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La faillite du processus démocratique en Afrique

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par Honoré EBENGO ALFANI
Université de Lubumbashi RDC - Licence en relations internationales 2011
  

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Section 2. Facteur économique dans la démocratisation des Etats africains

La deuxième section étude : la gouvernance des années 90, la discipline de dollars et la corruption institutionnalisée.

§ 1. La gouvernance des années 1990

La double question revient toujours en tête lorsqu'il s'agit d'étudier les causes réelles de faillite du processus démocratique en Afrique. Etablit par les bailleurs des fonds, la notion de la bonne gouvernance renvoie à la gestion et à la distribution des ressources dans un Etat démocratique, à la libération du pouvoir et à sa légitimité.

En Afrique, la tourmente est réelle à travers les multiples tentatives d'établir des nouveaux régimes politiques fondés sur le multipartisme réel dont ses résultats sont : l'alternance au pouvoir, la transparence dans la gestion des ressources etc. Vers les années 89, la gouvernance est apparue dans l'idée de vouloir implanter les racines démocratiques dans la gestion de l'Etat.

La bonne gouvernance, en clair, appelle l'idée d'une bonne gestion des affaires Etatiques capable d'instaurer l'espace économique stable et conforme aux règles établies. La fin de la guerre froide a sérieusement bouleversé l'ordre africain où les anciens dictateurs devraient protéger les intérêts de deux blocs. Ils devraient gouverner sans tenir compte des principes démocratiques ni du vécu de leurs dirigés.

En effet, les USA se rendant compte des mauvaises gestions, ils vont proposer de p programme d'ajustement structurel afin d'une part de permettre des reformes économiques réduisant les dépenses financières injustifiées ou contradictoires aux visions de bailleurs des fonds et d'autres part de reforme politique favorisant le multipartisme.

Vers la fin des années 80 et le début des années 90 la Banque mondiale et le FMI lancèrent ces programmes ayant les idées diamétralement opposées. La première idée fut de désasphyxier les économies et les politiques africaines mais aussi le pouvoir devrait se voir ruiner du fait qu'ils furent soumis au contrôle et à la surveillance d'élaborer de budget sous contrainte de réduire les dépenses publiques.

Dans un Etat à système politiquement démocratique des élections régulières et de nombreuses formules de concertation avec les groupes sociaux notamment les organisations syndicales permettent au pouvoir de déterminer les politiques économiques pour mieux répondre aux besoins de la population. Mais les bailleurs de fonds font peser sur ce pouvoir les contraintes occasionnant un dégagement de ressources au but de liquider les dettes. Conséquences, au lieu que l'Etat se focalise sur ses problèmes internes, il prend un grand temps de résoudre les problèmes externes afin de gagner la sympathie externe au lieu de préférer celle interne

Dans ce cas, il faut s'attendre à la colère, au soulèvement populaire. Paradoxalement ces mêmes bailleurs vous reviennent en juge. Les économies des années 80-90 servaient en grande partie les puissances de deux blocs et non la population. Le pouvoir étant majoritaire illégal et illégitime, les dirigeants évoluaient à la merci et à la garantie externe. Cette situation fait que les crédits contractés, à cette époque, posent juridiquement le problème de remboursement.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote