III- Critères de sélection :
Un critère de
sélection est défini comme « la marque à laquelle on
reconnaît une chose parmi d'autre»: il doit permettre de choisir,
parmi un grand nombre d'individus, ceux qui correspondent aux objectifs
agronomiques ou de qualité définis au départ
(Monneuveux et This, 1997).
L'aptitude d'un cultivar à être
raisonnablement performant dans un environnement, où diverses
contraintes de production (stress de sécheresse, de froid, de
chaleur...) sont combinées les unes aux autres, influant sur la
stabilité du rendement, est un caractère important pour
l'aboutissement à de nouvelles variétés. Ces
dernières doivent être améliorées, tant sur le plan
agronomique (productivité, adéquation au milieu : physique et
biologique) que qualitatif pour une meilleure adéquation à la
demande de l'industriel (Vespa, 1984).
En Algérie et dans les zones soumises
à une forte variabilité climatique, l'amélioration de la
tolérance aux stress reste un objectif de sélection
prioritaire.
L`amélioration de rendement et de la
qualité du blé dur passe par la création variétale
et le choix de critères fiables pour l'identification de
mécanismes d'adaptation aux contraintes
environnementales.
III-1- Sélection au niveau
agronomique :
III-1-1-La productivité
La productivité est définie comme le rendement
maximal que pourrait atteindre un génotype placé dans un milieu
optimal, duquel serait absent tout facteur pouvant limiter l'expression du
rendement (Monneuveux et This, 1997). Ainsi, pour obtenir un
bon rendement, on accumule dans une même plante des gènes
favorables, lui permettant de mieux utiliser les ressources du milieu
(Zahour, 1992). La productivité est conditionnée
par le tallage (nombre d'épis/m2), la fertilité de l'épi
(nombre de grains/épi) et le poids du grain.
L'objectif le plus communément
déclaré pour les programmes d'amélioration des plantes,
est la combinaison du potentiel du rendement avec la tolérance aux
stress. Celle-ci est définie par la différence du rendement qui
existe entre les conditions favorables et les conditions de stress, la
productivité moyenne étant le rendement moyen des deux situations
(stress ou non stress).
(Monneveux et This ,1996) mentionnent que
l'amélioration génétique de la tolérance à
la sécheresse d'une espèce cultivée passe par une
sélection pour des caractères liés au rendement en
conditions de stress. Ceci vu l'inefficacité de la sélection
directe pour le rendement en grain (Benmahammed et al.
,2005).
Dans ce sens la sélection pour la
tolérance au stress est définie comme la capacité
génotypique à maintenir un haut rendement en grains quel que soit
les conditions de croissance prévalentes. C'est le concept de la
stabilité du rendement (Cattivelli et al.
,2002).
|