INTRODUCTION
I. PROBLEMATIQUE
La conception des finances publiques a profondément
évolué. Au XIXème siècle, époque
du libéralisme et jusqu'à la première guerre mondiale,
prédomine l'idée que l'Etat doit limiter son activité au
strict minimum.1(*)
C'est-à-dire que l'Etat doit s'occuper uniquement des tâches
d'administration générale, comme la police, la diplomatie, la
défense... et que ce dernier ne doit jouer aucun rôle actif dans
la vie économique qui doit être laissée entièrement
à l'initiative privée.
Les conséquences de la crise économique qui
sévit dans le monde après les deux guerres mondiales
démontrèrent les limites de cette conception.
Au XXème siècle, le
libéralisme cède la place au dirigisme2(*). Selon les tenants de cette
conception, désormais l'Etat doit intervenir directement dans les
domaines économique et social.
On a ainsi assisté à un accroissement des
charges et dépenses publiques et que, par conséquent, chaque Etat
devait disposer des ressources nécessaires en vue d'y faire face.
S'agissant de la République Démocratique du
Congo, l'Administration des Douanes et Accises est aujourd'hui l'une des
structures qui permet à l'Etat de se procurer des recettes à
l'occasion des importations et exportations des marchandises.
Cependant, les formalités douanières congolaises
ont gardé leur caractère archaïque pendant plusieurs
années alors que le volume des marchandises en trafic international
s'est exponentiellement accru, la technologie informatique étant devenue
très avancée.
Il a été constaté que ce caractère
archaïque des procédures douanières congolaises était
l'un des facteurs majeurs à la base de la fraude et de l'allongement du
délai de dédouanement des marchandises en commerce
international.
Pour mettre fin au caractère archaïque des
procédures douanières, un programme de reforme et de
modernisation douanière a été entrepris au sein de la
DGDA3(*).
Ce programme vise deux objectifs majeurs, à
savoir :
§ La simplification, la facilitation et
l'allègement des procédures douanières ;
§ La mobilisation rapide et accrue des recettes
douanières et accisiennes pour le compte du Trésor.
Pour atteindre ces objectifs, il est apparu ainsi opportun
d'insérer dans le programme de reforme le volet informatisation des
formalités douanières. Cette informatisation a été
rendue possible par le recours à un système douanier
automatisé appelé SYDONIA.
L'informatisation des procédures douanières
à la DGDA/Bas-Congo a commencé en date du 27/06/ 2003 avec le
système douanier automatisé version 2.7.
Et depuis le 14 octobre 2010, une mutation a été
faite en partant de la version 2.7 à la version ++.
Cette mutation suscite à l'esprit des interrogations
que nous pouvons formuler de la manière suivante :
- Quelle est l'influence de cette mutation sur le délai
de dédouanement ?
- La version ++ a-t-elle significativement influencé
les recettes perçues par cette régie ?
II. HYPOTHESE DU TRAVAIL
Pendant des années, la version 2.7 de SYDONIA a
présenté des avancées notables en délai de
dédouanement et en recettes. Toutefois, compte tenu des nouvelles
réalités dans le commerce international, celle-ci a
démontré ses limites, et la version ++ lui a
succédé.
Nous retenons comme hypothèse de recherche que, pour
répondre à la problématique de circulation rapide des
marchandises en commerce international, le recours à un système
douanier automatisé beaucoup plus performant serait l'une des
options.
Aussi, pensons-nous que l'accroissement des recettes
douanières et accisiennes passerait par une automatisation permanente et
continue des formalités douanières.
III. CHOIX ET INTERET DU SUJET
L'étude de l'apport de l'informatisation des
formalités douanières en République Démocratique du
Congo présente un intérêt aussi pratique que scientifique.
Dans la pratique, cette étude permet de ressortir les
avantages et inconvénients d'un système informatique par rapport
à un autre.
Du point de vue scientifique, entre deux options, le choix
doit être porté sur celle qui répond le mieux à nos
besoins. Ainsi, cette étude peut nous permettre de dire si oui ou non
cette mutation est nécessaire au vu des avantages procurés par
la nouvelle version.
IV. DELIMITATION SPACIO-TEMPORELLE DU SUJET
Pour ne pas perdre les lecteurs de ce travail dans les nuages,
nous limiterons notre analyse à la province du Bas-Congo, du point de
vue de l'espace, et les données qui seront traitées sont celles
concernant la période allant de l'année 2008 à août
2011.
Il est important de souligner que la précision spatiale
"province du Bas-Congo" rappelle que les douanes Congolaises exercent leurs
activités sur tout le territoire national, mais pour des raisons
d'efficacité, nous nous sommes limités à celle-ci. Quant
à la limitation dans le temps, la période en étude
coïncide avec la fin de la version 2.7 et le début de la version
++.
V. METHODES ET TECHNIQUES
Les données sous examen dans ce travail ont
été recueillies par la lecture des divers documents et les
interviews auprès de divers usagers de la douane.
Quant aux méthodes, nous avons recouru à celles
analytique et comparative. La méthode analytique nous a aidé
à décortiquer les formalités douanières sous les
deux versions de SYDONIA, et la seconde nous a permis à faire une
confrontation du niveau des recettes douanières et accisiennes
réalisées sous SYDONIA 2.7 et celles réalisées
sous SYDONIA ++.
VI. PLAN SOMMAIRE DU TRAVAIL
Hormis l'introduction qui ouvre ce travail et la conclusion
qui le clos, nous avons réparti celui-ci en trois chapitres :
- le premier présente la DGDA qui a servi de cadre
à nos recherches ;
- le deuxième s'attèle sur l'analyse et la
comparaison des formalités douanières ;
- et le troisième qui se veut pratique, est
consacré à l'étude de l'incidence du changement de
versions de SYDONIA sur les recettes douanières.
CHAPITRE I : PRESENTATION DU CADRE DE TRAVAIL
Par sa Direction Provinciale du Bas - Congo, la DGDA a servi
de cadre pour nos recherches. C'est pour cette raison qu'il nous est paru utile
de consacrer l'essentiel de ce chapitre à la présentation de la
DGDA en général, et de la DGDA/Direction Provinciale du Bas-Congo
en Particulier. Nous nous intéresserons à l'évolution de
la DGDA au niveau national, à sa création, à ses missions
et à ses différentes structures tant au niveau de
l'Administration Centrale qu'au niveau provincial.
I.1. EVOLUTION DE LA DOUANE AU NIVEAU NATIONAL
Deux étapes importantes marquent l'histoire et
l'évolution des douanes et accises en République
Démocratique du Congo : la période coloniale (Congo Belge)
et la période post coloniale qui part du 30 juin 1960 à nos
jours.4(*) Les
activités douanières dans notre pays remontent d'avant GATT.
Déjà en 1885, le Roi Léopold II par le canal du
département des finances levait les droits de sortie sur certains
produits, surtout agricoles et cela par le décret du 15 Décembre
1885 pour le compte de l'Etat Indépendant du Congo. En 1908, le Congo
fut annexé à la Belgique à titre de colonie. Sur le plan
douanier, cette période fut marquée par la création d'un
Office Douanier Colonial à Anvers (ODCA).
Après l'indépendance, les missions de la douane
ont été confiées à l'Administration des Douanes et
Accises qui étaient rattachée au Ministère chargé
des Finances.
Plus tard, par un arrangement particulier intervenu entre le
Gouvernement du Royaume de Belgique et celui de la République
Démocratique du Congo, concernant la réorganisation des douanes
congolaises, il a été procédé à la
création d'un Etablissement Public ayant le statut d'une Entreprise
Publique, nommé "Office des Douanes et Accises" en sigle OFIDA.
Par ordonnance n°79-114 du 15 mai 1979, l'OFIDA fut un
Etablissement public à caractère administratif, économique
et financier, doté de la personnalité juridique. Il se substitua
à l'Administration des Douanes et Accises, et classé dans la
catégorie A, groupe II conformément à l'ordonnance
n°78-457 du 6 Décembre 1978.
I.2. CREATION DE LA DGDA
La DGDA, est un service public doté de l'autonomie
administrative et financière. Il est issu de l'ancien OFIDA et est
devenu Direction suivant Décret n°09/43 du 13 décembre 2009
portant création et organisation de la DGDA.
Il est placé sous l'autorité du
ministère ayant les finances dans ses attributions, son siège est
à Kinshasa et exerce ses activités sur toute l'étendue du
territoire national.
Outre l'Administration centrale, la DGDA est pourvue des
Directions Provinciales, des bureaux et des postes frontaliers. La DGDA est
régie par la loi n°08/007 du 07 juillet 2008 portant dispositions
générales à la transformation des entreprises
publiques.
I.3. MISSIONS DEVOLUES A LA DGDA
A première vue, l'idée qui vient à
l'esprit donne à la Douane un rôle fiscal de percepteur de taxes
sur les marchandises qui franchissent les frontières nationales dans un
sens ou dans l'autre. En réalité, les missions confiées
à la Douane sont complexes. Et son rôle fiscal est
indéniable. Celle-ci perçoit aux termes des tarifs en vigueur,
des droits qui sont décomposés en droit d'entrée et droit
de sortie.
Aux termes des articles 4 et 5 du décret susvisé
et dans les conditions prévues par les lois et règlements, la
DGDA exerce sur toute l'étendue du territoire national, toutes les
missions et prérogatives des législations douanières et
accisiennes ainsi qu'à celle de tous autres textes légaux et
réglementaires liés à l'importation ou l'exportation, au
transit et au séjour des marchandises en entrepôt de douane.
L'accroissement et la diversification de ses tâches
fiscal et économique implique que la Douane remplit une double mission,
fiscale et économique.5(*)
Outre la perception des impositions Douanières
proprement dite, en vertu de sa présence permanente aux
frontières, l'administration douanière est seule
compétente pour liquider, percevoir et recouvrer les impôts, taxes
et commissions, redevances ou rémunérations quelconques pour le
compte d'autres administrations et ou organismes publics lorsqu'ils sont dus
soit à l'occasion de l'importation et/ou l'exportation des marchandises,
soit du fait de leur transit ou de leur séjour en entrepôt
douanier. A ce titre, la Douane assure le pilotage des guichets uniques
institués dans les bureaux de douanes.
I.3.1. La mission fiscale
Lorsque l'on considère le volume des rentrées
fiscales que la Douane assure et la diversité de ses attributions en
matière de fiscalité, l'on comprend mieux l'apport des droits de
Douane au budget de l'Etat.
La Douane a traditionnellement pour mission, et c'est
là encore l'une de ses raisons essentielles, de percevoir les droits de
douane et autres taxes et autres redevances à l'occasion de
l'importation ou de l'exportation et de la production au pays de certains
produits de consommations de masse, dits "produits d'accises".
Outre cette mission principale, l'article 5 du décret
n°09/43 du 03 décembre 2009 indique que la DGDA est chargée
de6(*) :
· la perception des droits d'accises et de consommation
présents et à venir ;
· la classification des marchandises ;
· la détermination de l'origine des
marchandises ;
· la détermination de la valeur en douane des
marchandises à l'importation et à l'exportation ;
· le contrôle des prix ex-usine des produits
soumis aux droits d'accises ;
· l'application des législations connexes aux
frontières concernant la protection de l'environnement
conformément aux conventions internationales ;
· la surveillance des frontières nationales et des
fabriques des produits soumis aux droits d'accises.
I.3.2. Mission économique
L'aspect économique est le second volet des missions
confiées à la douane. Sous cet aspect, la mission de la douane
consiste à protéger l'espace économique national.
Pour assurer la protection de l'espace économique
national, la douane dispose d'un certain nombre d'instruments parmi lesquels on
peut citer les mesures administratives (de restriction, de contingentement et
de prohibition) et les mesures tarifaires (droits de douane).
En vue d'assainir le marché local, la douane peut
instaurer des droits de douane assez élevés (droits prohibitifs)
ou prendre des mesures administratives (prohibition ou interdiction) visant
à empêcher l'entrée au pays des produits jugés
dangereux.
Pour protéger une industrie locale naissante contre les
effets agressifs du commerce avec l'extérieur, la douane peut recourir
aux droits dits protecteurs, c'est-à-dire droits qui annihilent les
avantages des produits importés de façon à amener les
nationaux à préférer les produits de l'industrie
locale.7(*)
Par ailleurs dans de nombreux pays, la douane a, au fil des
années, mis au point de procédures particulières dites
« régimes économiques ». Ces régimes
traduisent des préoccupations différentes de la seule perception
des taxes destinées à accélérer les échanges
et à en améliorer la fluidité.
Ainsi, les missions économiques de la Douane
sont :
· la conception et la mise en oeuvre des mesures visant
la facilitation et la sécurisation des échanges commerciaux,
ainsi que celles relatives à la production locale des produits soumis
aux droits d'accises ;
· la protection de l'espace économique national en
particulier par l'application des normes aux frontières ;
· la mise en oeuvre des mesures de protection de la
chaîne logistique internationales ;
· la participation à la politique
d'intégration du pays dans les communautés économiques
régionales.
I.3.3. Les missions particulières et connexes de la
douane
Parallèlement à ses activités fiscales et
économiques qui constituent l'essentiel de sa fonction, la Douane exerce
un certain nombre de missions qui lui ont été confiées au
cours de l'histoire en raison de sa présence permanente à la
frontière.
Outre les missions énumérées ci-dessus,
la douane moderne joue aussi les rôles suivants :
· l'établissement et la publication des
statistiques du commerce extérieur sur la base des données
récoltées lors du dédouanement des marchandises ;
· la lutte contre la contrefaçon et autres
atteintes aux droits de la propriété industrielle, intellectuelle
et artistique ;
· la lutte contre le blanchissement d'argent ;
· la lutte contre le terrorisme et la criminalité
transfrontalière organisée ;
· la protection des sociétés par la lutte
contre le trafic illicite des marchandises dangereuses et des déchets
toxiques, des produits qui appauvrissent la couche d'ozone.
I.4. DES STRUCTURES
Le Titre IV, Chapitre 1er du décret
n°09/43 du 03 décembre 2009 portant création et organisation
de la DGDA, il est stipulé en son article 10, que la Direction
Générale des Douanes et Accises est constituée :
· d'une administration centrale : comprenant des
Directions centrales et des services centraux ainsi qu'une brigade
Douanière ;
· des Directions provinciales et des bureaux de
Douanes ;
· des délégués de la Douane à
l'étranger.
I.4.1. Au niveau de l'Administration Centrale
A ce niveau, la hiérarchie des organes place la
Direction Générale en tête. Ensuite vient le bureau de
coordination et enfin les différentes directions.
La Direction Générale comprend :
§ le Directeur Général ;
§ le Directeur Général Adjoint
chargé de l'administration et finances ;
§ le Directeur Général adjoint
chargé des affaires techniques
Outre la Direction Générale et le Bureau de
coordination, l'administration centrale est composée des Directions et
services ci-après :
· Le Bureau de coordination ;
· La Direction des Ressources humaines ;
· La Direction de Réglementation et
Facilitation ;
· La Direction de Brigade et Lutte contre la
fraude ;
· La Direction du Tarif et Règles
d'origine ;
· La Direction de Valeur ;
· La Direction des Huiles Minérales ;
· La Direction des Autres Produits d'accises ;
· La Direction des Recettes du Trésor ;
· La Direction des Finances internes ;
· La Direction des Equipements et logistiques ;
· La Direction des Statistiques, Documentation et Etudes
économiques ;
· La Direction des Affaires juridiques et
contentieuses ;
· La Direction des Systèmes et technologies
d'information ;
· La Direction de l'Audit interne ;
· La Direction de Réformes et Modernisation.
Ci-après l'organigramme qui illustre mieux cette
structure
DIRECTION GENERALE
· Directeur Général
· Directeur Général Adjoint chargé de
l'Administration et Finances
· Directeur Général Adjoint chargé des
Affaires Techniques
BUREAU DE COORDINATION
DIRECTION DE LA REFORME ET MODERNISATION
DIRECTION DE LA REGLEMENTATION ET
FACILITATION
DIRECTION DE BRIGADE ET LUTTE CONTRE LA
FRAUDE
DIRECTION DU TARIF ET REGLES D'ORIGINE
DIRECTION DES AUTRES PRODUITS D'ACCISES
DIRECTION DES HUILES MINERALES
DIRECTION DES RECETTES DU TRESOR
DIRECTION DES RESSOURCES HUMAINES
DIRECTION DES FINANCES INTERNES
DIRECTION DES EQUIPEMENTS ET LOGISTIQUES
DIRECTION DES STAT. DOCUM. ET ETUDES ECON.
DIRECTION DES AFFAIRES JURIDIQUES ET
CONTENT.
DIRECTION DES SYSTEMES ET TECHNOLOGIES
D'INFO
DIRECTION DE L'AUDIT INTERNE
DIRECTION DE LA VALEUR
Source : Décret n°011/06 du 25/01/2011 portant
institution du cadre organique de la DGDA
I.4.2. Au niveau national
Les subdivisions douanières de la Direction
Générale des Douanes et Accises à travers la
République Démocratique du Congo sont les suivantes :
· La Direction Provinciale de Kinshasa/Ville ;
· La Direction Provinciale Kinshasa
Aéroport ;
· La Direction Provinciale du Bas-Congo ;
· La Direction Provinciale de l'Equateur ;
· La Direction Provinciale de la Province
Orientale ;
· La Direction Provinciale du Nord Kivu ;
· La Direction Provinciale du Sud Kivu ;
· La Direction Provinciale Kasaï Oriental ;
· La Direction Provinciale du Kasaï
occidental ;
· La Direction Provinciale du Katanga ;
· La Direction Provinciale du Bandundu
· La Direction Provinciale du Maniema
I.4.3. La Direction provinciale du Bas-Congo
Parmi toutes les Directions Provinciales
énumérées ci-dessus, celle du Bas-Congo a retenu notre
attention parce qu'elle est le cadre de notre étude.
1. Situation géographique
Le siège de la Direction Provinciale de la
DGDA/Bas-Congo est situé dans les installations du Port International de
Matadi, dans la Ville de Matadi, chef lieu de la province du Bas-Congo.
Le Bas-Congo est l'une des provinces de la République
Démocratique du Congo dont l'importance n'est plus à
démontrer sur sa contribution au budget de l'Etat.
Elle est constituée de dix bureaux de Douane et
plusieurs postes douaniers disséminés le long des
frontières terrestres. Outre sa position géographique
déterminante pour le commerce international, la province du Bas-Congo
est dotée d'une infrastructure significative qui a favorisé
l'éclosion des activités de production industrielle qui
contribuent à la valeur ajoutée sur le plan national.
2. Répartition géographique des bureaux
douaniers
La Direction provinciale de la DGDA/Bas-Congo est
organisée en six Sous-directions (Douanes et Accises, Administration et
finances, Brigade Douanière, Matadi - Beach, produits pétroliers
et Boma et Bas-Fleuve) qui regroupent chacune plusieurs Inspections et ces
dernières gèrent les bureaux et postes frontaliers.
Suivant la subdivision politico-administrative de la province
du Bas-Congo, ces bureaux et postes frontaliers sont ainsi répartis de
la manière suivante :
- Ville de Matadi
La Ville de Matadi abrite le bureau de Matadi - Beach qui est
informatisé et qui évolue dans le cadre du Guichet unique et a
été choisi comme site pilote dans le cadre du programme de
reforme et de modernisation douanières.
Outre Matadi - Beach, il y a lieu de signaler la
présence du bureau de SEP-CONGO/ANGO-ANGO qui est dirigé par un
Sous-Directeur, qui gère les produits pétroliers entreposé
par SEP-CONGO pour compte des sociétés
pétrolières.
- Boma et Bas-Fleuve
La Sous-Direction de Boma et Bas-Fleuve supervise es bureaux
de Boma - Beach (informatisé depuis le lancement du logiciel SYDONIA++
dans le cadre de la poursuite du programme de la modernisation de la Douane),
Kinlau, Banana, Yema ainsi que ses succursales de leurs juridictions.
§ Le Bureau de Boma - Beach est tributaire du port de
Boma. Il traite la cargaison y déchargée à l'importation
et chargée à l'exportation ;
§ Le Bureau de Kinlau doit son importance à la
présence du Port pétrolier de Kinlau, il perçoit
également les recettes sur le trafic frontalier avec l'Angola ;
§ Le Bureau de Banana, perçoit quant à lui
les recettes sur les marchandises qui sont déchargées au Port de
Banana ;
§ Le Bureau de Yema perçoit les recettes sur les
marchandises faisant l'objet du trafic frontalier avec l'enclave de Cabinda.
- Cataractes et Lukaya
Dans ces districts, on retrouve les bureaux douaniers
ci-après : Kizenga, Kimpangu, Musanda, Songololo ainsi que les
entrepôts fictifs et particuliers de la Cimenterie de Lukala et de la
Compagnie Sucrière de Kwilu-Ngongo.
La Direction Provinciale de la DGDA/Bas-Congo est
organisée conformément aux impératifs du Programme de
Reforme et de Modernisation Douanières (P.R.M.D). Dans ce cadre, elle a
pour rôle d'animer, d'organiser et de contrôler les services
placés sous son autorité. Son organigramme se présente
comme suit :
DIRECTEUR PROVINCIAL
SECRETARIAT
SDPP
SDBD
SDAF
SDDA
SEC
SEC
SEC
SEC
I.R.H&S.G
I.R.H&S.G
SEC
SEC
SD Matadi Beach
SD Matadi Boma
I.Prod Pétrl
I.Frontière
I.Prise en Charge
I.Valeur et litige
I.V/EPC(6)
I.DA Cx Exp
I.Rec Principale
I.Cptés,RH,SG
I Muanda
I.Mod & Litige
I .Site informatique
Inspections A,,B,C,D ABCD
I.Rec Principale
I.Prise en charge
I.Informatique
I.U.Sédentaire
Matadi, Boma,
Muanda (3)
I.U.Mobiles
Mat. Boma(2)
I.D.A
I.Cptés
I.Val & CD
I.S.D
I.Cx
I.R.H & S.G
CHAPITRE II : ETUDE DES PROCEDURES DE DEDOUANEMENT
DES MARCHANDISES
Les procédures de dédouanement des marchandises
ont évolué dans le temps suite au grand flux des marchandises
dans le commerce international et au développement très rapide
de la technologie informatique.
Dans le présent chapitre, il sera analysé et
comparé les procédures de dédouanement des marchandises
à l'importation suivant les deux versions de SYDONIA jusque là
utilisées en République Démocratique du Congo, il s'agit
de la version 2.7 et ++.
II.1. Définition et évolution de
SYDONIA
1.1. Définition
SYDONIA, est un acronyme qui veut dire : Système
Douanier Automatisé ou Automated System for Custom Data.8(*) C'est un système jusque
là exploité dans notre pays sous les versions 2.7 et ++.
1.2. Evolution de SYDONIA
Pour comprendre toute la potentialité du logiciel, il
est utile de connaître ses origines, et les raisons de son
développement.
Le premier logiciel SYDONIA a été
développé par la Conférence des Nations Unies sur le
Commerce et le Développement(CNUCED) au début des années
1980 pour permettre le calcul de compensation résultant d'une politique
de désarmement tarifaire au sein de la Communauté Economique des
Etats d'Afrique de l'Ouest(CEDEAO). Seules des données statistiques
fiables étaient de nature à permettre la réussite de ce
programme de libéralisation commerciale, et la seule manière
d'obtenir ces résultats statistiques était de saisir les
données directement lors de l'opération d'importation ou
d'exportation. C'est pour répondre à ce besoin qu'il a
été conçu la première version de SYDONIA
placée dans les bureaux de douane.
Rapidement, les administrations des douanes ont demandé
des fonctionnalités complémentaires telles que le contrôle
de saisie des données, l'application du tarif des douanes et le calcul
de la taxation. Ces fonctions se sont ensuite enrichies par la gestion des
procédures de payement et du contrôle du manifeste.
La dernière version de SYDONIA version 2, (version
2.7), comporte des fonctionnalités étendues et ressemble
très peu à la version originale.
L'apparition d'ordinateurs plus puissants et la demande de
pouvoir traiter des volumes de transactions plus importants, ont rapidement
fait apparaître les limites du système existant de gestion de
fichiers. Par ailleurs, l'émergence de nouveaux logiciels assurant la
gestion de bases des données relationnelles donc plus volumineuses
permettait d'envisager la création d'un système plus flexible et
plus performant. L'évolution des techniques informatiques devait
être prise en compte lors de la conception du nouveau système.
Les ordinateurs personnels n'étaient plus en mesure de
répondre aux besoins des nouveaux pays utilisateurs et un choix
technique devait être effectué concernant la configuration
matérielle.
Après étude des trois architectures possibles,
gros système avec terminaux passifs, réseaux locaux de
micro-ordinateurs et architecture client/serveur, cette dernière option
fut retenue car elle présentait la plus grande flexibilité.
II.2. SYDONIA 2.7.
2.1. Brève historique
SYDONIA 2.7 est la dernière version de SYDONIA 2. En
République Démocratique du Congo, ce système de
dédouanement informatique a vu pour la première fois le jour en
1990 à Kin-Aéro (mais détruite suite aux pillages de
tristes mémoires), puis relancée en octobre 1999.9(*) Le 24 Avril 2000, le site a subi
une deuxième destruction suite à un incendie survenu à
l'aéroport international de Ndjili. C'est seulement quelques
années plus tard que différents bureaux de douanes seront
progressivement et définitivement informatisés.
Le bureau de douanes Matadi - Beach par exemple, sera
informatisé en date du 27 juin 2003.
2.2. Procédure de dédouanement sous SYDONIA
2.7.
1. Prise en charge
La prise en charge des marchandises tant à
l'importation qu'à l'exportation, constitue une étape importante
dans le processus de réalisation des formalités
douanières. Elle permet à l'Administration de douanes de
connaître avec précision la nature et la quantité des
marchandises ayant effectivement franchies les frontières
douanières. Elle permet également l'élaboration des
statistiques tant nationales que du commerce international.
L'opération de prise en charge se fait en deux temps,
à savoir :
- Premier temps : transfert de
responsabilité
A l'accostage du navire, le représentant de l'armateur
transfère la responsabilité de la cargaison à la Douane en
remettant à cette dernière les documents
ci-après :
· Les manifestes du navire et les B/L ;
· La liste d'équipage (crew list) ;
· La liste des passagers, si cela est possible ;
· Liste déclaration alimentaire et
boissons ;
· La liste des produits pharmaceutiques et tous les
autres objets dangereux (armes, munitions...) ;
· Rapport de carburant et lubrifiants ;
- Deuxième temps : Pointage
C'est une opération qui consiste pour l'agent de
douane, à dénombrer physiquement, colis par colis, les
marchandises déchargées du navire et déposer le rapport de
pointage au bureau.
Des incohérences peuvent apparaître entre le
pointage et le manifeste, c'est notamment les anomalies de quantité
(excédents ou manquants) et/ou de qualité.
Toutes ces constatations sont enregistrées dans un
registre appelé "Registre 148" et envoyées à la cellule
manifeste.
2. Saisie manifeste
C'est une opération qui permet à la Douane de
contrôler les cargaisons. Ce sont les agents de douanes qui saisissent,
ajustent, dégroupent, localisent et enregistrent les manifestes et
titres de transport.
- Saisie
La saisie du manifeste et titres de transport consiste pour la
Douane à introduire dans le système la liste de toutes les
marchandises que contient un navire.
- L'ajustement
Dans certains cas, les quantités reprises sur le
manifeste diffèrent des quantités réelles reçues
à destination. La Douane a l'option qui permet l'ajustement des
quantités manifestées avec les quantités réellement
déchargées.
- Le dégroupement
Cette opération consiste à répartir les
marchandises reprises dans le manifeste par titre (B/L) ou par importateur.
Le dégroupement permet l'apurement du manifeste au fur
et à mesure que les marchandises sont déclarées.
- La localisation des titres de transport
Consiste pour la Douane d'indiquer la situation des
marchandises déchargées dans le parc containers ou dans le
magasin, selon le cas.
- Enregistrement
L'enregistrement représente l'acceptation officielle du
manifeste par la Douane. La Douane saisie les données de
référence, c'est-à-dire le code bureau, la date de
départ et le numéro de voyage. Après validation, le
système attribue automatiquement un numéro d'enregistrement au
manifeste.
3. Acceptation ou recevabilité
Après la saisie de la déclaration par le
déclarant, ce dernier constitue le dossier comprenant tous les documents
et pièces nécessaires du commerce international (B/L, facture,
licence...).
Le dossier est remis au bureau de recevabilité dont la
mission principale est la vérification de la conformité et de la
cohérence entre la déclaration et ses annexes. S'il y a
conformité, l'agent accepteur valide et émet automatiquement le
bulletin de pré-liquidation qui reprend tous les impôts et taxes
à payer. Sinon, le dossier est rebuté pour complément
d'informations.
4. Payement à la banque
Le déclarant présente le bulletin de
pré-liquidation à la banque commerciale et procède au
payement. Celle-ci perçoit, encaisse et certifie le bulletin.
Ensuite la banque envoie un signal électronique
à la Douane pour confirmer la perception des droits et taxes et remet
les preuves de payement au déclarant.
5. Nivellement et comptabilisation
Après vérification du signal électronique
émit par la banque, la Douane procède à la ventilation du
montant payé dans les comptes de la douane et des autres intervenants. A
ce niveau la douane comptabilise aussi les payements.
L'étape de l'impression de la déclaration
intervient après que le receveur principal ait transmis
électroniquement la déclaration à la vérification.
L'impression se fait sur support papier « imprimé »
vendu par la douane aux commissionnaires en douane.
6. Vérification physique
Les Vérificateurs de Douane procèdent à
la visite des marchandises et confrontent ce qui est déclaré et
la réalité sur terrain.
En cas de conformité, un certificat de
vérification électronique est rempli. Au cas contraire, un
Procès Verbal en matière d'infractions douanières est
établi et s'ensuit l'enclenchement de la procédure
contentieuse.
7. Emission du bon enlever
Au vu de la preuve de payement, le receveur principal de
douanes imprime et joint un bon à enlever au dossier et le tout est
transmis à la « cellule gestion de magasin » pour
émission du bon de sortie.
8. Cellule Gestion de magasin
Cette cellule est chargée de lancer à la Brigade
un signal électronique du bon de sortie pour les marchandises ayant
respecté toutes les formalités douanières. Ce lancement du
signal électronique correspond également à l'apurement des
marchandises sur le manifeste. C'est le constat de la sortie des marchandises
des magasins.
9. Sortie Brigade
La Brigade accède électroniquement au bon de
sortie et vérifie si le dossier contient toutes les pièces
nécessaires, surtout les preuves de payement. En cas de
conformité, la marchandise sort du Port. Sinon, une
procédure contentieuse est enclenchée.
II.3. SYDONIA ++
SYDONIA ++ est un nouveau système qui diffère
totalement de la version précédente, SYDONIA 2. Il offre à
l'utilisateur une interface ergonomique pour la réalisation des
tâches quotidiennes concernant les opérations du
dédouanement et du commerce international. Il offre également
beaucoup plus de facilités que les versions précédentes
pour la formation fonctionnelle initiale.
3.1. LES MODULES SYDONIA ++
Le logiciel SYDONIA ++ est composé d'un ensemble de
modules. Un module est un groupe de programmes ou d'instructions, limité
dans son organisation et ses applications pour la réalisation autonome
d'une fonction déterminée autour d'un ensemble des
données.
Chaque module assure l'intégrité des
données utilisées, il construit ses propres messages et appelle
les instructions et les données nécessaires à son
fonctionnement.
Les modules SYDONIA++ sont classés en deux
catégories : Modules utilisateur et
Modules de la Direction Générale.
1. LES MODULES UTILISATEUR
Les modules "utilisateur" sont
à la disposition du personnel douanier pour l'exécution des
tâches de production, telles que la saisie et le traitement des
déclarations, les contrôles des manifestes, les payements ou le
transit. Certains modules
« utilisateur » peuvent
être mis à la disposition des commissionnaires en douane et des
déclarants, des transporteurs, des banques.
· MODCBR
C'est le module central de fonctions du bureau de douane dans
SYDONIA. Il permet le traitement de la déclaration ainsi que le suivi
des régimes suspensifs et de la sélectivité.
MODCBR permet la saisie, la validation, le stockage,
l'enregistrement et la liquidation des déclarations douanières
ainsi que les ajustements après saisie.
· MODBRK
Module dérivé de MODCBR, il est destiné
aux déclarants et transitaires, et leur permet de se connecter au
serveur SYDONIA ++ du bureau de douane pour déposer les
déclarations en détail. Il peut être utilisé
directement par les déclarants depuis leurs locaux sur leurs propres
ordinateurs.
· MODENT
Version simplifiée du MODBRK, il permet la saisie des
déclarations par les opérateurs (trices) quel que soit le
déclarant. Il est utilisé dans certains pays lorsque n'existent
pas les conditions permettant la mise en place de MODBRK.
· MODSDI
Placé dans les bureaux régionaux ou à la
Direction Générale, ce module permet la saisie statistique
à postériori des déclarations provenant des bureaux non
encore informatisés.
Il fonctionne de façon similaire au MODCBR mais sans
aucun lien avec le système comptable. Cela signifie que les informations
de la déclaration sont entrées dans la base de données
alors que l'opérateur entre manuellement, à partir de la
déclaration les numéros d'enregistrement et de liquidation
donné par le bureau original, ainsi que le montant des droits et taxes,
sans aucune validation du système.
· MODCAR
Le module "Transporteur" permet la
préparation et la transmission des données concernant les
manifestes et les titres de transport. Utilisé conjointement avec les
autres modules de SYDONIA++ comme ceux permettant le traitement de la
déclaration et du transit, il permet le contrôle des
apurements.
· MODACC
Module de SYDONIA ++ qui traite des fonctions de recouvrement
des droits et taxes, de la comptabilité ainsi que de la gestion des
comptes de crédit et de payement.
· MODSEL
Ce module assure la mise en place de la
sélectivité automatique des déclarations. Il permet
l'établissement des paramètres et des critères de
sélectivité ainsi que la création et la maintenance du
fichier de contrôle de la valeur. Il contient des contrôles qui
bloquent la liquidation des déclarations pour permettre l'inspection
physique des marchandises et le contrôle sur documents, en plus d'un
ensemble de fonctions de consultation et d'édition.
· MODTRS
Ce module assure la gestion des procédures de transit
national par l'échange de messages électroniques entre les
bureaux. Il permet le traitement des documents de transit (T1), carnet TIR et
Déclaration préalable d'importation (DPI).
· MODTRB
Dans ce module l'accès est limité aux fonctions
propres au besoin des déclarants et des transitaires utilisant le MODENT
et exclu notamment le contrôle douanier et les états de sortie
disponibles sous MODCBR.
C'est une version modifiée du MODTRS destinée
à l'usage des déclarants et transitaires qui veulent avoir une
connexion électronique directe au système SYDONIA++.
Ce module est désigné pour être
utilisé par les déclarants et transitaires sur leurs propres
ordinateurs se trouvant dans leurs bureaux afin que les documents de transit y
soient saisis et transmis au serveur des douanes.
· MODASY
Ce module est une compilation de fonctionnalités des
modules MODCBR, MODCAR et MODACC. Il prend le traitement de la
déclaration, les régimes suspensifs et la vérification du
MODCBR et toutes les options des MODCAR et MODACC.
· MODSHD
Ce module est désigné pour permettre aux douanes
d'enlever physiquement les marchandises des magasins douaniers après
avoir terminé le traitement de la déclaration et le payement des
droits et taxes.
2. LES MODULES DE LA DIRECTION GENERALE
Les modules de la Direction Générale permettent
de définir les instructions de base pour la mise en oeuvre initiale du
système SYDONIA++ en fonction des besoins nationaux (exemples types de
déclarations, structure tarif national, règles de
taxation...).
Ils sont utilisés pour créer et maintenir la
base de données de référence utilisée par le
système et assurer ainsi la sécurité du système et
sa comptabilité avec la réglementation.
· MODCHQ
Module de la Direction Générale il permet la
création et la mise à jour de la base de données de
référence, la création et la maintenance des principaux
types et règles de taxation, ainsi que la production des
statistiques.
· MODCHQCF
Module de la configuration nationale, il permet l'application
des standards nationaux pour l'adaptation du système aux besoins
nationaux, la définition de la structure du tarif et la mise en place de
la partie centrale des fonctions de la taxation.
· MODSYSCF
C'est le module de configuration qui permet d'adapter SYDONIA
++ aux conditions nationales de fonctionnement d'un bureau de douane et de
gérer les droits d'accès des utilisateurs.
· MODGTW
Le module "Gateway" gère les
communications entre sous-systèmes SYDONIA++ au sein du système
national. Ce module, également appelé ASY++ GATE, assure
automatiquement le transfert des données entre les divers sites, il
permet la distribution des données de référence,
l'échange des messages transactionnels et la centralisation des
informations statistiques ou comptables.
· MODTST
Ce Module permet de réaliser des tests de charge du
système SYDONIA++ par la génération automatique de
déclarations et permet notamment l'analyse de temps de
réponse.
3.2. LES PROCEDURES DE DEDOUANEMENT SOUS SYDONIA ++
Pour se mettre à la hauteur des nouvelles exigences du
commerce international, l'administration douanière congolaise est
passée de l'utilisation du programme SYDONIA 2.7 à SYDONIA ++.
SYDONIA est fondé sur l'approche client/serveur qui
permet de partager les traitements entre le poste client (local) et le
serveur.
De façon simple et explicite, les étapes de
dédouanement sous SYDONIA++ peuvent être
schématisées de la manière suivante :
Prise en charge
Traitement du manifeste
Saisie
Enregistrement
Souscription de la déclaration
Recevabilité
Modification
Sélectivité
Visite
Contrôle
Banque
Bon à enlever
Bon de sortie
1. La Prise en charge
Cette étape joue le même rôle qu'en SYDONIA
2.7. Elle se fait également en deux temps : le transfert de
responsabilité et le pointage.
2. Traitement de manifeste
Dans SYDONIA ++, le traitement d'un manifeste et titres de
transfert met en présence deux parties, à savoir le transporteur
et la Douane.
- Le Transporteur
Pour faire figurer le manifeste et les titres de transport
dans le système, le transporteur est tenu de réaliser les
opérations suivantes :
§ La saisie : le MOD.TRB permet aux transporteurs de
remplir les cases du manifeste et des titres de transport
§ Le contrôle local : opération
consistant à valider les données saisies par rapport à la
base de données locales
§ Le contrôle serveur : opération de
confirmation que les données saisies sont formellement correctes sur le
serveur. Dans le cas contraire s'affiche une liste d'erreurs qui va indiquer la
place incorrecte. Pour corriger il faut double cliquer sur l'erreur et le
système propose les assertions de correction
§ Le stockage local : le manifeste peut être
stocké localement sur le disque du PC de l'utilisateur. En d'autres
termes, il s'agit de sauvegarder le manifeste dans sa propre machine.
- La Douane
La MODCAR est un module élaboré à
l'intention de la douane pour le contrôle des cargaisons et le traitement
automatique du manifeste saisi par le transporteur avec le module MODTRB. Ce
contrôle et traitement automatique du manifeste par la douane passent par
quatre étapes essentielles ; l'ajustement, le dégroupement,
la localisation et l'enregistrement.
Les explications relatives à ces quatre
opérations sont les mêmes que celles en SYDONIA 2.7.
3. Souscription de la déclaration
Le MODBRK est le module qui permet au commissionnaire en
douane ou au déclarant de saisir une déclaration
électronique.
Après les opérations de contrôle local et
contrôle serveur, le commissionnaire en douane ou le déclarant
enregistre la déclaration et le système attribue automatiquement
un numéro à celle-ci. Il s'ensuit l'opération d'impression
de la déclaration et la constitution du dossier complet
c'est-à-dire accompagner la déclaration des pièces jointes
nécessaires, notamment la facture, B/L, Av BIVAC, licence... L'ensemble
de tous ces documents est remis sans délai à la
recevabilité.
4. La recevabilité
Le bureau de la recevabilité a pour
attributions :
- de vérifier la conformité et la
cohérence entre la déclaration qui est la pièce
maîtresse du dossier et les pièces qui lui sont jointes ;
- de demander la liquidation.
Deux cas peuvent se présenter à ce
niveau :
- en cas de non-conformité entre déclaration et
pièces jointes, l'ensemble du dossier est envoyé à la
cellule litige pour modification ;
- en cas de conformité, la demande de liquidation est
faite et le dossier transmis directement à la Cellule de
sélectivité.
5. La cellule de sélectivité
Elle a pour tâche la gestion de risque en orientant les
dossiers vers quatre circuits différents :
- Le circuit rouge
Au cas où le commissionnaire en Douane ou l'importateur
est de mauvaise réputation, le dossier est orienté au circuit
rouge. La sensibilité, la diversité de marchandises et le
caractère douteux de l'authenticité des pièces jointes
peuvent également militer pour l'orientation d'un dossier au circuit
rouge.
Une déclaration orientée au circuit rouge est
transmise à l'inspection de vérification appropriée en vue
d'une vérification documentaire approfondie suivie d'une
vérification physique de la marchandise.
- Le circuit jaune
Lorsqu'une déclaration est sélectionnée
au circuit jaune cela signifie que la marchandise ne présente pas trop
de risque. Dans ce cas, la déclaration est soumise uniquement à
un contrôle documentaire.
- Le circuit bleu
Lorsqu'une déclaration est sélectionnée
au circuit bleu cela signifie qu'elle peut être liquidée, que les
marchandises peuvent être libérées et la déclaration
sera ultérieurement soumise à un contrôle
différé.
- Le circuit vert
Une déclaration est orientée au circuit vert, si
elle rempli au moins les conditions suivantes :
o commissionnaire en douane crédible ;
o importateur non véreux ;
o valeur de la marchandise acceptable par la douane ;
o non sensibilité de la nature de marchandise ;
o homogénéité de marchandise,
o déclaration et pièces jointes conformes et
authentiques.
Une fois la déclaration orientée au circuit
vert, le déclarant va directement à la banque pour payement et la
marchandise est mise en libre circulation sans qu'elle fasse au
préalable objet de vérification physique.
6. L'Inspection de vérification
L'Inspection de vérification a pour missions d'analyser
des dossiers et effectuer la vérification physique des marchandises si
c'est nécessaire. Cette Inspection ne réceptionne que les
déclarations orientées aux circuits rouge ou jaune.
1er cas :
Lorsqu'une déclaration a été
sélectionnée au circuit rouge, les vérificateurs de douane
procèdent à la visite de la marchandise. Par la suite, ils vont
confronter ce qui est déclaré et la réalité sur
terrain.
En cas de conformité, un certificat de
vérification électronique est rempli et le dossier transmis
à la cellule contrôle. Au cas contraire, un Procès Verbal
en matière d'infractions douanières est établi et s'ensuit
l'enclenchement de la procédure contentieuse.
2ème cas
Pour une déclaration qui a été
sélectionné au circuit jaune, les agents de la
vérification ne se limiteront qu'à l'analyse approfondie des
documents sans pour autant procéder à la visite de la
marchandise.
Dans le cas où les indices de fraudes apparaissent au
cours de cette visite, le service de vérification peut solliciter la
sélection (l'orientation) de la déclaration au circuit rouge.
Mais s'il y a conformité documentaire, le dossier est transmis au Bureau
contrôle.
7. Bureau contrôle
Ce bureau joue 5 rôles majeurs :
- redirection des déclarations ;
- impression de bulletin de liquidation ;
- saisie et impression de note de versement ;
- configuration des cas d'exemptions au niveau des codes
additionnels ;
- Configuration des numéros impôts.
Il faut noter ici que quelque soit le circuit auquel une
déclaration a été sélectionnée, celle-ci
doit obligatoirement passer par le bureau contrôle pour redirection et
liquidation.
Pour les déclarations orientées aux circuits
rouge ou jaune, après vérification (documentaire et physique
selon le cas), le service de vérification procède à la
saisie d'un Certificat de Vérification électronique et formule
une demande de redirection de déclaration au circuit vert.
Le bureau contrôle vérifie sur la machine pour se
rendre compte si tous les impôts et taxes, frais et redevances
apparaissent sur le bulletin de liquidation.
Dans l'affirmatif, la réorientation (redirection) est
faite et le bulletin de liquidation imprimé. Au cas contraire le bureau
de contrôle sollicite la modification auprès du bureau litige.
Le bulletin de liquidation est remis au déclarant pour
payement à la banque commerciale.
Quant à ce qui concernent les déclarations
orientées aux circuits vert ou bleu, celles-ci échapperont
à l'étape de la vérification, c'est-à-dire
qu'elles seront directement transmises au service contrôle qui va
rediriger au vert et imprimer le bulletin de liquidation. Il s'ensuit
immédiatement l'étape du payement à la banque.
8. Payement à la banque
Le déclarant présente le bulletin de liquidation
à la banque commerciale et procède au payement. La banque
perçoit, encaisse et certifie le bulletin de liquidation tout en
réservant la preuve de payement au déclarant et à la
douane.
9. Emission du Bon à enlever
Au vu de la preuve de payement, le receveur principal de
douanes imprime et joint un bon à enlever au dossier et le tout est
transmis à la "cellule gestion de magasin" pour émission du bon
de sortie.
10. Cellule gestion de magasin
Cette cellule est chargée de lancer à la Brigade
un signal électronique du bon de sortie pour les marchandises ayant
respecté toutes les formalités douanières. Ce lancement du
signal électronique correspond également à l'apurement des
marchandises sur le manifeste. C'est le constat de la sortie des marchandises
des magasins.
11. Bon de sortie
La Brigade accède électroniquement au bon de
sortie et vérifie si le dossier contient toutes les pièces
nécessaires, surtout les preuves de payement. En cas de
conformité, la marchandise sort du Port. Sinon, une
procédure contentieuse est enclenchée.
Au terme de cette étude sur les procédures
douanières, un regard critique mérite d'être jeté
sur les deux versions de SYDONIA, à savoir 2.7 et ++
Il faut noter ici, que les deux versions de SYDONIA en
étude présentent chacune quelques avantages et
inconvénients par rapport à l'autre. L'avantage principal que
présentait SYDONIA 2.7., c'est la permanence et la stabilité de
la connexion au réseau. A cela s'ajoute la possibilité
d'annulation d'une déclaration, même si celle-ci n'a pas encore
été liquidée. Cependant, les inconvénients de cette
version de SYDONIA sont nombreux, notamment :
- las tâches de saisie et de correction de manifeste et
des titres de transports étaient réservées à la
Douane seule ;
- rupture fréquente de stock des imprimés de
déclarations douanières ;
- difficultés de tenue de statistiques fiables suite au
système de groupage d'articles ;
- encombrement de bureaux de douanes par les déclarants
pour raison de saisie de déclaration ;
- visite de toutes les marchandises, même celles ne
présentant aucun risque.
Quant à SYDONIA ++, il présente plus d'avantage
que d'inconvénients. Les points positifs de cette version peuvent se
résumer en :
- Cession de la tâche de saisie manifeste au
transporteur ;
- déclaration pouvant être imprimée
à l'aide du papier simple A4 ;
- recueil de données statistiques fiables ;
- pas d'encombrement aux bureaux de douanes ;
- sélection des marchandises à visiter.
L'inconvénient majeur de SYDONIA++ demeure les
interruptions fréquentes de connexion au réseau.
A l'issue de cette étude comparative et critique des
formalités douanières de SYDONIA 2.7 et SYDONIA++, une autre
analyse peut être entreprise : c'est celle relative à
l'incidence de la mutation de SYDONIA 2.7 à SYDONIA ++ sur les recettes
douanières. C'est la matière qu'aborde le chapitre qui suit.
CHAPITRE III : INCIDENCE DU CHANGEMENT DE VERSION
DE SYDONIA SUR LES RECETTES DOUANIERES
Dans ce dernier chapitre qui constitue la clé de
voûte de notre travail, il sera question de présenter
l'évolution générale des recettes douanières et
accisiennes depuis l'année 2008 jusqu'au mois d'Août 2011. Il sera
également question de procéder à la comparaison des
recettes perçues sous SYDONIA 2.7 et celles mobilisées depuis le
lancement de SYDONIA++ jusqu'au mois d'Août 2011.
Néanmoins, avant d'aborder toutes ces matières,
nous estimons qu'il est utile d'évoquer d'abord de façon sommaire
les notions générales d'impôts et taxes, ensuite
répertorier tous les droits et taxes perçus par la DGDA pour le
compte du trésor public.
III.1. Notions générales d'Impôts
et taxes
III.1.1. Notions sur les Impôts
La notion d'impôts évolue avec les
communautés et avec le temps. Selon l'école classique,
l'impôt doit poursuivre un objectif budgétaire,
c'est-à-dire renflouer les caisses de l'Etat. Mais, de nos jours,
l'impôt apparaît comme un instrument efficace de politique
économique et sociale.
1. Définition
Les définitions de l'impôt sont multiples et
variées10(*).
Montesquieu, Neurisse André et bien d'autres auteurs ont défini
ce concept chacun à sa manière.
Avec Chr. Van Liedre, nous considérons la
définition de GASTON Jeze qui définit l'Impôt comme
étant une contribution pécuniaire requise des personnes physique
ou morales, par voie d'autorité, à titre définitif et sans
contre partie visible, en vue de couvrir les charges publiques et de permettre
à l'Etat d'effectuer certaines interventions dans le domaine
économique et social11(*).
2. Caractère de l'Impôt
Cette définition fait ressortir les trois
caractères essentiels de l'impôt :
- Le caractère pécuniaire : l'Impôt
se paye en argent et non en nature ;
- Le caractère forcé : le caractère
forcé de l'impôt se manifeste surtout en ce que son tarif est
fixé unilatéralement, et en ce que, au besoin, son recouvrement
est opéré par la force ;
- Pas de contrepartie visible : l'Impôt n'a pas de
contrepartie directe. Il est vrai que le contribuable bénéficie
de la sécurité et des autres avantages que lui procure
l'existence de l'Etat, mais il n'y a pas de corrélation directe entre
ceux-ci et l'Impôt.
1. Classification de l'Impôt
La classification des impôts peut être
envisagée de plusieurs manières lorsque l'on se
réfère au choix de la matière imposable :
- Classification traditionnelle : l'Impôt direct
et l'Impôt indirect ;
- Classification fondée sur le champ
d'application :
· Impôt réel et impôt
personnel ;
· Impôt spécial et impôt
général.
- Classification suivant les conditions d'établissement
de l'impôt :
· Impôt de répartition impôt de
quotité ;
· Impôt spécifique et impôt ad
valorem ;
· Impôt fixe, impôt proportionnel et
impôt progressif.
- Classification économique :
· Impôt sur les revenus ;
· Impôt sur le capital ;
· Impôt sur la dépense ;
Pour le besoin de la cause, nous nous attarderons uniquement
sur la classification traditionnelle, étant donné que les
impôts perçus par la DGDA se trouvent dans cette
catégorie.
1.1. Impôts directs et impôts indirects
1. Impôt direct : est celui qui frappe
directement :
· Soit le revenu du contribuable, tels que les revenus
professionnels, les revenus locatifs ou les revenus mobiliers ;
· Soit la fortune ou le capital du contribuable
(Impôt foncier, taxes sur les véhicules, Impôts sur les
successions).
2. Impôt Indirect : est celui qui frappe la
dépense ou la consommation. En d'autres termes, les revenus et la
fortune du contribuable ne sont plus frappés directement, mais
indirectement à l'occasion de leur emploi
Les Impôts directs comprennent principalement
l'Impôt sur le chiffre d'affaire, les droits de douane et les droits
d'accises.
III.1.2. Notions de taxes
La taxe (administrative) est le prix acquitté par
l'usager d'un service public en contrepartie des prestations ou avantages qu'il
retire de ces services12(*).
Celles-ci se distinguent de l'Impôt à deux points
de vue :
- Elle comporte une contrepartie ;
- Elle est facultative.
III.2. Les droits et taxes perçus par la
DGDA
L'article 4 du décret- loi 09/43 du 03 décembre
2009 énumère les missions dévolues à la DGDA parmi
lesquelles la mission de perception des droits et taxes pour le compte du
trésor public.
Les droits perçus par la DGDA sont de trois
catégories, à savoir :
- Les recettes douanières ;
- Les recettes accisiennes ;
- Les autres recettes et les recettes pour ordre.
1. Les recettes douanières
Dans cette rubrique, il y a lieu de distinguer les droits et
taxes à l'importation et les droits et taxes à l'exportation.
1.1. Les droits et taxes à l'importation
Les droits et taxes à l'importation
comprennent :
· Les droits d'entrée (DD) : les
droits d'entrée ont comme base imposable la valeur CIF des marchandises
importées en appliquant les taux figurant dans le tarif des droits
d'entrée.
· L'impôt sur le chiffre d'affaire
(ICA) : cet impôt a pour objet de protéger la production
locale contre la concurrence étrangère et de rapporter à
l'Etat les ressources fiscales supplémentaires.
· Redevance administrative : en cas
d'exonération partielle, le bénéficiaire de cette
facilité douanière peut payer un forfait de 5% du CIF. C'est
cette quotité qu'on appelle Redevance administrative. Ici, il faut
préciser que cette facilité n'est pas liée à la
nature de la marchandise mais plutôt à la qualité de la
personne.
1.2. Les droits et taxes à l'exportation
Ils comprennent les droits de sortie et la redevance
administrative.
· Les droits de sortie : Ces droits sont
calculés en appliquant le taux prévu par le tarif des droits et
taxes à l'exportation sur le montant de la base imposable des
marchandises à exporter. Il convient de signaler ici que la liste des
marchandises soumises au payement des droits de sortie est limitative. Il
s'agit :
- du café vert ;
- des produits minéraux et leurs
concentrés ;
- des huiles minérales ;
- de l'énergie électrique ;
- du bois en grume et du bois scié
avivé ;
- des mitrailles ;
- de l'eau douce.
· La redevance administrative : En plus des
droits de sortie, la DGDA perçoit sur les produits minéraux une
redevance administrative de 1% de la base imposable à l'exportation.
2. Les recettes accisiennes
Les droits d'accise et/ou de consommation sont un impôt
indirect perçu sur la dépense qui frappe la consommation de
certains biens expressément déterminés par le
législateur notamment pour des raisons fiscales, de protection des
consommateurs et de l'environnement contre les effets nocifs de certains
produits lorsqu'ils sont soit fabriqués localement ou importés en
République Démocratique du Congo.
A cet effet, il n'y est fait aucune distinction entre les
droits d'accise et les droits de consommation en République
Démocratique du Congo. D'une manière générale, on
parle des droits d'accise quand il s'agit de la production locale et des droits
de consommation quand il s'agit de l'importation.
L'article 1 de l'ordonnance-loi n°008/002 du 16 mai 2008
donne la liste exhaustive des produits soumis au payement de cette
catégorie des droits. Il s'agit de (s) :
- Alcools et boissons alcooliques ;
- Eaux de table et limonades ;
- Tabacs fabriqué ;
- Huiles minérales ;
- Parfums ;
- Produits de beauté ou de maquillage ne contenant ni
hydroquinone ni iodure de mercure ;
- Préparations pour présage, le rasage ou
l'après rasage ;
- Préparations capillaires ;
- Savons, agents de surface organique, préparations
lubrifiantes et cirages ainsi que les crèmes pour chaussures ;
- Article et ouvrage en matières plastiques ;
- Articles et ouvrages en caoutchouc
synthétique ;
- La communication cellulaire ;
- Véhicules.
3. Les autres recettes et recettes pour ordre
Les autres perceptions qui ne sont pas classées dans la
catégorie des recettes douanières ou accisiennes, sont
classées dans la catégorie des autres recettes et recettes pour
ordre.
1. Les recettes d'entrepôt
Ces recettes se composent des droits de magasin, de la taxe
d'entreposage d'office et de la taxe d'ouverture d'entrepôt.
· Les droits de magasin et la taxe d'entreposage d'office
sont dus lorsqu'à l'issue de quinze jours du déchargement de la
marchandise dans les installations douanières, le propriétaire ou
son mandataire n'a pas assigné une destination à cette
dernière13(*).
C'est-à-dire n'a pas déclaré la marchandise à un
des régimes douaniers disponibles.
· La taxe d'ouverture d'entrepôt est perçue
à l'occasion de la présence des agents de douanes pendant tous
les temps qu'un entrepôt particulier est ouvert.
2. Les recettes pour ordre
Elles sont des perceptions qui ne sont pas en soit
considérées comme des droits perçus pour compte de l'Etat.
C'est le cas de cautionnement et des produits nets de la vente publique.
Le cautionnement, est une somme d'argent versée
à la douane par un commissionnaire en douane pour garantir à
cette dernière un payement ultérieur des droits et taxes.
Exemple : les enlèvements d'urgences cautionnés.
Alors que le produit net14(*) est en fait le produit brut diminué de tous
les prélèvements effectués par le receveur des douanes au
profit du trésor public. C'est le "reliquat obtenu après
déduction des frais, droits taxes, redevances, amendes,
intérêts etc. du produit brut de la vente". Le produit net est
tenu à la disposition de l'ayant droit pendant une année à
compter du jour de la vente. Passé ce délai, le reliquat qui n'a
pas été demandé par l'ayant droit est acquis au
trésor public.
III.3. Analyse des recettes
générées par la DGDA Bas-Congo
Les recettes générées par la
DGDA/Bas-Congo sont enregistrées selon leur nature et par mois. Dans les
lignes qui suivent, nos analyses porteront d'abord sur les recettes
présentées en nature, puis sur les recettes regroupées
mensuellement.
III.3.1. Les recettes par nature
Les recettes perçues par la DGDA pour compte du
trésor public sont de plusieurs natures que nous pouvons classer en deux
catégories :
1. Les recettes douanières,
Cette catégorie de recettes regroupe en son
sein :
· Les droits et taxes à l'exportation ;
· Les droits et taxes à l'importation ;
· Les recettes d'entrepôts et diverses ;
2. Les recettes accisiennes,
Celles-ci comprennent :
· Les recettes d'accise sur les produits
pétroliers ;
· Les droits de consommation sur les produits locaux.
Le tableau ci-dessous présente les recettes par nature
pour la période en étude.
Tableau n° 1 : Recettes douanières et
accisiennes par nature de 2008 à Août 2011 en FC
|
|
|
|
|
|
Nature des recettes
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011(de janvier à Août)
|
1) Recettes douanières
|
Droits et taxes à l'exportation
|
1 226 219 889,81
|
1 894 948 543,88
|
2 914 924 948,13
|
3 715 888 947,00
|
Droits et taxes à l'importation
|
128 048 072 159,37
|
183 135 328 751,19
|
232 926 614 222,95
|
198 926 201 164,23
|
Recettes d'Entrepôt et diverses
|
2 584 929 101,22
|
1 705 565 358,67
|
782 296 164,77
|
1 570 465 383,80
|
Sous-total
|
131 859 221 150,40
|
186 735 842 653,74
|
236 623 835 335,85
|
204 212 555 495,03
|
2) Recettes accisiennes
|
|
|
|
|
Produits pétroliers
|
8 590 596 661,23
|
5 661 233 782,21
|
12 519 810 523,60
|
6 764 298 637,82
|
Droits de consommation sur les produits importés
|
2 133 439 789,92
|
8 946 338 120,72
|
9 093 930 125,87
|
7 695 667 754,46
|
Droits de consommation sur les produits locaux
|
3 934 976 725,90
|
4 985 107 082,75
|
6 221 006 537,00
|
4 182 099 336,00
|
Sous-total
|
14 659 013 177,05
|
19 592 678 985,68
|
27 834 747 186,47
|
18 642 065 728,28
|
Total Général
|
146 518 234 327,45
|
206 328 521 639,42
|
264 458 582 522,32
|
222 854 621 223,31
|
Source: DGDA/DP-BC/SDAF/Icptés/ISDEE/2008, 2009, 2010
et de Janvier à Août 2011
|
Après observation attentive de ce tableau, nous
constatons que les recettes douanières restent de loin
supérieures aux recettes accisiennes et qu'aussi, au fil des
années les deux catégories de recettes présentent une
tendance haussière.
Pour visualiser de manière aisée les proportions
des recettes douanières et des recettes accisiennes dans l'ensemble des
recettes générées par la DGDA/Bas-Congo, nous avons
recouru à la représentation graphique ci- après :
Tableau n° 2 : Synthèse des recettes par
nature et par année
2008en %2009en %2010en %2011
en %Douanières
131 859 221 150,4090,00186 735 842 653,7490,50236 623 835
335,8589,47204 212 555 495,0391,635
Accisiennes
14 659 013 177,0510,0019 592 678 985,689,5027 834 747
186,4710,5318 642 065 728,288,3651
Total
146 518 234 327,45100,00206 328 521
639,42100,00264 458 582 522,32100,00222 854
621 223,31100
Source: Nous-même
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
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|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
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|
|
|
|
Graphique n° 1 : proportion des recettes par
nature et par année
En 2008, les recettes douanières ont
représenté 90% de l'ensemble des recettes annuelles contre 10%
seulement des recettes accisiennes.
En 2009, les recettes ont augmenté dans l'ensemble par
rapport à l'année 2008. Celles douanières s'étaient
élevées à 90,5% du total annuel alors que celles
accisiennes n'ont représenté que le 9,5% du total annuel.
En 2010, les recettes ont connu encore une hausse par rapport
aux deux années précédentes. Mais en termes de proportion,
les recettes douanières ont représenté 89,47% du total
annuel des recettes contre 10,53 % des recettes accisiennes.
Enfin, en 2011, les recettes ont aussi connu une augmentation.
Seulement, ici elles ont été considérées pour une
période de huit mois.
Au cours de cette année, les recettes douanières
se sont taillé la part du lion en représentant à elles
seules 91,63% de l'ensemble des recettes mobilisées pendant huit mois
contre 8,37 % des recettes accisiennes.
Partant de ces commentaires, il y a lieu de se rendre compte
de l'importance des recettes douanières sur les recettes accisiennes au
fil des années en étude. Cela se justifie par le fait que le
champ de perception des recettes douanières est plus étendu que
celui des droits d'accises. D'ailleurs, la liste de produits soumis au droit
d'accises est limitative alors que les produits susceptibles de
générer les recettes douanières sont en grand nombre.
Plusieurs autres analyses peuvent être
opérées à partir des données du tableau n°1,
mais cette présentation par nature des recettes annuelles ne peut
faciliter ces analyses.
Ainsi, une présentation mensuelle des recettes pourrait
nous permettre de contourner quelques difficultés d'analyses.
III.3.2. Présentation et analyse des recettes
mensuelles
Après avoir analysé les recettes
générées par la DGDA/Bas-Congo en nature, nous allons
à ce niveau procéder à l'analyse des recettes en terme
mensuel en dégageant éventuellement la moyenne à
considérer pour l'année 2011 qui ne compte que huit mois dans le
cadre de notre étude.
Le tableau qui suit présente les recettes sous
étude en terme mensuel.
Tableau n°3 les recettes mensuelles de la
DGDA/Bas-Congo de 2008 à Août 2011 en FC courant
|
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Janvier
|
9 564 347 315,07
|
12 674 988 107,99
|
20 486 386 161,17
|
24 084 067 828,37
|
Fevrier
|
10 073 352 505,70
|
16 769 522 501,74
|
18 984 074 576,31
|
22 127 110 251,80
|
Mars
|
10 315 948 119,21
|
16 577 357 885,93
|
21 809 524 370,48
|
28 006 177 195,42
|
Avril
|
11 828 020 044,82
|
14 785 657 191,64
|
21 858 801 531,82
|
30 906 510 600,99
|
Mai
|
11 205 254 384,46
|
16 328 341 996,58
|
20 389 946 362,86
|
24 463 530 584,06
|
Juin
|
10 955 117 494,72
|
11 019 296 396,67
|
22 553 683 653,90
|
27 184 218 495,60
|
Juillet
|
13 255 011 325,32
|
18 614 005 686,87
|
22 155 740 335,01
|
34 600 284 336,03
|
Août
|
10 791 250 633,35
|
15 634 552 368,50
|
19 880 921 641,72
|
31 482 721 931,04
|
septembre
|
14 299 162 463,53
|
21 463 621 492,87
|
21 091 759 314,88
|
|
Octobre
|
14 717 508 894,38
|
22 586 661 625,41
|
18 129 503 416,76
|
|
novembre
|
13 097 863 508,58
|
22 748 992 858,73
|
24 018 267 127,00
|
|
décembre
|
16 415 397 638,31
|
17 125 523 526,49
|
33 099 974 030,41
|
|
Total
|
146 518 234 327,45
|
206 328 521 639,42
|
264 458 582 522,32
|
222 854 621 223,31
|
Moyenne
|
12 209 852 860,62
|
17 194 043 469,95
|
22 038 215 210,19
|
27 338 842 756,04
|
Source:DGDA/DP-BC/SDAF/Icptés/ISDEE/2008, 2009, 2010 et de janvier
à Août 2011
Ce tableau retrace la situation des recettes mensuelles
exprimées en franc congolais courant mobilisées par la
DGDA/Bas-congo depuis l'année 2008 jusqu'en Août 2011.
Toute fois, du fait de l'instabilité du franc congolais
sur le marché de change, nous allons procéder à la
conversion de ces recettes en une monnaie stable, le dollar
américain.
Pour y parvenir, ci-après le tableau qui
présente l'évolution du taux de change moyen mensuel pour la
période sous analyse.
Tableau n° 4 Evolution du taux de change moyen
mensuel de 2008 à Août 2011
|
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
Janvier
|
519,3446
|
675,004
|
909,9162
|
919,7295
|
Fevrier
|
544,8397
|
726,7558
|
917,9232
|
925,2254
|
Mars
|
552,6629
|
788,603
|
912,9601
|
920,6705
|
Avril
|
557,5427
|
835,3845
|
897,5747
|
921,5808
|
Mai
|
558,6362
|
789,5268
|
896,6892
|
925,1469
|
Juin
|
559,535
|
766,1444
|
899,03
|
923,9739
|
Juillet
|
558,7861
|
767,0735
|
901,1411
|
922,9216
|
Août
|
559,0712
|
797,1483
|
902,1691
|
923,0124
|
Septembre
|
560,4059
|
839,6622
|
903,3018
|
|
Octobre
|
568,3013
|
870,0692
|
906,5689
|
|
Novembre
|
582,63
|
895,9833
|
910,5057
|
|
Décembre
|
598,6161
|
904,1861
|
912,1589
|
|
Source: Banque Centrale du Congo
|
Le taux de change correspond au prix d'une monnaie
exprimée dans une autre monnaie15(*). Si à une date donnée, il faut payer
874 Fc pour obtenir 1 dollar américain par exemple, cela veut dire que 1
dollar américain équivaut à 874 Fc à cette date
là. C'est pour dire également que pour passer du franc congolais
au dollar américain, il suffit de diviser le montant exprimé en
franc congolais par le taux de change qui est ici 874 Fc.
En ce qui nous concerne, étant donné que les
recettes sous analyses sont présentées mensuellement en Franc
Congolais courant, la logique nous impose de considérer le cours de
change moyen mensuel.
Ainsi donc, en divisant les recettes mensuelles du tableau
n°3 par le taux de change moyen mensuel correspondant inscrit dans le
tableau n°4, nous obtenons les recettes mensuelles en dollar
américain.
Tableau n°5 les recettes de la DGDA/Bas-Congo de
2008 à Août 2011 en dollar américain
|
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
janvier
|
18 416 187,08
|
18 777 648,89
|
22 514 585,59
|
26 186 033,86
|
février
|
18 488 653,65
|
23 074 494,21
|
20 681 550,02
|
23 915 372,68
|
mars
|
18 665 895,83
|
21 021 170,20
|
23 888 803,43
|
30 419 327,21
|
avril
|
21 214 554,59
|
17 699 223,76
|
24 353 183,68
|
33 536 408,96
|
mai
|
20 058 231,79
|
20 681 175,10
|
22 739 145,70
|
26 442 860,68
|
juin
|
19 578 967,35
|
14 382 793,11
|
25 086 686,38
|
29 420 980,93
|
juillet
|
23 721 082,76
|
24 266 260,91
|
24 586 316,54
|
37 489 949,67
|
août
|
19 302 104,34
|
19 613 103,82
|
22 036 801,79
|
34 108 666,29
|
septembre
|
25 515 724,34
|
25 562 210,01
|
23 349 626,13
|
|
octobre
|
25 897 369,75
|
25 959 615,20
|
19 997 932,22
|
|
novembre
|
22 480 585,46
|
25 389 974,19
|
26 379 040,93
|
|
décembre
|
27 422 245,47
|
18 940 264,10
|
36 287 508,71
|
|
Total
|
260 761 602,41
|
255 367 933,49
|
291 901 181,12
|
241 519 600,29
|
Source : Nous même
En dépit de cette conversion monétaire qui a
résolu le problème de l'instabilité du franc congolais sur
le marché de change, un autre problème persiste, c'est la
présentation kilométrique des chiffres qui peut rendre
malaisé et difficile certains calculs.
En vue de contourner cette autre difficulté, nous avons
résolu de diviser ces montants par 1.000.000. Cette opération
nous conduit finalement à obtenir un tableau où les recettes sont
exprimées en dollar américain et dont les nombres des chiffres
sont devenus réduits.
Tableau n°6 les recettes de la DGDA/Bas-congo de
2008 à Août 2011 en million de dollars
américains
|
|
2008
|
2009
|
2010
|
2011
|
janvier
|
18,4162
|
18,7776
|
22,5146
|
26,1860
|
fevrier
|
18,4887
|
23,0745
|
20,6816
|
23,9154
|
Mars
|
18,6659
|
21,0212
|
23,8888
|
30,4193
|
Avril
|
21,2146
|
17,6992
|
24,3532
|
33,5364
|
Mai
|
20,0582
|
20,6812
|
22,7391
|
26,4429
|
Juin
|
19,5790
|
14,3828
|
25,0867
|
29,4210
|
Juillet
|
23,7211
|
24,2663
|
24,5863
|
37,4899
|
Août
|
19,3021
|
19,6131
|
22,0368
|
34,1087
|
Septembre
|
25,5157
|
25,5622
|
23,3496
|
|
Octobre
|
25,8974
|
25,9596
|
19,9979
|
|
Novembre
|
22,4806
|
25,3900
|
26,3790
|
|
Décembre
|
27,4222
|
18,9403
|
36,2875
|
|
Total
|
260,7616
|
255,3679
|
291,9012
|
241,5196
|
Moyenne
|
21,7301
|
21,2807
|
24,3251
|
30,1900
|
Source : nous-même
Au regard du tableau n°6 ci-dessus, la DGDA/Bas-Congo a
réalisé au cours de l'année 2008 les recettes de l'ordre
de 260,7616 millions de dollars. Les recettes les plus élevées
ont été enregistrées au mois de décembre. Cela peut
se justifier par le fait que généralement en décembre de
chaque année le trafic est intense.
Par contre, les recettes les plus basses ont été
enregistrées au mois de janvier, soit le montant de 18,4162 millions de
dollars. Cette contre performance peut simplement se justifier par le fait
qu'après les festivités de décembre et les jours
fériés du mois de janvier (1er, 4, 16 et 17), le
début de chaque année a toujours été une
période de « crise ».
La tendance générale des recettes de 2008 est
donnée par le graphique n° 2 ci-dessous.
En 2009, le graphique n°3 ci - bas révèle
que les recettes ont varié entre 14,3828 et 25,9596 millions de dollars.
Comparées aux recettes annuelles de 2008, les recettes de 2009 ont connu
une évolution négative. Cette tendance baissière se
justifie par le fait de la crise financière qui a servit à
travers le monde. La variation des recettes de 2009 est présentée
par le graphique ci-après :
Au cours de l'année 2010, les fluctuations des recettes
n'ont pas du tout été remarquables car, de janvier à
octobre les recettes n'ont varié qu'entre 20,6816 et 25,0867 millions de
dollars. Cette quasi-stationnarité des recettes peut trouver sa
justification par le fait de la reprise progressive des activités
économiques après la crise financière de 2009.
Le graphique ci-après présente
l'évolution des recettes en 2010.
Au regard du graphique n° 5 ci-après, il ressort
que de janvier à août 2011, la fluctuation des recettes a
été importante tel que celles-ci ont toutes nagé
au-delà de 24 millions de dollars jusqu'à atteindre en juillet la
hauteur de 37,48 millions de dollars.
Cette performance se justifie entre autres par le passage de
la version 2.7 de SYDONIA à la version ++ du même logiciel.
L'informatisation des procédures douanières au Bureau Boma-Beach
explique également cette performance.
Graphiquement, cette situation se présente comme
suit :
Finalement, nous pouvons aussi présenter un tableau et
un graphique synthèse qui reprennent l'évolution globale des
recettes. Mais ici, nous allons présenter le tableau qui reprend les
moyennes des recettes.
Tableau n° 7: les moyennes des recettes de 2008
à Août 2011
|
|
Années
|
moyennes des recettes
|
|
|
|
2008
|
21,7301
|
|
|
|
2009
|
21,2807
|
|
|
|
2010
|
24,3251
|
|
|
|
2011
|
30,1900
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
La courbe du graphique n°6 est montante. Cela signifie
que pour la période en étude, les recettes évoluent
positivement. Il faut remarquer ici que la moyenne des recettes la plus
élevée est enregistrée en 2011, année de
l'application de SYDONIA ++.
En définitive, en termes de chiffres, c'est la moyenne
des recettes de 2011 qui est la plus élevée des autres moyennes.
Par rapport à 2010 par exemple, l'écart est de 5,87 en
millions de dollars.
Cette comparaison en termes de chiffre nous pousse à
conclure d'emblée que SYDONIA++ est performant par rapport à
SYDONIA 2.7.
Cependant, d'autres mesures statistiques peuvent nous
permettre de dire si effectivement ce résultat est significatif. C'est
de cela qu'il va s'agir dans les lignes qui suivent.
III.4 Comparaison des recettes réalisées
sous SYDONIA 2.7 et SYDONIA ++
Dans cette partie du travail, deux outils statistiques vont
nous permettre d'une part de juger la significativité du résultat
de SYDONIA ++ par rapport à SYDONIA 2.7 (le test de STUDENT), et d'autre
part l'indice de variation nous indiquera la dispersion des recettes de chaque
série par rapport à la moyenne.
1. Comparaison par le test de STUDENT
Statistiquement, il est prématuré à ce
stade de conclure déjà que les recettes mobilisées sous
SYDONIA ++ sont significativement meilleurs par rapport à celles
mobilisées sous SYDONIA 2.7. Pour conclure que SYDONIA ++ a
amélioré significativement les recettes de la DGDA/Bas-Congo,
nous allons partir de la comparaison de moyenne avec le test de STUDENT.
Le test t de STUDENT, est l'une des mesures statistiques qui
permet de conclure si oui ou non un résultat est meilleur par rapport
à un autre.
Le Principe de ce test, consiste à poser une
hypothèse de travail et de prédire les conséquences de
cette hypothèse pour la population ou l'échantillon. On compare
ces prédictions avec les observations et l'on conclut en acceptant ou en
rejetant l'hypothèse de travail à partir de règles de
décisions objectives.
La première hypothèse (Ho),
appelée hypothèse nulle, est celle qu'on veut vérifier en
ce sens que son acceptation indique que le procédé n'a pas
d'effet ou que la différence entre les moyennes ou les populations est
nulle16(*).
Quant à l'hypothèse alternative, notée
H1, est utilisée pour l'hypothèse qui sera
acceptée si Ho est rejetée17(*).
Différentes étapes doivent être suivies
pour tester une hypothèse :
· Définir l'hypothèse nulle (notée
Ho) à vérifier ;
· Définir l'hypothèse alternative
(notée H1) et choisir un test statistique à
opérer ;
· Définir le niveau de signification du test ou
région critique notée ? ;
· A partir de ? et du degré de liberté D,
trouver la valeur critique t dans la table de distribution de
STUDENT ;
· En fin, comparer la valeur critique calculée
t' à la valeur de la table t et
tirer des conclusions.
Sachant que le test de STUDENT repose sur la différence
des moyennes, soit d cette différence,
d' la moyenne, Sd l'écart type et
u la moyenne des différences de la population. S'il y a
n paires de résultats, alors D= n-1
Dans notre cas, nous allons utiliser le test pour effectuer
la différence de chaque paire des recettes réalisées sous
SYDONIA 2.7 et SYDONIA++.
Notre échantillon est représenté par huit
mois. Nous désignons les recettes sous SYDONIA 2.7 par (X) et celles
sous SYDONIA++ par (Y). Au niveau de signification de 0,05 ; nous voulons
dire si le résultat de SYDONIA++ est meilleur.
Tableau n°8: calcul de la significativité
de la variation des recettes
|
MOIS
|
SYDONIA 2.7 année 2010(X)
|
SYDONIA ++ année 2011(Y)
|
d=Y-X
|
d-d'
|
(d-d')²
|
Janvier
|
22,5146
|
26,1860
|
3,6714
|
-3,2826
|
10,7755785
|
février
|
20,6816
|
23,9154
|
3,2338
|
-3,7202
|
13,8402098
|
Mars
|
23,8888
|
30,4193
|
6,5305
|
-0,4235
|
0,17938792
|
Avril
|
24,3532
|
33,5364
|
9,1832
|
2,2292
|
4,96915159
|
Mai
|
22,7391
|
26,4429
|
3,7037
|
-3,2504
|
10,5647811
|
Juin
|
25,0867
|
29,4210
|
4,3343
|
-2,6198
|
6,86320186
|
Juillet
|
24,5863
|
37,4899
|
12,9036
|
5,9496
|
35,3973503
|
Août
|
22,0368
|
34,1087
|
12,0719
|
5,1178
|
26,1918625
|
Somme
|
55,6325
|
|
108,75
|
Moyenne
|
6,9541
|
|
|
Nous posons les hypothèses suivantes :
H0 :ud = 0 ; cela indique que SYDONIA++
n'a pas influencé significativement les recettes ;
H1 : ud > 0 ; cette
hypothèse indique que le résultat de SYDONIA++ est
significatif ; nous ferons le test unilatéral à
droite ;
Si nous prenons le niveau de signification de 95% ? ? =0,05
D=8-1=7
Si ?=0,05 et D=7, le tableau de distribution de STUDENT
indique la valeur critique t =1,90
Si la valeur calculée t'est
inférieur à 1,90 ; c'est qu'il n'y a pas de
différence majeur entre les deux séries de recettes, donc
l'hypothèse nulle (H0) est acceptée, sinon elle est
rejetée et on admet l'hypothèse alternative (H1), ce
qui signifie qu'il existe bel et bien une différence significative entre
les recettes.
(y-x)
n
La moyenne des différences des recettes
d'=
55,6325
8
= 6,95
d'=
Ecart-type des différences Sd =
Sd =
t' =
On constate que la valeur t' calculée
(5) est supérieur à la valeur critique t (1,90)
fournie par la table. Donc, nous rejetons l'hypothèse nulle Ho et
l'hypothèse alternative H1 est acceptée. Cela signifie
qu'à 95% de
confiance l'accroissement des recettes sous SYDONIA++ est bel
et bien significatif par rapport aux recettes réalisées sous
SYDONIA 2.7.
SYDONIA++ a donc contribué à l'accroissement du
niveau des recettes de la DGDA/Bas-congo.
La particularité de cette version de SYDONIA
réside principalement en la réduction sensible du délai de
dédouanement et en la visite sélective des marchandises avec
comme corollaire la rotation rapide des importations. SYDONIA ++ permet
également à la douane d'accéder au site BIVAC en vue de
vérifier la vraie valeur commerciale de marchandises qui est l'un des
éléments de la base imposable.
Nous pouvons encore pousser plus loin nos analyses en
cherchant à savoir comment est-ce que les recettes de chaque
série sont-t-elles positionnées par rapport à leur moyenne
respective. Pour cela, nous allons recourir à une mesure de dispersion.
2. Comparaison de degrés de dispersion
Le coefficient de variation de Pearson est une mesure de
dispersion susceptible de comparer l'éparpillement des valeurs au sein
d'une distribution de données par rapport à la mesure
centrale.
Ce coefficient, qui est un rapport exprimé en
pourcentage est un indicateur de l'homogénéité des
données de la distribution. Plus le coefficient est petit, plus les
données sont près de la moyenne (l'écart type est petit)
et la distribution est homogène.
Généralement, si le coefficient de variation est
< à 15%, la distribution est homogène, si le coefficient de
variation est > à 15%, la distribution est
hétérogène18(*).
Sx
X'
x 100
CV=
Sa formule est la suivante :
Avec Sx l'écart-type et
X' la moyenne.
Dans notre cas, les éléments du tableau n°
9 nous permettent de calculer le coefficient de variation des recettes
réalisées sous SYDONIA 2.7 de janvier à août
2010.
Tableau n°9:calcul de la moyenne et de
l'écart type sous SYDONIA 2.7 (de janvier à août
2010)
|
MOIS
|
Recettes sous SYDONIA 2.7(X)
|
(X-X')
|
(X-X')²
|
|
|
Janvier
|
22,5146
|
-0,7213
|
0,5202716
|
|
|
Février
|
20,6816
|
-2,5543
|
6,5246228
|
|
|
Mars
|
23,8888
|
0,6529
|
0,4263036
|
|
|
Avril
|
24,3532
|
1,1173
|
1,24835825
|
|
|
Mai
|
22,7391
|
-0,4967
|
0,24674908
|
|
|
Juin
|
25,0867
|
1,8508
|
3,42546892
|
|
|
Juillet
|
24,5863
|
1,3504
|
1,82366767
|
|
|
Août
|
22,0368
|
-1,1991
|
1,43779847
|
|
|
SOMME
|
185,8871
|
|
15,6532404
|
|
|
MOYENNE
|
23,2359
|
|
|
|
|
VARIANCE
|
|
|
2,2362
|
|
|
ECART-TYPE
|
|
|
1,4954
|
|
|
source: nous même à partir des
données reçues à la DGDA/Bas-Congo
|
Sx
X'
x100=
CV=
1,495
23,2359
x100
= 6,4%
Étant donné que le coefficient de variation est
inférieur à 15%, c'est que la distribution est homogène,
c'est-à-dire que les recettes mobilisées sous SYDONIA 2.7 de
janvier à Août 2010 sont plus rapprochées de leur moyenne.
Il n'ya donc pas eu des recettes beaucoup plus élevées par
rapport à la moyenne des recettes.
Ceci traduit une contre-performance.
Tableau n°10 : Calcul de la moyenne et de
l'écart type sous SYDONIA ++(de janvier à août
2011)
|
MOIS
|
Recettes sous SYDONIA ++(Y)
|
(Y-Y')
|
(Y-Y')²
|
|
|
Janvier
|
26,1860
|
-4,0039
|
16,0313447
|
|
|
Février
|
23,9154
|
-6,2746
|
39,370321
|
|
|
Mars
|
30,4193
|
0,2294
|
0,05261389
|
|
|
Avril
|
33,5364
|
3,3465
|
11,1987873
|
|
|
Mai
|
26,4429
|
-3,7471
|
14,0406787
|
|
|
Juin
|
29,4210
|
-0,7690
|
0,59131348
|
|
|
Juillet
|
37,4899
|
7,3000
|
53,2899947
|
|
|
Août
|
34,1087
|
3,9187
|
15,3563371
|
|
|
SOMME
|
241,5196
|
|
149,931391
|
|
|
MOYENNE
|
30,1900
|
|
|
|
|
VARIANCE
|
|
|
21,42
|
|
|
ECART-TYPE
|
|
|
4,63
|
|
|
source: nous même à partir des
données reçues à la DGDA/Bas-Congo
|
Quant à la série des recettes mobilisées
sous SYDONIA ++ de janvier à Août 2011 reprise dans le tableau
n°10 ci-haut, le calcul du coefficient de variation donne la valeur
suivante :
Sy
Y'
x100=
CV=
4,63
30,19
x100
= 15,34 % %
Ici, le coefficient de variation est légèrement
supérieur à 15%, il vaut 15,34%. A la limite, la distribution est
hétérogène, c'est-à-dire que les recettes
mobilisées sous SYDONIA++ ont connu des fluctuations et ces recettes
sont éloignées de leur moyenne au sein de la distribution. Ceci
traduit une performance, si légère soit-t-elle.
En définitive, les recettes
générées par la DGDA/Bas Congo en 2011 ont connu un
accroissement significatif par rapport aux années antérieures.
Plusieurs raisons ont milité pour cet accroissement,
c'est notamment :
- la mutation au bureau de Matadi-Beach de SYDONIA 2.7
à SYDONIA++ ;
- l'informatisation du bureau de Boma Beach qui est
passé du système manuel au système informatisé
(SYDONIA++) ;
- la suppression des exonérations abusives
accordées à titre dérogatoire aux grands importateurs des
vivres frais (chinchards) ;
- l'opérationnalisation du quai n°4
- La réduction sensible du délai de
dédouanement des marchandises.
CONCLUSION
En élaborant ce travail, l'objectif poursuivi
consistait à ressortir les implications de la mutation de SYDONIA 2.7
à SYDONIA ++ sur les formalités et les recettes
douanières.
Pour y parvenir, nous avons structuré notre travail en
trois chapitres. Le premier, intitulé "Présentation du cadre de
travail" a consisté à la présentation de la DGDA. Les
missions dévolues à cette Régie financière et ses
structures y ont été largement développées. Les
deuxième chapitre quant à lui, a été
consacré essentiellement à l'étude des formalités
de dédouanement sous les deux versions de SYDONIA, à savoir 2.7
et ++. C'est pourquoi nous l'avons intitulé'' Etude des
procédures de dédouanement des marchandises. Enfin, le dernier
chapitre, intitulé'' incidence du changement des versions de SYDONIA sur
les recettes douanières'' s'est attelé à donner
l'évolution des recettes douanières et à comparer celles
qui ont été mobilisées sous SYDONIA 2.7 et celles
perçues jusque là sous SYDONIA ++.
De cette analyse, nous avons abouti au constat selon lequel la
version++ de SYDONIA a jusqu'à ce jour apporté des
avancées significatives dans le délai de dédouanement et
dans la mobilisation des recettes douanières.
Par rapport au délai de dédouanement, il a
été considérablement réduit du fait de la mise en
libre circulation de certaines marchandises sans pour autant qu'elles fassent
l'objet d'une vérification physique.
Quant à la mobilisation des recettes, pour la
période de janvier à Août 2011, avec SYDONIA ++ la
DGDA/Bas-Congo a réalisé en moyenne les recettes de l'ordre de
30,1900 millions de dollars, alors que de janvier à août 2010,
avec SYDONIA 2.7 la moyenne des recettes réalisées n'a
été que de 24,3251 millions de dollars.
De la comparaison des recettes, il se dégage un
accroissement qui s'élève à 5,87 millions
de dollars.
Comme suggestions, nous formulons :
Ø A l'Etat congolais :
- De réhabiliter les quais d'accostage non
opérationnels en vue du déchargement rapide des navires ;
- De contraindre les autres services publics intervenant dans
le processus de dédouanement des marchandises à s'intégrer
de plein pied dans la logique du guichet unique ;
- De doter la Société Commerciale de Transport
et des Port (ex ONATRA) des engins neuf de manutention ;
- De construire un port en eau profonde susceptible de
recevoir des grands navires ;
Ø A la DGDA/Bas Congo :
- De poursuivre avec le programme de reforme par l'utilisation
de SYDONIA word, une version encore beaucoup plus
performante que les deux premières ;
- De se faire doter d'un serveur local pour éviter que
les perturbations du serveur central n'affecte à tout moment le bon
déroulement des services en province ;
- De viabiliser certains bureaux frontières qui peuvent
devenir des véritables machines génératrices des recettes,
c'est le cas du bureau de douane de Songololo.
Cependant, étant donné que les résultats
et les conclusions des analyses statistiques varient avec la taille de
l'échantillon, une autre préoccupation nous vient à
l'esprit, c'est celle de savoir si les conclusions auxquelles nous avons abouti
ici en considérant un échantillon de huit mois, seront-t-elles
les mêmes ou non si l'on considère un échantillon de taille
beaucoup plus large, douze mois ou plus par exemple.
Une telle analyse pourrait constituer la préoccupation
de notre travail au niveau du second cycle, à moins que d'autres
chercheurs ne s'y attèlent avant nous ; ou que SYDONIA ++ ne soit
à son tour remplacé par la récente version
SYDONIA word déjà opérationnelle
sous d'autres cieux.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. CLAUDE J. BERR, HENRI TREMEAU : Le droit DOUANIER,
Communautaire et national, 6ème Edition, Ed. Economia,
Paris, 2004.
2. ECIBA W'ISSANGANINO. , Y., Vente publique de
marchandises abandonnées sous douane, Kinshasa, CEDI, 2007.
3. Gilbert.,N., et Savard J.G., Statistiques, Ed
études vivantes, canada, 1992.
4. KRUGMAN.,P., Obst feldM., Economie internationale,
7ème édition, Nouveau horizons, Paris,
2006.
5. THAMBUE A., , Droit douanier Zaïrois, P.U.Z,
Kinshasa, 1996.
6. VAN LIERDE C., Notion de législation sociale,
de Finances Publiques et de droit fiscal, CRP, Kinshasa.
II. TEXTES LEGAUX
1. Décret n°09/43 du 03/12/2009 portant
création et organisation de la DGDA, Octobre 2010.
2. Décret n°011/06 du 25/01/2011 portant institution du
cadre organique de la DGDA.
III. AUTRES DOCUMENTS
1. Manuel d'introduction et de formation SYDONIA ++
2. OFIDA : Manuel explicatif de l'exécution du
budget 2008.
3. Revue des douanes congolaises, n°003 Avril 2003.
4. Revue des Douanes congolaises n°003, Avril 2003.
TABLE DES MATIERES
Epigraphe I
Dédicace II
Remerciements III
Introduction 1
I. Problématique 1
II. Hypothèse du travail 2
III. Choix et intérêt du sujet 2
IV. Délimitation spacio-temporelle du sujet 3
V. Méthodes et techniques 3
VI. plan sommaire du travail 3
Chapitre I : présentation du cadre de
travail 4
I.1. Evolution de la douane au niveau national 4
I.2. Création de la DGDA 5
I.3. Missions dévolues à la DGDA 5
I.3.1. La mission fiscale 6
I.3.2. Mission économique 6
I.3.3. Les missions particulières et connexes de la
douane 7
I.4. Des structures 8
I.4.1. Au niveau de l'Administration centrale 8
I.4.2. Au niveau national 9
I.4.3. La Direction provinciale du Bas - Congo 10
Chapitre II : Etude des procédures de
dédouanement des marchandises 13
II.1. Définition et évolution de SYDONIA
13
1.1. Définition 13
1.2. Evolution de SYDONIA 13
II.2. SYDONIA 2.7. 14
2.1. Brève historique 14
2.2. Procédure de dédouanement sous SYDONIA 2.7.
14
II.3. SYDONIA ++ 18
3.1. Les modules SYDONIA++ 18
3.2. Les procédures de dédouanements sous
SYDONIA++ 21
Chapitre III : Incidence du changement des
versions de SYDONIA
sur les recettes douanières 28
3.1. Notions générales d'impôts et taxes
28
3.1.1. Notions sur les impôts 28
3.1.2. Notions de taxes 30
3.2. Les droits et taxes perçus par la DGDA 30
III.3. Analyse des recettes générées par
la DGDA Bas - Congo 33
III.3.1. Les recettes par nature 33
III.3.2. Présentation et analyse des recettes
mensuelles 36
III.4. Comparaison des recettes réalisées sous
SYDONIA 2.7 et SYDONIA++ 42
Conclusion 48
Bibliographie 50
Table des matières 51
* 1 VAN LIERDE C., Notion
de législation sociale, de Finances Publiques et de droit fiscal,
CRP, Kin, p.61.
* 2 Ibidem, p. 62
* 3 Revue des douanes congolaises,
n°003 Avril 2003, p25
* 4 THAMBUE A., , Droit
douanier Zaïrois, P.U.Z, Kinshasa, 1996, P.13.
* 5 CLAUDE J. BERR, HENRI
TREMEAU : Le droit DOUANIER, Communautaire et national,
6ème Edition, Ed. Economia, Paris, 2004, Page 25
* 6 Article 5 du
Décret n°09/43 du 03/12/2009 portant création et
organisation de la DGDA, Octobre 2010, P. 9
* 7 OFIDA : Manuel
explicatif de l'exécution du budget 2008. Page 2.
* 8 Manuel d'introduction et de
formation SYDONIA ++
* 9 Revue des Douanes
congolaises n°003, Avril 2003, p.25
* 10 LUVUANGU MAMPUYA P.,Notes
de cours des Techniques fiscales,ISC/Matadi G2 et G3,2010 p1
* 11 VAN LIERDE,C, op.cit, p.71
* 12 VAN LIERDE C.,
Op.Cit pp71-72
* 13 ECIBA
W'ISSANGANINO. , Y., Vente publique de marchandises abandonnées
sous douane, Kinshasa, CEDI, 2007, p 40
* 14 Ibidem, pp 152-153
* 15 Krugman.,P., Obst feldM.,
Economie internationale, 7ème
édition, Nouveau horizons, paris, 2006, p321
* 16 Gilbert.,N., et Savard
J.G., Statistiques, Ed études vivantes, canada, 1992,p220
* 17 Ibidem, p.222
* 18 Gilbert.,N., et
Savard.J,.G., Op.Cit, p63
|