I.2.6. Le résidu.
Un approfondissement de l'analyse économique a
consisté à introduire le progrès technique comme facteur
explicatif du résidu.
Ceci revient à ajouter au capital et au travail, un
3è facteur de la production indépendant, puis que la production
peut progresser même si des doses de travail et de capital
utilisées restent constantes.
L'article fondateur de ce type d'analyse fut celui de SLOW
paru en 1957 qui analysait le doublement de la production par heure
travaillée aux Etats-Unis sur la période 1909-1949.Ce doublement
était attribué pour 90% au changement technique et pour 10%
seulement à l'augmentation de l'usage du capital.
Du point de vue de l'analyse, il existe plusieurs
possibilités pour prendre en comptes le progrès
techniques :
Ø On peut considérer que l'intégration du
progrès technique élève la seule productivité du
travail et laisse constant le coefficient de capital. C'est la
neutralité du progrès technique au sens de HARROD.
La fonction de production devient :
Q = f [A(t) L, K]
A(t) étant le coefficient de l'évolution du
progrès technique ;
Q = f (L, A(t) K)
On peut estimer que l'intégration du progrès
technique élève la seule productivité du capital et laisse
inchangé le coefficient d'utilisation de la main d'oeuvre. C'est la
neutralité du progrès techniques au sens de SLOW ; la
fonction de production devient :
Q = A(t).f (L, K)
Enfin, on peut ajouter un 3è facteur au travail et au
capital, laissant inchangé le taux marginal de substitution entre
capital et travail. C'est le progrès technique non incorporé aux
facteurs.
La fonction de production s'écrit alors :

Le coefficient b apparait comme la partie non expliquée
du taux de croissance de l'économie.
I.2.7. Les déterminants de la croissance
On distinguer plusieurs types de déterminants de la
croissance : richesse naturelle, environnement extérieur,
population, innovation, investissement, connaissance, cohérence du
développement, les principales conclusions de Sala-i MARTIN,
économiste Espagnol de la croissance, confirme qu'il n'y a pas qu'un
seul déterminant simple de la croissance économique33
Ce dernier avance par ailleurs que le niveau initial est la
variable importante et l plus robuste, c'est-à-dire que dans la plupart
des cas, plus un pays est riche, moins il croit vite, cette hypothèse
est connue sous le nom de convergence conditionnelle. Il considère
également que la taille du gouvernement (administration, secteur public)
n'a que peu d'importance, par contre la qualité du gouvernement beaucoup
d'importance. Les gouvernements qui causent l'hyper inflation, la distorsion
du taux de change, des déficits excessifs ou une bureaucratie
inefficace ont un très mauvais résultat. Il ajoute
également que les économies plus ouvertes tendant à
croitre.
Enfin, l'efficience des institutions est très
importante, des marchés efficients, la reconnaissance de la
propriété privée et l'Etat de droit sont essentiels
à la croissance économique. Il rejoint en cela la conclusion en
cela la conclusion d'hernando de Soto se fondant sur plusieurs indices de
liberté économique. La revue sociale arrivait à la
même conclusion et écrivait en 2003, que « le facteur
le plus étroitement corrélés avec la
prospérité, sont ceux qui garantissant un Etat de droit :
droit du propriété, absence de corruption, système
juridique efficace». L'histoire, notamment celle du
18ème siècle, semble quand même montrer que
l'extension des libertés (liberté d'entreprendre, liberté
de circulation des idées, des personnes et de leurs biens) est une
condition de la croissance. Pour exemple, il existe un certain, nombre de cas
ou une population partageant les mêmes antécédents
historiques, la même longue et les mêmes normes culturelles a
été divisé entre deux systèmes : l'un
étant une économie de marché et l'autre une
économie dirigée et centralisée (les deux Allemagnes, les
deux Corée, la République populaire de Chine et le Taiwan).
Dans chaque cas, les Zones ayant pratiqué
l'économie du marché ont montré une bien meilleure
performance. L'effondrement de l'URSS témoigne également des
modèles économiques libéraux par rapport aux
économies de type collectivistes.
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