2.2.2. Facteurs culturels
et prélèvement fiscal
L'impôt dans la tradition africaine en
général et camerounaise en particulier demeure une chose
gênante dans l'esprit des peuples. En effet, le paiement des impôts
exigé par les colons et les « néo-colons »
n'émanait pas de la propre volonté du citoyen à participer
activement à la vie de la nation, mais était plutôt
considéré comme un devoir inaliénable et les moyens
utilisés par les autorités pour récolter lesdits
impôts ne motivaient guère les contribuables ; l'usage de la
violence, des travaux forcés, d'emprisonnement pour non paiement des
impôts était l'astuce utilisée face l'incivisme fiscal.
C'est donc ce sentiment de frustration qui pousse bon nombre de citoyens
à se soustraire du paiement des impôts, pour eux
« l'impôt est un vol pur et simple que les gouvernants
mettent en place pour extorquer les pauvres citoyens », beaucoup
vous dirons que « nous ne savons pas à quoi servent
les impôts que nous payons ».
Cependant, tous apprécient le service public, mais
sont averses au paiement des impôts, principale source de revenu pour la
fourniture du service et des biens publics. Sensibiliser les populations et
leur faire comprendre le bien-fondé de l'impôt s'avère
ainsi être l'une des priorités des autorités en charge de
l'administration fiscale pour une meilleure culture
de « civisme fiscal » au Cameroun.
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