REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE L'ENSIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI
OUZOU
FACULTE DES SCIENCE BIOLOGIQUE ET AGRONOMIQUE
DEPARTEMENT DES SCIENCES AGRONOMIQUES
Mémoire
De fin d'étude en vue de l'obtention du
diplôme d'Ingénieur d'Etat en Agronomie
Spécialité : Phytotechnie
Réalisé par :
· Mlle : LOUNES Yasmine
· Mlle : GUERFI Amina
Promoteur : Mr
Arkoub.M. Maitre assistant chargé de cours à
UMMTO.
Jury :
Président : Mr
Sifer K. Maitre assistant chargé de cours à
UMMTO.
Examinateurs : Mr Allili
N. Maitre assistant chargé de cours à UMMTO.
Année: 2010-2011
-2
Mme Sismail.K Maitre
assistante chargée de cours à UMMTO.
Remerciements
Nous tenons à remercier et rendre grâce
à Dieu le tout puissant de nous avoir donné le courage et la
volonté de mener à bon terme ce modeste travail.
A travers ce mémoire de fin d'étude nous
rendons hommage à toutes les personnes qui ont fait que l'initiation, la
réalisation et la finalisation de cette étude soit
possible.
Nos plus vifs remerciement à :
Notre promoteur Mr Arkoub.M maître assistant
chargé de cour à l'institut des sciences agronomique d'UMMTO,
pour avoir proposé ce thème et nous avoir formés tout au
long de ce travail. Nous lui disons merci encor pour sa totale
disponibilité et sa modestie à notre égard.
A Mr Sifer. K maître assistant chargé de
cours à UMMTO qui à accepter et bien voulu nous faire l'honneur
de présider le jury.
Au membre de jury d'avoir accepté d'examiner ce
modeste travail à savoir Madame Sismail. K et Monsieur Allili.K.
Maîtres assistants, chargés du cours à UMMTO.
Nous tenons à exprimer notre gratitude à Mr
Fatih.S le directeur de la station d'Oued Smar, ainsi Me Lounisse.F de nous
avoir suivit et orienté durant ce travail.
En fin et profondes reconnaissances à tout ceux qui
ont participé de prés ou de loin à la réalisation
de ce travail mais qui ne sont pas cités ici, nous les remercions tous
chaleureusement.
Je dédie ce modeste travail à
:
À la personne qui est toujours avec moi
malgré son absence, qui a sacrifiée jour et nuit pour mon
éducation et mon bien être, qui n'a pas pu voir ce que je suis
devenu, à mon très cher père, que dieu l'accueil dans son
vaste paradis.
À ma chère maman, qui est toujours
pré de moi , m'encourage, me conseille, avec tous les moyens, aucun
mot, ne peut exprimer ce que tu mérites pour tous les sacrifices que tu
n'as pas cessée de me donner depuis ma naissance, merci maman que dieu
te garde et te protège.
A ma soeur Meriem, son mari, et ses fils : Anis et
Wassim.
A ma soeur Lamia, son mari, et ses filles : Samar et
Safaa.
A mon unique frère Mohamed.
A ma petite soeur Karima
A mes très chers amies : Fayrouz, Ounissa,
Nawel.
A mon binôme Yasmine, et son mari.
A tout membre de ma famille.
A toute la promotion de phytotechnie
2010-2011.
Amina
Je dédie ce modeste travail à
:
A toutes personnes qui a sacrifier jour et nuit pour
mon bien être et surtout ma réussite ; a mon père qui
m'a toujours encourager ; ma mère et ma
grand-mère.
Mon frère Smail et ma petite soeur
Mèrième.
Et surtout pour la personne qui a beaucoup sacrifier
pour moi et qui je remercie énormément mon marie
Halim.
A toute ma famille du plus petit au plus
grand.
Et surtout mon amie et ma soeur
Sara.
A mes amies : Fayrouz ; Ounissa et
Anissa.
Mon binôme : Amina je lui souhaite tout le
bonheur du monde et je la remercie.
Et en fin à toute la promotion de phytotechnie
je leur souhaite une bonne continuité.
Yasmine.
RESUME
Vingt septe nouvelles variétés de
blé dur ont été étudiées par comparaison
à trois variétés témoins, en région
sub-humide, au niveau de la station expérimentale l'ITGC d'Oued
Smar.
Des paramètres phénologiques, morphologiques
ont été mesurés.
Par référence aux critères
agronomiques, plus particulièrement le rendement et la résistance
aux maladies et aux ravageurs, les variétés les plus
intéressantes à sélectionner par ordre de priorité
sont la V5suivie de laV9, V30, et V28.
SUMMERY
Twenty seven new varieties of drums wheat were studied by
comparison whith
Three witness varieties, in sub-wet area, on the level of
experimental station ITGC of
Oued Smar.
Phenological, morphological parameters were measured by
reference to the
criteria agronomique, more particularly the out put and
the résistance of diseases
and devastators, the varieties most interesting to select
by set of priorities are variety V5 followed by V9, V30, and
V28.
Table des matières
Introduction 1
Chapitre I: généralité sur le
blé
I. Situation économique 2
I.1. le blé dur dans le monde 2
I.2. Importance du blé dur en Algérie :
2
II. Etude de la plante 8
II.1 Etymologie 8
II.2 Historique et origine du blé dur 8
II.3. Classification botanique 12
II.4 La morphologie ; la biologie et la physiologie du
blé dur 12
II.5 Les principales maladies 22
Chapitre II: Amélioration et
sélection
I. la création variétal de blé dur :
30
II. La sélection génétique de blé dur
34
Chapitre III : matériels et
méthode
I. But de l'essai : 55
II. L'étude du milieu d'expérimentation 55
III. Protocole expérimentale 57
IV. la conduite de l'essai 62
V- Méthode d'étude
:.....................................................................................63
Chapitre IV : Résultats et
discussion
I. Caractères
phénologiques :.....................................................................67
II. Résultats et discussions des paramètres
étudiées :..........................................68
III. Notation des
maladies :..........................................................................91
Conclusion...........................................................................92
Liste des
tableaux
Ø Tableau 1: évolution de
la production et des superficies emblavées au cours de la
dernière décennie.
3
Ø Tableau 2 : évolution des
importations.
6
Ø Tableau 3: évolution des
rendements.
7
Ø Tableau n° 4 :
Durée des différents stades de la croissance du blé.
(INRA)
20
Ø Tableau n° 5 : Les besoins
en éléments majeurs pour un quintal.
22
Ø Tableau n° 6 : Les
principales maladies cryptogamiques.
22
Ø Tableau n°7 :
Les principaux ravageurs sur blé dur.
26
Ø Tableau n°8 : La hauteur des
précipitations en (mm) durant la compagne (2010-2011).
56
Ø Tableau n°9 : Température
mensuelle de la compagne 2010/2011. (En degré Celsius).
57
Ø Tableau n 10: fiche technique
des trois variétés témoins.
58
Ø Tableau n°11 : Les dates des
stades phénologiques des variétés
67
Ø Tableau n°12 : les moyennes
du nombre de plants par mètre carré.
68
Ø Tableau n° 13: les moyennes
du nombre de talles par plant (fin tallage). 69
Ø Tableau n° 14: les moyennes
de la hauteur les plants.
71
Ø Tableau n°15 : les moyennes
de la longueur du col de l'épi.
72
Ø Tableau n°16 : les moyennes
de la longueur de l'épi.
74
Ø Tableau n°17 : les moyennes
de la longueur des barbes.
75
Ø Tableau n°18 : les
moyennes de la surface de la feuille étendard.
76
Ø Tableau n° 19: les moyennes
du nombre d'épis par mètre carré.
78
Ø Tableau n°20 : les moyennes
du nombre d'épillets totaux par épi.
79
Ø Tableau n°21 : les moyennes
du nombre d'épillets fertiles par épi.
81
Ø Tableau n°22 : les moyennes
du nombre d'épillets stériles par épi.
82
Ø Tableau n°23 : les moyennes
du nombre de grains par épi.
83
Ø Tableau n° 24: les moyennes
du poids de mille grains.
85
Ø Tableau n°25 : les moyennes
du rendement potentiel.
87
Ø Tableau n° 26: les moyennes
du rendement réel.
88
Ø Tableau n°27 : Comparaison
entre le rendement potentiel et le rendement réel.
89
Ø Tableau n°28 : notation
des maladies.
91
Liste
des figures
Ø Figure n°1 :
représentation de la carte géographique du moyen orient.
09
Ø Figure n°2. : Filiation
génétique des blés (Gallais et Bannerot, 1992)
11
Ø Figure n°3 : modèles de
développement de différentes maladies durant tout le cycle
végétatif du blé.
27
Ø Figure n°4: morphologie des
graminées (blé) (soltner1998).
28
Ø Figure n°5 : période
reproductrice : trois stades repères.
29
Ø Figure n°6 :
Sélection généalogique chez le blé dur
après hybridation (Anonyme ,1981).
37
Ø Figure n°7 : Schéma du
processus de multiplication de semences (ITGC, 2008).
40
Ø Figure n° 08 : Schéma
du processus de sélection (Anonyme ,2006)
54
Ø Figure n°9 : Hauteurs
pluviométriques mensuelle de la campagne 2010-2011 enregistrés
à Oued-smar.
56
Ø Figure n°10: dispositif
expérimental.
61
Ø Figure n°11 :
représentation graphique du nombre de plants par mètre
carré.68
Ø Figure n° 12:
représentation graphique du nombre de talles par plant.
70
Ø Figure n°13 :
représentation graphique de la hauteur des plants.
71
Ø Figure n° 14:
représentation graphique de la longueur du col de l'épi.
73
Ø Figure n°15 :
représentation graphique de la longueur de l'épi.
74
Ø Figure n°16 :
représentation graphique de la longueur des barbes.
75
Ø Figure n°17 :
représentation graphique de la surface de la feuille
étendard. 77
Ø Figure n°18 :
représentation graphique du nombre d'épi par
mètre carré. 78
Ø Figure n°19 :
représentation graphique du nombre d'épillets totaux par
épi. 80
Ø Figure n°20 :
représentation graphique du nombre d'épillets fertiles
par épi.81
Ø Figure n° 21:
représentation graphique du nombre d'épillets
stériles par épi.82
Ø Figure n° 22:
représentation graphique du nombre de grains par
épi. 84
Ø Figure n°23 :
représentation graphique du poids de mille grains.
85
Ø Figure n°24 :
représentation graphique de rendement potentiel.
87
Ø Figure n°25 :
représentation graphique du rendement réel.
88
LISTE DES ABREVIATIONS
Ø CIC : Conseil internationales des
céréales.
Ø BYDV : Jaunisse nanisante.
Ø CIMMYT : Centro internacional de mejoramiento de
maiz y trigo.
Ø CNCC : Centre national de contrôle et de
certification de semences.
Ø CV : Coefficient de variation.
Ø CEI : communautés des états
indépendants.
Ø DDL : Degré de liberté. ET : Ecart
type.
Ø ETP : évapotranspiration potentiel
Ø FG : Faculté germinative.
Ø FUS : Fusariose
Ø Fig. : Figure.
Ø g : Gramme.
Ø GS HS : Groupes homogènes.
Ø Hr : Humidité relative.
Ø ha : Hectare.
Ø ICARDA : international center for agricultural
research in the dray areas.
Ø INRA : Institue national de la recherche agronomique.
Ø ITCF : Institue national des céréales et
des fourrages.
Ø ITGC : Institue national des grandes cultures.
Ø INA : Institue national des sciences
agronomiques.
Ø ING : ingénieur.
Ø Jrs : Jours.
Ø mm/an : Millimètre par an.
Ø MS : moyennement sensible.
Ø MR : moyennement tolérant.
Ø OIDI: Oïdium.
Ø P MOY : précipitation moyenne.
Ø pH : potentiel d'hydrogène.
Ø PMG : Poids de milles grains.
Ø P E : piétin échaudage.
Ø PNBA : Programme national de l'amélioration du
blé.
Ø PROBA : Probabilité.
Ø Qx : Quintaux.
Ø Qx/ha : Quintaux par hectare.
Ø R : résistant.
Ø RAVAG : Ravageur.
Ø RB : Rouille brune.
Ø Rdt : rendement
Ø RJ : Rouille Jaune.
Ø RS : Reserve utile.
Ø SCE : Somme des carrés des écarts.
Ø SEPT : Séptoriose.
Ø T : tolérant.
Ø TB : très bonne.
Ø T SPOTE : Tain Spot.
Ø T°MOY : Température moyenne.
Ø UE : Union Européen.
Ø V : Variétés.
Ø Kg/habitant.
INTRODUCTION GENERALE
En Algérie, la céréaliculture demeure le
pivot de l'agriculture, c'est une filière stratégique et
représente un poids considérable dans l'économie agricole.
Les céréales sont la principale source calorique
pour les différentes couches de la population quel que soit leur niveau
de vie. Elles assurent 60% de cet apport et 71% de l'apport protéique
(Padilla et Oberti, 2000 cités par kellou, 2008).
La production des céréales en Algérie,
avec le blé dur comme l'espèce la plus cultivée en
occupant 41% de la sole céréalière (Anonyme,
2009) demeure très insuffisante pour satisfaire la demande de
ce produit de large consommation estimé par Zaghouane et al.
(2006) à
220 kg/an/habitant. Avec une production atteignant
15 q/ha dans le meilleur des cas et face à une demande sans cesse
croissante, l'Algérie continue d'importer massivement le blé dur
de l'étranger pour couvrir une partie de ses besoins ce qui
pénalise grandement l'économie du pays.
Les différentes fluctuations et la faiblesse des
rendements sont liés d'une part aux matériels
végétales peu performent et souvent inadaptés, et d'autre
part aux techniques culturales appliqués.
Afin d'atténuer cette dépendance alimentaire, un
développement plus intense s'est effectué en matière
d'introduction de nouvelles variétés dont l'objectif est de
rechercher les mieux adaptés à notre climat, les plus
résistantes aux maladies, et avec de bonne qualité technologique,
dans le but d'homologuer ces nouvelles variétés et de les
inscrire au catalogue national.
C'est dans ce contexte que s'inscrit notre travail, qui
consiste en une étude d'adaptation de 27 nouvelles
variétés de blé dur en zone Sub-humide.
L'étude de ces variétés, prises en
charges dans ce mémoire fait partie d'un essai national pour
l'année 2010-2011 à l'ITGC.
La première partie de notre manuscrit présente
une étude bibliographique sur le blé dur, la seconde traite les
matériels et méthodes que nous avons adoptés, ainsi que
l'analyse et l'interprétation de nos résultats.
Chapitre I
I. situation économique du blé
dur :
I.1.Le blé dur dans le monde :
Le blé dur est relativement peu produit dans le monde.
La production mondiale de blé dur ne constitue en moyenne que quelques
5% de la production totale mondiale au cours des dix dernières
années, 20% de la production de blé dur est essentiellement
échangée dans le monde (Kellou, 2008).
On estime actuellement, que la superficie mondiale de
blé dur est comprise entre 15 et 20 millions d'hectares dont plus de la
moitié est concentrée autour du Bassin
méditerranéen et dans les pays du Moyen Orient (Anonyme,
2002).
I.1.1. Production :
La production mondiale de blé dur a atteint 40 millions
de tonnes en 2009, en 2010 elle a connu une baisse avec une production de 34,4
Mt. L'Europe hors communautés des états indépendants
(CEI), a produit en moyenne au cours des 10 dernières années 26%
de la production mondiale. Viennent ensuite l'Amérique du Nord et
centrale (24%), le Moyen-Orient (avec en particulier la Turquie et le Syrie)
(18%), puis la CEI (12%) et l'Afrique du Nord (11%).
Le Canada est le premier exportateur mondial de blé dur
et l'Algérie le premier importateur (Anonyme,
2010).
I.1.2. Consommation :
En 2010, la consommation mondiale a atteint 36 millions de
tonnes (Mt) selon le Conseil internationales des céréales
(CIC).
La zone méditerranéenne dans son ensemble
consomme 62% du blé dur mondial et est la principale zone importatrice
de la planète.
I.2. Importance du blé dur en
Algérie :
Les céréales d'hivers, en partie le
blé dur, demeurent l'aliment de base des régimes alimentaires
algériens et revêtent une importance stratégique dans la
nutrition humaine et l'alimentation animale, de ce fait, elles occupent une
place privilégiée dans l'agriculture algérienne
(Boulai et al. ,2007).
En Algérie, le blé dur est consommé sous
plusieurs forme, essentiellement le couscous, les pâtes alimentaires, le
pain et le frik (Anonyme, 2003) II.
L'importance économique est appréciée
à travers trois principaux paramètres : La production, la
consommation et les importations (Anonyme, 1999).
I.2.1. Production et superficie :
La production locale est très variable, comme dans tout le
Maghreb, est due aux travaux de recherches et d'amélioration peu
développés, rajoutant les conditions climatiques non stables
particulièrement la sécheresse.
Tableau 1: évolution de la
production et des superficies emblavées au cours de la dernière
décennie :
Année
|
Superficie emblavée (ha)
|
Production(q)
|
2000
|
1485.830
|
4.863.340
|
2001
|
1.419.040
|
12.388.650
|
2002
|
1.350.740
|
9.509.670
|
2003
|
1.321.580
|
18.022.930
|
2004
|
1.372.495
|
20.017.000
|
2005
|
1.314.949
|
15.687.090
|
2006
|
1.357.987
|
17.728.000
|
2007
|
1.250.000
|
18.060.000
|
2008
|
1.230.601
|
09.350.000
|
2009
|
1.262.842
|
24.300.000
|
Source : (Anonyme,
2009).
I.2.1.1. La répartition spatiale de la
céréaliculture :
On distingue parmi les grandes zones
agro-écologiques :
Les plaines littorales et sub-littorales avec un climat
sub-humide tempéré par les influences maritimes, ainsi que le
nord des hauts plateaux, constituent une zone à hautes
potentialités.
Le sud des hauts plateaux marqué par l'altitude, la
continentalité et la faiblesse de la pluviométrie.
La zone steppique où la culture des
céréales est pratiquée de manière
irrégulière, par des systèmes de production dominés
par la culture de l'orge et de l'élevage ovin.
Les zones du sud où se pratique la
céréaliculture sous irrigation, dans les oasis en culture
sous-étages, ou bien en céréaliculture intensive sous
pivots (Anonyme, 2000) I.
I.2.1.2. Particularités de la
production :
Le blé dur de qualité supérieure est
cultivé dans les régions ayant un climat relativement sec, avec
des journées chaudes et des nuits fraîches pendant la saison de
croissance.
Un blé dur produit dans des conditions humides a tendance
à afficher une teneur en grains vitreux plus faible, ce qui le rend
moins apte à la confection de pâtes alimentaires.
Les maladies fongiques sont plus courantes dans les climats
humides, notamment la fusariose, qui constitue un important facteur de
déclassement et contre laquelle aucune variété de
blé dur ne présente de résistance ; c'est la raison
pour laquelle la consommation traditionnelle du blé dur est née
dans les régions chaudes et sèches entourant la
méditerranée, comme l'Afrique du nord, le Sud de l'Europe, la
Turquie et la Syrie; Ainsi en Amérique du Nord (Anonyme,
2007-2008).
I.2.1.2.1. Contraintes de la production de blé
en Algérie :
a. Contraintes climatiques :
Les variations interannuelles de la production de blé
sont dues principalement aux conditions climatiques qui varient chaque
année et qui jouent un rôle dominant sur les fonctions de
croissance et de développement (GATE, 1995).
v Pluviométrie :
En Algérie quel que soit la zone cultivée,
la pluviométrie est un facteur prédominant qui conditionne
fortement les récoltes (Feliachi, 2000). La
pluviométrie est globalement déficitaire, puisque dans les zones
les plus emblavées en céréales, elle varie de 350 mm
à 550 mm (Hachemi et al. ,1979).
v Température :
D'après (Gate ,1995), le froid constitue
un des facteurs limitant de la production du blé dur, il précise
qu'une seule journée avec une température minimale
inférieure à - 4 °C entre le stade épi à 1cm
et un noeud pénalise le nombre de grains par épi. Les
gelés printanières, dans les hautes plaines et même dans
les plaines d'intérieurs à basse altitude causent des pertes
importantes par gels des épis au stade floraison (Hachemi et
al. ,1979).
Les hautes températures sont aussi parmi les facteurs
intervenant dans la limitation du rendement. En effet, si une hausse de
température survient au stade remplissage du grain, elle peut faire
chuter le rendement de 50 % par l'échaudage (Chaker et Brinis,
2004).
b. Contraintes techniques :
Un faible taux d'utilisation des engrais, mauvais suivi des
techniques culturales, utilisation des outils inadaptés et à
un étalement des semis au-delà des délais techniques
requis, rendant ainsi les céréales vulnérables à
tout éventuel stress hydrique, notamment en fin de cycle
(Anonyme, 2008) I.
c. Contraintes foncières :
Le statut de la terre d'une part, le morcellement et la dimension
des exploitations, d'autre part, constituent des entraves aux tentatives
d'amélioration de la production céréalière
(Anonyme, 1999). D'après (
Rachedi ,2003), 60 % des superficies se trouvant
situées sur des terres peu productives et les efforts d'intensification
et de mécanisation deviennent difficiles.
d. les contraintes
économiques :
Elles sont liées aux coûts de production
élevés résultant de la cherté des facteurs de
production et de matériel agricole, mais aussi à la
disponibilité insuffisante des intrants en qualité et
quantité dans les délais recommandés.
I.2.1.3. Consommation :
En raison de l'utilisation de sa semoule dans la
préparation des principaux plats traditionnels, le blé dur est
la céréale la plus consommée en Algérie
(Rachedi, 2003).
La consommation nationale en blé dur varie entre 2900
et 3500 tonnes par an.
I.2.1.4. Importations :
La satisfaction des besoins nationaux en
céréales, et tout particulièrement en blé dur,
demeure fortement tributaire des importations qui couvrent à hauteur de
70% la consommation locale.
Tableau 2 : évolution des
importations :
u=q
année
|
importations
|
2004
|
33.504.190
|
2005
|
30.035.260
|
2006
|
20.777.580
|
2007
|
13.348.660
|
2008
|
16.780.200
|
2009
|
25.000.000
|
Source :(Anonyme, 2009).
I.2.1.5. Rendement :
On le trouve faible et surtout très aléatoire
Comparativement à la moyenne mondiale, qui est de 29 Qx/Ha pour 2004, le
rendement du blé algérien n'est que pour les meilleures
années 50% de la moyenne mondiale. Ils sont en moyenne de 10,5
Qx/Ha. (Kellou ,2008).
année
|
Rendement(q)
|
2000
|
9
|
2001
|
11
|
2002
|
12
|
2003
|
14
|
2004
|
15
|
2005
|
15
|
2006
|
15
|
2007
|
15
|
2008
|
13
|
Tableau 3: évolution des
rendements
Source : (Anonyme.2009).
Malgré l'introduction de nouvelles variétés
de blé dur à haut rendement, les génotypes
Locaux (Hedba 3, Bidi 17, O.Zenati 368, MBB) qui sont peu
productifs, restent les mieux adaptés aux conditions de déficit
hydrique que subissent nos régions. En année difficile les
variétés d'introduction sont très instables.
Leur stabilité dans le rendement en année de
sécheresse les rend désirés par les agriculteurs
(Anonyme, 2010).
II. Etude de la plante
II.1.Etymologie :
Le terme « blé » peut venir du
gaulois *mlato, qui
devient *blato, « farine » (équivalent du
latin molitus,
« moulu » ; cette étymologie est cependant
contestée et un étymon *blâd, « produit de la
terre », Quel que soit l'
étymon, il est
aussi à l'origine des verbes
anciens
français bléer, blaver et emblaver, « ensemencer en
blé ») et désigne les grains qui, broyés,
fournissent de la
farine.
En français, le terme
« blé » a aussi servi à désigner la
céréale la plus importante, quelle que soit son espèce,
à la manière du mot corn en anglais ou de grano
en italien. C'est ainsi qu'il s'est appliqué un peu abusivement à
des espèces voisines dans leur utilisation, notamment l'
orge (Hordeum) et le
seigle (Secale), le
blé
noir ou sarrasin (Fagopyrum esculentum, Polygonacée), le
blé des
Canaries, le
blé de
Turquie ou blé d'Inde. Triticum dérive du
latin tritus,
broiement, frottement. (Anonyme, 2011).
II.2. Historique et origine du blé :
II.2.1.Historique :
Le blé dur est probablement apparu dès le
Néolithique à partir de dicoccum. On le trouve
dès le 7e millénaire av. J.-C. à Can
Hasan III (Turquie) et Tell Aswad (Syrie), puis en
proportions croissantes à la fin du néolithique, et au
5e millénaire en Grèce et dans l'ouest de la
Méditerranée.
Dans un premier temps, le blé semble avoir
été consommé cru puis grillé ou cuit sous forme de
bouillie puis de
galettes
sèches élaborées à partir des grains simplement
broyés
entre deux
pierres. Le blé
s'impose par la suite comme l'aliment essentiel. Il se présente sous
forme d'aliments variés, le pain, la semoule, les pâtes, les
biscuits...
II.2.2. Origines du blé :
Il y a 10 000 ans, à la fin de la dernière
glaciation, des blés proches de ceux que nous cultivons aujourd'hui
poussaient sur de vastes surfaces au Moyen-Orient, qui remonte au
néolithique (environ 5000 ans avant J.C.).(Anonyme ;
2011). Et peut être même au mésolithique (7000
avant J.C), (Erroux1961).
II.2.2.1.Origine géographique :
Mosiniak,
et al. ,(2006).
N
?
Echelle : 1 : 32.000.000.
Figure n°1 : représentation de la
carte géographique du moyen orient.
L'origine géographique des blés est un des point
les plus discutés ; à ce sujet plusieurs théorie et
hypothèses ont été émises (Valdeyron,
1961). En effet selon Laumont et Erroux,
(1961), les recherches effectuées depuis fort longtemps sur le
centre d'origine des blés ; basées sur des arguments
archéologiques et phylogénétiques, permettant d'admettre
que les trois groupes d'espèces du genre Triticum aurait trois centres
d'origine distincts.
Selon Vavilov (cite par Auriau, 1967 et
Moule, 1980) ces groupes sont repartie comme suit :
· Groupes des Diploïdes : dont le centre d'origine
est le foyer SYRIEN et le nord PALISTINIEN.
· Groupes des Tétraploïdes : ayant comme
centre d'origine l'ABYSSINIE.
· Groupes des Hexaploïdes : dont le centre
d'origine est le foyer AFGHANO-INDIEN.
Pour (Grignac ,1978), le moyen orient ou
coexistent, les deux espèces parentales et ou l'on a retrouvé de
nombreuses forme de blé dur, serait le centre géographique.
A partir de cette zone d'origine, l'espèce s'est
différenciée dans trois centre : le bassin occidental, la
méditerranée, le sud de l'ex URSS et le proche orient.
L'Afrique du nord est considérée comme un centre
secondaire de diversification de l'espèce (Bensemra,
1990).
II.2.2.2. Origine génétique :
Selon Cauderon (1982),
Picard(1988), et Boyeldieu(1992), les
études génétiques ont montré que les espèces
du genre Triticum pouvaient comporter un équipement
chromosomique simple, double ou triple, respectivement diploïde (n=7),
tétraploïdes (n=14), et hexaploïdes (n=21).
Ø Groupes des diploïdes 2n=14chrs (AA).
-Triticum monococcum
Ø Groupe des tétraploïdes 2n=28chrs (AABB).
-Triticum durum.
-Triticum polonicum.
-Triticum persicum.
-Triticum dicoccoides.
Ø Groupes des hexaploïdes 2n=42chrs (AABBDD).
-Triticum spelta
-Triticum compactum.
-Triticum vulgare.
L'origine génétique du blé revient à
un premier croisement entre une espèce donneuse du premier génome
AA (2n=14chrs) T.monoccocum et une deuxième espèce
fournissant le génome BB (2n=14chrs) Aégilopes.sp,
actuellement non encore identifiée.
C'est ainsi que l'hybride interspécifique
tétraploïde (T. turgidum) porteur des deux garnitures AA X
BB (2n=28chrs) est apparu, d'une manière analogue, le blé
hexaploïdes(T.aestivum) de formule A.B.D. (2n=42), serait le
résultat d'un croisement du T. turgidum, servant de pivot
femelle avec un aegilops squarrosa de génome D, suivit d'un
doublement du nombre des chromosomes.
Des généticiens ont pu réaliser ce type de
croisement et aboutit à une synthèse d'un blé à 42
chromosomes de formule AABBDD.
AA
BB
T.monccocum
Aegilops (sp)
DD
AABB
Blé tétraploïdes (dont blé dur)
Ae. squarrosa
AABBDD
Blés
hexaploïdes (dont blé tendre),
Figure 2. Filiation
génétique des blés (Gallais et Bannerot,
1992)
II.3. classification botanique du blé
dur :
II.4. La morphologie, la biologie, et
la physiologie du blé dur :
Principal représentant des blés
tétraploïdes à grains nus : le blé dur, est une
plante de climats chauds et secs.
L'épi
a généralement de longues barbes, et une section carrée ou
comprimée. L'épillet a 2-5 fleurs. Les glumes n'ont pas
d'arêtes. Le grain nu est translucide et très dur.
II.4.1. Caractéristiques morphologiques :
Les blés sont des
plantes
herbacées annuelles,
monocotylédones,
à
feuilles alternes,
formées d'un
chaume portant un
épi
constitué de deux rangées d'
épillets
sessiles et aplatis. Les
fleurs sont
nombreuses, petites et peu visibles car a chlamydes. Elles sont groupées
en épis situés à l'extrémité des chaumes.
II.4.1.1. L'appareil végétatif :
voire figure n°4.
a- Les racines :
On deux sortes de racines
Les racines primaires ou séminales issues de la semence
qui se développent au moment de la germination : la radicule qui
débouche la 1e ; puis la 1e paire de racines
qui va sortir en même temps ; et la 2e paire racinaires.
Ces racines qui sont constitués que de tissus primaire vont nourrir la
plantule jusqu'au stade tallage.
Un système radiculaire fasciculé assez
développé, (racines adventifs ou coronaires) ; qui sont
produites par le développement de nouvelles talles (Soltner,
1990). Elles peuvent atteindre jusqu'à 1m50.
b- La tige :
Sont des
chaumes, cylindriques,
souvent creux par résorption de la moelle centrale mais chez le
blé dur est pleine. Ils se présentent comme des tubes
cannelés, avec de longs et nombreux faisceaux conducteurs de
sève. Ces faisceaux
sont régulièrement entrecroisés et renferment des fibres
à parois épaisses, assurant la solidité de la structure.
Les chaumes sont interrompus par des noeuds qui sont une succession de zones
d'où émerge une longue
feuille.
c- les feuilles :
Engaine la tige puis s'allonge en un
limbe étroit
à nervures parallèles lancéolé, issues chaque une
d'un noeud ; compte à la gaine est un cylindre qui permet
d'attacher le limbe au noeud le plus bas son rôle est chlorophyllien et
conservation d'eau et d'air et avant l'allongement des talles les gaines
protégeant l'apex qui se trouve en cercle concentrique au plateau de
tallage ;
L'oreillette ou stipules sont des organes membranaire
dépourvus de chlorophylle dot le rôle n'est pas encore bien
déterminer (elles forment des joins empêchant
particulièrement l'eau de pluie ou de rosé de s'infiltrer
à l'intérieur de la gaine) ; la ligule est un organe
membranaire qui se forme à l'adjonction entre le limbe et la gaine.
(Prats et al, .1971).
Chez toutes les graminées la présence et la
forme des oreillettes ou stipules et de la ligule, permet de déterminer
l'espèce avant l'apparition de l'épi. (Soltner, 1990).
II.4.1.2. L'appareil reproducteur :
a- L'
épi
de blé :
L'inflorescence du blé dur est un épi muni d'un
rachis portant des épillets séparés par de courts
entrenoeuds .Chaque épillet comporte deux glumes
(bractées) renfermant de deux à cinq fleurs distiques sur une
rachéole.
Un épillet regroupe de deux à cinq fleurs, et
souvent trois
fleurs à
l'intérieur de deux
glumes. Chaque fleur est
dépourvue de pétales, et est entourée de deux
glumelles (pièces
écailleuses non colorées). Elle contient trois
étamines qui
ont la forme en x (pièces mâles), un ovaire surmonté de
deux styles plumeux dichotomique (les pièces femelles). La fleur du
blé est dite
cléústogame
(PRATS, 1966). C'est-à-dire que, le plus souvent, le
pollen est relâché avant que les étamines ne sortent de la
fleur. Il s'attache alors au
stigma, où peut se
produire la fécondation.
À cause du caractère cléústogame de
la fleur, l'
autofécondation
est le mode de reproduction le plus fréquent chez les blés :
ce sont les
anthérozoïdes
(ou
spermatozoïdes)
issus du pollen d'une fleur qui fécondent l'
oosphère et la
cellule centrale du sac embryonnaire de l'ovaire de cette même fleur (les
cellules sexuelles femelles sont protégées dans un sac
embryonnaire fermé au sein d'un ovule).
b- le grain de blé :
b-1- La graine :
Le grain de blé est un caryopse nu (Soltner,
2005) constitué d'un albumen représentant 80 à
85% du grain, d'enveloppes de la graine et du fruit (13 à 17% du grain)
tandis que le germe n'est composé que de 3%.
Après fécondation, l'
ovaire donnera le
grain de blé. Dans le cas du blé, le grain est à la fois
le
fruit et la
graine. En effet, Les
enveloppes du fruit sont soudées à celles de la graine.
Le
grain de
blé est un fruit particulier, le
caryopse. L'enveloppe
externe est adhérente à la matière végétale
de la
graine et la protège
des influences extérieures. Au cours de la
mouture,
les enveloppes (téguments) sont parfois séparées du grain
(embryon + albumen) et commercialisées en tant que
son. Le grain
contient 65 à 70 pour cent d'
amidon ainsi qu'une substance
protéique (le
gluten) dispersée
parmi les grains d'
amidon. Le gluten est
responsable de l'élasticité de la pâte malaxée ainsi
que de la masticabilité des produits à base de
céréales cuits au four. Cette viscoélasticité
permet de faire du
pain de qualité :
les bulles de CO2 dégagées lors de la dégradation
anaérobie de l'amidon par les levures sont piégées dans le
réseau de gluten à la fois tenace et élastique (la
pâte "lève").
L'embryon ou germe est la partie essentielle de la
graine permettant la
reproduction
de la
plante : en se
développant il devient à son tour une jeune plante. Du fait qu'il
contient beaucoup de matières grasses (environ 15%) ou d'huiles et qu'il
pourrait donc rancir, le germe est souvent éliminé lors du
nettoyage des grains. Les embryons de céréales sont vendus dans
les boutiques de
diététique
car ils sont considérés comme très sains en raison de leur
haute teneur en
sels
minéraux, vitamines, protéines et huiles.
II.4.2. Caractéristiques biologiques : Le
cycle biologique du blé :
Le blé est une graminée
caractérisée par 2 stades repères (Soltner,
1990) : l'une végétative, et reproductive :
II.4.2.1. Période
végétatif :
Caractérisé par la formation de la
matière végétale où la plante ne développe
que des feuilles et des racines. Il s'étale de la levée à
la montaison durant 60 à 110 jours. (Soltner, 2005).
De la germination a l'ébauche de l'épi
· La germination :
Certaines conditions sont nécessaires à la
germination
· Faculté germinative :
-la graine doit être capable de germer
c'est-à-dire une bonne faculté germinative et elle dépend
de la bonne l'intégrité de la graine, des conditions de
récolte ainsi leur conservation.
-la graine doit être physiologiquement mure : cette
maturité physiologique ne correspond pas forcement à la
maturité commercial.
· La présence des conditions
externes :
-l'eau : pour la réhydratation de la graine qui
permet la mise en solution et la circulation des réserves vers la
plantule, le grain de blé peut absorber de 40 à 65% de son poids
en eau mais la germination commence quand il en a absorbé environ 25%
(Prats et al. ,1971).
-l'oxygène pour l'oxydation des réserves et
aussi pour la respiration le graine.
-la chaleur : permet l'accélération des
différentes réactions chimiques et favorise la division
cellulaire. (Soltner, 1990).
La germination des graminées présentes
quelques particularités :
La coléorhize s'épaissit en une masse blanche
qui brise le tégument de la graine au niveau du germe. Il en sort
bientôt une, puis trois, puis cinq racines primaires qui se garnissent de
poils absorbants.
En même temps le coléoptile étui de la
première feuille, s'allonge vers la surface, au niveau de la quelle il
se laisse percer par la première feuille. Puis, devenu inutile, il se
flétrit. A ce stade « une feuille » une coupe de la
plantule au niveau du grain montre déjà deux entre noeuds court,
le second portant le bourgeon végétatif d'où vont partir
les autres feuilles.
La durée de germination varie beaucoup avec la
température, le blé peut germer dés que les
températures dépasses 0°c (le zéro de
végétation de blé est 0°c) ; 8 à 10 jours
sont nécessaires pour les semis précoces, et les plus souvent 15
à 20 jours et même plus pour les semis tardifs. Il faut en moyenne
30 °C pour la germination, soit trois jours à 10 °C ou 10
jours à 3 °C (Soltner, 1990).
· La levée
Le stade « une feuille » :
Au début de la germination, la semence de blé
est sèche. Après humidification, sort une radicule
(première petite racine), puis un coléoptile. Une première
feuille paraît au sommet du coléoptile (Boulai et
al, .2007). Environ 150 °C pour la levée. L'axe
portant le bourgeon terminal se développe en un rhizome (tige
souterraine) dont la croissance s'arrête à 2 cm en dessous de la
surface du sol. Il apparaît alors un renflement dans la partie
supérieure du rhizome qui grossit et forme le plateau de tallage. La
levée commence quand la plantule sort de terre et que la première
feuille pointe au grand jour son limbe. Le rythme d'émission des
feuilles est réglé par des facteurs externes : durée du
jour et rayonnement au moment de la levée. On exprime le nombre de
feuilles en fonction des cumuls de températures depuis le semis. Le
phyllotherme est la durée exprimée en somme de température
séparant l'apparition de deux feuilles successives. Il est estimé
à 100 °C en base 0 °C et varie entre 80 °C (semis tardif)
à 110 °C (semis précoce).
Le stade « 3 feuilles » :
Le stade « 3 feuilles » est une phase repère
pour le développement du blé. Des bourgeons se forment à
l'aisselle des feuilles et donnent des pousses - ou talles. Chaque talle
primaire donne des talles secondaires. Apparaissent alors, à partir de
la base du plateau de tallage, qui sera à l'origine de l'augmentation du
nombre d'épis. Des racines secondaires ou adventives apparaissent
à leur tour.
Le tallage :
Le tallage commence à la fin de l'hiver et se poursuit
jusqu'à la reprise du printemps.
La formation du plateau de tallage
Après émission de la troisièmes feuille se
produit un phénomène qu'on appel « pré
tallage » : le 2e entre-noeud qui porte le bourgeon
terminal s'allonge à l'intérieur de la coléoptile. Il
stoppe sa montée à 2 centimètres sous la surface, quelle
que soit la profondeur du semis.
A ce niveau apparait un ronflement c'est le future plateau de
tallage. Au dessous de lui, le 2e entre-noeud ou rhizome, sert
encore quelque temps à transporter la sève venant des racines
primaires avant de devenir inactif.
L'émission des talles :
A l'aisselle des premières feuilles du blé, des
bourgeons axillaires entrent alors en activité pour donner de nouvelles
pousses : les talles. Les premières talles se formes à la
base de la première feuille, la 2e talle à la base de
la 2e feuille, et ainsi de suite. . La zone de sortie des talles est
dite le plateau de tallage. L'aptitude à émettre une ou plusieurs
talles est une caractéristique variétale mais fortement
dépendante des conditions du milieu : température, eau,
azote et des techniques culturales (Boulai et al. ,2007)
La sortie de nouvelles racines :
En même temps que se déroule la 4e
feuille et que pointe la 1e talle, de nouvelles racines sortes a la
base du plateau de tallage : les racines secondaires.
Il est marqué par l'apparition d'une tige secondaire,
une talle, à la base de la première feuille. Les autres feuilles
poussent elles aussi leurs talles vertes. Au moment du plein tallage, la plante
est étalée ou a un port retombant. À l'intérieur de
la tige, on peut trouver ce qu'on appelle la pointe de croissance. Elle
commence à ressembler à un épi de blé.
Initialement, la pointe est sous terre, protégée contre le gel.
Au fur et à mesure de la reprise de la végétation, la
pointe de croissance va s'élever dans la tige.
II.4.2.2.Période reproductrice :
El le comprend la formation et la croissance de
l'épi. Cette période passe par plusieurs phases :
II.4.2.2.1.Phase de la formation des ébauches
d'épillets (Phase A-B de Jonard) : voire figure
n°5 :
Phase A : Elle correspond à
l'élongation très limitée des entre-noeuds. C'est le
«stade d'initiation florale » où on assiste au
développement des bourgeons situés aux aisselles des initiations
foliaires.
Phase B : Elle marque le départ de la
montaison proprement dite, cette phase signifie également l'arrêt
du tallage, et on remarque au niveau des épillets deux renflements qui
préfigurent les glumes.
II.4.2.2.2.Phase de spécialisation florale (Phase
B-C de Jonard) :
On assiste à la différenciation des pièces
florales :
Stade B 1: Apparition des ébauches de glumes.
Stade B2 : Apparition des ébauches de glumelles.
Stade C1, C2, C3. Et C 4: Apparition des
ébauches de fleurs, cette phase se termine au moment de la
différentiation des stigmates.
II.4.2.2.3.Phase floraison - fécondation (Phase
D-F de Jonard):
Elle marque l'épiaison notée au stade 50 %
d'épis sortis qui permet également de mesurer la
précocité des variétés. L'anthèse et la
fécondation (stade F) suivent de quelques jours l'épiaison. La
durée de cette phase varie selon les variétés, les
espèces et le climat (Moule, 1980).
II.4.2.3. Période de maturation :
Il s'agit d'une phase d'intense activité de la
photosynthèse. Comme il n'ya plus de croissance des feuilles et des
tiges, la matière sèche synthétisée dans les
feuilles est entièrement destinée à l'accumulation des
réserves. (Boufenar et Zaghouane, 2006).
· Formation et grossissement du grain
Le cycle s'achève par la maturation qui dure en moyenne 45
jours. Les grains vont progressivement se remplir et passer par
différents stades tels que les stades laiteux, puis pâteux, au
cours desquels la teneur en amidon augmente et le taux d'humidité
diminue. Durant cette phase, les réserves migrent depuis les parties
vertes jusqu'aux grains. Quand le blé est mûr, le
végétal est sec et les graines des épis sont
chargées de réserves. La formation du grain se fait quand les
grains du tiers moyen de l'épi parviennent à la moitié de
leur développement. Ils se développent en deux stades:
- Le
stade laiteux où le grain vert clair, d'un contenu laiteux, atteint sa
dimension définitive.
- Le stade pâteux où le grain,
d'un vert jaune, s'écrase facilement.
Les glumes et les glumelles
sont jaunes striées de vert, les feuilles sèches et les noeuds de
la tige encore verts. Puis le grain mûrit : brillant, durci, il prend une
couleur jaune. À maturité complète, le grain a la couleur
typique de la variété et la plante est sèche. À
sur-maturité, le grain est mat et tombe tout seul de l'épi.
(Soltner, 1990).
· La maturation du grain
C'est la dernière phase du cycle
végétatif, la maturation correspond à l'accumulation de
l'amidon dans les grains puis à leur perte d'humidité
a)-accumulation de l'amidon :
Va jouer un rôle capital sur le rendement ; le
grain va recevoir l'amidon provenant :
Un peu de la photosynthèse dite nette,
qui persiste dans les dernières feuilles vertes. Cette
quantité ne représente que 12% chez les variétés
tardives et 25% chez les variétés précoces.
Surtout de la migration des réserves
accumulées dans les feuilles et les tiges jaunissantes, mais non
séchées.
Cette migration nécessite une circulation d'eau dans la
plane, si faible soit-elle. Si à ce moment l'évapotranspiration
est trop forte, la plante se dessèche brusquement sans que les
réserves aient eu le temps de migrer. Le grain sera donc ridé et
léger : c'est le phénomène de l'échaudage.
b)-la perte d'eau :
Le grain ne perdra que l'excès d'eau qu'il contient
Stade pâteux 45% d'humidité
Stade rayable à l'ongle 20% d'humidité
Stade cassant sous la dent 15 à 16%, il est alors mur
pour la récolte à la moissonneuse -batteuse. (Soltner,
1990).
Tableau n° 4 : Durée des
différents stades de la croissance du blé (Anonyme,
2011).
Différents stades
|
Germination
Levé.
|
tallage
|
montaison
|
épiaison
|
floraison
|
formation du grain
|
Durée approximative en jours
|
20
|
60
|
30
|
30
|
15
|
45
|
II.4.3. Caractéristiques physiologiques :
II.4.3.1. La température :
La température conditionne à tout moment la
physiologie du blé, selon (Ruel ,1996), la vitesse de
développement du blé est proportionnelle à la
température. (Soltner ,2005) indique que le blé
peut germer dés que la température dépasse 0 °C
(zéro de végétation) au bout de 8 à 10 jours et
ajoute qu'un abaissement de température (vernalisation) pendant l'hiver
est nécessaire aux variétés dites d'hiver pour la mise
à fleur ; Donc un traitement au froid ou vernalisation des graines
de variétés non alternatives pendant 30 jours de 0 à
3°c au début de germination ; leur permet d'épier
l'année de leur semis. . La température exigée pour la
vernalisation doit demeurer supérieure au zéro de croissance
(Anonyme. 2003.I). Des températures trop faibles
peuvent causer des dégâts en fonction des stades de
développement du blé ; une chute brutale de
température entre le stade de germination et le début tallage
occasionne de graves dégâts en raison de la faible
résistance du blé au froid durant cette phase (Ruel,
1996).
II.4.3.2. La lumière :
Le blé d'hiver est le type de plante de jours longs.
Sa floraison est en effet favorisée par l'allongement du jour
(Soltner, 2007) ; 12 à 14 heures selon
l'espèce et la variété ; sont nécessaires pour
permettre le démarrage de la phase reproductrice (Ruel,
1996).
Duré du jour et intensité lumineuse
Une certaine duré du jour (photopériodisme) est
nécessaire pour la réalisation du stade procédant la
montaison.
Quand a l'intensité lumineuse, et à
l'aération, elles agissent directement sur l'intensité de la
photosynthèse, dont dépend à la fois résistances
des tiges à la verse et le rendement.
II.4.3.3.L'eau :
La quantité d'eau influe sur
l'élaboration de la matière sèche
Dés la germination, l'eau peut constituer un facteur
limitant de la croissance du blé (Moule, 1980), ce
dernier a des besoins en eau d'environ 550 mm en moyenne au cours de son cycle
de développement (Boulai et al. ,2007), cette
quantité doit être bien répartie durant les
différentes phases de son cycle.
La quantité d'eau évaporée par la plante
pour l'élaboration d'un gramme de matière sèche est
appelée coefficient de transpiration. S'il faut environ 500 grammes
d'eau pour élaborer 1 gramme de matière sèche de
blé, donc pour une récolte de 50qx/ha, il faut environ 4.250
mètres cubes d'eau, soit une pluviométrie de 425mm/an, et en
comptant les pertes par évaporation du sol, 580mm environ par an.
(Soltner, 2005).
II.4.3.4. Le sol :
Le blé prospère sur une gamme assez
variée de sols, les meilleures terres de blé sont les terres de
limon argilo-calcaires et argilo-siliceuses (Moule, 1980).
(Soltner ,2005) détermine trois
caractéristiques pour une bonne terre à blés :
1- une texture fine, limono-argileuse, qui assurera aux
racines fasciculées du blé une grande surface de contact, et
partant une bonne nutrition.
2- une structure stable, qui résiste à la
dégradation par les pluies d'hiver. Le blé n'y souffrira pas
d'asphyxie et la nitrification sera bonne au printemps.
3- une bonne profondeur, et une richesse suffisantes en
colloïdes, afin d'assurer la bonne nutrition nécessaire aux gros
rendements.
II.4.3.5. Les besoins nutritifs :
Tableau n° 5 : Les besoins en
éléments majeurs pour un quintal
|
|
N
|
P2o5
|
K2o
|
Ca0
|
Mg0
|
S
|
Par quintal
|
Grain seul
|
1.9
|
1.0
|
0.5
|
0.15
|
0.15
|
0.25
|
Grain +paille
|
2.4
|
1.25
|
1.7
|
0.75
|
0.40
|
0.45
|
(Soltner,
1990).
II.5. Les principales maladies de blé
dur :
II.5.1. Les principales maladies cryptogamiques
(Soltner ; 1990).
Tableau n° 6 : voire figure
n°3 :
Nom
|
Organe touché
|
Description de la maladie
|
Moyen de lutte
|
Les maladies
Charbonneuss
Caries
Tilletia caries
|
Grain
|
Grain vert olive, rempli De spores noires à odeur de
Poisson pourri.
Epi ébouriffé. Contamination Par la semence et par
le sol.
|
Rotation des cultures.
Traitement de semences.
|
Charbon foliaire
Urocystis agropyri
|
feuilles
|
stries longitudinales le long des feuilles qui se tordent et
s'enroulent. Des masses sporifères noirâtres apparaissent au
niveau des stries entre les veines de la feuille.
|
variétés résistantes.
traitement des semences
|
Charbon nu du blé
Ustilago tritici
|
L'épi
|
Les fleurs sont remplacées par une masse de spores
noires.
Contamination par la semence.
Le mycélium pénètre à la floraison et
se conserve à l'intérieure des téguments du grain.
Contamination interne.
|
Désinfection des semences avec fongicide
systémique.
|
Les fusarioses
Fusarium roseum
|
Epis
|
Dessèchement précoce.
Echaudage. Les grains contaminés sont toxiques.
|
Rotation des cultures.
Bonne préparation du sol avec enfouissement léger
des matières organiques.
Traitement des semences.
Traitement fongicides en végétation
(montaison-épiaison)
|
Les rouilles
Puccinia triticina
|
Feuilles (faces supérieure)
|
Pustules brunes, dispersées. Se développent
à température moyenne (13 à18 °c) à la fin du
printemps.
elles causent des dégâts plus ou moins
importantes ; les pertes peuvent aller jusqu'à 25%.
|
Rotation des cultures. Variétés
résistantes.
Traitements fongicides en végétation
(épiaison)
|
Les septorioses
Septoria tritici
|
Feuilles
Rarement les épis.
|
Taches provoquant un dessèchement des feuilles. Se
développe au cours des hivers doux et humide.
Contamination par semences.
Peu grave (les pertes peuvent aller jusqu'à 40%)
|
Rotation des cultures.
Traitement des semences.
Traitement fongicides en végétation (montaison
-épiaison).
|
Septoria nodurum
|
Plantules.
Feuilles.
Epis - tiges
|
Taches ovales pouvant provoquer la destruction.
Taches losangiques, souvent au niveau des noeuds. Dessèche
les glumes.
Contamination par les semences. Peut provoquer de gros
dégâts.
|
Rotation des cultures.
Traitement des semences.
Traitement fongicides en végétation (montaison
-épiaison).
|
Helminthosporiose (tan spot)
helminthosporium
|
Feuilles
|
taches chlorotiques et nécrotiques sur les limbes des
feuilles jeunes ou adultes. losangiques, bordés par des zones
chlorotiques.
pertes peuvent attendre 50% quand la maladie est présente
tout au long du cycle de la culture, et entre 15 et 10% quand elle attaque aux
stades tardifs Seulement.
|
Variétés résistantes.
Traitement de semences.
|
Oïdium
Erysiphe graminis
|
Gaines
Feuilles
Glumes
|
Feutrage blanc sale.
|
Rotation des cultures.
Variétés résistantes.
Traitement fongicides en végétation (montaison -
épiaison)
|
Jaunisse nanisant
Virus inoculée par le puceron des
céréales.byw
Rhopalosiphum padi
BYDV
|
Feuilles
Tiges
|
Jaunissement et rougissement.
Au début de la montaison, on observe un nanisme plus ou
moins important.
Développement racinaires très ralenti.
Dégâts grave.
|
Variétés résistantes.
|
Les pourritures racinaires
Fusarium culmorum
|
Racines
Collet
|
Fontes de semis
Desséchement des jeunes plants
Taches nécrotiques ou noirâtre sur le collet, et les
racines.
Les pertes sont estimés à 8.5% ;
|
Traitement fongicide de la semence
Semis précoce
Rotation des cultures
Variétés résistantes
|
II.5.2. Les principaux ravageurs sur blé
dur :
Tableau n°7 : (Soltner,
1990).
Ravageurs
|
Organe touché
|
Biologie, dégâts, conditions favorables, et
symptômes
|
Moyen de lutte
|
Limaces
Grise :
Agriolimax reticulatus
Noires :
Arion hortensis
|
Feuilles
Et même toute la plantule
|
A la levée, feuilles dévorées prenant un
aspect effiloché.
En cas de fortes pullulations, disparition total des plantules.
|
Techniques culturales : déchaumage précoce et
labour.
Lutte chimique en cas d'infestation.
|
Taupins
Plusieurs espèces d'agriotes
|
Racines
|
Racines rongées, collet percé, par des larves
cylindriques de 2 à 20mm, couleur jaune palle brillant
Attaquent surtout en sol frais et humide, au printemps.
|
Rotation des cultures
Bonne préparation du sol
Vigueur général de la culture
Lutte chimique de la semence, et du sol dans les cas les plus
graves
|
Mouche grise des céréales
Phorbia coarctata
|
Tiges
Feuilles
|
Les jeunes larves écloses dans le sol,
pénètrent dans les tiges
Dégât plus important au stade 2-3 feuilles
|
Traitement de semences.
|
Puceron des feuilles
Rhpalosiphum padi
|
feuilles
|
Inocule la jaunisse nanisante
La contamination se fait par les pucerons ailés, à
partir des mais, les repousse des céréales.
|
Techniques culturales : désherbages,
|
Figure n°3: modèles de
développement de différentes maladies durant tout le
Cycle végétatif du blé. (Anonyme,
2011).
Figure n°4: morphologie des
graminées (blé) (Soltner1998)
L'apex cesse de former des ébauches de feuilles : il
s'allonge et se segmente. C'est l'ébauche de futurs épillets.
STADE A
Rides parallèles ébauches d'épillets
Ebauches foliaires
STADE B
Coupe de la tige au dessus du plateau de tallage
Les noeuds et entre-noeuds apparaissent sous forme de stries
claires et sombres
Apparition des ébauches des glumes à la base de
chaque épillet
Les entre-n6euds commencent à s'allonger très
rapidement : la montaison commence.
Dernier noeud
Allongement rapide des entre-noeuds et régression des
talles herbacés en surnombre.
Dernier noeud
Montée de l'épi dans la gaine des feuilles au-
dessus du dernier noeud
L'apex cesse de former des ébauches de feuilles : il
s'allonge et se segmente. C'est l'ébauche de futurs épillets.
gfg
STADE A
Rides parallèles ébauches d'épillets
Ebauches foliaires
Coupe de la tige au dessus du plateau de tallage
Les noeuds et entre-noeuds apparaissent sous forme de stries
claires et sombres
Apparition des ébauches des glumes à la base de
chaque épillet
Les entre-noeuds commencent à s'allonger très
rapidement : la montaison commence.
Le STADE A marque la transformation
du
bourgeon végétatif en bourgeon floral.
C'est l'Initiations FLORALE
Montée de l'épi dans la gaine des feuilles au-
dessus du dernier noeud
Le STADE B marque la fin de la croissance des
talles et le début de la montaison.
Le GONFLEMENT ou STADE
C marque la fin de la montaison et annonce la sortie de
l'épi
Figure n°5 : période
reproductrice : trois stades repères (Soltner,
1990)
Chapitre II
Depuis le début de l'agriculture, l'homme a
cherché à améliorer les plantes par rapport à des
critères de qualités ou de rendement correspondants à ses
besoins.
L'amélioration des plantes est devenue un
outil extrêmement puissant pour accroitre la productivité et la
qualité de nos cultures. (Rossignol et al. ,2000).
L'amélioration variétale est un
mécanisme très délicat et long qui tient compte de divers
facteurs: génétiques, physiologiques et pédoclimatiques.
Cette amélioration peut utiliser les techniques de la
génétique, du génie génétique, de la
biochimie, de la physiologie et de la biotechnologie.
L'objectif final de cette amélioration est
d'obtenir un matériel végétal performant haut producteur.
Tolérant aux stress environnementaux (Chalbi et al.
,1991). Donnant satisfaction à l'utilisateur et au
consommateur, parfaitement homogène pour l'inscription au catalogue
officiel des nouvelles variétés. Daaloul
et al. , Cités par (Bensalem et Monneuveux
,1993).
Les voies utilisées pour y parvenir peuvent être
plus ou moins larges et différentes.
On estime généralement que l'amélioration
génétique des plantes est responsable de la moitié des
progrès agronomiques réalisés depuis quelques
décennies. L'autre moitié étant due à
l'amélioration des techniques agricoles. (Bahadj,
1993).
I- La création variétale :
La nature est un réservoir
génétique important et rassemble de très nombreuses
lignées. Afin de proposer des variétés toujours
performantes, le sélectionneur utilise au mieux ce réservoir
naturel de variabilité génétique, voir même
l'augmenter en créant de nouveaux matériaux (Vespa,
1984).
Les premières espèces de blé
utilisées pour la sélection de variétés, il y
« presque 10 000 ans étaient diploïdes (T.beoticum)
et tétraploïdes (T.dicocoides).
Le blé tétraploïde est issu d'une
polyploidisation par croisement entre T.beoticum (diploïde)
et Aegilops speltaicie (diploïde). Il est allopolyploide
(Auriau, 1967). La creation variétale compondra
plusieurs étapes :
I-1- la création du matériel de
départ :
I-1-1- Hybridations :
L'hybridation consiste à croiser deux plantes
ayant des caractères différents et complémentaires. On
crée ainsi la descendance de nouvelles combinaisons qui seront des
parents de sélection. On cherchera la où les plantes qui
regroupent un maximum de caractères intéressants, provenant de
chacun des parents (Simon et al. ,1989).
· Hybridations intra
spécifiques :
C'est la plus courante, elle consiste à un
croisement de deux lignées pures de la même espèce. Elle
est facile à réaliser et ne pose pas de problèmes d'ordre
génétique.
Les génotypes sont croisés à
l'intérieur d'une même espèce avec un ou plusieurs
partenaires qui apportent des qualités complémentaires ou qui
intensifient, par l'effet cumulatif, les performances de chaque
génotype, lorsqu'on veut complémenter entre deux parents tout un
ensemble de caractéristiques (Demarly et Sibi,
1989).
· Hybridations
interspécifiques :
On pratique cette méthode lorsque les
caractères recherchés n'existent pas au sein de l'espèce,
par exemple la rusticité. Dans ce cas. On utilise souvent les plantes
issues d'espèces voisines, généralement sauvages
(Demarly et Sibi, 1989).
Les hybridations interspécifiques
présentent les avantages suivants :
Cette hybridation contribue à la création
d'espèces nouvelles, notamment parmi les espèces cultivées
(blé. colza, pomme de terre).
C'est une méthode d'haplo
diploïdisation. En raison de l'élimination sélective et
spontanée du génome du parent pollinisateur au cours des
premières divisions cellulaires de l'embryon (Sarafi,
1995).
Les barrières génétiques
peuvent parfois être levées entre espèces voir même
entre genres différents, normalement interféconds.
L'hybridation interspécifique permet
l'augmentation de la variabilité fortement diminuée et qui
présente des intérêts agronomiques importants.
En revanche l'hybridation interspécifique
présente souvent des difficultés :
Difficultés de croisement
dues à des barrières complexes de biologie florale, de
compétition pollinique. D'incompatibilité et de non
fécondation. L'absence ou la rareté
d'appariement entre chromosomes homologues d'espèces apparentées
limitent les combinaisons chez les hybrides interspécifiques et inter
génériques.
I-1-2- Croisements diallèles :
Il est considéré comme une
méthode prévisionnelle de meilleure hybridation à
réaliser (Mekliche, 1983). C'est un ensemble
d'hybridations dirigées entre structures à étudier
comprenant systématiquement une série de combinaisons (les grains
issus de chaque parent mâle étant individualisés sur chaque
parent femelle) : il s'applique aux espèces autogames et aux
espèces allogames (Demarly, 1977).
I-1-3- la sélection récurrente :
Cette méthode de
sélection vise à introduire solidement un caractère, par
exemple plusieurs gènes de résistances à une maladie, pour
aboutir à la création d'une nouvelle population qui sera
utilisée comme matériel de départ.
I-1-4- Mutagenèse :
D'après (Simon et al.
,1989) et (Vespa 1984). Les mutations se produisent
spontanément dans la nature mais on peut aussi les provoquer par des
agents mutagènes : chimiques (sulfamides, formol, hydrocarbure,
méthane sulfate d'ethyle : MSH) ou des rayonnements (UV.y. X). Ces
mutations provoquent l'apparition brutale d'allèles nouveaux : avec
l'apparition dans la plupart du temps de caractères défavorables,
voire létaux. Dans d'autres cas. Les mutations ne sont pas
transmissibles.
Ce procédé a été rapidement
délaissé parce qu'il est à l'origine de modifications
intempestives du code génétique et de remaniements chromosomiques
tendant à rompre l'harmonie d'un arrangement et à apporter un
affaiblissement général de la vigueur, même s'il engendre
un caractère nouveau. Avec la découverte des méthodes de
génie génétique, des modifications beaucoup plus
spécifiques sont envisagées (Demarly et Sibi,
1989).
I-1-5-Le génie génétique :
Il consiste à associer les gènes
intéressants de plusieurs individus ou espèces, passant par
l'isolement du gène puis sa transmission (incorporation). Il s'agit
ensuite de L'extérioriser par son intégration dans son
génome d'accueil et sa manifestation lors de sa reproduction.
I-1-6- Les biotechnologies et la création
variétale chez le blé :
L'amélioration génétique
regroupe aujourd'hui, l'ensemble des procédés biologiques et
biotechnologiques qui permettent au sélectionneur de bien choisir sa
stratégie d'action en utilisant au mieux les ressources
génétiques et les matériels disponibles. La culture «
in vitro ». Le clonage, l'haplo-diploïdisation. La
fusion de cellules et le transfert de gènes constituent selon
(Demarley et Sibi ,1989), (Bonjan et Picard,
1990).
Des techniques nouvelles et complémentaires aux
méthodes conventionnelles qui permettent dans leur synergie, une plus
grande efficacité pour introduire une nouvelle diversité
génétique.
I-1-6-1- L'haplo diploïdisation :
L'haplo diploïdisation consiste en fait à
développer une plante à partir uniquement de mâle ou de
femelle haploïde (n) et multiplier par deux le nombre de chromosomes par
le traitement à la colchicine pour passer à l'état (2n).
Restaurer la fertilité et fixer les caractères
(Maciejewski, 1991). Les plantes ainsi obtenues s'appellent
des haploïdes doublés ou « lignées haploïdes
doublées ». Ce processus d'obtention de plantes haploïdes
à partir de cellules gamétiques puis haploïdes
doublés, est appelé soit « haplo méthodes » soit
« haplo diploïdisation » ou encore appelé «
Haploïdie » (Picard, 1995).
Un haploïde est un sporophyte qui résulte du
développement d'un gamétophyte mâle ou femelle, donc de
cellules qui ont subi la méiose. De ce fait, un haploïde
possède le nombre gamétique de chromosomes (Bonjean et
Picadr, 1990). Ce sont donc des « plantes sans père »
(gynogenèse) ou des « plantes sans mère »
(androgenèse) (Demarly et Sibi, 1989).
Selon (Pelletier ,1998) cité par
(Teoule ,1999). Le taux de production d'haploïdes chez le
blé est satisfaisant. Des haploïdes doubles sont
intégrés dans les programmes de sélection et des
variétés dérivées ont été inscrites
au catalogue.
· Androgenèse (culture
d'anthères) :
Il s'agit de mettre en culture
généralement des anthères, plus rarement du pollen
où ce dernier est formé mais il n'a pas subi encore la
dernière division, celle qui donnera un noyau reproducteur et un noyau
végétatif.
Si cette technique est simple dans son principe, certaines
particularités spécifiques sont essentielles pour sa
réussite. Son utilisation présente des taux excessivement faibles
de réussite, l'androgenèse « in vitro » aboutit en
effet à un taux extrêmement important des plantules albinos
inviables : chez le blé dur ce taux est de 99% (Fouroughi et al.
,1989), Comme le taux de plantules chlorophylliennes est
forcément influencé par le génotype, il est de l'ordre de
0.1 à 1 hybrides doubles pour 100 anthères mis en culture.
(Henry et Debuyser, 1983) cité par
(Teoule ,1999), soulignent que le blé nécessite
10° de 2.4 D pendant 12 jours pour initier les premières divisions
lors de l'androgenèse.
· Gynogenèse (culture d'ovaire) :
Le principe de base et les
protocoles sont analogues à ceux décrit pour l'androgenèse
mais se sont les ovaires ou les ovules qui sont mis dans un milieu de culture
un peu plus riche en sucre (de 10 à 12%) et en fer. Après six ou
huit semaines de culture, un embryon ou un cal pourra émerger du sac
embryonnaire. L'embryon sera ensuite transféré sur un milieu de
germination ou le cal sur un milieu de régénération.
II- La sélection de blé dur :
Les travaux archéologiques montrent que
déjà au VIIème siècle avant Jésus Christ,
les espèces cultivées de blé avec des épis denses
et plus solides, avaient été sélectionnées à
partir des espèces sauvages dont les épis étaient fragiles
et cassants (Ariau, 1967).
Des schémas et des techniques aujourd'hui
bien connus ont permis d'explorer presque la totalité de
variabilité génétique naturelle et de sélectionner
de bonnes variétés cultivées, qui continuent à
servir de matériel de base dans de nouveaux programmes
d'amélioration génétique, Ces dernières sont
orientées vers la diminution des coûts de production, une
meilleure régularité des rendements, de la qualité, et une
adaptation de caractéristiques des grains aux utilisations
industrielles.
II-1-la sélection massale :
C'est la méthode empirique la plus
ancienne .elle a prévalu jusqu'à la fin du 19ème
siècle, avant que l'on ne tire les conséquences des travaux de
Mendel sur l'hérédité (Anonyme, 2011).
La sélection massale est à la base de la
domestication de plusieurs espèces végétales. Elle est
simple et peu coûteuse. Dans la sélection massale, il suffit de
choisir les plantes phénotypiquement supérieures et identiques et
mélanger la semence. Cette dernière est alors semée en
vrac. La sélection massale peut être également faite par
simple élimination des plantes non désirables de la population.
Une version améliorée de cette méthode consiste en la
sélection de plantes phénotypiquement supérieures, leur
semis en lignes séparées où seules les meilleures et
identiques sont mélangées pour établir une nouvelle
variété. Cette sélection peut être
répétée durant plusieurs cycles tant que la
variabilité persiste et tant qu'il y a amélioration du
caractère recherché (Zahour, 1992).
La sélection massale ne produit pas de lignée
pures mais un mélange de plantes ayant en commun un certain nombre de
caractères, (Simon et al. ,1989).
· Limites de la sélection
massale :
- Tout d'abord, le choix des individus s'opère sur des
aspects phénotypiques alors que notre désir est de déceler
les meilleurs génotypes.
- L'aberration des caractères provoqués
par le milieu influence défavorablement le travail du
sélectionneur ; les qualités qu'on a cru trouver dans le
phénotype ne se rencontreront pas dans la descendance (Anonyme,
2006) I.
- D'autres limites sont plus évidentes : si
le caractère souhaité ne s'extériorise pas chez la plante
ou que le caractère est peu héritable, cette sélection ne
fonctionne pas (Anonyme, 2011).
II-2-Sélection
généalogique :
Cette méthode est également
appelée sélection individuelle ou sélection par la
méthode de lignées pures ou pedigree. Elle est utilisée
surtout pour l'amélioration des plantes autogames (Zahour,
1992).
Cette méthode consiste à choisir des
individus dans une population hétérogène et
procéder ensuite à l'étude des descendances en
autofécondation en suivant la filiation généalogique de
chaque individu (plante ou épis par ligne), d'où le nom de
sélection généalogique (Demarly et Sibi,
1996), à chaque génération, on choisit des
plantes intéressantes et on attend la génération suivante
pour voir si le caractère retenu s'extériorise à nouveau
et de façon homogène (Vespa, 1984).
En partant d'une F2 très
hétérogène, des autofécondations successives et des
éliminations importantes aboutissent à la création d'une
lignée très fortement homozygote pour ses
caractères ; Si elle présente des caractères
intéressants, cette lignée sera déposée à
l'inscription et deviendra une variété commerciale
(Maciejewski, 1991).
· La première étape consiste à
choisir un nombre important de plantes ou d'épis au sein d'une
population hétérogène.
· La deuxième étape consiste à semer
les descendances des plantes choisies (plante ou épi par ligne) pour une
sélection visuelle. Souvent, des épidémies de maladies
sont artificiellement créées pour éliminer les
descendances sensibles. Les lignées défectueuses sont alors
écartées et seules les lignées supérieures sont
gardées.
Après élimination des types non
désirables, chaque lignée homogène est
récoltée et sa descendance est semée
séparément durant une ou plusieurs années pour des
observations supplémentaires dans différents environnements.
· La troisième étape commence lorsque le
sélectionneur ne peut plus choisir entre les lignées sur la seule
base d'une sélection visuelle. Les lignées restantes
(généralement très peu) sont alors comparées entre
elles et avec une ou plusieurs variétés déjà
établies. Les comparaisons se font généralement pour le
rendement et pour d'autres caractères tels que la résistance aux
maladies, la précocité, la hauteur, etc (Zahour,
1992).
La sélection généalogique est
une méthode efficace pour les caractères peu influencés
par le milieu (Gallais et al. ,1992). Son grand
intérêt est de fournir à la grande culture des
lignées pures dont les avantages sont considérables :
végétation uniforme, tiges de même hauteur, grains de
même taille et rendement élevé (Khaldoun et
al. ,2006).
Figure n°6 : Sélection
généalogique chez le blé dur après
hybridation (Anonyme ,1981).
II-3- Sélection par méthode de
Bulk :
Le sélectionneur laisse la
population de départ F2 s'autoféconder pendant plusieurs
générations ; Au cours des autofécondations
successives, les différents caractères intéressants
à l'état récessif peuvent s'extérioriser en
devenant homozygotes.
Le choix des plantes intéressantes commence au
plus tôt en F4 (alors qu'en sélection généalogique,
elle commence en F2) (Maciejewski ,1991).
Jusqu'à ce stade, les premières
générations F2. F3 etc... Sont récoltées en vrac et
ressemées sans aucune identification de pedigree : aucun choix, sauf des
éliminations par compétition ou par sélection naturelle
(Demarly et Sibi, 1996).
A partir de la F5, la technique de travail de la
méthode Bulk s'identifie à celle de la sélection
généalogique (Maciejewski ,1991).
L'intérêt de la stratégie est
d'avoir allégé considérablement les premières
générations et de reporter les choix sur les structures F4
déjà fortement homozygotes (Demarly et Sibi,
1996).
II-3- Sélection par méthode SSD (Single
Seed Décent) :
Cette méthode,
utilisée pour la sélection des plantes à cycle court,
s'applique peu chez les céréales. Elle convient pour les
espèces qui donnent facilement plusieurs générations par
an et peu de graines par gousse, les potagères par exemple
(Maciejewski ,1991).
Au lieu de décider quelle plante F2 sera
retenue, on récolte systématiquement une seule graine ou un seul
épi par plante F2. Lorsque les plantes ont bien progressé vers un
taux d'homozygotie satisfaisant, on poursuit par la méthode pedigree
(généalogique) qui autorise alors un choix bien plus pertinent
(Anonyme, 2006) I. Les autofécondations sans
sélection sont répétées sur 4 à 5
générations au total ;
Le sélectionneur garde ainsi un exemplaire,
au moins, de chaque plante de la population de départ
(Maciejewski ,1991).
Le but est d'obtenir des lignées à
partir d'un maximum de plantes F2. Ceci permet de réduire les risques de
perte des génotypes supérieurs par sélection (artificielle
ou naturelle) surtout pour les caractères à faibles
héritabilités tels que le rendement (Zahour,
1992).
Le désavantage principal de la
sélection SSD, est la part importante du hasard qui risque de conserver
beaucoup de matériel inintéressant. Théoriquement cette
méthode est celle qui garde cependant toute la variabilité
génétique et peut servir de témoin de l'étendue de
celle-ci (Boubekeur, 2005).
II-4- Sélection conservatrice :
Une nouvelle variété est exposée
à subir des altérations : dégénérescence,
hybridations incontrôlées, divergences naturelles par rapport au
type d'origine.
La conservation des caractères acquis est
assurée par la sélection conservatrice. Comme son nom l'indique,
la sélection conservatrice ne crée pas, elle maintient le
matériel génétique. Elle a pour but de maintenir une
homogénéité parfaite des caractères
génétiques de la variété (Maciejewski
,1991).
La sélection conservatrice valorise la
sélection créatrice et assure la diffusion de
variétés nouvelles ou cultivées. C'est ainsi qu'elle
élimine à chaque génération les variations pouvant
apparaître, quelques soient d'origine génétique ou
d'origine accidentelle (Simon et al. ,1989).
A chaque génération, le
sélectionneur contrôle la pureté des reproducteurs et
élimine systématiquement les familles ou les lots qui
présentent une différence avec le type original de la
variété.
C'est grâce à ce contrôle de la
filiation que le sélectionneur fournit à l'agriculteur des
semences de base qui présentent la pureté variétale
requise.
La plupart des céréales à paille
(blé, orge, avoine, riz) sont des plantes autogames (ce qui limite les
risques d'hybridation), très fortement homozygotes, ce qui rend plus
aisé le maintien de l'identité génétique au cours
des multiplications. Pour ces plantes, la sélection conservatrice est de
type généalogique (Maciejewski ,1991).
Figure n°7 : Schéma du processus
de multiplication de semences (Anonyme, 2008).
III- Critères de sélection :
Un critère de
sélection est défini comme « la marque à laquelle on
reconnaît une chose parmi d'autre»: il doit permettre de choisir,
parmi un grand nombre d'individus, ceux qui correspondent aux objectifs
agronomiques ou de qualité définis au départ
(Monneuveux et This, 1997).
L'aptitude d'un cultivar à être
raisonnablement performant dans un environnement, où diverses
contraintes de production (stress de sécheresse, de froid, de
chaleur...) sont combinées les unes aux autres, influant sur la
stabilité du rendement, est un caractère important pour
l'aboutissement à de nouvelles variétés. Ces
dernières doivent être améliorées, tant sur le plan
agronomique (productivité, adéquation au milieu : physique et
biologique) que qualitatif pour une meilleure adéquation à la
demande de l'industriel (Vespa, 1984).
En Algérie et dans les zones soumises
à une forte variabilité climatique, l'amélioration de la
tolérance aux stress reste un objectif de sélection
prioritaire.
L`amélioration de rendement et de la
qualité du blé dur passe par la création variétale
et le choix de critères fiables pour l'identification de
mécanismes d'adaptation aux contraintes
environnementales.
III-1- Sélection au niveau
agronomique :
III-1-1-La productivité
La productivité est définie comme le rendement
maximal que pourrait atteindre un génotype placé dans un milieu
optimal, duquel serait absent tout facteur pouvant limiter l'expression du
rendement (Monneuveux et This, 1997). Ainsi, pour obtenir un
bon rendement, on accumule dans une même plante des gènes
favorables, lui permettant de mieux utiliser les ressources du milieu
(Zahour, 1992). La productivité est conditionnée
par le tallage (nombre d'épis/m2), la fertilité de l'épi
(nombre de grains/épi) et le poids du grain.
L'objectif le plus communément
déclaré pour les programmes d'amélioration des plantes,
est la combinaison du potentiel du rendement avec la tolérance aux
stress. Celle-ci est définie par la différence du rendement qui
existe entre les conditions favorables et les conditions de stress, la
productivité moyenne étant le rendement moyen des deux situations
(stress ou non stress).
(Monneveux et This ,1996) mentionnent que
l'amélioration génétique de la tolérance à
la sécheresse d'une espèce cultivée passe par une
sélection pour des caractères liés au rendement en
conditions de stress. Ceci vu l'inefficacité de la sélection
directe pour le rendement en grain (Benmahammed et al.
,2005).
Dans ce sens la sélection pour la
tolérance au stress est définie comme la capacité
génotypique à maintenir un haut rendement en grains quel que soit
les conditions de croissance prévalentes. C'est le concept de la
stabilité du rendement (Cattivelli et al.
,2002).
III-1-2- Adaptation au milieu physique :
La notion de l'adaptation se confond parfois avec
celle de résistance et de tolérance aux stress, en fait
l'adaptation n'est que la résultante de la tolérance aux
contraintes .une plante adaptée est donc celle qui tolère ou
résiste à un stress donnée et réussit à
produire à un niveau satisfaisant par rapport à une autre plante
qui sera dite non adaptée (Ceccarelli et al. ,1992.
Fellah et al. ,2002 ) .
· Résistance à la
sécheresse :
C'est un critère recherché en zones
méditerranéennes, où les climats réduisent
sérieusement le potentiel de production du blé, le facteur eau
étant souvent limitant.
Selon (Belaid, 1986), la sécheresse se
définit comme étant la combinaison complexe des contraintes
hydriques et thermiques en interaction, qui peut prendre des formes très
différentes d'un lieu à un autre ou d'une année à
l'autre.
L'adaptation à la sécheresse se traduit par une
succession de modifications au niveau cellulaire et moléculaire qui sont
dépendantes des potentialités génétiques de
l'espèce. (Monneveux, 1989 in Gallais et
Bannerot ; 1992).
· précocité :
Ce critère définit la durée plus
ou moins longue des différentes périodes de développement
(Belaid, 1986), Elle se détermine par rapport à
la date à laquelle intervient chacun des stades principaux de la plante
(tallage. montaison. épiaison. maturité). On note
généralement la précocité à
l'épiaison (il y a stabilité de ce caractère) lorsque 50%
des épis sortent de la gaine de la dernière feuille.
La précocité est un caractère
souvent recherché en zones méditerranéennes, dans la
mesure où il permet, l'évitement du déficit hydrique
terminal [Monneuveux et This, 1997), Selon
(Benabdallah et Bensalem ,1992), donc La
précocité à l'épiaison et à maturité
est un mécanisme important d'esquive de la sécheresse tardive
(Hadjichristodoulou ,1987) chaque jour gagnée en
précocité génère un gain de rendement variant entre
30 et 85 Kg / ha (Fisher et Maurer, 1978).
Selon (Ali Dib et al. ,1992), la
sélection de génotypes précoces permet d'éviter la
coïncidence des stades critiques de développement (floraison -
maturation) et les stades d'occurrences maximale de certains accidents
climatiques (gel, température,).
· Résistance au froid :
Le froid influe négativement sur la
croissance de la plante, donc tout le métabolisme de celle-ci est
freiné sinon arrête : il y a influence directe sue
l'absorption et l'assimilation et également sur la circulation de la
sève. Les chutes intenses du froid sont responsables de nombreux
troubles physiologiques (Payot, 1979).
Selon (Clement et al. ,1970) la
sensibilité au froid chez le blé varie selon son stade de
développent.
Le mécanisme d'adaptation le plus important
étant l'endurcissement au froid, L'expression de la résistance
potentielle varie au cours du cycle :
-le stade coléoptile correspond à une phase
critique
-(Roberts ,1979) Cité par
Gallais et al. ,1992 ; montre qu'une résistance au
froid élevée peut s'exprimer dès le stade 1,5 feuille
-à partir du début de l'élongation de la
tige, la résistance potentielle chute brusquement, car le jeune
épi en formation devient très exposé ; une
température de (-4 °C) peut déjà causer des
dégâts.
L'expression de la résistance potentielle ne
peut se faire qu'après endurcissement au froid des plantes. C'est un
processus actif qui est sous la dépendance de la température
extérieure : une certaine acclimatation se produit avec des
températures de l'ordre de 10 °C, et l'endurcissement semble
pouvoir être complet à 0 °C ou en dessous. (Gallais
et al. ,1992)
Les différences entre génotypes ne
peuvent s'exprimer pleinement qu'après endurcissement. Sans
endurcissement, en effet, les génotypes « résistants »
(c'est-à-dire ceux qui sont capables de s'endurcir) sont aussi fragiles
que les génotypes sensibles. Les efforts des sélectionneurs ont
essentiellement porté sur l'amélioration de la résistance
potentielle au froid des génotypes, qui est effectivement le premier
critère de différenciation du comportement des
variétés (Gallais, 1989).
· Alternativité :
C'est l'aptitude pour une variété de
pouvoir être semée sur un intervalle plusieurs mois. Dans les pays
très froids, elle peut être très intéressante pour
la sélection afin d'éviter le froid qui survient durant la
période sensible du développement du bit pour alterner la
récolte.
· Résistance a la verse :
La verse est un accident de culture
préjudiciable aux récoltes, elle provoque chute importante du
rendement et diminue leur rigidité.
Outre la verse pathologique qui est due à une
attaque de la tige ou des racines des champignons comme le Fusarium
chez le blé.la verse physiologique et la verse mécanique
résultent le plus souvent de la combinaison de facteurs de
différentes liés aux techniques culturales et au climat :
-La verse physiologique peut être due à un
déséquilibre dans la nutrition (excès d'azote à un
moment inopportun du stade de végétation ou
déséquilibre de fumure) (Belaid, 1986).
-La verse mécanique est surtout due aux vents violents et
des pluies orageuses
Le facteur génétique, lié au
génotype doit être pris en considération : la capacite de
la résistance à la verse dépend de la
variété (génotype). Les variétés
résistantes à la verse présentent une conformation
morphologique (hauteur et diamètre de la tige, géométrie
du système racinaire), une anatomie (importance des tissus de soutien)
et une composition biochimique des parois cellulaires bien
spécifiques.
En général, ces facteurs agissent
simultanément et il est difficile de dissocier entre la verse
physiologique et la verse mécanique.
III-1-3-Adaptation au milieu biologique :
La protection des cultures par des pesticides devrait
être réservée a la lutte contre les épidémies
accidentelles ou localisées, l'utilisation prolongée de ces
produits n'est pas justifiée à cause de leur coût, de leurs
conséquences écologiques et des adaptations inévitables
des parasites (Bouharmonte, 1995).
Les sélectionneurs cherchent comme
critère de sélection, la création de
variétés génétiquement résistantes aux
parasites et aux agents pathogènes. Ils s'intéressent
particulièrement aux maladies : rouille, fusariose. Septoriose.
Oïdi, piétin-échaudage. piétin-verse et
l'helminthosporiose, etc.
La résistance variétale est une
méthode de lutte rarement durable et difficile, en raison de
l'adaptation des parasites aux gènes de résistance, obligeant le
sélectionneur à modifier sans cesse les variétés
pour surmonter la virulence des parasites (Lafon et al.
,1990).
Il faut par ailleurs noter que les croisements
interspécifiques à l'intérieur du groupe des blés
tétraploïdes sont susceptibles de permettre l'incorporation chez le
blé dur de gêne intervenant dans la résistance aux maladies
: deux lignées de T. dicoccoïdes. Vermal Emmer et Khalpi.
Ont été largement utilisées par les sélectionneurs
comme source de résistance à la rouille noire (Bensalem
et Monneveux ,1993).
III-2- Sélection sur le plan
qualitatif :
La recherche de variétés produisant un
rendement élevé en grains peut aboutir à l'obtention de
variétés de mauvaise qualité, en particulier de mauvais
rendement semoulier.
Pour cette raison, une attention particulière est
prêtée aux valeurs nutritionnelles et technologiques des
cultivars obtenus. L'étude des paramètres technologiques sert de
critères de sélection dans le programme d'amélioration
génétique.
On regroupe sous le terme de la qualité technologique
deux caractéristiques distinctes : la valeur semoulière et la
valeur pastière.
III-2-1-Valeur semoulière :
Quelques critères de sélection
permettent d'appréhender l'aptitude de blé dur à
être transformé en semoule :
· Le taux de mitadinage :
Les grains mitadinés présentent, dans
la base cornée de l'albumen, des tâches plus ou moins
étendues d'amidon farineux. Le mitadinage diminue le rendement en
semoule et provoque des piqûres blanchâtres dans la semoule et les
pâtes alimentaires issues. La fumure azotée tardive, avant
épiaison limite cet accident. Les conditions climatiques en
Algérie ne permettent pas l'application de cette fumure azotée
à ce stade tardif qui en plus augmente la sensibilité du
blé aux maladies de végétation (Oïdi, fusariose.
sept...). C'est pour cette raison que l'adaptation de variétés
résistantes au mitadinage ainsi qu'une fertilisation raisonnée
constitue une solution plus sûre et plus économique,
particulièrement pour notre pays.
· Le poids de mille grains :
Poids de mille grains (PMG) : Il est
déterminé par comptage de grains entiers et les résultats
sont exprimés en poids de grains secs (Anonyme, 2006)
II.
Généralement, la proportion
d'enveloppes est d'autant plus grande que le poids est petit. En cas
d'échaudage ce critère s'affaiblit. Pour un blé dur
vitreux, le rendement sera d'autant plus élevé que le poids de
mille grains est important.
· Teneur en protéines :
En moyenne, elle est comprise entre 7 et 18% pour
les blés (7 à 18% pour le blé dur s: 3 à 16% pour
le blé tendre). Elle est influencée par les facteurs
génétiques et agro climatiques (Anonyme, 2006)
II.
· Moucheture :
Les grains mouchetés
donnent des semoules piquées qui entraînent la présence des
piqûres noires dans les pâtes provenant du développement du
mycélium de différents champignons (Anonyme ,2006)
II.
III-2-2- Valeur pastière :
C'est l'aptitude des semoules
à être transformées en pâtes alimentaires. Elle
regroupe deux aspects principaux :
· Qualité visuelle :
Les pâtes de couleur jaune ambrée et qui ne
représentent pas de piqûres sont à rechercher. Les grains
mouchetés présentent des taches brunes a noirâtres sur les
enveloppes, au niveau du germe et/ou le sillon, causées par des
champignons (Fusarium. Alternaria.). Ces derniers se développent surtout
sur les épis versés ou attaqués par certains parasites
(Thrips). Ainsi ces zones colorées se retrouvent en partie sous forme de
piqûres noires après mouture, dans la semoule et puis dans les
pâtes alimentaires entraînant une dépréciation de la
valeur commerciale de ces produits.
· Qualité culinaire :
Elle recouvre plusieurs facteurs dont la tenue des
pâtes avant et après cuisson et la texture des produits cuits
(fermeté, élasticité. l'état de surface). La
qualité culinaire est fortement dépendante des
caractéristiques plastiques du blé mis en oeuvre, mais elle est
influencée par le processus industriel utilisé (pétrissage
et séchage en pâtes alimentaires). (Boubkeur,
2005).
IV. PROCESSUS DE SELECTION ADOPTE EN ALGERIE
Le schéma de sélection adopté en
Algérie comporte un bloc de croisements où seront
réalisées les hybridations, qui seront poursuivies à
partir de la F2 de génération en génération
jusqu'à la stabilité génétique (F2, F3, F4, F5...
Fn).
IV.1.Pépinière d'observations :
Tout matériel végétal introduit de
l'étranger ou local doit être mis en observation pour que
l'obtenteur puisse faire, dans un premier temps, un choix des caractères
recherchés, des variétés ou lignées à
introduire dans la pépinière de croisements.
IV.2.Pépinière de croisements :
Cette pépinière est constituée de
variétés et/ou de lignées locales ou introduites, dont les
caractères sont connus et qui serviront à l'améliorateur
pour la réalisation des croisements
La table de croisements doit être établie en
temps opportun en tenant compte des objectifs, tels que : le rendement en grain
; la tolérance aux maladies ; la qualité du grain ; la
précocité ; la hauteur de la paille...
- Castration
C'est une opération qui consiste à enlever les
étamines de la fleur. Le nombre d'épis à castrer pour
chaque croisement est de 3 à 6 épis.
- Pollinisation
La méthode de pollinisation utilisée est celle
appelée TWIRL qui consiste à polliniser avec des épis. Le
parent femelle est prêt à être pollinisé environ 2
jours après la castration (lorsque les stigmates sont réceptifs,
c'est-à-dire lorsque les fleurs castrées sont béantes).
IV.3.Pépinières de
sélection :
Parmi les méthodes de sélection citées
avant, le sélectionneur selon les moyens et les objectifs
arrêtés, opte pour la méthode la plus pratique et
adaptée, c'est-à-dire la méthode de sélection
généalogique. Le sélectionneur dans ce cas choisit les
plantes performantes sur la base de critères fixés initialement
et dans les générations successives F2 à Fn jusqu'à
la stabilité génétique des caractères de la
lignée sélectionnée.
F1 : 1° génération
Les grains de la F0 (issus des épis hybridés),
semés à leur tour, donneront les plantes de F1 (1er
génération). La lignée F1 est récoltée en
masse car, à ce stade, l'ensemble des plantes est homogène et
hétérozygote.
F2 : 2e génération
Toutes les lignées F1 récoltées en bulk
seront semées sur des parcelles de 6 lignes de 10 m avec un espacement
entre les grains de 15 à 20 cm. C'est à cette
génération que la disjonction commence. Pour cela, il faut
sélectionner un maximum de plantes individuelles pour augmenter les
chances d'avoir le type recherché de la future variété.
A la récolte, les plantes qui ne présentent pas
de caractères intéressants seront éliminées.
F3 : 3e génération
Les plantes choisies dans chaque croisement dans la F2 sont
battues séparément et semées en F3 sur des parcelles de 3
lignes de 5 m, avec un espacement entre les grains de 10 cm. A ce stade, il est
nécessaire de sélectionner le maximum de plantes individuelles
qui seront battues, plante par plante, pour être semées en F4 (4e
génération).
F4 : 4e génération
Chaque plante sélectionnée en F3 (3E
génération) est semée en 3 lignes de 2,5 m avec un
espacement entre les grains de 10 cm. Des micros tests technologiques et des
tests de tolérance aux maladies en plein champ (par inoculation) seront
réalisés aux générations F4 et F5.
F5 : 5e génération
A cette génération, la sélection
généalogique se poursuit. De plus, un test de contrôle de
la fixité doit être impérativement mis en place. Toute
variété destinée à faire partie de l'essai de
rendement doit être suffisamment stable. Le test de fixité doit
être poursuivi dans les générations suivantes
jusqu'à la stabilité complète des caractères. . Au
niveau de l'essai de fixité, le sélectionneur est tenu de
prélever des épis pour constituer un stock de
sécurité pour se prémunir d'une éventuelle perte de
la lignée due à un mélange, aux mutations naturelles, aux
accidents climatiques... Ces semences seront une référence pour
vérifier à tout moment la pureté de la
variété sélectionnée.
F6 : 6e génération : La
sélection généalogique se poursuivra jusqu'à la
stabilité des caractères de la lignée.
· La sélection se poursuit de
génération en génération (F2 à Fn)
jusqu'à la stabilité génétique de la lignée
(quand il n'y a plus de disjonction). Les lignées, qui seront
sélectionnées, seront récoltées en masse. Le
produit des lignées sélectionnées battues
séparément servira à la confection d'un essai
préliminaire de rendement à partir de la F5 (5"
génération).
IV.4.Essais préliminaires de rendement
Cet essai a pour but d'évaluer le potentiel de
rendement de chaque lignée en comparaison avec un ou deux témoins
utilisés dans la zone (un témoin local et un témoin
amélioré). Au niveau de cet essai, le sélectionneur
poursuit les notations effectuées en pépinières de
sélection (notations de maladies, hauteur de la plante, date
d'épiaison et de maturité, sensibilité à la verse,
à l'échaudage, la couleur de l'épi, le type
d'épi...).
A la récolte, un échantillon de semence de
chaque lignée est transmis au laboratoire de technologie pour l'analyse
de la qualité technologique du grain.
IV.5.Essais multilocaux de rendement :
Les lignées retenues par le sélectionneur dans
l'essai préliminaire de rendement au niveau de sa station feront
l'objet, la campagne suivante, d'un essai multilocal de rendement
première année, qui sera installé au niveau de la station
ayant réalisé le croisement ou la sélection, et au niveau
de deux ou trois autres sites de sa zone d'action (selon la quantité de
semences disponible). Au niveau de cet essai, le sélectionneur poursuit
la prise de notations au champ et l'évaluation de la qualité
technologique du grain au laboratoire. Au cours de cette première
année d'essai, on n'effectue pas de sélection. La totalité
du matériel végétal testé est reconduit en une
deuxième année d'essai au niveau des mêmes sites. La
sélection est effectuée sur la base de la moyenne des rendements
des deux années et toujours comparativement au rendement du
témoin ou à la moyenne des témoins dans le cas où
le sélectionneur en a utilisé deux.
IV.6.Essais nationaux de rendement (zonage
variétal) :
Un échantillon de chaque lignée retenue par le
sélectionneur en essais multilocaux de rendement au niveau des
différentes stations expérimentales de l'ITGC servira à la
confection d'un essai national de rendement 1' année qui sera
implanté au cours de la campagne suivante au niveau des
différentes stations et dans deux à trois sites hors station
(zone d'action de chaque station). Les lignées testées sont
comparées à deux témoins (un témoin local et un
témoin amélioré). Les lignées
récoltées en masse feront l'objet au cours de la campagne
suivante d'une 2e année d'essai (essai national de rendement 2'
année).
L'analyse statistique des résultats des deux
années d'essai nous permet d'avoir une idée sur la
plasticité des variétés testées et par
conséquent sur le zonage variétal (variété à
large adaptation ou à adaptation spécifique).
IV.7.Dépôt du dossier d'homologation
Les variétés retenues par le
sélectionneur au terme du processus de sélection feront l'objet
d'un dépôt de dossier d'homologation auprès du Centre
national de contrôle et de certification des semences et plants (CNCC)
pour leur inscription au catalogue officiel. Pour éviter que la
variété nouvellement sélectionnée et
proposée à l'inscription au catalogue officiel ne soit
refusée par le CNCC lors des tests d'homologation, à savoir le
test de distinction, d'homogénéité et de stabilité
(DHS) et les essais de valeur agronomique et technologique (VAT), il est
important que le sélectionneur introduise dans le processus de
sélection (Fig. 6), un essai de " fixité "
confectionné à partir d'épis prélevés au
niveau de la génération F5 sachant qu'au niveau de cette
génération le taux d'homozygotie est de 93,75%
(Anonyme,2006) I.
V. MULTIPLICATION DE SEMENCES DE LA VARIETE
SELECTIONNEE :
Une fois créée et inscrite au catalogue
officiel, la nouvelle variété doit être multipliée
(Anonyme, 2006) I. Les quelques semences de départ
devront produire, par des multiplications successives, un tonnage suffisant
pour répondre à la demande des agriculteurs (Vespa,
1984).
La production de la semence de qualité
(certifiée) suppose le respect d'un processus de multiplication qui
permet de multiplier et de produire des semences génétiquement
pures et identiques au type de la variété en multiplication par
le biais de la sélection généalogique conservatrice.
Celle-ci découle de la notion fondamentale de lignée pure. Il
s'agit d'obtenir au bout de cinq ou six générations maxima, une
semence ayant gardé toutes ses caractéristiques à chaque
génération.
Elle a donc pour objet d'éliminer tous les facteurs
possibles de variation (hybridation naturelle et mutation) ainsi que tous les
facteurs accidentels (mélange de grains et repousses d'autres
variétés).
Et donc, le processus de multiplication des semences de
céréales autogames repose sur les principes de la fixité
variétale, de la sélection conservatrice, de la filiation et du
maintien d'un bon état physiologique et sanitaire (Anonyme,
2008) II.
V.1.Processus de multiplication de semences :
Le processus de multiplication démarre à partir
de quelques épis de la variété. Ces épis sont
remis par le sélectionneur obtenteur de la variété. Ils
sont appelés épis d'origine ou de référence
(Anonyme, 2008) II.ces épis, battus et semés en
ligne séparément (lignées), constituent la
génération de départ G0.la G0 une fois semée,
donnera la première génération de semences G1, et les
plus beaux épis serviront à refaire une génération
de départ de sélection (GO)
Les semences de G1 seront semées l'année
suivante tout autour de la pépinière (ce qui constitue un bon
isolement pour GO et donneront la deuxième génération ou
G2 (Maciejeswki, 1991), G2 qui, à leur tour, donneront
des G3 (semence de pré-base) puis des G4 (semence de base). La G4
donnera, à son tour, la semence de reproduction RI, R2 (semence
certifiée) destinée à la commercialisation au profit des
agriculteurs pour les besoins de la production (Anonyme, 2006)
I.
Le nombre d'épis pour les lignées de
départ GO est estimé en moyenne entre 200 et 1 500 épis
qui seront fournis par l'obtenteur. Ce nombre dépend de la
quantité demandée par les producteurs en semence certifiée
R2 et des potentialités de rendement de la variété au
niveau du site ou elle sera multipliée (Anonyme, 2006)
I.
A partir des G3, la production des semences est confiée
à des agriculteurs sous contrat avec les producteurs de semences
(Anonyme, 2008) II.
V.2.Critères de qualité des
semences :
Les principaux critères de qualité des semences
sont :
V.2.1.La pureté spécifique :
Dans un lot de semences, c'est le taux de semences
correspondant à une même espèce (exprime en pourcentage de
poids). Sont considérées comme impuretés, les graines
autres que l'espèce contrôlée, les graines cassées,
caries, germées, etc. ainsi que les matières inertes, tel que les
débris de terre, gravier, etc.
Elle est de 98 % pour les Semences de pré base et de
base, 93 %pour les semences certifiées des céréales en
générales (Anonyme, 2008) II.
V.2.2.La pureté variétale :
Dans un lot de semences, c'est le taux de semences
correspondant a la même variété (exprimée en mille
grains).
Pour les céréales (blés, orge et avoine)
la finalité est d'obtenir des semences d'une pureté
variétale minimale de :
· 999 pour mille de grains pour les semences de
pré-base et de base (G1-G4) ;
· 997 pour mille de grains pour les semences de
première reproduction (RI) ;
· 990 pour mille de grains pour les semences de
deuxième reproduction(R2) ;
(Anonyme, 2008) II.
V.2.3.La faculté germinative :
C'est la capacité de germination d'un lot de semences
(exprimée pour cent graines). Nombre de graines qui germent en
conditions normalisées dans un temps donne.
Elle est de 85% pour toutes les générations des
céréales (Anonyme, 2008) II.
V.2.4.Humidité maximale :
Pourcentage de la quantité d'eau contenu dans un lot de
semences considéré par rapport à son poids frais (exprime
en pour cent), elle de 14% au minimum pour les céréales
(Anonyme, 2008) II.
Figure n° 08 :
Schéma du processus de sélection
(Anonyme ,2006) I.
Chapitre III
I. But de l'essai :
L'expérimentation fait partie du programme national de
l'amélioration du blé (PNAB).
C'est un essai national de deuxièmes année dont
l'objectif est de déterminer les possibilités d'adaptation de 30
variétés de blé dur dans des différentes zones
agro-climatiques, en vue de définir leur plasticité en comparant
avec les témoins locaux et améliorés, en vue de leur
inscription au catalogue national.
II. L'étude du milieu
d'expérimentation :
L'essai a été réalisé au niveau de
la station expérimental de l'institut technique des grandes cultures
(ITGC) d'Oued Smar, durant la compagne 2010-2011.
II.1. Présentation de la station d'Oued
smar :
La station d'Oued smar dispose d'une superficie de 47ha,
consacré annuellement à la production de semences de prés
base, aux travaux d'expérimentations et à la production du
fourrage vert.
La station se situe sur la partie Nord-est de la plaine de
Mitidja à une altitude de 24 mètre au dessus de nivaux de la mer,
avec une latitude de 36°43 de Nord et d'une longitude 30°84.
La plaine de Mitidja se situe à l'étage
bioclimatique sub-humide. (Anonyme, 2011).
II.2. Caractéristiques pédoclimatiques de
la station :
II.2.1. Précipitations :
La pluviométrie totale enregistrée à ITGC
durant la période Septembre 2010 à Juin 2011 a été
de 853.6mm
Tableau n°8 : La hauteur des précipitations en
(mm) durant la compagne (2010-2011).
Mois
|
Précipitation (mm)
|
Moyenne (mm)
|
Nombre de jours de pluie
|
Accident climatique Grêle
|
Septembre
|
15
|
30.9
|
02
|
/
|
Octobre
|
178.1
|
57.7
|
10
|
/
|
Novembre
|
150.2
|
81.4
|
12
|
1
|
Décembre
|
92
|
74.1
|
06
|
3
|
Janvier
|
91.5
|
96.9
|
08
|
/
|
Février
|
131.2
|
74.5
|
09
|
1
|
Mars
|
27.5
|
50.3
|
05
|
/
|
Avril
|
99.8
|
65
|
07
|
/
|
Mai
Juin
|
68.3
|
49.3
8.3
|
06
|
/
|
Total
|
853.5
|
588.4
|
65
|
4
|
Figure n°9: Hauteurs pluviométriques
mensuelle de la campagne 2010-2011 enregistrés à Oued-smar
Cumul = 788,1 mm (du 1er septembre 2010 au 20 Mai
2011).
II-2-2 Température :
Les données de température enregistrées
durant la compagne 2008-2009 sont représentées dans le tableau
suivant :
Tableau n°9 : Température
mensuelle de la compagne 2010/2011. (En degré Celsius).
|
Moyennes des
|
Moyennes des
|
Moyennes des
|
Mois
|
températures
|
températures
|
températures (C°)
|
|
minimum (C°)
|
maximum (C°)
|
|
Septembre
|
18.6
|
29.2
|
23.9
|
Octobre
|
19.5
|
32
|
25.7
|
Novembre
|
8.7
|
13.7
|
11.12
|
Décembre
|
7.35
|
18.23
|
12.82
|
Janvier
|
06,62
|
16.75
|
11.71
|
Février
|
5.87
|
16.88
|
11.40
|
Mars
|
8.57
|
20.15
|
14.39
|
Avril
|
11.11
|
23.15
|
17.15
|
Mai
|
14.21
|
25.55
|
19.90
|
Total
|
100.53
|
195.61
|
148.09
|
Source : (station météorologique de Dar beida
,2011)
II-2-3 Le sol :
La station de Oued smar appartient a la vaste plaine de
Mitidja, elle est caractérisée par des sols argilo-limoneux avec
la teneur en argile supérieure 35 pour cent et le pH voisin de la
neutralité.la porosité du sol varie de 40 à 100 mm, selon
la profondeur. (Anonyme, 2011).
III- Protocole expérimentale :
III-1 Matériels
végétales :
L'essai a porté sur 30 variétés de
blé dur .Nous disposons des fiches techniques de trois
variétés témoins qui sont : Waha, Boussellem, GTA/Dur.
Concernant les variétés restantes, nous
disposons de leurs origines et leurs pédigrées qui sont
représentés dans l'annexe n°1.
Les photos des épis de nos variétés
sont représente dans l'annexe n°2.
Tableau n 10: fiche technique des trois
variétés témoins :
/
|
Waha
|
Boussellem
|
GTA/Dur
|
Obtenteur ;
Origine ;
Pédigrée ;
|
|
Obtenteur : ITGC (ferme de
Démonstration et de production
de semence
Pédigrée : Heider/Marte//
Hue vo d'oroicd86-0414-ABL-OTR-4AP-OTR-14AP-OTR.
-Origine ICARDA-CIMMYT
-Type de la variété :
lignée pure
|
Obtenteur ITGC ferme de démonstration
et de production de semence de Guelma).
-Pédigrée : Gavieta/durum
-Origine : CIMMYT (Mexique)
-Type de la variété :
lignée pure
|
Caractéristique
morphologique
|
-L'épi : demi-
lâché à compacte
roussâtre.
-La paille :
courte, demi-
pleine
-Le grain: moyen, clair ambré à roux
|
-L'épi : demi-Lâche, de
couleur blanche
-La paille : Haut, creuse.
-Le grain : clair, ambré et de calibre moyen.
|
-L'épi : compact, de couleur blanche.
-La hauteur de la plante à la maturité :
moyen
|
Caractéristique
culturales
|
-Le cycle végétatif :précoce
-Le tallage :
moyen à fort
|
-Alternativité :Hiver
-Le cycle végétatif : Mi-tardif
-Le tallage : fort.
|
-Alter nativité :Hiver
-Le cycle végétatif :précoce
-Le tallage : fort. -Résistante au froid et à la
sécheresse, moyennement résistante à la verse
|
Comportement à
L'égard des maladies
|
Modérément tolérante aux
rouilles,
fusarioses et
la séptoriose
-Sensible au
Piétin échaudage
|
-Résistante aux
maladies soft la
septoriose elle a
une résistance
moyenne, tolérante à la
rouille
|
|
Caractéristique
technologique
|
-PMG :Moyen
-Qualité semoulier :
assez bonne.
|
-PMG : élevé
-Qualité semoulier : blé
correcteur.
|
-PMG : moyen
-Qualité semoulier :bonne
|
Productivité
|
Très bonne
|
-rendement en grain optimal 38qx/ha
|
- rendement en grain optimal 50qx/ha
|
Zone d'adaptation
|
Haut plateaux et les plaines intérieurs
|
|
|
Conseils
culturale
|
-Précoce
Tolérante au
froid, sensible
à la sécheresse, et
aux gelées
printanières.
-A semer de
la mi-novembre à la
mi-décembre
|
-Résistante au
froid, à la verse,
et à la sécheresse est
bonne.
-Sensible à la
verse.
A semé de la
mi-octobre, mi-
novembre de Sétif
|
-Date de semi : fin
novembre début Janvier.
-Dose de semi :
130-150 mg/m2
|
III-2 Dispositif expérimental :
Le dispositif expérimental adopté dans cet essai
est le bloc aléatoire complet (BAC) avec quatre
répétitions, chaque bloc comporte 30 parcelles
élémentaires ou chaque une d'elles correspond à une
variété. Le nombre de traitement totaux est de l20, qui est le
produit de traitement de base (les variantes dans notre cas).Ils sont
effectuées aléatoirement sur les parcelles
élémentaires de chaque bloc.
ï Nombre de facteur : 1 « variété
»
ï Nombre de niveaux : 30
ï Nombre de répétitions : 4
ï Nombre de parcelles élémentaires :
120.
Le facteur variétés est qualitatif,
présente 30 variétés qu'on a choisi de nommées
comme suit : VI,V2 ,V3 ,V4 ,V5, V6, V7, V8 ,V9 ,V10 ,V11, V12, V13 ,V14, V15,
V16 ,V17 ,V18 V19, V20, V21, V22, V23, V24, V25, V26, V27, V28 ,V29 ,V30.
Les blocs furent espacés d'un mètre, et les
parcelles élémentaires de 50cm.
La superficie de la parcelle élémentaire 5xl,
2=6m 2.
Nombres de lignées par parcelle est de 6,
espacées de 0,2cm.
Le dispositif expérimental est représenté
dans la figure n°10
Figure n°10: dispositif expérimental
IV-La conduite de l'essai :
IV-1 Précédent cultural :
L'essai a été installé sur un
précédent culturel qui est une céréale, pour notre
essai une céréale n'est pas un bon précédent
cultural du fait de la monoculture, le meilleur précédent
cultural est une plante sarclée (pomme de terre, féverole, ou une
luzerne).
IV-2 Travail du sol :
Il se résume comme suit :
Ø Le labour profond avec une charrue bisocs
réversible, à une profondeur de 30cm dans des bonnes conditions
du sol.
Les opérations d'une façon superficielles ont
été effectuées après le semis comme suit :
- Le passage d'un cover crop
- Le passage de la herse juste avant le semis et un cultivateur
après.
La herse assure le criblage du sol, en disposant les petites
mottes en surface et la terre fine en profondeurs, elle permet aussi un certain
nivellement du sol.
Le but des opérations d'une façon superficielle
qui suivent le labour et la préparation d'un lit de semence
adéquat en vue de la mise en place de la culture.
IV-3 Fertilisation :
La fumure du fond qui' est un engrais phosphaté
à raison de 200Kg/ha de nature P2O5, effectuée avant le semis
suivi d'un apport d'azote sous forme d'urée, au stade 3-4 feuilles,
réaliser le 09/02/2011.
IV-4 Le semis :
Le semis a été réalisé le
28/12/2011 a l'aide d'un semoir expérimental de type HEGE80, il a une
largeur de 1,2m, un écartement entre les lignes 20cm et une profondeur
de semis 3cm.
La date optimale de semis des céréales d'hiver
se situe entre début novembre et mi- décembre. La période
du semis est légèrement dépassée à cause des
conditions climatiques et de l'état du sol.
IV-5-Désherbage chimique :
Pour le désherbage chimique qui à
été réalisé le 20/11/2011 et le 07/02/2011 ;
nous avons utilisé Topik et Zoom à raison de 0.75L/ha par
120g/ha ; contre les monocotylédones et les dicotylédones au
stade 3-4 feuilles. Malgré le traitement effectué nous avons
observé une manifestation importante des plantes adventices.
IV-6 -La récolte :
Elle a été réalisée le
27/06/2011 à la maturation complète de toutes les
variétés, nous avons apprécie la maturité au stade
grain cassant sous la dent. La récolte a été
effectuée à l'aide d'une moissonneuse batteuse
expérimentale de 1,2m de largeur.
V- Méthode d'étude :
V-l- Détermination des différents stades
phénologiques :
Le suivie de la culture durant tout le cycle de
développement nous a permis de situer les différents stades
phénologiques des génotypes testés.
Un stade est noté lorsque 50% du caractère
considéré est atteint.
V-2 - Les paramètres
étudiés :
V-2-1- Mise en place du couvert
végétal :
Ø Nombre de pieds par
mètre carré :
La densité du peuplement a été
déterminée pour chaque parcelle élémentaire
à l'aide d'un cadre métallique (mettre carré) posé
en diagonal, 23/01/2011.
Ø Nombre de talle par
plant :
Ce paramètre a été
déterminée en deux périodes à l'aide d'un
mètre carré posé en diagonal dans une zone de comptage
pris au hasard.
La première période a été
effectuée au début de tallage le 17/03/2011.
V-2-2-Etude des caractères
morphologiques :
Ø La longueur de la
tige : A partir d'un lot de plantes pris au hasard sur chaque parcelle
élémentaire, nous avons mesuré de la base de la tige
jusqu'à la base de l'épi.
Ø La longueur du col de l'épi
:
Nous avons mesuré en centimètre à partir
du dernier entre-noeud jusqu'à la base de l'épi. Les mesures ont
été effectuées le 16/05/2011 sur des échantillons
de 30 plantes prises au hasard au niveau de chaque parcelle
élémentaire.
Ø La longueur de l'épi :
Pour chaque parcelle élémentaire, nous avons
mesuré la longueur de 30 épis pris au hasard (la barbe non
incluses).
Ø La longueur de la barbe :
Pour chaque parcelle élémentaire, nous avons
mesuré la longueur de la barbe de 30 épis pris au hasard.
Ø La surface de la feuille étendard
:
Pour chaque parcelle élémentaire, nous avons
mesuré la surface de la feuille étendard ; c'est le produit entre
la longueur et la largeur de la feuille.
V-2-3-Les composantes du rendement
:
Ø Le nombre d'épi par mètre
carré :
Le dénombrement a été effectué
à l'intérieur d'un cadre métallique posé en
diagonale dans une zone prise au hasard, à raison d'un comptage par
parcelle après la floraison, ce paramètre a été
déterminé le 05/05/2011.
Ø Le nombre d'épillets totaux par
épi :
Pour chaque parcelle élémentaire, nous avons
prélevé d'une manier aléatoire 30 épis après
maturation complète de chaque variété. Pour chaque
épi nous avons fait le comptage le nombre d'épillets totaux.
Ø Le nombre d'épillets fertiles par
épi :
Sur les mêmes épis, nous évaluons les
épillets contenant des grains.
Ø Le nombre d'épillets stériles
par épi :
Les mêmes épis ont été
utilisés pour mesurer ce paramètre évaluant des
épis ne contenant pas de grains.
Ø Nombre de grain par épi :
Nous avons procédé au comptage des grains
à partir des épis de l'échantillon qui ont servi à
déterminer les paramètres précédents.
Ø Le poids de mille grains (PMG)
Prélever au hasard une quantité de grains de
chaque variété, sélectionner des grains entiers, compter
à l'aide d'un compteur automatique (numigrale), puis peser la masse des
1000 grains.
Ø Le rendement potentiel :
C'est le rendement de la variété dans les
conditions de l'année, il ne prend pas compte des pertes pouvons avoir
lieu de la maturité à la récolte.
Il est déterminé par la formule
suivante :
Rendement (QX/ha) = (Nombre d'épi/m2) x (Nombre
de grains /épi) x PMG / 104
Ø Le rendement réel :
Après la récolte, les grains
récupérer sont nettoyés et triés, puis peser pour
avoir la quantité récolter en Kg/parcelle
élémentaire, cette quantité est convertir en (qx/ha).
V-2-4- Méthode d'évaluation de la
sévérité des maladies :
Le Cimmyt a mis au point une échelle simple de notation
pour l'estimation du degré d'attaque par la Septoriose,
l'Helminthosporiose, l'Oïdium et autres. Cette échelle est
graduée de 0 à 9 :
v 0= pas d'infection
v 1= résistant : présence de quelques
lésions isolées sur un faible nombre de feuille.
v 2= résistant : présence lésions
dispersées au niveau du second étage foliaire, faible
degré d'infection sur le premier étage foliaire.
v 3= résistant : faible degré d'infection sur le
troisième étage foliaire, les feuilles basales sont
modérément à fortement infectées.
v 4= modérément résistant :
infection modérée sur les feuilles basales, faible degré
d'infection sur l'ensemble des feuilles se trouvant sur la partie
supérieure du plant.
v 5= modérément sensible : infection
sévère des feuilles basales, elle est modérer à
faible au fur à mesure que l'on se rapproche de la partie médiane
du plant, au-delà duquel il ya absence d'infection.
v 6= modérément sensible : infection
sévère au niveau des trois étages foliaires, infection
modérée sur les feuilles situées au niveau de la partie
médiane du plant, au-delà seules quelques lésions
dispersées sont observées.
v 7=sensible, infection sévère sur les feuilles
situées sur la partie basale et médiane du plant, l'infection
s'étend jusqu'à la feuille se trouvant juste en dessous de la
feuille étendard avec ou sans présence de traces d'infection sur
la feuille étendard.
v 8= sensible, infection sévère sur les feuilles
situées sur la partie basale et médiane du plant, infection
modérer à sévère sur le dernier tiers de la plante,
la feuille étendard est également infectée mais à
un degré faible.
v 9= très sensible, infection sévère sur
l'ensemble des feuilles, l'épi est également infecté,
à un certain degré. (Mekliche et al. ,2006).
Chapitre IV
I. Caractères phénologiques :
Les dates de différents stades phénologiques des
variétés étudiées sont représentées
dans le tableau n°11, dans le but de déterminer leur
précocité à l'épiaison.
Tableau n°11 : Les dates des stades
phénologiques des variétés.
var
|
Semis
|
Levée
|
Epiaison
|
Floraison
|
Récolte
|
précocité
|
01
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
05/04/2011
|
09/04/2011
|
27/06/2011
|
98
|
02
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
13/04/2011
|
17/04/2011
|
27/06/2011
|
106
|
03
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
08/04/2011
|
12/04/2011
|
27/06/2011
|
101
|
04
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
11/04/2011
|
15/04/2011
|
27/06/2011
|
104
|
05
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
08/04/2011
|
11/04/2011
|
27/06/2011
|
101
|
06
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
09/04/2011
|
13/04/2011
|
27/06/2011
|
102
|
07
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
08/04/2011
|
12/04/2011
|
27/06/2011
|
101
|
08
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
08/04/2011
|
12/04/2011
|
27/06/2011
|
101
|
09
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
05/04/2011
|
08/04/2011
|
27/06/2011
|
98
|
10
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
10/04/2011
|
14/04/2011
|
27/06/2011
|
103
|
11
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
10/04/2011
|
14/04/2011
|
27/06/2011
|
103
|
12
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
07/04/2011
|
11/04/2011
|
27/06/2011
|
100
|
13
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
07/04/2011
|
11/04/2011
|
27/06/2011
|
100
|
14
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
08/04/2011
|
12/04/2011
|
27/06/2011
|
101
|
15
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
11/04/2011
|
15/04/2011
|
27/06/2011
|
104
|
16
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
07/04/2011
|
11/04/2011
|
27/06/2011
|
100
|
17
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
08/04/2011
|
11/04/2011
|
27/06/2011
|
101
|
18
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
10/04/2011
|
14/04/2011
|
27/06/2011
|
103
|
19
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
07/04/2011
|
11/04/2011
|
27/06/2011
|
100
|
20
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
09/04/2011
|
13/04/2011
|
27/06/2011
|
102
|
21
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
09/04/2011
|
13/04/2011
|
27/06/2011
|
102
|
22
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
09/04/2011
|
13/04/2011
|
27/06/2011
|
102
|
23
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
07/04/2011
|
11/04/2011
|
27/06/2011
|
100
|
24
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
08/04/2011
|
11/04/2011
|
27/06/2011
|
101
|
25
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
10/04/2011
|
14/04/2011
|
27/06/2011
|
103
|
26
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
10/04/2011
|
14/04/2011
|
27/06/2011
|
103
|
27
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
08/04/2011
|
12/04/2011
|
27/06/2011
|
101
|
28
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
10/04/2011
|
14/04/2011
|
27/06/2011
|
103
|
29
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
07/04/2011
|
11/04/2011
|
27/06/2011
|
100
|
30
|
28/12/2010
|
15/01/2011
|
07/04/2011
|
12/04/2011
|
27/06/2011
|
100
|
Selon Couvreur (1985), la
précocité d'une variété est
déterminée à partir de la durée de cycle de
développement allant du semis à l'épiaison.
Selon le même auteur, une variété est
considérée comme précoce si la durée de son
épiaison depuis le semis est inférieur à 100 jrs ; elle
est semi précoce si la durée se situe entre 100 et l20 jrs ; et
tardive si cette durée dépasse 120 jrs.
D'après (Wardlaw et al. ,1995) la
précocité à l'épiaison est utilisée comme un
critère de sélection et citée comme un mécanisme
important dans l'esquive ou l'échappement des contraintes climatiques
(sécheresse, stress hydrique, hautes températures...)
Les mécanismes qui interviennent dans la
sélection sont la phénologie et les durées des
Phases biologiques. Elles sont des critères très
importants qui nous permettent de choisir des
Nouveaux génotypes plus performants, et
possédants des paramètres de tolérance et d'adaptation aux
contraintes environnementales. Alors on peut conclure que les génotypes
très précoces et précoces caractérisent les zones
d'hiver doux et d'été sec à chaleur précoce. Par
contre, les variétés tardives caractérisent les zones
à printemps gélif.
II. Résultats et discussions des
paramètres étudiées :
II.1. Mise en place de
végétation :
II.1.1.Le nombre de plants par mètre carré
:
a-Résultats :
Les résultats relatifs au nombre de plants par
mètre carré sont compris dans le tableau n°12, annexe
n°03, et illustrées par la figure n° :11.
Tableau n°12 : les moyennes du nombre de plants
par mètre carré.
Variétés
|
V1
|
V2
|
V3
|
V4
|
V5
|
V6
|
V7
|
V8
|
V9
|
Moyennes
|
95,25#177;38,69
|
98,75#177;56,03
|
58,75#177;37,74
|
106,75#177;35,86
|
145#177;58,36
|
122#177;54,48
|
81,25#177;49,80
|
110,75#177;34,48
|
101,25#177;18,46
|
GsHS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variétés
|
V10
|
V11
|
V12
|
V13
|
V14
|
V15
|
V16
|
V17
|
V18
|
Moyennes
|
57#177;39,35
|
52,5#177;17,33
|
35#177;14,98
|
109,25#177;67,26
|
87,25#177;40,434
|
68,5#177;50,26
|
52,75#177;25,87
|
113#177;40,96
|
55,25#177;47,01
|
GsHS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variétés
|
V19
|
V20
|
V21
|
V22
|
V23
|
V24
|
V25
|
V26
|
V27
|
Moyennes
|
79,25#177;61,09
|
87,75#177;22,09
|
97,75#177;47,90
|
56,75#177;38,76
|
65,5#177;57,94
|
70,5#177;23,84
|
85,5#177;69,32
|
118,25#177;10,99
|
66#177;26,28
|
GsHS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variétés
|
V28
|
V29
|
V30
|
|
|
|
|
|
|
Moyennes
|
93,5#177;36,70
|
79,25#177;52,68
|
95,25#177;32,86
|
|
|
|
|
|
|
GsHS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Figure n°11: représentation graphique du
nombre de plants par mètre carré.
b-discussions :
L'analyse de la variance révèle une
différence non significative. Cependant la variété qui a
enregistré un nombre de plants par mètre carré le plus
élevé, est la variété V26 avec
(118.25plants/m²), et celle qui a donné la valeur la plus faible
avec (35plants/m²) est la variété V12.
Selon Prévost (2006), le nombre de
plants par mètre carré, est influencé par deux conditions
importantes :
o Condition liées à la graine regroupée
sous la notion de la faculté germinative et l'énergie
germinative.
o Conditions extérieurs qui sont les conditions
pédoclimatiques (l'eau, O2, la température, et le sol).
o Dans notre cas nous avons rencontré quelques
problèmes techniques au moment du semi et s'a est due au mauvais
réglage au niveau du semoir ; abondance de fourmis au niveau de la
sole semée ; et physiologiques tel que la mauvaise conservation et
la récolte tardive de la semence qui induit à la germination sur
épi aux bonnes conditions.
La densité du peuplement dépend de la
faculté germinative, de l'état structural du sol (battance),
ainsi que des conditions de semis, état du lit de semence et profondeur
de semis et des conditions climatiques postérieurs au semis.
(Gate, 1995).
II.1.2. Le nombre de talles par plant :
a-Résultats :
Les résultats relatifs au nombre de talle par plant
sont représentés par le tableau n° 13 et annexe n°04,
illustres par l'histogramme, figure n °12.
Tableau n° 13: les moyennes du nombre de talles
par plant (fin tallage).
Variétés
|
V1
|
V2
|
V3
|
V4
|
V5
|
V6
|
V7
|
V8
|
V9
|
Moyennes
|
2,95#177;0,35
|
3,01#177;0,34
|
3,17#177;0,36
|
3,06#177;0,34
|
2,95#177;0,46
|
2,82#177;0,46
|
3,11#177;0,45
|
3,14#177;0,32
|
3,02#177;0,40
|
GsHS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variétés
|
V10
|
V11
|
V12
|
V13
|
V14
|
V15
|
V16
|
V17
|
V18
|
Moyennes
|
2,89#177;0,60
|
2,97#177;0,38
|
3,23#177;0,53
|
3,07#177;0,40
|
3,01#177;0,43
|
3,35#177;0,36
|
2,76#177;0,41
|
2,91#177;0,33
|
3,02#177;0,48
|
GsHS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variétés
|
V19
|
V20
|
V21
|
V22
|
V23
|
V24
|
V25
|
V26
|
V27
|
Moyennes
|
2,88#177;0,66
|
3,00#177;0,41
|
3,23#177;0,38
|
3,08#177;0,43
|
3,15#177;0,33
|
2,85#177;0,40
|
3,01#177;0,46
|
3,09#177;0,46
|
3,22#177;0,40
|
GsHS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variétés
|
V28
|
V29
|
V30
|
|
|
|
|
|
|
Moyennes
|
3,09#177;0,38
|
3,41#177;0,37
|
3,19#177;0,45
|
|
|
|
|
|
|
GsHS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Figure n° 12:
représentation graphique du nombre de talles par plant.
b-discussions :
L'analyse de la variance révèle une
différence non significative. La variété V29 a
enregistré le nombre de talles par mètre carré le plus
élevé avec (3,418 talles/plant), par contre le nombre du talles
le plus faible est enregistré par la variété V16 avec
(2.76 talles/plant).
Le tallage est un caractère variétal, qui en
conditions favorables, pourrait renseigner sur le
Potentiel des variétés (Bennaceur et al.
,1997).
Djedid et Ait challal (1998), Daaloul
et al. , (1990) in Anonyme (2000) II, ont
montré que le tallage à un effet direct sur le rendement, car
chaque talle doit porter une inflorescence en présence de bonne
conditions de culture (fertilisation azoté, écartement entre les
plantes et également la fertilité du sol.
DJTAR (1988) montre que le nombre de talles
par pied est fortement influencé par les doses d'azote, et les
densités de semis: plus le semis est clair plus le tallage est important
(effet de concurrence entre les plants), la fertilité du sol intervenant
également. JONARD (1964).
Mais d'après Gâte (1995),
l'azote n'accélère pas la vitesse d'émission des talles,
cette dernière dépend essentiellement des facteurs strictement
climatiques (durée du jour, température, le rayonnement).
II.2. Etude de caractères
morphologique :
II.2.1. Hauteur des plants :
a-résultats :
Les résultats relatifs à la hauteur des plants sont
représentés par le tableau n°14, annexe n°05, et
illustrés par histogramme, figure n° 13.
Tableau n° 14: les moyennes de la hauteur les
plants.
Variétés
|
V1
|
V2
|
V3
|
V4
|
V5
|
V6
|
V7
|
V8
|
V9
|
Moyennes
|
70,3#177;3,97
|
76,05#177;2,41
|
74,3#177;2,69
|
71,51#177;3,74
|
77,23#177;1,31
|
68,5#177;3,12
|
72,25#177;2,79
|
74,95#177;1,51
|
71,12#177;2,64
|
GsHS
|
ABC
|
AB
|
ABC
|
ABC
|
AB
|
BC
|
ABC
|
ABC
|
ABC
|
Variétés
|
V10
|
V11
|
V12
|
V13
|
V14
|
V15
|
V16
|
V17
|
V18
|
Moyennes
|
72,12#177;5,60
|
77,81#177;2,16
|
71,57#177;2,44
|
72,09#177;2,67
|
69,53#177;1,81
|
72,12#177;3,19
|
77,3#177;4,85
|
73,72#177;3,03
|
77,75#177;3,99
|
GsHS
|
ABC
|
A
|
ABC
|
ABC
|
ABC
|
ABC
|
ABC
|
ABC
|
A
|
Variétés
|
V19
|
V20
|
V21
|
V22
|
V23
|
V24
|
V25
|
V26
|
V27
|
Moyennes
|
74,85#177;1,90
|
71,02#177;2,83
|
74,97#177;4,05
|
73,1#177;3,51
|
66,95#177;4,59
|
70,97#177;2,69
|
76,15#177;3,8
|
72,27#177;1,40
|
75,82#177;1,17
|
GsHS
|
ABC
|
ABC
|
ABC
|
ABC
|
C
|
ABC
|
AB
|
ABC
|
ABC
|
Variétés
|
V28
|
V29
|
V30
|
|
|
|
|
|
|
Moyennes
|
69,05#177;6,6
|
73,7#177;1,88
|
71,35#177;4,68
|
|
|
|
|
|
|
GsHS
|
ABC
|
ABC
|
ABC
|
|
|
|
|
|
|
Figure n°13 :
représentation graphique de la hauteur des plants.
b-discussions :
L'analyse de la variance révèle une
différence très hautement significative.
Le test de NEWMAN et KEULS nous
donne cinq groupes homogènes. La variété la plus haute
c'est la variété V11 avec (77.81 cm) suivit de V18 (77.75 cm)
qui représentent le groupe A, alors que la hauteur la plus faible est
enregistrée par la variété V23 (66.95 cm) qui
représente le groupe C.
La hauteur de la plante apparaît comme un
critère de sélection important,
(Mekliche ,1983) trouve une liaison positive et
significative entre le rendement et la hauteur de la paille : les plantes
courtes sont plus productives que les plantes à paille haute. Ceci
s'exprime que les premières ont une capacité de tallage
importante, chaque talle va s'allonger et mettra une inflorescence et ce qui
augmente le peuplement épi, par conséquent, on assiste à
un accroissement du rendement.
Il est à noter que la hauteur élevée
des pailles constitue un avantage important en favorisant une bonne
résistance à la sécheresse , ceci
s'expliquerait d'une part : par le fait qu'une paille haute
s'accompagne souvent d'un système racinaire profond ce qui
conférerait à la plante une capacité d'extraction de l'eau
supérieure (Bagga et al. ,1970),d'autres part :
Selon Monneuveux et al. , (1986), c'est
grâce au constituant glucidique qu'elle conserve et que contribuent
à l'élaboration de la matière sèche des grains en
cas de déficit hydrique.
Fisher et Maurer (1978) mentionnent que les
blés hauts ont un indice de sensibilité à la contrainte
hydrique plus faible comparativement aux blés nains et semi - nains.
La hauteur des plants est une caractéristique
variétale, mais l'apport d'azote agit positivement sur la hauteur de la
tige en favorisant l'allongement des entre noeuds.
L'inconvénient de cette hauteur élevée de
paille est le risque de la verse mécanique causée par les vents
violents et les pluies torrentielles.
En Algérie, la majorité des
variétés cultivées de blé dur sont à paille
longue. L'agriculture algérienne a toujours tendance de
préférer ces dernières à cause de leur
rentabilité en paille, servant pour l'alimentation de bétail.
II.2.2. La longueur du col :
a-résultats :
Les résultats relatifs à la longueur du col sont
représentés par le tableau n°15, annexe n°06 et
illustres par histogramme, figure n°14.
Tableau n°15 : les moyennes de la longueur du
col de l'épi :
Variétés
|
V1
|
V2
|
V3
|
V4
|
V5
|
V6
|
V7
|
V8
|
V9
|
Moyennes
|
31,83#177;2,42
|
33,01#177;1,51
|
30,43#177;0,94
|
31,5#177;1,09
|
34,46#177;0,96
|
30,62#177;0,97
|
30,21#177;0,58
|
32,71#177;0,98
|
41,37#177;0,96
|
GsHS
|
B
|
B
|
B
|
B
|
B
|
B
|
B
|
B
|
A
|
Variétés
|
V10
|
V11
|
V12
|
V13
|
V14
|
V15
|
V16
|
V17
|
V18
|
Moyennes
|
30,24#177;1,17
|
32,08#177;1,03
|
31,63#177;2,44
|
33,28#177;2,71
|
30,42#177;1,14
|
32,18#177;1,89
|
33,67#177;1,43
|
32,57#177;1,63
|
32,81#177;0,62
|
GsHS
|
B
|
B
|
B
|
B
|
B
|
B
|
B
|
B
|
B
|
Variétés
|
V19
|
V20
|
V21
|
V22
|
V23
|
V24
|
V25
|
V26
|
V27
|
Moyennes
|
35,37#177;2,02
|
34,26#177;1,88
|
33,37#177;1,53
|
33,86#177;2,11
|
30,22#177;1,94
|
32,53#177;2,34
|
33,53#177;2,28
|
34,14#177;1,18
|
34,80#177;2,83
|
GsHS
|
B
|
B
|
B
|
B
|
B
|
B
|
B
|
B
|
B
|
Variétés
|
V28
|
V29
|
V30
|
|
|
|
|
|
|
Moyennes
|
39,24#177;2,22
|
38,71#177;5,08
|
38,58#177;2,09
|
|
|
|
|
|
|
GsHS
|
A
|
A
|
A
|
|
|
|
|
|
|
Figure n° 14: représentation
graphique de la longueur du col de l'épi.
b-discussions :
L'analyse de la variance révèle une
différence très hautement significative.
Le test de NEWMAN et KEULS nous donne deux groupes
homogènes. La variété V9 présente la valeur plus
élevée avec (41.37 cm) occupant le groupe A, la valeur la plus
faible est enregistré par la variété V7 (30.21 cm) qui
occupe le groupe B.
La longueur du col de l'épi est proportionnellement
à la quantité d'eau absorbée durant le cycle de
développement. (Annich chiarico, 1993 ; cité par Ben
Mimoun ,1994).
La longueur du col de l'épi est un caractère
variétal, il a souvent été proposée comme
critère de sélection de génotypes tolérants au
déficit hydrique (Fisher et Maurer, 1978) .Le
rôle de ce caractère s'expliquerait par les quantités
d'assimilas stockés dans cette partie de la plante qui sont susceptibles
d'être transportés vers le grain en conditions de déficit
hydrique terminal (Gate et al. ,1992).
Un col de l'épi long constitue une protection contre la
contamination de l'épi par les spores de Septoria à partir des
dernières feuilles (Wardlaw, 1967 in Auriau, 1978).
II.2.3. La longueur de l'épi :
a-résultats :
Les résultats relatifs à la longueur de
l'épi sont représentés par le tableau n°16, annexe
n°07, et illustres par histogramme, figure n°15
Tableau n°16 : les moyennes de la longueur de
l'épi.
Variétés
|
V1
|
V2
|
V3
|
V4
|
V5
|
V6
|
V7
|
V8
|
V9
|
Moyennes
|
7,96#177;0,32
|
7,82#177;0,79
|
7,79#177;0,49
|
6,84#177;0,17
|
7,19#177;0,45
|
7,05#177;0,41
|
7,06#177;0,60
|
7,49#177;0,59
|
7,76#177;0,48
|
GsHS
|
ABC
|
ABC
|
ABC
|
C
|
BC
|
BC
|
BC
|
BC
|
ABC
|
Variétés
|
V10
|
V11
|
V12
|
V13
|
V14
|
V15
|
V16
|
V17
|
V18
|
Moyennes
|
6,73#177;0,68
|
7,93#177;0,21
|
7,59#177;0,66
|
6,64#177;0,59
|
7,70#177;0,55
|
8,77#177;0,37
|
7,73#177;0,65
|
7,29#177;0,67
|
7,44#177;0,39
|
GsHS
|
C
|
ABC
|
ABC
|
C
|
ABC
|
AB
|
ABC
|
BC
|
BC
|
Variétés
|
V19
|
V20
|
V21
|
V22
|
V23
|
V24
|
V25
|
V26
|
V27
|
Moyennes
|
6,85#177;0,59
|
7,4#177;0,23
|
7,85#177;0,24
|
7,03#177;0,60
|
7,21#177;0,37
|
7,44#177;0,42
|
7,48#177;0,34
|
7,71#177;0,39
|
7,65#177;0,51
|
GsHS
|
C
|
BC
|
ABC
|
BC
|
BC
|
BC
|
BC
|
ABC
|
ABC
|
Variétés
|
V28
|
V29
|
V30
|
|
|
|
|
|
|
Moyennes
|
7,46#177;0,29
|
8,29#177;0,57
|
7,90#177;0,19
|
|
|
|
|
|
|
GsHS
|
BC
|
AB
|
ABC
|
|
|
|
|
|
|
Figure n°15 : représentation
graphique de la longueur de l'épi
b-discussions :
L'analyse de la variance révèle une
différence très hautement significative.
Le test de NEWMAN et KEULS nous donne quatre groupes
homogènes.la variété V15 montre la valeur la plus
élevée (8.77 cm), occupe le groupe AB.la valeur la plus faible
est enregistrée par la variété V13 (6.64 cm), qui occupe
le groupe C.
La longueur de l'épi est une caractéristique
variétale peu influencée par les variations du milieu plus
précisément, elle est fonction de quantité d'eau
réservé durant le cycle végétatif (Jonard,
1964).
D'après Nachit (1992), cité par Benmimoune
(1994), l'épi court contribue à la limitation des pertes
en eau, ce qui concorde avec la variété V13.
Delecolle et Gurnad (1980), détermine
une corrélation positive liant le rendement grain à la longueur
de l'épi, l'épi assure une activité
photosynthétique importante au cours du remplissage du grain et sa
contribution à la photosynthèse de la plante serait comprise
entre 13 et 76% (Biscope et al. ,1975).En cas de
déficit hydrique, la photosynthèse de l'épi participe
relativement plus au remplissage que la feuille étendard
(Bammoun, 1997).
Les caractéristiques de l'épi (épi court)
contribuent également à une limitation des pertes en eau
(Febrero et al, 1990)
Un épi court permet une meilleure compacticité des
grains ce qui permet de lutter contre les aléas climatiques ainsi que
contre l'égrenage.
ACHOURI (1985) trouve que la
longueur des épis est fonction inverse de la densité de semis.
II.2.4. La longueur des barbes :
a-résultats :
Les résultats relatifs à la longueur des barbes
sont représentés par le tableau n°17, annexe n°08, et
illustres par histogramme, figure n°16.
Tableau n°17 : les moyennes de la longueur des
barbes.
Variétes
|
V1
|
V2
|
V3
|
V4
|
V5
|
V6
|
V7
|
V8
|
V9
|
Moyennes
|
14,05#177;0,95
|
11,8#177;0,90
|
13,55#177;1,02
|
9,38#177;1,02
|
10,6#177;0,64
|
9,86#177;1,34
|
9,79#177;0,78
|
9,01#177;0,43
|
10,14#177;0,83
|
GsHS
|
AB
|
BCDEF
|
ABC
|
DEF
|
BCDEF
|
DEF
|
DEF
|
EF
|
DEF
|
Variétes
|
V10
|
V11
|
V12
|
V13
|
V14
|
V15
|
V16
|
V17
|
V18
|
Moyennes
|
9,79#177;1,46
|
9,97#177;0,58
|
12,40#177;1,09
|
9,69#177;0,84
|
11,72#177;1,42
|
9,09#177;0,56
|
12,07#177;1,11
|
10,64#177;0,79
|
10,59#177;0,39
|
GsHS
|
DEF
|
DEF
|
BCDE
|
DEF
|
BCDEF
|
EF
|
BCDEF
|
CDEF
|
CDEF
|
Variétes
|
V19
|
V20
|
V21
|
V22
|
V23
|
V24
|
V25
|
V26
|
V27
|
Moyennes
|
9,98#177;1,12
|
11,44#177;3,09
|
10,10#177;1,81
|
11,3#177;0,95
|
15,22#177;0,18
|
15,29#177;3,29
|
11,44#177;1,31
|
12,79#177;1,15
|
8,93#177;1,20
|
GsHS
|
DEF
|
BCDEF
|
DEF
|
BCDEF
|
A
|
A
|
BCDEF
|
ABCD
|
F
|
Variétes
|
V28
|
V29
|
V30
|
|
|
|
|
|
|
Moyennes
|
12,17#177;1,46
|
9,68#177;0,94
|
10,46#177;0,93
|
|
|
|
|
|
|
GsHS
|
BCDEF
|
DEF
|
CDEF
|
|
|
|
|
|
|
Figure n°16 : représentation
graphique de la longueur des barbes.
b-discussions :
L'analyse de la variance révèle une
différence très hautement significative.
Le test de NEWMAN et KEULS nous donne dix groupes
homogènes.la valeur la plus élevée est enregistrée
par la variété V24 avec (15.29 cm) qui occupe le groupe A, alors
que la valeur la plus faible est enregistrée par la
variété V27 (8.93 cm) qui représente le groupe F.
Nemmar (1980) mentionne que la présence
des barbes chez les céréales augmente la possibilité
d'utilisation de l'eau et l'élaboration de la matière
sèche lors de la phase de maturation.
La longueur des barbes est un paramètre morphologique qui
semble être étroitement lié à la tolérance au
déficit hydrique terminal tout au moins chez le blé dur
(Hadjichristo doulou, 1987).
Grignac (1965) indique que les blés
barbus sont les plus résistants au déficit hydrique. En effet, La
présence des barbes joue un rôle important dans le remplissage du
grain : lors de cette phase, la photosynthèse est moins sensible
à l'action inhibitrice des hautes températures chez les
génotypes barbus comparativement aux génotypes glabres.
(Fokar et al. ,1998).
Selon Teich (1982), les génotypes barbus
sont recherchés surtout dans les zones où le climat est sec et
chaud, alors que les génotypes sans barbes sont prédominants dans
les régions tempérées et humides.
II.2.5. La surface de la feuille
étendard :
a-résultats :
Les résultats relatifs à la surface de la feuille
étendard sont représentés par le tableau n°18,
annexe n°09, et illustres par histogramme, figure n°17.
Tableau n°18 : les moyennes de la surface de la
feuille étendard.
Variétés
|
V1
|
V2
|
V3
|
V4
|
V5
|
V6
|
V7
|
V8
|
V9
|
Moyennes
|
30,25#177;4,38
|
26,09#177;1,18
|
38,19#177;6,57
|
22,09#177;6,06
|
24,86#177;3,47
|
30,74#177;3,69
|
26,47#177;1,19
|
25,30#177;0,92
|
32,38#177;5,59
|
GsHS
|
AB
|
B
|
A
|
B
|
B
|
AB
|
B
|
B
|
AB
|
Variétés
|
V10
|
V11
|
V12
|
V13
|
V14
|
V15
|
V16
|
V17
|
V18
|
Moyennes
|
22,70#177;3,20
|
31,59#177;2,90
|
30,52#177;3,71
|
29,07#177;7,27
|
31,16#177;2,32
|
33,32#177;6,86
|
28,66#177;5,24
|
29,52#177;3,67
|
31,59#177;1,25
|
GsHS
|
B
|
AB
|
AB
|
AB
|
AB
|
AB
|
AB
|
AB
|
AB
|
Variétés
|
V19
|
V20
|
V21
|
V22
|
V23
|
V24
|
V25
|
V26
|
V27
|
Moyennes
|
26,02#177;6,66
|
27,08#177;4,16
|
24,48#177;2,57
|
28,39#177;6,19
|
29,38#177;2,21
|
30,68#177;3,60
|
28,95#177;2,85
|
26,67#177;2,38
|
28,78#177;4,12
|
GsHS
|
B
|
AB
|
B
|
AB
|
AB
|
AB
|
AB
|
B
|
AB
|
Variétés
|
V28
|
V29
|
V30
|
|
|
|
|
|
|
Moyennes
|
26,13#177;3,00
|
27,42#177;3,45
|
27,84#177;7,51
|
|
|
|
|
|
|
GsHS
|
B
|
AB
|
AB
|
|
|
|
|
|
|
Figure n°17: représentation graphique de la
surface de la feuille étendard.
b-discussions :
L'analyse de la variance révèle une
différence hautement significative.
Le test de NEWMAN et KEULS donne trois groupes
homogènes.la variété V3 a enregistré la plus grande
surface avec (38.19 cm²) qui présente le groupe A, suivit de la
variété V15 (33.32 cm²) qui occupe le groupe AB, alors que
la variété V4 (22.09 cm²) présente la plus faible
valeur, en occupant le groupe B.
La feuille étendard joue un rôle primordial dans
le remplissage du grain.
D'après Planchon (1973) in Auriau
(1978) l'assimilation nette potentielle de la dernière feuille
dépend : de sa surface foliaire, du nombre de stomates, de la teneur en
chlorophylle, et de l'âge de la feuille.
La durée de vie de la feuille étendard
estimée par l'évolution de sa surface verte apparaît comme
un révélateur du niveau de fonctionnement de l'appareil
photosynthétique en présence de déficit hydrique
(Austin, 1987 ; Clarke, 1987 ; Monneveux, 1991) in Kehali
(1997).
Selon Boyer (1970) et Hsiao (1973) in
Ghettouche (1990), lors du déficit hydrique, la plante
réagit par la diminution de la biomasse aérienne, en particulier
la surface de sa dernière feuille. . Cette diminution est
considérée comme une réaction de résistance moyenne
ou d'adaptation au manque d'eau (Blum ,1996).
L'activité photosynthétique globale de la
dernière feuille pendant la phase floraison - maturité
conditionne en grande partie le rendement des céréales
(Thorne, 1966 in Auriau, 1978).
L'autre type d'adaptation foliaire développé par
les plantes face à un manque d'eau est l'enroulement des feuilles.
Chez le blé, l'enroulement foliaire chez certaines
variétés résistantes peut être
considéré comme un indicateur de perte de turgescence en
même temps qu'un caractère d'évitement de la
déshydratation (Amokrane et al. ,2002).
O'toole et al. , (1980) montrent que
l'enroulement des feuilles entraîne une diminution de 40 à 60 % de
la transpiration.
II.3. Les composantes du rendement :
II.3.1. Le nombre d'épis par mètre
carré :
a-Résultats :
Les résultats relatifs au nombre d'épis par
mètre carre sont représentés par le tableau n°19,
annexe n°10, et illustres par histogramme, figure n°18.
Tableau n° 19: les moyennes du nombre
d'épis par mètre carré.
Variétés
|
V1
|
V2
|
V3
|
V4
|
V5
|
V6
|
V7
|
V8
|
V9
|
Moyennes
|
256#177;31,32
|
234#177;60,79
|
196#177;28,28
|
205,75#177;68,8
|
180#177;54,259
|
261#177;38,7
|
222#177;64,2
|
258#177;60
|
210,25#177;24,3
|
GsHS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variétés
|
V10
|
V11
|
V12
|
V13
|
V14
|
V15
|
V16
|
V17
|
V18
|
Moyennes
|
247#177;35,83
|
196#177;72,29
|
255#177;27,59
|
217#177;64,03
|
198,75#177;65,7
|
172#177;42,5
|
173#177;22,4
|
245#177;35,98
|
205#177;53,70
|
GsHS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variétés
|
V19
|
V20
|
V21
|
V22
|
V23
|
V24
|
V25
|
V26
|
V27
|
Moyennes
|
251#177;25,58
|
233#177;58,54
|
206#177;38,713
|
224#177;33,62
|
202,25#177;21,2
|
219#177;49,5
|
262#177;63,0
|
252,25#177;30,8
|
218#177;28,75
|
GsHS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variétés
|
V28
|
V29
|
V30
|
|
|
|
|
|
|
Moyennes
|
240,25#177;52,8
|
223,5#177;51,7
|
245,25#177;42,8
|
|
|
|
|
|
|
GsHS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Figure n°18 : représentation
graphique du nombre d'épi par mètre carré.
b-discussions :
L'analyse de la variance révèle une
différence non significative.
La variété V25 présente le nombre
d'épis par mètre carré le plus élevé avec
(262 épi/m²), par contre la variété V15
présente la valeur la plus faible (172 épi/m²).
Selon Zair(1994), le nombre d'épis par
mètre carré dépend en premier lieu du facteur
génétique, de la densité de semis, de la puissance du
tallage, elle-même conditionnée par la nutrition azotée, et
l'alimentation hydrique de la plante pendant la période de tallage.
De son côté Couvreur (1985),
indique que le nombre d'épis/m2 est lié à l'état de
la végétation à la sortie de l'hiver (nombre des plants et
état de tallage).
D'après Belaid (1986), ce
caractère est influencé par les caractéristiques
variétales, le peuplement, l'azote, l'eau disponible dans le sol, ainsi
que la régression au tallage épi et tallage herbacé.
Les travaux de Jonard & Koller (1951)
cite par L.Combe et D.Picard(1994) ont mis en évidence
l'existence de "compensations" d'un faible nombre de plantes par une
augmentation du nombre d'épis par plante et des composantes du rendement
suivantes.
Le nombre d'épis est particulièrement
affecté par la nutrition du peuplement au début de la montaison
(Meynard 1985a, Gonzalez-Montaner et al. ,1987 cite par L. Combe et D.
Piccard(1994)).
Bendjemaa (1977) note que l'augmentation du
nombre d'épis, produit par unité de surface, se traduit par une
diminution de leur fertilité.
Selon Gate et al. , (1992), le nombre
d'épis subira une forte diminution si le déficit hydrique
intervient durant la phase de montée des épis.
II.3.2. Le nombre d'épillets totaux par
épi :
a-résultats :
Les résultats relatifs au nombre d'épillets totaux
par épi sont représentés par le tableau n° 20,
annexe n°11, et illustres par histogramme, figure n°19.
Tableau n°20 : les moyennes du
nombre d'épillets totaux par épi.
Variétés
|
V1
|
V2
|
V3
|
V4
|
V5
|
V6
|
V7
|
V8
|
V9
|
Moyennes
|
20,75#177;0,68
|
20,1#177;1,06
|
21,9#177;0,80
|
20,3#177;1,03
|
20,1#177;1,20
|
20,15#177;1,27
|
21#177;0,16
|
21,7#177;0,66
|
21,8#177;1,07
|
GsHS
|
ABC
|
ABC
|
AB
|
ABC
|
ABC
|
ABC
|
ABC
|
AB
|
AB
|
Variétés
|
V10
|
V11
|
V12
|
V13
|
V14
|
V15
|
V16
|
V17
|
V18
|
Moyennes
|
19,95#177;1,11
|
21#177;0,58
|
21,15#177;0,87
|
21,8#177;0,98
|
20,3#177;1,13
|
22,6#177;0,96
|
21,7#177;1,03
|
20,65#177;0,91
|
22,45#177;1,1
|
GsHS
|
BC
|
ABC
|
ABC
|
AB
|
ABC
|
A
|
AB
|
ABC
|
AB
|
Variétés
|
V19
|
V20
|
V21
|
V22
|
V23
|
V24
|
V25
|
V26
|
V27
|
Moyennes
|
21,1#177;1,01
|
21,4#177;0,43
|
21#177;0,86
|
18,85#177;0,47
|
21,3#177;1,77
|
20,35#177;0,59
|
21,35#177;0,71
|
21,85#177;0,3
|
22,45#177;1,21
|
GsHS
|
ABC
|
AB
|
ABC
|
C
|
AB
|
ABC
|
AB
|
AB
|
AB
|
Variétés
|
V28
|
V29
|
V30
|
|
|
|
|
|
|
Moyennes
|
21,35#177;1,14
|
21,2#177;0,78
|
21,2#177;0,81
|
|
|
|
|
|
|
GsHS
|
AB
|
ABC
|
ABC
|
|
|
|
|
|
|
Figure n°19 : représentation
graphique du nombre d'épillets totaux par épi.
b-discussions :
L'analyse de la variance révèle une
différence très hautement significative.
Le test de NEWMAN et KEULS
donne cinq groupes homogènes. Le nombre d'épillets par épi
le plus élevé est présenté par la
variété V15 (22.6 épillet/épi) occupe le groupe
homogène A, suivit de la variété V18 et V27 qui ont la
même valeur (22.45 épillet/épi), en occupant le groupe
AB.la plus faible valeur est enregistrée par la variété
V22 (18.85 épillet/épi), présente le groupe
homogène C.
Le nombre d'épillet est surtout fonction de la somme
des températures entre les stades début tallage et l'épi
à 1cm ainsi que la durée du jour.
Cette composante est sous le contrôle de l'alimentation
en eau de la plante et la photopériode.
GATE (1995) souligne que le nombre
d'épillets atteint le stade B2 (proche du stade épi 1cm)
dépend simultanément de la durée de la formation des
ébauches.
Jardat (1986), note que le nombre
élevé d'épillets par épi est associe à une
épiaison tardive.
II.3.3. nombre d'épillets fertiles par
épi :
a-résultats :
Les résultats relatifs au nombre d'épillets
fertiles par épi sont représentés par le tableau n°
21, annexe n°12, et illustres par histogramme, figure n°20
.
Tableau n°21 : les moyennes du nombre
d'épillets fertiles par épi.
Variétés
|
V1
|
V2
|
V3
|
V4
|
V5
|
V6
|
V7
|
V8
|
V9
|
Moyennes
|
20,2#177;0,90
|
19,4#177;0,90
|
21,35#177;0,823
|
19,85#177;0,71
|
19,3#177;1,03
|
19,7#177;0,80
|
20,5#177;0,50
|
21,3#177;1,06
|
21,25#177;0,82
|
GsHS
|
ABCDE
|
CDE
|
ABCD
|
ABCDE
|
DE
|
BCDE
|
ABCDE
|
ABCD
|
ABCD
|
Variétés
|
V10
|
V11
|
V12
|
V13
|
V14
|
V15
|
V16
|
V17
|
V18
|
Moyennes
|
19,45#177;1,20
|
20,2#177;0,63
|
20,55#177;0,68
|
21,5#177;0,77
|
19,6#177;0,49
|
21,85#177;1,03
|
21,45#177;1,06
|
20,25#177;0,66
|
22,1#177;1,18
|
GsHS
|
BCDE
|
ABCDE
|
ABCDE
|
ABCD
|
BCDE
|
AB
|
ABCD
|
ABCDE
|
A
|
Variétés
|
V19
|
V20
|
V21
|
V22
|
V23
|
V24
|
V25
|
V26
|
V27
|
Moyennes
|
20,6#177;0,99
|
20,85#177;0,44
|
20,35#177;0,5
|
18,4#177;0,36
|
21#177;1,57
|
19,85#177;0,66
|
20,85#177;0,80
|
21,55#177;0,34
|
21,8#177;1,59
|
GsHS
|
ABCDE
|
ABCD
|
ABCDE
|
E
|
ABCD
|
ABCDE
|
ABCD
|
ABCD
|
ABC
|
Variétés
|
V28
|
V29
|
V30
|
|
|
|
|
|
|
Moyennes
|
20,75#177;1,17
|
20,85#177;0,80
|
20,6#177;0,63
|
|
|
|
|
|
|
GsHS
|
ABCD
|
ABCD
|
ABCDE
|
|
|
|
|
|
|
Figure n°20: représentation graphique du
nombre d'épillets fertiles par épi.
b-discussions :
L'analyse de la variance révèle une
différence très hautement significative.
Le test de NEWMAN et KEULS donne neuf groupes
homogènes.la variété V18 (22.1 épillets
fertiles/épi) présente la valeur la plus élevé,
occupant le groupe A. la variété V22 montre la plus faible valeur
avec (18.4 épillets fertiles/épi), occupe le groupe E.
D'après Couvreur (1985), le taux de
fertilité est sensiblement influencé par les conditions
climatiques (alimentation en eau et température), ainsi que par la
fertilisation, car une carence proche de la floraison provoque une
stérilité par absence de fécondation.
Cette composante se met en place durant la phase
d'épiaison à la floraison. Selon Abrol et
Ingram(1997), la croissance et le développement qui
suivent l'initiation des épillets sont contrôlés par la
température et la durée de jours pendant la
différenciation des épis en épillets. Les effets aigus
d'une température élevée sont les plus frappants quand le
stress de chaleur se produit pendant la floraison.
II.3.4. Le nombre d'épillet stériles par
épi :
a-résultats :
Les résultats relatifs au nombre d'épillets
stériles par épi sont représentés par le tableau
n°22, annexe n°13, et illustres par histogramme, figure n°21.
Tableau n°22 : les moyennes du nombre
d'épillets stériles par épi.
Variétés
|
V1
|
V2
|
V3
|
V4
|
V5
|
V6
|
V7
|
V8
|
V9
|
Moyennes
|
0,55#177;0,3
|
0,7#177;0,41
|
0,55#177;0,44
|
0,45#177;0,34
|
0,8#177;0,49
|
0,45#177;0,52
|
0,5#177;0,52
|
0,4#177;0,43
|
0,55#177;0,5
|
GsHS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variétés
|
V10
|
V11
|
V12
|
V13
|
V14
|
V15
|
V16
|
V17
|
V18
|
Moyennes
|
0,5#177;0,11
|
0,8#177;0,86
|
0,6#177;0,54
|
0,3#177;0,34
|
0,7#177;0,70
|
0,75#177;0,44
|
0,25#177;0,19
|
0,4#177;0,28
|
0,35#177;0,34
|
GsHS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variétés
|
V19
|
V20
|
V21
|
V22
|
V23
|
V24
|
V25
|
V26
|
V27
|
Moyennes
|
0,5#177;0,75
|
0,55#177;0,19
|
0,65#177;0,37
|
0,45#177;0,37
|
0,3#177;0,38
|
0,55#177;0,3
|
0,5#177;0,41
|
0,3#177;0,38
|
0,65#177;0,44
|
GsHS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variétés
|
V28
|
V29
|
V30
|
|
|
|
|
|
|
Moyennes
|
0,6#177;0,58
|
0,35#177;0,44
|
0,6#177;0,32
|
|
|
|
|
|
|
GsHS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Figure n° 21: représentation graphique
du nombre d'épillets stériles par épi.
b-discussions :
L'analyse de la variance révèle une
différence non significative.
La valeur la plus élevée est
présentée par la variété V5 et V11avec (0.8
épillets stériles /épi), alors que la plus faible valeur
est présentée par la variété V16 avec (0.25
épillets stériles/épi).
D'après Ficher cité par Baldy
(1993), si un déficit hydrique se traduit dix jours avant la
floraison, l'effet sur le rendement sera maximum et provoque la
réduction de la fertilité des épillets.
Selon Gâte (1995), il arrive parfois,
suite aux stress climatique à la méiose, (stress hydrique aux
températures basse) que les gamètes ne soient pas fonctionnelles
et que la fécondation ne puisse pas avoir lieu, ceci limite le nombre de
grains formés, car le pollen perd sa viabilité il ne peut
féconder le sac embryonnaire.
Selon le même auteur, la carence en azote au début
de montaison peut provoquer une augmentation de nombre d'épillets
stériles .Cette augmentation affecte en priorité les
épillets situés à la base de l'épi, durant notre
expérimentations lors du dénombrement, nous avons
constaté, qu'effectivement les épillets stériles se
situaient à la base de l'épi.
VEZ (1975) note qu'un apport d'azote avant la
montaison peut favoriser le nombre d'ébauchés d'épillets
et diminuer la stérilité de ces derniers.
Houadria (1987) obtient un effet hautement
significatif pour la densité de semis, et constate une augmentation de
la stérilité, dans les semis denses.
II.3.5. Le nombre de grains par épi :
a-résultats :
Les résultats relatifs au nombre de grains par épi
sont représentés par le tableau n°23, annexe n°14, et
illustres par histogramme, figure n°22.
Tableau n°23 : les moyennes du nombre de grains
par épi.
Variétés
|
V1
|
V2
|
V3
|
V4
|
V5
|
V6
|
V7
|
V8
|
V9
|
Moyennes
|
55,95#177;9,34
|
51,4#177;4,31
|
67,62#177;5,20
|
63,15#177;3,56
|
64,3#177;8,29
|
65,6#177;4,18
|
66,35#177;2,82
|
66,25#177;7,16
|
61#177;6,00
|
GsHS
|
BC
|
C
|
ABC
|
ABC
|
ABC
|
ABC
|
ABC
|
ABC
|
ABC
|
Variétés
|
V10
|
V11
|
V12
|
V13
|
V14
|
V15
|
V16
|
V17
|
V18
|
Moyennes
|
63,3#177;9,37
|
65,9#177;3,21
|
61,15#177;7,58
|
77,2#177;12,84
|
55,9#177;6,67
|
69,75#177;4,446
|
71,15#177;10,07
|
64,7#177;5,86
|
69,05#177;5,53
|
GsHS
|
ABC
|
ABC
|
ABC
|
A
|
BC
|
AB
|
AB
|
ABC
|
ABC
|
Variétés
|
V19
|
V20
|
V21
|
V22
|
V23
|
V24
|
V25
|
V26
|
V27
|
Moyennes
|
72,55#177;11,08
|
64,95#177;6,91
|
66,85#177;3,63
|
55,02#177;3,80
|
58,35#177;7,15
|
56,15#177;5,50
|
63,65#177;5,84
|
72,8#177;3,69
|
68,65#177;7,72
|
GsHS
|
AB
|
ABC
|
ABC
|
BC
|
BC
|
BC
|
ABC
|
AB
|
ABC
|
Variétés
|
V28
|
V29
|
V30
|
|
|
|
|
|
|
Moyennes
|
54,8#177;4,12
|
65,8#177;8,89
|
60,75#177;5,90
|
|
|
|
|
|
|
GsHS
|
BC
|
ABC
|
ABC
|
|
|
|
|
|
|
Figure n° 22:
représentation graphique du nombre de grains par
épi.
b-discussions :
L'analyse de la variance révèle une
différence très hautement significative.
Le test de NEWMAN et KEULS donne cinq groupes
homogènes. Le nombre de grains par épi le plus
élevé est enregistré par la variété V13
(77.2 grain/épi), qui présente le groupe A, suivit de la
variété V26 (72.8 grains/épi), occupant le groupe AB. Le
nombre de grains le plus faible est marque par la variété V2
(51.4 grains/épi), présenté par le groupe C.
Le nombre de grains par épi est selon Fisher
(1985b) surtout sensible aux variations de nutrition pendant les
semaines de croissance active de l'épi (3 ou 4 semaines avant
l'épiaison).
Selon Jonard (1980), cité par Belaid
(1986), le nombre de grains par épi est influencé par
des facteurs trophiques dont l'azote est l'un des principaux
éléments.
Une carence en azote au moment de la fécondation
réduit le nombre de grains par épi, en augmentant le nombre de
fleurs avortées. (Gâte, 1995).
Grignae (1986) et Gâte (1987), le
déficit hydrique en période de montaison affecte le nombre
d'épis et surtout sa fertilité. Il indique aussi que les
quelques jours qui suivent la floraison sont une phase délicate pour la
réalisation du nombre de grains par épi. Selon le même
auteur, ce paramètre dépend aussi de la date de semis et de la
phase (A-B) de Jonard où se détermine le nombre
d'épillets et les conditions d'alimentation en eau et en azote
D'après Melki et al. , (1996), La
fertilité de l'épi est contrôlée par la
température moyenne de la phase épiaison maturation et en second
lieu par la durée de jours de cette même phase. Plus la
température moyenne augmente, moins est important le nombre de grain par
épis, contrairement la durée de jours est associée
positivement à cette composante de rendement.
Ledent (1978) trouve que la fertilité
est la composante du rendement la plus importante. Couvreur (1981)
note que le poids moyen du grain, composante formée le plus
tardivement, est associé négativement au nombre de grains
formés par unité de surface
Achouri (1985) constate que l'augmentation
des doses de semis diminue le nombre de grains/épi.
II.3.6. Le poids de mille grains :
a-Résultats :
Les résultats relatifs au poids de mille grains sont
représentés par le tableau n°24, annexe n°15, et
illustres par histogramme, figure n°23.
Tableau n° 24: les moyennes du poids de mille
grains.
Variétés
|
V1
|
V2
|
V3
|
V4
|
V5
|
V6
|
V7
|
V8
|
V9
|
Moyennes
|
42,86#177;5,74
|
48,39#177;6,2
|
46,40#177;3 ,16
|
45,9#177;11,28
|
41,55#177;11,28
|
39,37#177;5,18
|
41,43#177;8,34
|
36,99#177;4,65
|
42,32#177;5,13
|
GsHS
|
AB
|
AB
|
AB
|
AB
|
AB
|
AB
|
AB
|
B
|
AB
|
Variétés
|
V10
|
V11
|
V12
|
V13
|
V14
|
V15
|
V16
|
V17
|
V18
|
Moyennes
|
36,87#177;4,98
|
44,88#177;7,05
|
43,41#177;8,53
|
36,50#177;3,60
|
49,85#177;10,08
|
45,11#177;3,34
|
46,26#177;2,90
|
38,17#177;3,90
|
46,17#177;8,90
|
GsHS
|
B
|
AB
|
AB
|
B
|
AB
|
AB
|
AB
|
AB
|
AB
|
Variétés
|
V19
|
V20
|
V21
|
V22
|
V23
|
V24
|
V25
|
V26
|
V27
|
Moyennes
|
40,06#177;6,55
|
39,54#177;9,32
|
43,45#177;1,67
|
48,14#177;2,67
|
53,48#177;6,60
|
44,27#177;5,36
|
39,21#177;4,04
|
36,85#177;1,58
|
42,69#177;1,92
|
GsHS
|
AB
|
AB
|
AB
|
AB
|
A
|
AB
|
AB
|
B
|
AB
|
Variétés
|
V28
|
V29
|
V30
|
|
|
|
|
|
|
Moyennes
|
44,53#177;3,02
|
37,47#177;3,50
|
39,42#177;5,57
|
|
|
|
|
|
|
GsHS
|
AB
|
B
|
AB
|
|
|
|
|
|
|
Figure n°23: représentation
graphique du poids de mille grains.
b- Discussions :
L'analyse de la variance révèle une
différence hautement significative.
Le test de NEWMAN et KEULS donne trois groupes
homogènes. Le PMG le plus élevé est présenté
par la variété V23 (53.48 gr), suivit de la variété
V14 (49.85 gr) occupant respectivement le groupe A et AB.
La valeur la plus faible est marquée par la
variété V13 (36.5 gr) qui occupe le groupe B.
Boiffin et al. , (1981) et Badry cité par
Mahfouf (2001), affirment que le poids de mille grains peut être
exprimé par la relation suivante :
v Le poids de mille grains = la durée (floraison-
maturité) X (la vitesse de remplissage).
D'après Couvreur, (1985) le PMG
dépend de la phase de remplissage des grains et sous la
dépendance principale des conditions d'alimentations hydriques et le
niveau de température de l'air, le remplissage des grains est
affecté par de hautes températures, surtout pendant le pallier
hydrique (Geslin & Vernet 1952, Spiertz 1977. Masse et al.
,1989 cités par L. Combe et D. Picard
(1994)).
Selon Belaid (1986), à 20jours de la
maturation le grain emmagasine l'amidon provenant des tiges et de feuilles
jaunissant, mais non desséchées dans la plante, cette migration
nécessite une circulation d'eau dans la plante .Si l'ETP est fort, la
plante se dessèche brusquement, le grain sera ridé est
léger ce qui implique l'échaudage.
Grignac (1981) précise que le poids de
mille grains diminue lorsque la fertilité de l'épi augmente.
La taille et le poids moyen du grain participent à la
stabilité de la production d'un cultivar donné. Ils
Dépendent des conditions de croissance post-anthèse (vitesse de
transfert), de l'activité photosynthétique.
Durant le remplissage du grain (durée de vie de la
feuille étendard) et du nombre de cellules formés par
L'endosperme (Benlaribi, 1984 ; Bouzerzour et al. ,1998).
Le poids du grain contribue très peu à la
variation du rendement en grains des variétés locales sous
Stress, probablement à cause de la hauteur élevée de ces
variétés qui supportent la croissance du grain par transfert des
réserves des tiges, en conditions de stress (Blum et al.
,1989).
II.3.7. Le rendement potentiel :
a-Résultats :
Les résultats relatifs au rendement potentiel sont
représentés par le tableau n°25, annexe n°16, et
illustres par histogramme, figure n°24.
Tableau n°25 : les moyennes du rendement
potentiel.
Variétés
|
V1
|
V2
|
V3
|
V4
|
V5
|
V6
|
V7
|
V8
|
V9
|
Moyennes
|
60,20#177;6,43
|
56,75#177;7,25
|
61,07#177;6,56
|
56,02#177;3,93
|
48,44#177;17,53
|
66,68#177;8,40
|
60,11#177;16,03
|
62,91#177;16,63
|
53,54#177;2,48
|
GsHS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variétés
|
V10
|
V11
|
V12
|
V13
|
V14
|
V15
|
V16
|
V17
|
V18
|
Moyennes
|
57,08#177;10,49
|
55,21#177;6,92
|
66,25#177;5,04
|
60,26#177;18,50
|
53,86#177;15,81
|
54,11#177;14,22
|
57,22#177;12,78
|
59,93#177;7,12
|
63,70#177;11,94
|
GsHS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variétés
|
V19
|
V20
|
V21
|
V22
|
V23
|
V24
|
V25
|
V26
|
V27
|
Moyennes
|
71,4#177;4,68
|
57,41#177;7,60
|
59,67#177;10,69
|
58,90#177;6,05
|
62,42#177;7,15
|
53,66#177;10,28
|
64,59#177;14,06
|
67,50#177;7,38
|
63,16#177;2,99
|
GsHS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Variétés
|
V28
|
V29
|
V30
|
|
|
|
|
|
|
Moyennes
|
58,21#177;11,67
|
54,12#177;10,02
|
57,72#177;6,57
|
|
|
|
|
|
|
GsHS
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Figure n°24 : représentation graphique
de rendement potentiel.
b- discussions :
L'analyse de la variance révèle une
différence non significative. La variété V19
présente le rendement potentiel le plus élevé (71.4
qx/ha), suivit de la variété V26 avec (67.5qx/ha). Cependant, la
valeur la plus faible est enregistrée par la variété V5
avec (48.44qx/ha).
Ce paramètre dépend du nombre d'épi par
mètre carré, du nombre de grain par épi ainsi que du poids
de mille grains.
Il est également lié aux facteurs
intrinsèques de la variété comme il est influencé
par les conditions climatiques et les conditions de culture.
Il y a une corrélation très
hautement significative entre le rendement et ces composantes (PMG, nombres d
épi/m2, nombre de grains/épi), ainsi qu'avec certains
paramètres morphologiques tels que la hauteur de la tige.
II.3.8. Le rendement réel :
a- résultats :
Les résultats relatifs au rendement réel sont
représentés par le tableau n°26, annexe n° 17, et
illustres par la figure n°25.
Tableau n° 26: les moyennes du rendement
réel.
Variétés
|
V1
|
V2
|
V3
|
V4
|
V5
|
V6
|
V7
|
V8
|
V9
|
Moyennes
|
14,15#177;6,77
|
19,41#177;7,15
|
13,32#177;6,38
|
26,11#177;6,93
|
32,33#177;7,10
|
22,21#177;10,80
|
21,63#177;3,66
|
25,16#177;8,85
|
20,70#177;5,26
|
GsHS
|
AB
|
AB
|
AB
|
AB
|
A
|
AB
|
AB
|
AB
|
AB
|
Variétés
|
V10
|
V11
|
V12
|
V13
|
V14
|
V15
|
V16
|
V17
|
V18
|
Moyennes
|
19,83#177;15,86
|
14,02#177;14,51
|
18,91#177;6,51
|
24,35#177;5,92
|
18,74#177;5,54
|
25,58#177;10,74
|
21,90#177;5,31
|
21,21#177;9,12
|
20,41#177;13,22
|
GsHS
|
AB
|
AB
|
AB
|
AB
|
AB
|
AB
|
AB
|
AB
|
AB
|
Variétés
|
V19
|
V20
|
V21
|
V22
|
V23
|
V24
|
V25
|
V26
|
V27
|
Moyennes
|
6,21#177;2,99
|
30,57#177;5,19
|
26,10#177;7,59
|
13,57#177;6,47
|
17,22#177;7,55
|
14,78#177;12,32
|
24,54#177;11,70
|
19,62#177;2,40
|
20,70#177;9,53
|
GsHS
|
B
|
A
|
AB
|
AB
|
AB
|
AB
|
AB
|
AB
|
AB
|
Variétés
|
V28
|
V29
|
V30
|
|
|
|
|
|
|
Moyennes
|
30,88#177;8,32
|
18,95#177;13,94
|
29,07#177;7,61
|
|
|
|
|
|
|
GsHS
|
A
|
AB
|
AB
|
|
|
|
|
|
|
Figure n°25: représentation graphique du
rendement réel.
b-discussions :
L'analyse de la variance révèle
une différence significative.
Le test de NEWMAN et KEULS donne trois groupes
homogènes.la valeur la plus élevée est enregistrée
par la variété V5 avec (32.33 qx/ha), occupe le groupe A, alors
que la valeur la plus faible est enregistrée par la
variété V19 (6.21qx/ha), présentant le groupe B.
Le rendement s'élabore tout au long du cycle de la
culture, ainsi chaque stade du développement du blé se constitue
d'une composante du rendement, chaque valeur de ce composant dépend des
composantes ultérieurement formées. (Meynerd et
Sebellote, 1983).
Le rendement en grain par plant est conditionné par le
potentiel génétique de la variété, mais aussi par
les conditions agro-climatiques et la conduite culturale, il est la
finalité de tout travail d'amélioration des plantes (El
Hakimi, 1995).
D'après Monneveux (1991), le choix de
l'aptitude génétique du rendement comme un critère
De sélection, s'avère justifiée là
où les conditions du milieu permettent l'expression de cette
aptitude.
Par contre, dans des conditions de contraintes
environnementales importantes, le rendement en grain ne peut pas être
retenu comme critère de sélection.
II.3.9. Comparaison entre le rendement potentiel et le
rendement réel :
Le tableau n°27 illustre une comparaison entre le rendement
potentiel et le rendement réel, a fin de déterminer le taux de
pertes et les causes de celles-ci.
Tableau n°27 : Comparaison entre le rendement
potentiel et le rendement réel :
variété
|
rdt potentiel (qx/ha)
|
rdt réel (qx/ha)
|
pertes (qx/ha)
|
taux de pertes(%)
|
V1
|
60,20
|
14,15
|
46,04
|
76,49
|
V2
|
56,75
|
19,42
|
37,33
|
65,78
|
V3
|
61,07
|
13,32
|
47,74
|
78,19
|
V4
|
56,02
|
26,12
|
29,90
|
53,38
|
V5
|
48,44
|
32,33
|
16,10
|
33,25
|
V6
|
66,68
|
22,22
|
44,46
|
66,68
|
V7
|
60,11
|
21,64
|
38,47
|
64,00
|
V8
|
62,91
|
25,17
|
37,75
|
60,00
|
V9
|
53,54
|
20,70
|
32,84
|
61,33
|
V10
|
57,08
|
19,83
|
37,25
|
65,25
|
V11
|
55,21
|
14,02
|
41,19
|
74,60
|
V12
|
66,25
|
18,92
|
47,34
|
71,45
|
V13
|
60,26
|
24,35
|
35,91
|
59,59
|
V14
|
53,86
|
18,75
|
35,12
|
65,20
|
V15
|
54,11
|
25,59
|
28,53
|
52,72
|
V16
|
57,22
|
21,90
|
35,31
|
61,72
|
V17
|
59,93
|
21,22
|
38,71
|
64,59
|
V18
|
63,70
|
20,41
|
43,28
|
67,95
|
V19
|
71,40
|
6,21
|
65,19
|
91,30
|
V20
|
57,41
|
30,57
|
26,83
|
46,75
|
V21
|
59,67
|
26,11
|
33,56
|
56,25
|
V22
|
58,90
|
13,57
|
45,33
|
76,96
|
V23
|
62,42
|
17,23
|
45,19
|
72,40
|
V24
|
53,66
|
14,78
|
38,88
|
72,45
|
V25
|
64,59
|
24,55
|
40,05
|
62,00
|
V26
|
67,50
|
19,63
|
47,87
|
70,93
|
V27
|
63,16
|
20,70
|
42,46
|
67,22
|
V28
|
58,21
|
30,88
|
27,33
|
46,95
|
V29
|
54,12
|
18,95
|
35,17
|
64,98
|
V30
|
57,72
|
29,07
|
28,65
|
49,63
|
D'après le tableau, on remarque qu'il y a un large
écart entre le rendement potentiel et le rendement réel pour
toutes les variétés étudiées. Les pertes sont
très importantes surtout pour la variété V19 avec un taux
de 91.30%.
Ces pertes sont dues à plusieurs
facteurs :
Ø Date de récolte très tardive,
provoquant ainsi un égrenage.
Ø Sur maturation provoquant une diminution du taux
d'humidité.
Ø Des fortes attaques des oiseaux avant la
récolte
Ø Verse mécanique pour beaucoup de
variétés, causée surtout par les pluies tardives qui se
sont abattus jusqu'au mois de juin pour cette année.
Ø Pertes enregistrées au cours de la
récolte, de la moissonneuse batteuse et du transport.
Ø Une faible faculté germinative (peuplement
levé faible).
Ø Forte présence des fourmis dans le sol.
III. Notation des maladies :
Tableau n° 28 : notation des
maladies
V
|
Septorioe
|
T.spot
|
BYDV
|
R B
|
R J
|
R N
|
Fusariose
|
P E
|
Ravag
|
Observations
|
1
|
2
|
|
|
(30%)MS
|
|
|
|
3%
|
|
|
2
|
3
|
4
|
|
(5%)R
|
|
|
|
|
|
|
3
|
3
|
2
|
|
(10%)R
|
|
|
|
5%
|
|
|
4
|
3
|
5
|
|
(1%)R
|
|
|
10%
|
|
|
|
5
|
4
|
6
|
|
T
|
|
|
|
15%
|
|
|
6
|
2
|
4
|
|
|
|
|
|
5%
|
|
B
|
7
|
2
|
4
|
|
|
|
|
|
5%
|
|
TB
|
8
|
1
|
4
|
|
(10%)R
|
|
|
|
5à6%
|
|
|
9
|
1
|
5
|
|
(5%)R
|
|
|
|
2à3%
|
|
|
10
|
3
|
4
|
|
(10%)R
|
|
|
|
3%
|
|
|
11
|
1
|
6
|
|
|
|
|
|
3%
|
|
verse
|
12
|
3
|
6
|
|
T
|
|
|
|
|
|
|
13
|
2
|
5
|
|
T
|
|
|
|
|
|
TB
|
14
|
3
|
4
|
|
(10%)R
|
|
|
|
|
|
|
15
|
2
|
3
|
|
T
|
|
|
|
5%
|
|
|
16
|
2
|
3
|
|
(5%)MR
|
|
|
|
5%
|
|
|
17
|
2
|
4
|
|
(10%)MR
|
|
|
|
10%
|
|
|
18
|
3
|
4
|
3%
|
(1%)R
|
|
|
|
|
|
verse
|
19
|
3
|
3
|
|
T
|
|
|
|
|
|
TB
|
20
|
3
|
5
|
|
|
|
|
|
5%
|
|
|
21
|
3
|
3
|
|
|
|
|
|
8%
|
|
|
22
|
2
|
2
|
|
(5%)R
|
|
|
|
|
|
|
23
|
4
|
4
|
|
T
|
|
|
|
10%
|
|
|
24
|
3
|
|
2%
|
(10%)MS
|
|
|
|
4%
|
|
verse
|
25
|
3
|
4
|
|
(1%)R
|
|
|
|
5%
|
|
|
26
|
3
|
4
|
|
(1%)R
|
|
|
|
10%
|
|
|
27
|
3
|
4
|
|
(5%)R
|
|
|
|
5%
|
|
|
28
|
3
|
5
|
|
|
|
|
|
5%
|
|
|
29
|
3
|
4
|
|
|
|
|
|
15%
|
|
|
30
|
2
|
2
|
|
T
|
|
|
|
10%
|
|
|
Conclusion Générale
L'introduction de nouvelles
variétés en céréaliculture dans les essais
expérimentaux étaient le prélude de l'intensification et
de la diversification des grandes cultures en Algérie.
A fin de tester et de déterminer les
potentialités de 27 variétés du blé dur, nous avons
établi un protocole expérimentale qui consiste à
étudier leurs comportement a travers des paramètres, agronomique
dans des conditions pédoclimatiques propre à la zone sub-
humide.
Le but visé, et de sélectionner les meilleurs
génotypes à introduire dans le programme de multiplication de
semence, en vue de les inscrire au catalogue nationale, se basant ainsi sur
trois principales préoccupation agronomique à savoir :
Ø Une meilleure productivité ;
Ø Une bonne précocité ;
Ø Une résistance accrue aux maladies et
ravageurs.
En guise de conclusion, nous allons apporter le comportement
le plus expressif des variétés pour les paramètres
étudiés.
Concernant les stades de développement, l'ensemble des
variétés testées sont semi- précoce sauf la
variété V1 et V9 (98 jours) qui
sont avérés précoces.
Nos résultats, ont montré que toutes nos
variétés ont un rendement moyen, elles appartiennent toutes au
même groupe, mais la valeur la plus élevée est
représentée par la variété V5
avec (32,33 qx/ha), suivit de V28, V20 et
V30 ; et le plus faible rendement est donné par la
variété V19 avec (6,21
qx/ha) ; par contre elle
considéré résistantes aux maladies et ravageurs ainsi
V7 et V22.
La variété V9 à montrer
un col de l'épi le plus long ainsi que V28,
V29 et V30.
Les variétés V11 et
V18 présentent la hauteur de la plante la plus
élevé.
La variété V23 la plus courte
a enregistré le PMG le plus élevé et a montré une
résistance la sécheresse par sa longue barbe ainsi que la V24
avec une longueur de (15,29cm).
Quand aux variétés V6, V13, V15 et
V28, se sont montrées avec une résistance moyenne aux
maladies.
A la lumière de cette modeste contribution, les
variétés V5 et V9 ainsi que les
variétés V30 et V28 sont
performantes et elles sont jugées intéressantes parmi les 27
variétés mise a l'essai.
Pour la variété V24 nous
suggérerons d'amélioré leurs capacités
génétiques de résistances aux maladies et ravageurs.
Pour les variétés V19 et V12,
malgré leurs caractéristiques génotypiques
intéressantes, elles ne peuvent pas être
sélectionnées à cause de leurs faibles taux germinations
pour la V12 et un faible rendement pour la V19.
Enfin, nous recommandons le bon raisonnement du peuplement au
mettre carré, en terme de densité dans les milieux
expérimentaux, cela permettrait de comparer des variétés
à un peuplement homogènes, exploitant des volumes
édaphiques identiques.
L'essai que nous avons réalisé mérite
d'être repris dans les mêmes conditions du milieu avant
d'être homologué et préconisé.
Annexe n°1 :
Essai Répété 2éme
Année Blé Dur 2010/2011
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Entry 2011
|
N°2009/ 2010
|
Variétés ou Lignées
|
Rép I
|
Répll
|
Réplll
|
RéplV
|
1
|
1
|
Waha
|
1
|
37
|
71
|
104
|
2
|
2
|
Boussellem
|
2
|
35
|
68
|
100
|
3
|
3
|
Gta/Dur...
|
3
|
39
|
74
|
95
|
4
|
6
|
Brak-2/Ajaia-2//Solga-8/3/Rascon-39/...
|
4
|
41
|
67
|
91
|
5
|
7
|
Lhnke//GS/Str/3/Altar84/4/Focha-1/5/Tilo-1/...
|
5
|
44
|
69
|
98
|
6
|
8
|
Stot//Altar84/ALD/3/Green-18/Focha-1//...
|
6
|
31
|
70
|
105
|
7
|
9
|
Canelo-8//Sora/2*plata-12/3/Tatler-1/...
|
7
|
33
|
75
|
92
|
8
|
10
|
Stot//Aitar 84/Ald*2/3/yav/croc-1
|
8
|
32
|
73
|
94
|
9
|
11
|
Playero/10/Plata-10/6/Mque/4/USDA576//Qfn/...
|
9
|
45
|
72
|
96
|
10
|
12
|
Snintan/Busca-3/3/Snitan/Somat-3//Fulvous-1/...
|
10
|
34
|
61
|
103
|
11
|
13
|
Topdy-18/Focha-1//Altar84/3/Guanay/...
|
11
|
36
|
63
|
102
|
12
|
14
|
Somat-3/Phax-1//Tilo-1/Lotus-4/3/Rascon-22/...
|
12
|
40
|
65
|
93
|
13
|
16
|
Sooty-9/Rascon-37/4/Storlom/3/Rascon37/...
|
13
|
42
|
66
|
99
|
14
|
18
|
Acsad 1289
|
14
|
38
|
64
|
101
|
15
|
25
|
Ajaia-16//Hora/jro/3/Gan/4/Zar/5/Sooty-9...
|
15
|
43
|
62
|
97
|
16
|
28
|
Acsad1321
|
16
|
56
|
80
|
119
|
17
|
30
|
Ajaia-12/F3local(sel,ethio, 135,85)/...
|
17
|
51
|
88
|
114
|
18
|
32
|
Somat-4/lnter-8//Sooty-9/Rascon37/7/Eudo//...
|
18
|
53
|
86
|
110
|
19
|
33
|
Ajaia-12/F3local(sel,ethio, 135,85)/...
|
19
|
46
|
84
|
117
|
20
|
35
|
Stot//Altar84/ALD
|
20
|
54
|
89
|
107
|
21
|
36
|
Rascon-21 /3/Mq ue/Alo//Foja
|
21
|
60
|
85
|
109
|
22
|
38
|
Dukem-1//Patka-7/yazi-1/3/Patka-7/yazi-1
|
22
|
47
|
87
|
118
|
23
|
40
|
Llareta lnia/3/Stot//Altar84/ALD/4/...
|
23
|
49
|
76
|
116
|
24
|
42
|
Ofonto/Bousselem 1s
|
24
|
59
|
81
|
106
|
25
|
45
|
P laye ro/9/U S DA595/3/D67,3/Ra b i//C ra/4/Alo/5/...
|
25
|
48
|
90
|
111
|
26
|
46
|
Somat-3/Phax-1//Tilo-1/Lotus-4/3/2*Sooty-9/...
|
26
|
50
|
78
|
120
|
27
|
47
|
Snitan/3/Rascon-37/Tarro-2//Rascon-37/4/...
|
27
|
52
|
77
|
115
|
28
|
48
|
Altar84/Stint//Silver-45/3/Camayo/4/Cado/...
|
28
|
55
|
83
|
108
|
29
|
49
|
Sooty-9/Rascon-37/3/Stot//Altar84/ALD
|
29
|
57
|
82
|
113
|
30
|
50
|
Sooty-9/Rascon-37/3/Stot//Altar84/ALD
|
30
|
58
|
79
|
112
|
Annexe n° 2 : photos d'épis
waha Boussellem Gta/Dur
Brak-2/Ajaia-2//... Lhnke//GS/Str/...
Stot//Altar84/ALD/....
Canelo-8//Sora/.... Stot//Aitar 84/...
Playero/10/Plata-10/....
Snintan/Busca-3/3/... Topdy-18/Focha-1//...
Somat-3/Phax-1//....
Sooty-9/Rascon-37/4/..... Acsad 1289
Ajaia-16/hora/jro/...
Acsad 1321
Ajaia-12/F3local(sel,ethio,135,85)/... Somat-4/inter-8//...
Ajaia-12/F3local(sel,ethio,135,85)/...
Stot//Altar84/ALD Rascon-21/3/Mque/...
Dukem-1//Patka-7/yazi-1/... Llareta lnia/3/stot//...
Ofonto/Boussellem 1s
Playero/9/USDA595/.... Somat-3/Phax-1//Tilo-1/....
Snintan/3/Rascon-37/....
Altar84/stint//sliver-45/... Sooty-9/Rascon-37/3/....
Sooty-9/Rascon-37/3/....
Annexe n° 03 : nombre de plants par
mètre carré.
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
241647,4
|
119
|
2030,65
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
74197,88
|
29
|
2558,547
|
1,375
|
0,12929
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
167449,5
|
90
|
1860,55
|
|
|
43,134
|
50,84%
|
Annexe n° 04 : nombre des talles par
plant.
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
19,221
|
119
|
0,162
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
2,646
|
29
|
0,091
|
0,495
|
0,98281
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
16,575
|
90
|
0,184
|
|
|
0,429
|
14,03%
|
Annexe n°05 : la hauteur des
plants.
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
1963,728
|
119
|
16,502
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
947,476
|
29
|
32,672
|
2,893
|
0,00007
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
1016,253
|
90
|
11,292
|
|
|
3,36
|
4,60%
|
Annexes n°06 : la longueur du col de
l'épi.
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
1268,198
|
119
|
10,657
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
926,656
|
29
|
31,954
|
8,42
|
0
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
341,542
|
90
|
3,795
|
|
|
1,948
|
5,82%
|
Annexe n°07 : la longueur de
l'épi.
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
47,266
|
119
|
0,397
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
25,456
|
29
|
0,878
|
3,622
|
0
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
21,811
|
90
|
0,242
|
|
|
0,492
|
6,56%
|
Annexe n°08 : la longueur des
barbes :
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
501,556
|
119
|
4,215
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
350,237
|
29
|
12,077
|
7,183
|
0
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
151,32
|
90
|
1,681
|
|
|
1,297
|
11,68%
|
Annexe n° 09 : la surface de la feuille
étendard.
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
3002,559
|
119
|
25,232
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
1282,304
|
29
|
44,217
|
2,313
|
0,00141
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
1720,254
|
90
|
19,114
|
|
|
4,372
|
15,31%
|
Annexe n°10 : le nombre d'épis par
mètre carré.
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
285616,7
|
119
|
2400,14
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
82336,44
|
29
|
2839,188
|
1,257
|
0,20597
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
203280,3
|
90
|
2258,669
|
|
|
47,525
|
21,25%
|
Annexe n°11 : le nombre d'épillets
totaux par épi :
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
163,435
|
119
|
1,373
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
82,235
|
29
|
2,836
|
3,143
|
0,00002
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
81,2
|
90
|
0,902
|
|
|
0,95
|
4,50%
|
Annexe n°12 : le nombre
d'épilletsfertiles par épi.
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
161,165
|
119
|
1,354
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
89,035
|
29
|
3,07
|
3,831
|
0
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
72,13
|
90
|
0,801
|
|
|
0,895
|
4,35%
|
Annexe n°13: le nombre
d'épilletsstériles par épi.
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
21,232
|
119
|
0,178
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
2,612
|
29
|
0,09
|
0,435
|
0,99
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
18,62
|
90
|
0,207
|
|
|
0,455
|
87,47%
|
Annexe n°14 : le nombre du grain par
épi.
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
8496,221
|
119
|
71,397
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
4303,045
|
29
|
148,381
|
3,185
|
0,00002
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
4193,175
|
90
|
46,591
|
|
|
6,826
|
10,66%
|
Annexe n°15 : le poids de mille
grains.
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
5222,665
|
119
|
43,888
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
2146,697
|
29
|
74,024
|
2,166
|
0,00301
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
3075,967
|
90
|
34,177
|
|
|
5,846
|
13,69%
|
Annexe n°16 : le rendement
potentiel.
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
12892,95
|
119
|
108,344
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
2896,757
|
29
|
99,888
|
0,899
|
0,61609
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
9996,188
|
90
|
111,069
|
|
|
10,539
|
17,74%
|
Annexe n°17 : le rendement
réel.
|
S.C.E
|
DDL
|
C.M.
|
TEST F
|
PROBA
|
E.T.
|
C.V.
|
VAR.TOTALE
|
11039,02
|
119
|
92,765
|
|
|
|
|
VAR.FACTEUR 1
|
4004,468
|
29
|
138,085
|
1,767
|
0,02213
|
|
|
VAR.RESIDUELLE 1
|
7034,55
|
90
|
78,162
|
|
|
8,841
|
41,95%
|
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