2. PROBLEMATIQUE
Plusieurs recherches ont été faites surtout sur
les pays sous développés, pour trouver les secteurs
d'activités qui contribuent le mieux à la croissance
économique.
La rentabilité du système financier d'un pays
est une condition nécessaire à la croissance économique
car un système bancaire permet de gérer les fonds pour le
financement du développement
La plupart des activités du système financier
porte sur la monnaie qui peut être un signe de la croissance
économique lorsqu'il y est une « ralentissement de
l'inflation et d'une perceptive du taux d'intérêt stable ce qui
augmente la confiance des investisseurs dans l'économie du
pays »
Donc la fonction d'intermédiation financière
apparait comme étant un élément fondamental du processus
de croissance économique et de développement. De ce fait un
secteur financier viable, diversifié et efficace est indispensable
à une croissance économique vigoureuse et soutenue.
Un système bancaire performant conduira un effet
à une accumulation rapide de capital physique et humain, stimulera
l'innovation technologique et créera ainsi les conditions propices
à la croissance et à la réduction de la
pauvreté,
Des nombreuses études se sont également
penchées sur les liens existants entre finance et croissance.
Quant à la République Démocratique du
Congo, on remarque qu'aujourd'hui c'est une nation ressuscitée, un pays
qui se cherche un futur meilleur. Son économie est principalement
constituée par le secteur agricole, secteur secondaire et secteur
tertiaire. Mais récemment avec la stabilité politique, son PIB a
augmenté de 7,2 % et la de appréciation de la devise a
été seulement de 6,5 % pour l'année 2010. Le
contrôle des devises étrangères a été
libéralisé et le système financier est solide et
prospère.
Le système financier (banques, marché financier,
micro-finance) constitue l'un des socles de la croissance économique et
de la réduction de la pauvreté. Il permet en effet de mobiliser
l'épargne et de canaliser celle-ci vers des emplois productifs. Ce
pendant contrairement à ce que l'on peut penser, le système
financier congolais est loin d'être moderne et viable. Il faut office de
parent pauvre. Les trois grands secteurs qui constituent un système
financier, à savoir le secteur d'intermédiation
(intermédiaires financiers bancaires et non bancaires), le marché
des capitaux et le secteur de la micro-finance, sont soit inexistants soit en
souffrance.
La République Démocratique du Congo est
appelé à relever un certain nombre de défis pour
améliorer les conditions de vie de sa population. Parmi ces défis
figure l'amélioration du système bancaire Congolais qui doit
devenir un outil au service du développement économique et
social. La RDC a intérêt en mettre en place, dans chaque province,
deux banques spécialisées, l'une chargé du financement du
développement économique et l'autre de la mobilisation de
l'épargne privée des nationaux et des étrangers.
Ø La création d'une banque Congolaise de
développement (BCD) pour faire face aux tâches de la
reconstruction nationale. Cette banque aura pour mission le financement du
développement économique et social de la RDC.
La banque congolaise de développement (BCD) sera un
établissement financier, à caractère multidimensionnel,
qui aura trois missions principales à saisir :
Ø La banque d'investissement en sa qualité de
banque de développement, la banque sera chargé d'octroyer de
micro crédits aux petites et moyennes entreprises au travers de sa
filiale : la BACA (banque d'activité économique et
artisanale).
En sa qualité de longue d'investissement, la banque
congolaise de développement prendre des participations dans des grandes
entreprises par la création des sociétés
d'économies mixtes ( publique- privée : ces
société seront dans les secteurs pharmaceutique, dans
l'agroalimentaire et dans d'autres secteurs jugée vitaux,
Ø La banque de développement agricole, la banque
congolaise de développement constituera un instrument de la mise en
oeuvre de la planification dans le secteur agricole
Ø La banque congolaise de développement aura
pour mission de contribuer au développement de l'agriculture et
à la promotion des activités agro industrielles.
Ø La banque congolaise de développement jouera
un rôle d'établissement financier spécialisé dans
le financement agricole.
Ø La banque de développement régional,
la banque congolaise de développement aura pour mission de financer les
unités économiques locales ou les entreprises régionales
par l'octroi des prêts à moyen et long terme. La banque congolaise
de développement jouera un rôle d'intermédiaire entre
l'institution financière internationale et les opérations
économiques locales ou régionales.
Ø La création d'une banque Congolaise
d'épargne et de prévoyance (BANCODEP). La BANCODEP aura pour
mission principale de collecter l'épargne populaire. Pour promouvoir et
encourager cette épargne populaire, la RDC est appelé à
mettre en place une série des mesures ;
Ø La BANCODEP doit avoir un réseau dense et doit
être étalée sur tout le territoire pour toucher le maximum
d'épargnants potentiels. Cette banque pourra être
domiciliée à la poste pour pouvoir utiliser leurs
guichets ;
Ø Les dépôts d'épargne doivent
bénéficier de la garantie de l'Etat ;
Ø Le versement et le retrait doivent se faire sans
montant minimum. Les fonds collectés doivent servir au financement des
programmes de logements pour les particuliers et des programmes
d'équipement pour les communes rurales.
Le système financier congolais est malade, les
opérations de crédit, tout comme la mobilisation de
l'épargne privée (des entreprises, ménages,....),
relèvent désormais du seul ressort de l'informel. La
déchéance de l'intermédiation financière
classique constatée depuis la décennie 1990 dans un contexte
d'inexistence de marché financier - a cédé la place au
secteur informel qui assure le relais (à la fois via une
quasi-intermédiation et/ou par la finance directe). Cependant, vu le
rôle crucial du secteur financier dans la collecte de l'épargne et
l'allocation efficiente de cette dernière en vue de la croissance et du
développement durables, celui de la RDC nécessite une
révision de fond en comble.
Le système financier (les banques, les institutions
financières non bancaires, le marché financier.)
représente l'un des piliers du succès de la relance et/ou de la
consolidation des activités économiques d'un pays. Il constitue
en effet le cadre idéal qui permet de recueillir les ressources
financières auprès des agents économiques à
capacité de financement (c'est-à-dire les résidents et les
non-résidents à même de constituer une épargne) et,
ensuite, de les transférer moyennant certaines garanties aux agents qui
manifestent un besoin de financement (c'est-à-dire les demandeurs de
crédits qui accusent un certain déficit en ressources
financières). Il peut s'agir des entreprises privées faisant face
à quelques difficultés de trésorerie, mais qui doivent
assurer leurs investissements en capital, remplacer ou améliorer leurs
équipements, rémunérer les facteurs de production,
innover, etc.
Il peut s'agir également des importateurs qui
désirent effectuer des commandes à l'extérieur. Le
système financier peut leur permettre de se procurer aisément les
devises nécessaires à ces opérations et/ou, via les
correspondances entre banques nationales et étrangères, d'arriver
à un dénouement facile desdites transactions. Cela peut concerner
également les exportateurs qui tiennent à un rapatriement en
toute sécurité de leurs devises ou encore les ménages qui
désirent sécuriser (et rentabiliser) leur épargne ou
bénéficier d'un crédit à la consommation.
Le système financier est dès lors une
nécessité et est au coeur de la vie économique et du
processus de croissance. Par conséquent, son dysfonctionnement (et/ou sa
paralysie) peut s'avérer fatal au développement économique
et, partant, à l'amélioration du bien-être social. C'est
ainsi qu'en cas de difficultés de fonctionnement du secteur financier
dans un pays, la nécessité de poursuivre les activités
économiques dans le chef des opérateurs - quant bien-même
le secteur financier devient malade - les conduit très souvent à
procéder par des substitutions, en développant des
méthodes appropriées pouvant leur permettre de couvrir les
insuffisances relevées dans le système financier formel.
C'est dans cette optique que nous nous sommes proposé
de vérifier si le système financier de la RDC exerce un impact
significatif sur la croissance économique.
Les questions suivantes nous a incité à mener
une recherche sur l'impact que joue le système financier dans la
croissance économique d'un pays tout en nous focalisant sur la RDC.
Ø Le système financier contribuerait-il à
l'accélération ou au ralentissement du développement
économique de la RDC.
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