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Je tiens à présenter mes remerciements avec une
profonde reconnaissance et gratitude à Monsieur le professeur
FOUAD ZEKRI d'avoir accepter de diriger ce travail.
Mes remerciements s'adressent ensuite à l'ensemble des
enseignants qui ont donnes tout leur effort pour nous aider durant cette
formation.
Sans oublier ceux qui ont participés de prêt ou de
loin à la préparation de ce modeste travail.
Merci.
![]()
Je dédie ce mémoire :
À mes chers parents,
À mes frères et ma soeur,
À mes amis : Elbachir, Azrou, Bouchboua, Saïd,
Farid, Mourad, lf9ih, Tariq, Jawad, Hicham et à l'ensemble des amis de
la classe.
Et à tous ceux qui nous aiment.
SOMMAIRE
Introduction....................................................................................................3
Partie théorique
CHAPITRE I. Cadre conceptuel pour l'intégration
des acquis.........8
I. Les principaux concepts fondateurs de
l'intégration des
acquis..................................................................................8
A. Les contenus et les
ressources..................................................8
B. La
capacité............................................................................8
C. Les objectifs
spécifiques........................................................10
D. Le concept de
compétence.....................................................10
1. La compétence dans les
dictionnaires..............................10
2. La compétence selon les chercheurs en sciences de
l'éducation..................................................................10
3. La compétence dans les textes
officiels...............................12
4. Classification des
compétences.......................................12
5. Caractéristiques d'une compétence
..................................13
E. L'Objectif terminal
d'intégration(OTI)....................................14
II. Le contexte de la pédagogie
d'intégration..............................15
1. Que signifie la « Pédagogie
d'intégration ».......................15
2. D'où vient la pédagogie
d'intégration..............................16
3. Les principes qui fondent la pédagogie
d'intégration..........17
4. Qui
intègre ?.....................................................................................17
5. Pourquoi
intégrer ?.........................................................................18
6. Les activités
d'intégration..............................................18
CHAPITRE II. La construction des situations
d'intégration...........19
I. Cadre conceptuel des
situations-problème............................19
A. Notion de
situation-problème................................................19
1. La situation-problème selon
MEIRIEU....................................19
2. La situation-problème selon
ASTOLFI....................................20
3. Quelques critères définissant une situation
problème................21
B. classification des
situations-problème....................................21
1) La situation
didactique......................................................21
2) La situation
d'intégration...................................................21
C. la famille de
situations........................................................23
II. La construction des situations
d'intégration..........................23
A. Les qualités de la situation à
élaborer.........................................24
B. Les étapes de l'élaboration d'une situation
d'intégration.............25
C. Quelques questions pour guider le choix d'une
situation.............30
Partie pratique
Chapitre 1. Décharge des résultats du
questionnaire.....................32
Chapitre 2. Elaboration des situations
d'intégration exemplaires en
français.........................................................................................42
I. La situation d'intégration N°1 : la
forêt ...................................42
II. La situation d'intégration N°2 :
invitation...............................45
III. La situation d'intégration N°3 : parlement
de l'enfant.........48
IV. La situation d'intégration N°4 : les
métiers ...........................49
Conclusion.............................................................................51
Références.............................................................................54
Sommaire..............................................................................56
INTRODUCTION :
La pédagogie de l'intégration, mise en oeuvre
progressivement dans le système éducatif marocain depuis
l'année 2008, ne cesse de faire couler de l'encre et de susciter des
débats passionnés dans les milieux des chercheurs, des
enseignants des parents et des élèves. Dans la présente
recherche nous nous attacherons à mettre en lumière un
élément central de la pédagogie d'intégration. Il
s'agit en l'occurrence de ce qu'on appelle « les situations
d'intégration ».
Appelée dans la littérature pédagogique
«situation cible», «situation d'intégration» ou
«situation-problème», cette notion occupe une place centrale
dans la pédagogie de l'intégration voire elle constitue la pierre
angulaire dans ce nouveau paradigme. En effet, ces situations sont le
couronnement de tous les apprentissages ponctuels ayant fait l'objet d'un
enseignement-apprentissage au cours des semaines précédant
et préparant l'intégration des acquis dans le cadre du
«module d'intégration». En d'autres termes, les leçons
de grammaire - par exemple en français - de conjugaison, de lexique,
d'orthographe, d'étude de texte, etc. ne sont pas une fin en soi : elles
n'acquièrent leur sens et leur importance que dans la mesure où
elles permettront à l'apprenant de résoudre une
situation-problème quelconque, en mobilisant ces différentes
ressources (grammaire, conjugaison, orthographe...). Bref, en
développant une compétence.
Or, à partir des observations qu'on a
réalisée au cours de la période du stage, et
d'après des petits interview avec les enseignants des écoles
primaires surtout qu'ils ont boycotté « le module
d'intégration », il apparait que la construction d'une
situation-problème n'est pas une tâche aisée pour un bon
nombre d'enseignants qui n'ont pas encore assimilé l'esprit de la
pédagogie de l'intégration pour plusieurs raisons dont
principalement : une formation à la va-vite caractérisée
par l'improvisation, une résistance spontanée de la part de ces
enseignants timorés à tout ce qui est nouveau et qui risque de
bouleverser leurs pratiques pédagogiques anciennes, le caractère
peu compliqué de cette approche innovante. Ce qui intéressant de
traiter ce sujet de l'élaboration des situations d'intégration
tout en respectant les normes de la pédagogie d'intégration.
PROBLÉMATIQUE DE LA RECHERCHE :
Comment peut-on élaborer des situations
d'intégration des acquis des élèves selon les normes de la
pédagogie d'intégration ?
Les questions spécifiques de la
recherche :
· Quelles sont les causes de la non adoption des situations
d'intégration ?
· Est-ce que les enseignants élaborent les situations
d'intégration ?
· Quelles sont les difficultés rencontrées
dans la construction des situations problème ?
· Quelles sont les qualités d'une situation
d'intégration qu'on peut construire ?
· Quelles sont les étapes à suivre pour
construire une situation d'intégration ?
Les hypothèses de recherche :
La non adoption des situations problème peut être
justifié par la non maitrise de la nouvelle pédagogie et l'effort
additionnel qu'elles demandent.
Les professeurs trouvent des difficultés pour la
construction des situations d'intégration en raison de l'insuffisance de
la formation et l'absence des moyens didactiques nécessaires.
OBJECTIF DE LA RECHERCHE
Cet objectif consiste à élaborer un
référentiel des situations d'intégration capables de
guider efficacement l'action pédagogique des professeurs de
l'enseignement primaire en cohérence avec les compétences
essentielles définies par le ministère de l'éducation
nationale.
IMPORTANCE DE LA RECHERCHE
Cette étude revêt une grande importance dans la
mesure où elle :
1) nous a permis de nous exercer en notre qualité de futur
enseignant de primaire à élaborer correctement les situations
d'intégration.
2) servira de référence aux professeurs dans le
choix des situations d'intégration.
3) contribuera à coup sûr à améliorer
la qualité des ressources humaines de l'éducation ainsi que la
qualité des services offerts aux apprenants.
LES AXES DE RECHERCHE :
Cette recherche sera subdivisée,
méthodologiquement, en deux parties :
La première partie théorique se compose de deux
sections : la 1ère section sera consacrée
à la conceptualisation des termes évoqués par la nouvelle
pédagogie : compétence, compétence de base,
intégration..., alors que la 2ème section sera
consacrée à l'étude des situations d'intégration et
les conditions nécessaires à l'élaboration des situations
d'intégration.
On traitera dans la deuxième partie pratique de ce
travail, aussi, deux points : dans le 1èr point, on va
décharger et étudier les résultats du questionnaire que
nous aurons à faire sur ce sujet, alors que dans le
2ème point, on proposera des exemples de situations
d'intégration que nous venons d'élaborer.
Partie théorique
CHAPITRE I. Cadre conceptuel pour l'intégration
des acquis
I. Les principaux concepts fondateurs de l'intégration des
acquis
A. Les contenus et les ressources :
B. La capacité :
C. Les objectifs spécifiques :
D. Le concept de compétence
1) La compétence dans les dictionnaires
2) La compétence selon les chercheurs en sciences de
l'éducation :
3) La compétence dans les textes
officiels :
4) Classification des compétences :
5) Caractéristiques d'une
compétence :
E. L'Objectif terminal d'intégration(OTI) :
II. Le contexte de la pédagogie d'intégration
1. Que signifie la « Pédagogie
d'intégration »
2. D'où vient la pédagogie d'intégration
3. Les principes qui fondent la pédagogie
d'intégration
4. Qui intègre ?
5. Pourquoi intégrer ?
6. Les activités d'intégration
CHAPITRE II. La construction des situations
d'intégration
I. Cadre conceptuel des situations-problème
A. Notion de situation-problème
1) La situation-problème selon MEIRIEU
2) La situation-problème selon ASTOLFI
3) Quelques critères définissant une situation
problème :
B. classification des situations-problème
1. La situation didactique
2. La situation d'intégration
C. la famille de situations
II. La construction des situations d'intégration :
A. Les qualités de la situation à
élaborer :
B. Les étapes de l'élaboration d'une situation
d'intégration :
C. Quelques questions pour guider le choix d'une
situation :
CHAPITRE I. Cadre conceptuel pour l'intégration
des acquis
Avant d'entamer le vif du sujet, on va aborder dans ce premier
chapitre deux points successifs : le premier point concerne les principaux
concepts fondateurs de l'intégration, et le deuxième point va
intéresser quelques lignes sur la pédagogie d'intégration
et les motifs de son adoption.
I. Les principaux concepts fondateurs de
l'intégration des acquis
A. Les contenus et les ressources :
Ø Contenus, savoirs et connaissances :
Un contenu est un « objet de savoir ». C'est
le savoir à l'état brut, qui ne présume en rien de ce que
l'on pourrait demander à une personne de faire de ce savoir. Certains
auteurs le nomment encore le «savoir savant »1(*).
Quant au terme « connaissances », il implique
déjà un traitement particulier de la part de l'apprenant, il
évoque un type d'action à effectuer sur le contenu.
Ø Les ressources :
Sont essentiellement les savoirs, savoir-faire et
savoir-être nécessaires à la résolution d'une
situation ou d'une famille de situations-problème.
On distingue 2 types de ressources :
· Les ressources internes à l'élève qui
guident son action pour résoudre la situation-problème. il s'agit
essentiellement des savoirs, savoir-faire et savoir-être
nécessaires à la maitrise de la compétence. Ces ressources
relèvent de ce que l'élève apprend à
l'école.
· Les ressources externes : elles représentent
tout ce qui pourra être mobilisé en dehors de la personne. Elles
concernent essentiellement des ressources matérielles (supports
graphiques, ordinateurs, dictionnaire, calculatrice ...).
B. La capacité :
Ø Définition :
Une capacité, c'est le pouvoir,
l'aptitude à faire quelque chose. C'est une activité que l'on
exerce. Identifier, comparer, mémoriser, analyser, synthétiser,
classer, sérier, abstraire, observer,... sont des
capacités2(*).
La définition que donne est intéressante, parce
qu'elle met en évidence la complémentarité entre la
capacité et le contenu : "[...] activité intellectuelle
stabilisée et reproductible dans des champs divers de connaissance ;
terme utilisé souvent comme synonyme de "savoir-faire". Aucune
capacité n'existe à l'état pur et toute capacité ne
se manifeste qu'à travers la mise en oeuvre de contenus"3(*)
Une capacité ne se manifeste donc que parce qu'elle
s'applique sur des contenus. La capacité de classer ne veut pas dire
grand chose en elle-même. On peut classer des crayons de tailles et de
couleurs différentes comme on peut classer un ensemble de
références bibliographiques.
Ø Caractéristiques de la capacité :
La capacité se caractérise par les traits
suivants :
§ Transversalité :
Les capacités sont susceptibles d'être
mobilisées dans l'ensemble des disciplines, à des degrés
divers. Par exemple, la capacité d'analyse ou la capacité de
décrire.
§ Evolutivité :
Une capacité se développe tout au long de la vie.
Un enfant de quelques mois a déjà développé la
capacité d'observer, mais, au cours de la vie, cette capacité
d'observer gagne progressivement en précision, en rapidité,
jusqu'à comporter une part d'intuition4(*).
Une capacité peut se développer de
différentes manières au cours du temps. Ce développement
des capacités se fait essentiellement parce qu'elles s'appliquent sur
une gamme plus large de contenus. Il serait par exemple difficile à
quelqu'un de développer sa capacité d'observer s'il restait
confiné à longueur de journée dans la même
pièce.
§ Transformation :
C'est-à-dire que les capacités interagissent, se
combinent entre elles et génèrent progressivement de nouvelles
capacités de plus en plus opérationnelles, comme lire,
écrire, calculer, négocier... . Par exemple, la capacité
de négocier est liée à la capacité de communiquer,
qui elle-même est liée aux capacités de parler et
d'écouter5(*). Ces
capacités ont un caractère de plus en plus
opérationnel.
§ Non évaluabilité :
Il est impossible de décider objectivement sur le niveau
de maitrise et de perfectionnement d'une capacité.
C. Les objectifs spécifiques :
Un objectif spécifique est un objectif qui est
défini pour chaque discipline ou sous discipline, et
évalué à chaque séance d'apprentissage par
l'enseignant.
L'énoncé d'un objectif spécifique
comporte6(*) :
- Un verbe d'action qui décrit le comportement ou la
performance visés ;
- Un mot ou une expression qui identifie le domaine du savoir
à l'intérieur duquel est démontré le comportement
ou la performance ;
- Une expression qui décrit un standard minimum de
réussite.
D. Le concept de compétence
1. La compétence dans les dictionnaires
Ø Renald Legendre (Dictionnaire):
« Habileté acquise, grâce à
l'assimilation de connaissances pertinentes et à l'expérience, et
qui consiste à circonscrire et à résoudre des
problèmes spécifiques»7(*).
Ø Commission Nationale de la Certification
Professionnelle CNCP :
« Une compétence se traduit par une
capacité à combiner un ensemble de savoirs, savoir-faire et
savoir-être en vue de réaliser une tâche ou une
activité. Elle a toujours une finalité professionnelle. Le
résultat de sa mise en oeuvre est évaluable dans un contexte
donné »8(*).
1. La compétence selon les chercheurs en sciences de
l'éducation :
Philippe Meirieu (Professeur des
universités en Sciences de l'éducation) en
1989:
«Savoir identifier mettant en jeu une ou des
capacités dans un champ notionnel ou disciplinaire
déterminé. Plus précisément, on peut nommer
compétence la capacité d'associer une classe de problèmes
précisément identifiée avec un programme de traitement
déterminé 9(*)».
Xavier Roegeirs (Professeur à
l'Université catholique de Louvain-la-Neuve) en
1993:
«Un ensemble intégré de capacités
qui permet d'appréhender une situation et d'y répondre plus ou
moins pertinemment».
En 2004:
«La compétence est la possibilité, pour un
individu, de mobiliser de manière intériorisée un ensemble
intégré de ressources en vue de résoudre une famille de
situations-problèmes».
Guy Le Boterf (Spécialiste du
développement de compétences dans le monde du management et de
l'entreprise) en 1994:
« La compétence ne réside pas dans les
ressources (connaissances, capacités...) à mobiliser,
mais dans la mobilisation même de ces ressources. La
compétence est de l'ordre du savoir-mobiliser
»10(*).
Jean-Marie De Ketele (Professeur en Sciences de
l'éducation à l'Université catholique de Louvain, membre
fondateur du Groupe inter-facultaire de recherche sur les systèmes
d'éducation et de formation.) en 1996:
« Ensemble ordonné de capacités qui
s'exercent sur des contenus dans une catégorie donnée de
situations pour résoudre des problèmes posés par
celles-ci Compétence= {capacités X contenus} X
situations
Compétence= {Objectifs
spécifiques} X situations12(*)
En 2006 : « la
compétence est un ensemble ordonné de capacités
(activités) qui s'exerce sur des contenus dans une catégorie
donnée de situations pour résoudre des problèmes
posés par celles-ci, mais il faut d'abord préciser la famille de
situations dans lesquelles doit s'exercer la compétence. Il s'agit donc
de mobiliser des ressources pertinentes permettant ensuite d'identifier,
d'activer et de combiner adéquatement des savoirs, des savoir-faire et
des savoir-être dans la perspective d'aboutir à un
produit »13(*).
Philippe Perrenoud (Professeur à la
Faculté de psychologie et des sciences de l'éducation
-Genève) en 1999:
«Une compétence est une capacité d'action
efficace face à une famille de situations qu'on arrive à
maîtriser parce qu'on dispose à la fois des connaissances
nécessaires et de la capacité de les mobiliser à bon
escient, en temps opportun, pour identifier et résoudre de vrais
problèmes »14(*).
2. La compétence dans les textes
officiels :
OCDE (Organisation de Coopération et de
Développement Economiques) en 1997:
L'OCDE met en chantier un programme de définition
et de sélection des compétences
dites « clés » (DeSeCo).
«La compétence ne renvoie pas uniquement aux
savoirs et savoir-faire, elle implique aussi la capacité à
répondre à des exigences complexes et à pouvoir mobiliser
et exploiter des ressources psychosociales (dont des savoir-faire et des
attitudes) dans un contexte particulier »15(*).
MAROC : « la
compétence c'est pouvoir réaliser une tache
correcte :
-une institutrice qui fait bien son travail
est compétente pour donner un cours ;
-le policier qui, le matin, veille à ce
que toutes les voitures puissent rapidement passer le carrefour, est
compétent pour régler la circulation.
La compétence, c'est que chacun puisse faire
convenablement ce qu'il doit faire »16(*).
3. Classification des compétences :
D'une manière générale, les
compétences peuvent être classées en des compétences
disciplinaires et des compétences transversales.
a. Les compétences disciplinaires
Elles concernent les aptitudes qu'il convient de
développer pour résoudre les problèmes de la vie en
relation avec une discipline scolaire donnée. Parmi les
compétences disciplinaires, on distingue les compétences de base
et les compétences de perfectionnement :
Ø Les compétences de base
Une compétence de base est une
compétence définie en termes de profil minimum à
acquérir par l'élève pour qu'il puisse suivre avec
succès les apprentissages de l'année suivante17(*).
Pour constituer un point de repère efficace, le nombre de
compétences doit se situer entre 2 ou 3 par discipline et par
année. En français, on parle de 2 compétences de base,
l'une de l'orale et l'autre de l'écrit.
Exemple :
Compétence 1
Au terme de la 6eme année, face à une
situation de communication et à partir d'images, de textes et/ou de
documents, l'apprenant produit, un énoncé oral informatif,
descriptif, injonctif, argumentatif et/ ou narratif de huit phrases en
mobilisant ses ressources relatives à la construction de la phrase,
à l'emploi des temps, à la cohérence chronologique,
à l'utilisation des adjectifs, à la prononciation et à
l'intonation.
Ø Les compétences de perfectionnement ou
d'extension:
La compétence de perfectionnement vise le
dépassement. Elle constitue un plus à ce qui est exigé.
Même s'elle est nécessaire dans l'enseignement, sa non maitrise
n'aboutit pas à l'échec dans l'apprentissage.
b. Les compétences transversales
Elles peuvent s'appliquer à toutes les situations de la
vie, à l'école et en dehors de l'école.ces
compétences ne sont pas liées à une matière
scolaire donnée ou à un champ spécifique, mais leur
utilisation et leur exercice se dépasse à différents
champs et à différentes disciplines.
Exemple :
Communiquer, esprit critique et capacité d'action,
confiance en soi.
4. Caractéristiques d'une
compétence 18(*):
- Mobilisation d'un ensemble de
ressources ; ces ressources sont diverses :
des connaissances, des savoirs d'expérience, des schèmes, des
automatismes des capacités, des savoir-faire de différents types,
des savoir-être. Ces ressources forment un ensemble
intégré.
- caractère
finalisé : La compétence est
inséparable de la possibilité d'agir. La compétence est
donc finalisée : elle a une fonction sociale, une utilité
sociale du point de vue de l'individu qui la possède. Les ressources
diverses sont mobilisés par l'apprenant en vue de la production d'une
action, de la résolution d'un problème qui se pose dans sa
pratique scolaire ou dans sa vie quotidienne.
- lien à une famille de
situations : Une compétence ne peut
être comprise qu'en référence aux situations dans
lesquelles elle s'exerce. Par exemple, la compétence d'écrire une
lettre par un élève à un ami, à son frère,
à quelqu'un d'autre de sa famille ; n'est pas la même que la
compétence d'écrire une lettre à un responsable d'un
service dans une société. Ces deux occasions d'exercer la
compétence «Ecrire une lettre", ne sont pas les mêmes et
n'appartiennent pas à la même famille de situations.
- Caractère souvent
disciplinaire : Alors que les capacités ont
un caractère transversal c'est-à-dire qu'on peut les mobiliser
à travers toutes les disciplines, les compétences ont souvent un
caractère disciplinaire. La compétence est souvent définie
à travers une catégorie de situations, correspondant à des
problèmes spécifiques liés à la discipline.
On ne peut cependant pas généraliser, et
affirmer qu'une compétence a toujours un caractère disciplinaire.
Certaines compétences ont un caractère
transdisciplinaire.
- Evaluabilité :
Autant une capacité est difficilement évaluable, autant une
compétence est beaucoup plus facilement évaluable. On
évalue une compétence à travers un produit, une production
de l'élève, en se donnant quelques critères. On peut
également évaluer une compétence en termes de
qualité de processus, indépendamment du produit :
rapidité du processus, autonomie de l'élève, respect des
autres élèves, sont autant de critères selon lesquels on
peut se prononcer sur le processus.
E. L'Objectif terminal d'intégration(OTI) :
Un OTI (Objectif terminal d'intégration)
est une macro-compétence qui recouvre l'ensemble des compétences,
et donc l'ensemble des savoirs, savoir-faire et savoir-être d'un cycle
(en général 2 ans). Il traduit le profil attendu de
l'élève au terme d'un cycle, dans une discipline donnée,
ou dans un champ disciplinaire donné19(*).
L'OTI, comme la compétence de base, se définit
à travers une famille de situations-problème liée à
l'essentiel des acquis d'un cycle dans une discipline donnée.
II. Le contexte de la pédagogie
d'intégration
L'adoption par le Maroc, à l'égard d'autres
pays, de cette nouvelle pédagogie s'inscrit dans un contexte de mise
à niveau du système éducatif pour rendre l'école
une institution ouverte sur son environnement grâce à cette
nouvelle approche basée sur l'accueil de la société au
sein de l'école, et la sortie de l'école vers la
société avec tout ce qui peut engendrer comme
bénéfice pour la nation.
On va traiter dans cette section, successivement, les causes
qui ont abouti à l'adoption de cette pédagogie et les principes
sur laquelle se base, pour arriver en fin à traiter les activités
d'intégration.
1) Que signifie la « Pédagogie
d'intégration »
Intégrer signifie établir des liens entre les
apprentissages afin de pouvoir résoudre des situations complexes, en
mobilisant des connaissances et des savoir-faire acquis. Pour leur apprendre
à intégrer, on présente aux apprenants des situations
complexes, appelées « situations
d'intégration », et on les invite à les
résoudre. Cela signifie que la pédagogie utilisée vise
à ce que l'apprenant rassemble et organise ses acquis, pour les utiliser
dans la résolution de ces situations.
On peut avancer, donc, que :20(*)
L'intégration est une opération intérieure
et personnelle. Personne ne peut intégrer à la place de
l'autre.
Il n'y a intégration que lorsqu'il y a d'abord
différents apprentissages de savoirs, de savoir-faire et de
savoir-être.
Il n'y a intégration que lorsqu'il y a une situation
complexe à résoudre par l'apprenant. Il doit commencer par
trouver lui-même, parmi les savoirs et les savoir-faire et les savoir
être qu'il a développés, ceux qui doivent être
mobilisés pour résoudre la situation, les mettre en réseau
pour résoudre le problème en situation C'est donc beaucoup plus
qu'un exercice d'application ou une synthèse. Toujours est-il que
l'exercice d'application ou de synthèse prépare
l'élève à l'intégration.
2) D'où vient la pédagogie
d'intégration
Selon Xavier ROEGIERS, on peut poser aujourd'hui un triple
constat (il est valable presque pour tous les systèmes
éducatifs) :21(*)
- Les élèves ne possèdent pas les acquis de
base pour continuer leur scolarité et pour s'insérer dans la
vie socioprofessionnelle c'st a dire il y a un décalage entre ce
que l'école produit et ce qui est attendu par la
société.
- Le fossé se creuse entre les élèves les
plus forts et les élèves les plus faibles.
- L'école multiplie les échecs et les
réussites abusifs : les disparités dans les classes
augmentent ce qui rend la tâche de l'enseignement plus difficile.
Ø Quelles sont les causes de cette
situation ?
Premièrement, Les innovations sont introduites à un
rythme trop élevé, et en l'absence des conditions
nécessaires de mise en oeuvre c'est-à-dire que les
pédagogues innovent de nouvelles pédagogies et les écoles
n'ont pas toujours les moyens de les mettre en oeuvre. On se trouve, dans ce
cas, devant une situation où une petite proportion
d'élèves a accès à ces innovations, et on augmente
les disparités entre les milieux favorisés et les milieux
défavorisés.
Secondement, les apprentissages restent atomisés et vides
de sens c'est a dire qu'il y a un manque de finalisation de ce qu'apprend
l'élève, il l'apprend de manière
décontextualisée, dans un contexte scolaire et le restitue dans
le cadre de l'évaluation dans le même contexte scolaire et il
l'oublie très vite parce qu'il n'a pas d'acquis véritablement
mobilisable de manière durable.
Finalement, les épreuves d'évaluation restent
basées sur des savoirs et des savoir-faire dans la mesure où
un élève peut restituer des connaissances ou même mobiliser
des techniques que ce soit en grammaire, en conjugaison ; mais sans
être véritablement compétent pour passer à
l'année suivante.
Ø Deux nécessités pour sortir de cette
situation :
Il faut permettre à chaque élève de
mobiliser ses acquis pour résoudre des situations complexes, c'est
ça qui va permettre véritablement à un élève
d'être compétent tout en lui apprendre de résoudre des
problèmes et d'effectuer des tâches complexes.
Il faut évaluer les acquis des élèves en
termes de situations complexes également, puisqu'il ne faut pas
seulement travailler sur les apprentissages mais il faut aussi travailler sur
l'évaluation.
3) Les principes qui fondent la pédagogie
d'intégration
Selon Xavier ROEGIERS, ces principes sont les
suivants 22(*):
- Les compétences sont définies à la fois en
termes complexes et concrets (2 ou 3 par discipline et par an)
- Chacune est associée à une famille de
situations
- Elles sont le témoin d'un profil à atteindre pour
tous les élèves
- Un fort accent est mis sur l'exploitation de situations
d'intégration par chaque élève.
- Les savoirs, les savoir-faire et les
savoir-être restent centraux dans les apprentissages ; ils sont des
ressources au service des compétences
- La manière de conduire les apprentissages des ressources
est laissée à l'appréciation de chaque enseignant, qui
choisit la méthode pédagogique la plus efficace et qui lui
convient le mieux.
- Les élèves sont évalués sur la base
des situations d'intégration.
4) Qui intègre ?
C'est l'apprenant qui intègre, pour et par lui-même.
Tout comme l'enseignant propose des exercices d'application, des
résumés, des révisions, il propose aussi des situations
à résoudre, mais ce n'est pas lui qui les résout. Son
rôle est d'aider l'apprenant à construire ses propres
stratégies de résolution.
Certains apprenants intègrent par eux-mêmes. Une
fois qu'ils ont les acquis appris durant les semaines des apprentissages
ponctuels, ils peuvent produire un texte d'eux-mêmes. Mais la grande
majorité des apprenants ne savent pas intégrer d'eux-mêmes.
Ils ne peuvent le faire que si l'enseignant le leur apprend.
5) Pourquoi intégrer ?
L'objectif de l'acte apprentissage/enseignement non pas de
restituer des connaissances, de résoudre des exercices scolaires, mais
d'être capable d'affronter des situations nouvelles, dans la vie de
l'élève ou dans la suite de sa scolarité.
6) Les activités d'intégration
Selon l'approche par intégration, une partie du temps
d'apprentissage est réservée à ce que l'on appelle
«activités d'intégration», c'est-à-dire qu'elle
est consacrée à l'apprentissage de l'intégration des
ressources dans la résolution des situations complexes.
Concrètement, la période des
« activités d'intégration » consiste à
présenter à l'élève une ou deux situations qui font
partie de la famille de situations, de manière à lui apprendre
à intégrer ses acquis.
L'intégration peut se faire de façon progressive,
ou en une fois, lors d'un module plus important, appelé «module
d'intégration». Cette intégration peut se réaliser,
donc, de deux manières suivantes23(*) :
- de façon progressive :

- en fin d'apprentissage :


Les modules d'intégration sont suivis par des modules
d'évaluation formative. Pour mener l'évaluation formative, on
présente également aux élèves une situation qui
appartient à la famille de situations de la compétence.
CHAPITRE II. La construction des situations
d'intégration
L'approche
par les compétences exige la mise en place de
situations-problème que l'élève tâchera
de résoudre pour apprendre à parler et à écrire en
français. Ses apprentissages se font en actions. Donc, on va aborder
dans un premier point la notion de situation-problème pour passer,
ensuite, dans un deuxième point, à la construction des situations
d'intégration comme catégorie des situations-problème
favorisant l'intégration des acquis scolaire.
I. Cadre conceptuel des situations-problème
A. Notion de situation-problème
1. La situation-problème selon MEIRIEU24(*)
« Un sujet, en effectuant une tâche, s'affronte
à un obstacle. »
1. Le sujet est orienté par la tâche, le formateur
par l'obstacle,
2. Le franchissement de l'obstacle doit représenter un
palier dans le développement cognitif du sujet,
3. L'obstacle est franchi si les matériaux fournis et les
consignes données suscitent l'opération mentale requise,
4. Pour effectuer une même opération mentale, chacun
doit pouvoir utiliser une stratégie différente,
5. La conception et la mise en oeuvre de la
situation-problème doivent être régulées par un
ensemble de dispositifs d'évaluation.
Ce n'est pas une « Pédagogie de la réponse
» mais une « Pédagogie du problème »
D e cette citation de Philippe MIRIEU, on peut rapprocher les
points suivants :
1. L'élève est orienté par la tache à
réaliser, tandis que l'enseignant a fondé sa situation
pédagogique sur les difficultés et les capacités des
élèves de pouvoir faire des choix efficaces.
2. Si les élèves arrivent à réaliser
la tache en surmontant les obstacles, ils vont faire différents
apprentissages, en termes de nouveaux ressources (savoirs, savoir-faire,
savoir-être).
3. L'élève peut franchir l'obstacle, s'il arrive
à utiliser efficacement les ressources à disposition et la
consigne de manière a orienter et baliser les différentes
étapes du travail.
4. Chaque élève doit pouvoir développe de
façon personnelle des stratégies de résolution de
problèmes, en utilisant les ressources dans un ordre ou un autre.
2. La situation-problème selon ASTOLFI25(*)
1. Une situation-problème est organisée
autour du franchissement d'un obstacle par la classe, obstacle
préalablement bien identifié.
2. L'étude s'organise autour d'une situation
à caractère concret, qui permette effectivement à
l'élève de formuler hypothèses et conjectures. Il ne
s'agit donc pas d'une étude épurée, ni d'un exemple ad
hoc, à caractère illustratif, comme on en rencontre dans les
situations classiques d'enseignement (y compris en travaux pratiques).
3. Les élèves perçoivent la situation
qui leur est proposée comme une véritable énigme à
résoudre, dans laquelle ils sont en mesure de s'investir. C'est la
condition pour que fonctionne la dévolution : le problème, bien
qu'initialement proposé par le maître, devient alors "leur
affaire".
4. Les élèves ne disposent pas, au
départ, des moyens de la solution recherchée, en raison de
l'existence de l'obstacle qu'il doit franchir pour y parvenir. C'est le besoin
de résoudre qui conduit l'élève à élaborer
ou à s'approprier collectivement les instruments intellectuels qui
seront nécessaires à la construction d'une solution.
5. La situation doit offrir une résistance suffisante,
amenant l'élève à y investir ses connaissances
antérieures disponibles ainsi que ses représentations, de
façon à ce qu'elle conduise à leur remise en cause et
à l'élaboration de nouvelles idées.
6. Pour autant, la solution ne doit pourtant pas être
perçue comme hors d'atteinte pour les élèves, la
situation-problème n'étant pas une situation à
caractère problématique. L'activité doit travailler dans
une zone proximale, propice au défi intellectuel à relever et
à l'intériorisation des "règles du jeu".
7. L'anticipation des résultats et son expression
collective précède la recherche effective de la solution, le
"risque" pris par chacun faisant partie du "jeu".
8. Le travail de la situation-problème fonctionne ainsi
sur le mode du débat scientifique à l'intérieur de la
classe, stimulant les conflits sociocognitifs potentiels.
9. La validation de la solution et sa sanction n'est pas
apportée de façon externe par l'enseignant, mais résulte
du mode de structuration de la situation elle-même.
10. Le réexamen collectif du cheminement parcouru est
l'occasion d'un retour réflexif, à caractère
métacognitif ; il aide les élèves à conscientiser
les stratégies qu'ils ont mis en oeuvre de façon heuristique, et
à les stabiliser en procédures disponibles pour de nouvelles
situations-problème.
3. Quelques critères définissant une
situation problème :
Pour G. DE VECCHI et N. CARMONA-MAGNALDI26(*), une situation-problème
devrait :
- avoir du sens, (interpeller, concerner
l'apprenant qui ne se contente pas d'obéir, d'exécuter) ;
- être liée à un obstacle
repéré, défini,
considéré comme dépassable et dont les apprenants doivent
prendre conscience à travers l'émergence de leurs
conceptions (représentations mentales) ;
- faire naître un questionnement chez les
élèves (qui ne répondent plus aux seules questions de
l'enseignant) ;
- créer une ou des ruptures amenant
à déconstruire le ou les modèles explicatifs initiaux
s'ils sont inadaptés ou erronés ;
- correspondre à une situation complexe,
si possible liée au réel, pouvant ouvrir sur
différentes réponses acceptables et
différentes stratégies utilisables ;
- déboucher sur un savoir d'ordre
général (notion, concept, loi, règle,
compétence, savoir-être, savoir-devenir...) ;
- Faire l'objet d'un ou plusieurs moments de
métacognition (analyse a posteriori de la
manière dont les activités ont été vécues et
du savoir qui a pu être intégré).
B. classification des situations-problème
Dans la pédagogie d'intégration, il est
nécessaire de distinguer entre les situations-problème
didactiques et les situations-problème d'intégration sur
lesquelles on va surtout insister.
1. La situation didactique
Une situation-problème
« didactique » est une
situation-problème que l'enseignant organise pour l'ensemble d'un
groupe-classe, en fonction de nouveaux apprentissages : nouveaux savoirs,
nouveaux savoir-faire, etc27(*).
La situation didactique est donc une situation d'apprentissage
des ressources que l'élève va mobiliser dans des situations
d'intégration.
2. La situation d'intégration
a) Définition
Une situation d'intégration est le reflet d'une
compétence à réaliser chez l'élève. Elle
peut être considère comme une occasion d'exercer la
compétence chez l'élève, ou comme une occasion
d'évaluer s'il est compétent28(*).
Dans l'approche par les compétences de base, quand on
parle de situations, on parle de situations d'intégration, de situations
« cibles », de situations de réinvestissement, tous
ces termes sont des synonymes.
L'élève fait un ensemble d'activités
d'apprentissages pour acquérir des savoirs (grammaticaux,
lexicaux, ...), maitriser des savoir-faire (savoir lire, traiter
l'information, écrire des textes...) et savoir agir en situation
(maitrise des rituels de la communication écrite et orale).
Ensuite, il doit réaliser un travail personnel qui
« mobilise l'ensemble de ses acquis ». En quelque sorte il
intègre toutes ces ressources à travers la résolution
d'une situation-problème d'intégration.
b) Les caractéristiques29(*)
On pourrait énoncer comme suit les caractéristiques
d'une situation d'intégration :
1. «Elle mobilise un ensemble d'acquis. Ces acquis sont
intégrés et non additionnés.
2. Elle est orientée vers la tâche, elle est
significative. Elle possède donc une dimension sociale, que ce soit pour
la suite du parcours de l'étudiant, pour sa vie quotidienne ou
professionnelle. Il ne s'agit pas d'un apprentissage «scolaire».
3. Elle fait référence à une
catégorie de problèmes spécifiques à la discipline,
ou à un ensemble de disciplines, dont on a spécifié
quelques paramètres.
4. Elle est nouvelle pour l'étudiant.
Ces caractéristiques permettent de distinguer un simple
exercice de la résolution de problème, c'est-a-dire l'exercice de
la compétence proprement dite.
c) Les éléments constitutifs d'une situation
d'intégration
La situation d'intégration est composée de trois
constituants : un support, une (des) tâches, une (des) consigne.
· Les supports de la situation : ensemble
d'éléments matériels présentes à
l'élève et défini par :
Ø Le contexte qui décrit l'environnement dans
lequel se déroule la situation.
Ø Les supports d'information sur la base de cette
information l'apprenant va agir.
Ø La fonction qui précise dans quel but la
production doit être réalisée.
· La tâche : c'est l'image de ce que l'on
attend de l'élève quand il résout une situation.
· La consigne : c'est l'ensemble des instructions de
travail qui sont données à l'apprenant de façon
explicite.
d) Le rôle d'une situation d'intégration
La situation d'intégration, qui vient couronner non pas
un apprentissage, mais un ensemble d'apprentissages. La situation
d'intégration, ou plutôt faudrait-il dire la situation
d'apprentissage de l'intégration, consiste tout simplement
à donner à l'élève l'occasion d'exercer la
compétence visée : un problème complexe à
résoudre, un travail de production personnelle, une activité de
recherche, etc. En effet, la meilleure occasion d'installer une
compétence est de donner à l'élève, à
l'étudiant, l'occasion de l'exercer. Comme le dit LE
BOTERF :"À la différence de la pile bien connue, la
compétence ne s'use que si on ne l'utilise pas"30(*).
La situation d'intégration est donc l'image de la
situation dans laquelle l'élève est invité à
exercer sa compétence.
B. la famille de situations
La famille de situation est un ensemble de
situations « cibles » dont chacune est une occasion
d'exercer la compétence31(*). Toutes ces situations sont dites
équivalentes, c'est-à-dire interchangeables en termes de niveau
de difficulté et de complexité.
L'élève ne se déclare compétent
que lorsqu'il pourra faire face à n'importe quelle situation qui
appartient à la famille de situations.
Chaque compétence est donc définie par une
famille de situations.
II. La construction des situations
d'intégration :
La notion de « situation
d'intégration » occupe une place centrale dans la
pédagogie de l'intégration voire elle constitue la pierre
angulaire dans ce nouveau paradigme. Donc, il est nécessaire et
indispensable de traiter les stratégies d'élaboration d'une
situation « cible » vu que la technique de
construction des situations n'est pas une tâche aisée pour un
grand nombre d'enseignant.
A. Les qualités de la situation à
élaborer :
Voici les qualités requises pour l'élaboration
d'une situation d'intégration, c'est-à-dire pour
l'élaboration d'une situation « cible » 32(*)dont l'objectif centrale est
d'évaluer une compétence ou un OTI (objectif terminal
d'intégration) :
1. Une situation mobilisatrice
c'est-à-dire susciter l'intégration des savoirs,
savoir-être et savoir-faire et non leur juxtaposition.
2. Une situation nouvelle : il faut
garantir la nouveauté de la situation c'est-à-dire que
l'apprenant ne l'a jamais rencontrée, si non on va se retrouver devant
une reproduction.
3. Une situation débouchant sur une
production c'est-à-dire qu'on attend pour la résolution
de cette situation une production, écrite ou orale, clairement
identifiable. Pour cette production, il est préférable d'utiliser
une consigne ou une question ou un ensemble de questions.
4. Une situation dont l'élève est
acteur c'est-à-dire rendre la situation gérable par
chaque élève compte tenu de son contexte locale et s'adresser
personnellement à lui.
5. Une situation en adéquation avec les objectifs
pédagogiques c'est-a-dire proposer des consignes en
adéquation avec la compétence visée et se situer dans une
situation de communication (écrite pour la compétence 1 et
écrite pour la compétence 2).
6. Une situation d'un niveau adapté
c'est-à-dire donner à la situation le niveau de difficulté
voulu (savoirs, savoir-faire à mobiliser) et ajuster les données
et la façon de les fournir à l'élève.
7. Une situation qui véhicule des valeurs
positives ;
8. Une situation significative pour
l'élève c'est-à-dire une situation qui donne
l'envie à l'apprenant de mobiliser ses ressources et de se mettre en
mouvement (cela se fait par un contexte qui parle à lui et des
données qui soient au moins proche de la réalité). Elle
lui pose un défi ou plutôt elle est présentée
à lui de façon telle que l'élève perçoit un
défi à sa portée.
9. Une situation dont la présentation est
accessible c'est-à-dire rendre la présentation de
la situation plus lisible et proposer des consignes claires.
10. Une situation valorisante pour
l'élève, dans la mesure où les consignes sont
indépendantes.
Ces qualités sont valables pour toutes les situations
d'intégration, qu'elles soient utilisées à des fins
d'évaluation ou d'apprentissages de l'intégration. Seule va
changer la façon de présentation de la situation.
B. Les étapes de l'élaboration d'une
situation d'intégration :
On peut résumer par les étapes suivantes la
démarche à suivre pour construire une situation à des fins
d'intégration :
1. Choix de la compétence à
évaluer :
Pour chaque niveau scolaire, en français, on dispose de 2
compétences (orale et écrite) qui se développent pendant
toute l'année, sur quatre « paliers de
compétences ».
Avant de commencer en l'élaboration d'une situation, il
faut préciser le niveau scolaire, type de compétence (n°1 ou
n°2), numéro du palier et finalement la compétence à
évaluer.
2. Réduction avec soin des
éléments constitutifs de la situation :
Les supports et les consignes doivent être
rédigés soigneusement pour que la tache à exécuter
apparaisse clairement, de même qu'on doit s'assurer que
l'élève n'ait pas encore rencontré cette situation qu'on
lui demande de résoudre.
3. Précision des indicateurs de
correction :
Définissant tout d'abord un
indicateur ; « un signe observable qui permet
d'opérationnaliser un critère »33(*).c'est une information que l'on
recueil pour décider sur la maitrise d'un critère par les
élèves. Les indicateurs sont de l'ordre de l'observable en
situation34(*).
Par exemple, le critère « présentation
correcte de la copie » peut s'opérationnaliser à
travers quelques indicateurs 35(*):
Ø Présence de titres identifiables ;
Ø Absence de ratures ;
Ø Absence de tâches ;
Un autre exemple, le critère « correction
syntaxique d'une production » peut être opérationnaliser
par les indicateurs suivants :
ü Présence d'un verbe dans une phrase
ü Agencement des mots dans la phrase
ü Utilisation correcte des substituts.
Un indicateur peut être qualitatif, comme c'est le cas
dans les deux exemples ci-dessus, ou quantitatif, quant il fournit des
précisions sur des seuils de réussite du critère. Comme
par exemple : quatre caractéristiques sur cinq doivent être
présentes.
4. Respect de la règle des 2/3 :
Cette règle, proposée par DE KETELE, consiste
à construire la situation d'intégration de façon telle que
l'élève ait 3 occasions indépendantes de montrer sa
maitrise de chaque critère.
On considère qu'il ya maitrise d'un critère par
l'élève lorsque celui-ci montre sa maitrise du critère
lors de 2 occasions sur 3 au moins (par exemple : 2 phrases sont correctes
parmi 3 sur le plan syntaxique). Ces 3 occasions doivent être
également indépendantes, c'est-à-dire la réussite
de l'occasion 2 ne doit pas dépendre de la réussite de l'occasion
1. Ce seuil de maîtrise porte le nom de maîtrise minimale du critère. La
maîtrise maximale
correspond pour sa part à la réussite l'ensemble des occasions de
montrer sa maîtrise d'un critère36(*).
5. Réduction d'une grille de correction
a. Définition d'une grille de
correction
On peut définir une grille de correction comme un outil
d'appréciation d'un critère à travers des indicateurs
précis37(*). En
termes stratégiques, il répond à un souci standardisation
de la correction. En termes pédagogiques, elle constitue un outil d'aide
à la correction des productions des élèves,
utilisée dans deux buts 38(*):
Ø Garantir un maximum d'objectivité dans la
correction ;
Ø Procurer un appui aux enseignants débutants,
ou à ceux qui veulent changer leurs pratiques d'évaluation.
b. élaboration la grille de
correction
Ø Étape 1 : se donner des critères
Un critère est une qualité que l'on attend d'une
action ou d'une production.
D'une façon générale, on détermine
deux ou trois critères minimaux, selon les niveaux, et un critère
de perfectionnement. Au Maroc, on n'utilise que deux critères pour les
classes inférieures (la 1ère, la
2ème, la 3ème et la 4ème
année) : le critère de pertinence et celui de l'utilisation
correcte des outils de la discipline. Pour les deux autres niveaux (la
5ème et la 6ème année), trois
critères minimaux sont utilisés : la pertinence, l'utilisation
correcte des outils de la discipline et la cohérence.
Pour chaque critère, il convient d'apporter des
précisions qui permettent de déterminer quand un
élève peut être considéré comme
maîtrisant ce critère.39(*)
Ø Étape 2 : élaborer la grille de
correction
Pour cela, on détermine, pour chaque question ou
consigne et chaque critère, des indicateurs (trois ou quatre
indicateurs) qui conviennent.
c. Exemple de grille de correction en
langue :
Français
|
Niveau 3
|
Compétence 2
|
Palier4
|
Situation 2
|
Situation « l'école en fête »40(*)
a) La compétence
Au terme de la 3e année, face à une situation
de communication et à partir d'images, l'apprenant produit à
l'écrit une phrase par consigne, en mobilisant les ressources relatives
à la construction de la phrase, aux actes de langage et au vocabulaire
étudié.
b) La situation
Ton père est en voyage; tu lui écris pour lui
parler de la fête de fin d'année.

Consignes :
En t'aidant de l'image et en trois phrases au moins, tu
l'informes sur :
1- le jour et l'heure de la fête ;
2- les cadeaux qu'on va distribuer ;
3- les personnes invitées à la fête.
c) La grille de correction41(*) :
|
C1 : Pertinence
|
: Utilisation
correcte des outils de la discipline
|
C3: qualité de
la présentation
|
Consigne 1
|
1 point si l'apprenant informe sur le
jour et l'heure de la fête
|
· 1 point si la production est correcte :
sens et agencement des mots;
· 1 point si les lettres sont lisibles
.../2
|
1 point pour
le respect des
dimensions des
lettres.
|
Consigne 2
|
1 point si la production montre que l'apprenant a puisé
dans les supports
pour informer sur les cadeaux qu'on va distribuer
.../1
|
Mêmes indicateurs.
... /2
|
Consigne 3
|
1 point si la production montre que l'apprenant a puisé
dans les supports pour informer sur les personnes invitées
.../1
|
Mêmes indicateurs.
... /2
|
|
.../3
|
.../6
|
.../1
|
Il est à signaler que la grille de correction doit
comporter un 4ème critère (C4 qui est la
cohérence) pour les classes CM3 et CM4.
C. Quelques questions pour guider le choix d'une
situation :
Pour la construction d'une situation d'intégration, il est
important de se demander si elle correspond bien aux exigences, dans le cadre
de la pédagogie d'intégration. Il existe plusieurs outils
(grilles) de vérification qui permettent de s'assurer de la
présence des qualités /caractéristiques principales
dans une situation d'intégration. Les questions qui sont
présentées ci-dessous s'inspirent de ces outils 42(*):
Q1 : Est-ce que ce qui doit être
évalué est bien déterminé ?
La compétence est orientée vers la production soit
d'un écrit ou d'un oral (la nature de la production doit être bien
définie) en situation de communication.
Q2 : Est-ce qu'on évalue bien à partir
d'une situation complexe, et non à partir de questions
séparées ?
L'élève doit réaliser une production
complexe, à partir de consignes de travail et non de répondre
à de simples questions.
Q3 : Est-ce que la situation d'évaluation est
significative pour l'élève ?
La situation doit être en lien avec l'environnement de
l'élève pour qu'elle l'incite à produire et à
défendre son choix.
Q4 : Est-elle une situation d'intégration
?
La situation doit permettre à l'élève de
mobiliser plusieurs ressources et les articuler pour réaliser sa
production : savoir écrire, organiser ses idées, utiliser le
vocabulaire approprié, savoir lire, utiliser les règles
d'orthographe, etc.
Q5 : Est-ce que la situation comprend les
constituants d'une situation d'évaluation (contexte,
fonction, support, tâche/consignes) ?
La situation doit comporter tous les éléments d'une
situation d'intégration.
Q6 : Est-ce que la situation respecte la
règle des 2/3 ?
La situation doit offrir à l'élève trois
occasions au moins de s'assurer de la maîtrise de chaque
critère.
Q7 : Est-ce que les consignes sont claires
?
Les consignes doivent expliciter clairement à
l'élève ce qu'il doit faire.
Partie pratique
Chapitre 1. Décharge des résultats du
questionnaire
Chapitre 2. Elaboration des situations
d'intégration exemplaires en français
I. La situation d'intégration N°1 : la
forêt
II. La situation d'intégration N°2 : invitation
III. La situation d'intégration N°3 : parlement
de l'enfant
IV. La situation d'intégration N°4 : les
métiers
Chapitre 1 : décharge des résultats
du questionnaire
Pour améliorer ma recherche sur les situations de
l'intégration, j'ai utilisé le questionnaire pour recueillir des
informations. Ce questionnaire composé de questions a été
distribué à Sefrou, il a été rempli par 20
enseignants.
On va essayer d'analyser, dans un premier point, les
réponses de ce questionnaire, puis on va présenter des situations
d'intégration accompagnée des fiches d'exploitation.
Voici donc les résultats :
Question 1: avez-vous déjà
bénéficié d'une formation dans le domaine de la
pédagogie d'intégration ?
Les variables
|
effectif
|
pourcentage
|
Oui
|
19
|
95%
|
non
|
01
|
05%
|

Remarque : on remarque que la majorité des
enseignants( 95%) ont bénéficié de la formation dans le
domaine de la pédagogie d'intégration.
Commentaire : on constate que la formation est
presque généralisée, même si la plupart des
enseignants ont déclaré qu'elle était insuffisante pour
pouvoir maitriser les règles d'application de cette nouvelle
approche.
Question 2: est ce que vous adoptez la pédagogie
d'intégration dans votre enseignement?
Les variables
|
effectif
|
Pourcentage
|
oui
|
3
|
15%
|
non
|
17
|
85%
|

Remarque : on observe que 85% des enseignants refusent
d'appliquer cette pédagogie dans leur enseignement.
Déduction : malgré que 95% d'enseignants
ont bénéficié de la formation, seulement 15% l'appliquent
et ce pour différentes raisons, comme on va voir dans la question
suivante et les questions 13 et 19.
Question 3: quel est votre niveau de maitrise de la
pédagogie d'intégration ?
Les variables
|
effectif
|
Pourcentage
|
Excellent
|
00
|
00%
|
moyen
|
14
|
70%
|
Faibe
|
06
|
30%
|

Remarque : on remarque que 70% des enseignants ont
déclaré qu'ils sont peu compétent et 30% ne le sont pas
alors qu'aucun enseignant n'a déclaré qu'il est compétent
dans le domaine de la pédagogie d'intégration.
Déduction : a partir de ces taux, il semble
que la non adoption, par les enseignants, de cette pédagogie est
justifiée par sa non maitrise.
Question 4: Est-ce que vous adoptez la
situation-problème dans la construction des acquis ?
Les variables
|
effectif
|
pourcentage
|
Oui
|
08
|
40%
|
Non
|
09
|
45%
|
parfois
|
03
|
15%
|

Remarque : on observe que 40% des enseignants
adoptent des situations didactiques, 45% ne l'adoptent pas alors que 15%
l'adoptent mais selon le cas.
Déduction : a partir de ces
réponses, il apparait qu'il y a 40% des enseignants qui maitrisent les
astuces et le rôle des situations-problème dans la construction
des acquis scolaires. Alors que le reste n'a pas une grande maitrise des
fonctions de la situation didactique.
Question 5: Est-ce que les manuels scolaires proposent des
situations réelles pour intégrer les acquis ?
Les variables
|
effectif
|
pourcentage
|
Oui
|
00
|
00%
|
Parfois
|
13
|
65%
|
Non
|
07
|
35%
|

Remarque : l'observation des réponses
à cette pédagogie montre que 35% des enseignants ont
déclaré que les manuels ne proposent pas des situations
d'intégration, alors que la majorité a déclaré que
ces manuels les proposent
parfois.
Commentaire : l'analyse des réponses
à cette question montre que les situations d'intégration sont
presque absentes dans les manuels scolaires, d'où la
nécessité de les changer par des manuels conformes à cette
nouvelle pédagogie pour faciliter la tâche des enseignants.
Question 6: Comment les élèves interagir avec
les situations-problème ?
Les variables
|
effectif
|
pourcentage
|
Très bien
|
00
|
00%
|
Passable
|
04
|
20%
|
faible
|
10
|
50%
|
Sans interaction
|
06
|
30%
|

Remarque : on constate que la moitié des
enseignants croit que les élèves ont une faible interaction avec
les situations-problème, alors que 30% croit qu'il n'y a pas
d'interaction, contre 20% qui déclarent qu'il y a une interaction
moyenne.
Commentaire : l'analyse des réponses
à cette question montre que les enseignants n'arrivent pas à
faire fonctionner et dynamiser le groupe de la classe avec les
situations-problème. Cela est justifié par la faible maitrise des
astuces de cette nouvelle pédagogie.
Question 7: Est-ce que l'enseignement par
situation-problème demande un effort additionnel de la part
de :
Les variables
|
Effectif
|
pourcentage
|
L'enseignant
|
00
|
00%
|
L'élève
|
00
|
00%
|
Les deux
|
20
|
100%
|
Remarque : la totalité des enseignants ont
déclaré que les situations demandent beaucoup d'effort de la part
de l'enseignant et de l'élève aussi.
Commentaire : cette raison justifie en partie la
non adoption, par les enseignants, de cette pédagogie. Ce qui augmente
la probabilité de l'hypothèse que parmi les raisons de l'absence
de cette pédagogie dans la pratique enseignante est l'effort additionnel
qu'elle demande.
Question 8: La situation-problème est plus importante
pour :
Les variables
|
effectif
|
Pourcentage
|
Acquisition des ressources
|
00
|
00%
|
L'intégration des acquis
|
02
|
10%
|
L'acquisition et l'intégration des acquis
|
18
|
90%
|

Remarque : on observe que 10% des enseignants ont
déclaré que la situation problème est très
importante seulement pour l'intégration des acquis, alors que 90% ont
déclaré qu'elle est plutôt importante pour la construction
et l'intégration des acquis.
Commentaire : de ces pourcentages, il apparait que
la plupart des enseignants ont une grande connaissance des fonctions et des
types des situations alors qu'une minorité seulement qui croit que les
situations sont destinées à l'intégration des acquis.
Question 9: Est-ce que vous adoptez les situations pour
intégrer les acquis des élèves ?
Les variables
|
effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
03
|
15%
|
Non
|
12
|
60%
|
Parfois
|
05
|
25%
|

Remarque : on remarque que 60% des enseignants est
contre l'adoption des situations pour l'intégration des acquis, alors
que 15% seulement l'adopte.
Commentaire : malgré que les enseignants
aient déjà que les situations sont très importantes pour
l'intégration des acquis, 60% d'entre eux ne l'adopte pas dans le module
d'intégration.
Question 10: Si les situations dans le cahier
d'intégration ne sont pas convenables, est-ce que vous proposez des
situations d'intégration ?
Les variables
|
effectif
|
pourcentage
|
Oui
|
08
|
40%
|
non
|
12
|
60%
|
*Sinon :
Les variables
|
Effectif
|
pourcentage
|
Insuffisance de formation
|
06
|
17.65%
|
Manque de moyens didactiques
|
10
|
29.41%
|
Complexité de cette pédagogie
|
10
|
29.41%
|
D'autres raisons :
-Restriction administrative
-Faible formation
|
08
|
23.53%
|

Cette question vise à tester le niveau d'initiative des
enseignants à proposer des situations d'intégration, et on a
constaté un manque d'initiative pour 60% de l'échantillon
testé, tout en justifiant ça par des raisons comme s'est
marqué dans le 2ème tableau.
Question 11: A votre avis, comment les professeurs
peuvent-ils construire des situations d'intégration ?
Les variables
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Formation continue
|
14
|
70%
|
Proposer des exemplaires dans le guide du professeur
|
03
|
15%
|
Constitution d'une banque de situations
|
03
|
15%
|

Remarque : on remarque que la plupart des
enseignants (70%) ont proposé
comme solution la formation continue, alors que le reste est
reparti entre la proposition des modèles dans le guide du maitre et la
constitution d'une banque de situations.
Commentaire : il apparait d'après l'avis
des enseignants que la formation continue est la solution la plus
adéquate, pour eux, pour les aider à maitriser les étapes
de la construction des situations.
Question 12: A votre avis, quels sont les activités
qui peuvent aider les élèves à intégrer leurs
acquis ?
Les variables
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Travaux pratiques
|
13
|
65%
|
Situations-problème complexes
|
02
|
10%
|
Situations proposées dans le manuel scolaire
|
05
|
25%
|

Remarque : les activités
d'intégration adéquates selon 65% des enseignants sont les
travaux pratiques, 25% préfèrent des situations proposées
dans le manuel scolaire, alors que 10% ont proposé des
situations-problème complexes.
Déduction : à travers les
réponses, la majorité des enseignants pensent que les travaux
pratiques sont les meilleures activités qui vont permettre aux
élèves d'intégrer leurs acquis.
Question 13 : Est-ce que vous voyez que
l'intégration des acquis est une opération facile pour
l'élève ?
Les variables
|
effectif
|
pourcentage
|
Oui
|
00
|
00%
|
Non
|
20
|
100%
|
100% des enseignants ont déclaré que les
élèves trouvent de grandes difficultés dans la
mobilisation de leurs acquis pour la résolution des situations
d'intégration.
Question 14 : A votre avis, pourquoi les semaines
d'intégration ont été boycottées ?
Les variables
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Les situations ne correspondent pas aux acquis
|
10
|
23.25%
|
Perte de temps
|
12
|
27.91%
|
Les élèves sont incapables de résoudre les
situations d'intégration
|
14
|
32.56%
|
D'autres raisons
|
07
|
16.28%
|

Cette question vise à chercher les motifs du refus de
travailler avec des situations-problème dans la construction et
l'intégration des acquis, et il apparait que les principaux raisons
concernent la difficulté, pour les élèves, de
résoudre ces situations ; la perte de temps ainsi que
l'incompatibilité des situations avec les ressources acquises. On trouve
aussi d'autres raisons comme l'absence des moyens didactiques et le faible
niveau des élèves.
Chapitre 2 : Elaboration des situations
d'intégration exemplaires en français
I. La situation d'intégration N°1 : la
forêt
3e année - Compétence de base
1 - Oral
|
Palier 1
Au terme du 1er palier de la 3ème
année, face à une situation de communication et à partir
d'images, l'apprenant produit à l'oral, un énoncé
descriptif et/ou informatif d'une phrase par consigne pour identifier et/ ou
saluer une personne, en mobilisant les ressources relatives à la
prononciation, à la construction de la phrase et au vocabulaire relatif
aux notions de l'appartenance et de l'attribution.
|
Palier 2
Au terme du 2ème palier de la
3ème année, face à une situation de
communication, et à partir d'images, l'apprenant produit à
l'oral, un énoncé descriptif et/ou informatif, d'une phrase par
consigne pour inviter, demander un renseignement ou une autorisation, donner un
ordre ou un conseil, exprimer l'accord ou le refus, en mobilisant les
ressources relatives à la prononciation, à l'intonation et
à la construction de la phrase.
|
Palier 3
Au terme du 3ème palier de la
3ème année, face à une situation de
communication et à partir d'images, l'apprenant produit à l'oral
un énoncé descriptif et/ou informatif, de quatre phrases (pour
les trois consignes) pour exprimer un désir, un souhait ou un sentiment,
pour donner son avis, comparer et apprécier, en mobilisant les
ressources relatives à la prononciation, à l'intonation et
à la construction de la phrase.
|
compétence 1
Au terme de la 3ème année,
face à une situation de communication et à partir d'images et/ou
de textes, l'apprenant produit à l'oral un énoncé narratif
ou informatif ou descriptif de quatre phrases, en mobilisant les ressources
relatives à la prononciation, à l'intonation, à la
construction de la phrase et aux caractéristiques des
énoncés descriptifs et narratifs.
|
|
Fr
|
3
|
CB1
|
P2
|
S1
|
La forêt
Tu parles à ton ami de ta visite à une forêt
à coté de ta région.


Consignes :
En t'aidant des images et en trois phrases au moins :
1. Salue ton ami ;
2. Parle-lui des arbres de la forêt ;
3. Parle-lui de l'importance de la forêt.
Français
|
Niveau 3
|
Compétence 1
|
Palier
|
Situation 1
|
La fiche d'exploitation de la situation
La forêt
30 minutes
30 minutes
30 minutes
|
Etape 1 : exploitation de la
situation.
-fait observer la situation et faire lire le titre < la
forêt >et demander aux élèves s'ils ont
déjà vu une forêt.
-fait dire ce que les élèves voient sur les deux
images : qu'est ce que vous voyez sur l'image 1 ?à quoi sert
la forêt ? qu'est ce que vous voyez sur l'image 2 ?quelle est
l'utilité des arbres de la forêt ?
-lire les consignes.
vérifier si les élèves ont bien compris la
tâche à réaliser
réaliser : faire redire par quelques
élèves ce qu'ils ont à faire, avec leurs propres
paroles.
-précise le volume : trois phrases.
Etape 2 : production
-laisse aux élèves un petit moment de
réflexion.
partager les travaux en petits groupes : recherche
d'idées, d'expressions, de pistes d réflexions.
-aider les élèves en difficultés, en leur
proposant des relances : est ce qu'on peut vivre sans
forêt ?...
Etape 3 : exploitation de la
production
-demande aux élèves, un par un, de présenter
leurs réponses oralement.
-corriger les fautes et aider les élèves en
difficultés.
-donner des réponses exemplaires aux consignes et faire
répéter les réponses par quelques élèves.
|
II. La situation d'intégration N°2 :
invitation
5e année - Compétence de base
2 - Ecrit
|
Palier 1
Au terme du premier palier de la 5ème
année, face à une situation de communication et à partir
d'images et/ou de textes et/ou de documents, l'apprenant produit un texte
écrit informatif et/ou descriptif et/ou argumentatif de cinq phrases, en
mobilisant ses ressources relatives à la construction de la phrase, au
vocabulaire approprié, à l'orthographe grammaticale et d'usage et
au type de texte.
|
Palier 2
Au terme du deuxième palier de la 5ème
année, face à une situation de
communication et à partir d'images et/ou de textes et/ou
de documents, l'apprenant produit un texte écrit informatif et/ou
descriptif et/ou argumentatif de six phrases, en mobilisant ses ressources
relatives à la construction de la phrase, au vocabulaire
approprié, à l'orthographe grammaticale et d'usage et au type de
texte.
|
Palier 3
Au terme du troisième palier de la 5ème
année, face à une situation de
communication et à partir d'images et/ou de textes et/ou
de documents,
l'apprenant produit un texte écrit informatif et/ou
descriptif et/ou
argumentatif de six phrases, en mobilisant ses ressources
relatives à
la construction de la phrase, au vocabulaire approprié,
à l'orthographe
grammaticale et d'usage, à l'emploi des adjectifs et au
type de texte.
|
Compétence 2
Au terme de la 5ème année,
face à une situation de communication et à
partir d'images et/ou de textes et/ou de documents,
l'apprenant produit
un texte écrit informatif et/ou descriptif et
/ou narratif et/ou argumentatif
et ou injonctif de sept phrases, en mobilisant ses
ressources relatives à
la construction de la phrase, au vocabulaire
approprié, à l'orthographe
grammaticale et d'usage, à l'emploi des
adjectifs, à l'utilisation des
temps étudiés et au type de
texte.
|
Français
|
Niveau 5
|
Compétence 2
|
Palier 3
|
Situation 1
|
Une invitation
Ta classe a reçu une invitation envoyée par la
classe de 5ème année de primaire de l'école de
la ville voisine, pour participer à un spectacle de comptines dans leur
établissement. Ton ami te charge de leur envoyer une réponse.
Bonjour mes amis,
Nous aimerions vous inviter à venir participer au
spectacle de comptines que nous organiserons. Le petit spectacle aura
lieu dans notre école le mardi prochain à 13 heures. Un ami
de notre classe ira vous chercher. Nous aimerions avoir votre
réponse avant le lundi. Merci à l'avance.
Les amis de la classe 4ème année
|

Consignes :
En t'aidant de l'image et du texte et en six phrases au moins,
écris une lettre où tu mentionnes :
1. Si vous acceptez cette invitation ;
2. Nomme les camarades qui vont participer au spectacle ;
3. Dis quels sentiments vous avez approuvé quand vous avez
reçu l'invitation.
Fiche d'exploitation de la situation
Français
|
Niveau 5
|
Compétence 2
|
Palier 3
|
Situation 1
|
Invitation
durée
|
Gérer les activités de
l'intégration
|
30 minutes
30 minutes
30 minutes
|
Etape 1 : exploitation de la
situation.
-fait observer la situation et faire lire le titre <
invitation> pour laisser les élèves émettre les
premières hypothèses à propos de cette situation.
-fait dire ce que les élèves voient sur
l'image : qu'est ce que vous voyez sur l'image ?les personnages de
l'image ?
le lieu ?...
-lire le texte de l'invitation.
-lire les consignes.
-expliquer les termes selon les besoins : invitation,
voisine, spectacle, comptines...
-vérifier si les élèves ont bien compris la
tâche à réaliser : faire redire par quelques
élèves ce qu'ils ont à faire, avec leurs propres
paroles.
-précise le volume : au moins six phrases.
Etape 2 : production
-laisser aux élèves un petit moment de
réflexion.
-travail individuel, partager les travaux en groupes.
-aider les élèves en difficultés.
Etape 3 : exploitation de la
production
-demander à quelques élèves de
présenter leurs productions.
-demander aux élèves d'effectuer les
vérifications proposées dans la grille.
-ils écrivent la bonne réponse après
correction collective.
|
III. La situation d'intégration N°3 :
parlement de l'enfant
Français
|
Niveau 5
|
Compétence 2
|
Palier 2
|
Situation 1
|
Parlement de l'enfant
Tu as été élu au parlement de l'enfant par
les membres du « club de la citoyenneté » de ton
école. Tes camarades te charges d'écrire aux responsables pour
défendre leurs droits.
Le parlement de l'enfant est considéré comme un
organe de mise en oeuvre de la Convention des Nations Unies sur
les droits de l'enfant, parce qu'il permet aux enfants des occasions de se
rencontrer et d'exprimer leurs points de vue.
|

Consignes :
À partir de l'image et du texte, écris un texte de
six phrases au moins dan lequel :
1. Tu parles aux responsables de certains problèmes des
enfants ;
2. Tu proposes des solutions à ces
problèmes ;
3. Tu rappelles des nécessités indispensables que
doit avoir tout enfant.
IV. La situation d'intégration N°4 :
les métiers
6e année - Compétence de base
2 - Ecrit
|
Palier 1
Au terme du premier palier de la 6ème
année, face à une situation de communication et à partir
d'images, de textes et/ou de documents, l'apprenant produit, à
l'écrit, un texte informatif, descriptif, argumentatif, injonctif et/ou
narratif de sept phrases, en mobilisant ses ressources relatives aux types et
aux constituants de la phrase, au vocabulaire (synonymie), à
l'orthographe grammaticale et d'usage (accents, pluriel des noms), à la
conjugaison (présent, passé récent, futur proche,
imparfait) et au type de texte.
|
Palier 2
Au terme du deuxième palier de la 6ème
année, face à une situation de communication et à partir
d'images, de textes et/ou de documents, l'apprenant produit, à
l'écrit, un texte informatif, descriptif, argumentatif, injonctif et/ou
narratif de huit phrases, en mobilisant ses ressources relatives à la
construction de la phrase, au vocabulaire (suffixes), à l'orthographe
grammaticale et d'usage, à la conjugaison (présent, passé
composé, imparfait, futur, impératif) et au type de texte.
|
Palier 3
Au terme du troisième palier de la 6ème
année, face à une situation de communication et à partir
d'images, de textes et/ou de documents, l'apprenant produit, à
l'écrit, un texte informatif, descriptif, argumentatif, injonctif et/ou
narratif de huit phrases, en mobilisant ses ressources relatives à la
construction de la phrase, au vocabulaire (noms composés), à
l'orthographe grammaticale et d'usage (accents, pluriel des noms), à la
conjugaison (présent, passé composé, futur, imparfait,
impératif) et au
type de texte.
|
Palier 4: compétence 2
Au terme de la 6ème année,
face à une situation de communication et
à partir d'images, de textes et/ou de
documents, l'apprenant produit,
à l'écrit, un texte informatif,
descriptif, argumentatif, injonctif et/ou
narratif de huit phrases, en mobilisant ses
ressources relatives à la
construction de la phrase, au vocabulaire
approprié, à l'orthographe
grammaticale et d'usage et à la concordance
des temps.
|
Français
|
Niveau 6
|
Compétence 2
|
Palier 2
|
Situation 1
|
Les métiers
Tu as rencontré un touriste qui t'a demandé de lui
parler sur un métier traditionnel de ta région.
Un rapport publié par l'organisation des nations unies
pour l'éducation, les sciences et la culture (UNESCO) a
précisé qu'environ 1 million de personnes travaillent dans le
secteur de l'industrie traditionnelle. Le même rapport a ajouté
que 2 millions de familles vivent en partie de cette l'industrie.
|

Consignes :
À partir de l'image et du texte et en huit phrases au
moins :
1. Lui parler sur les métiers traditionnels ;
2. Lui parler sur le rôle de l'industrie traditionnel dans
la vie économique et sociale de la population ;
3. Lui parler des lieux de vente des produits traditionnels.
CONCLUSION :
L'objectif de ce mémoire étant de présenter
un référentiel des situations d'intégration qui vont
permettre de guider efficacement l'action pédagogique, car
l'enseignement par les situations-problème c'est vouloir donner du sens
aux apprentissages quand ceux-ci n'en ont pas, c'est aussi permettre un autre
type de communication entre enseignants et apprenants.
Cependant, comme on le constate, cette pratique reste encore peu
répondue dans l'enseignement primaire. Seuls quelques professeurs,
formateurs et intéressants à cette pédagogie, souhaitent
diversifier leur pratique, la connaissent et l'utilisent.
Mais comment la développer si, en formation, on n'a pas
été amené à expérimenter des
situations-problème, à les analyser, à les conceptualiser
et à en imaginer de nouvelles ? Un énorme effort reste donc
à faire du coté de la formation initiale et de la formation
continue, car si l'apparition des situations d'intégration dans le
système éducatif marocain remonte aux années 2008, elles
sont encore trop peu entrées dans les pratiques quotidiennes des
professeurs.
La situation-problème n'est pas toujours facile à
construire et à émettre en place. Moi-même, j'ai
rencontré des difficultés à en concevoir, et à
réunir toutes les conditions requises des situations
d'intégration dans ce mémoire.
QUESTIONNAIRE
Ø lieu de l'établissement : urbain
rural
Ø niveau enseigné : 2 3 4
5 6
1. Avez-vous déjà bénéficié
d'une formation dans le domaine de la pédagogie par
intégration ?
oui
non
2. Est-ce que vous adoptez cette approche dans votre
enseignement?
oui
non
3. Quel est le niveau de votre maitrise de la pédagogie
d'intégration ?
Compétent peu compétent
non compétent
4. Est-ce que vous adoptez la situation-problème dans la
construction des acquis ?
Oui non
parfois
5. Est-ce que les manuels scolaires proposent des situations
réelles pour intégrer les acquis ?
Oui parfois
non
6. Comment les élèves interagir avec les
situations-problème ?
Très bien passable faible sans
interaction
7. Est-ce que l'enseignement par situation-problème
demande un effort additionnel de la part :
L'enseignant l'élève
les deux
8. La situation-problème est plus importante
pour :
Acquisition des ressources L'intégration des acquis
L'acquisition et l'intégration des acquis
9. Est-ce que vous adoptez les situations pour intégrer
les acquis des élèves ?
Oui non
parfois
10. Si les situations dans le cahier d'intégration ne sont
pas convenables, est-ce que vous proposez des situations
d'intégration ?
Oui
non
*Sinon, pourquoi?
Insuffisance de formation Manque de moyens didactiques
Complexité de cette pédagogie D'autres
raisons :.............................................................
11. A votre avis, comment les professeurs peuvent-ils construire
des situations d'intégration ?
Formation continue Proposer des exemplaires dans le guide du
professeur Constitution d'une banque de situations
12. A votre avis, quels sont les activités qui peuvent
aider les élèves à intégrer leurs acquis ?
Travaux pratiques Situations-problème complexes
Situations proposées dans le manuel scolaire
13. Est-ce que vous voyez que l'intégration des acquis est
une opération facile pour l'élève ?
Oui
non
14. A votre avis, pourquoi les semaines d'intégration ont
été boycottées ?
Les situations ne correspondent pas aux acquis Perte de temps
Les élèves sont incapables de résoudre les
situations d'intégration D'autres
raisons :...................................................................................
Bibliographie :
Ø Roegiers (Xavier) avec la collaboration de Deketele
(J.M), pédagogie d'intégration compétences et
intégration des acquis dans l'enseignement, De Boeck édition.
Ø Roegiers (Xavier) La pédagogie de
l'intégration en bref, Rabat, mars 2006.
Ø MEIRIEU Ph., (1987, 5ème
édition 1990). Apprendre ... Oui, mais comment? Paris, édition
ESF.
Ø Roegiers(Xavier), savoirs capacités et
compétences à l'école : une quête de sens,
forum-pédagogies, mars 1999.
Ø Renald Legendre (1988). Dictionnaire actuel de
l'éducation, Larousse
Ø Le Boterf Guy, De la compétence, essai sur un
attracteur étrange, paris, les éditions d'organisation, 1994.
Ø Gérard, F-M et Roegiers, X. Des manuels scolaires
pour apprendre. Concevoir, évaluer, utiliser. De Boeck, Bruxelles.
2003
Ø PERRENOUD (Ph), Construire des compétences, tout
un programme ! In Vie Pédagogique, n°112,
1999.
Ø X. Roegiers (Xavier).Une pédagogie de
l'intégration: compétences et intégration des acquis dans
l'enseignement. Paris-Bruxelles: De Boeck Université. 2000
Ø Jean-Pierre ASTOLFI, Placer les élèves
en "situation-problème" ?, PROBIO-REVUE, vol. 16, no 4,
décembre 1993
Ø G. DE VECCHI, N. CARMONA-MAGNALDI, Faire vivre de
véritables situations-problèmes, éd. Hachette
Éducation
Ø Roegiers (Xavier), l'école et l'évaluation
des situations pour évaluer les compétences des
élèves, édition de Boeck, 1ère
édition 2004
Ø Roegiers X. L'évaluation des compétences
enjeux et démarches, Yaoundé juillet 2003.
webographie :
www.fse.ulaval.ca/Robert.Brian/n°2/S2osped.htm
http://www.crdp.org/crdp/Arabic/ar-news/majalla_ar/pdf45/45_P89_96.pdf
http://edutechwiki.unige.ch/fr/Comp%C3%A9tence
Vidéo de Roegiers Xavier sur
www.youtube.com/watch?v=1OCHo7hytUM
Rapports institutionnels et guides:
ü OCDE (2005) cité in contribution des enseignants
à l'éducation à la citoyenneté et aux droits de
l'homme. Conseil de l'Europe. Novembre 2009. Publishing Editions.
ü Ministère de l'éducation nationale, GUIDE DE
LA PEDAGOGIE DE L'INTEGRATION dans l'école marocaine, 2011.
ü MEN, dispositif de formation initiale en français
pour l'enseignement primaire
ü MEN, Cahier des situations d'intégration cahier de
l'apprenant, 3ème année de l'enseignement primaire,
édition 2011
ü MEN, guide d'intégration, 3ème
année de l'enseignement primaire, édition 2011
ü MEN, Guide de l'évaluation des apprentissages
Selon les principes de la pédagogie de
l'intégration, Librairie des écoles,
édition 2011
* 1 Roegiers (Xavier) avec la
collaboration de Deketele (J.M), pédagogie d'intégration
compétences et intégration des acquis dans l'enseignement, De
Boeck édition. P46
* 2 Roegiers (Xavier) La
pédagogie de l'intégration en bref, Rabat, mars 2006. Page 44
* 3MEIRIEU, Ph. (1987,
5ème édition 1990). Apprendre ... Oui, mais comment? Paris : ESF.
P181
* 4 Roegiers (Xavier) avec la
collaboration de Deketele: (J.M), pédagogie d'intégration
compétences et intégration des acquis dans l'enseignement, De
Boeck édition. P52
* 5 Roegiers(Xavier), savoirs
capacités et compétences à l'école : une
quête de sens, forum-pédagogies,
mars 1999.p 27
* 6
www.fse.ulaval.ca/Robert.Brian/n°2/S2osped.htm
* 7 Renald Legendre (1988).
Dictionnaire actuel de l'éducation, Larousse
* 8
http://www.crdp.org/crdp/Arabic/ar-news/majalla_ar/pdf45/45_P89_96.pdf
* 9 P. Meirieu. Apprendre... oui
mais comment, Paris 1989, ESF cité in
http://www.crdp.org/crdp/Arabic/ar-news/majalla_ar/pdf45/45_P89_96.pdf
* 10 11Le Boterf
Guy, De la compétence, essai sur un attracteur étrange, paris,
les éditions d'organisation, 1994, P18
* 12 Gérard, F-M et
Roegiers, X. (2003). Des manuels scolaires pour apprendre. Concevoir,
évaluer, utiliser. De
Boeck, Bruxelles p.59
* 13
http://edutechwiki.unige.ch/fr/Comp%C3%A9tence
* 14 Perrenoud, Ph. (1999).
Construire des compétences, tout un programme ! In Vie
Pédagogique, n°112, p 16
* 15 OCDE (2005) cité in
contribution des enseignants à l'éducation à la
citoyenneté et aux droits de l'homme. Conseil de l'Europe. Novembre
2009. Publishing Editions.
* 16 Ministère de
l'éducation nationale, GUIDE DE LA PEDAGOGIE DE L'INTEGRATION dans
l'école marocaine. P 13
* 17 Roegiers (Xavier) La
pédagogie de l'intégration en bref, Rabat, mars 2006. P 44
* 18 X. Roegiers (Xavier).Une
pédagogie de l'intégration: compétences et
intégration des acquis dans l'enseignement. (2000). Paris-Bruxelles: De
Boeck Université. P 68
* 19 Roegiers (Xavier) La
pédagogie de l'intégration en bref, Rabat, mars 2006. P 8
* 20 MEN, dispositif de
formation initiale en français pour l'enseignement primaire, P20
* 21Vidéo de Rogiers
Xavier sur www.youtube.com/watch?v=1OCHo7hytUM
* 22 Vidéo de Rogiers
Xavier sur www.youtube.com/watch?v=1OCHo7hytUM
* 23 ROEGIERS X. La
pédagogie de l'intégration en bref, Rabat, mars 2006, P 10
* 24 Philippe MEIRIEU, «
Apprendre...oui, mais comment ? » éd. ESF, 1987.
* 25 Jean-Pierre ASTOLFI,
Placer les élèves en "situation-problème" ?,
PROBIO-REVUE, vol. 16, no 4, décembre 1993
* 26 G. DE VECCHI, N.
CARMONA-MAGNALDI, Faire vivre de véritables
situations-problèmes, éd. Hachette Éducation
* 27 ROEGIERS X. La
pédagogie de l'intégration en bref, Rabat, mars 2006, P 21
* 28 Roegiers (Xavier),
l'école et l'évaluation des situations pour évaluer les
compétences des élèves, édition de Boeck,
1ère édition 2004, P109.
* 29 ROEGIERS, X. (1999).
Savoirs, capacités et compétences à l'école : une
quête de sens, Forum-pédagogies,
mars 1999, p30
* 30 LE BOTERF, G. (1995).
De la compétence : essai sur un attracteur étrange.
Paris .Les Editions d'Organisation. p 18
* 31 Roegiers X. La
pédagogie de l'intégration en bref, Rabat, mars 2006, P 6
* 32 Roegiers, 2003
cités dans l'ouvrage du même auteur : la pédagogie
d'intégration en bref, Rabat, mars 2006, p31
* 33 ROEGIERS X. La
pédagogie de l'intégration en bref, Rabat, mars 2006, P 48
* 34 Op .cit. P21
* 35 Roegiers X.
L'évaluation des compétences enjeux et démarches,
Yaoundé juillet 2003, p23
* 36 ROEGIERS X. La
pédagogie de l'intégration en bref, Rabat, mars 2006, P 23
* 37 ROEGIERS X. La
pédagogie de l'intégration en bref, Rabat, mars 2006, P 36
* 38 Op.cit. PP 36-37
* 39 MEN. Guide de
l'évaluation des apprentissages Selon les principes de la
pédagogie de l'intégration. Librairie des écoles.
2011. page 48
* 40 MEN, Cahier des situations
d'intégration cahier de l'apprenant, 3ème année
de l'enseignement primaire, édition 2011,P54
* 41 MEN, guide
d'intégration, 3ème année de l'enseignement
primaire, édition 2011, P100
* 42 MEN, Guide de
l'évaluation des apprentissages Selon les principes de la
pédagogie de l'intégration, Librairie des
écoles, édition 2011, PP 46-47
|