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La résolution juridique du conflit au Darfour : mise en perspective de l'état de la justice pénale internationale

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par Mohamed HAMDANI
Université Panthéon-Assas Paris 2 - Master 1 de science politique 2010
  

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Conclusion générale

L'émancipation de la Cour pénale internationale vis-à-vis des Etats souverains constitue une avancée majeure de la justice pénale internationale. Le constat d'un passage d'un paradigme réaliste à un paradigme libéral souligne l'idée que la justice pénale internationale n'a plus de frontières. Dès lors, le positionnement de celle-ci est plus proche de l'universalisme que de l'étatisme. De plus, « la réalité du droit pénal international est clairement basée sur le libéralisme, mais la mise en application des droits de l'Homme reflète souvent une structure internationale réaliste »113. La résolution juridique des conflits est donc à l'image d'une balance où s'équilibrent le juridique et le politique. Néanmoins, le conflit soudanais au Darfour nous a permis de constater que la justice pénale internationale tend à rompre avec la rigidité de cette balance. Si le Conseil de Sécurité, inscrit dans les dispositions du statut de Rome, constitue l'organe de priorité quant à la mise en oeuvre de sanctions internationales en matière de violations des droits de l'Homme, celui-ci ne constitue pas une garantie théorique. En effet, la politisation de cet organe, entaché par de multiples divisions politiques, est opposée à l'idée d'un consensus juridique international tel qu'il est prévu dans le statut de Rome. La reconnaissance tacite de la compétence de la Cour par des Etats non parties au statut est symptomatique d'un choix rationnel des Etats signifiant que l'échelon supranational est le plus efficient pour incriminer les auteurs de violations des droits de l'Homme, indépendamment de leur qualité d'officiel, à l'instar d'Omar El Béchir.

La nouveauté du principe de la responsabilité de protéger est en corrélation directe avec l'exercice de la CPI. Intervention à caractère humanitaire, la Cour, compétente pour la sanction des crimes de masse, pourrait intégrer celle-ci dans des protocoles additionnels afin de pallier son manque d'efficacité sur le plan opérationnel. Ce postulat pourrait opérer le passage de l'aspect dissuasif du droit à un aspect coercitif. Si la Cour est considérée comme une juridiction « africaniste », il n'en demeure pas moins que son rôle sera accentuée au regard des récentes atteintes aux droits de l'Homme. Le choix politique d'une intervention étant trop sélectif au vu de la porosité entre intérêts et politiques, la justice pénale internationale est la garantie d'une « égalité de tous les Etats devant

113 Forsythe, p251.

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la loi », soubassement de la Charte des Nations Unies. Dès lors, le cas du Darfour, qui nous a permis de faire état des rouages de la justice pénale internationale, nous amène à conclure que le politique tend à ne plus être un obstacle à cette dernière.

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