Section5 : Le résultat d'exploitation
(RE)
Il représente la ressource nette dégagé
par la totalité des opérations d'exploitation. Il va en effet
intégrer des éléments négligés par l'EBE et
pourtant assez proches de l'exploitation, notamment des amortissements et
provisions.
S'il est vrais que l'EBE représente le solde :
produit d'exploitation - charges d'exploitation avant prise en compte d'autres
choix de gestion, il n'est pas pour autant un résultat. Les
amortissements et provisions, notamment, sont par essence liés à
l'exploitation (même si leur calcul ou leur niveau peut différer
d'un exercice à l'autre en fonction de considérations
financières ou fiscales) : pour exploiter, il faut un outil et il
faut donc l'amortir ; pour exploiter encore, il faut en
général des stocks et surtout des clients dont la qualité
ou la solvabilité pourront évoluer dans le temps et donner lieu a
provisionnement.
Nous somme bien donc dans l'exploitation.
Pour l'essentiel, ce sont les amortissements et les provisions
(nettes de reprises) qui vont affecter l'EBE pour donner le
« Résultat d'exploitation ». On y affectera aussi
les autres produits et les autres charges non encore pris en compte, ce qui
nous donnera e calcul suivant :
RE
= EBE
+ Reprises et transfert des charges
d'exploitation
+ Autres produits
- Amortissements et les provisions
- Autres charges de gestion
N'oublions pas cependant que les amortissements du compte de
résultat ne concernent, par définition, que ceux relatifs
à l'outil compris dans le patrimoine de l'entreprise, dans ses
immobilisations. Celui reçu en crédit-bail ne se trouve pas dans
le bilan et ne s'amortit pas. Mais comme il donne lieu à versement de
redevance, il va falloir maintenant la réintégrer quelque part
(sous peine de ne pas trouver un bon résultat net au bas du tableau des
SIG) car ayant été exclue du poste « charges
externes ».
Le RE représente la contribution de l'exploitation, au
sens maintenant tout à fait complet du terme, à l'enrichissement
du patrimoine de l'entreprise (éventuellement à l'appauvrissement
lorsque ce solde est négatif). A condition d'interpréter, le cas
échéant :
· Le montant des dotations aux amortissements en fonction
du mode de calcul retenu (linéaire ou dégressif).
· Le niveau des provisions ou des reprises : une
absence de provision peut être le meilleur signe de santé qui soit
(qualité des stocks, des clients) ou le plus mauvais (on évite de
provisionner pour préserver un maigre résultat et éviter
de faire apparaitre des pertes, qui finiront par apparaitre un jour). Parfois
c'est une reprise (c'est-à-dire un produit fictif) qui sera
comptabilisé pour donner une apparence de redressement (bien illusoire)
à une exploitation déclinante.
C'est un solde de gestion qui se rapproche beaucoup du solde
financier du compte de résultat, intitulé aussi
« résultat d'exploitation », dans la mesure
où, comme ce dernier, il prend en compte tous les éléments
de l'exploitation.
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