Encadré par : Professeur A.Kouchih
Université Hassan 2 Casablanca : Faculté
des sciences juridiques , économiques et
sociales.
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Année universitaire : 2014-2015
Mémoire de licence
« Comportement du consommateur sur un site
marchand »
Réalisé par : Hamza Zinbi
Remerciements :
Je remercie Dieu de m'avoir donné le courage de mener
à terme ce travail de
mémoire.
Je tiens tout ensuite à remercier toute personne
ayant contribuée directement ou indirectement à la
réalisation de ce mémoire.
Je remercie en premier lieu mes parents pour leur soutien
incommensurable.
Je remercie énormément aussi notre Professeur
à tous et mon encadrant Mr.Kouchih, tout d'abord pour les conseils
avisés qu'ils nous a fournit tout au long de la rédaction de mon
mémoire, et de sa disponibilité en toute heures.
Et enfin à tout ceux qui ont pris le temps de
répondre à mes questions et toute personne m'ayant indirectement
aidée à la réalisation de mon mémoire.
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Sommaire :
Introduction
|
4
|
Chapitre 1:Généralités sur le
e-Commerce
|
.5
|
1) Définitions
|
..6
|
2) Avantages et coûts du commerce
électronique
|
7
|
|
Chapitre 2 : Le comportement du consommateur sur un site
marchand
|
.8
|
1) Généralités sur le comportement
du consommateur
|
..9
|
2) Comportement du consommateur sur un site marchand
|
11
|
3) Recherche d'informations et achat « ON LINE
» et « OFF LINE »
|
22
|
4) Les outils d'aide à la décision
d'achat
|
.25
|
5) Prescripteurs, Prescriptions et recommandations en
ligne
|
32
|
|
Chapitre 3 : Confiance, qualité de service, la
sécurité en ligne et leur relation
|
|
avec l'achat en ligne
|
.34
|
1) La confiance en ligne
|
35
|
2) Sécurité en ligne
|
45
|
3) Relation entre qualité de service d'un site
web commercial et fidélité
|
49
|
|
Conclusion générale :
|
..61
|
Partie 2 :
|
|
Introduction
|
.....63
|
1) Méthodologie de l'enquête
|
63
|
2) Résultats et représentation
|
..67
|
|
Conclusion générale
|
.81
|
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4
Introduction :
Le commerce électronique est un secteur en pleine
croissance au Maroc, les chiffres témoignent d'une dynamique à la
hausse qui ne s'arrêtera pas de sitôt, selon l'ANRT il y'a plus de
6,9 millions d'abonnés au Maroc, la pénétration de
l'ordinateur dans le milieu urbain et en milieu rural, 20 % des foyers
équipés, les tablettes quant à elle équipent 7 % du
Parc total d'ordinateurs, plus de 50 % des foyers sont équipés
d'Internet en 2012, le taux de pénétration des ordinateurs a
continué sa progression en 2012 pour atteindre 43 % soit 2,9 millions de
foyers équipés en 20121, le montant des
opérations d'achats et de paiements quant à lui est passé
de 3,8 millions de dollars en 2008 à plus de 90 millions de dollars en
2012.
Dans ce contexte, il est intéressant de comprendre le
comportement du consommateur marocain face au commerce électronique, Ce
mémoire a pour objet l'éclaircissement des points noirs entourant
la question, ayant pour intitulé « Le comportement du consommateur
sur un site marchand » celui ci dégage la problématique
suivante qui elle même se divise en deux parties : Le comportement du
consommateur sur un site marchand est-il diffèrent de son comportement
en environnement physique ? Et comment le consommateur marocain
réagit-il face au commerce électronique aujourd'hui ?
Les enjeux d'une telle question sont multiples, tout d'abord la
compréhension d'un tel comportement permettra aux différents
acteurs du commerce électronique au Maroc, de disposer des
données leurs facilitant l'élaboration de leurs stratégies
commerciales ainsi que de mieux cerner les obstacles auxquels ils font face,
deuxièmement de comprendre dans quel contexte et climat évolue le
consommateur marocain et de comprendre les raisons profondes de la
réticence de certains marocains face au commerce électronique.
Ce travail donc s'articulera selon le plan suivant, Tout d'abord
on commencera par une introduction aux notions et concepts relatifs au commerce
électronique en général, ensuite nous établirons
une comparaison entre le comportement du consommateur sur un site marchand et
le comportement du consommateur de celui ci en environnement physique, et nous
verrons comment la qualité, la confiance et la sécurité
influencent le comportement du consommateur.
Enfin, nous finirons sur une enquête via questionnaire
visant à déterminer l'évolution du comportement du
consommateur marocain face au site Web commerciaux et de l'éventuelle
considération d'Internet comme canal d'achat à part
entière et quelles sont les perspectives d'évolutions ?
1 Étude annuelle ANRT sur l'usage des TIC au Maroc,
consultable en ligne sur
http://www.anrt.ma/sites/default/files/Presentation
detaillee enquete TIC 2012.pdf
Partie 1 :
5
Chapitre 1 : Généralités sur le
e-Commerce.
6
Revue de la littérature concernant le
e-Commerce.
Avant d'entamer notre travail sur le comportement du consommateur
sur un site marchand,Il nous parait nécessaire de définir le
e-commerce ainsi que les avantages et inconvénients s'y attachant et
enfin les coûts de celui ci.
Section 1 :
1.1 Définition :
e-Commerce
« Les définitions du commerce électronique
sont en général basées sur la structure, le
périmètre et la nature des échanges. On distingue les
définitions basés sur l'achat en ligne, Plutôt restrictives
et celles qui englobent d'emblée l'ensemble des échanges.
»1
Définition fondée sur l'achat en
ligne.
« L'ensemble des usages commerciaux y compris ceux dans
lesquels une entreprise ne fait que présenter ses produits la commande
s'effectuant hors ligne » D.Kaplan.
Une définition du commerce électronique
basée sur l'acte d'achat en ligne est soit trop restrictive,soit au
contraire,soit au contraire très englobante;mais elle ne permet pas de
rendre compte de la diversité des applications.2
Définition fondée sur l'ensemble des
échanges sur un réseau.
«l'ensemble des échanges électroniques
liés aux activités commerciales ».F.Lorentz
Définition de L'OCDE
« Ensemble de transactions commerciales à destination
des particuliers ou entre entreprises,utilisant exclusivement l'internet ou un
moyen électronique comme mode de commande,en revanche,le paiement et la
livraison peuvent s'effectuer par des méthodes traditionnels. »3
Définition de la FEVAD
1 Christine Bitouzet,Le commerce électronique «
création de valeur pour l'entreprise »,Hermes,112p
2 Ibid.
3 L'Organisation de Coopération et de Développement
Economiques
7
« L'ensemble des transactions commerciales à
destination des particuliers ( B to C:Business to consummer ) ou entre
entreprises ( B to B : Business to Business ) utilisant exclusivement Internet
ou un moyen électronique comme mode de commande. En revanche,le paiement
et la livraison peuvent s'effectuer par des méthodes traditionnelles.
»4
Section 2 : Avantages et limites du e-commerce pour
chaque acteur.
Acteurs
|
Avantages
|
Limites
|
·
|
Gouvernement
|
·
|
Gains financiers
|
·
|
Manque de sécurité
|
|
|
·
|
Gain de temps
|
·
|
Coûts de transitions
|
|
|
·
|
Ouverture planétaire des marchés
|
·
|
Résistance aux changements
|
·
|
Entreprises
|
·
|
Gains financiers
|
·
|
Manque de sécurité
|
|
|
·
|
Gains de temps
|
·
|
Coûts de transitions
|
|
|
·
·
|
Ouverture planétaire des marchés
commodité
|
·
|
Résistance aux changements
|
·
|
Consommateur
|
·
|
Accessibilité et choix
|
·
|
Confidentialité
|
|
|
·
|
Disponibilité
|
·
|
Paiement en ligne
|
|
|
·
|
Commodité
|
·
|
Qualité du service
|
|
|
·
|
Commodité
|
|
|
|
|
·
|
Gain de temps
|
|
|
Tableau 1 : Principaux avantages et inconvénient du
e-commerce5
Section 3 :Coûts du commerce
électronique.
« le commerce électronique permet de réduire
les coûts afférant au commerce traditionnel mais il implique aussi
des coûts qui lui sont propres il y'a les coûts de base à
savoir la création du site,sa maintenance et son
hébergement,cependant le coût de la vente en ligne peut parfois
s'avérer extrêmement élevé notamment si l'entreprise
souhaite garder son point de vente physique. »6 « D'autres
coûts pour l'établissement d'un site de vente en ligne sont
à prévoir,notamment lié au développement du
site,à son référencement dans les moteurs de
recherches,à sa traduction et à sa mise à jour,la
traduction permet entre autre d'attirer des consommateurs étrangers mais
qui génère des frais supplémentaires dont
l'évaluation est nécessaire,et enfin la sécurité du
site est un aspect important du comportement d'un consommateur vis à vis
de celui ci. »7
4 FEVAD,Livre Blanc consultable sur
http://www.fevad.com/uploads/files/Publications/livre
blanc.pdf P.22
5 Magda Fusaro,Clause-Yves Charron,Yves
théorêt,Commerce électroniqe : comment créer la
confiance 29p
6 Ibid. 35p
7
http://economie.fgov.be/fr/binaries/E-commerce-un
atout pour la durabilite de votre entreprise tcm326-247482.pdf 8p
8
Chapitre 2 : Le comportement du consommateur
sur un site marchand
9
Ce chapitre est structuré en quatre sections. Tout
d'abord,les comportements des consommateurs face aux sites marchand sont
abordées de façon globale. Ensuite,les spécificités
de la recherche d'information sur Internet sont examinées. Puis, une
analyse détaillée des outils de recherche et d'aide à la
décision d'achat sur les sites est proposée. Enfin, la
quatrième et dernière section est consacrée aux
recommandations et prescriptions en ligne. Qu'il s'agisse de l'avis des
internautes, de critiques ou de marchands cherchant à jouer le
rôle de conseil-expert,leur analyse en termes d'influence sur les
comportements d'achat et de rapports de prescription assure une meilleure
compréhension des spécifites des relations entre achat et
Internet.
Section 1 : Généralités sur le
comportement du consommateur. 1.1 Notions :
Comprendre le comportement du consommateur nécessite
d'abord la compréhension de la définition du consommateur et des
différents aspects s'y rattachant.
Définition consommateur :
« Personne qui achète des marchandises pour son
propre usage et,par extension,personne qui utilise un service commercial.
»8
1.2 Processus d'achat consommateur :
1.Etapes :
-Identification d'un besoin : le consommateur
prend conscience d'un manque qu'il va satisfaire par l'achat d'un bien ou d'un
service.
-Recherche d'information : Le consommateur
s'informe sur le produit, il fait appel à sa propre expérience et
sa connaissance dans le domaine. Il fait aussi appel à des informations
externe à travers plusieurs supports.
Il établit enfin un comparatif en fonction de
critères qu'il aura déterminé.
-Décision d'achat : le consommateur
choisit le produit qui permettra de satisfaire au mieux ses besoins.
-Analyse post-achat : le consommateur
évalue l'utilité du produit et son adaptation au besoin. Si
l'utilité réelle est supérieure à l'utilité
attendu, Il deviendra un client fidèle.
8 Signification éditée en 1986 pour le terme «
consommateur » par l'Académie Française.
10
1.3 Les types d'achats
-l'achat impulsif : Le client achète
alors qu'il ne l'avait pas prévu. Ceci concerne des achats peu
impliquant financièrement ou des achats mis en valeurs par des
techniques de communication ou de promotion.
-l'achat réfléchi : Il concerne en
général des produits inhabituels pour lesquels le consommateur
doit s'informer et établir des comparaisons avant l'achat.On parle aussi
d'achats raisonnés -l'achat routinier : Il concerne des
biens de consommation courante pour lesquels le client doit renouveler
périodiquement l'achat.
1.4 Concepts reliés au comportement du consommateur
Butinage :
« Selon Bloch et Richins ( 1983),le butinage peut être
considéré comme une activité de loisirs en magasins
réalisé sans intention d'achat,et dont les motivations sont
principalement récréationnelles. Hirschman (1980) et MacInnis et
Price (1987) suggèrent quant à eux que l'activité de
butinage peut être plus agréable que l'achat de produits
fournissant du plaisir au consommateur à travers une « consommation
virtuelle »9
Selon Lombart 2001 «l'activité de butinage est une
forme de loisirs dont les motivations sont principalement
récréationnelles,durant cette activité,les consommateurs
cherchent à faire l'expérience de plaisir au point de vente
grâce aux produits ou services offerts,à l'ambiance de
magasin,à sa mise en scène et aux autres consommateurs
présents dans le point de vente,sans intention d'achat »
Shopping :
« Le fait d'aller de magasins en magasins pour achat
»Orsonni et Faddy (1994)
Comportement magasinage :
le comportement de magasinage est un ensemble d'activité
qui sont le reflet de motivations et de processus de décisions
particuliers ( Guiltinan et Monroe,1980) ces activités reflètent
soit du type de fréquentations dirigé vers un but ou
expérientiel ( Babin et alii,1994) soit de l'évaluation de
l'offre,leurs apparitions et leurs manifestations sont soumises à
l'influence simple ou combinée de variables
individuelles,situationnelles ou liées à l'environnement
commercial,des facteurs de nature similaire influencent également le
processus de décision d'achat. 10
9 Cindy Lombart,Recherche et applications en marketing,VOL 19,NO
2,(Juin 2004),3p
10 Agnes-helme Guizon,Recherche et applications en marketing,VOL
16,NO 3,(2001),27p
11
Lèche vitrine :
Raju (1980) Steen Kampel et Baumgartner ( 1992),Le lèche
vitrine est un comportement motivé par la recherche de stimulation qui
peut être accompli avec ou sans intentions d'achats ( Gaulin et ali
1993,Jallus,Orsonne et Fady,1994)
Cette activité de lèche vitrine est principalement
menée par le fait suivant,l'activité de lèche vitrine est
principale réalisée à l'extérieur des magasins
alors que le butinage est un comportement adopté à
l'intérieur des magasins.11
Section 2 :Comportement du consommateur sur un site
marchand.
Après avoir défini qu'est ce que le consommateur et
son processus d'achat,intéressons nous au comportement du consommateur
sur un site marchand.
Cadre d'appréhension :
« le comportement du consommateur sur un site marchand est
défini comme une activité de magasinage réalisée
par un consommateur au moyen d'un ordinateur qui sert d'interface,au cours de
laquelle l'individu est connecté à un site commercial
numérique hébergé numérique hébergé
par un serveur,site avec lequel il peut interagir à travers un
réseau.(Haubl et Trift,2000) »12
2.1 Comparaison entre comportement de magasinage sur un
environnement physique et environnement en ligne :
Pour établir la comparaison entre le comportement du
consommateur en environnement physique et le comportement du consommateur sur
un site marchand,on procédera tout d'abord par la comparaison entre
comportement dirigé vers un but et experientiel en environnement
physique et sur un site marchand.
Comportement dirigé vers un but en environnement
physique :
le comportement dirigé vers un but ou encore à la
fréquentation dans un but précis se traduit par une recherche et
un traitement de l'information relatif au produit désiré ou la
marque désirée ( Helme-
11 Cingy Lombart,Recherche et applications en marketing,VOL 19,NO
2,(Juin 2004),4p
12 Agnes-Helme Guizon,Recherche et application en marketing,Vol
16,No 3,E-marketing ( 2001) 26p
12
guizon 2001), Guidé par une motivation cognitive,par la
satisfaction de besoins utilitaire,il est sous entendu par des processus
décrits par les modèles de traitement de l'information
systématique ( craik et lockhart,1972) et heuristique ( Chaiken et
alii,1989).Ceux ci postulent que la reconnaissance d'un problème
déclenche une recherche d'information afin de trouver la meilleure
solution possible.
Comportement experientiel en environnement physique :
L'experience :
« L'expérience est une manière
d'éprouver d'être envahi par un état émotionnel
suffisamment fort...Tout en découvrant une subjectivité
personnelle. L'expérience est aussi une activité cognitive,une
manière de construire le réel et surtout de le vérifier,de
l'expérimenter »Dubet (1994) L'expérience de
consommation,cas particulier d'expérience,obéit à cette
logique.
Elle est à la fois individuelle et collective,subjective (
Dubet,1994;Lequin,2002) et objective (Barrey 2003). L'usage du concept «
d'expérience de consommation » en marketing a été
initié par Holbrook et Hirschmann (1982) qui insistent sur les aspects
affectifs et symboliques du comportement du consommateur. Leurs travaux signent
l'émergence d'une nouvelle approche dite experientiel.
Définition comportement expérientiel
:
le comportement expérientiel également
appelé butinage,peut être défini comme l'examen de
l'assortiment d'un magasin dans un but récréationnel ou
éventuellement de collecte d'information mais sans intention d'achat (
Block et Richins ,1983) théorisé par holbrook et hirschman
( 1982),dans le cadre de biens culturels ou de loisirs,le
comportement « expérientiel » a progressivement
été étudié par exemple le comportement exploratoire
en magasin ( Baumgartner et et Steen Kamp,1996,Bloch et Richins ,1983) ou
encore le lèche vitrine ( Syriex et Dubois,1995).
Comportement dirigé vers un but et experientiel
sur internet : Comparons maintenant ces deux comportement en
environnement en ligne.
Comportement dirigé vers un but sur internet
:
L'intention d'achat en ligne est l'un des domaines de recherche
intensifs dans la littérature existante. L'intention du consommateur
d'acheter en ligne dans l'environnement du shopping en ligne permet de
déterminer la force de l'intention d'un consommateur d'effectuer un
comportement d'achat
13
spécifique par l'intermédiaire d'Internet
(Salisbury,Pearson,Pearson et miller,2001). En outre,la théorie d'action
raisonnée a suggéré que le comportement du consommateur
peut être prédit à partir des intentions qui correspondent
directement en termes d'action, d'objectif et de contexte à ce
comportement du consommateur (Ajzen et Fishbein,1980).L'intention d'achat peut
être classifiée en tant qu'une des composantes du comportement
cognitif du consommateur relative à la façon dont un individu a
l'intention d'acheter une marque spécifique (Huang et
Su,2011).13
Sur Internet, le comportement dirigé vers un but se
traduit également par une recherche d'information sur un produit et/ou
sur sa localisation,L'information disponible est plus abondante que dans un
magasin (Degeratu et alii,2000). La collecte auprès de multiples sources
est rendue plus aisée et plus rapide que dans un univers physique : un
clic de souris par opposition au passage d'un point de vente à un autre
distant parfois de plusieurs kilomètres ( Phaun et Poon,2000).
Toutefois, recherche d'information n'est pas synonyme de
traitement de l'information.Autrement dit,rien ne prouve que le consommateur
qui a adopté un comportement dirigé vers un but traite
l'information collectée sur un site marchand de façon plus
approfondie que le consommateur en magasin.Il se pourrait même que la
lecture soit plus difficile sur un écran (Ladwein,2001) ou la surcharge
d'information (Malhotra,1982) induisent un traitement cognitif plus
superficiel. Cette question mérite une attention
particulière.14
Comportement experientiel sur un site marchand
:
Sur internet,le comportement « experientiel » est
décrit comme le « vagabondage » à l'intérieur
des sites ou d'un site à l'autre par un individu motivé par la
recherche de plaisir,d'émotions,de sensations (Hammond et alii,1998).Il
est caractérisé par une immersion totale de l'individu dans
l'environnement(Hoffman et novak,1996) qui se traduit par une distorsion du
temps et par l'impression d'exister. Cette sensation est
télépresence (Steuer,1992).
L'engagement dans un comportement « experientiel » est
intuitif et spontané. Il est guidé par l'évaluation
d'alternatives de naviguation et correspond à un changement continu et
relativement non structuré de hierarchie de buts (Novak et
alii,2000).L'interactivité qui permet au consommateur jusqu'alors
spectateur de devenir acteur intensifie les experiences vécues (Mathwick
et alii,2001).En effet ,la collaboration du consommateur est nécessaire
à l'émergence d'une activité récreative (Deighton
et Grayson,1995). De même pour le contrôle (perçu) de la
machine : affranchi des contraintes techniques, le consommateur peut
accéder à des sensations (Mathwick et alii,2001).
13 Houda Zarrad,Mohsen Debabi,Intention d'achats en ligne
antécédent et effets,2010,consultable en ligne sur
http://www.marketing-trends-congress.com/archives/2012/Materials/Papers/ECommerce/ZarradDebai.pdf
14 Agnes-Helme Guizon,Recherche et application en marketing,Vol
16,No 3,E-marketing ( 2001) 31p
14
Si les concepts de télépresence et d'
«expérientation » sont acceptables dans la perspective
générale du comportement sur Internet (Hammond et alii,1998;
Hoffman et novak, 1996), il est discutable dans le cadre d'un environnement
marchand pour deux raisons principales.Premièrement,le consommateur qui
fréquente l'offre non commerciale d'un site de marque ou de produit,par
exemple les animations,clubs,groupes de discussion ou jeux divers, est
motivé par l'enrichissement et l'actualisation de ses connaissances.
C'est le volet « recherche continu d'information » contenue dans la
définition du butinage (Bloch et Richins,1983). Elle a été
de fait négligée par les travaux précèdent qui
portaient sur internet en général (Hammond et alii,1998;Hoffman
et novak,1996). Deuxièmement, la perception des produits dans un
environnement commercial en ligne suppose la médiation d'un
écran. Elle est donc essentiellement visuelle (éventuellement
sonore) par opposition à une appréhension multi sensorielle en
magasin. Il est probable que les sensations, Les émotions seront moins
intenses, Pour un produit donné, notamment chez ceux dont la
capacité d'imagerie mentale est plus limitée. Phau et Poon (2000)
rappellent que le magasinage sur Internet ne saurait se substituer à
l'expérience récréative associée au « shopping
» conventionnel.15
Cependant l'engagement dans l'un des deux comportements,c'est
à dire dirigé vers un but ou expérientiel est soumis
à l'influence de variables modératrices
d'atmosphère,situationnelles, et individuelles ( Helme-guizon,2001).
2.2 Influence des variables modératrices sur le mode
de fréquentation d'un site marchand. Influence des variables
d'atmosphère :
Si le rôle et l'importance de l'atmosphère du point
de vente ne sont plus à démontrer dans le cas du commerce
traditionnel (Lemoine,2004,2005),qu'en est t-il de la pertinence et de
l'utilité de ce concept dans le cadre ds transactions en ligne? Face
à l'augmentation actuelle du nombre de sites marchands,
l'atmosphère d'un site web peut elle constituer une variable efficace
différenciation au même titre que l'est l'environnement d'achat
dans le cas du commerce physique?16
Définition de l'atmosphère d'un site
web:
En environnement physique :
«Création d'un environnement d'achat produisant des
effets émotionnels spécifiques chez
l'individu,tels que le plaisir ou l'excitation,susceptible
d'augmenter sa probabilité d'achat »(Kotler, 1973).
En environnement en ligne :
« Développement d'environnements virtuels
destinés à créer des effets positifs,tant au niveau
15 Ibid.
16 Jean françois LEMOINE,Revue française du
marketing-MAI 2008,N217,2/5
15
cognitif qu'émotionnel,chez les internautes,afin
d'engendrer des réponses favorables vis à vis du site »
(Dailey, 2004).
Définition du concept d'atmosphère de site
web
|
Dimension de l'atmosphère d'un site
|
« Composante de l'interface du site touchant le champ
perceptuel de l'individu et capable de stimuler ses sens »Dailey 2001.
|
Télépresence : être absorbée par le
site, substitution de l'environnement physique par celui
virtuel,considérer ce dernier comme étant naturel.
|
« Concept d'ergonomie, Lisibilité des
pages,Facilité de naviguation,Organisation du site, confort d'usage
»Ladwein ( 2001)
|
Vivacité : Largeur et profondeur sensorielle,
visibilité , audibilité,qualité de l'image et son.
|
« Organisation du site et qualité de l'interface
et du graphisme »Lohse et Spiller (1999)
|
Interactivité
technique:cartographie,rapidité,simultanéité,choi
x,révision,réexamen,séquentialité.
|
4 dimensions d'un site web ; « Dimension informationnelle
récréative,interactivité,et efficacité »Napoli
et Ewing (1998)
|
Interactivité sociale : échange d'information avec
le personnel ou d'autres clients, personnalisation,continuité et
profondeur des rapports sociaux.
|
|
Steuer ( 1995),Wu (2000),Coyle et thorson ( 2001) et Jee et lee (
2002)
|
Tableau 2 : Atmosphère d'un site web17
La transposition du concept d'atmosphère du point de vente
physique au e-commerce est possible (Lemoine,2008)
En se basant sur le modèle de Baker, élaboré
dans le cadre du modèle classique (Lemoine,2008), a montré que
les principales composantes environnementales auxquelles les cybers
consommateurs sont sensibles pouvaient se regrouper en trois catégories
: facteurs d'ambiance, facteurs de design et facteurs sociaux. Il a pu montrer
en s'inspirant des travaux de Mehrabian et Russel, les réponses
comportementales et émotionnelles déclenchées chez les
internautes lors de leurs navigations,donc une forte analogie, est
détectée entre l'influence de l'atmosphère d'un magasin
physique sur le comportement du consommateur et l'influence de
l'atmosphère d'un site marchand sur les réponses des
internautes,d'où, l'utilité de transmettre au commerce
électronique, des résultats originaires du commerce
physique.18
Pour un site marchand,la variable-clé est son design au
travers duquel un univers commercial est recréé. Son impact
commence à être étudié.Les travaux les plus
récents étendent le concept de
17
http://www.distripedie.com/distripedie/spip.php?article933
18 Faten Farhani,Leila chebli,Cherchez à mieux comprendre
le comportement d'achat du cyber-consommateur,consultable en ligne sur
http://maghreb-marketing.com/com2013/Farhani%20Faten%20et
%20Chebli%20Leila.docx
16
design à celui d'ergonomie qui inclut également
l'aménagement du point de vente ( Helme-guizon,2001)
L'Ergonomie
L'ergonomie d'un site marchand fait référence
à la lisibilité de ses pages, à leur composition, à
la structure globale du site et à son design. Son objet est de faciliter
la navigation à l'intérieur du site. Dans le cas d'un
comportement dirigé vers un but, elle permet de rendre plus aisé
l'accès aux informations disponibles et pertinentes. La
lisibilité influence ainsi l'intensité et la qualité de de
la recherche de l'information (Ladwein, 2001). Dans le cas d'un comportement
expérientiel, L'ergonomie par l'intermédiaire de sa composante
design renforce le confort d'utilisation et donc le divertissement.
Précisément, Le design d'un site fait référence
à la richesse de représentation de l'environnement
médiatisé induite par ses caractéristiques formelles
(Steuer, 1992); Autrement dit,à son graphisme, ses couleurs,
l'utilisation d'images,d'icônes, d'animations,de vidéos,de
fenêtres incrustées dans l'écran,etc. La largeur
sensorielle d'un site (i.e le nombre de dimensions sensorielles
simultanés présentées) ainsi que sa profondeur (i.e, la
qualité de la résolution sensorielle de chaque modalité)
sont susceptibles de fidéliser l'internaute expérientiel (Steuer,
1992) à condition que les sensations ressenties atteignent un seuil
minimal et soient renouvelées de manière suffisamment
fréquente pour maintenir un niveau de stimulation optimale ( Shih,
1998).19
2.3 Influence des facteurs situationnels20
Influence de la situation objective sur le comportement
d'achat dans un contexte d'achat traditionnel
-Définition de la situation :
« Ensemble de facteurs lié à
un moment et à un espace donné qui, sans trouver leur origine
dans les caractéristiques stables des produits, exercent une influence
manifeste sur le comportement » (Belk,1975).Selon cette approche, Toute
situation est décrite en cinq dimensions à savoir :
l'environnement physique, L'environnement social, La perspective temporelle,La
définition de la tâche et les états antérieurs.
Une revue de littérature plus détaillée de
ces dimensions, s'appuyant sur les études antérieurs traitant de
l'influence de la situation objective sur le comportement, nous donne les
informations suivantes :
Ø L'environnement physique : cette dimension correspond
à l'influence de l'ambiance
19 Agnes-Helme Guizon,Recherche et application en marketing,Vol
16,No 3,E-marketing ( 2001) 32p
20 Mohammed Ghaibi,Cahier de Recherche Prism-Sorbonne 11-08,Une
approche exploratoire de l'influence des facteurs situationnels sur le
comportement d'achat en ligne : Cas de l'achat de vêtements en
ligne,consultable en ligne sur
http://prism.univ-paris1.fr/New/cahiers/2011/CR11-08.pdf
17
matérielle qui règne autour de l'objet du stimulus
lors de l'achat. L'environnement physique est la composante de la situation qui
a était la plus étudiée en littérature marketing.
En effet, plusieurs chercheurs ont examiné l'effet d'un certain nombre
de variables environnementales comme la musique (Chebat et al,2001), la couleur
(Bellizi et al,1983) le désordre,l'éclairage (Rieunier,2000) et
la senteur (Daucé, 2000) et ont démontré leurs impacts
respectifs sur le comportement d'achat. Lemoine (1997) considère que
« parmi les éléments de l'environnement
physique,l'atmosphère dans laquelle se déroule l'acte d'achat a
souvent été analysé »
Toutes ces recherches ont montré l'existence d'un lien
entre les caractéristiques apparentes de la situation et le comportement
d'achat dans le cadre du commerce traditionnel.
Ø L'environnement social: cette dimension de la situation
rend compte du rôle de l'entourage de l'individu, ou encore de toute
autre personne présente ou non dans le contexte. Lemoine ( 1997,2001 et
2003) a démontré qu'en fonction de la situation d'achat (achat
seul/achat en famille), l'importance accordée aux critères de
choix du produit varie.
Ces études ont montré l'existence d'un lien entre
l'environnement social de l'individu et son comportement dans le cadre du
commerce traditionnel.
Ø La perspective temporelle : cette dimension de la
situation reflète la période de temps dans laquelle s'inscrit le
comportement. Les travaux de recherche de lichtlé et Plichon ( 2004) et
les travaux de recherche de lemoine (2001, 1997) démontrent qu'en
fonction de la situation d'achat ( en semaine/le week-end) le comportement
d'achat varie.
Ces études ont montré l'existence d'un lien entre
la perspective temporelle d'une part, et le comportement d'achat d'autre part
le cadre du commerce traditionnel.
Ø La définition des rôles : les travaux de
recherche de Lemoine (2001) et de Mick et Faure (1998) qui ont porté sur
l'influence de l'achat pour offrir un cadeau ou l'achat pour soi sur le
comportement.
Ces études ont montré l'existence d'un lien
entre la définition des rôles et le comportement d'achat dans le
cadre du commerce traditionnel.
Ø Les états antérieurs propres à
l'individu : Ce point est un des moins abordés car difficile à
appréhender. Il s'agit des états émotionnels ( suis-je
heureux,en colère, frustré avant de rentrer dans le magasin/avant
de faire mon achat) mais cela comprend aussi les états physiques (suis
je malade ou en bonne santé?), et certains auteurs rajoutent même
les caractéristiques financière de l'individu ( Rieunier,2000).
Ce point est tendancieux,car les autres eux mêmes s'y perdent parfois,
confondant états antérieurs (qui vont modérer) et
postérieurs à la situation (qui vont médiatiser la
relation situation/comportement). Généralement, Les états
antérieurs se définissent par l'état
d'anxiété, l'humeur, la fatigue
ressentie par l'individ. (Lemoine,2001).
Ces recherches ont montré l'existence d'un lien entre les
états antérieurs propres l'individu et son comportement d'achat
dans le cadre du commerce traditionnel.
Comparons maintenant entre L'influence de la situation objective
sur le comportement d'achat en environnement physique et l'influence de celle
ci sur le comportement d'achat en ligne.
Influence de la situation objective sur le comportement
d'achat en ligne.
Une revue de littérature recensant ces dimensions et
s'appuyant sur les études antérieurs traitant de l'influence de
la situation objective sur le comportement d'achat des internautes,nous donne
les informations suivantes :
Ø L'environnement virtuel : les travaux de Lemoine (2008)
et Ettis (2008) qui ont porté sur l'influence des variables liées
à l'atmosphère du site web (musique,couleur,animation) sur le
comportement d'achat des internautes.
Ces recherches ont montré l'existence d'un lien entre
l'environnement virtuel et son comportement d'achat en ligne.
Ø L'environnement social de l'internaute : Sonja Wendel
et Benedict Dellaert (2009) ont étudié l'influence de cette
dimension de la situation (seul au moment de connexion ou accompagné)
sur le comportement d'achat des internautes.
Cette étude a montrée l'existence d'un lien entre
l'environnement social et le comportement d'achat de l'internaute.
Ø La perspective temporelle : Kenneth, Gehrt et Yann (
2004) ont étudiés l'impact de la perspective temporelle ( avec
contrainte de temps/ sans contrainte ) sur le comportement d'achat des
Internautes.
Ø La définition des rôles : Kenneth, Gehrt,
et Yan ( 2004 ) ont étudié l'influence de cette dimension de la
situation ( achat pour soi/achat de cadeau) sur le comportement d'achat des
internautes.
Ces études ont montré l'existence d'un lien entre
la définition des rôles et le comportement d'achat des
internautes.
Lemoine (1997,2001) a critiqué l'approche objective de la
situation car elle considère l'individu comme dépourvu
d'émotion. La communauté des chercheurs en marketing estime que
la perception du contexte par les individus a un poids aussi importants que les
cinq dimensions classiques décrivant tout contexte d'achat D'où
la nécessité d'introduire l'approche subjective de la
situation.
18
Influence de la situation subjective sur le comportement
d'achat dans un contexte d'achat
traditionnel.
Selon l'approche subjective, l'interprétation d'une
situation est propre à chaque individu et permet de comprendre comment
il transforme une donnée situationnelle en comportement.
Lutz et Kakkar ( 1975 ) estiment que les facteurs situationnels
ne peuvent influencer le comportement que s'ils impactent les réponses
émotionnelles. Celles-ci sont médiatrices de la relation qui lie
facteurs situationnels aux comportements. Ces mêmes auteurs recommandent
d'utiliser les travaux de Mehrabian et Russel ( 1974 ) pour
opérationnaliser la mesure des réponses émotionnelles.
Lemoine (2001), Lemoine et Plichon (2000) ont démontré que «
les personnes qui acquièrent seules le produit expriment un degré
de contentement supérieur,lors du choix du produit,à celle qui
achètent en famille »
Si les travaux antérieurs ont montré l'existence
d'un lien entre les variables liées à la situation et le
comportement doit être impérativement médiatisée par
les réponses affectives de l'individu, qu'en est-il de l'état des
études portant sur le même lien mais dans un contexte d'achat en
ligne?
Influence de la situation subjective sur le comportement
d'achat des internautes.
La plupart de ces travaux se sont basés sur la
transposition du modèle S-O-R du contexte d'achat traditionnel au
contexte d'achat en ligne. Ainsi Lemoine (2008) et Ettis (2008) ont pu
montré que l'environnement virtuel ( musique,animation et couleur site
web) impacte les réponses affectives des internautes. Ces
dernières influencent le comportement d'achat en ligne. Bonnin (2003)
reproche aux études fondées sur le paradigme de ne
s'intéresser qu'aux dimensions sensorielles de l'environnement au
détriment des autres composantes de la situation. De plus, Lemoine
(2001) critique l'approche subjective car elle présente le comportement
« comme intiment lié aux états affectifs ».
Si l'approche objective et subjective de la situation
présentent chacune un intérêt certain pour l'étude
du comportement d'achat des internautes, nous pensons, dans la lignée
des travaux de Lemoine (2000,2001,2008) qu'une combinaison de ces deux
approches contribuerait à une meilleure connaissance de ce
comportement.
2.4 Influence des variables individuelles.
19
La littérature sur le comportement en magasin souligne
l'importance du rôle modérateur des
20
variables individuelles. Sur un site marchand, aux
côtés des variables psychographiques ( pour une revue, voir
Gattiker et alii,2000),de l'attitude face à l'innovation (Agarwal et
Karahanna, 2000, Donthu et Garcia, 1999; Gattiker et alii, Nyeck et alii,
2000), de la recherche de la stimulation ou de défis (Hoffman et novak,
1996), du risque perçu- renforcé- par la distance et la
sécurité des paiements ( McCorkle,1990,Van den poel et
leunis,1996),de la préoccupation pour le respect de la vie privée
(Gattiker et alii,2000),les deux principaux facteurs individuels
modérateurs du mode de fréquentation des points de ventes sont la
motivation et l'expertise.21
Rôle modérateur de la
motivation.
Un individu dont le comportement est dirigé vers un but
s'engagera dans une recherche d'information d'autant plus intense et
systématique qu'il est motivé par un critère utilitaire (
Babin et alii, 1994); autrement dit par la volonté de maximiser
l'utilité de la décision et le souci de limiter les risques
d'erreurs ( MacInnis et Jaworski, 1989). Cette influence s'observe en magasin
comme sur un site marchand ( Rowley, 2000). La motivation à rechercher
de l'information est fonction notamment du degré de nouveauté de
l'achat ( et dans une moindre mesure du produit ), du type d'implication envers
une catégorie de produit (Durable et/ou situationnelle) et de son
intensité. La recherche d'information sera systématique et
approfondie dans le cas d'un produit nouveau et/ou impliquant pour le
consommateur. A l'inverse pour les produits habituels et/ou impliquant pour
consommateur. Le consommateur aura recours à des heuristiques, des
routines de comportement. Cette stratégie est facilitée par
l'existence de « favoris » (i.e. les adresses de quelques sites
préalablement enregistrées sur le disque dur et qui y conduisent
directement d'un simple clic). De même, les sites marchands les plus
avancées,capable de mémoriser les achats
antérieurs,proposent d'en consulter la liste, de la modifier ou de la
compléter lors de visites ultérieures,Cet outil est
précieux dans le cas d'achats fréquents et routiniers (par
exemple,les courses) parce qu'il permet un gain de temps significatif...au
détriment de la variété ( Degeratu et alii,2000)
Ainsi, la motivation utilitaire influencerait de la même
manière la recherche d'information quelle que soit la nature du point de
vente. Pourtant,il est probable que sur un site marchand,la recherche
d'information soit plus importante que dans un magasin pour des produits
jugés peu impliquant du fait de la relative facilité
d'accès à une information abondante.
Tout dépend du coût de l'acquisition de
l'information (monétaire mais également cognitif)
Rôle modérateur de la maîtrise de
l'interface homme-machine : experts vs novices.
21 Agnes-Helme Guizon,Recherche et application en marketing,Vol
16,No 3,E-marketing ( 2001) 33p
21
L'expertise :
La littérature ( Brucks,1985; Parks, Mothersbaugh et feick
1994; Schmidt et Spreng ( 1996) distingue généralement deux
formes d'expertise : l'expertise objective et l'expertise subjective. Alors que
l'expertise objective correspond à ce qu'un individu connaît
réellement,l'expertise subjective correspond quant à elle
à ce que celui-ci pense connaître. L'expertise subjective semble
donc plutôt traduire le niveau de confiance d'un individu envers ses
connaissances, autrement dit,les informations qu'il a stockées en
mémoire (Park et Lessig 1981; Brug 1985). Les recherches
antérieurs dans le domaine de l'expertise, objective et/ou subjective,
ont principalement essayer de mettre au jour l'influence de celle -ci sur la
recherche d'informations d'un consommateur ( Punj et Staelin 1983;Beatty et
Smith 1987) et sur son processus de prise de décision (Bettman et park
1980; Raju, lonial et Mangold 1995). Peu de recherches se sont
intéressées aux antécédents de celle-ci. Quelques
auteurs ont cependant souligné le rôle prépondérant
de l'implication durable ( Park, Feick et Mothersbaugh 1992; Le Roux, Chandon
et Strazzieri 1997) ainsi que celui de l'expérience passée du
consommateur dans une catégorie de produits donnée (Park, Feick
et Mothersbaugh 1992; Park, Mothersbeugh et Feick 1994, Schmidt et spreng 1996)
en tant que déterminant de l'expertise subjective.22
L'influence de l'expertise sur le comportement de magasinage
déjà constatée dans un environnement traditionnel (Alba et
Hutchinson, 1987) mérite une attention particulière dans le cadre
de l'achat en ligne dans la mesure ou il requiert un niveau minimum de
maîtrise de l'interface homme-machine (Hoffman et Novak, 1996;Robin,
2000).
les définitions antérieurs de l'expertise dans
l'achat en ligne diffèrent selon le champ d'étude : de la
maîtrise de l'outil informatique à la familiarité avec
Internet en général (Hammond et alii,1998) en passant par la
durée d'utilisation (Hoffman et Novak 1996) et par la familiarité
avec l'achat à distance ( Donthu et Garcia,1999). Les effets de
l'expertise sur le comportement de navigation ou d'achat varient
également. Robin (2000) souligne que les experts adoptent un
comportement systématique , linéaire, en grande partie
associé à la valeur sémantique des rubriques. Ils
valorisent d'avantage le contenu informatif des sites au détriment de
leur dimension expérientiel (Novak et alii,2000). A l'inverse, les
débutants fondent leurs parcours sur les dimensions spatiales et
visuelles du stimulus ( Robin,2000). Ils tendent à adopter un
comportement récréationnel qui se traduit par l'exploration des
différents aspects de l'environnement ( Hoffman et Novak,1996 ). Il est
à noter que cette tendance diminue avec la maîtrise des outils
technologiques.
22 Cindy Lombart,Recherche et applications en marketing,VOL 19,NO
2,(Juin 2004),
22
Ces résultats sont contestés par Hammond et alii (
1998 ) qui rapportent, contrairement à leurs hypothèses, des
niveaux perçus d' « expérientiation » supérieurs
chez les experts que chez les utilisateurs modérés d'Internet.
Aussi, les débutants auraient un usage plutôt utilitaire
d'Internet. La même expérience menée quatre mois plus tard
indique que les débutants n'ont pas un comportement de magasinage plus
récréationnel mais apprécient d'avantage la valeur
informationnelle d'Internet. Les experts continuent de relater des
degrés élevés de satisfaction cognitive et
hédonique. Hammond et alii ( 1998 ) y voient le reflet d'une implication
durable envers l'outil.
L'apparente contradiction entre les résultats pourrait
s'expliquer par la variété des définitions de l'expertise
. Ceci appelle à un raffinement conceptuel notamment de l'objet sur
lequel porte l'expertise (i.e. internet, la technologie en
général, un site spécifique ou une catégorie de
produit).23
Évaluation de l'offre commerciale
Une fois en magasin ou sur un site commercial en ligne, le
consommateur est amené à évaluer l'offre commerciale selon
ses besoins et les propositions de la concurrence. Les processus
d'évaluation varient en fonction des processus sous-jacent des
comportements ( experientiation vs traitement de l'information)24
Section 3 : Recherche d'information et achat : «ON
LINE » et « OFF LINE »25
S'il y'a un aspect du comportement du consommateur qui a
été reconfiguré par le développement de
l' e-commerce, c'est bien la recherche d'informations sur les
produits et les marques. Ce sujet mérite d'être
étudié en détail.
3.1Recherche de l'information sur internet par les
consommateurs
La recherche et le traitement de l'information sur internet par
les consommateurs de réduire les incertitudes, les doutes
associés au processus de décision et d'évaluer les
opportunités liées à l'achat de biens et de
services.il s'agit aussi pour les
consommateurs de découvrir les offres, toujours plus nombreuses,
proposées par les marques.
Selon leurs expérience, la maturité de leur projet
d'achat et les buts éventuellement fixés préalablement,les
consommateurs perçoivent, accumulent et utilisent l'information de
différentes
23 Agnes-Helme Guizon,Recherche et application en marketing,Vol
16,No 3,E-marketing ( 2001) 35p
24 Ibid.
25 Thomas Stenger, Stéphanne
Bourliataux-Lajoinie,e-Marketing et e-Commerce,Édition Dunod p242-253
23
façons. Les sources d'information peuvent être
commerciales ou personnelles ( liées à l'expérience du
consommateur) . L'information peut être collectée d'une
façon passive ( publicité, rumeur, etc). Ou active (
démarche volontaire à travers les journaux, blogs, sites Web
marchand). La recherche passive est bien sûr difficile à mesurer.
La recherche active d'information recouvre deux
dimensions : la recherche d'information pré-achat ( ou
ponctuelle ) et la recherche d'information permanente, continue, menée
indépendamment d'une volonté précise d'achat. Internet
favorise ces deux types de recherches qui sont largement encouragées par
les possibilités de contrôle offertes aux internautes. Ils peuvent
accéder à volonté à plus d'information, sur le site
marchand lui-même ou sur d'autres sites consultés
simultanément ( grâce aux multiples onglets ouverts). Cette
facilité tranche radicalement avec la situation d'achat en
supermarché, ou lorsque le consommateur est face à un vendeur en
magasin.
Internet modifie les rapports aux espaces et au temps. La
séparation des espaces marchand / non marchands est beaucoup plus
perméable et, lors de sa navigation sur Internet, il est très
facile d'aller et venir entre ces espaces en quelques clics. C'est à la
fois une bonne et une mauvaise nouvelle pour les e-commerçants.
L'accès au « magasin » est extrêmement simplifié
et rapide mais le temps de visite peut être réduit à
quelques secondes. Par ailleurs,la comparaison des offres en lignes est rendue
beaucoup plus facile.
La recherche d'information peut donc avoir lieu sur les sites
marchand, les comparateurs, les forums, les communautés virtuelles, les
plate-formes de blogs ou de chat... sur l'ensemble du web. Une étude sur
la vente de voitures par Internet estimait déjà en 1999 que la
moitié des acheteurs (Navarra 2000). Ceux qui recherche de l'information
par Internet (Toujours pour l'achat de voitures) seraient plus jeunes et plus
éduqués; ils recherchent plus d'information en
général ( Ratchford et al.2003). Les différences de profil
(âge,niveau d'éducation) devraient s'estomper au fur et à
mesure qu'Internet se développe à travers l'ensemble de la
population.
3.2 L'interactivité au coeur de l'achat en
ligne26
L'interactivité a fait l'objet de nombreux travaux.
Dandouau ( 2001 ) s'intéresse justement à « l'adaptation de
l'information produite par l'interactivité »; il s'agit d'une
adaptation « au cheminement individuel de l'individu vers l'atteinte de
son but » qui dépend du contrôle de l'information par
l'utilisateur. Dandouau s'appuie sur une conception particulière de
interactivité ou celle ci répond à une demande très
précise ( le problème et les objectifs sont préalablement
définis ).
26 Ibid. P253
24
La revue de la littérature réalisée par
Stenger (2006) dresse un état de l'art -dont nous reprenons ici les
conclusions-qui met d'abord en évidence la grande diversité des
définitions de l'interactivité en marketing. Les auteurs ne
semblent finalement s'accorder que sur trois point : la difficulté
à définir l'interactivité, systématiquement
présentée comme un concept complexe,la grande diversité
des définitions et l'opportunité que représente
l'interactivité pour le marketing. Cette opportunité renvoie
à des projets qui s'inscrivent dans deux grands axes, que nous pourrions
qualifier d'aide aux marketeurs et d'aide aux consommateurs,puisqu'ils placent
respectivement interactivité entre les mains des uns et des autres.
Définition et compréhension de
l'interactivité 27
Blattberg et Deighton ( 1991 ) définissent
l'interactivité comme la facilité qu'on les individus et
organisation pour communiquer directement l'un avec l'autre sans se soucier de
la distance ou du temps.
Steuer (1992,P.80) affirme que "L'interactivité est le
degré avec lequel les utilisateurs d'un média peuvent influencer
la forme ou le contenu de l'environnement
médiatisé"
Formes d'interactivité :
En synthèse, Stenger (2006,2007) distingue cinq formes
fondamentales d'interactivité (cf. tableau 8.1) :
Technicienne,informationnelle, descriptive,constructive et prescriptive,
s'inscrivant dans une problématique soit communicationnelle ( en grande
majorité ) soit décisionnelle ( dans un projet d'aide à la
décision d'achat ).
L'interactivité constructive et l'interactivité
prescriptive sont les formes jugées plus riches. Elles sont
réellement Interactives car elles ne se limitent pas à
décrire la fonction d'utilité de l'acheteur et à
répondre à ses préférences. Elles permettent
idéalement de construire son ensemble de références et sa
structure de préférences (interactivité constructive) et
même de prescrire, d'intervenir sur tout ou partie du procesus
décisionnel (Interactivité prescriptive).
Enfin,on retiendra que l'interactivité peut avoir lieu en
ligne ou en face à face :
Elle ne peut être réduite à un échange
d'information ou à une dimension de contrôle sur cet
échange.
27 Jean-louis Chandon,Brigitte Muller,Qualité du site
web,attitude envers le site et attitude envers la marque 'Rôle
modérateur de la marque' consultable en ligne sur
http://www.researchgate.net/profile/Brigitte_Mueller2/publication/255653571_Qualit_du_site_Web_attitude_enver
s_le_site_et_attitude_envers_la_marque_Rle_modrateur_de_la_familiarit_avec_la_marque/links/00b7d53b90f6953
f67000000.pdf
25
Elle n'est pas non plus une propriété technique
d'un outil ou d'un format. Dans le cas de l'achat en
ligne,L'interactivité,L'interactivité correspond à un
processus de co-construction entre l 'acheteur et un système interactif
d'aide à la décision qui peut avoir pour objet toute facette de
la décision d'achat-par exemple l'ensemble de références,
la structure des préférences,la structuration du problème
décisionnel, la sélection d'alternatives, de critères
décisionnels,etc.(Stenger,2006)28
Formes d'interactivité
|
Acteurs (Inter-actants)
|
Principe de l'interactivité
|
Interactivité technicienne
|
Dispositif technique
|
Un outil, un type
d'application,un format est jugé interactif
|
Interactivité informationnelle
|
Dispositif médiatisé / utilisateur
|
Accès,transfert et contrôle de l'information par
l'utilisateur
|
Interactivité descriptive
|
Système Interactif d'aide à la décision
(SIAD)/ décideur
|
Mécanisme itératif d'acquisition d'informations
visant à exhiber une fonction d'utilité préexistante pour
en déduire une réponse.
|
Interactivité constructive
|
Système interactif d'aide à la décision
(SIAD)/ décideur
|
Co-construction du système de préférences
d'un décideur
|
Interactivité prescriptive
|
Prescripteur (système prescriptif)/acheteur
|
Co-construction de tout ou partie du processus de décision
dans le cadre d'un rapport de prescription itératif
|
Tableau 3:les formes fondamentales
d'Interactivité29
3.3 Comportement expérientiel dans
l'évaluation commerciale :
la littérature classique affirme que le comportement
expérientiel induit non pas une évaluation sur les attributs mais
une évaluation globale ( Holbrook et Hirschmann, 1982). En l'absence de
propositions ou de validations empiriques par la littérature Internet
nous postulons que le consommateur sur un site marchand adopte également
une approche holistique.
En résumé , ce qui est spécifique de
l'évaluation de l'offre des sites marchands est le nombre et le type
d'attributs ( situationnel/habituel) sur lesquels l'offre peut être
évaluée. Les processus et les règles de décision
devraient être modifiés (burke et alii,1992).
C'est une voie de recherche importante.30
28 Thomas Stenger, Stéphanne
Bourliataux-Lajoinie,e-Marketing et e-Commerce,Édition Dunod p254
29 Ibid.
30 Agnes-Helme Guizon,Recherche et application en marketing,Vol
16,No 3,E-marketing ( 2001) 35p
Section 4 :Les outils d'aide à la
décision d'achat
les études consacrées à l'achat sur Internet
soulignent toutes les fortes potentialités d'interactivité et les
possibilités d'accès et de contrôle de l'information par le
consommateur grâce à des outils d'aide à la décision
d'achat en ligne ( Stenger 2006). Les vertus de ces outils, souvent
qualifiés d'interactifs, renvoient essentiellement à des logiques
de tri, de classement,de comparaison et de recommandation.
4.1 les outils de Tri
Il s'agit d'affecter les actions à des catégories
déterminées, c'est à dire de trier une sélection
d'offres ou d'informations selon un ou plusieurs critères; La plupart
des outils de recherche s'inscrivent dans cette logique. Techniquement,Le tri
s'effectue à l'aide de liens hypertextes, d'onglets, de menus
déroulants et de moteurs de recherche. Il existe deux modes de recherche
fondamentaux : avec un moteur de recherche simple (libre), par mot clé
et avec un moteur de recherche avancé (multi-critère). Les
critères de tri renvoient le plus souvent aux catégories de
produits ou de marques.
Les critères de tri peuvent aussi poser problème.le
champ lexical associé aux cultures de
consommation est parfois très spécifique et peut se
révéler complexe pour les visiteurs d'un site
spécialisé. Par exemple,
Madeinsport.fr proposait, il y'a
encore peu de temps, les valeurs
« sportswear », « vintage », « Hip-hop
» dans on rayon « tendances ». La découverte de
critères et de valeurs inconnus auparavant peut aussi élargir le
champ de connaissance pour les visiteurs du site.
Le tri par marque à un autre cas de figure,très
fréquent sur les sites marchands.Il ne constitue une aide potentielle
que pour le visiteur familier de ces marques.
Par exemple,
Golfplus.fr spécialisé
dans le golf propose de trier ses produits par marque ( Callaway, Cleveland,
Cobra, Mizuno, Ping, taymormade, Titleist, etc.)
Mais seule une expertise minimale permet de
bénéficier de l'aide apportée par cet outil. Dans cet
exemple, cela peut être cohérent si le site ne cible que des
experts ou des joueurs compétents en tant qu'acheteurs, mais sera plus
délicat si le site est également destiné aux novices.
Or,chaque année, la fédération Française de Golf
constate le même volume d'arrivées et départ de pratiquants
(source :
FFGolf.fr)
26
Les moteurs de recherche multicritères proposent plusieurs
champs qui peuvent être libre ou
27
composés de menus déroulants et recensent
critères et valeurs disponibles afin de guider l'internaute dans sa
démarche. La conception de tels outils implique pour les responsables
e-marketing une représentation très fine de leurs clients
potentiels, en termes de compétences et de comportement d'achat. Cela
implique aussi pour l'utilisateur d'avoir un processus décisionnel
déjà bien structuré et de savoir précisément
ce qu'il recherche.
La tolérance vis-à-vis des erreurs orthographiques
est très variable selon les moteurs c'est là encore un choix qui
ne se résume pas à un problème technique mais qui recouvre
des enjeux marketing. Si le site souhaite rassembler une clientèle la
plus large possible,un moteur souple et tolérant est recommandé.
Un moteur plus strict renverra d'avantage à l'image de
spécialiste et à un positionnement haut de gamme.
La recherche multicritère nécessite une
participation plus forte de l'internaute,que ce soit en termes d'expertise dans
la catégorie de produit, d'effort cognitif ou de compétence
technique ( vis-à-vis d'Internet). Ceci peut gêner, voire
décourager les internautes. Parfois, l'expertise requise est si
élevée qu'elle peut constituer une véritable
barrière. Il doit y avoir une cohérence entre le niveau
d'expertise requis et le positionnement du site.
4.2 Les outils de rangement ou classement.
Les internautes ont souvent recours à des outils offrant
la possibilité de classer les offres, par exemple du moins cher au plus
cher ou par ordre alphabétique. L'outil intervient
généralement lorsque l'internaute consulte une sélection
de produits, il s'agit donc d'une phase intermédiaire du processus
décisionnel : après la définition du problème et
avant le choix. Un pallier est franchi en terme d'aide à la
décision par rapport aux outils précédents qui se «
contentent » de répondre à la demande d'utilisateur sous
l'angle de la recherche d'information. Ici,l'aide à la décision
(AD) est plus avancée, le système intervient d'avantage; il
ordonne, classe les produits ou les informations.
Le rangement peut être effectué sur la base d'une
évaluation par le vendeur lui-même. C'est le cas par exemple de
Devismutuelle ou de 1855. L'aide à la décision est donc double
puisqu'au rangement est associée une appréciation de l'offre
elle-même par le vendeur. La section 4 détaille cette
démarche qui s'inscrit dans le cadre d'un rapport de prescription en
ligne. Notons toutefois que certains responsables de sites marchands
déclarent vouloir éviter la comparaison et le classement des
produits afin d'éviter tout conflit avec les fournisseurs qui se
retrouveraient mal classés.
28
4.3 Les outils de comparaison
Afin d'éviter la fuite des visiteurs vers d'autres sites
concurrents- rien n'est plus facile en effet que d'ouvrir un nouvel onglet ou
une nouvelle fenêtre pour « voir ailleurs »-,certains marchands
s'engagent dans la conception d'un outil de comparaison interne. Ces outils
sophistiqués permettent de comparer des offres sur les mêmes
caractéristiques, dans une logique descriptive; le système donne
à voir les attributs des produits ou services. C'est le cas par exemple
de Darty.fr,de
Devismutuelle.com ou de
surcouf.com.
l'aide à la décision apportée intervient
à plusieurs niveaux. D'une part,l'outil effectue une comparaison une
comparaison des caractéristiques communes en indiquant des valeurs
précises sur chacune d'entre elles. Cela permet non seulement de
comparer les offres mais aussi d'apprécier les valeurs elles
mêmes. D'autre part,la mise en évidence des tableaux de
comparaison (ou matrices comparatives) permet à l'internaute de
découvrir de nouveaux attributs et des critères
décisionnels qui lui étaient peut être inconnus
auparavant.
Les sites Web offrent rarement de tels outils de comparaison.
Plusieurs explication peuvent être avancées. Tout d'abord les
e-commerçants éprouvent des réticences de fond à
engager leurs visiteurs dans des démarches comparatives. Ariely et Lynch
notaient déjà en 2000 le manque d'interactivité et d'aide
aux consommateurs sur Internet, analysant cela comme une stratégie
défensive des e-marchands, qui redoutent de voir les internautes
concentrer leurs préoccupations sur le prix. Ensuite, les coûts et
les ressources associées à la conception de systèmes de
recommandation très qualifiée, puisque chaque offre doit
être appréciée sur l'ensemble de ses attributs. Les
systèmes de recommandation constituent un exemple typique de
mobilisation des systèmes de recommandations constituent un exemple
typique de mobilisation des systèmes d'information marketing qui ne se
cantonne pas à un usage interne (i.e pour les marketeurs) mais qui sont
également dédiés à l'aide à la
décision des consommateurs grâce au site Web marchand. Enfin, la
comparaison peut également être perçue comme une source de
conflit avec les fournisseurs.
4.4 Les sites comparateurs
Des sites Web se sont spécialisés dans la
comparaison des produits et services. Ils peuvent être qualifiés
de « comparateurs » généralistes ou
spécialisés dans une catégorie de produits. Un examen de
ces sites révèle que la comparaison est quasi exclusivement
monocritère et centrée sur le prix (Stenger 2009). En fait,il
s'agit d'avantage d'outils de rangement que de comparaison. Des
véritables comparateurs devraient être capables de proposer des
comparaisons multicritères et pas seulement
29
centrées sur le prix. Certains sites sont conçus
dans cette logique. Les sites comparateurs sont confrontés à
d'autres problèmes, par exemple la frontière juridique est
parfois ténue entre comparaison objective et publicité
comparative. Enfin, l'objectivité de la comparaison ou du classement
établis n'est pas évidente. En mai 2007, la Direction
générale de la consommation, de la concurrence et de la
répression des fraudes (DGCCRF) a examiné les sites qui comparent
les prix. L'objectif était de vérifier la loyauté des
informations fournies aux consommateurs et de s'assurer de
l'indépendance de chacun de ces sites par rapport aux sites marchands
qu'ils recommandent. Parmi les 12 sites principaux, 11 ont fait l'objet d'une
lettre de rappel à la réglementation de la DGCCRG... la plupart
des sites s'apparentent ainsi d'avantage à des annuaires payants.
4.5 Les outils de recommandation
La personnalisation de l'aide à la décision d'achat
en ligne au coeur des préoccupations des chercheurs en marketing depuis
les débuts de l'e-commerce (Winer et al. A996, Alba et al. 1997). Elle
se manifeste particulièrement dans les problématiques de
recommandation. L'enjeu est de taille car il s'agit, à partir d'un site
Web uniforme, de tirer profit d'outils logiciels afin de personnaliser la
relation client. En pratique, ces outils, parfois qualifiés de
systèmes ou d'agents de recommandation constituent une famille d'outils
d'aide à la décision d'achat en ligne qui se fondent sur
plusieurs dispositifs;
-les attributs des produits et leurs catégorisation,par le
vendeur.
-l'évaluation des produits par le vendeur, par les clients
ou par des tiers;
-des systèmes mixtes.
Techniquement les outils reposent sur des algorithmes et des
indices de similarité (entre des produits et/ou de
préférences).l'aide apportée consiste à guider les
internautes afin de trouver des produits qui correspondent à leurs
goûts; en cohérence avec les préférences
exprimées chemin faisant et/ou en comparaison avec celles
exprimées par les multiples acheteurs précédents qui ont
été enregistrées et codées dans la base de
données. L'annexe 1 présente les différentes solutions
techniques et les logiques associées. Nous en exposons ici
brièvement les principes.
Les moteurs des systèmes de recommandation sont
composés d'outils de filtrage d'information individuels et
collaboratifs. Les données utilisées pour nourrir le
système sont constituées par une agrégation de
comportement d'achat ou de la navigation de précédent visiteurs.
Il s'agit d'automatiser la recommandation et la personnalisation. Oufaida et
Nouali (2008) dressent un état de l'art dans le contexte du Web 2.0 et
distinguent le filtrage à base de contenu, le filtrage
30
collaboratif et les modèles hybrides.
La démarche peut impliquer la collecte des
préférences déclarées par les clients, par exemple
par questionnaire ou être transparente. Murray et Haubl ( 2009 ) plaident
en faveur de ces outils qui permettent de personnaliser les recommandations
sans interroger directement les utilisateurs à l'instar du
système de recommandation d'Amazon qui est sans doute le plus connu et
l'un des plus sophistiqués.
Il est essentiel de bien distinguer les recommandations du type :
« nous vous suggérons également » et « les
internautes apprécient également » car la source de la
recommandation est distincte. Dans le premier cas, le site marchand s'engage,
en tant que conseiller, en tant que prescripteur. Dans le second, ce sont les
internautes qui sont instrumentalisés par le site en tant que
prescripteurs.
La recherche menée par Haubl et Trifts (2000) sur les
« aides interactives à la décision des consommateurs »
est pionnière. Elle est présentée ici car elle pose les
bases des intérêts et enjeux de tels outils en e-marketing et des
recherches menées depuis lors sur ce thème.
Haubl et Trifts proposent une classification des agents d'achat
interactif basée sur la distinction suivante : l'outil est conçu
pour déterminer « quoi acheter » ou bien il est conçu
pour savoir « à qui acheter » ou « ou acheter » . il
s'agit de la dichotomie traditionnelle employée en marketing entre choix
du point de vente et comportement dans le point de vente.
Ils comparent deux outils qui correspondent respectivement
à deux étapes décisionnelles successives : un agent de
recommandation et une matrice de comparaison.
L'agent de recommandation permet au consommateur de mieux
apprécier l'ensemble des alternatives possibles dans un environnement
d'achat en ligne à partir d'informations formulées par le
consommateur sur ses préférences et ses critères de choix.
C'est donc un outil qui intervient dans la phase initial de découverte
de l'offre disponible. L'agent utilisé produit une « liste
personnalisée d'alternatives recommandées », basée
sur trois types de paramètres fournis par le consommateur:la
pondération des attributs,le niveau minimum requis par attribut, le
nombre maximum de produits à paraître dans la liste. Une fois les
attributs définis et pondérés, l'agent propose une liste
avec un classement des scores selon les préférences
déclarées par le consommateur.
La matrice comparative a pour objectif d'aider le consommateur
à faire des comparaisons poussées par mi les alternatives
sélectionnées. Elle est conceptualisée comme « un
outil interactif qui assiste les consommateurs pour faire des comparaisons
approfondies parmi les alternatives qui paraissent les plus prometteuses
d'après la première recherche ».
Elle apparaît donc dans une deuxième phase. L'outil
permet à l'acheteur d'organiser l'information sur les attributs de
plusieurs produits dans une matrice « alternatives x attributs » et
de sélectionner toutes ces alternatives classées par attribut.
Les sites de Darty, Devismutuelle ou Surcouf offrent un exemple de comparaison
par attribut.
Les résultats des expérimentations menées
par Haubl et Trifts indiquent que les deux outils testés
réduisent les efforts du « consommateur décideur » en
termes de recherche d'information mais augmentent la qualité des
ensembles de considération ainsi que la qualité des
décisions. L'impact est donc doublement positif. Il y'a à la fois
allégement de la charge cognitive et amélioration de la
qualité décisionnelle. Haubl et Trifts précisent que, dans
leur expérimentation, les outils utilisés sont de très
haute qualité et que sur Internet, les systèmes souffrent
d'imperfections et de biais.
Les aides interactives à la décision permettent
idéalement aux consommateurs de prendre de meilleures décisions
tout en fournissant moins d'effort. Il y'a quelques années, Ariely
(2000) signalait que cette meilleure qualité décisionnelle
s'accompagnait parfois d'une surcharge cognitive. Aujourd'hui, de nombreux
travaux montrent que les agents de recommandation peuvent à la fois
réduire les efforts (cognitifs en particulier) et améliorer la
qualité de ces décisions d'achat. Haubl et Murray (2006) notent
toutefois que cette aide peut être ambiguë car elle est
destinée à l'acheteur...ou au vendeur. Ils parlent dans certains
cas « d'agents double » lorsque les outils ont le potentiel d'aider
mais aussi d'influencer les acheteurs dans leur prise de décision
d'achat.
L'impact des agents de recommandation sur les décisions
d'achat est bien réel. La probabilité d'achat des produits
recommandés serait deux fois plus élevée que pour les
autres produits et leur influence serait supérieure aux recommandations
réalisées par des experts humains (Senecal et Nantel 2004). Par
ailleurs,l'impact des recommandations ne se limite pas à l'achat en
cours et peut être durable, les acheteurs mobilisant les recommandations
lors d'achats ultérieurs (Haubl et murray 2003).
En 2009, Murray et Haubl déplorent toujours le fait que
les agents de recommandation n'aient pas été d'avantage
adoptés par les acteurs de l'e-commerce. Ils estiment qu'il faut les
rendre plus facile à utiliser. Cela passe par une amélioration
des interfaces et des modes d'interaction et implique ainsi la
coopération d'autres spécialistes, en management des
systèmes d'informations,informatiques, psychologie...
31
L'objectif étant de rendre les systèmes plus
humains. Certains sites ont investi dans la conception
32
d'agents virtuels, parfois qualifiés d'agents
intelligents. En pratique, ces outils, conçus par ds entreprises comme
Virtuoz, ressemblent pour l'instant d'avantage à des interfaces ludiques
de « foire aux questions » qu'a de véritables outils de
recommandation. Ils répondent aux questions posées par les
internautes dans une démarche de recherche d'informations. Ils jouent un
rôle positif en termes de confiance vis-à-vis du site marchand,
d'intentions d'achat et d'intentions de recommander le site (Lemoine et
Notebaert 2009). leur rôle positif ne doit donc pas être
sous-estimé. Des recherches ont montré que les gens
apprécient d'interagir avec des systèmes informatiques qui
simulent l'interaction humaine comme les agents logiciels qui incorporent la
gestuelle des individus, une apparence humaine,le langage naturel (Haubl et
Murray 2003).
Section 5 : Prescripteurs,Prescriptions et
Recommandations en lignes
les prescriptions en ligne, les recommandations des internautes
sur Internet et le bouche à oreille électronique (word of mouse)
ont fait l'objet de travaux récents, leur influence sur les
comportements d'achat et leur éventuel management intéressent
à la fois les chercheurs et les praticiens du marketing.
On distingue respectivement les prescriptions de critiques «
officiels » et les commentaires des internautes. Deux perspectives
complémentaires permettent d'appréhender ce
phénomène. La première analyse les relations et les
savoirs échangés entre vendeurs,acheteurs et prescripteurs, dans
le prolongement d'une théorie de la prescription (Hatchuel 1995,2010).
La seconde s'inscrit dans la lignée des recherches sur l'influence des
médias et le bouche à oreille (Katz et Lazarsfeld 1955).
5.1 Les rapports de prescription en ligne.
L'e-commerce et la vente en ligne offrent un contexte
privilégié pour la mise en scène de prescripteurs sur les
sites Web et l'instrumentalisation de prescriptions de types variés?
Avant de les examiner en détail,les conepts de marché à
prescripteur et de rapport de prescription sont exposés.
Le prescripteur : un tiers support de l'échange
marchand.
Dans bien des cas, on line ou off line, les situations d'achat
sont des situations complexes pour l'acheteur car il doit être capable de
se représenter ce qu'il va acheter, l'usage qu'il va en faire et
également l'appréciation qu'il portera ensuite sur cet usage
(Hatchuel 1995,2010). Ce triple défi implique savoirs et
compétences chez l'acheteur. Il repose aussi sur la confiance, dans
l'offre
33
proposée,vis-à-vis du site marchand et
également en soi. En cas de risques perçus, d'incertitude, de
défiance face au vendeur et à l'offre marketing en
général ou plus simplement parce qu'il découvre une
nouvelle catégorie de produits,l'acheteur peut s'engager dans un
processus d'acquisition de savoir, auprès d'un tiers; il recourt
à un prescripteur. Le terme de prescripteur est souvent utilisé
en marketing dans sa définition faible (souple); il évoque
quiconque exerce une influence sur l'acheteur. L'exemple de l'enfant qui
cherche à influencer ses parents est souvent cité. Il s'agit ici
d'utiliser le concept de prescripteur selon une définition forte
(stricte). La prescripteur est un tiers (autre qu'un intermédiaire
marchand) dont l'apport est une condition de fonctionnement de
l'échange. L'apport est constitué de savoirs, de savoirs manquant
à l'acheteur pour mener son processus de décision d'achat
(Hatchuel 1996,2010).
Internet offre une grande variété de
possibilité pour mettre en scène des prescripteurs, Ils se
situent aussi bien sur les forums spécialisés, les
communautés en ligne, les blogs, les sites marchands eux-même...
et peuvent ainsi aider,guider,influencer,rassurer les acheteurs.une analyse du
risque perçu dans l'achat en ligne sous cet angle permet par exemple
d'identifier les types de prescripteurs et de prescriptions à
privilégier. La stratégie de prescription dépendra du type
de site (généralsite ou spécialiste), de
l'expérience d'achat en ligne et de l'expertise dans la catégorie
de produits, expliquent Gallen et Cases (2007).
En pratique, sur un site marchand, le prescripteur peut
apparaître sous la forme d'un expert professionnel ou d'une
institution,d'un guide de choix, de l'avis d'un client, le statut et les
contenus sont mis en ligne par le vendeur sur le site Web pour guider les
internautes dans leurs achat. Le prescripteur intervient auprès de
l'acheteur pour lui recommander un comportement,des questions,des
critères à prendre en considération, des produits, des
marques, etc.
Leur intervention instaure alors un marché
diffèrent avec un offreur, un demandeur et un prescripteur. Le
prescripteur peut rendre substituables des biens qui n'étaient pas
perçus comme tels, ou restreindre, par ses recommandations,l'espace des
choix envisagés, redéfinissant ainsi le marché.
34
Chapitre 3:
Confiance, qualité de service, la
sécurité en ligne et leur
relation avec l'achat en ligne.
35
Dans ce chapitre nous traiterons la question de la confiance en
ligne en premier lieu et qu'est ce qui la détermine puis nous nous
attarderons sur les deux concepts de la qualité et de la
sécurité en ligne. On essaiera de montrer l'importance cruciale
qu'ont ces éléments sur le comportement du consommateur face au
commerce électronique.
Section 1 : La confiance en ligne
Introduction :
Une des bases fondamentales de toute interaction humaine ou
échange social et économique est certainement la confiance (Chouk
et Perrien, 2005). Cette notion a suscité l'intérêt de
différents chercheurs et cela dans des disciplines comme la psychologie,
la sociologie et l'administration. Plusieurs définitions lui ont
été proposées (Lewicki, McAllister, et bies, 1998).
Définie comme présomption,attente,croyance, ou encore
comportement, le statut conceptuel et empirique de la confiance constitue
toujours un champ de recherche intéressant (Guilbert,1999).
En parallèle, L'arrivée de l'Internet comme nouveau
mode d'échange commercial,transactionnel et communicationnel a
donné un nouveau sens au concept de la confiance (Mukherjee et Nath,
2003). Ainsi,lorsque les clients font confiance à une entreprise en
ligne, ils seront plus susceptibles de partager leurs informations personnelles
avec cette entreprise (Reichheld et Schefter,2000).
La confiance reste le facteur le plus important pour
comprendre le marché sur Internet et développer la
rétention des clients en ligne (Isaac et Volle, 2008).
En raison du niveau de risque élevé dû
à l'éventualité d'un comportement opportuniste de la part
de l'entreprise et au risque inhérent illicite dans les bases sur les
données des clients, le concept de confiance est encore plus
présent (Chouk et Perrien, 2005).31
1.1Définition Confiance en ligne
Selon Luo (2002), la confiance peut être définie
comme une croyance de la part du client que l'entreprise peut accomplir ses
obligations en ligne et réduire les incertitudes et les risques dans un
environnement très volatile.
Pour Marc Goldstein, « la confiance ne se réclame
pas, elle se gagne »32Partant de ce principe, une
31 Touffaily Elissar et al.., « les caractéristiques
relationnelles du Site Web ont-elles un impact sur la confiance des clients en
ligne ? »,Management et Avenir, 2010/2 N32,p. 192-20.
32 Marc Goldstein, 2001,citation du monde diplomatique (en
ligne)
36
des grandes difficultés à résoudre, pour
promouvoir la croissance économique et mettre à profit les
possibilités sociales et éducatives qu'offre le cyberespace,est
le manque de confiance des utilisateurs dans les transactions portant sur
l'information électronique.
Nous verrons donc comment se gagne la confiance, à partir
de quels critères elle s'instaure et en fonction de quels
intérêts elle est réellement génératrice de
transactions pour le commerce électronique.
Selon un rapport de l'OCDE, la confiance est au centre de toute
transaction , le développement de nouvelles sortes d'activités
commerciales reliées à l'électronique repose largement sur
l'assurance des consommateurs et des entreprises que l'utilisation des services
du réseau est sécuritaire. De la même façon, les
consommateurs veulent garder le contrôle sur la collecte des
renseignements personnels et être assurés qu'ils peuvent avoir
accès à des mécanismes de protection appropriés;
les entreprises ont besoin d'un cadre prévisible qui fonctionne bien
pour leurs transactions en général. Créer un niveau
acceptable de confiance nécessite une mixture de technologies fiables,
de règles fiscales adaptées, de dispositions d'autodiscipline et
d'éducation du public. Les mécanismes de protection et le
rôle des agences d'application de la loi doivent être
clarifiés afin de s'assurer qu'une réponse appropriée
à la mauvaise utilisation ou aux abus du nouveau média existe
effectivement.33
Jarvenpaa et al, estiment que les consommateurs ne seraient pas
disposés à commercer avec une entreprise n'inspirant pas
confiance.
Dans un contexte numérique, les auteurs
précités définissent la confiance comme étant la
disposition favorable du consommateur à répondre au vendeur et
à prendre action dans des circonstances telles qu'il se place en
état de vulnérabilité du vendeur.34De la
même façon,Doney et Cannon définissent la confiance comme
la disposition du consommateur à croire en la capacité du vendeur
à offrir le bien ou le service aux conditions établies.
Les définitions précédentes illustrent bien
la relation entre l'environnement et la confiance qui doit
nécessairement exister entre un acheteur et un vendeur sur le Net
lorsqu'un acheteur doit prendre le risque de commercer avec un inconnu. Les
auteurs précédents indiquent que la confiance est
déterminée, à des degrés variés, par des
éléments de perception (la taille de l'entreprise par exemple),de
risque et de culture comme :
· Une plus grande confiance dans un magasin Internet
réduire le risque appréhendé associé à
33 Magda Fusaro,Clause-Yves Charron,Yves
théorêt,Commerce électroniqe : comment créer la
confiance p22
34 Jarven et al,1999,consumer trust in an Internet store:A cross
cultural validation.
l'achat dans ce magasin.
· La réputation du magasin est associée
positivement à la confiance du consommateur dans le magasin Internet.
· La perception de la taille du magasin est associée
positivement à la confiance du consommateur dans le magasin Internet.
· Plus la confiance du consommateur dans un magasin est
grande plus elle générera des attitudes favorables à
l'achat dans ce magasin.
· Moins le risque associé par le consommateur
à l'achat dans un magasin Internet est grand, plus favorable est son
attitude pour effectuer des achats dans ce magasin.
· Des attitudes favorables à l'égard d'un
magasin Internet augmenteront la propension du consommateur à effectuer
des achats dans ce magasin.
· La perception de risques réduits
associés aux achats dans un magasin Internet augmentera la propension
à acheter dans ce magasin.
· Les consommateurs les plus individualistes
démontrent une confiance à l'égard de magasins Internet
précis.
· Les consommateurs des pays à culture
individualiste démontrent une perception plus faible des risques
liés aux achats dans des magasins Internet spécifiques.
· La taille de l'entreprise et sa réputation auront
une plus grande incidence sur la confiance dans une culture individualiste que
dans une culture de type collectif.
Ces hypothèses discutés avec des groupes cibles
,démontrent que différents facteurs influencent les consommateurs
avant l'achat d'un produit ou d'un service. Le plus important concerne
toutefois les conclusions de cette étude, puisque les résultats
suggèrent qu'une plus grande expérience du Web est
associée à une méfiance et à un risque plus
élevé à l'égard d'un marchand en particulier. Ceux
qui avaient moins d'expérience dans la navigation et le magasinage sur
le Web, ont fait preuve en général d'une plus grande confiance et
d'une perception moindre du risque que ceux avec une plus grande confiance.
Selon Jarvenpaa et al,, des études menées aux
États-Unis indiquent que plus l'utilisation du Web est importante, plus
le consommateur a conscience des niveaux supérieurs de risques
associés aux achats effectués par le biais d'Internet. Ces
constatations nous montrent que plus les consommateurs acquièrent de
l'expérience dans les achats sur le Web, plus ils deviennent
méfiants et conscients des risques et des conséquences,Elles nous
montrent aussi qu'ils deviennent moins confiants et plus réfractaires
aux risques associés aux achats sur le Web. Ces résultats
contredisent l'hypothèse émise par Quelch et Kline (1996)
à l'effet que la confiance est un facteur critique dans les
débuts du
37
38
développement d'Internet et renforcent la
prédiction de Keen (1997), puisque la confiance du consommateur est une
problématique à long terme.
Si tel est le cas, les promoteurs du commerce
électronique ont toutes les raisons de s'inquiéter de la
situation. Pour y remédier, les gouvernements et les entreprises devront
mettre en oeuvre différentes mesures visant à accroître la
confiance des consommateurs. Or, pour le moment, ces mesures ne semblent pas
satisfaire les utilisateurs en général puisque comme le mentionne
un rapport de l'OCDE35, le nombre de plaintes est en augmentation
constante, En effet, le nombre de plaintes liées à la
confidentialité et aux préoccupations des consommateurs en ce qui
a trait à Internet augmente chaque année.
Toutefois les plaintes les plus fréquentes en rapport
avec le commerce électronique portent sur :
· la défaillance des marchands à livrer
à temps
· la méconnaissance des charges et des coûts
afférents aux produits
· L'information insuffisante sur les
caractéristiques des produits.
· Et le service clientèle.
Les plaintes relatives à la confidentialité
portent principalement sur la collecte de données sans consentement, sur
l'utilisation détournée des données par rapport aux
objectifs de départ, sur la vente de ces données à des
tiers, sur les courriels non sollicités, sur les vols
d'identités, sur la divulgation des profils de crédit des
consommateurs sans consentement et enfin sur la non-protection de la vie
privée des enfants qui utilisent le Web.
La notion de confiance est évidemment très
difficile à développer sur le Net,puisque,par
définition,les boutiques qui s'y trouvent ne privilégient pas les
rapports interpersonnels. En outre, les interactions et les transactions sont
informatisées et réalisées d'un bout à l'autre de
la planète. La confiance est alors tributaire de plusieurs facteurs
constituant l'environnement nécessaire à l'expansion du commerce
électronique.
1.2 Pourquoi les consommateurs ont peur?
Cette question résume à elle seule l'interrogation
de plusieurs internautes. À quoi ressemble la confiance? À quoi
se rapporte-elle? Et surtout comment se définit-elle? Encore une fois,
le terme de « perception » semble le plus approprié pour la
plupart des participants, puisque, étant assez vague,
35 OCDE,2001, Working Party on information Security and Privacy
: Building trust in the Online environnement : Business to consumers Dispute
Resolution, 87p.
39
il permet d'englober les différentes idées
véhiculées sur le commerce électronique.
En fait, l'analyse des focus groupes montre que nous avons tous
des réticences personnelles liées aux expériences
positives ou négatives déjà vécues. Les habitudes
de consommation , la personnalité, l'âge,la scolarisation et les
revenus deviennent également des indicateurs du degré de
confiance des internautes à prendre nécessairement en
considération lors des transactions en ligne. Toutefois, ces
éléments varient d'une personne à l'autre et aussi d'un
moment à l'autre. Par conséquent, la confiance devient une notion
« élastique ».
Les expériences en ligne : une réussite
pour deux échecs.
La notion d'essai semble directement liée à la
construction de la confiance. De nombreux
participants avouent avoir commencé par des petites
opérations,c'est à dire l'achat d'un livre ou d'un disque
compact,d'un montant raisonnable,pour d'abord tester le site du magasin, puis
le service à la clientèle.
Les premières expériences se font avec des
entreprises connues et reconnues,qui ne mettront pas leur réputation en
jeu. La notion d'expérience est très importante, car les
participants ont émis deux avis opposés en relatant leurs
premières tentatives :
· Dans la plupart des cas, la simple curiosité de
tester une autre façon de faire devient un incitatif très
puissant.
· Pourtant,plusieurs participants ont dit avoir
été obligés de transiger en ligne, car le produit
n'était pas disponible autrement.
Ces essais s'étant bien déroulés, leurs
réticences ont donc diminué,comme si les craintes se dissipaient
avec les bonnes expériences. En fait,certains associent la confiance
à la connaissance et l'expérience, confiance semble une notion
élastique, le sentiment de sécurité peut être remis
en cause lors d'une mauvaise expérience. La confiance est par
conséquent rarement acquise.
1.3 Les habitudes de consommation.
Certaines habitudes de consommation contractées dans les
magasins traditionnels se transposent facilement sur Internet, tandis que pour
d'autres le transfert semble impossible. Quelques-uns citent,pour illustrer
leur difficulté à transposer leurs habitudes d'achat du
traditionnel au virtuel, l'acquisition d'une voiture sans l'avoir
essayée au préalable,l'achat d'aliments qu'on n'a pas choisis
soi-même ou l'achat qu'on effectue sur Internet uniquement lorsque le
produit est choisi au
40
préalable. De plus,parfois, le client a des besoins
immédiats et il ne peut se permettre d'attendre la livraison du
produit.
Ce sont avant tout les comportement qui passent sans
problème d'un environnement à l'autre. En fait, chez ceux pour
qui le magasinage ne sera pas plus marquée en ligne. Le choix des
produits et l'évaluation des entreprises se font de façon
similaire dans les deux environnements de consommation. Au fur et à
mesure, le commerce électronique s'intègre dans les pratiques
quotidiennes des individus? En outre, si la confiance n'est pas acquise,il est
toujours possible de compléter la transaction commerciale dans le
commerce traditionnel.
Par ailleurs, le commerce électronique offre des outils
permettant à tous de devenir des consommateurs avertis. Plusieurs
colligent plus d'information avant d'acheter et comparent d'avantage les
produits et les services d'une entreprise à l'autre. Internet offre de
nouvelles opportunités et ouvre de nouveaux horizons. Pourquoi s'en
méfier alors?
En fait, le critère de la langue limite les internautes
unilingues aux sites de la langue qu'ils pratiquent , ce qui restreint de
beaucoup les choix des internautes.
Une autre insiste sur l'importance du contact humain entre
l'entreprise et le client. Que ce soit physiquement ou en temps réel par
Internet, cette relation donne confiance aux gens. Bref, le manque de confiance
représente peut-être un problème d'adaptation des habitudes
de consommation traditionnelles à la réalité du commerce
électronique.
1.4 Les générations
à l'age reste souvent associé le degré
d'habileté sur un ordinateur. Effectivement, plusieurs candidates ont
amenée l'argument que plus on est jeune, plus on est flexible et plus on
s'adapte facilement. En fait,la question du changement des habitudes de
consommation ne se pose à peu près pas chez les jeunes, qui
intègrent,dès le début cette façon d'acheter. Ce
qui ne semble pas aussi évident chez les personnes appartenant aux
générations précédentes.
Que ce soit à l'égard de la gestion de l'argent ou
de l'utilisation de la carte de débit et de crédit, certains
établissent la barrière des générations à 35
ans. À partir de cet âge, le réflexe de l'achat en ligne
semble moins évident, la barrière de la confiance semble plus
difficile à franchir. En fait, il faut bien faire la différence
entre naviguer et consommer en ligne, car ces deux actions font
référence à des notions de confiance différentes.
Comme l'un des participants le dit si bien : Chez les jeunes, l'achat en ligne
devient une norme faisant partie de leur culture, l'existence des
variables socioculturelles et socio-démographiques est
incidemment vérifiable.
âge
achats en ligne
18-24 25-34 35-44 45-54 55-64
Graphique 1:Achats des internautes en fonction de leur
âge
1.5 Les traits de caractère
41
Plusieurs personnes ont explique que, selon elles, la
différence entre ceux qui ont confiance dans le commerce
électronique et ceux qui n'osent pas acheter en ligne repose sur la
personnalité de l'internaute. Quelqu'un d'impulsif,de jeune,de hardi,
qui aime prendre des risques et qui considère que les risques sont
moindres par rapport aux bénéfices constitue, selon plusieurs,
une personne qui fera plus facilement confiance au commerce
électronique. À l'opposé, une personne
réfléchie qui a besoin de contact physique pour choisir un
produit et qui se sent plus impulsive en magasin que sur les sites aura
probablement plus de difficulté à oser acheter en ligne et
développera ainsi moins rapidement un sentiment de confiance. Pour une
des candidates, tout dépend du caractère sociable ou individuelle
d'une personne. Ainsi, le sentiment de confiance est intrinsèquement
lié au type de personnalité des internautes.
1.6 La confiance est-elle tributaire des revenus et de la
scolarité?
La réponse est positive. Pourtant,les participants n'ont
que rarement émis d'avis à ce sujet. Cependant, si nous
considérons les données chiffrées des participants, il
appert que les revenus et la scolarité ou une incidence directe sur
l'adoption, puis l'utilisation du commerce électronique.
C'est peut-être ce que certains participants voulaient
dire en parlent d'habileté ( la connaissance liée
à la scolarisation) et du montant des transactions (
plus les gens ont des revenus élevés, moins ils craignent de
commercer en ligne). Ainsi, les revenus et la scolarité constituent des
acquis importants qui permettent aux individus de se sentir encore plus en
confiance. Mais la confiance ne saurait dépendre que du salaire ou du
diplôme. L'influence du groupe est alors un autre élément
à prendre en considération.
14 Revenus en lignes Achats en ligne
Moins de 20 000 20 000 à 39 999 40 000 à 59 999 60
000 et plus
Graphique 2 : Répartition internautes en fonction de
leurs revenus
16 14 12 10 8 6 4 2 0
|
|
Scolarité Achats en ligne
|
|
42
Collégial Univers 1er cycle
Secondaire Univers,sans diplôme Univers 2e cycle
Graphique 3 : Répartition des internautes en fonction
de la scolarité
43
1.7 L'influence du groupe.
L'humain demeure un être social et c'est pour cette raison
que nous ne pouvons ignorer l'influence de son entourage dans l'adoption du
commerce électronique. Son groupe, son environnement de travail, la
recommandation d'un ami pèsent-ils dans la balance de la confiance?
Effectivement, il semble que dans certains conditions, la confiance soit
contagieuse.
1.8 La force du groupe,le milieu de travail et l'entourage
(familial et amical)
Quel impact a l'environnement quotidien d'un individu sur son
adaptation au commerce électronique? De prime abord, le milieu de
travail impose une certaine utilisation d'Internet, Plusieurs candidats ont
parlé de l'impact de l'utilisation professionnelle quant à leur
premier essai du commerce électronique. En fait, il s'agit surtout de
personnes travaillant directement dans le milieu des nouvelles technologies,
qui n'ont d'autre choix que de suivre l'évolution du marché. Ce
qui est intéressant, c'est qu'à travers leur discours nous
distinguons des usages professionnels différents de leurs habitudes
personnelles. Certaines personnes utilisent beaucoup internet et le commerce
électronique au travail, mais les délaissent à la maison.
Or,le fait d'être constamment confronté au Web a pour effet
d'augmenter le niveau de connaissance et de confiance parfois au
détriment de l'intérêt.
D'autres environnement ont aussi un impact sur l'appropriation
des technologies et, par le fait même, du commerce électronique.
Que ce soit les écoles qui les suggèrent fortement à leurs
étudiants ou encore les earlier adopters. L'influence sociale semble
déterminante. Que dire en outre de la mauvaise publicité
véhiculée par les médias en primant les cas marginaux
d'histoires
d'horreurs d'achat en ligne sur les expériences
réussies! À cet effet, plusieurs sont d'avis que ce type
d'information nuit à l'élaboration d'un sentiment de confiance
envers le commerce électronique.
1.9 La confiance à quel prix?
Comme le degré de confiance varie d'un individu à
l'autre, cette catégorie vise à démontrer que ce sentiment
reste en constante évolution et dépend des
événements qui entourent un individu. Ici,la culture
organisationnelle peut avoir un effet négatif sur la perception qu'a une
personne du commerce électronique. En fait, il semble intéressant
de mentionner que maints internautes disent avoir confiance, mais seulement
à certaines conditions. L'une achète uniquement des services et
non des produits, ne va pas magasiner, mais vérifie la
disponibilité pour ensuite se présenter en
44
magasin. Un autre ne fait que magasiner parce qu'il n'a pas
confiance dans le produit final. Certains achètent en ligne, mais
seulement sur les beaux sites, les grandes compagnies ou encore uniquement
lorsqu'il s'agit de petits montant à débourser. C'est le
même phénomène pour le professionnel qui consomme en ligne
au travail, mais pas à la maison. Par conséquent, la confiance se
veut élastique, car elle va et vient selon les humeurs et les
expériences des internautes. Ils ont confiance quand bon leur semble.
1.10 La fidélisation
La notion de confiance est-elle liée à la
fidélisation? L'internaute est-il porté à retourner vers
l'entreprise ou son expérience d'achat s'est bien
déroulée? À cet effet,deux candidats semblent dire qu'une
fois que la fiabilité de l'entreprise est prouvée par une bonne
expérience, ils vont y retourner. La fidélisation va
au-delà du branding. En ce ou,peu importe la renommée de
l'entreprise, si elle offre un bon service,l'internaute l'adopte et lui fait
confiance.
1.11 Les références.
Quoi de mieux qu'une personne qui nous garantit, à partir
de son expérience, que nous pouvons avoir confiance dans tel ou tel
site. De nombreux participants considèrent que le bouche à
oreille permet de créer un sentiment de confiance durable :
D'une manière plus large encore, les critiques, les
articles, les autoévaluations de sites et les focus groupes portant sur
la fiabilité des sites représentent pour plusieurs une
façon de sélectionner les sites dignes de confiance. En fait, il
faut au départ faire confiance à la personne qui a
elle-même confiance dans le commerce électronique et le tour est
joué.
Mais qu'en est-il des personnes qui sont à la base de ce
mouvement? Comment régissent ces audacieux qui sont les premiers
à tester le service, le site , l'entreprise?
Dans bien des cas, les précurseurs se fient d'une part
à leurs connaissances et d'autres part à leur bonne
étoile. C'est donc un facteur totalement irrationnel (la chance ) qui
fera en sorte que la transaction sera ou non réussie. Les
premières tentatives sont faites sans attentes et c'est peut-être
à cet égard qu'intervient le plus grand facteur de
différenciation entre les participants :
· Ceux qui effectuent des transactions sans
nécessairement avoir besoin de connaître l'entreprise et qui n'ont
pas besoin de savoir quand, ou et comment le produit sera livré seront
généralement satisfaits de leurs opérations ( mis à
part les cas de fraude ) et seront tentés de recommencer
l'expérience.
· 45
En revanche, ceux qui attendent beaucoup du commerce
électronique, qui se fient aux discours véhiculés par les
médias en général et qui par malchance ne connaissent pas
une expérience positive, seront déçus et peu enclins
à essayer de nouveau. Dans leur cas, le rôle des médias est
très important, dans la mesure ou ils vont se rallier à l'opinion
courante ou la plus répandue.
Toutefois, il est primordial de préciser que le premier
groupe fera quelques vérifications au préalable ( le site est-il
sécurisé? ), tandis que le second procédera sans prendre
de précaution, ce qui est parfois à l'origine des
problèmes et des mauvaises expériences vécues, soulignons
enfin que, parmi les 40 personnes rencontrées, seulement cinq d'entre
elles ont réellement eu affaire à un cas de fraude. La plupart
d'entre elles ont donc connu des expériences très positives.
En définitive, il existe différents degrés
de confiance, parce qu'il y a divers types de personnes. Nous avons
identifié quatre catégories de clients; ceux qui refusent
globalement le commerce électronique, ceux qui magasinent en ligne pour
ensuite aller acheter en magasin, ceux qui magasinent « en dur » et
qui vont plus tard acheter en ligne et finalement les internautes qui
magasinent et consomment en ligne. À chacune de ces catégories,
nous pouvons associer certaines conditions, influences et perceptions
liées à la confiance. Comme la confiance est élastique et
qu'elle varie en fonction de la conception qu'en a chacun, il semble difficile
de se restreindre à une définition stricte.Bref,la confiance
correspond aux raisons pour lesquelles une personne adopte le commerce
électronique.
La confiance dans le commerce électronique ne se
résume pas uniquement à l'intérêt qu'une personne y
porte. Le fait d'être obligé d'utiliser le commerce
électronique favorise la création d'un sentiment de confiance,
mais semble nuire au développement d'un intérêt personnel
pour le e-commerce. Paradoxalement, ce ne sont pas les professionnels de ce
milieu de travail qui démarrent la chaîne de confiance, mais les
consommateurs que nous sommes, qui , satisfaits d'une bonne expérience,
allons en quelque sorte répandre la bonne nouvelle. La confiance
élastique devient une confiance durable.
46
Section 2 : Sécurité en ligne 2.1 Types de
risques perçus36.
Les e-commerçants n'ont que peu de prise sur le risque
inhérent puisque celui-ci est très lié à
l'évolution des mentalités vis-à-vis des d'Internet (
Miyazaki et Fernandez, 2001). En revanche, ils peuvent mieux maîtriser le
risque induit par leur propre activité de vente en ligne, afin de
transformer d'avantage de cyber-visiteurs en phase d'information en
cyberacheteurs, et ainsi réduire le free-riding (Chau et al.L2007). La
réussite de ce pilotage opérationnel du risque implique que
chaque enseigne identifie les types de risques perçus par ses
consommateurs comme les plus prégnants, puis sélectionne le mix
d'attributs du site, le plus efficace pour les réduire (Roselius, 1971).
Une telle focalisation sur les risques spécifiques plutôt que sur
un risque global permet de mieux cerner les comportements des consommateurs et
de préciser les actions à mettre en oeuvre (lee,2009)
2.2 L'impact du risque perçu dans le commerce
électronique
Le concept de risque perçu concerne « non seulement
ce qui est acquis mais aussi la manière ou l'endroit ou c'est
acheté » (Hisrich et al,1972). À ce titre, il servit
très tôt à expliquer le refus d'acheter sur les canaux
à distances : catalogue ou téléphone (Cox et Rich,1964).
Il fut pourtant par la suite, peu utilisé pour comprendre le choix des
canaux de distribution (lumpkin et Dunn, 1990). Les recherches sur le commerce
électronique lui ont ainsi préféré le de fait le
concept de confiance(Volle,1995).
Néanmoins pour réduire la résistance des
consommateurs envers l'achat en ligne (Forsythe et Shi, 2003), Gefen et al.
(2008) préconisent de se concentrer sur le risque perçu. En
effet, celui-ci semble plus déterminant encore sur Internet qu'en
magasin, pour expliquer la non-transformation des visiteurs en acheteurs (Novak
et al, 2000; Ko et al, 2004). Compte tenu du rôle majeur joué par
le risque perçu entre la phase d'information et la phase d'information
et la phase d'achat en ligne, il est donc possible de poser les
hypothèses suivantes :
H1- le risque global diminue d'avantage l'attitude d'achat en
ligne des clients n'achetant jamais sur le site, que de ceux qui
achètent tantôt en ligne,tantôt en magasin.
A la fois miroir (Das et Teng, 2004), antécedent et
conséquence de la confiance (Mitchell, 1999),
36 Bèzes Christophe, « Types de risques
perçus et réducteurs de risques dans le commerce
électronique : le cas du site
Fnac.com », Management et Avenir,
2011/8 n48, p.404-422. DOI : 10.391/mav.048.0404, Article consultable en ligne
à l'adresse
http://www.cairn.info/revue-management-et-avenir-2011-8-page-404.htm
47
le risque perçu constitue « une variable
intermédiaire explicite dans les modèles de traitement de
l'information »(Volle, 1995). Depuis Cunningham (1967), il est
représenté comme un construit qui combine de manière
multiplicative (Bettman, 1973), une composante d'incertitude
(probabilité, subjective d'occurence) et une composante de perte
potentielle (montant du jeu). Chez les consommateurs, cette incertitude est
induite par la méconnaissance de leurs propres besoins, par une certaine
incapacité à hiérarchiser leurs choix, ainsi que par un
manque de confiance dans leurs jugement, couplé à la
difficulté de distinguer les attributs les plus prédictifs des
objets évalués (Mitchell, 1999). En effet, les individus ne
peuvent évaluer toutes les conséquences de leurs actions et les
« anticiper avec un haut degré de certitude » (Bauer,1967).
Le risque perçu peut aussi être mesuré
directement (Conchar et al,2004). Il est alors traité, soit comme un
construit global (Cases, 2002), soit comme une variable multidimensionnelle,
dont chaque dimension varie en fonction de la situation et du types d'objet
considéré (Zikmund et Scott, 1974). Les travaux successifs de
Cunningham(1967), Roselius (1971) et de Kaplan et al. (1974) ont ainsi permis
de distinguer plusieurs types de risques (tableau 1). Pour une revue de
littérature, nous renvoyons à Mitchell (1999).
Types de risques perçus
|
Définition
|
Risque financier
|
Perte potentielle liée à la défaillance du
produit, aux coûts de réparation élevés ou au
sentiment de manque à gagner provoqué par des produits vendus
moins cher ailleurs (risque d'opportunité)
|
Risque de performance
|
Difficulté à juger de la qualité du
produit
|
Risque physique
|
Mise en danger physique en utilisant le produit
|
Risque psychologique
|
Perte d'estime de soi causée par les réactions de
l'entourage
|
Risque social
|
Perte d'estime de soi causée par les réactions de
l'entourage.
|
Risque temporel
|
Perte de temps liée à la recherche, à
l'achat ou à la défaillance du produit.
|
|
Tableau 4- Principaux types de risques liés à
l'achat d'un produit
Cependant à l'exception des risques de performances et
temporel, il est impossible de comparer les résultats des études
précitées tant certains types de risques mesurés en
magasin et sur Internet recouvrent en fonction des auteurs, des acceptions fort
différentes. En effet, si les travaux sur les risques perçus en
magasin transposent fidèlement les risques associés au produit,
ce n'est généralement pas le cas de ceux menés sur l'achat
en ligne : par exemple Forsythe et Shi (2003), Lee (2009) ou Chiu et al. (2011)
ne prennent pas en compte dans le risque financier sur Internet que le risque
transactionnel lié à l'utilisation frauduleuse de la carte de
paiement et, dans le risque
48
psychologie , le non respect de la vie privée plutôt
que le sentiment de perte de contrôle induit par un achat
déceptif. Seuls Featherman et Pavlou (2004) conservent, pour ces deux
canaux de distribution, une définition identique des concepts.
Par ailleurs, l'importance des risques varie selon que l'on est
cyber-visiteur , client intensif ou plus épisodique : le cyber-visiteur
accorde plus d'importance aux risques financier, psychologique et de perte de
temps alors que le client épisodique met surtout l'accent sur le risque
de performance (Forsythe et Shi, 2003;Ko et al , 2004).
H2- La combinaison des différents types de risques
diminue d'avantage l'attitude d'achat en ligne des clients n'achetant jamais
sur le site, que de ceux qui achètent tantôt en ligne,tantôt
en magasin.
2.3 Les caractéristiques d'image du site comme
réducteurs des risques spécifiques
la littérature a d'avantage étudié les
indications susceptibles de réduire un risque relatif au produit
acheté (Derbaix, 1983) qu'à son canal d'achat. Les rares
recherches axées sur celui-ci concernent essentiellement les magasin.
Mitchell et McGoldrick ( 1996) montrent ainsi que le niveau de prix, l'avis des
vendeurs ou la politique de garantie réduisent le risque global d'achat
en magasin. De leur côté, Mitchell et Harris ( 2005 ) relient les
caractéristiques d'image des magasins alimentaires aux différents
types de risques : par exemple, la saleté, la localisation du magasin et
la difficulté de stationnement au risque physique; les prix
élevés, la faiblesse de l'assortiment ou des garanties au risque
financier; l'étroitesse des heures d'ouvertures ou la non-assistance des
vendeurs au risque de perte de temps et de commodité. Se
référent au travail de Glover et Benbasat (2007), Gefen et al,
(2008) évoquent trois types d'indications qui impactent l'achat en ligne
: des indications fonctionnelles qui conditionnent l'énergie
consacrée à l'achat en ligne (temps, argent, effort cognitif),
des indications informationnelles centrées sur les risques de fraude
durant la transaction; et des indications sur les bénéfices
attendus. Si un agent de recommandation extérieur au site
permettrait,selon eux, de les optimiser, aucune caractéristique
intrinsèque au site n'est identifiée. Néanmoins, de
manière éparse, d'autres recherches indiquent qu'un écart
de prix incitatif (Vijayasarathy et Jones, 2000), la manière de
présenter l'information (Ko et al,2004) ou la présence d'un forum
de discussion ( lopez-Nicolas et Molina-Castillo, 2008) pourraient
réduire les réticences des acheteurs en ligne.
En étudiant les effets combinés des
réducteurs de risque sur un site fictif, Cases (2002) montre aussi que
la diminution du risque global ne dépend pas de l'accumulation des
réducteurs de risque, mais de la mise en avant de garanties :
échange ou remboursement du produit, sécurisation des
49
paiements. Ces signaux semblent d'ailleurs avoir plus d'impact en
ligne qu'en magasin, surtout pour des produits dominés par des attributs
non numériques pour lesquels le risque perçu est supérieur
sur Internet (Biswas et Biswas, 2004).
Une telle pénurie de recherches sur les
caractéristiques du site susceptibles de réduire le risque
d'achat en ligne s'explique surtout par le fait que les sites marchands sont
plus souvent analysés en termes de qualité de l'outil (Loiacono
et al,2007; Bressolles et Durieu,2008) que de mix marketing proposé sur
le site par l'enseigne (Zhang et al,2000; Rolland et Wallet-Wodka, 2003). La
prise en compte de dimensions d'image du site permettrait donc d'identifier de
nouveaux réducteurs. Or, les rares travaux qui transposent le concept
d'image du magasin (Martineau, 1958) demeurent descriptifs (Spiller et lohse,
1997; Katerattanakul et Siau, 2003; Van der Heijden et Verhagen, 2004; Chen et
lee, 2005) et n'explorent jamais les relations entre chaque dimension d'image
du site et du risque perçu. De plus, même dans ces études,
ces dimensions susceptibles de limiter le risque perçu sont omises,
notamment l'accessibilité du site (référencement) et les
conseils qui y sont dispensés. Pourtant, les consommateurs peuvent
utiliser certaines caractéristiques de l'image du point de vente pour
réduire tel ou tel risque spécifique lié à l'achat
en magasin (Mitchell et McGoldrick, 1996, Mitchell et Harris, 2005). il
pourrait en aller de même pour certaines caractéristiques du site
dans la mesure ou un site marchand peut être décrit à
partir des mêmes dimensions d'image qu'un magasin
(Vole,2000,Helme-guizon,2001,Bèzes, 2008).
H3-le nombre et les caractéristiques du site, capables de
réduire le risque d'achat en ligne, diffèrent selon la
catégorie du risque concernée.
La sensibilité au risque varie également en
fonction des caractéristiques personnelles des individus (Finucane et
al, 2000, Garbarino et Strahilevitz,2004). Plus le risque est
élevé, plus les consommateurs font preuve de « vigilance
cognitive » (Pinson, Malhotra et Jain, 1984, cités par Volle,1995);
ils mobilisent alors un grand nombre de dimensions d'image qui délivrent
autant de signaux ou d'indications.
H4-Le nombre et les caractéristiques du site, capables de
réduire les risques d'achat en ligne, diffèrent selon le type de
clients.
Section 3 : Relation entre qualité de service
d'un site web commercial et fidélité 37
Introduction :
Plus que jamais, le concept de fidélité à
une marque ou une enseigne, et plus précisément de
fidélité
37 André Boyer et Ayoub Nefzi, « La relation entre
la perception de la qualité et la fidélité. Une
application aux sites web commerciaux », La revue des sciences de gestion
2008/6 (n234). P37-48.
50
à un site marchand, est au centre des
préoccupations des spécialistes en Marketing, vu la concurrence
omniprésente sur les cybermarchés. Depuis les vingt
dernières années, le commerce électronique est
entré dans une phase de croissance exponentielle et l'utilisation de
plus en plus systématique d'Internet dans le processus de
décision du consommateur fait en sorte que les commerçants
recourent d'avantage à cet outil. Or, le comportement des consommateurs
dans le domaine du commerce électronique semble être un sujet
complexe. Les attentes des consommateurs évoluent , remettant en
question les schémas traditionnels de l'offre des sites Web commerciaux.
Face à ce constat, plusieurs interrogations apparaissent : Comment
peut-on mesurer la fidélité du consommateur dans le domaine du
e-commerce? Dans quelle mesure la perception de la qualité du service
favorise-t-elle la création d'une relation de longue durée entre
la marque ( en l'occurrence site web commercial) et le consommateur?
La réponse à ces questions constitue une
priorité pour tout acteur cherchant grâce à la
compréhension du comportement des consommateurs dans le domaine du
e-commerce.
À l'instar des magasins traditionnels, la qualité
de service des sites Web commerciaux semble donc jouer un rôle primordial
dans le succès et la survie des sites Internet dans un environnement de
plus en plus concurrentiel. Il s'agit ainsi de transformer le simple acte de
consommation ou d'achat en un véritable service électronique.
3.1 Notion de fidélité
Le concept de fidélité est au coeur de la
recherche en Marketing. Ce concept a fait l'objet de nombreux travaux de
recherche (V.Zeithaml et alii, 1996, R.Oliver, 1999). La diversité de
ces études témoigne de la richesse du sujet. Néanmoins,
elle est aussi à l'origine d'un sentiment de dispersion qui ne satisfait
ni le théoricien ni le praticien. Face aux limites des approches
comportementales et attitudinales largement développées par la
littérature marketing, les recherches contemporaines tendent vers
l'adoption d'une approche relationnelle de la fidélité. Selon
cette approche, la fidélité se traduit par par une relation
continue établie entre le consommateur et une marque ou une enseigne.
Elle représente l'expression de la relation affective continue qui lie
un consommateur à une marque et se manifeste lors des situations d'achat
et de consommation. J.L.Moulins (1998) met l'accent sur le caractère
dynamique de la fidélité en la présentant non plus comme
un état, mais plutôt comme une relation. De la sorte, la
fidélité relationnelle représente un processus en
développement au cours duquel les apports aux engagements (commitment
inputs) apportés par chacun des deux partenaires, renforcent leur
fidélité mutuelle (J. Frisou, 1998). Cette conception permet de
ne pas qualifier de consommateurs fidèles que ceux qui sont
réellement convaincus de la supériorité de leur choix.
Elle permet de différencier la véritable fidélité
de la
51
routine dont la stabilité est conditionnée par la
conjoncture et ne représente en rien le reflet de l'efficacité de
la politique de la marque ou de l'enseigne (C.Cristou, 2001). Au delà de
cette attitude favorable, l'engagement permet de stabiliser les comportements
dans le temps, et ceci, quelles que soient les circonstances. Plus
précisément, l'engagement produit des effets comportementaux
(rendre les actes plus résistants aux changements) et attitudiniaux
(consolider les attitudes préalables de l'individu). Nonobstant, la
littérature démontre que cette composante n'est pas suffisante.
En effet, la fidélité ne représente pas uniquement un
sentiment abstrait, elle doit se traduire par des actes et des comportements
concrets (G. N'goala, 2003). De ce fait, la fidélité se manifeste
par une volonté ferme de continuer la relation. Il s'agit, de la sorte,
d'une attention permanente portée par l'individu à la marque dans
ses pensées et ses actes. La véritable fidélité
peut être appréhendée comme une force conduisant le
consommateur à résister aux changements de marques et ceci, en
dépit des situations d'achats et de consommation rencontrées
(R.Oliver, 1997, Ph Aurier et alii,2001).
Les recherches s'intégrant dans cette approche,
s'efforcent de présenter une conceptualisation élargie de la
fidélité. Il s'agit d'étudier le comportement relationnel,
les intentions favorables envers la marque (changement d'enseigne, bouche
à oreille, recommandation, résistance à la
contre-persuation, réclamation,etc.) ou enfin les conséquences de
la fidélité. Au dela de l'intention de réachat, la
fidélité d'un consommateur peut être exprimée par
des comportements bienveillants manifestant une grande volonté de
maintenir la relation tels que la tendance à la réclamation
constructive ou le bouche à oreilel positif exprimant une volonté
de faire adhérer les autres à son choix (C.cristou, 2001).
3.2 Le bouche à oreille
Le bouche à oreille peut être défini comme
le fait de communiquer de manière formelle ou informelle avec les autres
consommateurs concernant les produits et les services de l'entreprise, y
compris les recommandations et la défense de l'entreprise contre les
attaques d'autres consommateurs (T.Hennig-Thurau et Alii,2002). Il
représente une communication qui échappe à l'entreprise et
qui émane d'une façon tout à fait naturelle, de
l'environnement externe et plus précisément des consommateurs. Le
bouche à oreille se distingue par une forte crédibilité
(D. Gremier et alii,1994). Face à la publicité, le consommateur
est généralement sceptique quant à la
sincérité du message et sa crédibilité et ce, vu la
conviction que derrière toute publicité il y'a un
intérêt commercial qui prévaut sur toute conception. Le
bouche à oreille est un indicateur important de la
fidélité. Dans ce cadre, G.Gould (1995) précise qu'un
client fidèle peut être défini comme
52
celui qui non seulement utilise le bien ou service, mais sa
satisfaction est telle qu'il en parle à son entourage. Un client
fidèle divulguera à autrui de bonnes appréciations et les
encouragera à fréquenter la même entreprise ou à
acheter la même marque. Il s'agit donc de faire une publicité
gratuite pour l'entreprise.
3.3 La réclamation
La réclamation représente une
phénomène relatif au post-achat répondant à une
insatisfaction lors d'un épisode d'achat ou de consommation. Il s'agit
d'une « demande d'information, de rectification et/ou de compensation,
provenant du client et à destination de l'organisation, faisant suite
à une insatisfaction impliquant la responsabilité de
l'organisation »(I.Prim-Allaz et W.Sabbadie,2003). La réclamation
est une source précieuse d'informations gratuites qui permet
d'identifier les dysfonctionnements. C'est pourquoi, les entreprises doivent la
traiter comme une source d'enrichissement plutôt comme une contrainte.
L'importance de la réclamation réside dans le fait d'accorder une
seconde chance à l'entreprise lui permettant de palier les
problèmes qui étaient à l'origine
désagrément ou de l'insatisfaction du consommateur et par
conséquent de lui permettre de prévenir et de réduire les
risques liés aux ruptures de relations clients (V.Zeithaml et
alii,1996). La fidélité relationnelle doit donc se manifester par
une véritable relation de coopération sur le long terme. Le
consommateur ne représente plus un simple acheteur du produit,mais
plutôt un véritable avec lequel il est possible de coopérer
et qui acceptera de faire des sacrifices sur le court terme.
L'établissement d'une telle relation passe nécessairement par le
renforcement de la satisfaction et de la confiance du consommateur envers la
marque.
3.4 les composantes de la relation
3.4.1 La confiance (voir section Confiance en ligne) 3.4.2
La satisfaction
La satisfaction a,généralement été
présentée comme étant un état émotionnel
découlant de la non confirmation positive ou négative des
attentes initiales durant l'expérience de possession ou de consommation
(R,Oliver, 1980). Néanmoins, les recherches récentes
démontrent que cette conception transactionnelle, cognitive,
basée sur un seul standard de comparaison (Les attentes initiales) est
loin d'être suffisante pour cerner le processus de formation de
satisfaction. En effet, les recherches actuelles optent en majorité pour
une conception duale considérant la satisfaction. En effet, les
recherches actuelles optent en majorité pour une conception duale
considérant la satisfaction comme la résultante de deux processus
parallèles, l'un est cognitif et l'autre est affectif
53
(Y.Evrard, 1989). Au delà de cette distinction entre
l'aspect cognitif et affectif, la littérature présente une autre
divergence en matière de définition de la satisfaction. En fait,
les chercheurs ont défini ce concept selon deux perspectives distinctes
: une perspective transactionnelle et une perspective relationnelle. L'approche
transactionnelle présente la satisfaction comme un état
postérieur résultant de la confirmation ou de l'infirmation des
attentes initiales à l'occasion d'une transaction spécifique.
Néanmoins, cette évaluation ponctuelle semble insuffisante pour
juger la satisfaction éprouvée par l'individu au cours de ses
expériences avec la marque ou l'enseigne. L'approche relationnele
présente la satisfaction comme étant « un construit abstrait
et cumulatif qui décrit l'expérience totale (cumulée) de
consommation d'un produit ou d'un service » (M.Johnson et alii,1995). Il
s'agit ainsi d'un état effectif résultant d'une évaluation
globale de la relation avec l'entreprise. De la sorte, l'évolution vers
un marketing relationnel impose de considérer comme objet de
satisfaction ou d'insatisfaction non plus la transaction instantanée
mais plutôt l'ensemble des expériences de consommation
passées.
En résumé, il semble évident que les
marques et les enseignes s'orientent de plus en plus vers des stratégies
relationnelles dans le but de fidéliser leurs clients et de maintenir et
développer des relations d'échanges et de coopération sur
le long terme. Toutefois, la question qui se pose à ce stade est
déterminer les moyens permettant de parvenir à une telle relation
de fidélité sur le long terme. Plusieurs recherches ont permis
d'établir l'importance de la perception de la qualité des
produits en matière de création de relation et de
fidélité des consommateurs à la marque ou à
l'enseigne. Toutefois, l'étude des expériences des entreprises en
matière de fidélisation montre que les stratégies
basées sur l'amélioration de la qualité connaissent
certaines limites dans un contexte caractérisé par
l'accroissement de la concurrence et la multi-fidélité des
consommateurs. De la sorte, il devient de plus en plus évident que c'est
la différenciation durable et non imitable qui semble être
à l'origine de toute relation de fidélité et de
coopération sur le long terme (P. Aurier et alii, 1998).
Subséquemment, il semble primordial d'adopter une approche globale de la
qualité qui dépassera la qualité des produits pour mettre
l'accent sur l'importance de la perception de la qualité des services
qui entourent la distribution et la livraison des produits.
3.5 Perception de qualité de service.
La gestion de la qualité du service qui entoure le
produit représente un enjeu majeur et une stratégie essentielle
à la création de relations durables entre l'entreprise et ses
clients. Toutefois, l'intangibilité du service et la participation du
client à sa fabrication rendent inopérant le contrôle a
posteriori de sa qualité. La qualité du service représente
un construit abstrait et diffus dont la conceptualisation et
54
la mesure ne semblent pas être évidente
(A.parasumaran et alii, 1985). En l'absence de mesures objectives, il semble
approprié d'évaluer la qualité du service en mesurant les
perceptions de cette qualité par les consommateurs.
La qualité perçue d'un service peut être
présentée comme « un jugement global concernant la
supériorité du service » (V.Zeithaml,1988) ou encore comme
la différence entre les attentes du consommateur concernant la
performance du service et ses perceptions du service reçu (P. Asubnteng
et alii,1996) la littérature a permis de présenter plusieurs
modèles conceptuels expliquant l'évaluation faite par le client
de la qualité ou service.
Ces modèles peuvent être classés en deux
catégories : d'une part, les modèles qui s'intéressent aux
attributs du service; et; d'autre part, ceux qui étudient la structure
du service.
3.5.1 la structure du service
Les tenants de cette approche s'appuient sur la structure du
service et sur ses différentes composantes afin de retenir et de mesurer
la qualité. Parmi ces approches nous pouvons distinguer :
· L'approche de W.Sasser et alii (1978) d'après
lesquels le service se décompose en trois éléments :
-les éléments tangibles du service
(équipements,nourriture,etc)
-les produits intangibles du service
(équipements,nourriture,etc) que le client peut percevoir grâce
à ses cinq sens (lumière,musique d'ambiance,etc)
-les éléments intangibles implicites qui
procurent au client des avantages psychologiques (le fait d'être vu dans
un restaurant à la mode )
· L'approche de C.Gronroos (1984) permet d'identifier trois
dimensions de la qualité perçue : -La qualité technique,
appelée « Technical quality of the outcome »,elle se
réfère à ce qui est livré au client ou le contenu
de l'offre de service.
-la qualité fonctionnelle, appelée «
functional quality of the process »: elle représente la
manière avec laquelle le service a été rendu.
-L'image de l'entreprise : il s'agit de l'image de
l'entreprise de service telle qu'elle est perçue par le client.
· L'approche P.d'Eiglier et E.Langeard (1987) stipule que
la qualité de service doit être évaluée en se basant
sur trois dimensions différentes à savoir :
-L'output du service élémentaire (Capacité
du service à répondre aux attentes des clients) -les
éléments de la servuction (dimensions associées au support
physique et au personnel en
55
contact).
-Le processus lui-même (variables associées aux
interactions entre le prestataire et son client).
3.5.2 Les attributs du service
Selon cette approche, la qualité du service est
définie par une liste d'attributs du service représentant des
critères d'appréciation pertinents pour le client. Dans ce cadre,
nous pouvons distinguer, principalement, les travaux de A.parasuraman, L.Berry
et V.Zeithaml (1985) qui ont développé un modèle
présentant la qualité du service comme l'écart entre les
attentes et les perceptions en matière de service. À l'origine,
l'échelle développée par ces auteurs a été
composée de dix attributs de la qualité du service :
éléments tangibles, fiabilité, serviabilité,
communication, crédibilité, sécurité,
compétence, courtoisie, compréhension/connaissance du
consommateur et accessibilité. Plus tard, ces chercheurs ont
réussi à développer la mesure SERVQUAL (V.Zeithaml et
alii,1990) largement connue en matière de qualité du service.
Cette échelle se compose de cinq dimensions, à savoir :
éléments tangibles, fiabilité, serviabilité,
assurance et empathie.
Malgré l'intérêt des recherches
étudiant la qualité de service traditionnelle, les dimensions
développées pour mesurer la perception de la qualité ne
semblent pas appropriées au contexte du e-commerce (M.Bitner, S.Brown et
M.Meuter, 2000;G. Bressolles, 2004). En effet, les environnements d'achats
online et offline représentent des expériences de shopping
différentes. Les dimensions de la qualité perçue
préconisées par A.Parasuraman et alii (1985) ont
été développées selon une conception traditionnelle
de l'expérience de service. Elles ne prennent pas en compte le
rôle joué par la technologie et mettent l'accent
particulièrement sur l'importance du contact interpersonnelle entre le
client et le personnel. La vente en ligne est plus impersonnelle,
particulièrement automatisée, et comporte d'avantage
d'incertitudes légale et d'opportunités de mystification ou
d'outrance (G.Bressolles, 2004). La prise en compte de cette divergence entre
la perception de la qualité d'un service traditionnel et celle relative
à la consommation d'un service électronique a amené
certains chercheurs à poser la question de la définition et la
conceptualisation de cette dernière. Dans ce cadre, V. Zeithaml,
A.Parasuraman et A. Malhotra (2002) ont tenté de définir la
qualité de service électronique en la présentant comme
« le degré selon lequel un Site Web facilite un magasinage, un
achat et une livraison efficace et efficiente des produits ou services ».
En outre, la nature technique de l'interaction a été à
l'origine d'une remise en cause des dimensions classiques de la qualité
perçue. L'une des recherches la plus intéressantes dans ce
domaine a été celle entreprise par G.Bressolles (2004).
En effet, grâce à un processus d'élaboration
itératif, l'auteur a réussi à développer et valider
une
56
échelle de mesure multidimensionnelle de la qualité
perçue d'une expérience d'achat en ligne : Le Netqual. Les
résultats des analyses statistiques ont permis à l'auteur de
distinguer cinq dimensions de la qualité de service dans un contexte de
commerce électronique, à savoir :
· qualité et quantité des informations
disponibles sur le site : il s'agit de la capacité d'un site marchand
à fournir des produits (ou services) et des informations variées,
riches et mises à jour (C.Boulaire et A.Mathieu,2000,J.Eighmey, 1997,
N.Donthu et A.Garcia, 1999, S.Muylle et alii,1999).
· Facilité d'utilisation; il s'agit de la
capacité du site marchand à fournir des informations d'une
façon suffisamment claire et précise afin d'en assurer la
compréhension des cyberconsommateurs (N.Donthu et A.Garcia, 1999,
S.Muylle et alii, 1999)
· Design ou du caractère esthétique de
l'interface : un site Web commercial doit être conçu de
façon à faciliter la navigation de l'utilisateur
(lisibilité, composition des pages, structure globale du site, etc) et
permettre ainsi un accès rapide à l'information
(Boulaire,2004);
· Fiabilité et respect des engagements : c'est la
capacité du vendeur en ligne à tenir ses promesses, à
respecter ses engagements et à remplir les termes de l'échange
(livrer le produit commandé; offrir le service désiré;
permettre au client de commander, de télécharger les produits ou
services, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, respecter les délais de
livraison ) (C.Boulaire, 2004);
· sécurité/confidentialité des
données personnelles et financières : le cybermarchand doit
rassurer les consommateurs afin de réduire l'incertitude liée
à ce mode de distribution et passer outre aux barrières
psychologiques dues à la distance (D.Morrison et J.Firmstone, 2000;C.
Boulaire, 2004).
3.6 Modèles conceptuels et hypothèses 38
Cette étude a pour objet d'étudier au sein d'un
modèle explicatif, l'influence de la qualité perçue sur la
fidélité des consommateurs via son influence sur la
qualité via son influence sur la qualité de la relation entre ces
derniers et le prestataires de services (cf.figure 1). De la sorte, les
composantes de la relation (satisfaction et confiance) jouent un rôle
médiateur entre les composantes de la qualité perçue
(variables explicatives) et les réponses du consommateur (variables
à expliquer)
.
3.7 Le lien entre la qualité perçue et les
composantes de la relation
38 Les hypothèses, la collecte de données ainsi
que les résultats traités dans cette partie sont issus d'une
étude faite par André Boyer et Ayoub Nefzi, pour les
détails des calculs l'étude est disponible en ligne sur
http://www.cairn.info/revue-des-sciences-de-gestion-2008-6-page-37.htm
57
3.7.1 Qualité perçue du service et
satisfaction
La satisfaction a été, généralement,
représentée comme le résultat de la comparaison entre la
qualité attendue et la qualité perçue (L.sireix et P.-L.
Dubois, 1999). Toutefois, plusieurs chercheurs en marketing ont remis en cause
cette conception en présentant la satisfaction comme un résultat
direct de la qualité perçue (E.Anderson et
alii,1994;M.Carman,1990; A,Parasuraman et alii,1994). Dans ce cadre, les
recherches de J.Cronin et S.Taylor (1992) stipulent que la qualité
perçue représente un meilleur déterminant de la
satisfaction globale que la comparaison de la qualité perçue.
H1 : La perception de la qualité du service a une
influence positive sur la satisfaction du consommateur envers le
cybermarchand.
B. Qualité perçue du service et confiance.
La revue et la littérature sur les différents
antécédents de la confiance ne mentionne pas explicitement la
qualité du service comme un antécédent. Toutefois, la
plupart des antécédents de la confiance mentionnés par la
littérature, ont été identifiés comme des
dimensions spécifiques de la notion de la qualité du service.
Ainsi, il semble approprié de considérer la qualité du
service comme un facteur déterminant dans la création d'une
relation de confiance entre l'entreprise et son consommateur.
H2 : La perception de la qualité du service a une
influence positive sur la confiance du consommateur envers le cybermarchand.
3.8 Qualité de la relation et
fidélité
3.8.1 Satisfaction et fidélité
La littérature Marketing a accordé une grande
importance à la relation entre la satisfaction des consommateurs et la
fidélité (E.Anderson et M.Sullivan, 1993). Certains auteurs ont
suggéré que la satisfaction du consommateur représente un
préalable à sa fidélité (E.Anderson et alii,1994;
R.Bolton et J.Drew, 1994; R.Oliver,1980). Dans ce cadre, J.Howard et N.sheth
(1969) précisent que dans l'apprentissage du comportement d'achat et
dans la formation des habitudes (conduisant à la
fidélité), la satisfaction est une variable clé. Cette
dernière explique, pour une large part la répétition des
conduites par suite d'un effet de renforcement.
De même, les recherches de P.Labarbera et D.Mazursky
(1983) ont pu démontrer que lors de deux périodes d'achats
consécutives et pour cinq catégories de produits, la satisfaction
détermine les intentions de réachat et représente une
variable clef dans le processus post-consommatoires. Récemment, les
recherches d'E.Anderson et M.sullivan (1993) ainsi que celles de V.Zeithaml et
alii (1996) ont permis de confirmer et d'enrichir ces résultats.
H3 : la satisfaction relationnelle vis à vis du
cybermarchand a une influence positive sur l'intention
58
de rachat.
La satisfaction se renforce et se stabilise au cours des
multiples expériences positives et directes vécues par le client.
Pour un client satisfait depuis de nombreuses années à une
enseigne, le bouche-à-oreille devrait représenter une
réaction totalement logique suite à une somme
d'expériences positives. Dans ce cadre, plusieurs recherches ont
démontré que des scores de satisfaction élevés
entraînent du bouche à oreille positif (Westbrook,1987). De
même pour J.F. Boss (1993),E.Anderson et alii ,(1994), qui
considèrent la satisfaction comme une condition préalable
à un bouche à oreille favorable.
114 : La satisfaction relationnelle vis-à-vis du site Web
commercial a une influence positive sur la propension du consommateur à
émettre un bouche-à-oreille positif.
B.Confiance et fidélité.
La confiance implique souvent un comportement de
coopération et une tendance à résoudre les
problèmes. Un consommateur confiant pensera qu'en cas de
problème, son partenaire mettre en oeuvre tous les moyens permettant de
le résoudre et par consèquent il cherchera avant toute chose une
solution de compromis auprès de son partenaire et ce, grâce
à l'adoption d'un comportement de réclamation cnostructive.
115 : la confiance envers le site marchand a une influence
positive sur la propension du consommateur à réclamer en cas
d'insatisfaction ou de contre-persuasion.
2.3. La relation entre les dimensions de la qualité
relationnelle (satisfaction et confiance)
Plusieurs recherches se sont intéressés à
la relation entre la satisfaction et la confiance. Dans le domaine du marketing
industriel, F.Selnes (1993) montre que la satisfaction est un
antécédent de la confiance dans la relation
fournisseur-client.
Dans le domaine du comportement du consommateur, L.Siriex et
P.L-Dubois (1999), E.Ballester et J.Aleman (2000), ainsi que J.Frisou (1998)
montrent que la satisfaction du consommateur vis-à-vis de la marque ou
de l'enseigne engendre la confiance.
116 : la satisfaction du consommateur a une influence positive
sur le degré de confiance envers le site marchand.
3.9 Méthodologie de la recherche
3.9.1 Choix du terrain
l'intérêt pour le secteur des sites Web commerciaux
se justifie par la croissance rapide de la vente sur Internet dans le monde. En
effet, Internet apparaît comme un espace de transactions commerciales
à la portée de tout individu qu'il soit initié ou non
à l'utilisation de ce nouveau média. Le nombre d'internautes
double chaque année, la part des cyberconsommateurs triplant durant la
même période. En outre et malgré la richesse de la
littérature marketing en matière de fidélité,
rares
59
sont les études qui se sont intéressées
à ce domaine. Or, a fidélité représente une
préoccupation majeure pour les professionnels de ce secteur. La
concurrence directe, et indirecte, pousse les professionnels à adopter
des stratégies concurrentielles de court terme. Toutefois, ces
stratégies montrent de plus en plus leurs limites et les cybermarchands
se trouvent, actuellement, dans l'obligation d'adopter des stratégies
visant la création de relation de coopération durable avec leurs
consommateurs. De la sorte, mesurer la qualité de service des sites Web
commerciaux et son impact en matière de développement de
relations commerciales de long terme devient déterminant. 3.9.2
La mesure.
La mesure de la qualité perçu a était
réalisée grâce au développement permanent d'une
batterie d'items élaborée en nous basant à la fois sur
l'échelle Netqual proposée par G.Bressolles (2004) ainsi que sur
les résultats des entretiens réalisées lors de
l'élaboration de notre étude qualitative. La mesure retenue de la
satisfaction est bi-dimensionnelle (satisfaction cognitive et satisfaction
affective). Ces deux dimensions ont été
opérationnalisées à l'aide de six items adaptés des
travaux de Y.Evrard et PH.Aurier (1996), R.Oliver (1997) et G,N'Goala (2000)
La confiance a était mesurée à l'aide d'une
echelle bi-dimensionnelle (Crédibilité accordée et
Bienveillance perçue).
Enfin, Pour la définition trois dimensions ont
était retenues : Le bouche à oreille, la réclamation et
l'intention de réachat.
3.10 Résultats
3.10.1 le rôle explicatif de qualité
perçue.
L'hypothède H1 ne peut être rejetée : la
perception de la qualité du service a une influence positive sur la
satisfaction du consommateur envers le cybermarchand. La satisfaction du
consommateur est une conséquence directe de la perception de la
qualité du service fourni par le cybermarchand. Ces résultats
sont en conformité avec une grande tendance de la littérature
optant pour une relation positive et directe entre ces deux concepts (R.Bolton
et J.Drew, 1991)
L'hypothèse H2 ne peut également être
rejetée la perception de la qualité de service a une influence
positive sur le confiance du consommateur envers le cybermarchand. La confiance
semble, ainsi reposer sur la satisfaction du consommateur lors des interactions
du service. Mais, elle repose aussi sur la perception de la qualité. Ces
deux premiers résultats permettent de proposer une relation positive
entre la qualité perçue du service et la qualité de la
relation. Il semblerait donc que la qualité perçue soit une
variable importante pour comprendre la relation pouvant lier un consommateur
à son cybermarchand et par conséquent pour cerner sa
fidélité.
3.10.2 Qualité de la relation et
fidélité.
L'hypothèse 113 ne peut être rejetée : la
satisfaction relationnelle vis à vis du cybermarchand a une influence
positive sur l'intention de rachat. Ces résultats sont en
conformité avec plusieurs recherches marketing affirmant l'existence
d'une relation positive sur l'intention de rachat. Ces résultats sont en
conformité avec plusieurs recherches marketing affirmant l'existence
d'une relation positive entre ces deux construits. Même si la nature de
la relation entre la satisfaction et la fidélité fait encore
l'objet de débats dans la littérature marketing, il
s'avère que dans le domaine du commerce électronique, les
consommateurs satisfaits sont susceptibles de réduire leur ensemble de
considération. Un tel comportement peut être à l'origine de
l'accroissement de la probabilité de réachat.
L'hypothèse 114 ne peut être rejetée : la
satisfaction relationnelle vis-à-vis du site web commercial a une
influence sur la propension du consommateur à émettre un
bouche-à-oreille positive.
Un consommateur satisfait tendra à émettre un
bouche-à-oreille positif. Il divulguera à autrui de bonnes
appréciations et encouragera à fréquenter le même
site marchand.
L'hyporthèse 115 ne peut être rejetée la
confiance envers le site marchand a une influence positive sur la propension du
consommateur à réclamer en cas d'insatisfaction ou de
contre-persuation. La confiance envers le site Web commerciale exerce une
faible influence sur la réclamation. Toutefois, cette influence reste
positive et significative. La réclamation représente une demande
d'information, de rectification ou de compensation, provenant du client suite
à une insatisfaction impliquant la responsabilité de
l'établissement. Cette variable inclut, également, les
réclamations amicales et les propositions d'améliorations
formulées par le consommateur. L'engagement d'une procédure de
réclamation par le consommateur dépend de la qualité de sa
relation avec le site Web commercial et en l'occurrence de la confiance qu'il
peut accorder au site. Malgré l'importance de la réclamation
comme source précieuse d'informations gratuites, il s'avère qu'un
consommateur confiant n'a pas nécessairement recours à
réclamer en cas d'insatisfaction. La littérature Marketing
précise, dans ce cadre, qu'un consommateur ne s'engage dans une
démarche de réclamation que le lorsque le niveau d'insatisfaction
devient inacceptable. Ce comportement peut représenter un handicap
majeur pour tout cybermarchand cherchant à développer des
relations de coopération avec ses clients.
3.10.3 les relations entre les dimensions de la
qualité relationnelle
60
L'hypothèse 116 ne peut être rejetée : la
satisfaction du consommateur a une influence positive sur le
61
degré de confiance envers le site marchand. Plus le client
est satisfait au cours de ses expériences de consommation, plus il aura
tendance à accorder sa confiance au cybermarchand. La
répétition d'expériences satisfaisantes constitue un
déterminant majeur de la confiance des consommateurs. En
résumé, il s'avère que la majorité des
hypothèses relatives au modèle relationnelle de la
fidélité ne peuvent être rejetées. Ces
résultats permettent de mettre l'accent sur l'importance du rôle
ds services entourant la livraison du produit dans la création de
relation de longue durée avec les consommateurs. En effet au-delà
des aspects techniques, des attributs et de la qualité du service fourni
par le cybermarchand et les perceptions relatives aux prestations jouent un
rôle fondamentale dans l'établissement de véritables
relations d'échanges fructueuse sur le long terme avec les
consommateurs.
Au vu des résultats, on peut se prononcer en faveur de
l'importance du développement des services autour du produit. En effet,
les perceptions relatives à la qualité des prestations
constituent un facteur fondamental dans la création de relations entre
le site marchand et ses consommateurs et la fidélité de ces
derniers. En outre la fidélité représente un concept
complexe pouvant être appréhendé de différentes
manières. Ainsi seuls les dimensions les plus pertinentes de la
fidélité ont était choisies, rajoutons que la
fidélité relationnelle peut être appréhendée
en étudiant les réponses des consommateurs face à la
contre-persuation, en cas de conflits interpersonnels ou en situation de crise.
Il serait intéressant de procéder à des
expérimentations afin d'étudier les réactions des
consommateurs dans diverses situations et de tester leur véritable
engagement relationnel au site marchand.
Conclusion générale :
On a vu donc qu'il pouvait exister des similitudes entre le
comportement du consommateur sur un site marchand et sur un environnement
physique, les ressemblances se situe au niveau du processus d'achat qui passe
par les mêmes étapes que pour le commerce traditionnel, ainsi les
différences qu'on peut retrouver se situe dans la nature même du
canal d'achat, par exemple pour l'interactivité principale
spécificité du commerce électronique, on a vu aussi que
l'influence des variables situationnelles et individuelles se ressemblent assez
mais diffèrent dans le fait que l'expertise joue un rôle
très important dans le commerce électronique que dans le commerce
traditionnel, rajoutons que concernant la confiance elle est tributaire de
plusieurs facteurs, en premier lieu les expériences vécues
influencent fortement le comportement futur du consommateur face au commerce
électronique, de plus la génération à laquelle
appartient le consommateur a aussi un poids important dans la confiance
accordée au site, les jeunes ont tendance à accorder une plus
grande confiance au sites Web commerciaux que ceux des
générations précédentes, les traits de
caractère et le revenu
62
sont aussi des éléments importants entrant dans la
confiance, les individus appartenant aux CSP+ accordant plus de confiance au
sites Web commerciaux que ceux appartenant à des classes
inférieures.
Quant à la relation de la qualité et de la
sécurité ainsi que de la confiance en ligne et de leur influence
sur le comportement du consommateur, on peut dire que la qualité
influence directement la fidélité du consommateur vis à
vis du site Web commercial (rappelons qu'ici il s'agit de la qualité de
service du site Web commercial), quant à la sécurité en
ligne elle impacte directement la confiance accordée au site, et que
celle ci constitue encore un obstacle important concernant le
développement des relations entre le vendeur en ligne et le
consommateur.
63
Partie 2 : Enquête par questionnaire
Introduction :
Le Maroc a connu une croissance sans précédent au
niveau du commerce électronique, la vente de produits et services a
augmenté de 72% par rapport en 2010 pour s'établir à 504,2
millions de dhs en 2011, on dénombre 102 000 acheteurs en ligne fin 2011
et plus de 16,3 millions d'internautes, dans ce contexte il est
nécessaire d'analyser de comprendre l'évolution du comportement
du consommateur sur internet, est ce qu'il a vraiment évolué par
rapport à ce qu'il était une décennie de cela, les
marocains considèrent-ils toujours Internet comme un simple moyen
d'informations? Ou bien est il devenu un canal d'achat pouvant rivalisé
avec le canal traditionnel? Si oui quelles sont les tendances des marocains et
quelles sont les perspectives d'évolution? Sinon qu'est ce qui justifie
leur réticence et quelles sont les solutions?
Section 1 : méthodologie de
l'enquête.
L'enquête se fera principalement faite par questionnaire
distribué via différents supports soit en ligne soit en direct,
le questionnaire visera à déterminer les tendances des marocains
en matière de magasinage en ligne.
1.1 Taille de l'échantillon :
L'échantillon sera d'une soixantaine de personne,
aucune conditions spécifiques ou prérequis pour répondre
au formulaire n'ont étaient établies, les répondants ont
était choisies de manière aléatoire.
1.2 Explication du choix des questions :
Question 1 : Vous utilisez Internet?
Cette question d'apparence basique mais essentielle permet de
déterminer la fréquence d'utilisation d'Internet et si oui ou
non, la démocratisation d'Internet a bien était
réalisée, et donc d'expliquer une partie des résultats des
questions suivantes par la fréquence d'utilisation, et de
vérifier si oui ou non elle est un facteur décisif dans le
processus de magasinage en ligne.
64
Question 2 : Utilisez vous Internet pour magasiner en
ligne?
Après avoir déterminé donc la
fréquence d'utilisation d'Internet, on passe à son utilisation si
oui ou non l'internaute utilise celle ci comme canal d'achat et donc on peut
passer aux questions relatifs aux comportements du consommateur sur un site
marchand, si il s'avère que l'internaute ne magasine pas en ligne il est
automatiquement redirigé vers la question 4.
Question 3 : Pour quelle(s) raison(s) magasinez vous en
ligne?
Si il s'avère que l'internaute utilise effectivement
Internet comme un canal d'achats, il convient alors de déterminer les
raisons motivant ce choix, les réponses possibles à cette
question et auquel le répondant peut en choisir plusieurs sont :
· Le gain de temps
· Prix meilleur marché
· Disponibilité des produits
· Plus grand choix
· Accessibilité
· Commodité
· Autre
Question 4 : Pour quelle(s) raison(s) ne magasinez vous
pas en ligne?
Si au contraire l'internaute n'utilise pas Internet comme un
canal d'achat, il est nécessaire de dégager les raisons
essentielles qui peuvent le pousser à une telle réticence
à l'égard d'Internet comme canal d'achat, les raisons apparentes
dégagées des différentes revues de littératures
sont les suivantes :
· Manque d'intérêt
· Nécessité d'établir des contacts
personnels
· Nécessité d'avoir un contact physique avec
les biens
· Sécurité des transactions
· Confidentialité des renseignements personnels
· Entreprise non connue
· Produits non disponibles
· Problème de langue
·
65
Pas d'ordre de crédit
· Pas d'ordinateur à la maison
· Autre
Question 5 : à la suite de votre magasinage en
ligne, avez vous pris la décision d'acheter?
Utiliser Internet pour magasiner ne signifie pas pour autant que
l'Internaute achètera à partir de ce canal, des comportements
Multi-Canaux ou Cross-canals peuvent exister, Ainsi l'internaute peut
très bien consulter un magasin en ligne pour voir la fiche technique
d'un bien ou de faire une comparaison entre différents biens pour
ensuite se diriger vers le magasin physique, ou il concrétisera son
achat, les réponses à cette question sont les suivantes :
· Des biens ou services en ligne
· Des biens en services en magasin
· Autre
Question 6 : Combien de fois au cours des 6 derniers
mois vous est-il arrivé de Magasiner des biens ou services en
ligne?
Déterminer la fréquence de magasinage est aussi un
point important, puisque celle ci conditionnera une partie importante de la
décision d'achat, un internaute ayant une fréquence de magasinage
élevé aura plus de chance de concrétiser son achat sur
Internet, les réponses à cette question sont :
· Tous les jours
· 1 fois par semaine
· 1 fois par mois
· Autre
Question 7 : Combien de fois au cours des 6 derniers
mois vous est-il arrivé d'acheter des biens ou services en
ligne?
Ici il est question de déterminer la fréquence
d'achat en ligne, et essayer de voir si il y'a une relation entre la
fréquence d'achat et la fréquence de magasinage, les
réponses à cette question sont les suivantes :
· Tous les jours
· Plusieurs fois par semaine
· 1 fois par semaine
· 1 fois par mois
· Autre
66
Question 8 : Quelles opération(s) effectuez-vous
pour les produits suivants?
Dans le cadre d'un éventuel achat en ligne, il
paraît donc nécessaire de spécifier quels types de services
ou produits ont le plus de succès auprès des marocains?, pour
mieux cerner la question on a répartit pour chaque types de produits,
une colonne pour le magasinage en ligne, une pour l'achat en ligne, et une
dernière pour les transactions.
La première a pour but de déterminer les produits
qui font l'objet de magasinage en ligne sans spécifier si l'achat se
fait en ligne ou non, quant à la deuxième colonne elle
détermine si l'achat s'effectue en ligne mais sans spécifier si
le paiement s'effectue en ligne ou non, la troisième a pour but de
spécifier si le paiement s'effectue en ligne.
Les différents types de produits et services
concernés sont :
· Les aliments, condiments et boissons.
· Livres, magazines et journaux.
· Produits et services informatiques.
· Services gouvernementaux.
· Article ménagers.
· Musique.
· Services bancaires.
· Vêtements, Bijoux, accessoires.
· Divertissements
· Produits de l'automobile
· Service Financiers
· Voyages
· Jeux et jouets
Question 9 : Lors de votre achat en ligne, avez-vous
été satisfait par :
Après que l'achat se soit effectivement
déroulé en environnement en ligne, la réaction post-achat
est très importante et détermine la suite de déroulements
des événements, si le consommateur a était satisfait par
son achat en ligne, quelles sont les éléments qui ont pu
participer à cette satisfaction, Sinon quelles sont aussi les
éléments qui ont participer à cette insatisfaction?
· Le prix.
· Le délai de livraison.
· La rapidité de la transaction.
· 67
Le service après vente.
Question 10 : Lors de votre achat en ligne, avez vous
effectuer votre paiement en ligne?
Bien que cette question a était partiellement
répondue à la question 8, il convient quand même de
préciser si le paiement a était fait sur une site
sécurisé ou non, puisque la sécurité influence
directement la confiance et la possibilité d'effectuer un achat en
ligne, les réponses proposées à cette question
évidemment sont :
· Par le biais d'un site sécurisé.
· Par le biais d'un site non sécurisé.
Question 11 : Selon vous, quelles conditions sont
nécessaires pour commercer en ligne?
Ici on laisse la liberté aux répondants de
préciser ou de parler de manière général des
conditions nécessaires qui si elles sont instaurés ou
satisfaites, permettront d'encourager l'achat en ligne pour les personnes
encore réticentes.
Question 12 : Êtes vous confiants dans l'avenir du
commerce électronique au Maroc?
Cette question relève d'une importance significative
puisque la perception du consommateur marocain vis à vis du futur du
commerce électronique conditionne plus ou moins le développement
de celui ci, plus le consommateur marocain est optimiste concernant le futur du
commerce électronique plus il sera prêts à s'engager dans
des procédures de magasinage et d'achats en ligne, et vice versa, les
réponses proposées à cette question sont :
· Oui
· Non
· Autre
Question 13 : Vous êtes?
· Homme
· Femme
Question 14 : Âgé de :
· Moins de 18 ans.
· Entre 18 ans 25 ans.
· Plus de 25 ans. Question 15 : Vous parlez
:
· Arabe
· Français
· Anglais
· Autre
Section 2 : Résultats 2.1
Représentation.
Dans cette sous-section les données seront
présentées à l'état brut, sans en tirer de
conclusions, ceci se fera à la sous-section 2.
Question 1 :
Vous utilisez Internet

8,62
0,17 0,35
0,86
Plusieurs fois par jours
1 à 2 fois par jour
1 fois par jour
Tous les 2 jours
une fois par semaine
68
Question
nb
|
nb (%)
|
Vous utilisez Internet
|
58
|
100%
|
Plusieurs fois par jour
|
50
|
86.21%
|
1 à 2 fois par jour
|
5
|
8.62%
|
1 fois par jour
|
2
|
3.45%
|
Tous les 2 jours
|
1
|
1.72%
|
1 fois par semaine
|
0
|
0%
|
|
Question 2 :
Utilisez vous Internet pour magasiner en ligne ?

Oui Non
0,37
0,63
Question nb nb (%)
Utilisez vous internet pour magasiner en ligne ? 57 100%
Oui (passer à la question 3) 21 36.84%
Non (Passer à la question 4) 36 63.16%
Question 3 :
Pour quelle(s) raison(s) magasinez vous en ligne ?

Commodité
Pour quelle(s) raison(s) magasinez vous en ligne?
Autre
Accessibilité
PLus grand choix
Disponibilité des produits
Prix meilleur marché
Gain de temps
0,16
0,2
0,2
0,36
0,4
0,44
0,44
0 0,05 0,1 0,15
0,2 0,25
|
0,3
|
0,35
|
0,4 0,45 0,5
|
Question
|
|
nb
|
|
nb (%)
|
Pour quelle(s) raison(s) magasinez vous en ligne ?
|
|
|
25
|
100%
|
Gain de temps
|
|
|
10
|
40%
|
Prix meilleur marché
|
|
|
11
|
44%
|
Disponibilité des produits
|
|
|
11
|
44%
|
Plus grand choix
|
|
|
9
|
36%
|
Accessibilité
|
|
|
5
|
20%
|
Commodité
|
|
|
5
|
20%
|
Autre 69
|
|
|
4
|
16%
|
|
70
Question 4 :
Pour quelle(s) raison(s) ne magasinez vous pas en ligne ?
0,38

en ligne?
Problème de langue
Autre
Pas d'ordinateur à la maison
Pour quelle(s) raison(s)
ne magasinez vous p
Pas d'ordre de crédit
Produits non disponible
Entreprise non connue
Confidentialité des renseignements
Sécurité des transactions
0,03
0
0,13
0
0,1
0,28
0,23
0,3
Nécessité d'avoir un contact physique avec les
biens
Nécessité d'établir des contacts
personnels
Manque d'intérêt
0 0,05 0,1 0,15 0,2 0,25 0,3 0,35 0,4
Question nb nb (%)
Pour quelle(s) raison(s) ne magasinez-vous pas en ligne ? 40
100%
Manque d'intérêt 12 30%
Nécessité d'établir des contacts
personnels 6 15%
Nécessité d'avoir un contact physique avec les
biens 15 37.5%
Sécurité des transactions 12 30%
Confidentialité des renseignements personnels 9
22.5%
Entreprise non connue 11 27.5%
Produits non disponibles 4 10%
Problème de langue 0 0%
Pas d'ordre de crédit 5 12.5%
Pas d'ordinateur à la maison 0 0%
Autre 1 2.5%
71
Question 5 :
à la suite de votre magasinage en ligne, avez-vous pris
la décision d'acheter ?

0,46
0,08
0,46
Des biens ou services en ligne
Des biens ou services en magasin
Autre
Question nb nb (%)
à la suite de votre magasinage en ligne, avez-vous pris
la 28 100%
Des biens ou services en ligne 13 46.43%
Des biens ou services en magasin 13 46.43%
Autre 2 7.14%
Question 6 :

Fréquence de magasinage au cours des 6 derniers mois
Tous les jours
1 fois par semaine 1 fois par mois Autre
0,11
0,11
0,15
0,63
Question nb nb (%)
Combien de fois au cours des 6 derniers mois vous est-il
arrivé de Magasiner des biens ou des services en ligne ? 27 100%
Tous les jours 3 11.11%
1 fois par semaine 4 14.81%
1 fois par mois 17 62.96%
Autre 3 11.11%
Question 7 :
Fréquence d'achat en ligne au cours des 6 derniers
mois
Tous les jours

0,44
0,07
0,07
0,41
1 fois par semaine
Plusieurs fois par semaine 1 fois par mois
Autre
Question nb nb (%)
Combien de fois au cours des 6 derniers mois vous est-il
arrivé d'acheter des biens ou services en ligne ? 27 100%
Tous les jours 0 0%
1 fois par semaine 2 7.41%
Plusieurs fois par semaine 2 7.41%
1 fois par mois 12 44.44%
Autre 11 40.74%
Question 8 :
Quelle opération(s) effectuez-vous pour les produits
suivants ?
80 70 60 50 40 30 20 10
0
|
|
|
Magasinage en ligne Achat en ligne
72

Question 9 :
Lors de votre achat en ligne, avez vous était satisfait
par :
Le prix
Le délai de livraison
La rapidité de transaction Le service
après-vente
100 90 80 70 60 50 40 30 20 10
0
|
|
|
Oui Non
Question 10 :
Lors de votre achat en ligne, avez vous effectuer votre
paiement en ligne ?
73

0,96
0,05
Par le biais d'un site sécurisé
Par le biais d'un site non sécurisé
Question nb nb (%)
Lors de votre achat en ligne, avez vous effectué votre
paiement en ligne 22 100%
Par le biais d'un site sécurisé 21 95.45%
Par le biais d'un site non sécurisé 1 4.55%
Question 11 :
Selon vous, quelles sont les conditions nécessaires
pour commercer en ligne ?
|
Démocratisation Internet
Qualité service, Design et érgonomie site Web
Facilité de paiements Confiance et
sécurité
Proximité et nécessité contact physique
Confidentialité des renseignements
Prix convenable, Livraison ainsi que ses délais
Réputation de l'entreprise
|
|

0,77
0,18
0,05
74
Question 12 :
Oui Autre Non
êtes vous confiant dans l'avenir de l'e-Commerce au
Maroc?
Question nb nb (%)
êtes vous confiants dans l'avenir du commerce
électronique au Maroc ? 56 100%
Oui 43 76.79%
Non 10 17.86%
Autre 3 5.36%
Question 13 : Vous êtes?

0,48 Homme
0,52 Femme
moins de 18 ans Entre 18 et 25 ans Plus de 25 ans

0,13
0,02
0,86
75
Question 14 : Âgé de
76
Question 15 : Vous parlez

Français
Anglais
Arabe
Autre
0,14
0,67
1
1
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 1,2
2.2 Analyse et explication des résultats Question 1
:
Sans surprise la plupart des répondants affirment
utiliser Internet plusieurs fois par jour, Cela démontre une certaine
démocratisation d'Internet, la part de ceux n'utilisant Internet qu'une
fois par semaine est presque inexistante, et celle des utilisateurs
réguliers mais avec une utilisation modérée de celle ci
est minoritaire.
Question 2 :
Bien que la majorité des répondants affirment ne
pas utiliser Internet pour magasiner en ligne, le chiffre de 36,84% est assez
satisfaisant compte tenu de l'état actuel des choses, et du fait que le
e-Commerce au Maroc est encore quelque chose de nouveau, Ce Chiffre peut
s'expliquer par la montée en flèche des sites d'annonces au
Maroc, comme
avito.ma et Bikher.ma ainsi que
d'autres.
Question 3 :
Passons maintenant aux raisons qui poussent le consommateur
marocain à magasiner en ligne, En première place on retrouve le
prix et la disponibilité des produits comme principales des raisons,
En
77
deuxième lieu on peut retrouver le gain de temps et le
choix plus important comme raisons majeures du magasinage en ligne, et enfin
l'accessibilité et la commodité se retrouvent en dernière
place. Cela peut s'expliquer par plusieurs choses, Tout d'abord le e-Commerce
au Maroc n'est pas encore démocratisé de façon à ce
que l'accessibilité constituent un argument majeure pour celui ci,
cependant l'absence des certains produits du commerce traditionnel peut
constituer un motif très puissant qui pousserait un Marocain à
magasiner en ligne, le prix constitue aussi un argument en faveur du e-Commerce
au Maroc en prenant considération le pouvoir d'achat marocain qui n'est
pas élevé.
Question 4 : Pour quelles raisons ne magasinez vous pas
en ligne?
Au niveau des réponses, on retrouve en premier lieu le
contact physique qui s'avère être un obstacle de première
importance pour les marocains, on peut justifier cela par le fait que le
e-Commerce n'est pas encore démocratisé et que le fait d'acheter
un bien sans l'avoir toucher pour un Marocain demeure encore quelque chose
d'inconcevable, En deuxième lieu on retrouve la sécurité
des paiements et et le manque d'intérêt comme obstacle au commerce
électronique, le manque d'intérêt peut être
justifié par le fait que comparé au commerce traditionnel, le
commerce électronique ne fait pas encore le poids au Maroc. Concernant
la sécurité des paiements cela relève d'un obstacle de
taille puisqu'il constitue l'une des principales justification du non
magasinage en ligne, le fait que le consommateur marocain n'est pas encore
conscient de ses droits sur Internet et de ceux relatifs au commerce en ligne,
le pousse à une certaine méfiance à l'égard de
celui-ci.
La réputation de l'entreprise fait partie des raisons
citées du non magasinage en ligne, on comprend qu'une entreprise non
connue ou avec une mauvaise réputation couplée à un climat
de méfiante vis à vis du commerce électronique peut
constituer un obstacle important au développement de celui ci.
La nécessité de s'assurer de la
confidentialité des renseignements fournies sur Internet, peut
s'expliquer une fois encore par la méconnaissance à
l'égard de ses droits et de la réglementation sur Internet, il
adopte alors un comportement de méfiance visant à le
protéger des éventuels risques. La nécessité
d'établir des contacts personnels peut constituer aussi une raison
importante du non magasinage en ligne, on peut la justifier par le fait que le
vendeur agit comme un informateur et guide le consommateur dans son processus
d'achat et instaure un certain climat de confiance, rajoutons que dans la
culture marocaine, la plupart négocie les termes d'achats avec le
vendeur, ce qui peut constituer une autre raison ou justification de la
réticence du marocain vis à vis du commerce
électronique.
La non disponibilité des produits n'est pas une vraie
raison pour le non magasinage en ligne, et se
78
rencontre que rarement, puisqu'au contraire le commerce
électronique au Maroc est surtout utilisé pour trouver des
produits non trouvable dans le commerce traditionnel.
Question 5 : à la suite de votre magasinage en
ligne, avez vous pris la décision d'acheter en ligne?
Les résultats des réponses sont partagés,
la moitié effectue l'achat en ligne, l'autre moitié effectue son
achat en magasin, Ces deux comportements constitue deux formes du commerce
électronique, ce dernier ne signifie pas nécessairement acheter
en ligne, on peut remarquer l'existence de comportements multi-canals, c'est
à dire que le consommateur peut consulter le bien qu'il veut acheter en
ligne puis se diriger vers un magasin pour finaliser l'achat, le comportement
cross-canal est plus répandu du fait qu'il offre plus de
flexibilité au consommateur, et qu'il permet de faire face aux obstacles
rencontrés, au niveau du paiement.
Question 6 : Combien de fois au cours des 6 derniers
mois vous est-il arrivé de Magasiner des biens ou services en
lignes.
Plus de la moitié affirment ne magasiner des biens et
services en ligne qu'une fois par mois, ce qui démontre encore la
réticence des marocains envers Internet comme canal d'achat, cependant
11% affirme magasiner tous les jours ce qui constitue quand même une part
non négligeable compte tenu du climat actuel du commerce
électronique au Maroc, 15% quant à eux magasine une fois par
semaine, encore une fois ont peut expliquer ces résultats par le fait
que le commerce électronique n'agit que comme complément au
commerce traditionnel au Maroc et non comme un Canal d'achat à part
entière.
Question 7 : Combien de fois au cours des 6 derniers
mois vous est-il arrivé d'acheter des biens ou services en
ligne?
Les résultats à cette question ressemble fortement
à ceux de la précédente, ce qui nous permet de supposer
qu'une part non négligeable des opérations de magasinage se solde
par un achat en ligne.
Question 8 : Quelle(s) opération(s)
effectuez-vous pour les produits suivants?
Concernant le magasinage en ligne, les produits alimentaires
constituent une part importante de celui ci, les articles ménagers et la
musique arrivent en deuxième position, concernant la musique on peut
expliquer sa forte présence dans le magasinage en ligne par le fait
qu'il est possible
79
d'écouter un morceau avant de l'acheter ou non sur des
plate-formes tels que Youtube et Deezer ou Spotify, les produits et services
informatiques viennent en troisième position, celle ci peut s'expliquer
par le fait que ce sont des produits immatériels et donc que la
barrière relatif au contact physique est abolie, en dernière
position on retrouve les services gouvernementaux, financiers et bancaires.
Concernant les services gouvernementaux cela peut s'expliquer par le retard du
gouvernement à instaurer des plate-formes de communication avec le
contribuable marocain, et non à une hésitation de la part du
consommateur marocain, vu que les administrations marocaines souffrent d'un
grand problème organisationnel, la mise en place d'une plate-formes en
ligne performante sera certainement bien accueillie, quant aux services
financiers et bancaires la sensibilité des informations
échangées sur Internet constitue un frein conséquent, et
tant qu'un certain climat de confiance n'est pas instauré et que la
sécurité des sites de banques soient dotés de normes
internationales de sécurité, il sera très difficile
d'encourager les transactions financières en ligne.
Passons maintenant à l'achat en ligne, à premier
abord on remarque que les aliments qui occupait la première au niveau du
magasinage en ligne, se retrouve en dernière position concernant l'achat
en ligne, on peut expliquer cela par le caractère non durable des
aliments et qu'ils sont la plupart du temps consommés sur place, en
première place on retrouve donc les vêtements et les voyages, Pour
les vêtements cela peut s'expliquer par le développement des sites
d'achats et ventes groupés ( Exemple Mazone.ma,
Hmizate.ma, etc) , pour les voyages la
raison principale qui explique cet intérêt, est le fait que le
consommateur réserve son billet en ligne, puis se dirige à la
station pour acheter ce dernier.
Les jeux et le divertissement arrivent en deuxième
position du fait que ceux ci bénéficie de fortes promotions en
ligne, et que dans la plupart des cas le produit est beaucoup moins cher qu'en
magasin, de plus le caractère instantanée de ces produits
constitue un motif important à l'achat en ligne, il est possible
d'acheter un jeu sur Internet et d'y jouer seulement quelques minutes
après, de même pour la plupart des produits relatifs au
divertissement.
Le reste des produits suit la même tendance que le
magasinage en ligne.
Question 9 : Lors de votre achat en ligne, avez vous
était satisfait par
Le prix constitue le premier critère de satisfaction
concernant l'achat en ligne, s'en suit les délais de livraison et la
rapidité de transaction, arrive en dernière position le service
après-vente.
Concernant les éléments qui font l'objet d'une
insatisfaction de la part du consommateur, on remarque une tendance totalement
inverse à celle constatée dans le cas d'une satisfaction, le
service
80
après vente constitue le premier élément
d'insatisfaction, on peut lier cela au faible développement du commerce
électronique, ce qui pousse les entreprises à négliger
l'aspect SAV, les délais de livraisons et la rapidité de la
transaction arrivent en deuxième position, quant au prix il ne constitue
que très rarement un élément d'insatisfaction.
Question 10 : Lors de votre achat en ligne, avez vous
effectué votre paiement par le biais d'un site sécurisé ou
un site non sécurisé.
Plus de 90% des répondants affirment recourir à
des sites sécurisés, ce qui est tout à fait normal vu que
la principale crainte des marocains concernant le commerce électronique
se résume dans la sécurité en ligne.
Question 11 : Conditions nécessaires pour le
commerce en ligne
Dans la moitié des cas, l'importance de l'instauration
d'un climat de confiance et la sécurité en ligne , confirmant
encore une fois l'importance de ceux ci dans le développement du
commerce électronique au Maroc, En deuxième position on retrouve
les facilités de paiement, cette dernière est
particulièrement importante du fait que le taux de bancarisation au
Maroc même si il est satisfaisant n'a pas encore atteint les seuils
escomptés pour le développement du commerce
électronique.
On retrouve en troisième position, la proximité et
la nécessité d'un contact physique ainsi que l'ergonomie du site
Web, concernant la proximité et le contact physique on peut supposer que
le commerce électronique est plutôt tourné dans une optique
multi canal, est que l'absence de points de ventes un peu partout empêche
le développement de celui-ci, concernant l'ergonomie et le design du
site Web, elle peut constituer un puissant outil pour réduire le manque
de confiance, en effet instaurer des interfaces intuitives et inspirant
confiance peut aider à instaurer un certain climat de confiance bien sur
tout cela doit s'accompagner de mesures de sécurité.
Le prix arrive en dernière position, on peut donc en
conclure que les marocains sont en général satisfait de la
tarification pratiquée en ligne.
Question 12 : êtes vous confiant dans l'avenir du
commerce électronique au Maroc.
La majorité des répondants sont confiants quant
à l'avenir du e-Commerce au Maroc, cependant on peut dire que cet
optimisme ne pourra persister qu'après satisfaction des conditions
citées ci-dessus, les opérateurs du secteur donc doivent
réaliser les investissements nécessaires, seule une
minorité a
81
une conception pessimiste de l'avenir du e-Commerce marocain.
Question 13 : Répartition du sexe de
l'échantillon.
On peut remarquer qu'il existe un certain équilibre entre
la répartition Homme, Femme ce qui est une très bonne chose pour
le développement du commerce électronique, légalité
de la répartition des sexes permet le développement de tous les
secteurs concernés par le commerce électronique.
Question 14 : Âgé de
La majorité écrasante sont des jeunes
âgés entre 18 et 25 ans, ce qui nous permet que le
développement du commerce électronique devra porter
essentiellement sur cette catégorie de personnes, et ceci peut aussi
s'expliquer par le fait que le Maroc n'a connu la démocratisation
d'Internet que récemment et donc les anciennes générations
ont du retard par rapport aux jeunes.
Question 15 : Langues parlées
La majorité des répondants sont francophones et
arabophones, la moitié pratique l'anglais, ce qui suppose qu'il y'a une
certaine relation entre le niveau d'éducation et le développement
du commerce électronique.
Conclusion générale :
Le commerce électronique n'en est qu'a ses balbutiement
comme on a pu le constater à travers les réponses au
questionnaire, La sécurité et la confiance constitue encore des
freins à son développement, Le comportement des consommateurs vis
à vis du commerce électronique est encore taché de crainte
et de méfiance à l'égard de celui ci, Pour ceux ayant
franchi le pas, il ne le considère que comme un complément du
commerce traditionnel et non comme un canal d'achat à part
entière, on peut donc supposer que le commerce électronique au
Maroc est plutôt axé commerce multi-canal, on peut dire que les
marocains sont généralement satisfait des prix pratiqués
en ligne, cependant le service après vente constitue un profond
élément d'insatisfaction, on peut aussi dire que le consommateur
marocain cherche avant tout à satisfaire ses besoins
indépendamment du canal choisi, et puisque le commerce
électronique a encore du chemin à se faire avant de pouvoir
concurrencer le commerce traditionnel et le remplacer en tant que canal
d'achat, le consommateur marocain considérera le e-Commerce comme un
complément et un outil au service du commerce traditionnel.
82
Bibliographie :
· Christine Bouzet, Le commerce électronique
« Création de la valeur pour l'entreprise »,
Hermes,1999.
· Magda Fusaro, Clause-Yves Charron, Yves
théorêt, Commerce électronique:comment créer la
confiance, Isabelle Quentin, 2002.
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marketing, VOL16, NO3,2001.
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du marketing- MAI 2008,N217,2/5.
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11-08, Une approche exploratoire de l'influence des facteurs situationnels sur
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http://prism.univ-paris1.fr/New/cahiers/2011/CR11-08.pdf
· Jean-Louis Chandon, Brigitte Muller,
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consultable en ligne sur
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· Thomas Stenger et Stéphane
Bourliataux-Lajoinie (dir.) (2011), e-Marketing et e-Commerce.Concepts.Outils
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http://www.marketing-trends-congress.com/archives/2012/Materials/Papers/ECommerce/ZarradDebai.pdf
· Cindy Lombart, Recherche et applications en
marketing, Vol19, NO2, Juin 2004.
· Recherche et applications en marketing, Vol19, No.2
Juin 2004.
· Boyer André, Nefzi Ayoub, « La
Relation entre la perception de la qualité et la fidéltié
», Une application aux sites Web commerciaux, La revue des
sciences
83
de gestion, 2008/6 n234, P37,48. DOI :
10.3917/rsg.234.0037.
· Bèzes Christophe, « Types de risques
perçus et réducteurs de risques dans le commerce
électronique : le cas du site
Fnac.com », Management
et Avenir, 2011/8 n48, p.404-422. DOI : 10.391/mav.048.0404, Article
consultable en
ligne à l'adresse
http://www.cairn.info/revue-management-et-avenir-2011-8-page-404.htm
· FEVAD,Livre Blanc consultable sur
http://www.fevad.com/uploads/files/Publications/livre_blanc.pdf
84
Table des matières
Introduction
|
.4
|
Chapitre 1 : généralités sur le e-commerce
|
.5
|
1) Définitions
|
6
|
2) Avantages et coûts du commerce électronique
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7
|
Chapitre 2 : Le comportement du consommateur sur un site marchand
|
.8
|
1) Généralités sur le comportement du
consommateur
|
9
|
2) Comportement du consommateur sur un site marchand
|
11
|
|
2.1 Comparaison entre comportement du consommateur sur un site
marchand et de son
comportement sur un environnement physique
|
11
|
2.2 Influence des variables modératrices sur le mode de
fréquentation d'un site marchand.......14
2.3 Influence des facteurs situationnels
|
16
|
2.4 Influence de variables individuelles
|
19
|
3) Recherche d'informations ONLINE et OFFLINE
|
.22
|
3.1 Recherche de l'information sur Internet par les consommateurs
|
.22
|
3.2 L'interactivité au coeur de l'achat en ligne
|
...23
|
3.3 Comportement expérientiel dans l'évaluation
commerciale
|
25
|
4) Les outils d'aide à la décision d'achat
|
26
|
4.1 Les outils de tri
|
...26
|
4.2 Les outils de rangements ou de classement
|
.27
|
4.3 Les outils de comparaison
|
28
|
4.4 Les sites comparateurs
|
.28
|
4.5 Les outils de recommandation
|
.29
|
5) Prescripteurs, Prescriptions, et recommandations en ligne
|
32
|
5.1 Les rapports de prescriptions en ligne
|
.32
|
Chapitre 3 : Confiance, qualité de service, la
sécurité en ligne et leur relation avec l'achat en
ligne
|
34
|
1) La confiance en ligne
|
35
|
85
1.1 Définition confiance en ligne
|
.35
|
1.2 Pourquoi les consommateurs ont peur?
|
.38
|
1.3 Les habitudes de consommation
|
.39
|
1.4 Les générations
|
40
|
1.5 Les traits de caractères
|
41
|
1.6 La confiance est-elle tributaire des revenus et de la
scolarité
|
41
|
1.7 L'influence du groupe
|
.43
|
1.8 La force du groupe, le milieu de travail et l'entourage
|
43
|
1.9 La confiance à quel prix
|
43
|
1.10 la fidélisation
|
44
|
1.11 Les références
|
..44
|
2) La sécurité en ligne
|
...46
|
2.1 Types de risques perçus
|
46
|
2.2 Impact du risque perçu dans le commerce
électronique
|
46
|
2.3 Les caractéristiques d'image du site comme
réducteurs des risques spécifiques
|
..48
|
3) Relation entre qualité de service d'un site Web
commercial et fidélité
|
49
|
|
3.1 Notion de fidélité
|
..50
|
3.2 Le bouche à oreille
|
51
|
3.3 La réclamation
|
52
|
3.4 Les composantes de la relation
|
52
|
3.4.1 La confiance
|
52
|
3.4.2 La satisfaction
|
.52
|
3.5 Perception de qualité et service
|
53
|
3.5.1 La structure de service
|
.54
|
3.5.2 Les attributs de service
|
55
|
3.6 Modèles conceptuels et hypothèses
|
..56
|
3.7 Le lien entre la qualité perçue et les
composantes de la relation
|
..56
|
3.7.1 Qualité perçue du service et satisfaction
|
57
|
3.8 Qualité de la relation et fidélité
|
57
|
3.8.1 Satisfaction et fidélité
|
.....57
|
3.9 Méthodologie de la recherche
|
.....58
|
3.9.1 Choix du terrain
|
58
|
3.9.2 La mesure
|
59
|
3.10 Résultats
|
.59
|
3.10.1 Le rôle explicatif de la qualité
perçue
|
59
|
86
3.10.2 Qualité de la relation et fidélité
60
3.10.3 Les relations entre les dimensions de la qualité
relationnelle ..60
Conclusion générale 61
Partie 2 : 63
1) Méthodologie enquête 63
1.1 taille de l'échantillon 63
1.2 Explication du choix des questions .63
2) Résultats 67
2.1 Représentation .67
2.2 Analyse et explications des résultats 76
Conclusion générale ..81
|