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La faillite du processus démocratique en Afrique

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par Honoré EBENGO ALFANI
Université de Lubumbashi RDC - Licence en relations internationales 2011
  

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§ 3. La gestion des ressources nationales

· Sous Houphouët Boigny

Alors président du pays, le feu Houphouët Boigny s'efforçait à appliquer une politique du partage équitable des ressources nationales entre les nordistes et les sudistes. Ceci peut s'illustrer par certaines réalisations, notamment la construction des écoles, des hôpitaux, des usines, mosquée au Nord etc. La bonne gestion des aides extérieures a pu favoriser un prestigieux décollage de l'économie ivoirienne au point que le pays eut un développement attractif capable d'influencer l'immigration des peuples voisins, d'où « le miracle ivoirien », et ce dans la période allant de 1960-1978. La période pendant laquelle l'économie nationale fut essentiellement supportée par les exportations du café et du cacao. Les produits intérieurs bruts vu une ascension de 7 % chaque année.

A ceci s'ajoute la rentabilité de cours de café et cacao. A cette époque le pays connut une mutation à travers le relèvement de niveau de vie des habitants, les équipements sanitaires, éducatifs et sociaux50(*).

A partir des années 1980, à l'occasion de la détérioration de terme d'échange et la lourdeur de la dette extérieure et l'opacité dans la gestion, l'économie ivoirienne fut réduite au rabais. Cette situation a persisté jusqu'en 1994 lors de tentative de dévaluation de franc CFA. Une tentative de sauvetage qui n'avait pas réussi et qui fut initiée par le Président HENRY KONAN BEDIE.

Il importe de signaler que les conséquences de la chute économique sous Houphouët Boigny ont été vécues pendant le règne de Président HENRY KONAN BEDIE. Pour résister à cette situation, une initiative de dévaluation de 50 % de FCFA avait pu être mise en exercice en 1994, ce qui ramenât à un taux de 60 % de la croissance positive. Elle fut suivie par une pression fiscale orientée vers les entreprises ; qui avait découragé les entreprises au point de développer l'informel au détriment du formel avec comme conséquence la déviation de recette nationale.

La corruption et le détournement de deniers furent régulièrement pratiqués ; c'est notamment le détournement de 18 milliards de FCFA financé par l'union européenne au terme de projet d'assainissement du secteur sanitaire. Une telle gestion ne pourrait ni favoriser les investisseurs étrangers à venir s'installer au pays ni les bailleurs traditionnels de fonds.

Précisons que durant les grandes périodes de ses mandats, le Président Houphouët Boigny avait pu gouverner dans une transparence équilibrée et évitée toutes les prévarications des gestionnaires publics.

Sous Laurent GBAGBO

Etant opposant historique et officiellement premier du pays, Laurent Gbagbo arrivait pour la première fois aux élections présidentielles de 1990 les opposants avec le « vieux ». Mr Laurent GBAGBO était arrivé à la présidence du pays difficilement, en 2000 après une tentative de trucage des résultats par le Président sortant ROBERT GUEI. Il connut une gestion calamiteuse du pays. Au début des années 2001, les équipes de Mr Alassane Dramane Ouattara, Henry Konan Bédié etc. avaient entamés les démarches de protestations et contestations de l'organisation des élections et des résultats qui en découlaient. Selon ces opposants, la légitimité et la crédibilité de Laurent GBAGBO et de ses résultats devraient être précédés par la réorganisation des élections de 2000 auxquelles ils n'avaient pas pris part. Cette organisation permettrait une participation effective de tous les acteurs politiques ivoiriens et probablement les résultats jouiraient de crédits liés aux jeux démocratiques issus des élections.

En 2002, le pays a vécu une psychose de coup d'Etat raté, alors que le président était en voyage officiel qui visait le renforcement des capacités de coopération économique avec les pays voisins. Cette psychose sera suivie par une crise généralisée qui durera plus ou moins sept ans. Le président, voulant éviter une crise d' « identité sociopolitique », avait accepté le lancement de procédure diplomatique pour l'instauration de la paix en Côte d'ivoire. La durée de cette crise n'avait pas favorisé une bonne gestion de ressources nationales dans la mesure où le pays encaissait un manque à gagner issu de la multiplicité d'administration fiscales d'une par les rebelles d'une part et de l'autre part par les loyalistes.

L'Etat s'était vu en perte de légitimité économique sur certaines parties du territoire national occupées par les rebelles. Par conséquent, l'Etat ne pouvait pas facilement réaliser les projets fixés dans chaque exercice budgétaire en cours pour toute la République.

En effet, l'effort de pacification du pays se positionnait en priorité, nonobstant la révélation de certains défis socioéconomiques. De ce fait, le président avait, au cours de son mandat problématique, ciblé l'éducation comme chantier prioritaire avec les constructions de 10604 classes maternelles et primaires, 64 collèges, le recrutement de 5634 professeurs et 21129 instituteurs d'une part et un véritable assainissement dans le secteur de santé avec un recrutement objectif de 6587 de personnel qualifié et répondant aux standards reconnus internationalement d'autre part dans le secteur social. Le recrutement s'effectuait en dehors de tous les virus des origines.

A côté de ce secteur, le président avait reçu, malgré la persistance de la crise, à faire passer les produits intérieurs bruts de - 1,4% en début de la crise de 2002 à + 3,9% en 200951(*). Autrement dit les entreprises déclencheurs des activités économiques et qui devront favoriser la croissance de produits intérieurs bruts avaient massivement fermer à cause de crise de 2002 de peur de ne pas perdre leurs capitaux. C'est notamment Archer Daniel Midlands, Bolloré, etc. si ce n'était pas le cas, le président pourrait atteindre 70 % de son projet de société.

Non seulement ces entreprises avaient fermé, mais aussi le secteur agricole avait habituellement été la cible principale de tous les belligérants. C'est tout juste au début des années 2005-2006, que les entreprises avaient pu reprendre leurs activités à la suite des accords de MARCOUSSIS. La reprise des activités économiques avait permis au président de réduire la teneur de la dette extérieure de 6400 milliards à 4000 milliards.

La situation économique du pays reste, toujours tributaire à l'évolution de processus de normalisation sociopolitique après le déclenchement du conflit armé de septembre 2002 et de 2010-2011. La persistance des tensions sociopolitiques issues des virus des origines est néfaste au développement des investissements privés et à une relance significative de la croissance économique.

La croissance économique est sujette d'une solution issue à la sociologie politique du Nord et du Sud des acteurs politiques ivoiriens.

* 50 Côte d'ivoire by http//fr.wikipedia.org

* 51 Bilan de GBAGBO, by http://www.ivoire.net, le 16/06/2011

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe