II-3- Sélection par méthode de
Bulk :
Le sélectionneur laisse la
population de départ F2 s'autoféconder pendant plusieurs
générations ; Au cours des autofécondations
successives, les différents caractères intéressants
à l'état récessif peuvent s'extérioriser en
devenant homozygotes.
Le choix des plantes intéressantes commence au
plus tôt en F4 (alors qu'en sélection généalogique,
elle commence en F2) (Maciejewski ,1991).
Jusqu'à ce stade, les premières
générations F2. F3 etc... Sont récoltées en vrac et
ressemées sans aucune identification de pedigree : aucun choix, sauf des
éliminations par compétition ou par sélection naturelle
(Demarly et Sibi, 1996).
A partir de la F5, la technique de travail de la
méthode Bulk s'identifie à celle de la sélection
généalogique (Maciejewski ,1991).
L'intérêt de la stratégie est
d'avoir allégé considérablement les premières
générations et de reporter les choix sur les structures F4
déjà fortement homozygotes (Demarly et Sibi,
1996).
II-3- Sélection par méthode SSD (Single
Seed Décent) :
Cette méthode,
utilisée pour la sélection des plantes à cycle court,
s'applique peu chez les céréales. Elle convient pour les
espèces qui donnent facilement plusieurs générations par
an et peu de graines par gousse, les potagères par exemple
(Maciejewski ,1991).
Au lieu de décider quelle plante F2 sera
retenue, on récolte systématiquement une seule graine ou un seul
épi par plante F2. Lorsque les plantes ont bien progressé vers un
taux d'homozygotie satisfaisant, on poursuit par la méthode pedigree
(généalogique) qui autorise alors un choix bien plus pertinent
(Anonyme, 2006) I. Les autofécondations sans
sélection sont répétées sur 4 à 5
générations au total ;
Le sélectionneur garde ainsi un exemplaire,
au moins, de chaque plante de la population de départ
(Maciejewski ,1991).
Le but est d'obtenir des lignées à
partir d'un maximum de plantes F2. Ceci permet de réduire les risques de
perte des génotypes supérieurs par sélection (artificielle
ou naturelle) surtout pour les caractères à faibles
héritabilités tels que le rendement (Zahour,
1992).
Le désavantage principal de la
sélection SSD, est la part importante du hasard qui risque de conserver
beaucoup de matériel inintéressant. Théoriquement cette
méthode est celle qui garde cependant toute la variabilité
génétique et peut servir de témoin de l'étendue de
celle-ci (Boubekeur, 2005).
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