Section 2. Facteur
économique dans la démocratisation des Etats africains
La deuxième section étude : la gouvernance
des années 90, la discipline de dollars et la corruption
institutionnalisée.
§ 1. La gouvernance des
années 1990
La double question revient toujours en tête lorsqu'il
s'agit d'étudier les causes réelles de faillite du processus
démocratique en Afrique. Etablit par les bailleurs des fonds, la notion
de la bonne gouvernance renvoie à la gestion et à la distribution
des ressources dans un Etat démocratique, à la libération
du pouvoir et à sa légitimité.
En Afrique, la tourmente est réelle à travers
les multiples tentatives d'établir des nouveaux régimes
politiques fondés sur le multipartisme réel dont ses
résultats sont : l'alternance au pouvoir, la transparence dans la
gestion des ressources etc. Vers les années 89, la gouvernance est
apparue dans l'idée de vouloir implanter les racines
démocratiques dans la gestion de l'Etat.
La bonne gouvernance, en clair, appelle l'idée d'une
bonne gestion des affaires Etatiques capable d'instaurer l'espace
économique stable et conforme aux règles établies. La fin
de la guerre froide a sérieusement bouleversé l'ordre africain
où les anciens dictateurs devraient protéger les
intérêts de deux blocs. Ils devraient gouverner sans tenir compte
des principes démocratiques ni du vécu de leurs
dirigés.
En effet, les USA se rendant compte des mauvaises gestions,
ils vont proposer de p programme d'ajustement structurel afin d'une part de
permettre des reformes économiques réduisant les dépenses
financières injustifiées ou contradictoires aux visions de
bailleurs des fonds et d'autres part de reforme politique favorisant le
multipartisme.
Vers la fin des années 80 et le début des
années 90 la Banque mondiale et le FMI lancèrent ces programmes
ayant les idées diamétralement opposées. La
première idée fut de désasphyxier les économies et
les politiques africaines mais aussi le pouvoir devrait se voir ruiner du fait
qu'ils furent soumis au contrôle et à la surveillance
d'élaborer de budget sous contrainte de réduire les
dépenses publiques.
Dans un Etat à système politiquement
démocratique des élections régulières et de
nombreuses formules de concertation avec les groupes sociaux notamment les
organisations syndicales permettent au pouvoir de déterminer les
politiques économiques pour mieux répondre aux besoins de la
population. Mais les bailleurs de fonds font peser sur ce pouvoir les
contraintes occasionnant un dégagement de ressources au but de liquider
les dettes. Conséquences, au lieu que l'Etat se focalise sur ses
problèmes internes, il prend un grand temps de résoudre les
problèmes externes afin de gagner la sympathie externe au lieu de
préférer celle interne
Dans ce cas, il faut s'attendre à la colère, au
soulèvement populaire. Paradoxalement ces mêmes bailleurs vous
reviennent en juge. Les économies des années 80-90 servaient en
grande partie les puissances de deux blocs et non la population. Le pouvoir
étant majoritaire illégal et illégitime, les dirigeants
évoluaient à la merci et à la garantie externe. Cette
situation fait que les crédits contractés, à cette
époque, posent juridiquement le problème de remboursement.
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