CHAPITRE III :
CADRE THÉORIQUE
III.1. Revue de la littérature
III.1.1. Définitions et concepts concernant le
VIH/SIDA
Le
VIH est le virus responsable du SIDA. Il s'agit d'un rétrovirus de la
famille des lentivirus. Son génome est constitué d'ARN simple
brin (Act Up, Paris 2005). Une fois dans le corps il infecte et détruit
certaines cellules qui coordonnent l'immunité (défenses de
l'organisme contre les attaques microbiennes). Lorsque ces cellules sont en
nombre insuffisant, l'immunité n'est plus efficace, ce qui cause une
maladie chronique progressive, rendant les personnes atteintes
vulnérables aux infections opportunistes et aux différents
cancers. Il s'agit du stade auquel l'infection causée par le VIH
s'accompagne d'un ensemble de manifestations (infections opportunistes telles
la candidose, la toxoplasmose, la cryptococcose, la pneumocystose ou
différentes formes de cancers tels que la maladie de kaposi et
lymphomes), lesquelles sont dues à un déficit immunitaire
profond. Dans le cas où l'infection au VIH n'est pas traitée, la
maladie évolue vers le stade SIDA, le taux de lymphocytes CD4 se situant
alors en-dessous de 200 cellules/mm3 (Act Up-Paris,
2005). Le VIH a la particularité de s'attaquer à l'un des
composants essentiels du système immunitaire : le lymphocyte T.
L'infection par le VIH est différente du SIDA. Les considérations
actuelles amènent à penser qu'une personne infectée par le
VIH aura le SIDA. Cependant, la personne peut être infectée durant
plusieurs années (parfois durant plus de 10 ans) avant qu'elle ne
commence à souffrir du SIDA. La période d'incubation peut parfois
dépasser 10 ans.
D'après le Centers for Disease Control and
Prevention (CDCP) des États-Unis, une personne est atteinte du SIDA si
elle a une infection au VIH confirmée en laboratoire ; si le nombre
de CD4 (type de cellule luttant contre l'infection) s'est
révélé inférieur à 200 ; ou si elle a
eu une ou plusieurs des infections liées au SIDA. Un malade du SIDA a
donc forcément une infection par le VIH. Toutefois, les personnes
infectées par le VIH n'ont pas nécessairement
développé le SIDA.
Différents modes de contraction du
VIH
Le VIH se propage à travers le sang et les
liquides organiques que sont principalement le sperme, les
sécrétions vaginales et le lait maternel des personnes
infectées. Il se transmet par :
ü
les rapports sexuels non protégés (vaginaux, anaux, oraux). La
transmission par le biais de rapports sexuels buccogénitaux est
possible. Toutefois le risque de contamination en est moins
élevé ;
ü
l'usage d'objets tranchants ou coupants non stérilisés ;
ü
la grossesse, durant l'accouchement ou l'allaitement maternel d'une mère
infectée par le VIH à son bébé.
Symptômes de l'infection au VIH et du
SIDA
Il
arrive que les personnes infectées par le VIH ne présentent pas
de symptômes. Ces dernières peuvent toutefois transmettre le
virus. Ce qui est dû à la période d'incubation laquelle
peut être supérieure à 10 ans grâce aux
progrès du traitement. Les principaux symptômes sont :
ü
une perte de poids inexpliquée durant au moins un mois ;
ü
une diarrhée durant plusieurs semaines ;
ü
un enduit blanchâtre sur la langue ;
ü
des ganglions hypertrophiés ou douloureux au cou, en dessous des
aisselles et/ou au niveau d'autres parties du corps ;
ü
une toux qui persiste durant plus d'un mois ;
ü
une fièvre persistante et/ou des sueurs nocturnes ;
ü
des mycoses vaginales persistantes.
Toutefois, ces symptômes ne sont pas synonymes
d'être atteint du VIH/SIDA, d'où la nécessité de
faire un examen médical pour confirmer la présence du virus.
Possibilité de traitement
Il
n'existe actuellement pas de remède pour l'infection au VIH ou le SIDA.
Toutefois, avec l'association de nouveaux médicaments
antirétroviraux (encore désignés par l'appellation
trithérapie) et des médicaments destinés à
prévenir les infections opportunistes, de nombreuses personnes
infectées par le VIH et le SIDA ont prolongé et
amélioré leur qualité de vie et retardé la
progression de l'infection au VIH vers le SIDA. Ces médicaments ont
toutefois de nombreux effets indésirables pouvant nécessiter
qu'une personne change de médicaments ou arrête tout simplement le
traitement. Les traitements actuellement disponibles ont pour but de soigner le
SIDA chez ceux qui l'ont déjà, mais aussi d'empêcher que
l'infection par le VIH évolue vers le SIDA.
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