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Du traitement des différences de change en fiscalité congolaise: cas de Kampu et associés SPRL.

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par Bosco KABENGELE KABUYA
Institut supérieur de commerce de Lubumbashi RDC - Licence en fiscalité 2011
  

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CONCLUSION GENERALE

En guise de conclusion qui sanction la fin de notre deuxième cycle en sciences commerciales et fiscales ; rappelons que notre étude a été fondée sur «  le traitement fiscal des différences de change en fiscalité congolaise » cas de KAMPU & Associés SPRL.

Cependant, l'ossature de notre travail a été construite sur quatre chapitres hormis son introduction générale et la conclusion générale qui en découle. A son premier chapitre, nous avons parlé des considérations générales reprenant les définitions des concepts clés et le passage de la comptabilité à la fiscalité ; le deuxième chapitre quant à lui a été consacré au cadre théorique du traitement fiscal des différences de change illustrant la comptabilité en monnaie étrangère, la comptabilisation des différence de change et le principe de base du traitement fiscal. Le troisième chapitre lui ; a été dédié à la présentation du cadre d'investigation qu'est la KAMPU&Associés SPRL alors qu'à son quatrième et dernier chapitre ; nous avons illustré de manière pratique le traitement des différences de change en fiscalité congolaise appliqué sur l'analyse des états de synthèse de ladite société.

Par ailleurs, nous souviendrons de notre problématique dont les questions majeures étaient :

1) Comment la comptabilité traite-t-elle les opérations de différences de change issues de la conversion entre les devises et les FC compares a la valeur d'origine ?

2) Pourquoi la comptabilité considère-t-elle les différences de change non réalisées ?

3) Comment la fiscalité congolaise oriente-elle le traitement des différences de change dégagées par les avoirs et les engagements de KAMPU & Associés SPRL en fin d'exercice ?

A titre hypothétique, nous avons affirmé que; se basant sur le respect de la législation comptable en vigueur sur la tenue des comptes en monnaie locale  à son article 4 alinéa 1 de la loi comptable numéro 76/020 du 16 Juillet 1976 portant normalisation de la comptabilité en République Démocratique du Congo ; renforcée par le principe de normalisme monétaire qui est à la base de la valeur comptable (book value) et par le principe de la prudence comptable basé sur l'appréciation raisonnable des événements ; la comptabilité  est appelée à la tenue dans ses livre des différences de change et constatées et réalisées.

Lorsque les différences de change constatées ou réalisées sont positives a une transaction de créances elles sont enregistrées au crédit du compte 74 contre le débit du compte client /Fournisseurs/débiteurs /trésorerie. Ceci est pareil lors que le taux de la dette en devise de l'entreprise est inférieur a celui de l'origine. Dans le cas contraire, soit la différence de change est positive sur une créance ou le taux de la dette en devise est supérieur a celui de l'origine on parle de la perte de change qui s'enregistre au débit du compte 64 contre le crédit du compte fournisseur/client/ créditeur/trésorerie.

Force est de noter que, pour le cas de KAMPU & Associés SPRL ; le fiscaliste demandera les pièces justificatives authentiques et une explication derrière chaque écriture. En fiscalité congolaise ; toute perte de change exprimée et réalisée est d'office charge déductible ; tandis que toute perte exprimée et non réalisée soit non exprimée (minorée) est une charge non déductible (à réintégrer au bénéfice). Quant à ce qui concerne le profit de change, il est réintégré au bénéfice qu'il soit exprimé et réalisé, non exprimé (dissimulé), exprimé et non réalisé. Mais pour le cas de ce dernier, il est traité sous réserve d'une déduction en extracomptable lors de la détermination du résultat fiscal.

Nous basant sur la méthode analytico-inductive soutenue par les techniques d'interview et documentaire ; nous avons abouti aux résultats qui ont affirmé nos hypothèses car la KAMPU&Associés SPRL enregistrait correctement les charges et profits issus des opérations de change comme recommandé par les principes comptables mais ignorait la portée de l'incidence fiscale qui en découlait lors du traitement :

· La société a enregistré un profit de change réalisé durant 3 ans sur les 5 ans retenus à l'actif de notre étude au crédit du compte 74.6 ; 787.441 FC en 2006, 2.990.362 FC soit une augmentation de 280% à cause de la rareté des dollars sur le marché qui a créé une spéculation des prix alors que la banque central avait maintenu un taux très inférieur à celui du marché noir qui permettait à KAMPU de régler ses factures auprès de la BAT Distribution. La même situation s'étant répétée en 2010 couplée au règlement forcé des dettes antérieurs exigées en monnaie locale alors que le taux baissait entre Avril et Octobre 2010 et réadapté au prix du jour en FC pour les créances- clients.

· Les profits de change exprimés n'ont été constatés qu'à la clôture de l'exercice 2010 dont les créances latentes sur les clients ont été réévaluées au taux du 31/Décembre/2010 à 622.112 FC porté au crédit du compte 47.01

· Les pertes de change réalisées enregistrées au débit du compte 64.6 ont été de 1.653.884 FC en 2006 ; 7.002.657 FC en 2007 (+323%) ; 2.959.181 FC en 2008 (-58%) ; 2.736.917 FC en 2009 pour finir 2010 à un pic de 4.263.279 FC (+56%)

· Tandis que les pertes de change non réalisées enregistrées a débit du compte 64.6 par KAMPU&A. SPRL en guise du principe de prudence comptable ont été de 826.684 FC en 2006 ; 687.492 FC en 2007 (-17%) ; 1.993.243 FC en 2008 (+190%) ; 1.639.794 FC en 2009 (- 18%) et 2.139.391 FC en 2010 (+30%)

En conclusion les profits de change réalisés et non réalisés augmentent l'assiette fiscale ou le bénéfice autant que la perte de change non réalisé qui est non déductible tandis que la perte de change effectivement réalisée est considérée comme charge déductible qui réduit le résultat brut d'exploitation.

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