3.3 Cas pratique : Cartographie du PAMECAS
3.3.1 : Traitement des questionnaires
A) Risques de fraude :
Les conditions ayant favorisé la fraude à
Pamécas étaient relatives à un défaut
d'appropriation du système de contrôle interne par les agents des
Caisses.
Parallèlement, Les directeurs de Caisses
bénéficiaient d'une certaine influence sur le personnel qu'ils
étaient chargés de superviser, ce qui a été
préjudiciable dans bien des cas.
Pour réduire sa vulnérabilité à la
fraude le Pamécas s'est appuyé sur un système informatique
plus sécurisé (SAF 2000) en mettant l'accent sur la double
intervention (caissier principal et caissier pour le retrait vers la
réserve par exemple).
Egalement le renforcement du personnel de la DSF a
été d'un grand apport.
B) Risques comptables :
Même si le Pamécas dispose de procédures
comptables claires, la formation des opérationnels du réseau dans
ce domaine reste insuffisante. Le point le plus illustratif pour la presque
totalité des Caisses visitées demeure les rapprochements
bancaires (Caisses/union). Il a été relevé lors de notre
séjour dans les Caisses la non réalisation de ces états de
rapprochements sur plusieurs mois. De plus, les suspens même s'ils sont
quelques fois analysés, ne font pas toujours l'objet de
régularisations dans les deux entités concernées.
L'existence aussi d'un nombre important de comptes d'attentes
tenus au niveau des Caisses a particulièrement attiré notre
attention.
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LA CARTOGRAPHIE DES RISQUES, OUTIL D'AMELIORATION DES
PERFORMANCES DES SFD : CAS DE PAMECAS
c) Risques de crédit :
Le tableau de bord des indicateurs de risque pour ce qui
concerne le volet crédit est géré au niveau des Caisses
par les agents de crédits (juniors, seniors) ou analystes et au niveau
de l'Union par les analystes CFE.
Une bonne politique d'accompagnement du membre débiteur
a été notée à travers les visites
régulières permettant de s'assurer de l'utilisation par ce
dernier du financement conformément à l'objet.
Le circuit du crédit aux particulier est bien
sécurisé, car depuis l'entretien crédit jusqu'à la
phase de déboursé, il y'a plusieurs intervenants et tous les
contrôles sont généralement effectués. Par contre,
le suivi des crédits CFE pose problème dans la mesure où
il est assuré par les analystes en crédit CFE et non par les
agents de crédits seniors des Caisses qui en sont les initiateurs.
Dans certaines Caisses, l'on notera que le personnel n'est
aucunement impliqué dans le processus car le dossier est traité
au niveau départemental par l'analyste en crédit.
Le manuel de procédures de gestion des crédits
est bien élaboré, cependant, il se pose un problème
d'applicabilité sur certains aspects. C'est le cas du suivi UCO et des
garanties enregistrables en milieu rural.
c) Risques épargne (dépôts et
trésorerie) :
Cette activité de collecte de l'épargne et de
sécurisation des dépôts des membres est prise en charge
à travers une bonne supervision par les Directeurs de Caisses et
Gestionnaires de points de services suivant une fréquence
régulière des contrôles inopinés. Toutefois,
l'aspect non négligeable qui est relatif au suivi des comptes dormants
n'est jusqu'à présent pas pris en charge. Il faut noter qu'il
n'existe pas encore de bases de données relatives à ces comptes
dormants. Cela est dû au fait que le logiciel (SAF 2000) effectue
mensuellement des prélèvements automatiques sur l'ensemble des
comptes provisionnés (fournis) pour le paiement des frais de tenue de
comptes (FTC) ; ce qui ne permet pas d'avoir la bonne information sur ces
comptes.
Les dépôts et retraits d'espèces pour un
montant supérieur ou égal à 1 million font toujours
l'objet d'une validation par le CP ou le GPS et les pièces sont
contresignées. Cependant, des transferts (appels de fonds) sont
initiés par certains Directeurs de Caisse entre agence et siège
d'une même Caisse pour résoudre des problèmes de
trésorerie sans qu'aucune procédure ne soit prévue pour ce
type de transaction.
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