Conclusion du chapitre 4
L'objectif de ce chapitre n'était en aucun cas de
proposer une recette miracle pour mobiliser plus d'impôts dans notre
pays. Au contraire, il avait pour ambition d'explorer les pistes susceptibles
d'être utiles aux Pouvoirs Publics dans la perspective d'une mobilisation
plus accrue des ressources internes stables et pérennes. Nous avons
suggéré pour cela qu'il était temps que les Pouvoirs
Publics cessent de miser essentiellement sur les ressources
pétrolières et sur l'aide extérieur pour faire face aux
contraintes de financements. Planifier une politique économique
essentiellement soutenue par les ressources pétrolières et
minières, c'est assurément bâtir la fondation de sa maison
sur du sable mouvant. L'incivisme fiscal s'est érigé en
règle dans notre pays, nous avons suggéré qu'il
était temps de changer d'habitude.
L'Etat camerounais a beaucoup de défis à
relever au cours des prochaines années, pour ce faire, renfourner ses
caisses s'avère être un préalable pour surmonter ces
défis. Sensibiliser les contribuables (information et éducation
fiscale), simplifier les procédures fiscales, renforcer les
contrôles et punir les fraudeurs sont quelques ficelles à tirer
pour booster les caisses de l'Etat.
Conclusion de la deuxième partie
Pour relever le défi de la croissance et du
développement social en Afrique centrale, il importe aujourd'hui, plus
que jamais, d'élaborer et de mettre en oeuvre des stratégies
alignées sur les OMD pour à la fois relancer durablement
l'économie sous-régionale et répartir les fruits de la
croissance (CEA-BSRAC, 2010). Mobiliser plus de recettes fiscales, constitue
une des réponses permettant de réaliser des taux de croissance
plus élevés et durables, tout en réduisant la
vulnérabilité de l'économie camerounaise aux chocs
internes et externes. Dans cette partie nous envisagions mettre en exergue les
enjeux à la fois théoriques et empiriques de la mobilisation
fiscale et de facto montrer l'impératif d'une mobilisation plus accrue
des ressources internes dans notre pays, explorer les stratégies de
renforcement de la collecte des impôts était le point culminant de
ce travail de recherche. Il en ressort que :
« L'impôt est pour l'Etat ce qu'est le sang pour
l'organisme humain », car un manque de sang est un
problème de santé à résorber à tout prix
voire à tous les prix, de même sans impôt on a un
Etat moribond ; il appartient à Angel Gurria,
Secrétaire Général de l'OCDE (2007) de
dire : « Les impôts sont l'âme des services
publics ». Pour renfourner les caisses de l'Etat, nous
suggérons la mise sur pied d'un système fiscal simple,
transparent, flexible, efficace et équitable (Stiglitz, 1999). Nous
proposons aussi aux Pouvoirs Publics de mener une lutte sans merci contre les
fléaux qui minent l'administration fiscale : corruption,
détournement des fonds collectés, etc. ; que les
contribuables passibles de fraude soient sévèrement punis ;
mais qu'une vaste campagne de sensibilisation (information et éducation
fiscale) soit entreprise au préalable afin de favoriser le civisme
fiscal.
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