ABREVIATIONS 3
INTRODUCTION.........................................................................................
8
premiere partie: LES CADRES TTHEORIQUES et
D'ETUDE........................ 10
Chapitre 1 CADRE
THEORIQUE..................................................................
10
I.PROBLEMATIQUE............................................................................................................................
10
II.CONTEXTE D'EMERGENCE 11
III.REVUE CRITIQUE DE LITTERATURE 12
IV.JUSTIFICATIONS 16
V.AXES DE QUESTIONNEMENT 19
VI.OBJECTIFS 20
VII.INTERET DU SUJET 21
VIII.HYPOTHESES 21
IX.DELIMITATION DU SUJET 22
X.CLARIFICATION CONCEPTUELLE 23
Chapitre 2 : CADRE
D'ETUDE 29
I.SITUATION DES ÉCOLES DE YEUMBEUL - NORD
(2010/ 2011) 31
II. LE TYPE DE RECHERCHE 34
Deuxième partie : CADRE
METHODOLOGIQUE 35
I.LA POPULATION DE RECHERCHE 35
II. L'ÉCHANTILLONNAGE 38
III. LES OUTILS D'INVESTIGATION
38
III-1. L'analyse documentaire 39
III.2. Le questionnaire 39
III.3. Les guides d'entretien 39
IV. LE PROCESSUS DE VALIDATION 40
V. LA COLLECTE DES DONNÉES 40
VI. MÉTHODES ET TRAITEMENT DE
DONNÉES 40
Troisième partie : LES
RESULTATS DE L'ETUDE 41
I.ORGANISATION ET PRÉSENTATION DESCRIPTIVE
DES DONNÉES 41
II. ANALYSE ET INTERPRÉTATION DES
DONNÉES 47
II.1. Prédominance financière dans
les cours d'appui 47
II.2. La question de la qualité dans les
cours d'appui 51
II.3. Vérification des hypothèses
53
III.SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS 54
CONCLUSION 59
ANNEXES................................................................................................61
BIBLIOGRAPHIE 73
ABREVIATIONS
ADEA : Association pour le Développement de
l'Éducation en Afrique.
APE : Association des Parents
d'élèves.
CAP : Certificat d'Aptitude Pédagogique.
BFEM : Brevet de Fin d'Étude Moyenne
BSEN : Brevet Supérieur d'Étude Normale
CEM : Cellule École Milieu /Collège
d'Enseignement Moyen
CFEE : Certificat de Fin d'Études
Élémentaires.
CGE : Comité de Gestion d'École.
CEB : Curriculum de l'Éducation de Base
CI : Cours d'Initiation.
CM² : Cours Moyen Deuxième Année.
CNREF : Commission Nationale de Réforme de
l'Éducation et de la Formation.
CONFEMEN : Conférence des Ministres de
l'Éducation Nationale des pays ayant le français en partage.
C.S : Cours du Soir
DPRE : Direction de la Panification et de la
Réforme de l'Éducation.
DEE : Direction de l'Enseignement
Élémentaire
DUEL : Diplôme Universitaire d'Eudes en Lettres
EGEF : États Généraux de
l'Éducation et de la Formation.
EPT : Éducation Pour Tous.
FMI : Fond Monétaire International
IDEN : Inspection Départementale de
l'Éducation Nationale.
K.M : Keur Massar.
MEPEMSLN : Ministère de l'Éducation
Préscolaire, de l'Élémentaire, de l'Enseignement Moyen
Secondaire et des Langues Nationales.
MINEDAF VI : Sixième Conférence des
Ministres chargés de la Planification des États Membres
d'Afrique.
ONCAV : Organisme National de Coordination des
Activités de Vacances.
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement.
ONG : Organisation Non Gouvernementale.
PARI : Partenariat pour l'Amélioration des
Rendements Internes à l'école élémentaire
PASEC : Programme d'Analyse des Systèmes
Éducatifs de la CONFEMEN-Sénégal.
PDEF : Programme Décennal de l'Éducation
et de la Formation.
PDRH/2 : Programme de Développement des Ressources
Humaines/AN 2
PLD : Plan Local de Développement.
Q.H : Quantum Horaire
RASED : Réseau d'Aides Spécialisées
aux Enfants en Difficultés.
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour
l'Éducation, la Science et la Culture.
.
DEDICACES
Je dédie ce modeste travail à :
- Latsouck Mane Faye, mon père qui a sacrifié
sa vie de paysan au profit de mes études pour mon ascension sociale.
- Téning Faye, ma mère, toujours acquise
à ma cause.
- Monsieur Fossar Souané, mon ancien maître de
CM², qui m'a fait des cours d'appui sans bourse délier.
J'exprime toute ma profonde gratitude à mon encadreur
M. HARONA SY., pour avoir accepté de me guider dans mon apprentissage
à la recherche, pour avoir mis dans cette tâche, son savoir et ses
idées sans jamais renoncer devant l'ampleur du travail, pour ses
patientes révisions, commentaires et remarques, pour ses conseils
précieux, sa confiance et sa rigueur dans le travail, mais aussi pour sa
modestie et son humilité dans son comportement de tous les jours.
Je souhaite vivement remercier les membres du jury pour
l'honneur qu'ils me font en participant à cette soutenance.
Je remercie vivement ceux qui, de près ou de loin, ont
contribué à la réalisation de ce document.
Dans ce sens, je souhaiterais citer :
-L'ensemble des formateurs du département F2 de la
FASTEF qui sont les principaux artisans de notre formation ;
-FARBA DIOUF IEE, pour son soutien inconditionnel, ses
nombreuses relectures, ses conseils, ses orientations, son courage et sa
patience à m'écouter réfléchir tout au long du
processus de production. Merci infiniment pour les échanges et
discussions passionnés autour de l'objet de recherche ;
- NDIOUGA NDIAYE IEE, avec qui j'ai partagé de
nombreuses expériences et avec qui j'ai déjà plusieurs
fois refait le monde. Merci pour tous les moments inoubliables que nous avons
vécus ensemble ;
-MANDIONE LAYE MBENGUE pour avoir consacré une partie
de son temps à l'examen de mon travail. Merci pour ses sages conseils et
ses mots d'encouragement ;
-NIOKHOR DIOUF, pour son affabilité toujours
constante ;
-ABDALLAH KANE, pour son soutien moral et son
affection ;
-Les maitres, les directeurs, les parents et les
élèves qui ont subi le fruit de mes cogitations et essais.
-Les collègues avec qui j'ai partagé des
moments inoubliables dans le cadre de cette formation.
-Mon épouse, Mariama Ndiaye pour son amour, sa
complicité, son amitié, sa confiance et son soutien pendant tout
ce parcours. Merci encore pour toutes les fois où tu as joué le
double rôle de père et mère.
-Ma famille qui est ma principale source de courage et
d'inspiration.
Introduction
Face aux multiples exigences de ce troisième
millénaire, l'éducation apparaît comme un atout
indispensable permettant à l'humanité de progresser vers les
idéaux de paix, de liberté et de justice sociale. Sous ce
rapport, elle se présente comme un creuset d'intégration sociale,
un facteur de développement économique et un
élément d'épanouissement culturel. En plus,
l'éducation est l'une des priorités des Objectifs du
Millénaire pour le Développement (OMD). La priorité, c'est
le droit à une éducation primaire de qualité pour tous les
garçons et filles d'ici 2015. Cette perspective va permettre au citoyen
quel qu'il soit, de se promouvoir, de se doter les moyens et les
capacités de transformer positivement le milieu et la
société et aide chacun à épanouir ses
potentialités pour une vie meilleure1(*).
Nous retenons qu'une éducation de qualité est la
clé de l'avenir de toute société. Elle permet à
l'individu d'apprendre à maîtriser la vie et à venir
à bout de ses problèmes. L'opinion d'AHLIN BYLL-CATARIA,
Secrétaire Exécutif de l'ADEA, au cours d'un entretien du 14 Mai
2009 dans le site web de l'UNESCO-Afrique, en rend compte :
Investir dans l'éducation et la formation en
Afrique, c'est préparer les
générations africaines futures à penser le
développement en termes de vision pour l'avenir et non plus en termes de
gestion de crises et de situations d'urgence.
En fait, ce n'est pas par miracle ou par sésame
« ouvre-toi » que l'Homme arrivera à relever ses
défis de nature très complexes. Il lui faut impérativement
choisir une voie, celle qui mène vers un développement humain.
Cette voie est sans conteste, l'École qui s'affiche comme un pivot du
développement. En plus, elle crée des relations
d'interdépendance entre les êtres humains, leur transmet la
capacité de subvenir à leurs besoins, en somme de gagner leur vie
honnêtement. Elle leur permet aussi de participer à la vie de la
nation, d'être autonomes et responsables. A ces défis, il importe
d'ajouter ce qu'on peut encore acquérir à l'école,
notamment un apprentissage de qualité par la maitrise de
connaissances et de compétences utiles pour faire face à un monde
changeant. Dans la même veine, l'école apparaît comme une
salvatrice dans les sociétés où la liberté de
l'enfant est réduite à sa plus simple expression. A ce titre,
elle doit apporter l'éducation à ceux qui sont restés ou
devenus marginalisés, contribuer à la cohésion sociale,
libérer les énergies, forger une nouvelle personnalité
fière de son identité et de sa culture, promouvoir la
citoyenneté, décourager le chauvinisme et l'intolérance,
améliorer le bien être, la santé et la nutrition. En somme,
l'école doit permettre à chacun de nous d'être à
même d'exercer son rôle de citoyen socialement utile. Pour y
parvenir, elle doit s'atteler à réduire l'échec scolaire,
le redoublement, l'abandon ou la déperdition par le développement
d'actions de soutien, d'appui, de valorisation soutenue, visant la
construction, l'appropriation et l'assimilation des savoirs transmis et
l'émergence de compétences. C'est une telle vision noble
certainement, qui avait conduit Aminata Diallo, ancienne Miss du
Sénégal (2008) à accepter de financer des cours de
renforcement en faveur des élèves du primaire plus
particulièrement aux filles afin de contribuer au relèvement de
leur niveau. En d'autres mots, l''Ecole et la communauté sont
invitées à trouver des solutions aux difficultés
d'apprentissage auxquelles les élèves font face quotidiennement.
Même si nous ne pouvons pas dire qu'ils sont tous en situation
d'échec, le constat général qui se dégage, c'est la
baisse de niveau des élèves dans tous les ordres d'enseignement.
Sous ce rapport, aucun enfant ne doit être laissé sur le bord du
chemin dans les apprentissages, la réussite de tout, doit être le
sacerdoce des enseignants, du système éducatif, voire un
impératif de survie pour l'école qui du reste, ne doit pas rester
indifférente aux différences. Alain semble s'inscrire dans
cette logique en soutenant que :
Si la pédagogie n'a pour fin que
d'éclairer les génies, il faut en rire car les génies
bondissent au premier appel et percent les broussailles. Mais ceux qui se
trompent sur tout et s'accrochent à tout, ceux qui sont sujets à
perdre courage et à désespérer de leur esprit, ce sont
ceux-là qu'il faut aider2(*).
Tout l'intérêt du sujet se situe à ce
niveau, que l'enseignant doit se mettre dans une posture qui fait
référence à la qualité de l'éducation, de
son enseignement en vue de construire des apprentissages significatifs pour le
développement et l'épanouissement de l'apprenant. C'est pourquoi
nous voulons risquer cette aventure en axant notre recherche-action sur les
cours d'appui à l'école primaire comme dispositif fonctionnel et
opérationnel de soutien pédagogique, social et d'aide
personnalisée, et autant que possible proportionnée aux
difficultés des élèves. Cette option valorise
l'idée selon laquelle les cours d'appui ou cours de renforcement
pourraient être considérés comme un facteur
d'amélioration de la qualité des apprentissages (2è
composante du pdef) et surtout du relèvement de niveau en ce sens
où il va être question de prendre concrètement en charge
les élèves porteurs de handicap par rapport à la
maîtrise des enseignements. En plus, ils peuvent être pris comme
une mesure palliative contre la baisse continue de performances des
élèves qui affecte sérieusement le système en
général et le district scolaire de Yeumbeul Nord en
particulier.
Ajoutons, pour finir cette entrée en matière que
la démarche proposée n'est certainement pas la seule. Elle pourra
aussi apparaître complexe à certains. Cela n'est à notre
avis qu'une apparence rapidement dépassée lorsqu'on s'y engage
résolument. C'est pour dire en dernière instance que le travail
qui va être réalisé va obéir au plan qui suit :
à la suite de l'introduction, nous traiterons d'abord les cadres
théoriques et d'étude, ensuite le cadre méthodologique,
pour terminer par les résultats de l'étude et des propositions
d'amélioration au besoin.
Première
partie : les cadres théoriques et d'étude
Chapitre 1 : Cadre
théorique
I. PROBLEMATIQUE
En effet l'atteinte de l'objectif d'une scolarisation
universelle de qualité, objectif prioritaire du PDEF à l'horizon
2015, implique une amélioration de la pertinence et de
l'efficacité des enseignements apprentissages et des rendements
scolaires. Cela signifie que si l'enfant accède à l'école
pour apprendre, c'est dans le but de comprendre ce qu'il apprend afin que cela
puisse lui servir dans sa vie. Tardif (1992) le confirme en ces termes :
« On va à l'école pour acquérir un pouvoir
d'action et de compréhension ». Ceci signifie qu'il
revient à l'école, considérée comme l'institution
à laquelle la société moderne attache le plus
d'importance, presque autant qu'à l'église autrefois, de jouer
pleinement son rôle de formateur, de pétrisseur d'âmes, de
créateur de caractères et d'individualités en offrant des
conditions idoines d'apprentissage. L'école ne doit plus être
prise pour certains comme une simple garderie destinée à relayer
la famille dans sa fonction protectrice. Même si elle protège,
elle est conçue a priori pour enseigner, transmettre des
connaissances, structurer la mémoire, former le jugement,
acquérir une masse d'expériences riches de sens et de
connotations, etc. Voilà la fonction positive de l'école dont on
voit mal qu'une autre institution puisse l'exercer. C'est pour ainsi dire que
les savoirs scolaires s'organisent ; s'enchaînent de façon
logique et sont à l'expérience de la vie. L'intérêt,
c'est qu'ils serviront toujours et dans les circonstances les plus diverses.
Dans cette mesure, obligation lui est faite de faire
maîtriser les apprentissages qu'elle propose aux apprenants par des
stratégies adéquates et par des méthodes variées.
Il n'est pas rare de voir aujourd'hui dans une classe plus de la moitié
des élèves, après une leçon de calcul, de
français ou d'éveil qui n'arrive pas à comprendre ce qu'on
leur enseigne. Cette situation doit à chaque fois faire l'objet de
remise en question au prorata du comportement du maître et du dispositif
de l'apprentissage élaboré. Toutefois, des stratégies, et
des méthodes pédagogiques appropriées qui capacitent les
apprenants et facilitent l'assimilation des connaissances doivent être
mises à contribution afin d'amoindrir les incompréhensions et les
lacunes dans les apprentissages. En plus, le maître fait preuve
d'ingéniosité en cherchant à situer les origines et les
causes des apprentissages défectueux. Les raisons peuvent être
nombreuses et diverses (profils différents, timidité, euphorie,
enfant introverti, émotivité, peur des moqueries et des erreurs,
blocage par la langue étrangère, absence ou insuffisance de
formation pédagogique chez l'enseignant...). Dans tous les cas, les
élèves d'une même école ou d'une même classe
présentent des différences fonctionnelles qui se manifestent dans
les apprentissages. Le maître doit en tenir compte afin que chaque
apprenant puisse tirer profit des apprentissages. De ce point de vue, les cours
d'appui ou cours de soutien organisés dans les écoles primaires
méritent une attention particulière de la part des acteurs, si
ces derniers sont décidés à travailler autrement et
prêts, par conséquent, à modifier leurs pratiques pour
tenter d'aider les enfants en difficulté. Cela signifie que la
structuration des cours de renforcement pour leur meilleure efficacité
est dès lors nécessaire.
En résumé, notre intention n'est pas dans cette
étude, d'aborder tous les problèmes liés aux cours d'appui
ou cours de renforcement. Cependant le focus va être mis sur
l'orientation sociale de cette pratique pédagogique, en y portant un
regard critique sur les rôles des différents acteurs sociaux, tout
en n'occultant pas, pour autant, le volet pédagogique et les moyens
à mettre en oeuvre. Villepontoux déclare à ce
propos :
On ne peut pas aider des enfants en
difficultés simplement parce qu'on le veut émotionnellement.
Certes, c'est un facteur premier, décisif et incontournable mais
au-delà de cette volonté, il y a la nécessité de
s'en donner le temps et les moyens (...)3(*)
Ces moyens existent, sont accessibles à tous, mais
aussi ne relèvent pas de l'improvisation ou du simple bricolage
pédagogique et, surtout, exigent de ceux qui veulent se les approprier,
effort, ténacité, remise en question permanente et respect absolu
des enfants. Sous ce rapport, les cours d'appui doivent être
considérés comme des moments forts d'intériorisation des
processus cognitifs. Dans tous les cas, de telles réflexions nous
mèneront sans doute vers des propositions d'amélioration de cette
pratique pédagogique qui touche plusieurs écoles du
Sénégal. Mais avant d'en arriver là, présentons
d'abord le contexte d'émergence dans lequel ces cours de renforcement
sont organisés.
II. CONTEXTE D'EMERGENCE
Depuis son accession à la souveraineté
nationale, l'État du Sénégal s'est toujours inscrit dans
une dynamique de rénovation de son système éducatif de
manière à le mettre en phase avec ses ambitions légitimes
de développement. Cette option fut concrétisée par son
engagement dans l'Éducation de Qualité Pour Tous (EQPT) à
l'horizon 2015. Pour ce faire, il mise sur la qualité de
l'éducation en investissant, en innovant et en réformant afin
d'avoir un système qui réponde aux aspirations des populations.
C'est pourquoi en matière d'investissements, voilà plusieurs
années que le gouvernement injecte dans le secteur plus du tiers du
budget national dans l'optique de réaliser un système
d'éducation de qualité qu'il peine pourtant d'atteindre.
Dans le cadre des réformes et innovations, les
recherches enclenchées ont été fructueuses et les
décisions prises, nombreuses. La seule ambition reste la quête
sans relâche de la qualité du système d'éducation et
des enseignements apprentissages. Pour ce faire, l'État
Sénégalais, conscient du nouveau contexte socio-économique
qui évolue en dents de scie, s'engage résolument à
définir une politique éducative particulièrement
orientée vers des approches novatrices. C'est pourquoi depuis 1998,
à la faveur de l'Initiative Spéciale des Nations Unies pour
l'Afrique, le gouvernement du Sénégal a inscrit ses objectifs de
développement du secteur dans un cadre décennal
dénommé Programme Décennal de l'Éducation et de la
Formation (PDEF) couvrant la période 2000-2010, maintenant revue
à 2015. Les objectifs de ce programme, en guise de rappel,
sont :
- pour l'accès : si on
se fie aux données du document de la revue du PDEF de 2009 le taux brut
de
scolarisation (TBS) doit atteindre 96% en 2011. Dans ce cadre
de l'élargissement de l'offre éducative, on arrive à la
conclusion que les pouvoirs publics réalisent de grands efforts dans ce
sens. Dans cette optique, l'État nourrit l'espoir d'atteindre l'objectif
de l'Éducation Primaire Universelle (EPU) en 2015 qu'il fixe à
105% selon ses prévisions, même si par endroits, il y a des zones
où beaucoup d'enfants n'ont pas encore accès à
l'éducation formelle pour des raisons socioculturelles. Le cas de la
cité religieuse de Touba dans la région de Diourbel est
suffisamment illustratif où il n'existe aucune école formelle.
Dans cette région, le taux brut de scolarisation est d'ailleurs le plus
faible du pays avec 57,76%.4(*)
- Si dans la première phase du PDEF
des résultats encourageants sont obtenus au niveau de l'accès, la
seconde met l'accent sur l'amélioration de la qualité du
système éducatif et la rénovation des pratiques
pédagogiques. Malgré les ressources mobilisées par
l'État et les partenaires au développement, la suppression des
redoublements intra étape, la normalisation des redoublements
inter étape à 5% , l'obligation de la scolarité
jusqu'à 16 ans, du maintien des filles enceintes dans les
collèges, d'un nouveau curriculum de l'éducation de base (ceb),
non plus fondé sur les objectifs, mais plutôt sur les
compétences, des contraintes majeures pèsent sur son pilotage
(qualité), créant ainsi des dysfonctionnements dans sa gestion,
avec comme conséquence la faiblesse des performances enregistrées
à tous les niveaux. Si on se fonde sur les prévisions5(*), le taux d'achèvement
sera porté à 70% en 2011 et à 90% en 2015, donc loin des
recommandations de JOMTIEN sur l'EPT.
- pour la composante gestion, il y a
nécessité de rationnaliser les ressources du système pour
plus d'efficacité et d'efficience en vue de renforcer la qualité
et le processus de décentralisation/déconcentration de la gestion
de l'éducation.
A la suite du contexte d'émergence, la
problématique des cours d'appui ou cours de renforcement à
l'école primaire a toujours été un domaine qui ne manque
pas d'intéresser plusieurs auteurs. Ce thème qui pourrait
être logé dans le domaine du soutien scolaire a connu ces
dernières années un essor considérable dans l'institution
scolaire en général aussi bien dans son esprit que dans sa
méthodologie et dans ses pratiques.
III. REVUE CRITIQUE DE
LITTERATURE
C'est pourquoi certains auteurs ont beaucoup
réfléchi sur la question :
Luc Villepontoux, dans son ouvrage, Aider les enfants en
difficulté à l'école, a abordé cette question
d'aide ou de soutien scolaire au profit des élèves qui
rencontrent des obstacles ou des difficultés majeures dans la
construction des savoirs et principalement, dans la construction du
lire-écrire. Ainsi a-t-il affirmé que :
Toutes les difficultés que
rencontrent les enfants à l'école ne sont pas annonciatrices
d'échec scolaire et qu'il est normal que dans son cheminement, un
enfant, n'importe quel enfant, même le meilleur, rencontre des obstacles,
n'apprenne plus au même rythme, avec autant d'efficacité et
parfois même d'intérêt. Ce ralentissement, ce
fléchissement ne sont pas en eux- mêmes inquiétants car
l'apprentissage est un processus discontinu même s'il apparait plus
régulier pour certains enfants que pour d'autres.6(*)
Toutefois, il reste entendu que si « ce
fléchissement, ce ralentissement et cette difficulté »
perdurent, ils risquent alors de s'installer et là peut commencer
à s'établir un véritable contexte d'échec,
irréversible dans certains cas.
Villepontoux propose dans son ouvrage plusieurs
procédés de nature à aider les enfants à
dépasser des difficultés d'apprentissage de toutes sortes et
à retrouver le chemin du succès et des plaisirs qu'il procure.
Dans un contexte fortement marqué par de faibles performances dans
l'apprentissage du français, l'ouvrage pourrait servir de
référence pour éradiquer les lacunes que les
élèves traînent en lecture et en écriture. La
différence entre les deux conceptions résiderait peut être
au niveau des conditions d'élaboration de telles pratiques aussi bien au
plan social que pédagogique. Autrement dit, pour leur mise en oeuvre,
l'auteur se limite aux heures de l'emploi de temps officiel, à la
différence de notre étude qui se rabat sur des horaires
extrascolaires pour des raisons diverses.
Pierre VIANIN réalise un ouvrage7(*) qui aborde la
problématique de la lutte contre l'échec scolaire en
définissant précisément le rôle que peuvent jouer
les enseignants et les parents dans l'aide aux élèves en
difficulté. Son originalité tient dans la synthèse de tous
les aspects importants du travail de « l'enseignant
d'appui » et propose des réponses concrètes et des
pistes d'intervention pour aider les enfants en difficulté
d'apprentissage.
Par ailleurs, la volonté de l'entraide
pédagogique par le biais du tutorat ne date pas d'aujourd'hui. Cette
idée que l'on puisse apprendre en enseignant se trouve
déjà chez Comenius, au 17ème siècle.
Dans sa conception éducative, qui a trouvé son couronnement dans
son ouvrage, La Grande Didactique ou l'art d'enseigner tout à tous
(1657), le grand penseur soutient que : « la seule
relation au maître transmetteur du savoir n'est pas suffisante pour
garantir un enseignement solide ; il faut également
développer la capacité à assimiler les
connaissances ». Pour ce faire, Comenius insiste sur
l'enseignement basé sur le tutorat, car qui « enseigne aux
autres s'instruit lui-même ».En clair, que les
élèves, en un moment donné, soient en situation
d'enseigner à leurs pairs ce qu'ils ont déjà appris est un
moyen de fixation des connaissances et d'appropriation. En somme, c'est une
manière de rendre l'élève plus actif dans la
maîtrise des savoirs, de lui « apprendre à
apprendre ; Berthet et Rigard (1991).
Pour Philippe Meirieu, dans son ouvrage, Apprendre en
groupe ?(1984) reconnait l'existence de plusieurs formes de
tutorat, mais écrit-il :
L'une des plus intéressantes me semble
être celle qui met en relation deux élèves ; autrement
dit, l'expert et le novice. Pour le premier, c'est une expérience
très valorisante et une excellente façon de s'approprier les
savoirs. Et pour le second, c'est un bon moyen de reprendre pied et de gagner
de la confiance en soi sans être jugé. C'est une forme d'entraide
et de solidarité qu'il faut vivement encourager.
En effet, cette approche pédagogique n'a pas pour but
de remplacer le maître par l'élève. Au contraire, elle
permet de placer ce dernier au centre des apprentissages, conformément
à l'esprit de la présente loi d'orientation de l'éducation
91/22. Quant à l'enseignant, il gardera son statut de guide, de
facilitateur d'émergence, de médiateur, d'impulseur et favorisera
un climat affectif et un respect mutuel, tout en prévenant
d'éventuelles dérives.
Gaëtan Gabriel, dans son oeuvre, Coaching scolaire.
Augmenter le potentiel des élèves en difficulté, fait
remarquer ceci dans son préambule :
(...) Nous avons constaté le nombre important
d'élèves qui abandonnent l'école, faute d'être
entendus. Nous avons noté le nombre tout aussi élevé
d'élèves que l'école fait doubler, recommencer une
année, alors que la plupart des études montrent
l'inefficacité de cette mesure. Nous avons constaté le
pourcentage alarmant de jeunes qui terminent leur cursus scolaire avec un,
deux, trois ans de retard. Nous avons rencontré un nombre important de
jeunes découragés, voire meurtris par l'école, si ce n'est
en colère contre elle .Tous ces jeunes ne sont pas des incapables. De la
même manière, nous avons rencontré des professeurs ou des
intervenants scolaires découragés, dépassés par des
situations ou des conditions de travail parfois pénibles8(*).
Peu importe la forme, le lieu ou le moment de l'acte
d'apprentissage, ce qui compte, c'est que l'élève constate qu'il
occupe une place centrale dans son cursus, que ses activités
scolaires constituent une véritable recherche d'optimisation
orientée vers leurs performances qualitatives, que son attitude traduise
le dynamisme et le plaisir d'être à l'école, l'enthousiasme
et la soif d'apprendre. C'est dans ce cadre, d'un travail d'aide aux
élèves en difficulté d'apprentissage scolaire qu'est
née notre idée de recherche.
Chez Philippe Perrenoud, dans Le soutien
pédagogique, une réponse à l'échec
scolaire ? Estime que « la forme la plus connue de la
lutte contre l'échec scolaire est le soutien pédagogique,
généralement mis en oeuvre lorsque l'élève a de
grosses difficultés ». Autrement dit, l'auteur pense
qu'on ne peut plus aujourd'hui analyser l'échec scolaire sans prendre en
compte les stratégies qui prétendent le combattre, parmi
lesquelles les pédagogies de soutien. Cette option du sociologue reste
en phase avec l'article 3bis de la loi d'orientation du système
éducatif sénégalais qui rend la scolarité
obligatoire de 6 à 16ans. Ce qui signifie en clair, qu'elle ne milite
pas en faveur de l'abandon, de l'échec scolaire ou du redoublement,
d'où l'impérieuse nécessité d'élaborer des
stratégies qui consistent à permettre aux élèves
les plus fragiles de mieux maîtriser les connaissances scolaires. Cela
nous semble possible si des cours de renforcement ou cours d'appui sont mis
à contribution. Le seul regret qui pourrait résulter de ces
formes de soutien est l'émergence d'injustices et
d'inégalités qui s'opèrent dans la manière dont les
élèves sont traités. A ce titre, l'organisation de cours
d'appui dans l'environnement scolaire sénégalais est un exemple
suffisamment illustratif. Sous ce rapport, des sociologues comme Bourdieu,
Passeron, Perrenoud, Coleman et tant d'autres, ont montré comment
l'École, par son indifférence aux différences, transforme
les inégalités sociales et culturelles en
inégalités de résultats scolaires. Dans les
Héritiers (1964), oeuvre de référence dans le domaine
de la sociologie de l'éducation, instituant l'école comme objet
central de l'analyse sociologique ; Pierre Bourdieu et Jean Claude
Passeron (2002) se sont particulièrement distingués
« sur les mécanismes scolaires de reproduction
sociale ». Le fonctionnement du système scolaire n'est pas
l'objet central de leurs travaux. Ils sont plutôt
préoccupés par « le rôle de l'École dans
la reproduction des inégalités sociales à
l'intérieur de celle-ci ». La sélection sociale et
scolaire opérée par le système scolaire est l'un des
points focaux sur lesquels ils fondent leurs études. En plus, ils
soutiennent l'idée selon laquelle « la réussite
scolaire de l'enfant est tributaire de son origine sociale et de son
héritage culturel » (1969). Autrement dit, les enfants issus
des milieux privilégiés réussissent mieux à
l'école que ceux des couches sociales défavorisées. Ce
phénomène n'épargne pas le système formel
sénégalais, encore moins l'organisation des cours de
renforcement. Cette pratique pédagogique à caractère
privé, s'érige en terreau fertile en matière d'injustice,
d'iniquité dans le champ scolaire, en ce sens qu'elle perpétue
les inégalités des chances entre élèves en
admettant certains à suivre les cours d'appui et en les privant en
même temps à d'autres.
Enfin, Ronald Dore, dans son important ouvrage intitulé
« La maladie du diplôme », analyse le
phénomène sous un autre angle. Il centre son oeuvre sur les liens
existant entre l'éducation, la qualification et le développement
et met en évidence la domination absolue exercée dans les
systèmes scolaires d'un grand nombre de pays dont le
Sénégal par les examens et par les diplômes, et non par de
plus amples processus éducatifs. Dore l'explique dans la préface
de son ouvrage en ces termes :
Malheureusement, la scolarité
n'est pas entièrement consacrée à l'éducation. Elle
n'est dans une large mesure et de plus en plus qu'une course aux
diplômes. Partout, en Grande-Bretagne comme en Inde, en Russie comme au
Venezuela, elle se réduit davantage à cette compétition
(...). Et plus la scolarité devient une course aux diplômes, plus
elle ne se résume qu'à une simple course : ritualiste,
fastidieuse, empreinte d'inquiétude et d'ennui, destructrice de la
curiosité et de l'imagination en bref, anti éducative9(*).
Si l'on se situe dans le contexte du système
éducatif sénégalais, l'organisation des cours d'appui
semblent traduire en actes concrets les propos de DORE. En effet, comme nous
l'avons indiqué précédemment, les maîtres de
cm² se livrent souvent à un bachotage intensif, pour faire
réussir le maximum d'élèves au cfee, sans prendre assez en
considération, dans bien des cas, la diversité des
personnalités, des intérêts, des préoccupations, des
capacités, et des aptitudes de chaque enfant. Ainsi, nous remarquons une
forte tendance à mettre l'accent sur le seul critère
des « résultats standards »au
détriment d'une formation durable. Cela veut dire que même si une
classe entière réussit au cfee ou à l'entrée en
6è, la durée de vie des études au collège peut
être fugace car le « bourrage » aura déjà
pris le dessus sur la compréhension.
En somme, la lecture de quelques oeuvres nous a permis de
comprendre le statut qu'occupe le soutien à l'école. Elle nous a
permis aussi de le situer par rapport à trois niveaux :
l'école, la société et l'institution. L'analyse de
concepts et d'approches relatifs à l'assistance à
l'élève en difficulté scolaire a éclairé
notre lanterne. Au-delà de ce qui a été fait par ces
auteurs évoqués, nous nous proposons d'approfondir la
réflexion et de descendre jusque dans les classes pour vérifier
les problèmes auxquels sont confrontés les cours d'appui à
l'école primaire. Mais avant cela, voyons d'abord ce qui justifie le
choix de ce thème.
IV. JUSTIFICATIONS
Face à la faiblesse des rendements internes qui se
traduit par des taux10(*) : de redoublement (7,9% en 2008), d'abandon
(10,9 % en 2008), d'achèvement (58,4% en 2008) et au CFEE (70,7 en
2008), en plus des taux élevés d'échecs scolaires,
compromettent l'atteinte du taux d'achèvement de 100% prévu en
2015. Le bien fondé de la recherche se situe à ce niveau, et il
revient aux pouvoirs publics et à la communauté de faire de
l'école une unité d'impulsion, de promotion individuelle et
sociale pour tous les enfants. Cette promotion collective ne peut se
réaliser que s'il y a de la qualité dans les apprentissages,
c'est-à-dire « faire apprendre plus, faire apprendre
mieux ». Aujourd'hui, ce concept de qualité est au coeur du
système. Elle influe sur ce que les élèves apprennent et
sur la manière dont ils l'apprennent. Cette qualité telle qu'elle
se dessine ne peut ni être un simple fait du hasard, ni le produit de
spéculations de quelques spécialistes, même si ces derniers
ont amplement participé à son élaboration. Toutefois, elle
exige attention, persévérance et effort. C'est ce que Pol Dupont
de l'Université de Mons11(*) (Hainaut) a certainement dû comprendre en
déclarant de façon nette, en 2007 à l'UCAD II , lors d'une
conférence : « En effet qu'on le veuille ou
non, la qualité reconnue n'est jamais un accident, mais le
résultat d'un effort intellectuel soutenu ».Dans la
même veine, Mbaye Ndoumbé GUEYE ancien DPRE du
Sénégal, lors d'une réunion- débat sur les facteurs
essentiels de la qualité de l'éducation organisée par la
confemen du 3 au 6 Novembre 2006 à Bujumbura (Burundi), soutenait
que :
L'éducation de qualité est une
éducation qui minimise l'échec scolaire à défaut de
l'annuler, et permet à l'individu de s'insérer de manière
harmonieuse dans son milieu, tout en restant ouvert aux autres et de s'adapter
aux transformations de son environnement.
Dans la même mouvance, la qualité
a fait l'objet d'assises nationales du 31 Mars au 02 Avril 2003. Cette
volonté du gouvernement de renforcer son système éducatif
se manifeste aussi par un accroissement global des dépenses
consacrées à l'éducation12(*) (40% du budget de fonctionnement de l'État
hors service de la dette et hors dépenses communes et 5% du budget
d'investissement de l'État qui, ensemble, constituent le fonds de
l'éducation du pays). En plus, il existe une politique éducative
traduite par une lettre de politique sectorielle d'Avril 2009 (elle est presque
revue tous les deux ans), par le PDEF, par la loi 2004-37 du 15 Décembre
2004. Cette loi, ajoutée après l'article 3 de la loi
d'orientation 91-22 « garantissant, aux citoyens la
réalité du droit à l'éducation par la mise en place
d'un système de formation », rend la scolarité
obligatoire pour tous les enfants des deux sexes âgés de 6
à 16 ans. Cette vision de l'État, même si elle permet de
scolariser la totalité des enfants, de leur offrir une scolarité
gratuite dans les établissements publics et d'acquérir un savoir
élémentaire de qualité, force est de constater que les
données statistiques13(*) ont laissé apparaître des insuffisances
dans son application. En plus d'une sous scolarisation notable avec un taux de
fréquentation de l'école primaire de 58%, il importe de souligner
que 57% des adultes restent analphabètes dont une majorité de
femmes. Ce défaut de scolarisation est expliqué en partie par des
motifs économiques et la persistance des mariages précoces. En
effet, les jeunes filles sont souvent obligées de travailler pour
subvenir à leurs propres besoins et aux besoins de leurs familles avec
tous les risques qui pourraient s'en suivre.
En résumé, malgré la somme des moyens et
des efforts déployés dans le sens d'une scolarisation massive et
d'une qualité dans les enseignements/apprentissages notre système
continue de buter. Ahlin Byll-Cataria, spécialiste en éducation
et en développement constate dans le Bulletin de l'ADEA de Janvier-Mars
2010 :
Des évaluations nationales africaines ont
montré que 59% des enfants qui terminent l'école primaire ne
maitrisent pas les connaissances de base en lecture, écriture et en
calcul. En plus, les taux d'abandon et de redoublement sont très
élevés au cycle primaire. Seulement 25% des élèves
inscrits au primaire passent au secondaire et 10% arrivent à
l'université en Afrique Subsaharienne.
En tout cas, tout laisse croire que le Sénégal
a de sérieux problèmes de politique éducative. La
situation actuelle n'est pas rassurante. Si l'on se fie aux
statistiques14(*) et
à quelques indicateurs de qualité qui témoignent du retard
que le système éducatif sénégalais accuse avec les
taux de redoublement relativement élevés au cm ²(23 ,8%
en 2009), le taux d'abandon est de 11 ,7% à la même
année et au même niveau. Concernant l'intégralité du
cycle élémentaire, le taux d'achèvement au niveau de
l'enseignement primaire est toujours à la traine (58% en 2009), alors
que les prévisions sont de 85% en 2010. Par ailleurs, une
étude15(*) du
Programme d'Analyse des Systèmes Éducatifs de la Confemen de 1996
à 2001, met en évidence la faiblesse des niveaux d'acquis au
Sénégal surtout en mathématiques. Plus de 40% des
élèves de CM1 avaient du mal à classer par ordre
décroissant les nombres « 35,7-25,9- 35,8-
35,6 ». Le temps d'apprentissage reste très insuffisant, le
système peine à atteindre la norme horaire nationale annuelle
d'apprentissage (900h/an). En 2007, il était de 738 h, une situation
imputable aux crises scolaires récurrentes, au démarrage tardif
des cours dans les zones inondables, aux multiples fêtes et congés
scolaires. Dans la même lancée, on constate de façon
empirique dans les devoirs de classe ou aux corrections du CFEE, que la
majorité des élèves est au dessous de la moyenne en
orthographe. Dans un autre registre, on remarque des disparités
d'apprentissage qui commencent dés les premières années de
scolarité et persistent à travers tous les niveaux
d'enseignement. En effet, les enfants dont les acquis scolaires sont
insuffisants, sont plus vulnérables au redoublement, à l'abandon
ou à l'échec scolaire. Car, dans une classe, la diversité
des élèves peut se manifester sous des formes multiples :
certains élèves assimilent vite et bien les notions, c'est
peut-être grâce à leurs capacités d'assimilation et
d'appropriation très développées .Cependant, il n'en
est pas de même pour plusieurs qui présentent des faiblesses
à ce niveau. Partant de ce constat, la recherche de palliatifs reste un
impératif pour l'amélioration de la qualité du
système en général et celle des apprentissages en
particulier. Autrement dit, les aptitudes différentes ainsi
observées chez les élèves imposent la mise en oeuvre d'une
autre forme de pédagogie. Si dans les limites d'un temps indiqué,
il est pédagogiquement possible de faire acquérir une ou
plusieurs notions, il n'en est pas de même devant les
élèves moins performants ou non performants du tout. En plus,
l'absence par endroits d'enseignements individualisés pour des raisons
d'effectifs pléthoriques, la rareté d'encadrement et d'assistance
des élèves à la maison, la pratique de la journée
continue etc. sont autant de facteurs qui justifient l'organisation des cours
d'appui ou cours de renforcement soit dans l'optique d'une consolidation ou
d'une remédiation.
Naturellement, un tel projet d'action pédagogique ne
peut réussir que grâce à l'appui et à la bonne
volonté des acteurs (autorités, parents, enseignants,
partenaires). La politique d'ajustement structurel des années 80, la
délégation de pouvoirs aux collectivités locales
d'intervenir dans l'espace scolaire (loi 96-07) ont drastiquement limité
les fonctions de l'administration centrale vis-à-vis de l'école.
La loi d'orientation 91-22 en son article 3 traduit ce constat en ces
termes : «... les collectivités locales et publiques
contribuent à l'effort de l'État en matière
d'éducation... » ). A cet effet, la reconnaissance
de l'importance de la mobilisation des acteurs sociaux dans les projets
d'établissement modifient sensiblement le paysage scolaire.
L'État contrôle de moins en moins. En lieu et place, il
régule, il impulse, il oriente... A présent, les parents,
regroupés en Association de Parents d'élèves, semblent se
substituer à l'État en apportant une contribution
appréciable à l'édification du système
éducatif, en complétant l'action des pouvoirs publics dans
l'amélioration de l'offre éducative. En dehors des charges
scolaires, les parents participent aux constructions et aux équipements
de classes, car ils savent à quel point la réussite scolaire est
importante pour l'avenir de leurs enfants, mais le hic est qu'ils ne sont pas
suffisamment impliqués dans la gestion de l'institution, donc rarement
informés des performances de leurs enfants. En général,
ils sont réduits aux rôles de collecteurs d'argent ou à
d'autres activités de nature à renflouer les fonds de la
coopérative scolaire. Et pourtant les parents sont bien placés
pour réunir les conditions favorables au rendement scolaire maximal de
leurs enfants car, ils sont a priori conscients du fait que la réussite
de leur progéniture leur pourrait être socialement utile. De ce
point de vue, les parents doivent être amenés à jouer un
rôle de soutien déterminant dans le succès du jeune
élève. C'est dans ce registre qu'il faut classer les
réflexions de DORE, qui, du reste, poussent les parents, mêmes
ceux qui disposent du minimum nécessaire, à payer des cours
supplémentaires à leurs enfants pour compenser le temps perdu,
pour lutter contre la baisse de niveau, pour renforcer les acquisitions ou pour
remédier aux apprentissages défectueux. C'est certainement dans
cet esprit qu'est né dans l'école sénégalaise le
phénomène des cours d'appui payants. Cela coïncide avec
l'avènement de la journée continue et à la suppression du
paiement des indemnités liées aux heures supplémentaires
dans les cours moyens deuxième année (cm²) vers les
années 80. Ces décisions institutionnelles de taille font suite
aux injonctions de la Banque Mondiale et du Fond Monétaire International
(FMI) imposant au Sénégal une politique d'austérité
budgétaire dans beaucoup de secteurs stratégiques dont
l'éducation. Par conséquent, les dépenses publiques
liées à cette dernière se voyaient drastiquement
réduites. L'État semblait renoncer à ses principes
régaliens, entretenant tous azimuts un désengagement total. C'est
pourquoi peut être les enseignants du primaire en général
et ceux des cm² en particulier, nonobstant l'interdiction du
cumul16(*) de fonction,
organisent des cours payants en dehors des heures officielles à
l'intention de leurs propres élèves. Mais ce qui importe, ce
n'est pas de mettre l'accent sur l'interdiction du cumul de fonction
bravée par les maîtres, mais plutôt de chercher les
motivations qui les poussent à organiser les cours
supplémentaires qui ont fini par étendre leurs tentacules dans la
quasi-totalité des cm² du cycle primaire. Le district scolaire de
Yeumbeul- nord est à cet effet une parfaite illustration. Sous ce
rapport les cours d'appui constituent un puissant levier dans le dispositif de
fonctionnement du système scolaire de la zone. Cependant, même si
ces cours d'appui sont aujourd'hui incontournables dans nos écoles,
parce qu'ils y font leurs petits effets, ils attirent peu l'attention des
chercheurs et des planificateurs de l'éducation pour tenter de
découvrir leur impact dans les enseignements/apprentissages. Nous nous
demandons d'ailleurs s'ils ne pourraient pas jouer un rôle
prépondérant dans les familles aux moyens modestes, qui, souvent
sont fatalistes, voire minimalistes dans leurs aspirations quant aux
possibilités de réussite scolaire de leurs enfants. En d'autres
termes, les cours de renforcement peuvent être une voie de salut pour les
élèves dont les parents sont démunis socialement et
intellectuellement. En clair, dans les zones comme Yeumbeul-Nord où la
situation sociale des familles est peu enviable (incapacité de certains
parents de payer des cours à domicile pour leurs enfants, leur manque
d'instruction...), les cours de renforcement peuvent être
considérés comme un moyen d'aider les parents dans l'encadrement
de leurs enfants. C'est une façon de les éloigner des
représentations qu'ils ont de l'école où seuls,
pensent-ils, les fils des classes privilégiées peuvent
réussir.
Dans tous les cas, et le rythme auquel les choses
évoluent, on déplore malgré les cours de renforcement, les
trop nombreux échecs, la baisse de niveau et les abandons scolaires.
Sous ce rapport, il urge d'explorer d'autres pistes en vue de prévenir
ces échecs, abandons et redoublements pour offrir à nos
élèves un environnement scolaire adapté, constructif et
fécond. En clair, la tenue des cours d'appui doit reposer sur les
besoins des élèves, leurs difficultés, car un petit coup
de pouce ponctuel suffit pour leur remettre en selle.
V. AXES DE
QUESTIONNEMENT
Pour cela, il serait opportun de nous questionner, pour les
besoins de l'analyse et d'élaboration d'hypothèses, sur un
certain nombre d'aspects de notre thème de recherche. C'est ainsi
que nous nous interrogeons sur :
- Les cours d'appui : leur organisation et
gestion ?, leurs résultats ? (efficacité) ;
- la motivation des maîtres : engagement
pédagogique ou dérives financières ? ;
- La nature des cours d'appui : un intrant pour le
renforcement ?, pour l'appui pédagogique?, pour la
remédiation ? ou pour un soutien à la qualité de
l'éducation ?
Les réponses à ces interrogations nous
permettent de définir des objectifs et d'élaborer des
hypothèses.
VI. OBJECTIFS
Nous remarquons très généralement que
beaucoup de nos maîtres organisent des cours d'appui à l'intention
des élèves de cm² dont l'objectif vraisemblable serait de
réaliser un taux élevé de réussite au CFEE et
à l'Entrée en Sixième. Ces cours se tiennent en dehors des
heures officielles, notamment les après-midis du lundi, mercredi et
vendredi. Cependant, malgré la tenue de ces cours auxquels tous les
élèves ne participent pas, ces derniers continuent à
traîner des lacunes. Par conséquent, la baisse de niveau
s'accentue. Autrement dit, les apprenants ne réussissent pas à
assimiler ou à intégrer ce qu'ils apprennent. A ce titre, un
problème d'inefficacité se pose alors à leur niveau. Ce
phénomène est plus visible dans les disciplines fondamentales
comme le calcul, l'expression ou la lecture. L'appropriation spontanée
des contenus au moment des apprentissages n'est pas toujours assurée.
C'est pourquoi plusieurs élèves sont à la traîne et
laissés à eux-mêmes sans soutien véritable. Ceci
peut s'expliquer par plusieurs facteurs liés certes, à une
intensité du rythme des apprentissages, à des problèmes
sociaux ou psychologiques, au non respect des rythmes biologiques ou à
d'autres facteurs handicapants.
Ainsi, cette présente recherche se propose d'atteindre
l'objectif général suivant, scindé en deux objectifs
secondaires de recherche.
Dans le domaine de l'éducation, on est toujours
à la recherche d'un équilibre qui sans cesse se
révèle relatif, voire précaire. Le destin de notre
école n'est il pas lié à cette insatisfaction permanente
qui pousse à la volonté renouvelée de prendre la
liberté de parfaire la roue à défaut de la
réinventer ? C'est pour dire qu'en abordant la problématique
des cours d'appui à la troisième étape et
particulièrement au cm², notre objectif est moins de
réinventer la roue que d'entreprendre un travail exploratoire afin de
trouver des voies pour renforcer les capacités des apprenants en vue de
relever leur niveau et d'améliorer leur réussite, surtout pour
ceux qui éprouvent des difficultés à s'épanouir
dans les apprentissages.
En effet, le cm² est une classe complexe et difficile, du
moins si on se fie au programme qui y est dispensé et à la
psychose que génère l'examen. Le maître qui tient ce cours
est jugé par la société à partir des
résultats obtenus. Dés lors qu'il y va de sa
crédibilité, le maître est toujours tenu de faire de bons
résultats. Par conséquent, il se met dans une posture de
bachotage, en s'occupant moins ou nullement des élèves qui n'ont
pas la capacité de suivre son rythme. Dans ce sens, la classe est
installée dans une entreprise de routine et de robotisation aux
dépens de la compréhension des contenus et de
l'intégration des connaissances acquises. C'est par rapport à
cette donne que nous sommes tentés de décliner les objectifs
secondaires suivants :
Objectifs secondaires
- Trouver une forme d'organisation sociale en cours d'appui
qui comprendra toute la communauté éducative, les partenaires
internes et externes de l'école ;
- Trouver une forme d'organisation pédagogique en cours
d'appui qui impliquera l'ensemble des membres de l'équipe
pédagogique de l'école.
VII. INTERET DU SUJET
L'intérêt de cette étude se fonde certes
sur l'orientation sociale de l'organisation des cours d'appui mais aussi sur sa
vocation d'analyser, d'apprécier et d'améliorer les pratiques
d'enseignement/apprentissage. Cette pratique pédagogique doit contribuer
principalement à récupérer ces nombreux
élèves sénégalais de cm², qui au terme des
apprentissages ponctuels rencontrent d'énormes difficultés de
maitrise des savoirs dispensés. Sans quoi, ils sont exclus du
système scolaire formel. Dans cette perspective, il serait
impérieux d'élaborer des stratégies permettant à
tous les enfants admis à l'école, d'obtenir de meilleurs
résultats scolaires durables. A cet effet, la présente
étude interpelle les enseignants, les parents, les chefs
d'établissement, en somme tous les acteurs du secteur qui du reste,
accordent beaucoup d'importance à la réussite scolaire en
contournant les difficultés cognitives qui empêchent
l'élève de progresser.
Ainsi, cette étude peut servir de
déclic :
- en redéfinissant le rôle des parents par
rapport à leur degré d'implication dans la gestion de
l'institution scolaire et par rapport à leurs responsabilités
dans l'encadrement de leurs enfants ;
- en permettant aux enseignants de revoir l'organisation
sociale des cours d'appui et la nature des interventions pédagogiques
(revoir la forme d'organisation, les approches, les outils mis en oeuvre, les
démarches, les stratégies, la méthode...) en mettant
l'accent sur la capacité de réaction de chaque
élève. (revoir les relations maitre/élève,
élève/élève, élève/apprentissage,
élève/milieu socioculturel...).
VIII. HYPOTHESES
Partant de là, nous émettons l'hypothèse
générale suivie de deux hypothèses secondaires.
L'hypothèse générale est
la principale réponse à la question centrale de
l'étude .Elle est libellée ainsi qu'il suit :
- Les cours d'appui présentent des insatisfactions dans
leur organisation sociale et pédagogique.
Pour mieux vérifier cette hypothèse
générale, des hypothèses secondaires sont
formulées :
Hypothèses secondaires :
- les cours d'appui tels qu'ils sont
organisés dans les cm² de l'école élémentaire,
ne permettent pas de relever le niveau des élèves ;
-L'aspect financier prend
le dessus sur l'aspect pédagogique en classe de cours d'appui.
Dans notre étude nous tenterons de vérifier ces
hypothèses pour aboutir à des propositions d'amélioration.
Pour ce faire, à la suite de ce qui précède, il sera
présenté d'abord, pour mieux délimiter le sujet, le cadre
d'étude suivi du type de recherche, ensuite le cadre
méthodologique pour situer les enjeux des cours d'appui, enfin exposer
les résultats de nos investigations et proposer des stratégies et
des méthodes rénovées, tant au plan de l'organisation
qu'au plan des pratiques pédagogiques, sans renier les pratiques
positives antérieures. Car, il ne suffit pas de changer seulement ses
pratiques, mais il faut aussi apprendre à les analyser, à les
questionner, c'est-à-dire à s'en distancier. Cela est plus que
nécessaire car il est souvent reproché à certaines
pratiques d'être à l'origine des difficultés de certains
enfants ou qui sont inappropriées pour les aider efficacement à
les dépasser.
Tout compte fait, l'organisation des cours de renforcement
doit permettre à l'enseignant de réduire les causes des
difficultés qui freinent l'émancipation de l'élève
dans les apprentissages et de l'aider à les surmonter. Cette
étude intéresse l'ensemble du système éducatif de
la zone de Yeumbeul, mais pour des raisons d'efficacité et de
commodité, elle obéit à une certaine délimitation.
Cette délimitation permet de rendre l'objet de recherche
opérationnel et de cadrer le sujet à un double niveau :
spatial et temporel ?
IX. DELIMITATION DU
SUJET
Concernant le cadre temporel, notre étude
s'intéresse à la période scolaire qui s'étend de
2008/ 2009 à 2010/ 2011 afin d'avoir une idée claire et
précise de la réalité. Ce choix temporel se justifie par
le fait qu'une seule année ne suffit pas pour confirmer ou infirmer une
hypothèse. En effet, nous estimons que trois années scolaires
suffisent pour nous prononcer sur la pertinence des hypothèses et de
tirer les conclusions qui s'imposent. En plus, dans le souci de rendre la
recherche plus réalisable, le cadre spatial a été
réduit à la commune d'arrondissement de Yeumbeul- Nord et porte
sur trois écoles primaires. Cette réduction de l'étendue
permettra d'avoir un accès facile et de mieux maîtriser les
paramètres. Ainsi, les écoles suivantes ont été
choisies : Abdoulaye Diop, Yeumbeul 2 et Yeumbeul 3-Sotrac.
En effet, ce bref survol de la délimitation nous ouvre
la voie pour explorer le cadre de la clarification des concepts. Toute
recherche a un socle sur lequel elle repose. Ce socle constitue la base
théorique de toute la démarche scientifique mise en place. Il
s'agit d'une base théorique qui permet de situer le problème
étudié. Pour ce qui est de la présente étude, elle
prend sa source d'inspiration dans les problématiques que suscite
l'organisation du soutien à l'école en général et
celle des cours d'appui ou cours de renforcement en particulier. Pour mieux en
saisir la portée, procédons par la définition des concepts
clés. La compréhension des notions qui suivent permettra de bien
cerner l'objet de la recherche et déterminera en plus les approches et
les méthodes employées en séances de cours d'appui.
X. CLARIFICATION
CONCEPTUELLE
Il est de constatation courante qu'un certain nombre
d'élèves éprouvent des difficultés ou font preuve
de lenteur par rapport à la majorité de leurs pairs pour
réaliser les acquisitions scolaires constituant les objectifs
assignés à la classe qu'ils fréquentent. Ce peut
être le cas de façon à peu près permanente pour
certains d'entre eux ou n'être qu'accidentel pour d'autres. Cela peut
concerner l'ensemble des domaines d'acquisitions ou seulement quelques uns
d'eux. A ce titre, les cours d'appui semblent constituer l'une des
réponses. Le concept est conçu dans cette présente
étude, comme une pratique pédagogique qui se déroule en
dehors des heures légales. Ces activités ne figurent pas dans
l'emploi du temps officiel de la classe, donc elles ne sont pas
formalisées. En général, elles se tiennent les
après-midis du lundi, mercredi et vendredi (de 15H à 17H ou de
16H à 18H) souvent, sous la houlette du maître titulaire de la
classe. Nous l'appelons aussi « cours de soutien pédagogique,
cours supplémentaire, cours complémentaire ou cours de
renforcement ». Ces cours sont de nature privée,
c'est-à-dire que l'élève, quel que soit son niveau
scolaire ou le statut social de ses parents, doit mensuellement donner une
contribution financière négociée avec le maître.
Toutefois, l'esprit des cours d'appui se fonde sur la mise en
branle d'un dispositif de différentes approches pédagogiques, qui
pour être efficaces doivent être sensiblement différentes
des méthodes utilisées lors de la phase d'enseignement
(apprentissages ponctuels) qui ont conduit à la non maîtrise des
connaissances. Le cours d'appui a pour vocation de renforcer, de
remédier, d'approfondir, de consolider ou de réparer à
chaque fois qu'on constate des insuffisances ou des insatisfactions dans les
acquisitions. Dans tous les cas, on met le focus sur le relèvement du
niveau des élèves et de l'amélioration de leurs
performances.
Le concept d'organisation sociale pourrait souvent revenir
dans le dossier et ne signifierait rien d'autre qu'un cadre scolaire dans
lequel se trouvent l'équipe pédagogique, l'APE, le CGE,
Représentants de collectivités, autres partenaires de
l'école, etc. pour qu'ensemble, à travers une synergie d'actions,
puissent mettre en place une forme d'organisation appropriée de cours de
renforcement.
Quant au concept d'organisation pédagogique, il porte
son attention sur l'équipe pédagogique de l'école, une
équipe soudée, comprenant tous les enseignants de la dite
institution, capable de mettre en place un dispositif de traitement des
difficultés des élèves, liées surtout aux
apprentissages et d'élaborer pour les cours de renforcement des contenus
adéquats.
Concernant le renforcement pédagogique, il sera
évité autant que possible de faire une confusion de sens entre
renforcement pédagogique et cours d'appui ou cours de renforcement. Le
renforcement pédagogique est aussi un ensemble d'activités
pédagogiques qui figurent dans les emplois du temps du ci au cm².
Il a lieu les après-midis du mardi et du jeudi. On l'identifie sous le
nom de « renforcement pédagogique »
où il est recommandé au maître de faire des séances
de remédiation à la suite d'apprentissages défectueux. En
clair, pour remédier, le maître met en place un dispositif plus ou
moins formel qui consiste à fournir à l'apprenant de nouvelles
activités d'apprentissages pour lui permettre de combler des lacunes
diagnostiquées lors de l'évaluation formative ou sommative.
Contrairement au cours d'appui, le renforcement pédagogique est
obligatoire et gratuit, il est également destiné à tout le
groupe élève.
Les cours particuliers, plus connus sous le nom de
« cours à domicile » sont donnés à
titre payant, mais qui se tiennent le plus souvent au domicile de
l'élève ou chez le prestataire. Ils peuvent se donner à
tout moment, selon la disponibilité du prestataire ou du calendrier
proposé par le parent de l'élève. Cet encadrement
rapproché se fait le plus souvent dans des disciplines
académiques enseignées à l'école primaire ou au
secondaire. Les prestataires peuvent être des enseignants ou des
étudiants, le faisant à titre individuel ou dans le cadre d'une
structure commerciale qui les paye ou les met en relation avec les clients. Ils
se donnent aussi à de petits groupes dont la taille varie souvent entre
cinq ou six élèves. La cherté de ces cours fait que
presque seuls les élèves issus des milieux aisés en
bénéficient. Ce type de cours n'est pas pris en compte par notre
étude.
Pour ce qui est du concept de l'accompagnement scolaire, il
est assimilé aux cours d'appui ou cours de renforcement dans cette
étude, dès lors qu'ils ont en commun leur caractère de
soutien et leur branchement sur la préoccupation de la réussite
scolaire des élèves en difficulté sans distinction.
Concrètement, il s'agit d'offrir aux élèves une
opportunité de rester en milieu scolaire après les cours afin de
bénéficier d'une aide aux devoirs et aux leçons ou
même d'exercer des activités sportives, culturelles ou
artistiques.
Dans un autre contexte, l'accompagnement scolaire cible et
accueille plutôt des enfants et des adolescents appartenant aux classes
populaires, voire, dans certains quartiers, ceux largement issus de
l'immigration. Les élèves sont pris en charge en dehors de
l'école, dans un cadre partenarial, sur le temps périscolaire,
par des intervenants variés. Notre recherche ne prend pas non plus en
charge cette dernière forme de l'accompagnement scolaire.
Les séances d'apprentissages qui obéissent
à l'emploi du temps officiel, sont arbitrairement dénommés
« apprentissages ponctuels » dans le dossier. Il importe de
noter au passage que les cours d'appui ont pour but de parfaire les
apprentissages ponctuels et de combattre l'échec scolaire
(redoublements, abandons, déperditions).
Au sujet du soutien scolaire, le concept est très
englobant. Pour cette présente étude, nous le concevons comme un
ensemble de pratiques ou d'actions pédagogiques et sociales qui
visent essentiellement à aider les élèves à
surmonter des difficultés diverses auxquelles ils se heurtent. Par
exemple, la prise en charge par la coopérative scolaire des frais
d'inscription d'un enfant issu d'une famille démunie ou son acceptation
gratuite aux cours d'appui, relève du soutien scolaire à la fois
social et pédagogique. Au sens large, le soutien scolaire peut
être donné dans ou en dehors du temps scolaire mais dans tous les
cas, il se réalise à l'école.
Quant au concept de pédagogie
différenciée ou différenciation pédagogique, selon
un article du site web « elle est une option d'enseignement avec
des modalités de prises en charge des élèves selon leurs
différences »17(*) . En clair, la mise en oeuvre de cette
pratique pédagogique consiste à organiser la classe de
manière à permettre à chaque élève
d'apprendre dans les conditions qui lui conviennent le mieux. Cela signifie
donc mettre en place dans une classe ou dans une école des dispositifs
de traitement des difficultés des élèves pour faciliter
l'atteinte des objectifs. Cependant, il ne s'agit pas de différencier
les objectifs, mais de permettre à tous les élèves
d'atteindre les mêmes objectifs par des voies différentes. Cette
pratique pédagogique peut être explorée et
développée à fond en cours d'appui étant
donné qu'elle se présente comme une réponse aux
difficultés des élèves.
Le concept de tutorat, dans le cadre de l'école, est
l'élève qui, en plus du maître, vient en appoint à
ses pairs aux heures de cours d'appui pour les aider à franchir les
difficultés rencontrées dans les apprentissages ponctuels. Il
importe à cet effet de définir le tutorat comme
« une relation d'aide pédagogique et éducative
à l'élève ».
Favorisant « l'articulation entre le temps de travail scolaire
et celui du travail extrascolaire 18(*)».
Cette approche est d'une importance de taille dans la mesure
où elle privilégie les relations, les échanges et les
interactions entre élèves. Elle renforce le statut du
maître dans ses nouvelles fonctions de guide, de facilitateur
d'émergence, d'éveilleur...
S'il existe aujourd'hui un concept qui revient très
souvent dans tous les discours et à tous les niveaux du système
éducatif, c'est bien le concept de qualité. Selon une
étude19(*) de la
confemen, l'éducation est de qualité lorsqu'elle satisfait
à la fois aux trois
critères : « efficacité, efficience, et
pertinence ». Et de noter que :
- Un système éducatif est efficace, quand elle
fait référence à la réussite, au succès
scolaire, c'est-à-dire qu'elle mesure le degré d'atteinte et de
réalisation des objectifs. Tout système éducatif vise
essentiellement deux types d'efficacité :
L'efficacité interne qui s'intéresse à la
mesure des relations entre les résultats obtenus et les ressources
engagées (le quantitatif et le qualitatif) et l'efficacité
externe qui fait référence à l'adéquation entre le
système éducatif et le monde du travail, c'est-à-dire la
capacité du système à former et à préparer
à l'insertion dans la vie sociale et dans la vie économique.
- Le second critère qui est l'efficience : elle
porte sur la relation entre les moyens et les avantages tirés. Elle est
l'appréciation du résultat et de la démarche choisie par
rapport aux ressources mobilisées.
- Et enfin le troisième critère porte sur la
pertinence : quant à elle est l'examen du bien fondé de
l'action au regard des objectifs et enjeux déterminés au
départ.
Ces trois éléments montrent combien les
résultats sont au coeur de la qualité. Autrement dit, les
résultats sont la preuve de l'efficacité interne et externe d'un
système éducatif, d'un établissement scolaire ou d'une
classe pédagogique.
Plus spécifiquement dans le domaine des apprentissages
en classe, quelle que soit l'approche, il est difficile d'échapper
à trois questions essentielles sur lesquelles repose la
qualité.
- Qu'est ce que les élèves apprennent ?
Autrement dit, quelles sont les compétences, les connaissances, les
capacités, les habiletés, les valeurs proposées par les
programmes ?
- Pour quoi les apprennent-ils ? C'est à dire,
quelle est l'utilisation, quelle est l'utilité et quel est le sens des
apprentissages au regard des besoins individuels et collectifs à partir
desquels le projet éducatif doit puiser ses finalités et sa
pertinence dans un contexte donné ?
- Comment les élèves apprennent-ils ? En
clair, quelles sont les stratégies et les processus d'enseignement et
d'apprentissage en relation avec les attitudes et interactions des enseignants
et des apprenants, les choix pédagogiques, le climat et l'environnement
de l'école ou de la classe ?
Ces questions interpellent au premier chef la politique
éducative qui relève de la responsabilité de l'État
sénégalais qui décide à la fois de la philosophie
de l'éducation, du modèle éducatif et des ressources qui
en permettent la réalisation. Mais ce qu'on constate souvent, c'est le
décalage entre les politiques officielles et les pratiques dans les
écoles et dans les classes. Or c'est bien à ce dernier niveau que
se passent les apprentissages. C'est pourquoi les stratégies et les
réformes orientées vers l'amélioration de cette
qualité n'obtiendront l'effet escompté que si elles sont
fondées sur les dynamiques internes aux écoles et aux classes.
Concernant cette partie de l'élucidation conceptuelle, nous
n'épiloguerons pas trop longtemps sur ce concept de qualité, nous
ne nous engagerons pas non plus dans des controverses sur sa définition.
Toutefois, elle va jouer un rôle de premier plan dans notre étude
qui, du reste porte son intérêt sur le soutien des enfants en
difficulté d'apprentissage.
En effet, les principes fondamentaux de notre système
éducatif restent l'accès, l'équité dans l'offre et
la qualité des apprentissages, c'est-à-dire une cohérence
d'ensemble ou une relation de cause à effet de ce que
l'élève apprend à l'école avec l'environnement
social, culturel et économique. Sous ce rapport, « La
qualité existe dés lors que les élèves arrivent
à faire la preuve de leurs acquis », défend le
document de la biennale de l'ADEA de décembre 2003. Cependant, elle
semble être le talon d'Achille du système éducatif, eu
égard aux nombreux obstacles, aux résultats mitigés des
apprentissages. Malgré les gros efforts20(*) consentis par l'État (80% du budget de
l'éducation viennent de lui), les parents (2è source de
financement ; leurs dépenses représentent 9,7% du volume
total des ressources mobilisées) et les partenaires techniques et
financiers (apport en 2007 : 5, 35% contre 9,12% en 2006), ils sont
loin de constituer un gage de succès pour le système. En
définitive, la qualité, priorité principale du pdef, peine
à se concrétiser et les raisons sont légion.
Concernant le coaching scolaire, il a commencé avec
l'accompagnement des champions dans le sport. Il s'est ensuite répandu
en entreprise auprès de ceux qui veulent « aller plus
loin » dans l'exercice de leur fonction ou dans la
réalisation de leur carrière. Au fil des ans, des méthodes
se sont précisées, et plusieurs types de coaching se sont
distingués au point de se scinder en autant de
spécialité : coaching de résolution, ou coaching
de développement, coaching stratégique ou plus récemment
coaching d'organisation, sans oublier l'émergence rapide du life
coaching et maintenant du coaching scolaire21(*). Malgré sa complexité, des auteurs
ont tenté de définir le coaching scolaire. C'est ainsi que John
Whitmore citant Timothy Galloway, confirme :
Si l'on parvient à amener son
élève à lever ou à contrôler les obstacles
intérieurs qui l'empêchent d'atteindre son niveau optimum de
performance, le potentiel naturel se manifestera sans qu'il y ait besoin
d'apports techniques massifs de l'extérieur22(*) .
L'Institut Européen de coaching de l'Étudiant
définit le coaching scolaire comme :
Un accompagnement dont l'objectif est d'aider le
jeune à orienter son énergie dans le bon sens, celui qu'il aura
déterminé, ayant acquis une meilleure connaissance de ses
compétences, de son environnement et de lui-même.
En somme, nous constatons que ces deux définitions du
coaching scolaire et tant d'autres non retenues par cette présente
étude, ont pour point de convergence une recherche véritable
d'optimisation orientée sur la performance qualitative et traduite par
une adaptation de la pratique à la situation.
A propos du concept de l'échec scolaire, il
témoigne d'un état de dysfonctionnement d'un apprenant face aux
apprentissages scolaires. Selon Villepontoux :
Il est une fracture ouverte, une rupture de la
dynamique d'apprentissage. Bloqué, l'apprenant cesse de progresser puis
souvent régresse. Il perd rapidement la maîtrise de ses acquis les
plus fragiles et s'accroche désespérément à
quelques réponses cognitives, apparues efficaces dans certains contextes
mais qui, utilisées systématiquement et sans discernement, vont
se transformer en routines inopérantes dans de nombreux cas. Ses
insuccès se multiplient, son retard par rapport au groupe croît,
son angoisse grandit et son échec s'amplifie23(*).
La difficulté cognitive dans sa conception, ne signifie
pas un arrêt du processus d'apprentissage. Elle intervient au moment
où l'élève rencontre des obstacles ou bute sur des erreurs
pendant un enseignement. Elle peut par ailleurs découler des
difficultés des apprentissages et/ou sur les défauts de
l'enseignement. Villepontoux déclare à ce titre :
Il n'y a ni interruption, ni ruptures mêmes
provisoires mais ralentissement visible plus ou moins marqué.
L'apprenant bute sur un obstacle ; sa marche en avant prend une allure
saccadée. Surpris, parfois déstabilisé, il doit se
ressaisir et, pour cela, prendre le temps d'analyser la difficulté et
rechercher les moyens de la surmonter avec l'aide du maître et/ou de ses
pairs24(*).
Le concept de difficultés scolaires reste très
englobant. Et il importe de souligner à cet égard que notre
étude ne pourra embrasser toutes les formes de difficultés que
l'élève rencontre à l'école. En fait l'ouvrage
de Marie Thérèse CHADUC et al donne la définition
suivante :
Difficulté vient du mot latin
difficultos ; ce terme définit soit le caractère de ce qui
est difficile, soit ce qui rend une chose difficile. Les difficultés
scolaires sont liées à l'école et concernent les
difficultés d'apprentissage mais aussi tous les problèmes
biologiques et comportementaux, soit parce qu'ils retentissent sur les
acquisitions soit parce qu'ils gênent profondément
l'intégration dans la classe25(*).
En effet, l'idéal serait de permettre notamment aux
élèves de retrouver l'efficience et la plénitude dans les
différents apprentissages et activités proposées par
l'école.
En résumé, cette clarification conceptuelle
permet d'orienter et de délimiter le thème de la recherche. En
effet, la problématique de l'aide ou du soutien scolaire a toujours
été un domaine qui ne manque pas d'intéresser plusieurs
penseurs. Dans cette optique, la pédagogie de soutien, l'un des
multiples aspects du soutien scolaire, promeut une aide organisée pour
certains élèves qui éprouvent des difficultés. Par
exemple certains qui font preuve de lenteur par rapport à d'autres dans
les apprentissages scolaires. Dans ce sens, ils ont besoin d'être
aidés pour surmonter certains obstacles auxquels ils se heurtent dans
l'acquisition des connaissances de base. De ce point de vue, une
priorité sera accordée aux apprentissages fondamentaux (lecture,
production d'écrits, résolution de situations-problèmes,
maîtrise de la numération...), mais des interférences avec
les autres disciplines pourront être recherchées. Elles sont
d'autant plus importantes pour les élèves en difficulté
qu'elles permettent de donner du sens aux apprentissages scolaires, de les
justifier et donc de les y faire adhérer. Au-delà de l'aide
à dominante pédagogique ; d'autres formes d'aides sont
développées dans certaines institutions scolaires,
notamment :
- L'aide à dominante
rééducative qui se fait auprès d'élèves
en difficulté scolaire, globale ou particulière,
éventuellement auprès d'élèves handicapés,
pour un réajustement progressif des conduites émotionnelles,
corporelles et intellectuelles ;
- Le suivi psychologique se présente comme un
soutien personnalisé qui permet de suivre l'évolution
psychologique de l'élève, lui donne en somme le privilège
d'exprimer ses difficultés ;
- L'aide à dominante sociale consiste à
suivre l'évolution de l'élève dans sa famille, à
l'école et dans son milieu en vue de lui assurer une certaine
stabilité.
Toutes ces formes d'aides pourront être explorées
dans cette recherche vu le rôle prépondérant qu'elles
peuvent jouer dans le développement de l'enfant dans toute sa
totalité.
Toutefois, après un survol du cadre théorique,
il importe d'aborder le cadre d'étude et le type de recherche. En effet
nous concevons cette recherche comme une étude empirique qualitative en
ce sens qu'elle se fonde sur l'observation et l'expérience personnelle
d'un phénomène et non sur une théorie établie. Mais
dans l'interprétation, des données quantitatives seront
utilisées simultanément pour arriver à certains
résultats. Pour mener cette recherche, il importe de décrire la
démarche suivie qui permettra d'arriver aux conclusions. Pour ce faire,
nous allons présenter d'abord le cadre d'étude, ensuite le type
de recherche,
Chapitre 2 : CADRE
D'ETUDE
Notre étude va concerner les cours moyens
deuxièmes années de trois écoles primaires (cf.
délimitation spatiale) de la commune d'arrondissement de Yeumbeul-Nord,
dans la circonscription éducative de KEUR MASSAR, nouvellement
créée par arrêté ministériel n°05679 du
24/6/2010/MEPEMSLN/SG/DAJLD, relatif au redimensionnement des Inspections
Départementales de l'Éducation Nationale (IDEN) de Dakar, Mbour
et Bignona. Cette décision ministérielle qui consiste à
réduire ces zones permet certes de mieux les administrer, mais aussi de
faciliter l'encadrement, le contrôle et la mise en oeuvre des innovations
pédagogiques. Il faut noter par ailleurs que le découpage
administratif et territorial situe Yeumbeul dans le département de
Pikine, l'une des banlieues de Dakar. L'importance de sa croissance
démographique est à l'origine de sa subdivision en deux communes
d'arrondissement par le décret 96-645 du 30 Août 1996 portant
création des communes d'arrondissement dans les villes de Dakar, Pikine,
Guédiawaye et Rufisque.
Nous proposons ci-dessous des tableaux
récapitulatifs :
- Tableau n°1 : Population des deux
localités : Yeumbeul-Nord et Yeumbeul-Sud pendant leur
érection en communes d'arrondissement en 1996.
Estimations
|
Yeumbeul-Nord
|
Yeumbeul-Sud
|
Superficies
|
7,7517 km²
|
4 km²
|
Populations
|
58510 hts
|
62050 hts
|
Densités
|
7548 hts/km²
|
15512hts/km²
|
Sources : données recueillies
auprès des deux communes d'arrondissement.
-Tableau n°2 : Population des deux
communes d'arrondissement au recensement de 2002.
Recensement
2002
|
Yeumbeul-Nord
|
Yeumbeul-Sud
|
Superficies
|
7,7517 km²
|
4 km²
|
Populations
|
104119 hts
|
105000 hts
|
Densités
|
13431 hts/km²
|
26250 hts/km²
|
Sources : données recueillies auprès
des deux communes d'arrondissement.
Ces données laissent entrevoir que ce village
traditionnel26(*)
lébou dans sa totalité, a une population qui croît de
façon exponentielle. Et pourtant les statistiques montrent que le
village était faiblement peuplé vers les années 80.
Cependant, il a subitement connu une évolution démographique
rapide du fait certes de l'accroissement du taux de natalité mais aussi
et surtout de la migration des populations des centres urbains ou ruraux vers
la banlieue dakaroise pour des raisons diverses (manque d'espace en ville,
coût élevé de la location dans les quartiers
résidentiels, cherté de la vie, sécheresse dans les
villages....). Yeumbeul ne fut point épargné par ce
phénomène. Les densités dénotent que les moyennes
nationales (53 hts/km²) ou régionales (4384 hts/km²) sont
largement dépassées. En effet, cette forte poussée
démographique va engendrer un cortège de problèmes
liés à la survie des populations, à la santé
publique, au manque d'infrastructures, à une
paupérisation27(*)
toujours croissante, consécutive à la crise économique que
connaît le pays depuis quelques décennies mais aussi et surtout
à des problèmes de scolarisation. Ce malaise amplifie
l'acuité du désastre et perturbe le cursus scolaire des enfants,
notamment ceux de Yeumbeul-Nord. C'est ainsi que plus de 85% des enfants sont
scolarisés28(*).
Même s'il est en phase avec la moyenne nationale (94,2%29(*) en 2010), ce taux cache des
disparités liées à la qualité de l'enseignement au
niveau local. Ce qui fait que plus de 60% des enfants scolarisés selon
le PLDE précité, ne terminent pas le cycle
élémentaire. Une situation alarmante qui découle de la
précarité des conditions d'apprentissages liés :
- à l'insuffisance des infrastructures scolaires (1
école publique de 12 classes pour au moins 1000 écoliers, soit 90
élèves/salle de classe environ, 1 bloc sanitaire pour au moins
120 âmes) ;
- à l'absence de suivi des élèves
à domicile et la faible implication des parents à l'effort
d'éducation ;
- au déficit en fournitures scolaires, en
matériels et en manuels didactiques, etc.
En résumé, l'on peut noter que
l'éducation à Yeumbeul-Nord est confrontée à des
problèmes de structures d'accueil, de moyens matériels, de
communication et de concertation entre acteurs pour assurer un
développement du système éducatif local au profit d'une
promotion collective.
Dans ce cadre, les objectifs d'éducation pour tous
adoptés à Jomtien30(*) puis à Dakar31(*), exigent des solutions pour scolariser tous les
enfants des zones urbaines fortement peuplées. Ainsi l'État du
Sénégal, après s'être approprié des objectifs
de l'EPT, a développé dans les banlieues, une politique
éducative de scolarisation de masse d'enfants ayant l'âge requis.
Pour ce faire, il expérimente divers modes d'organisation de classes,
notamment les classes à double-flux qui constituent une réponse
stratégique à la demande en éducation dans les zones
à forte concentration humaine. L'institution scolaire, ne devrait- elle
pas aussi consacrer des efforts, des moyens et du temps pour les cours d'appui,
en le considérant comme un intrant de la qualité des
apprentissages ? Nous le pensons, si l'on considère que
l'institution scolaire pourrait non seulement jouer un rôle
d'atténuation, voire un rôle d'éradication de la violence,
de l'insécurité et de la banalisation réputées dans
les banlieues ; mais aussi, rester un facteur de promotion citoyenne et
d'insertion socio -économique . Notre système d'éducation
semble très tôt comprendre cela en promouvant à travers des
disciplines telles que l'éducation morale et l'éducation
civique ou l'éducation à la citoyenneté, un type
d'éducation dont l'ambition est de permettre à l'enfant de passer
de la violence individuelle socialement inadaptée à la maitrise
de soi, sans laquelle il ne saurait y avoir de vie sociale possible.
Au-delà de l'État, parents, enseignants , conscients du fait
qu'une bonne formation est devenue indispensable dans notre
société, toujours plus exigeante et élitiste, vont prendre
des initiatives d'organiser des cours d'appui ou cours de renforcement dont le
soubassement est la réussite au grand bénéfice des
apprenants. Car assurément, réussir ses études, ce n'est
pas seulement garantir son avenir mais c'est aussi se donner la chance de
choisir son orientation professionnelle et de changer le cas
échéant. Fort de ce constat, l'ambition de notre étude est
de vérifier si les cours d`appui favorisent la qualité des
apprentissages, qui du reste, doit être au coeur de toute tentative
d'amélioration scolaire. Rien d'extraordinaire à cela, car
l'apprentissage, qu'il soit ponctuel ou intégré, est après
tout la raison d'être de n'importe quel processus éducatif. Ainsi,
la plupart des projets et des programmes éducatifs, voire la
totalité d'entre eux visant à améliorer la qualité,
revendique comme objectif ultime un impact positif sur l'apprentissage des
élèves, tout en leur assurant un suivi rigoureux.
Dans le cadre de notre étude, nous tenterons de voir si
l'IDEN de Keur Massar en général et le district scolaire de
Yeumbeul-Nord en particulier s'identifient à cette philosophie
éducationnelle.
Qu'en est il de la situation scolaire du district de
Yeumbeul-Nord en 2010/ 2011 ?
I. Situation des
écoles de Yeumbeul - Nord (2010/ 2011)
Le district scolaire de Yeumbeul-
Nord polarise 7 écoles élémentaires publiques dont 6 sont
fonctionnelles. Sous l'effet des inondations, la septième école,
en l'occurrence Darou Salam est fermée. Les élèves sont
transférés dans les écoles publiques environnantes et le
personnel redéployé. Les écoles de la zone d'étude
comptent au moins chacune 12 classes dont deux cours moyens deuxième
année par école. La plus part d'entre elles sont des classes
à double- flux vu l'accroissement exponentiel de la population
scolarisable. Les tableaux-ci-dessous dressent la
situation du personnel, des élèves et de quelques
résultats au cm² dans les 3 écoles choisies pour les besoins
de la recherche.
- Tableau
n°3 : État du personnel enseignant au cm² dans la zone
d'étude
Écoles
Sexe -
Corps
|
Abdoulaye Diop
|
Yeumbeul 2
|
Yeumbeul 3 Sotrac
|
Hom-
Mes
|
I
|
IA
|
MC+CAP
|
VE
|
T
|
I
|
IA
|
MC
|
VE
|
T
|
I
|
IA
|
MC
|
VE
|
T
|
00
|
00
|
02
|
00
|
02
|
01
|
00
|
00
|
00
|
01
|
02
|
00
|
00
|
00
|
02
|
Femmes
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
01
|
00
|
00
|
00
|
01
|
00
|
00
|
00
|
00
|
00
|
Sources : informations
recueillies auprès des maîtres et des directeurs des écoles
où s'effectue la recherche
Légende :I : Instituteur-
IA : Instituteur Adjoint- MC : Maître Contractuel- VE :
Volontaire de l'Éducation
Ces données recueillies
auprès des directeurs et des maîtres tenant des classes de
cm² dans les écoles sus-citées attestent d'une part que le
niveau professionnel de ces enseignants est assez élevé en ce
sens qu'ils sont tous titulaires du CAP. Les quatre sont dans le corps des
instituteurs, les deux autres attendent à y être
intégrés. Par conséquent, la qualité des
apprentissages à ce niveau, ne doit souffrir d'aucun manquement. D'autre
part, le tableau montre que le genre féminin dans ces trois
écoles, est faiblement représenté à ce niveau de
responsabilité.
Tableau
n°4 : État des effectifs de cm² et des structures dans la
zone d'étude
Écoles
Effectifs
|
Abdoulaye Diop
|
Yeumbeul 2
|
Yeumbeul 3 Sotrac
|
Nombre de cm²
|
02
|
02
|
02
|
Type
|
Double-flux
|
Traditionnel
|
Double-flux
|
Garçons
|
89
|
60
|
114
|
Filles
|
119
|
62
|
124
|
Total
|
208
|
122
|
234
|
Sources :
données recueillies auprès des maîtres et des directeurs
des écoles d'étude
Les données contenues dans
ce tableau viennent confirmer la thèse d'une démographie
galopante indiquée précédemment dans le cadre
d'étude. Sur les trois écoles cibles, les deux fonctionnent avec
deux cohortes qui se relaient. Naturellement, ce phénomène n'est
connu que dans les zones à forte concentration humaine. C'est ainsi que
Yeumbeul- Nord n'échappe pas à la règle et peut être
sans doute considéré comme un bastion des classes à
double-flux dans le département de Pikine. Les effectifs contenus dans
le tableau l'illustrent de fort belle manière.
Par ailleurs, la politique locale
de la scolarisation des filles semble porter ses fruits. Dans toutes les
écoles cibles, le nombre de filles admises au cm² dépasse
largement celui des garçons (voir tableau ci- dessus). Il reste
cependant à développer des stratégies efficaces de
communication et de mobilisation consistant à les maintenir à
l'école durant tout leur cursus scolaire et universitaire. La
parité fille/garçon à l'école devient une
réalité. En 2010, le taux de parité a atteint
1,8%32(*) en faveur des
filles.
En outre, il importe de souligner
que la taille des écoles choisies n'est pas des moindres. Chacune
d'elles compte au moins douze classes sans abris provisoires.
Tableau
n°5 : Présentation des résultats du cfee et de
l'entrée en 6è de 2008 à 2010
Années
Écoles
|
2008/2009
|
2009/2010
|
Cfee
|
6è
|
Cfee
|
6è
|
Abdoulaye
Diop
|
G
|
F
|
T
|
%
|
G
|
F
|
T
|
%
|
G
|
F
|
T
|
%
|
G
|
F
|
T
|
%
|
61
|
55
|
116
|
80,26
|
73
|
67
|
140
|
87,95
|
66
|
67
|
133
|
81,48
|
81
|
88
|
169
|
100
|
Yeumbeul 2
|
65
|
70
|
135
|
67,16
|
49
|
61
|
110
|
54,72
|
60
|
44
|
104
|
54,73
|
71
|
59
|
130
|
100
|
Yeumbeul 3 Sotrac
|
79
|
105
|
184
|
83,25
|
81
|
120
|
201
|
91,06
|
73
|
87
|
160
|
90,39
|
78
|
98
|
176
|
100
|
Statistiques des
écoles : Abdoulaye Diop, Yeumbeul 2, Yeumbeul 3 Sotrac
Ces résultats laissent
entrevoir les hautes performances réalisées dans les
écoles tant au cfee qu'à l'entrée en sixième
pendant ces deux dernières années. Et la tendance qui se
dégage est que les filles se sont beaucoup mieux comportées que
les garçons. Les chiffres de Yeumbeul 3 Sotrac viennent confirmer cette
tendance. Selon les protagonistes, ces performances seraient dues en partie
à l'organisation des cours du soir. Toutefois leur organisation laisse
apparaître beaucoup d'insuffisances et nécessite non seulement des
améliorations, mais devrait être formalisée suite à
la suppression en vue du concours de l'entrée en sixième. En
plus, les cours de renforcement doivent apparaître comme une approche
novatrice pour la revalorisation des ressources latentes existantes au niveau
de l'école et de la communauté en offrant une prestation de
service de qualité qui se propose de relever le niveau de maîtrise
des savoirs par les enfants en difficulté. Le tableau ci-dessus indique
qu'à l'instar des autres écoles du pays, les
établissements cibles ont réalisé en 2010 un taux de 100%
à l'entrée en 6è. Il reste maintenant à
vérifier si les performances déclarées par la tutelle,
reflètent réellement le niveau des élèves. Les
enquêtes menées dans certaines IDEN lors de nos stages ruraux de
1° et 2° année ont montré que le niveau de recrutement
des élèves en 6° est maintenant très bas (avec moins
de 40 points, un élève peut accéder au collège,
alors que la moyenne nationale requise est de 80 points). Dans ce même
ordre d'idée, le comportement des élèves dans les
enseignements au moyen pourrait davantage édifier de
l'opportunité ou pas de la suppression de ce concours qui était
pour l'élève et son maître des moments de défis.
Quoi qu'il en soit, les résultats enregistrés au BFEM durant ces
dernières années et ceux des compositions semestrielles dans les
différents CEM de cette commune d'arrondissement, ne seraient pas des
meilleurs. Dans ce cas, il paraît opportun d'organiser des cours de
renforcement pour assurer à l'enfant une transition sans
difficulté et lui permettre en plus d'avoir une base solide afin de
pouvoir affronter les enseignements moyen et secondaire. En effet, notre
ambition ne se limite pas seulement à faire réussir à un
concours scolaire quelconque mais à former, à développer
des attitudes et des aptitudes, à élever le niveau de l'ensemble
des apprenants, voire à susciter des vocations de nature à
favoriser leur élévation future.
Mais de quel type de recherche
s'inspire notre projet ?
II. Le type de
recherche
Cette recherche se
caractérise par son approche descriptive, c'est-à-dire, elle
tente d'expliquer avec précision l'état d'un
phénomène réel : les cours d'appui au cm² de
l'école primaire. Elle privilégie l'aspect qualitatif en ce sens
que le phénomène étudié est une
réalité qui est la problématique des cours d'appui
à l'école élémentaire, une réalité
essentiellement façonnée par le contexte social. Toutefois,
l'approche quantitative ne peut être occultée dans cette
recherche. Cette démarche est empruntée afin de vérifier
les hypothèses formulées. Il importe de préciser qu'il ne
s'agit pas d'une expérimentation sur le terrain. Un questionnaire, des
entretiens, une analyse de documents liés aux cours d'appui nous
permettront d'avoir les informations nécessaires pour confirmer ou
infirmer les hypothèses.
C'est à ce titre qu'il est décliné
ci-dessous le cadre méthodologique de recherche où nous tenterons
de décrire nos choix méthodologiques et de montrer comment nous
comptons mobiliser les outils dans le cadre de notre recherche.
Deuxième partie : CADRE METHODOLOGIQUE
L'objectif principal de cette recherche est d'arriver à
proposer dans les écoles de la commune d'arrondissement de
Yeumbeul-Nord, un cadre adéquat d'organisation pédagogique et
social de cours d'appui afin de contribuer au relèvement durable du
niveau des élèves, à leur réussite de façon
générale. Autrement dit, suggérer un dispositif qui pourra
efficacement faire face à la problématique de la faiblesse des
rendements internes se traduisant par un taux élevé de
redoublements33(*) (7,7%
en 2009) et d'abandon34(*)
(11,5% pour la même année). En ce sens, nous concevons cette
recherche comme une étude empirique qualitative qui se fonde sur
l'observation et l'expérience personnelle d'un phénomène
et non sur une théorie établie. Mais dans
l'interprétation, des données quantitatives seront
utilisées simultanément pour arriver à certains
résultats. Pour mener cette recherche, il importe de décrire la
démarche suivie qui permettra d'arriver aux conclusions. Pour ce faire,
nous allons présenter d'abord la population de recherche, ensuite
l'échantillonnage et les instruments de collecte de données ou
outils d'investigation avant d'aborder la méthode de traitement ainsi
que l'organisation et la présentation descriptive des données.
I. La population de
recherche
La population de recherche est
constituée de maîtres qui tiennent des classes de cm² soit
environ 06 maîtres au total, de 03 directeurs d'écoles mais aussi
de 15 parents d'élèves, soit 05 parents par école, dont
les présidents des APE ou des CGE.
- La cible :
maîtres(Identité)
Cette partie est constituée
de questions fermées concernant le sexe, le niveau académique, le
niveau professionnel et l'ancienneté des répondants
(maîtres).
- Tableau
n°6 : Présentation de la cible :
maîtres(Identité)
Écoles
|
Maîtres
|
Sexe
|
Niveau académique
|
Niveau professionnel
|
Ancienneté dans le
métier
|
École Abdoulaye Diop
|
M1
|
M2
|
M1
|
M2
|
M1
|
M2
|
M1
|
M2
|
M
|
M
|
Bac
|
Bac
|
CAP
|
CAP
|
12ans
|
11ans
|
École Yeumbeul 2
|
M
|
F
|
Bac
|
Bac
|
CAP
|
CAP
|
18ans
|
16ans
|
École Yeumbeul 3 Sotrac
|
M
|
M
|
BSEN
|
Bac
|
CAP
|
CAP
|
20ans
|
13ans
|
Informations recueillies
auprès des maîtres des écoles A. DIOP, Yeumbeul 2, Yeumbeul
3 Sotrac
M1 désigne le maître
de cm² n°1 de l'école - M2 désigne le
maître de cm² n° 2 de l'école
L'analyse qui ressort de ce
tableau présentant la cible maître, montre que les niveaux
académique et professionnel de cette population sont acceptables
(BAC+CAP). Nous pensons à cet effet que les apprentissages ne doivent
souffrir d'aucun manquement, car eux tous ont leurs diplômes
professionnels et chacun a au moins capitalisé 10 ans
d'expérience dans l'enseignement élémentaire. Toutefois
cela ne peut pas constituer une panacée pour pallier les
difficultés d'apprentissage car les élèves, par rapport
à leur existence, présentent des différences
fonctionnelles que le maître doit s'efforcer de découvrir.
C'est-à-dire que les rythmes d'apprentissage, de compréhension et
d'assimilation des connaissances, sont propres à chaque
élève tout en dépendant aussi des rythmes biologiques. De
même, ce rythme varie aussi en fonction de la matière ou des
notions abordées, en fonction des relations au groupe, aux personnes ou
d'événements de la vie personnelle qui peuvent transformer
totalement les comportements des apprenants.
- La cible :
directeurs (identité)
Cette partie est constituée
de questions fermées concernant le sexe, le niveau académique, le
niveau professionnel et l'ancienneté dans la profession des
répondants (directeurs).
- Tableau
n°7 : Présentation de la cible : directeurs
(identité)
Identifiants
Directeurs d'écoles
|
Sexe
|
Niveau académique
|
Niveau professionnel
|
Ancienneté
|
Directeur de l'école
Abdoulaye Diop
|
M
|
Duel 1
|
C.A.P
|
27 ans
|
Directeur de l'école
Yeumbeul 2
|
M
|
BE
|
C.A.P
|
29 ans
|
Directeur de l'école
Yeumbeul 3 Sotrac
|
M
|
BE
|
C.A.P
|
30 ans
|
Données recueillies
auprès des directeurs des écoles cibles.
Les données contenues dans
ce tableau montrent nettement que les directeurs des écoles respectives
ont chacun capitalisé une expérience qui avoisine les trente ans.
Ils doivent de ce point de vue être suffisamment outillés pour
mettre leurs expériences au profit du développement de
l'école et de la promotion des apprenants. Un autre fait aussi marquant
qui ressort de l'observation de ce tableau, c'est l'absence totale de la gent
féminine à ces postes de responsabilité. Toutes les trois
directions sont occupées par des hommes.
- La cible parents,
Présidents APE/CGE
Pour ce qui concerne maintenant
les parents ayant ou n'ayant pas d'enfants au cm², un échantillon
de 05 parents par école dont le Président de l'APE ou du CGE a
été choisi, soit un nombre total de 15 parents. C'est à la
suite d'une simulation touchant un nombre élevé de parents
fournissant les mêmes réponses que le nombre a été
revu à la baisse. Par ailleurs, ces entretiens vont permettre de faire
l'analyse des caractéristiques socio-économiques des parents
d'élèves enquêtés. Cette activité comprend
trois rubriques fondamentales que sont :
- L'identification du
parent : (âge, sexe, lien de parenté, niveau d'étude,
catégorie ou situation sociale...). Ce travail en amont a permis de
mesurer le niveau d'engagement et de mobilisation du parent par rapport
à la gestion de la scolarité de l'élève et de sa
capacité ou non de lui fournir un encadrement rapproché.
- La situation
socio-économique du parent (profession) : Cette situation a permis
de voir si le parent est en mesure de prendre en charge les frais de
scolarité de son enfant et de lui garantir un suivi correct des cours
d'appui.
- La fratrie (nombre d'enfants en
charge au cm²) : Comparée à la situation socio-
économique, celle-ci a permis de caractériser les niveaux de vie
et de dire en quoi ils influent négativement ou positivement sur les
études des élèves.
Tableau
n°8 : Présentation de la cible parents APE/CGE/
(Identité)
CARACTERISTIQUES
|
Écoles
|
Identifiants
Parents
|
Age
|
Sexe
|
Niveau d'instruction
|
Situation Sociale
|
Nb. Élèves au
cm² en charge
|
École Abdoulaye Diop
|
P1
|
45ans
|
M
|
Non scolarisé.
|
Ouvrier
|
1
|
P2
|
52ans
|
F
|
Non scolarisée
|
Ménagère
|
2
|
P3
|
37ans
|
F
|
Non scolarisée
|
Ménagère
|
1
|
P4
|
43ans
|
F
|
3è
|
Ménagère
|
1
|
P5
|
55ans
|
M
|
4è
|
Ouvrier
|
0
|
École Yeumbeul 2
|
P1
|
40ans
|
F
|
2è
|
Institutrice
|
1
|
P2
|
51ans
|
F
|
Non scolarisée
|
Ménagère
|
2
|
P3
|
44ans
|
F
|
Non scolarisée
|
Ménagère
|
1
|
P4
|
35ans
|
F
|
Non scolarisée
|
Ménagère
|
1
|
P5
|
50ans
|
M
|
3è
|
Commerçant
|
1
|
École Yeumbeul 3 Sotrac
|
P1
|
39ans
|
F
|
Non scolarisé
|
Ménagère
|
1
|
P2
|
49ans
|
M
|
Non Scolarisé
|
Ouvrier
|
2
|
P3
|
51ans
|
F
|
Non scolarisée
|
Ménagère
|
1
|
P4
|
37ans
|
F
|
6è
|
Ménagère
|
1
|
P5
|
58ans
|
M
|
Terminale
|
Pompiste retraité
|
2
|
Informations recueillies des
parents cibles vivant dans la commune d'arrondissement de Yeumbeul-Nord.
NB : le parent 5
représente le président du CGE ou de l'APE
Le tableau permet d'avoir une
idée claire sur l'origine familiale des élèves
(prédominance de familles ouvrières et ménagères)
et montre que parmi la population interrogée, les femmes sont plus
nombreuses que les hommes (10/15) par rapport au suivi de la scolarité
des enfants. Ceci s'explique empiriquement dans la banlieue par le fait que les
hommes se préoccupent beaucoup plus de leurs tâches
professionnelles, des moyens de survie des familles que d'études
scolaires. Ils prennent le soin de confier cette tâche aux mères
de famille. Dans un autre registre, les données laissent
apparaître un faible niveau d'études des parents
enquêtés. Seuls 02/15 ont dépassé le niveau de la
3è. Cette situation entraine plusieurs conséquences dont une
certaine précarité des professions exercées (seule une
enseignante sur l'ensemble des parents enquêtés), une
incapacité dans l'encadrement des enfants, en somme un niveau de vie
très bas qui affecte sérieusement le cursus scolaire des enfants.
- La cible :
élèves
Nous avons estimé
fondamental de recueillir les avis des élèves sur la
problématique des cours d'appui étant donné qu'ils vivent
quotidiennement le phénomène. Pour des raisons de
commodité, un groupe de 06 élèves de cm² par
école, soit un total de 18 élèves sont interrogés
au hasard, trouvés dans la cour de l'école pendant la
récréation. Ce nombre est stabilisé à la suite
d'une simulation touchant le maximum d'élèves. Mais il ressort de
cette activité que pratiquement, tous les enquêtés
fournissent les mêmes réponses.
Tableau
n°9 : Présentation de la cible :
élèves
ECOLES
|
ELEVES
|
Élève 1
|
Élève 2
|
Élève 3
|
Élève 4
|
Élève 5
|
Élève 6
|
École Abdoulaye Diop
|
Sexe
|
Niveau
|
Sexe
|
niveau
|
Sexe
|
niveau
|
Sexe
|
Niveau
|
Sexe
|
niveau
|
Sexe
|
Niveau
|
F
|
CM² B
|
F
|
CM²A
|
M
|
CM² A
|
F
|
CM² A
|
M
|
CM²B
|
F
|
CM²A
|
École Yeumbeul 2
|
M
|
CM² A
|
F
|
CM²A
|
F
|
CM² B
|
M
|
CM²A
|
F
|
CM²B
|
M
|
CM²B
|
École Yeumbeul 3 Sotrac
|
M
|
CM²B
|
M
|
CM²B
|
F
|
CM²A
|
F
|
CM²B
|
M
|
CM²A
|
F
|
CM²B
|
NB : Le nombre plus
élevé de filles interrogées relève du pur
hasard.
II.
L'échantillonnage (échantillon d'école)
Dans toute recherche, la collecte
des données utiles à la vérification des hypothèses
reste indispensable. Pour ce faire, il paraît non seulement opportun
d'identifier la population cible qui doit fournir les informations, mais aussi
de savoir le milieu dans lequel cette population évolue. Cela passe
alors nécessairement par la construction d'un échantillon de
recherche.
Ainsi, compte tenu de l'effectif
de la population de référence et de certaines contraintes,
surtout d'ordre temporel, l'échantillonnage par rapport aux
écoles a été fait par un tri aléatoire. Ainsi parmi
les six écoles publiques que compte la commune d'arrondissement de
Yeumbeul- Nord, un échantillon de trois écoles a
été pris afin de rendre la recherche plus réaliste, plus
fiable et réalisable. Sous ce rapport, les trois écoles choisies
constituent alors un échantillon qui permet de pallier ces
difficultés et rendre la recherche plus réaliste. C'est pourquoi,
il cible les cours moyens deuxième année (cm²) de
l'élémentaire des écoles Abdoulaye Diop, Yeumbeul 2 et
Yeumbeul 3 Sotrac ayant pour caractéristique commune, l'équilibre
des niveaux. Un questionnaire va donc bien entendu être adressé
aux maîtres qui tiennent ces cours. Compte tenu de la taille des
écoles (au minimum 12 classes/école), le choix de deux
maîtres de cm² au moins par école semble raisonnable pour
faire ressortir les sensibilités liées à la
problématique de l'étude dans l'établissement. A
Côté d'eux, les directeurs de ces écoles font partie aussi
de la population. Leur choix se justifie par le fait qu'ils constituent le
maillon le plus important de la redynamisation de l'école. A ce
titre, en plus de leur statut d'administrateur, ils sont les premiers
conseillers pédagogiques dans leurs établissements respectifs.
Ainsi le guide d'entretien qui leur sera soumis, permettra de savoir comment
les directeurs conçoivent l'organisation des cours d'appui dans leurs
écoles, comment ils s'y prennent et à quel niveau se situe leur
degré de responsabilité dans l'organisation des cours d'appui.
Dans la même lancée, des parents, dont les présidents de
CGE ou d'APE constituant un autre maillon non moins important de la
chaîne éducative, vont être interviewés. Leur choix
s'explique par le fait que non seulement les cours d'appui à
l'école primaire sont à leurs yeux, devenus indispensables pour
atteindre la réussite de leurs enfants, mais surtout
considérés de façon générale comme des
partenaires incontournables de l'école. En plus, tous les frais
afférents aux cours du soir sont à leur charge. Les
élèves de cm² font aussi partie de la population cible. A
travers un entretien, ils diront le degré d'impact des cours du soir
dans leurs performances scolaires, comment ils vivent ces moments d'encadrement
et ce qu'ils ressentent lors de la récurrente réclamation de
l'argent. Un échantillon de 06 élèves par école est
choisi au hasard, soit 18 élèves au total.
Les enquêtes menées
auprès des maîtres, des directeurs, des parents, des responsables
de CGE/APE et des élèves n'ont été possibles que
grâce à l'utilisation des outils mis en oeuvre.
III. Les outils
d'investigation
La conception de l'instrument de
collecte des données ou de l'outil d'investigation dans le cadre de
cette étude suit deux phases principales :
- l'analyse documentaire, l'élaboration d'un
questionnaire et la planification des interviews.
III-1. L'analyse
documentaire
Il s'agit ici d'analyser quelques
documents dont disposent les maîtres, notamment, les cahiers de devoirs
et les cahiers de cours d'appui plus connus dans le milieu sous le nom de
« cours du soir ». L'analyse de
ces documents permettra de juger de l'efficacité et de la pertinence des
cours d'appui. Ceci reste une opportunité pour nous de voir si les
difficultés que les élèves rencontrent au moment des
évaluations dans les cahiers de devoirs sont prises en charge par les
cours d'appui.
III.2. Le questionnaire
Le questionnaire est
adressé aux maîtres de cm² et est composé de 16
questions. Les questions adressées aux maîtres comprennent 09
questions fermées et 07 questions ouvertes (voir annexes). Ces questions
permettent de déceler fondamentalement les obstacles auxquels les cours
de renforcement sont confrontés afin que des orientations puissent
être proposées.
III.3. Les guides d'entretien
- Guide
d'entretien : directeurs
L'entretien avec les directeurs a
porté sur onze questions, toutes ouvertes. Les informations
recueillies auprès d'eux, permettent de mesurer leur degré
d'implication et de responsabilité dans l'organisation des cours d'appui
dans leurs écoles respectives.
- Guide d'entretien :
parents et présidents de CGE/APE
Les parents sont
interrogés pour recueillir leurs opinions sur l'opportunité
d'organiser des cours d'appui, sur les difficultés auxquelles ils sont
confrontés dans le paiement et sur les prérogatives qu'ils
souhaitaient avoir dans cette organisation. Le guide d'entretien soumis aux
parents, aux présidents de l'APE/CGE comporte des questions toutes
ouvertes qui sont au nombre de douze.
- Guide d'entretien :
élèves
Cet entretien va permettre
d'avoir des informations sur l'efficacité des cours d'appui dans les
performances scolaires des élèves, sur les stratégies
d'apprentissage en classe de cours du soir, mais aussi de recueillir des
sentiments par rapport à la nécessité de pérenniser
ou pas ce style d'encadrement.
Ces différents outils ont
livré des données à la fois quantitatives et qualitatives
permettant d'analyser le phénomène des cours de renforcement dans
la commune d'arrondissement de Yeumbeul-Nord.
IV. Le processus de
validation
Au départ constitué
de questions ouvertes, les réponses à la pré-enquête
soumises aux six maîtres de cm² ont permis de revoir la formulation
de l'ensemble des questions. A partir de là, une bonne partie des
questions a été reformulée en questions fermées,
surtout au niveau du questionnaire. Les questions posées aux directeurs,
aux parents et aux élèves restent toutes ouvertes et n'ont subi
aucune modification. Cela a permis de valider les différents outils de
recherche.
V. La collecte des
données
Elle est faite à partir des documents, du questionnaire
et des entretiens. Ainsi nous nous sommes rendus dans les écoles
respectives pour distribuer le questionnaire aux maîtres pendant les
heures de récréation, et prendre contact avec les
élèves, les directeurs et les parents y compris les
présidents de CGE ou d'APE. Mais il importe à ce point, de dire
d'emblée que les directeurs d'écoles ont joué un grand
rôle dans ce recueil des données en acceptant volontiers de nous
recevoir dans leurs établissements respectifs, de s'engager à
ramasser le questionnaire, et de nous faciliter les divers contacts, surtout
les entretiens avec eux-mêmes et avec les parents d'élèves
qui se passaient sous forme de questions-réponses. Pendant ces
séances de travail qui se faisaient sur rendez-vous, les réponses
étaient consignées au fur et à mesure sur papier.
VI. Méthodes de
traitement de données
Il s'agit dans cette partie d'analyser le questionnaire, les
entretiens et quelques contenus documentaires figurant dans des cahiers de
devoirs, dans des cahiers de cours d'appui, etc. L'approche par un traitement
croisé est adoptée dans la démarche pour ressortir les
ressemblances et les dissemblances. Cette méthode nous permettra de
fournir beaucoup d'explications relatives à la problématique des
cours de renforcement dans la commune d'arrondissement de Yeumbeul-Nord.
Ainsi nous nous inscrivons dans la logique d'Omar Aktouf qui
définit la méthode en ces termes :
C'est la procédure logique d'une science,
c'est-à-dire l'ensemble des pratiques particulières que met en
oeuvre un chercheur pour que le cheminement de ses démonstrations et de
ses théorisations soit clair 35(*)(1987 : 27).
Procédant ainsi, nous allons travailler par saturation
d'informations, c'est-à-dire baser l'analyse sur un maximum
d'informations. Sous ce rapport, les données quantitatives sont
nécessaires pour l'analyse qualitative des résultats que nous
nous fixons de faire.
Troisième
partie : LES RESULTATS DE L'ETUDE
C'est le mode de raisonnement qui va nous permettre de passer
des chiffres et des contenus documentaires aux significations. Autrement dit,
de l'analyse quantitative, on passe à l'analyse qualitative. Pour ce
faire, il s'agit d'analyser les données, de les interpréter avant
de passer à la vérification des hypothèses pour les
infirmer ou les confirmer et éventuellement faire des suggestions ou des
propositions d'amélioration.
I. Organisation et
présentation descriptive des données
- Le questionnaire
Les données recueillies
à partir du questionnaire sont organisées en tableaux
classés par aspects qui sont : la prédominance de l'aspect
pécuniaire sur l'engagement pédagogique des maîtres et
l'autre aspect est lié à la qualité des cours d'appui au
cm², c'est-à-dire la question relative à leur pertinence,
leur efficacité et leur efficience.
Les
maîtres.
Tableau
n°10 : Questions et types de réponses relatifs à la
prédominance financière dans les cours d'appui
(maîtres).
Questions
|
Types de réponses
|
Nombre de réponses
|
Q3 Modalités d'organisation
|
- Cours payants
|
5/6
|
- Cours gratuits
|
1/6
|
Q5 Montant de la contribution financière
|
-500f
|
0/6
|
-1000f
|
6/6
|
-Cours gratuits
|
0/6
|
Q6 Prise en charge des élèves constituants des
cas sociaux
|
- payent
|
5/6
|
- dispensés
|
1/6
|
Q7 Prise de mesures institutionnelles pour freiner le
caractère payant des cours d'appui
|
- continuité des cours
|
5/6
|
- arrêt des cours
|
1/6
|
Q16 Opportunité (bien-fondé) des cours
d'appui
|
- pérennité des cours sans
réorganisation
|
0/6
|
-pérennité avec réorganisation des
cours
|
6/6
|
- Suppression des cours
|
0/6
|
Sources : Questionnaire adressé aux
maîtres
Tableau n°11 : Questions et types de
réponses relatifs à la problématique de la qualité
des cours d'appui (maîtres).
Questions
|
Types de réponses
|
Nombre de réponses
|
Q1 Performance des élèves qui suivent les
cours d'appui
|
- performances plus élevées
|
4/6
|
- performances pas plus élevées
|
2/6
|
Q 2 Stratégies pédagogiques mises en oeuvres
pour lutter contre l'échec scolaire
|
- cours d'appui
|
6/6
|
- soutien pédagogique
|
6/6
|
- cours de remédiation
|
6/6
|
Q 4 Les cibles en cours d'appui
|
- les forts
|
0/6
|
- Les faibles et les moyens
|
0/5
|
- ceux qui ont payé
|
6/6
|
Q8 Suppression en vue de l'entrée en 6è
|
- continuité des cours
|
5/6
|
- pas nécessaire
|
1/6
|
Q9 La dominante en cours d'appui
|
- le renforcement
|
6/6
|
- la remédiation
|
6/6
|
- les acquisitions
|
0/6
|
- la prévention
|
0/6
|
Q10 Choix des contenus d'enseignement proposés en cours
d'appui
|
-par l'Equipe Pédagogique
|
0/6
|
- par le maître
|
6/6
|
Q 11 La durée d'une séance de cours d'appui
|
-1H
|
0/6
|
-2H
|
2/6
|
-Toute l'après-midi
|
4/6
|
Q12 Implication des parents dans l'organisation des cours
d'appui
|
-implication
|
0/6
|
-non-implication
|
6/6
|
Q13 Moments de cours d'appui
|
-Lundi/Mercredi/Vendredi à 15H
|
6/6
|
-Autres moments
|
0/6
|
Q 14 Atteinte du quantum horaire par les cours d'appui
|
-atteinte du QH
|
5/6
|
-Non atteinte du QH
|
1/6
|
Q15 Difficultés liées aux cours d'appui aux
plans pédagogique, social, organisationnel
|
-choix des contenus
|
2/6
|
-paiement des cours
|
6/6
|
Effectifs pléthoriques
|
6/6
|
-pas de difficultés
|
0/6
|
Q16 Opportunité des cours d'appui
|
-pérennité des cours tels quels
|
0/6
|
-réorganiser et pérenniser
|
6/6
|
-supprimer les cours
|
0/6
|
Sources : Questionnaire adressé aux maîtres
Les données des tableaux 10 et 11 ci-dessus, sont
issues du questionnaire adressées aux 06 maîtres titulaires de
cm². Le premier portant sur la prédominance financière dans
les cours d'appui, compte cinq questions et aucune d'elles n'est restée
sans réponse. Il importe de souligner aussi qu'une question peut avoir
plus d'une réponse. C'est pourquoi, nous constaterons que les
réponses vont être plus nombreuses que les questions. En guise
d'exemple, pour l'ensemble du questionnaire, il ya eu 44 réponses pour
17 questions posées. Concernant le second tableau, il contient les
données relatives à la question de la qualité des cours
d'appui. C'est nécessaire de souligner par ailleurs qu'une question peut
concerner les deux thèmes (prédominance de l'argent dans les
cours d'appui et leur qualité dans la formation des élèves
(exemple : la question 16).
- Les entretiens
Les données recueillies
à partir des entretiens sont organisées en tableaux toujours
classés par aspects ou thèmes comme
précédemment : la prédominance de l'argent dans les
cours d'appui et l'autre aspect est relatif à la question de la
qualité des cours d'appui au cm² (leur pertinence ? leur
efficacité ? et leur efficience ?).
Les directeurs
Tableau n°12 : Questions et types de
réponses liés à la prédominance financière
dans les cours d'appui (directeurs)
Questions
|
Types de réponses
|
Nombre de réponses
|
Q4 Interdiction formelle des cours payants
|
-Cours d'appui non payant
|
0/3
|
-Cours d'appui payant mais organisé
|
3/3
|
-plus de cours d'appui
|
0/3
|
Q8 Place du directeur dans les cours d'appui
|
-Organisateur, contrôleur
|
3/3
|
-Impulseur, médiateur
|
3/3
|
-Aucun rôle
|
0/3
|
Q9 Apport financier ou matériel de l'APE/CGE dans les
cours d'appui
|
-apport financier
|
0/3
|
-apport matériel
|
0/3
|
-aucun apport
|
3/3
|
Q10 Point de vue du directeur par rapport à l'argent
réclamé avec insistance par les maîtres de cm²
|
-C'est normal
|
1/3
|
-c'est gênant
|
3/3
|
-aucune position
|
1/3
|
Q11Appréciations du directeur sur les cours d'appui
|
-continuité des cours tels quels
|
0/3
|
-continuité des cours avec implication des partenaires
de l'école
|
3/3
|
-suppression des cours
|
0/3
|
Sources : guide d'entretien adressé aux
directeurs
Tableau n°13 : Présentation de
l'aspect lié à la question de la qualité des cours d'appui
(directeurs).
Questions
|
Types de réponses
|
Nombre de réponses
|
Q 1 et Q2 Dispositif pédagogique mis en place
pour pallier les difficultés des élèves
|
-cours de renforcement
|
3/3
|
-autres
|
0/3
|
Q 3 Nécessité de pérenniser les cours
d'appui
avec la suppression en vue de l'entrée en 6è
|
-nécessaire avec réorganisation
|
3/3
|
- pas nécessaire
|
0/3
|
Q5 Atteinte du quantum horaire par les cours d'appui
|
-atteinte du QH
|
3/3
|
-non atteinte du QH
|
0/3
|
Q6 Implication des parents dans l'organisation des cours
d'appui
|
-implication
|
3/3
|
-non-implication
|
0/3
|
Q7 Efficacité des cours d'appui sur le niveau des
élèves
|
-élèvent le niveau
|
3/3
|
-améliorent les rts du cfee
|
3/3
|
-aucune amélioration
|
0/3
|
Q11 Appréciations globales des directeurs sur les cours
d'appui
|
-continuité des cours tels quels
-réorganiser les cours
-supprimer les cours
|
0/3
3/3
0/3
|
Sources : guide d'entretien adressé aux
directeurs
Les données contenues dans les tableaux 12 et13 sont
issues des entretiens avec l'ensemble des directeurs des trois écoles.
Le premier compte 05 questions comprenant 15 réponses au total et le
second, 06 questions avec 13 réponses. Toutes les questions ont connu
des éléments de réponses.
Les parents, les présidents de CGE/APE et les
élèves
Tableau n°14 : Questions et types de
réponses liés à la prédominance financière
dans les cours d'appui (élèves-parents-présidents APE/
CGE)
Questions
|
Types de réponses
|
Nombre de réponses
|
Parents
|
APE/CGE
|
Élèves
|
Q2, Q4, Q1 Modalité d'organisation
|
- cours payants
|
15/15
|
3/3
|
18/18
|
- cours gratuits
|
0/15
|
0/3
|
0/18
|
Q4 Montant de la contribution
|
-1000F
|
15/15
|
3/3
|
18/18
|
- aucune somme exigée
|
0/15
|
0/3
|
0/18
|
- pas de contribution
|
0/15
|
0/3
|
0/18
|
Fréquentation des cours du soir
|
-obligation des cours du soir
|
13/15
|
3/3
|
18/18
|
- caractère non obligatoire
|
2/15
|
0/3
|
0/18
|
Q6 Respect des engagements
|
- paiement à temps
|
5/15
|
1/3
|
- - - --
|
- paiement avec retard
|
10/15
|
2/3
|
- - - - -
|
Q7 Apport APE/CGE
|
-il y a apport
|
0/15
|
0/3
|
--- ----
|
-aucun apport
|
15/15
|
3/3
|
--- ----
|
Q9, Q6 de dérives dans les cours du soir
|
-il y a des dérives financières
|
15/15
|
3/3
|
15/15
|
-il n'y a pas de dérives financières
|
0/15
|
0/3
|
|
Q12, Q7
Appréciations globale des C.S
|
-cours à continuer tels quels
|
0/15
|
0/3
|
0/18
|
-cours à réorganiser et à
pérenniser
|
15/15
|
3/3
|
18/18
|
-cours à supprimer
|
0/15
|
0/3
|
0/18
|
Sources : guide d'entretien soumis aussi bien aux parents
qu'aux présidents de CGE/APE
Tableau n°15 : Questions et types de
réponses liés à la qualité des cours d'appui
(parents-APE/CGE-élèves).
QUESTIONS
|
Types de réponses
|
Nombre de
réponses
|
Parents
|
APE/CGE
|
Élèves
|
Q1, Q1 Compréhension des cours d'appui
|
-cours d'encadrement
|
15/15
|
3/3
|
18/18
|
-Cours utiles
|
15/15
|
3/3
|
18/18
|
-cours payants
|
15/15
|
3/3
|
18/18
|
Q2 Disciplines enseignées en cours d'appui
|
-français
|
...........
|
...........
|
18/18
|
-calcul
|
...........
|
............
|
18/18
|
-éveil
|
......
|
...........
|
18/18
|
Q3Canal d'information de l'organisation
|
-réunion
|
0/15
|
0/3
|
............
|
-élèves
|
15/15
|
3/3
|
..........
|
Q8 Implication des parents dans l'organisation
|
-Implication
|
0/15
|
0/3
|
............
|
Non-implication
|
15/15
|
3/3
|
...........
|
Q10 , Q5 Impact des cours sur les performances des
élèves
|
-cours bénéfiques
|
15/15
|
3/3
|
18/18
|
-cours non bénéfiques
|
O/15
|
0/3
|
0/18
|
Q11, Q6 Les regrets dans les cours du soir
|
-il y a des dérives pédagogiques
|
10/15
|
2/3
|
14/18
|
-pas de dérives pédagogiques
|
5/15
|
1/3
|
4/18
|
Q12, Q7 Appréciations globales des cours d'appui ou
cours de renforcement
|
-cours à continuer tels quels
|
0/15
|
0/3
|
0/18
|
-cours à réorganiser et à
pérenniser-
|
15/15
|
3/3
|
18/18
|
-cours à supprimer
|
0/15
|
0/3
|
0/18
|
Sources : guide d'entretien adressé aux parents et
responsables de CGE/APE
Les tableaux 3 et 4 entrent dans le cadre des entretiens.
Cependant, comparés aux autres, ils présentent des
spécificités. Ils comprennent chacun trois entités
occupant des postures plus ou moins différentes dans les cours d'appui.
Ce sont les parents, les présidents de CGE/APE et les
élèves. C'est pourquoi dans le tableau 3, il y a des questions
qui n'ont pas trouvé réponses chez les élèves parce
que tout simplement elles ne leur sont pas destinées et vis versa au
tableau 4 (questions non adressées aux parents et aux Présidents
de CGE/APE). On constate aussi que les questions renvoyant au même type
de réponses sont regroupées. C'est la raison pour laquelle on
peut avoir plus de questions que de types de réponses (par exemple au
tableau 3 où les questions 2 ; 4 et 1 sont regroupées parce
qu'elles renvoient au même thème à savoir les
modalités d'organisation des cours d'appui).
- Les documents
Nous avons eu à exploiter quelques cahiers de devoirs
et de cahiers de cours du soir dont les propriétaires suivent
régulièrement les cours d'appui. Il ressort de cette exploitation
que ce sont les disciplines dites fondamentales telles que le calcul, le
français et l'éveil qui sont ciblées en cours de
renforcement. Sous ce rapport, l'activité dominante en calcul reste les
opérations suivies de problèmes, pour le français, le plus
souvent ce sont des dictées suivies de questions et enfin pour
l'éveil, il est dominé par des épreuves de questions de
cours. Nous constatons que même si l'élève écrit la
discipline, dans son cahier de cours du soir, l'objet sur lequel doit porter le
renforcement ou la remédiation n'est jamais décliné (voir
annexes). En guise d'exemple, aux mois d'Octobre et Novembre, certains
élèves ne se sont pas bien comportés dans des
enseignements/ apprentissages portant sur la conversion des mesures de
longueurs et de capacité en Mesure, sur le classement par ordre
alphabétique de mots, en vocabulaire, le féminin de l'adjectif
qualificatif en grammaire, la division avec un dividende et un diviseur
terminés par des zéros, etc. Une fouille opérée au
sein des cahiers de cours du soir dans la même période ne nous a
renseignés sur aucune de ces activités programmées en
séance de renforcement ou de remédiation. Nous remarquons aussi
que dans les cahiers de cours du soir, les exercices ne font pas l'objet de
correction systématique, ni par le maître, ni par les
élèves. Nous remarquons que ce sont les élèves, par
un jeu d'échanges de cahiers, corrigent eux-mêmes en apposant
parfois une note.
II. Analyse et
interprétation des données
Pour cette étude, nous basons notre démarche sur
une approche qui consiste à analyser et à interpréter les
données recueillies par rapport à deux thèmes dont l'un
repose sur la prédominance financière dans les cours d'appui et
l'autre, sur la question de leur qualité.
II.1. Prédominance
financière dans les cours d'appui
Concernant ce thème, un questionnaire à
été soumis aux maîtres titulaires de cm² à
l'issue duquel ils ont exprimé leurs points de vue sur la
problématique des cours d'appui dans la commune d'arrondissement de
Yeumbeul-Nord. A la lumière des réponses fournies, les
maîtres ont soutenu avec insistance que c'est sur la demande pressante
des parents pour l'encadrement de leurs enfants au lendemain de la suppression
du paiement des heures supplémentaires au cm², qu'ils ont pris
l'initiative d'organiser des cours de renforcement à l'intention des
élèves candidats au cfee. Ils n'ont pas manqué
également de souligner qu'à défaut d'un encadrement
rapproché à domicile qui, souvent, coûte très cher,
les cours d'appui pouvaient constituer une voie de salut pour
l'amélioration des résultats du cfee et le relèvement du
niveau des élèves. Cette vision laisse apparaître une
intention certaine des maîtres à être attentifs et alerte
aux difficultés des élèves et à opérer des
interventions rapides pour remédier ou pour approfondir. En effet, les
différentes actions menées dans les cours d'appui contribuent
à apporter à chaque élève, l'aide
personnalisée dont il a besoin, permettant ainsi de prévenir les
risques d'échec et de réduire les difficultés
d'apprentissages à l'image de la RASED (Réseau d'Aides
Spécialisées aux Élèves en Difficultés) en
France. C'est pourquoi, les maîtres, principaux acteurs, ne trouvent pas
la nécessité de déterminer avec exactitude un
crédit horaire ou une durée pour les séances de cours
d'appui mais de les tenir pendant toutes les après-midis du lundi, du
mercredi et du vendredi. Sous ce rapport, l'essentiel pour eux, devient de
faciliter aux apprenants à décrocher leurs diplômes. Dans
cette perspective, « la curiosité intellectuelle et le
plaisir d'apprendre ne reculent-ils pas devant l'obsession du
résultat ? » s'interroge DORE (1976). En
dernière instance, les maîtres laissent croire, qu'ils sont
plutôt animés par une certaine dévolution d'un engagement
pédagogique que mus par des intérêts financiers. Toutefois,
les actes posés par les maîtres et apparus dans les données
semblent prouver le contraire. C'est ainsi que parmi eux, aucun n'accepte au
nom d'une quelconque dévolution ou d'un engagement pédagogique,
de dispenser avec gratuité les cours d'appui. D'ailleurs, un seul
maître (1/6) serait disposé à faire des séances de
renforcement non payantes aux élèves qui constituent des cas
sociaux, c'est-à-dire les élèves dont les parents payent
difficilement ou n'étant pas en mesure de payer. Cette attitude
dénote que le caractère payant de ces cours est sans appel et va
faire émerger une certaine prédominance de l'argent, source
d'interminables conflits entre parents et enseignants, affectant
sérieusement la qualité des cours d'appui. La qualité en
question, dans ce contexte, consiste à aller à la rencontre des
élèves et à les aider à apprendre en faisant appel
à une vaste palette de modalités et non à les exclure pour
des raisons liées à des gains financiers. Dans ce cadre, Demnard
adopte une posture contraire et soutient qu' « en
matière d'aide scolaire, c'est la réunion des efforts de
l'intervenant et de l'enfant-élève qui apporte la meilleure
garantie du succès36(*) ». A Yeumbeul-Nord, la situation est
révélatrice d'une organisation très limitée des
cours de renforcement. Les élèves suivent les cours d'appui et
parfois même les cours officiels en dents de scie. S'ils ne s'acquittent
pas des frais, ils sont purement et simplement déclarés
indésirables aux cours du soir et même aux cours officiels. Dans
cette optique, le concept de « cours d'appui » ou
« cours de soutien » pose un sérieux problème
de compréhension et semble perdre tout son sens si les protagonistes
font remarquer que seuls les élèves autorisés à
prendre part aux cours, sont ceux-là qui payent
régulièrement. C'est ainsi que l'argent va occuper le devant
de cette pratique pédagogique et s'ériger en « fond de
commerce » très florissant, vus les effectifs
pléthoriques enregistrés dans les différentes
écoles. Par exemple à l'école Yeumbeul 3 Sotrac, les deux
cm² comptent respectivement 116 élèves pour le cm² A et
118 pour le cm² B. Avec de tels effectifs, les maîtres titulaires
de ces classes peuvent se retrouver facilement avec des sommes importantes
d'argent si chaque élève est tenu de verser 1000f à la fin
de chaque mois de l'année scolaire.
Les Directeurs d'écoles de la zone d'étude
partagent avec les maîtres les mêmes avis sur l'utilité des
cours d'appui organisés dans leurs établissements respectifs.
D'après les réponses fournies, hormis les résultats, ils
estiment que c'est une solution à l'insuffisance du temps
d'apprentissage due aux faits de grève, fêtes, congés, etc.
En plus, les cours sont l'occasion de venir en aide aux élèves en
difficulté d'apprentissage et de remédier aux apprentissages
défectueux, de combattre les redoublements, les échecs et les
abandons scolaires, soutiennent-ils. Toutefois nous remarquons qu'ils ne
s'impliquent pas totalement dans l'organisation des cours, car ils ne prennent
pas position et restent parfois passifs par rapport à de nombreux
impairs que les cours d'appui génèrent. Il s'agit des renvois
d'élèves aux heures de cours officiels, les conflits entre
parents et maîtres, les chantages, les frustrations, les humiliations, la
discrimination dans les évaluations, etc. Les directeurs avouent qu'il
faut les gérer car ces types de cours améliorent les
résultats de l'examen du cfee. Mais cela apparaît comme de simples
déclarations d'intention en ce sens que les directeurs ne semblent pas
en réalité manifester d'intérêt par rapport à
cette pratique pédagogique décriée dans sa forme et dans
son fond par la communauté à cause de ces effets pervers
cités ci-dessus. Et pourtant, ils pouvaient être tentés vu
leur statut à l'école et l'expérience acquise, de mesurer
avec justesse le degré d'efficacité des cours d'appui, aussi bien
au plan pédagogique que social pour accomplir un aspect de leur cahier
des charges qui fait savoir que « le directeur constitue le
maillon le plus important de la redynamisation de l'école »
et doit à ce titre « veiller à
l'engagement, et à la motivation des maîtres, des
élèves et des communautés ».
Au même titre que les directeurs et les maîtres,
les parents, les élèves et les responsables de CGE/APE ont
émis leurs points de vue sur la problématique des cours d'appui
dans leur localité. Unanimement, ils sont pour le principe d'offrir aux
enfants un service d'encadrement rapproché après les cours
officiels dans la même école et par leurs propres maîtres.
Surtout que, non seulement ils influent sur les résultats mais
règlent les problèmes de double-flux où les cohortes se
relaient et par la même occasion, arrangent certains parents qui n'ont
pas les moyens de payer à leurs progénitures des cours à
domicile. En effet, leurs points de vue sur le problème ne s'opposent
pas franchement, au regard des réponses apportées Cependant, ils
n'adhèrent pas à la manière d'organiser ces cours,
même s'ils restent très nécessaires pour l'encadrement des
élèves. Cette attitude s'explique par le fait que l'accent est
trop mis sur l'argent au détriment du soutien ou de l'aide. Il n'est
pas rare de voir à Yeumbeul-Nord, des élèves de cm²
arpenter les rues pour aller exiger à leurs parents les frais de cours
du soir, au moment où d'autres ayant déjà
régularisé leur situation sans difficulté, suivent les
cours en classe. Cette situation fait émerger des
inégalités des chances de réussite. Cet état de
fait est d'ailleurs contraire à l'esprit de la loi d'orientation 91/22
qui précise à l'article 5, dans les principes
généraux que « l'éducation nationale
est démocratique : elle donne à tous des chances
égales de réussite ».. En clair, plus la famille
à laquelle l'enfant appartient, est aisée, plus les conditions
réunies sont favorables aux études, et mieux, il réussit.
Par ailleurs, cette gestion solitaire des cours d'appui et ce fonds de commerce
qui y est développé, ont conduit les parents et les
élèves à se montrer très critiques à
l'endroit de l'organisation de cette pratique pédagogique. En plus, ils
souhaitent y être impliqués surtout dans la gestion pour jouer
pleinement leur partition vis-à-vis de l'école qui est la leur.
C'est pour dire que la réussite scolaire des enfants n'est pas seulement
l'affaire de l'école et des enseignants, mais de toute la
communauté. C'est dans cette optique, que Demnard soutenait
que :
L'enjeu d'une scolarité réussie
déborde largement du seul cadre scolaire. Pour l'enfant, il y va de
l'estime de soi, de la confiance en soi, de la relation à l'adulte et au
monde37(*).
En somme, les cours d'appui, pour être un facteur
d'amélioration des performances des élèves, auront
nécessairement besoin d'une implication participative des parents.
Sur le même registre, au regard des réactions de
l'ensemble des enquêtés, ils souhaitent la pérennité
des cours mais ils exigent en retour leur réorganisation. Selon eux, les
cours du soir laissent apparaître de nombreux problèmes
liés surtout à l'argent. A cet égard, les pratiques
auxquelles se livrent les maîtres en voulant in extremis entrer dans
leurs fonds, sont de nature à ternir l'image de l'école et
à écorner leur personnalité. En effet, les maîtres
n'acceptent pas de dispenser des cours non payants, alors que certains parents
plus ou moins imprégnés des textes, refusent que leurs enfants
soient les victimes des cours d'appui. Là, l'éducation des
enfants perd toute sa quintessence et l'école se dévoie de sa
mission et accorde une large place à différentes formes de
violence : menaces, humiliations, chantages, discriminations, etc. Les
maîtres proposent même dans les évaluations (devoirs,
compositions, essais) des exercices ou des notions déjà
étudiées en cours d'appui, un moyen de pression pour pouvoir
facilement récupérer la somme due. Voilà pourquoi les
autorités scolaires ont souvent sévi à l'encontre du
caractère payant de ces cours, même si elles ne s'opposent
guère à l'idée de faire du renforcement pédagogique
ou de remédiation aux élèves qui manifestent le besoin.
C'est ainsi qu'une lettre circulaire du 15 Septembre 2010, portant interdiction
des frais d'inscription et de transfert dans l'enseignement
élémentaire, stipule en filigrane que les cours payants sont
également concernés par cette interdiction. Toutefois,
l'autorité précise à ce sujet que :
La contribution de la communauté ou des
collectivités sont déterminées et gérées par
les comités de gestion dont leur mise en place est obligatoire au niveau
de chaque école. Les parents d'élèves sont partie
prenantes du CGE38(*).
Sous ce rapport, les cours d'appui peuvent bel et bien
continuer à être dispensés au cas où ils sont
réformés. Cette lettre circulaire fait penser à un autre
arrêté interministériel du 2 Septembre 1976 fixant la
quote-part que le fonctionnaire doit verser à l'administration en cas de
cumul autorisé. En application des disposition de l'article 6 du
décret n° 73-337 du 7 Août 1973, le montant de la quote-part
à verser à l'administration par les fonctionnaires
autorisés à faire du cumul est fixé ainsi qu'il
suit :
- 25% des rémunérations perçues au
titre de l'emploi cumulé, lorsque le cumul est exercé en dehors
des locaux et sans le matériel de l'État ;
- 50% des rémunérations perçues au
titre de l'emploi cumulé, lorsque le cumul a été
effectué dans les locaux appartenant à
l'État ;
- 75% des rémunérations perçues au
titre de l'emploi cumulé lorsque le cumul a été
effectué dans les locaux et avec le matériel appartenant à
l'État39(*).
L'analyse qui ressort de cette mesure institutionnelle, est
que même si elle n'a jamais connu une application, elle reste toujours en
vigueur car jusqu'ici, il n'est pas abrogé. De ce point de vue, les
maîtres de cm² qui exercent cette pratique pédagogique sont
aux antipodes de la loi. Non seulement ils sont en situation de cumul non
autorisé, mais ils ne remplissent aucune des conditions fixées
par le texte. Dans la même foulée, malgré les locaux et le
matériel de l'État utilisés, les élèves qui
ne payent pas à temps continuent à être chassés
injustement des cours d'appui. Si l'administration des cours payants par les
enseignants est pointée du doigt par les autorités scolaires
depuis plus d'une décennie, c'est dû au caractère lucratif
de ce phénomène. En effet, le fait de privilégier certains
élèves par rapport à d'autres dans les
établissements publics pose un problème d'égalité
à l'accès au service public. Cette violation du droit des
élèves est due au fait que les élèves issus des
familles pauvres, n'ayant pas toujours les moyens de payer les cours de
renforcement délivrés dans des locaux publics avec le
matériel de l'école publique, sont exclus d'un service public
dont ils ont droit. Cependant l'autorité ne s'oppose pas à
l'initiative de soutenir les élèves par rapport à leurs
difficultés en dehors des heures officielles dans le but d'optimiser
leurs chances de réussite.
II.2. La question de la
qualité dans les cours d'appui
La connaissance est susceptible de
développement et la science de progrès pour cette simple raison
que nous pouvons être instruits par nos erreurs.40(*)
Cette pensée de Popper fait percevoir que l'apprenant
se rend à l'école pour acquérir des connaissances, mais il
lui est difficile d'atteindre le sommet de la perfection. Dans ce processus
apprendre, il va être confronté à des obstacles de
toute nature, à des erreurs, en somme à des difficultés
d'apprentissage auxquelles l'institution scolaire a l'obligation de
résoudre afin que celui-ci ne sombre pas dans une situation
d'échec avéré. Vianin précisait à ce
propos :
Les élèves en difficulté sont souvent
en échec scolaire parce que qu'ils ne connaissent pas les
stratégies d'apprentissage efficaces. Or les élèves
viennent d'abord à l'école pour apprendre. Il n'est pas
surprenant de constater que leurs difficultés relèvent
fréquemment d'une incapacité à apprendre ou, autrement
dit, à utiliser leurs ressources intellectuelles ou cognitives de
manière efficiente41(*).
C'est là, toute la noble mission de l'idée
d'organiser des cours d'appui dans la commune d'arrondissement de Yeumbeul-Nord
en vue d'aider ces nombreux élèves à sortir des situations
de déséquilibre au plan cognitif et de renforcer leurs
résultats scolaires. Toutefois, il sera constaté un fossé
profond entre l'intention et la réalité, au plan de
l'organisation pédagogique. En effet, des séances
destinées à renforcer, à consolider ou à
remédier, nécessitent beaucoup de rigueur de la part des
acteurs, dans les choix des contenus, dans le diagnostic des
difficultés, dans la sélection des cibles et dans la
planification des activités dans le temps et dans l'espace. Même
si les maîtres s'inscrivent dans une perspective d'améliorer les
rendements scolaires, les stratégies et les outils mis en oeuvre ne
semblent pas satisfaire cette ambition. En effet, les données laissent
apparaître que ce sont les maîtres qui choisissent eux-mêmes
les contenus à proposer en séance de cours d'appui, les
équipes pédagogiques ne sont point impliquées, ni en
amont, ni en aval des séances. En clair, aucune activité ne fait
l'objet d'une préparation bien pensée, la démarche et les
outils mis en oeuvre ne favorisent pas une bonne pratique de classe en cours
d'appui. Les rythmes et les styles d'apprentissage doivent être pris en
compte, car il n'y a pas deux apprenants qui apprennent de la même
manière, ni deux apprenants qui progressent à la même
vitesse. De ce point de vue, les méthodes et les démarches
pédagogiques en cours d'appui doivent être centrées sur
l'élève en difficulté et non sur l'argent. Cette situation
laisse présager une absence de qualité dans l'organisation des
séances de renforcement ou de remédiation et un manque
d'intérêt pédagogique au grand dam des apprenants. Dans la
même veine, les élèves affirment à la lumière
de leurs réponses, contrairement aux maîtres, qu'une large plage
horaire est consacrée aux leçons d'acquisition dans les
disciplines instrumentales comme le français et le calcul à la
place du renforcement ou de la remédiation. Peut être l'intention
du maître ici, est de terminer dans les délais un programme qui,
estiment-ils, est très vaste. Comme le précisent en substance ces
élèves : «On fait beaucoup de leçons
d'acquisition, le maître dit que le programme est vaste »,
« on fait beaucoup de leçons d'acquisition pour terminer
tôt le programme », etc. Nous pensons qu'il y a là un
problème car les cours d'appui doivent être organisés en
fonction des difficultés des élèves en vue de pouvoir
mesurer leur impact sur leurs performances et non pour un souci de terminer un
programme très étendu. En somme, les renvois
répétitifs d'élèves aux heures de cours d'appui et
de cours officiels ne permettent pas une bonne maîtrise des contenus et
restent en déphasage avec les principes de la qualité des
enseignements-apprentissages à savoir l'efficacité, la pertinence
et l'efficience.
Sur le même registre, l'exploration des documents
liés à ces cours payants, montre d'une part qu'il n'y a pas un
travail en amont pour déterminer les véritables cibles qui
doivent suivre les cours, d'autre part les cahiers utilisés en
séance de cours d'appui, ne permettent pas une bonne lisibilité
du travail qui s'y fait, vu leur état. Ceci amène à dire
que la dimension pédagogique de cette pratique manque de
considération. Nous en voulons pour preuve, une absence de programmation
ou de planification des séances de renforcement ou de remédiation
d'apprentissages où des élèves n'ont pas donné
satisfaction à l'issue d'une série d'évaluations. Et
l'aberration qui s'en suit c'est le fait d'obliger tous les
élèves à suivre les cours, alors que certains ayant
réussi à franchir les difficultés et à comprendre,
n'en ont véritablement pas besoin. En plus, l'exploitation a
révélé que les enseignements/apprentissages devant faire
l'objet de renforcement ou de remédiation n'apparaissent nullement dans
les cahiers de cours du soir. Dans le même ordre d'idée, ces
cahiers présentent beaucoup de manquements et de
légèretés. Ils ne donnent aucune indication sur l'objet
à renforcer ou à remédier, ils ne laissent entrevoir aucun
caractère officiel, aucune motivation (absence de correction des cahiers
par le maître, préparations non matérialisées,
etc.). En résumé, les maîtres de cm² ne se fixent pas
d'objectifs tendant à atténuer les difficultés que les
élèves rencontrent dans les apprentissages ponctuels. Ils se
contentent de faire des révisions de contenus déjà vus
(acquis ou non acquis) à travers le calcul par une panoplie
d'opérations et de problèmes, le français par une kyrielle
de dictées et de questions et enfin l'éveil, par des questions de
cours tous azimuts. Parfois même, des notions non encore
abordées, apparaissent en cours de renforcement. Suffisant alors pour
tenter de nous questionner sur la fiabilité de la qualité des
cours d'appui ou cours de renforcement.
A ce rythme, même si les élèves
réussissent en masse à l'examen, soit c'est la conséquence
logique d'un bachotage intensif soit c'est l'imminente suppression de
l'entrée en 6è par l'État qui se manifeste par la
formule « tout le monde passe » (voir tableau des
résultats du cfee dans le cadre d'étude), mais pas avec un
encadrement efficace capable de produire des résultats durables, en
somme de former les élèves.
Tout compte fait, les cours d'appui, tels qu'ils se
déroulent dans la commune d'arrondissement de Yeumbeul-Nord constituent
une source de problèmes comme le laissent apparaître les
différentes sources de données (cf. tableaux des données)
et des documents. Ces problèmes sont principalement de deux
ordres : celui lié à l'organisation sociale et celui relatif
à l'organisation pédagogique des cours d'appui. Au plan social,
les enquêtés estiment que toutes les difficultés
rencontrées dans le fonctionnement des cours d'appui découlent de
la non implication des parents et de leurs structures (APE/CGE) dans cette
organisation. Au plan pédagogique, non seulement il n'y a pas
implication des équipes pédagogiques sous la houlette des
directeurs, mais il y a inexistence de diagnostic des difficultés,
absence de planification et d'évaluation des activités et la non
détermination en amont des cibles invitées à suivre telle
ou telle séance de renforcement ou de remédiation. Fort de cela,
il vaudrait mieux leur donner de nouvelles orientations que de les supprimer
car ils peuvent être comptés parmi les intrants de qualité
du système éducatif qui cherche
désespérément à sortir des sentiers battus.
II.3. Vérification des
hypothèses
Hypothèse n° 1 : L'aspect
financier prend le dessus sur l'engagement pédagogique en classe de
cours d'appui.
Cette hypothèse est
liée à l'ensemble des questions relatives à la
prédominance financière dans les cours d'appui aux dépens
d'un engagement pédagogique des maîtres. En ce qui concerne cette
prédominance de l'argent, sur les cinq catégories de cibles
interrogées, les quatre confirment que la question pécuniaire
constitue la dominante dans les cours de renforcement. Même les
maîtres qui précisent qu'à travers les cours d'appui, ils
font de l'humanitaire, n'acceptent pas de les dispenser gratuitement. Ce qui
les amène à se livrer à des forfaitures en renvoyant leurs
élèves même aux cours officiels. De ce point de vue, nous
estimons que les arguments sus-cités confirment l'hypothèse selon
laquelle la dimension de l'argent prédomine dans l'organisation des
cours d'appui dans les cm² des écoles publiques cibles de
Yeumbeul-Nord.
Hypothèse n° 2 : Les cours
d'appui tels qu'ils sont organisés ne permettent pas de relever le
niveau des élèves.
Cette hypothèse est liée à la
problématique relative à la qualité des cours d'appui.
Est-ce que la manière dont ces cours payants sont organisés,
permet d'y trouver de la qualité ? Les différentes
catégories de cibles estiment que, les cours d'appui sont positifs car
ils permettent d'améliorer les résultats du cfee, de pallier les
insuffisances du temps d'apprentissages, de combattre les redoublements,
l'échec scolaire, de remédier aux apprentissages
défectueux, d'aider les élèves en difficulté, etc.
Cependant, ce sont les mêmes cibles qui précisent dans leurs
réponses que les cours d'appui, vu les multiples failles qu'ils
présentent, nécessitent d'être réorganisés,
repensés, réorienter et reconsidérés pour qu'ils
soient plus porteurs et plus rentables. Sinon, comment un cours de renforcement
ou de remédiation peut-il relever le niveau d'un élève si
celui-ci y est admis à peine ou ne l'y est pas du tout, où les
activités et les contenus ne sont pas identifiés, ni
planifiées ni préparées, où les cibles ne font pas
l'objet d'un tri en fonction des difficultés, où il y a absence
de diagnostic de difficultés. De ce point de vue, nous constatons que
dans l'esprit, les cours d'appui ne sont pas mauvais en soi, mais dans les
faits, dans les actes, leur qualité laisse à désirer.
Autrement dit, les cours d'appui tels qu'ils sont menés, manquent
d'efficacité et ne permettent pas de relever durablement et
substantiellement le niveau des élèves ; d'où la
confirmation de la deuxième hypothèse.
En somme, l'analyse de ce type de cours appelé par
certains « cours d'appui », par d'autres
« cours de renforcement » ou « cours du
soir » révèle de bonnes intentions selon les parents
qui accordent une importance particulière à la réussite de
leurs enfants, de même que du côté des directeurs et des
maîtres qui les pratiquent. Toutefois, il faut noter que des
problèmes surgissent dans leur mode d'organisation et les
méthodes d'enseignement. Ce qui explique les recommandations et les
suggestions qui suivent pour mieux assurer la qualité des cours
d'appui.
III. Suggestions et
recommandations
La fréquentation de l'école est devenue
aujourd'hui plus qu'une nécessité pour tout citoyen. Elle est
même un droit pour les enfants comme l'atteste la Convention des droits
de l'enfant au sein de l'Organisation des Nations Unies (1989) en ces
termes « L'accès à l'éducation est un
droit fondamental reconnu à tous les enfants sans distinction de race,
de sexe, d'ethnie, de religion ou de groupe
socio-économique ». C'est pourquoi, les parents
s'évertuent à inscrire leurs enfants dés l'âge de 6
ans dans les institutions publiques ou privées. Mais se limiter à
les inscrire, ne suffit pas, l'apprentissage et ses modalités sont aussi
importants que l'accès à l'éducation. Les enfants ont
besoin dans leur parcours, d'être accompagnés par un suivi et un
encadrement afin de surmonter les difficultés d'apprentissage auxquelles
ils font quotidiennement face. Et quel que soit leur niveau de vie ou le prix
à payer, les parents se soumettent à cette nouvelle donne et
préfèrent payer cet encadrement de peur de voir leur
progéniture échouer ou de connaître les aléas du
redoublement. C'est pourquoi, la commune d'arrondissement de Yeumbeul-nord,
dans la banlieue de Dakar, une zone à très forte population
scolarisée, se présente comme un milieu très
indiqué des cours d'appui ou cours de renforcement dans l'enseignement
élémentaire, plus particulièrement au cm². C'est
à la suite de nombreuses dérives constatées dans la tenue
des cours d'appui et reconnues par toutes les parties prenantes que nous
déclinons ci-dessous nos suggestions et recommandations, d'abord au plan
de l'organisation sociale, ensuite au plan de l'organisation pédagogique
afin que les difficultés d'apprentissages des élèves
puissent avoir une issue salutaire à la place d'un fonds de commerce non
codifié.
- L'organisation sociale :
Si nous nous fions aux paroles des différentes parties
prenantes en l'occurrence les maîtres, les directeurs, les parents, les
responsables d'APE/CGE et les élèves, nous nous rendons compte
qu'il y a une nécessité impérieuse de donner de nouvelles
orientations aux cours d'appui. L'implication de toute la communauté
éducative reste une clé de réussite de ces cours.
Contrairement à la gestion verticale menée par les maîtres
eux-mêmes, il va être crée au sein du Comité de
Gestion d'École, une commission qui aura la charge le volet
organisationnel. Elle va jouer un rôle d'interface entre les parents et
les enseignants et prendre des mesures incitatives à l'endroit des
maîtres disposés volontairement à faire ces cours. Une
culture de synergie, un esprit d'équipe, de collaboration et
d'interconnexion entre les différents acteurs, vont être
instaurés au sein de la commission afin que les cours d'appui puissent
profiter aux apprenants et surtout aux parents. Pour ce faire, les acteurs
pourront s'inscrire dans une perspective de projet où il s'agira de
fédérer les synergies et les activités des cours d'appui
dans le cadre d'un projet d'école ou d'un projet d'action
éducatif dont l'objectif est de promouvoir le développement de
l'établissement. Ainsi, la commission s'attèlera à fixer
le montant et à récupérer les contributions
financières des parents, à s'évertuer à identifier
les cas sociaux afin qu'ils ne soient plus « objets de
rejets » et de concert avec l'équipe pédagogique,
déterminer les modalités visant à
désintéresser les maîtres qui s'adonnent à ces
cours. Toutefois, le sens de l'appui et du soutien, l'esprit d'aide, de
l'entraide et les principes d'égalité et d'équité
des chances vont prévaloir. Par ailleurs, les cours d'appui constituent
une opportunité pour l'école de promouvoir l'approche
partenariale où les ONG et les collectivités locales dans le
cadre des compétences transférées, seront
impliquées et pourront soutenir substantiellement en nature ou en
espèce toute initiative allant dans le sens du renforcement des
capacités des apprenants. Si les cours d'appui obéissent à
une telle organisation sociale, ils pourraient permettre aux apprenants
d'acquérir des savoirs et des compétences solides et
indispensables pour venir à bout des épreuves scolaires dans
l'élémentaire ou au niveau supérieur. Le Gall
précisait à cet effet :
À mesure que les enfants avancent dans
leurs études, le nombre et l'importance des insuccès croient
constamment : dés la première année de la
scolarisation primaire 6% d'élèves sont en
difficulté ; au cours moyen (2è année),
c'est-à-dire à la veille de `entrée en 6è, 41% sont
en retard : ils ont doublé une année au moins, ou ils se
préparent à redoubler celle-là42(*).
De ce point de vue, tout laisse croire que les enfants
progressent avec des difficultés, d'où l'impérieuse
nécessité de les bonifier d'un véritable encadrement en
vue de leur permettre d'affronter l'enseignement moyen. Ce serait encore mieux
de légaliser cette pratique pédagogique en l'officialisant et en
l'étendant dans les autres cours de l'élémentaire comme le
souhaitent vivement les parents, étant donné qu'elle est
maintenant une partie intégrante de notre environnement éducatif.
Les autorités scolaires que nous avons rencontrées à
l'occasion des stages effectués à l'intérieur du pays
partagent cet avis. Elles estiment que la légalisation allait
libérer les énergies en responsabilisant davantage les parents
d'élèves et pourrait positivement impacter le quantum horaire et
permettre de disposer plus de temps pour terminer dans les délais et
bien assimiler les contenus des programmes. Sous ce rapport, nous proposons que
des études soient menées à cet effet pour bien
restructurer la journée continue et faire des après-midis du
Lundi et du Vendredi uniquement des moments de séances de renforcement
et de remédiation. Cela permettra de relever le temps réel
d'apprentissages et d'élargir la cible par la participation de toute la
population scolaire sans discrimination aux cours d'appui. Le seul
critère pour prétendre suivre les cours d'appui, va être
les difficultés rencontrées dans les apprentissages. Si
l'État estime que la motivation des enseignants va constituer
pour lui une charge financière supplémentaire, elle peut
toujours être laissée à l'appréciation des
structures CGE/APE afin qu'elles puissent concrètement appuyer le Plan
de développement des écoles, un cadre fédérateur
qui met en synergie l'ensemble des actions et des interventions liées
à l'amélioration de la qualité des apprentissages et
initié par la communauté éducative dans son ensemble
(équipe pédagogique, élèves, parents,
autorités administratives et académiques, élus locaux,
personnes ressources et partenaires). Ce plan de développement des
écoles vise, entre autres, pour une durée à court, moyen
ou long terme, d'aider les élèves à réussir leur
scolarité et à s'insérer dans la société.
Les cours de renforcement vont y être introduits pour régler un
des multiples problèmes qui se posent à notre système
éducatif, en l'occurrence, l'aide aux enfants qui sont en situation
de difficultés d'apprentissages scolaires.
- L'organisation pédagogique
Ici, nous proposons un changement des contenus, d'objectifs et
de méthodologie dans la conduite des cours d'appui. Autrement dit, ces
cours ne feront plus l'objet de bachotage intensif dont la seule fin est
d'arriver à réaliser un grand nombre d'admis à l'examen du
cfee. Il sera plutôt question d'une véritable formation inscrite
dans la durée où la réussite ne reposera plus sur des
savoirs parfois éphémères, mais sur des compétences
qui susciteront des vocations chez l'enfant et lui permettront de
résoudre des problèmes de la vie. En clair, la démarche
qui va être proposée, sera la démarche de résolution
de problèmes à partir de la quelle « comment
apprendre » sera un préalable au « comment
enseigner ». Autrement dit, une grande part de
responsabilité sera attribuée à l'élève dans
la construction de ses connaissances qui va se faire dans une liberté
d'esprit. Pour sa part, le maître va adapter sa pédagogie en
fonction des potentialités de chaque élève. Il s'attachera
à établir une bonne entente avec les élèves pour
que la séance d'appui ou de soutien soit un moment agréable de
motivation pour eux. En résumé, des apprentissages
réellement créatifs et formateurs dont la qualité des
résultats scolaires va être associée à la
planification des cours, au diagnostic et à la prise en compte des
difficultés des apprenants , à une évaluation
régulière de leurs performances, à une correction
sérieuse des devoirs et à une gestion efficace de la
participation des partenaires externes, vont être
privilégiés aux dépens du bachotage. C'est seulement dans
cette perspective que les cours d'appui resteront en phase avec les objectifs
d'un enseignement de qualité comme le suggère le PDEF.
Quant aux contenus, leur choix sera déterminé
par l'implication et l'engagement résolu de l'équipe
pédagogique. En clair, il s'agira de faire un diagnostic des
difficultés auxquelles les élèves se heurtent au terme de
chaque apprentissage ponctuel, car tous les élèves n'ont pas la
même facilité de tout assimiler en cours. Certains ont du mal
à suivre, voire ne suivent pas lorsque l'on donne le cours formel, eux,
ont besoin de plus d'explications et de temps pour comprendre et assimiler. De
ce diagnostic seront triées les cibles et déterminés les
contenus à proposer en séance de cours de renforcement ou de
remédiation. Il sera évité autant que possible de faire
participer tout le monde en séance de cours d'appui comme cela se fait
présentement, et de limiter les interventions aux simples
activités de dictées-questions, de
problèmes-opérations et de questions de cours. Les apprentissages
seront repris en adoptant une autre démarche différente de celle
qui a été empruntée en séance de cours formel. De
ce point de vue, toutes les activités vont obéir à une
planification rigoureuse conçue par l'équipe pédagogique
et exécutée par les maîtres concernés dans la
perspective de soutenir les élèves qui ont des difficultés
dans telle ou telle discipline. Cette option favorise l'enseignement
individualisé dont l'objectif est de suivre chaque enfant en vue de
renforcer ses capacités. Cette forme de pédagogie
différenciée qui apparaît comme un moyen de faire face aux
difficultés des apprentissages, se présente chez Célestin
Freinet lorsqu' il met en place les plans de travail individuel, les
fichiers autocorrectifs, les bandes enseignantes, en somme, un
système d'évaluation par compétence43(*) basé sur les
évaluations formative et critériée. Dans la même
lancée, Philipe Mérieu propose :
La mise en place d'une pédagogie
différenciée autour d'objectifs communs et un accompagnement
réellement efficace des élèves dont les situations
sociales et personnelles sont les plus difficiles44(*)
A ce titre, les cours de renforcement vont être inscrits
dans un processus d'amélioration de la qualité des enseignements
et des apprentissages à travers la réalisation de contrats
d'objectifs, d'actions éducatives et didactiques entre
l'école(enseignants) et le milieu (communauté) afin
d'accroître les rendements scolaires. Pour ce faire, il faut se
prémunir d'une méthodologie apte à faciliter le
renforcement ou la remédiation chez les apprenants. C'est ainsi que nous
suggérons aux maîtres de s'inspirer de la pédagogie
différenciée qui respecte scrupuleusement les conditions dans
lesquelles l'enfant apprend. Son souci est de réussir à mettre
dans une classe un dispositif de traitement des difficultés des
élèves pour faciliter les objectifs à atteindre.
Toutefois, il ne s'agit nullement de différencier les objectifs, mais de
varier les méthodes et les démarches afin de permettre à
chaque élève d'atteindre les mêmes objectifs pour
l'ensemble de la classe. Dans cette optique, le maître arrivera avec la
pratique des cours d'appui à identifier dans sa classe les
différences cognitives et socioculturelles des élèves qui
constituent d'ailleurs une richesse, si cette
hétérogénéité est évidemment prise en
compte dans l'élaboration et la conduite des apprentissages. Sous ce
rapport, le maître ou l'équipe pédagogique pourra en guise
d'exemple, s'inspirer de ce dispositif de pédagogie
différenciée, conçue par Sabine Laurent45(*)
- Repérer un objectif à atteindre pour
l'ensemble du groupe classe ;
- Choisir une grille d'analyse des difficultés des
élèves ;
- Élaborer des stratégies pédagogiques en
fonction de ces difficultés ;
- Organiser sur une ou plusieurs classes les activités
en regroupant les élèves par type de stratégies ou par
groupe de besoin.
En plus, la pédagogie de groupe mise en oeuvre par le
travail de groupe, peut être convoquée dans les séances de
cours d'appui soit comme une méthode pédagogique, soit seulement
comme un moyen choisi pour son efficacité. En effet, les
élèves assimilent mieux ce qu'ils apprennent quand ils ont
l'occasion d'échanger entre eux sur l'objet d'étude46(*) en y développant de
nombreux points de vue avec conflit sociocognitif. Cette approche fondée
sur l'interaction, permet de diversifier les stratégies d'apprentissage
et d'enrichir les méthodes de travail. Dans ce sens, il est souvent plus
attrayant et moins angoissant de se trouver à plusieurs pour
réaliser une tâche. De ce fait, on pourra observer une grande
motivation des élèves qui développent une attitude plus
positive envers les séances d'appui en faisant preuve de
coopération et d'autonomie. Dans cette perspective, l'utilisation du
tutorat, comme indiquée dans la revue critique de littérature,
pourra être mise à contribution pour permettre aux
élèves qui ont acquis la notion d'expliquer à ceux qui
n'ont pas compris, ce qui renforce leurs acquis et développe leurs
capacités métacognitives. Quant aux autres, ils comprennent
souvent mieux car le vocabulaire employé est plus adapté que
celui du maître. Cependant, il sera évité autant que
possible de considérer le travail de groupe comme une juxtaposition de
personnes, mais comme une force qui peut remodeler les relations sociales et de
l'utiliser à bon escient. Barlow recommandait à ce propos de ne
« jamais proposer aux élèves d'effectuer en groupe
une activité qu'ils pourraient accomplir aussi bien sinon mieux
isolément47(*)».
Au total, l'application de la pédagogie
différenciée en classe de cours d'appui, de même que celles
du travail de groupe et du tutorat, sont une réponse aux
difficultés que les élèves rencontrent pendant les
premiers apprentissages. Elle combat les redoublements et l'échec
scolaire.
Sur un autre plan, le maître pratiquant le cours
d'appui, doit être très exigeant sur les outils à mobiliser
pendant les séances de renforcement ou de remédiation. C'est
ainsi que les cahiers de cours du soir doivent faire l'objet d'une attention
particulière et qu'ils ne fassent plus office de
cahiers « fourre tout ». Ils doivent être bien
entretenus, corrigés par le maître au même titre que les
cahiers de devoirs. En outre, les séances de renforcement ou de
remédiation doivent faire l'objet d'évaluations formative et
sommative et de suivi pour mieux s'assurer de la réussite de chaque
phase du projet où la prise en charge cognitive d'enfants
vulnérables doit conduire au relèvement du seuil de
maîtrise des disciplines instrumentales ( français,
mathématiques, écriture) : ceci dans la perspective de les
reverser dans le groupe de niveau d'origine.
Globalement, le gain escompté à travers les
cours d'appui, est le rétablissement de l'équité en
éducation chez les élèves, l'égalisation et la
démocratisation des chances de réussite, même si Perrenoud
affirme au plan de la microsociologie scolaire qu' « il
n'existe pas deux élèves qui soient traités
exactement de la même manière de la part d'un enseignant48(*) ».
CONCLUSION
L'étude des cours d'appui dans ses causes et ses
formes, dans ses manifestations et ses conséquences,
révèle de nombreux problèmes dont le plus saillant est
celui qui est lié au caractère payant. Yeumbeul- nord, une
localité située dans la banlieue de Dakar, en est une
illustration parfaite. En effet, dans ce milieu, la tenue des cours d'appui aux
cm² de l'enseignement primaire apparaît comme une mode, mais avec de
nombreux dysfonctionnements collatéraux. Ces derniers entravent sa bonne
organisation sociale et pédagogique au point qu'elle ne peut pas
atteindre les résultats escomptés à savoir maximiser les
performances scolaires des élèves en vue de réduire
significativement les taux de redoublement et d'abandons par la conception d'un
dispositif d'aide aux élèves en difficulté
d'apprentissage. A cet égard, il reste entendu que sa restructuration
aux plans de l'organisation sociale et pédagogique dans sa partie
formelle ou informelle s'impose afin que sa généralisation dans
les autres niveaux de l'élémentaire puissent devenir une
réalité dans la commune d'arrondissement de Yeumbeul-Nord en
particulier et dans l'ensemble du système éducatif
sénégalais, en général. Quelle que soit la forme,
la restructuration pourrait permettre d'une part de régler les
problèmes liés à l'insuffisance du temps d'apprentissage,
d'autre part de relever le niveau des apprenants, de bien les préparer
à affronter l'enseignement moyen et éventuellement le reste du
cursus, en somme, de combattre l'échec scolaire. Pour ce faire, il va
falloir :
- Donner du sens aux séances de cours d'appui pour
répondre à une question déjà posée ou pour
résoudre un problème déjà rencontré, ou par
rapport à un problème que l'on est capable d'imaginer ou
d'anticiper ;
- baser les séances de cours d'appui sur la
consolidation des acquis et la remédiation des apprentissages
défectueux par des voies différenciées ;
- favoriser chez les enseignants une culture de soutien et de
dévolution au grand détriment du gain financier ;
- mobiliser et interconnecter la communauté
éducative et provoquer son adhésion au projet de cours
d'appui ;
- diagnostiquer concrètement les difficultés des
élèves et ne permettre qu'aux seuls concernés de suivre
les séances en question en vue de réduire le nombre, un facteur
clé de la qualité de l'encadrement ;
- promouvoir une didactique, une pédagogie et des
supports favorables aux apprentissages en séance de cours d'appui ;
- démocratiser la gestion pédagogique et sociale
autant que possible pour permettre à tous les apprenants
d'accéder à l'activité et au savoir sans discrimination,
un élément déterminant de stabilité sociale.
En définitive, les cours d'appui comme pratique
pédagogique, doivent largement privilégier chez
l'élève le développement des compétences
basé sur le savoir, le savoir-faire et le savoir-être,
mobilisables dans l'accomplissement d'une tâche, au détriment du
seul critère de résultats standards fondé sur le bachotage
qui néglige les rythmes de progression, les profils
d'intérêts, les motivations des uns et des unes, etc.. En tout
état de cause, la pratique des cours d'appui doit se faire dans le
respect de la diversité des personnalités et des
préoccupations de chaque enfant.
ANNEXE 1 : Questionnaire
adressé aux maîtres titulaires de classe (cm²)
IA/ DAKAR..............................
IDEN/ Keur Massar...........................
École...
de......................................................
Classe tenue.....................
Messieurs les instituteurs ;
Dans le cadre de notre mémoire de fin de formation
portant sur les cours d'appui au cm², nous venons de vous administrer un
questionnaire un pour avoir des informations sur la question. Nous vous
remercions d'avance de votre disponibilité.
Prénom.................................&
...Nom..................
Grade...........................................Ancienneté
dans le corps..................
Ancienneté dans le poste....
I°) Répondre aux questions suivantes
par oui ou non
QUESTIONS
|
OUI
|
NON
|
1- Les élèves qui suivent les cours d'appui sont
ils plus performants dans les apprentissages scolaires que ceux qui sont qui
sont dans la même classe mais exclus de ce système ?
|
|
|
3 - Les cours d'appui sont-ils payants ?
|
|
|
4 -Pour qui organisez-vous les cours d'appui :
|
|
|
- les élèves forts ?
|
|
|
- les élèves moyens ?
|
|
|
- les élèves faibles ?
|
|
|
- les élèves qui ont payé ?
|
|
|
5- La contribution
financière mensuelle par élève durant ces deux
dernières années s'élevait à :
|
|
|
- 500f
|
|
|
- 1000f
|
|
|
- Sans de contribution
financière
|
|
|
7-Continuez- vous à tenir
des cours de renforcement payants, malgré leur interdiction par le
ministre ?
|
|
|
9 Quelle activité faut-il
privilégier en classe de cours d'appui :
-le renforcement ?
-la remédiation ?
|
|
|
-la prévention ?
|
|
|
-l'acquisition ? (pour
achever vite un programme)
|
|
|
10- Les contenus
d'enseignement proposés en cours de renforcement sont-ils choisis
et planifiés par l'équipe pédagogique ?
|
|
|
11-.Les séances de cours
d'appui permettent- elles de combler le gap du quantum horaire ?
|
|
|
12-Est-ce-que les parents sont
impliqués dans l'organisation des cours d'appui ?
|
|
|
II°) Répondre en
développant
2-Comment faire avec les
élèves pour qui vous savez qu'ils rencontrent des
difficultés à ne pas sombrer dans l'échec ?
Réponse :.............................................................................................
6-Vous arrive- t-il de rencontrer
dans vos classes des élèves qui constituent des cas
sociaux ? Comment ils sont traités ?
Réponse......................................................................................................
8. Avec la suppression en vue de
l'entrée en 6è, trouvez-vous opportun de continuer à
organiser des cours de renforcement ? Pourquoi ?
Réponse.................................................................................
13. Quelle est la durée
d'une séance de cours d'appui ?
Réponse.......................................................................................
14. Quels jours et à
quelles heures se tiennent les séances de cours d'appui ?
Réponse..........................................................................................
15. Quelles difficultés
rencontrez- vous :
- au plan
pédagogique ?
Réponse....
- au plan social et
organisationnel ?
16- Quelle appréciation
globale vous faites des cours de
renforcement ?............................
MERCI POUR VOTRE
COLLABORATION
ANNEXE 2 : Guide
d'entretien adressé aux directeurs d'écoles
Messieurs les directeurs ;
Dans le cadre de mon mémoire de fin de formation
portant sur les cours de renforcement au cm², nous venons de nous
entretenir avec vous pour avoir des informations sur la question. Nous vous
remercions d'avance de votre disponibilité.
IA/ ... Dakar...........................
IDEN/...Keur Massar..................
École/................................................
Prénom
...........................& Nom..................
Grade.......................................Ancienneté
dans le corps....
Ancienneté dans le poste....
I°) Questions
1- Avez-vous avec votre équipe élaborée
un ensemble de stratégies dans le but de trouver des solutions aux
difficultés d'apprentissages auxquelles les élèves de
cm² sont parfois confrontés ?
Si oui, dites comment ?
Si non, dites pourquoi ?
2- Comment les élèves du cm² de votre
école qui présentent des insuffisances dans certaines disciplines
sont-ils aidés à les surmonter ?
3- Avec la suppression en vue de
l'entrée en 6è, trouvez-vous maintenant opportun de continuer
à organiser des cours de renforcement ? Pourquoi ?
4- Les cours payants étant
interdits, quelle(s) stratégie(s)faut-il maintenant mettre en oeuvre
pour solutionner les problèmes liés à la
compréhension des contenus d'apprentissage ?
5- Les séances de cours
d'appui permettent- elles de combler le gap du quantum horaire ?
6- Est ce que les parents sont
impliqués dans l'organisation des cours d'appui ?
7- quel est l'impact des cours
d'appui sur les performances des élèves du cm² ?
8- Quel rôle pensez-vous
pouvoir jouer dans l'organisation des cours d'appui ?
9- Quel est l'apport de l'APE ou
du CGE dans l'organisation des cours d'appui au cm² dans votre
école
10- Quelle est votre position par
rapport à l'argent que les maîtres de cm² réclament
aux élèves...
11- Quelle appréciation
globale faîtes vous sur l'idée d'organiser des cours
d'appui au cm² ?
MERCI POUR VOTRE
COLLABORATION
ANNEXE 3 : GUIDE D'ENTRETIEN
adressé aux Parents dont les présidents de l'APE ou du
CGE
IA / DAKAR Année académique
2010/2011
IDEN/ Keur Massar
ECOLES/Abdoulaye DIOP-Yeumbeul 2- Yeumbeul 3 Sotrac
Commune d'Arrondissement de Yeumbeul-Nord
Chers Parents ;
Dans le cadre de mon mémoire de fin de formation
portant sur les cours du soir au cm², nous venons de nous entretenir avec
vous pour avoir des informations sur la question. Nous vous remercions d'avance
de votre disponibilité.
QUESTIONS
1) Quelle compréhension avez-vous des cours du
soir ?
.....................................................................
2) Est-ce que les cours du soir sont donnés
gratuitement ?
............................................................................
3) Comment les parents sont-ils
informés que l'école organise des cours du soir ?
............................................................................................
4) S'il y a une contribution
financière, quel est le montant de la somme ?
...........................................................................................
5) Est-ce que vous avez un ou des
enfant(s) au cm² ?
Suive (ent)-t-il (s)
les cours du soir ? Pourquoi ?
...................................................................................
6) Est-ce que les engagements dans
le paiement sont toujours respectés ?
.........................................................................................
7) Y-a-t-il un apport financier,
matériel ou pédagogique du CGE ou de l'APE pour la bonne tenue
des cours d'appui ?
........................................................................................................
8) Êtes-vous
impliqués dans l'organisation des cours du soir ?
......................................................................................................
9) Est-ce qu'il vous arrive
souvent de constater des dérives dans la manière de
réclamer l'argent aux parents ?
....................................................................................................
10) Est-ce que les cours d'appui
sont bénéfiques pour les élèves ?
.........................................................................................
11) Qu'est ce que vous regrettez
dans l'organisation des cours du soir ?
....................................................................................................
12) Comment aimeriez-vous que les
cours d'appui soient organisés ?....
MERCI POUR
VOTRE COLLABORATION
ANNEXE 4 : Guide d'entretien
adressé aux élèves
IA/ Dakar Année Scolaire 2010/2011
IDEN/ Keur Massar
École/....
Classe fréquentée....
Chers apprenants
Dans le cadre de mon mémoire de fin de formation
portant sur les cours d'appui au cm², nous venons de nous entretenir avec
vous pour avoir des informations sur la question. Nous vous remercions d'avance
de votre disponibilité.
I) Identification de
l'élève
Prénom.... & Nom....
Passant (e).............................................classe
doublée.................................
Sexe ................................................Âge....
II) Questions
1) Participes-tu aux cours du soir ? Pourquoi ?
................................................................................
2) Quelles sont les matières les plus
enseignées en cours du soir ?
................................................................................................
3) Faites-vous des exercices ou des leçons
d'acquisitions en cours du soir ?
.......................................................................................................
4) Quels sont les critères de participation aux cours
du soir ?.......................................
5) Est-ce-que les cours du soir sont bénéfiques
pour vous les apprenants ?.......................
6) Qu'est-ce-que tu regrettes dans l'organisation des cours du
soir ?.....................
7) Qu'est-ce-que tu proposes en faveur des cours du
soir ? ...
MERCI POUR VOTRE COLLABORATION
ANNEXE 5 : Liste des différents
tableaux
Tableau 1 : Populations des localités de
Yeumbeul-Nord et de Yeumbeul-Sud en 1996 ;
Tableau 2 : Population de Yeumbeul-Nord et de
Yeumbeul-Sud au recensement de 2002 ;
Tableau 3 : État du personnel enseignant au
cm² dans la zone d'étude ;
Tableau 4 : État des effectifs des cm²
et des structures dans la zone d'étude ;
Tableau 5 : Présentation des
résultats du cfee et de l'entrée en 6è de 2008 à
2010 ;
Tableau 6 : Présentation de la cible :
maîtres (identité) ;
Tableau 7 : Présentation de la cible :
directeurs (identité) ;
Tableau 8 : Présentation de la cible :
parents-présidents APE/CGE (identité) :
Tableau 9 : Présentation de la cible :
élèves ;
Tableau 10 : Questions et types de réponses
relatifs à la prédominance financière en cours
d'appui (maîtres) ;
Tableau 11 : Questions et types de réponses
relatifs à la qualité des cours d'appui (maîtres) ;
Tableau 12 : Questions et types de réponses
liés à la prédominance financière en cours d'appui
(directeurs) ;
Tableau 13 : Questions et types de réponses
liés à la problématique de la qualité des cours
d'appui (directeurs) ;
Tableau 14 : Questions et types de réponses
liés à la prédominance financière en cours d'appui
(parents/Présidents APE/CGE-élèves) ;
Tableau 15 : Questions et types de réponses
liés à la qualité des cours d'appui (parents-APE/CGE-
élèves).
ANNEXE 6 : Exemple de
fiche en séance de cours d'appui en ....
École de ......Classe
de ...............Année scolaire...............
Discipline :....
Objet :....
Objectifs :....
Date :..............................................................................
Fiche n°: ....
Durée :.................................................................................
|
PROCESSUS
D'APPRENTISSAGE
Actions envisagées
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Durée
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Activités du maître
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Activités des élèves
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Supports de l'appui
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Organisation
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Acteur(s) de l'appui
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NB : Les différentes formes d'évaluation
sont parties intégrantes des actions envisagées.
L'acteur de l'appui Le Directeur
Annexe : 7 Une
séance de dictée-questions en cours d'appui
- travail non soigné
- absence de correction par le maître
- absence de correction par l'élève
- Cet exercice ne repose sur aucune difficulté faisant
en amont l'objet d'un diagnostic.
ANNEXE 8 : Deux exercices d'évaluation en
Mesure et en Grammaire
Ces deux exercices ne sont pas réussis.
Nécessairement, ils doivent faire l'objet de séances de
renforcement ou de remédiation en cours d'appui, mais n'ont jamais
été planifiés, encore moins exécutés. En
clair, ils ne figurent nullement dans les « cahiers de cours du
soir ».
ANNEXE 9 : Une séance de questions de
cours en cours d'appui
- Cahier écorné, absence d'application
- absence de correction de la part du maître et de
l'élève
- Absence de diagnostic, aucune difficulté
perceptible
Annexe n°10 : Un
exercice de calcul dans un cahier de cours du soir.
Cette page laisse apparaître la
légéreté avec la quelle la dimension pédagogique
est traitée en cours d'appui. L'exercice n'a pas d'objet, donc aucun
diagnostic de difficulté n'a été opéré.
Aucune correction sérieuse envisagée par le maître.
BIBLIOGRAPHIE
LOIS/DECRETS :
- Loi 61-33 du 15 Juin portant statut général
des fonctionnaires et réglementant le cumul en son article 09.
- Décret n° 73-337 du 7 Août 1973 portant
application de l'article 9 de la loi n° 61-33 du 15Juin 1961 relative au
statut général des fonctionnaires et réglementant le
cumul.
- Loi d'orientation de l'éducation nationale du
Sénégal : 91-22 du 16-2-199 Loi 96-07 du 22Mars 1996 portant
transfert de compétence des collectivités locales à
l'école.
- Décret 96-645 du 30 Août portant
création des communes d'Arrondissement dans les villes de Dakar, Pikine,
Guédiawaye et Rufisque.
- Loi 2004-37 du 15 Décembre 2004, Rendant obligatoire
la scolarité de 6 à 16 ans.
TEXTES REGLEMENTAIRES (circulaires,
arrêtés.) :
- L'arrêté interministériel
n°010988/MFPTE/DFP/BE du 2 Septembre 1976 fixant la quote-part
que le fonctionnaire doit verser à l'administration en cas de cumul
autorisé. Lettre de politique générale pour le secteur de
l'éducation, Avril 2009.
- La lettre circulaire ministérielle n°
004463/MEPEMSLLN/SG/DEE/Dir du 15 Septembre 2010, portant interdiction des
frais d'inscription, de transfert et des cours payants dans l'enseignement
élémentaire
- Arrêté n°05679 du 24 Juin 2010 relatif au
redimensionnement des Inspections départementales de l'Éducation
Nationales de Dakar, Mbour et Bignona.
REVUES, LIVRETS PEDAGOGIQUES et
BULLETINS :
- Document Plan Directeur d'urbanisme (PUD), 1967.
- Livret Pédagogique n° 1, De l'Analyse des
Curricula à l'identification des objectifs pédagogiques
prioritaires en français et en mathématique au cycle
élémentaire, Octobre 1996.
- Le dictionnaire encyclopédique de l'éducation
et de la formation, 2002
- Document de la Biennale de l'ADEA, Décembre
2003.
- Journal officiel Le Soleil du Mardi 07 Juillet 2007 relatif
à une analyse du système éducatif sénégalais
à l'épreuve de la qualité. P : 06
- Document UNICEF, « Situation des enfants dans le
monde », 2009.
- Document Plan National de Développement, 2009
- Revue du PDEF, 2009
- Bulletin de l'ADEA, Janvier-Mars 2010.
- Journal officiel le Soleil du 08 Octobre 2010 portant
interview du Ministre de l'Éducation sur la rentrée scolaire
2010/2011.
- Document Plan Local de Développement de la commune
d'Arrondissement de Yeumbeul- Nord, Décembre 2010
OUVRAGE :
- Aktouf, O. (1987) Méthodologie des sciences
sociales et approches qualitatives des organisations. Une introduction à
la démarche classique et une critique. Montréal : Les
presses Universitaires du Québec.
- Alain, (1986).Propos sur l'éducation, PUF,
réédition.
- Barlow, M. (1993). Le travail en groupe des
élèves, Armand Colin.
- Berthet, C. & Rigard, G. (1991). La relation d'aide
en éducation : Pédagogie différenciée,
équipe pédagogique et éducative, soutien, tutorat, etc.
Références documentaires, 53
- Bourdieu, P. (1964). Les Héritiers, Paris,
Edition de Minuit.
- Bourdieu, P. & Passeron, J. C. (2002). La
Reproduction : éléments pour une théorie du
système d'enseignement, Les Éditions de Minuit.
- Bourdieu, P.&Passeron,J.C. (1969). Les
Héritiers, les étudiants et la culture, Paris,
Éditions de Minuit.
- Chaduc, M.T. & Larralde, Ph. & Mecquenem, I. (DE).
(2004). Enseigner les grandes notions de pédagogie,
Éditions Bordas, Paris.
- Comenius, I. S. (1657/1992). La grande didactique ou
l'art d'enseigner tout à tous, Paris, Edition Klincksieck.
- Demnard, D. (2002). Laide à la scolarité
par la PNL. Comprendre et résoudre les difficultés
scolaires, Belgique : Edition De Boeck Université
- Dore, R. (1976). La maladie du diplôme :
éducation, qualification et développement. Londres : George
Allen &Unwin.
- Gabriel, G. (2008). Coaching Scolaire : Augmenter
le potentiel des élèves en difficulté,
Éditions De Boeck Université, Rue des Minimes 39, B-1000
Bruxelles.
- Le Gal, J. (1996). C. Freinet, la construction d'une
pédagogie populaire et d'un mouvement d'éducateurs
engagés.
- LE Gall, A. (1954). Les insuccès scolaires.
Collection Que sais-je ? Presses Universitaires de France.
- Meirieu, P. (2008). Lutter contre l'échec
scolaire : pourquoi ? Comment ? Site du Café
- Pédagogique
- Mérieu, P. (1984). Apprendre en
groupe ?, Lyon, La chronique Sociale.
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démarche classique et une critique, Montréal : Les
presses de l'université du Québec.
- Perrenoud, PH. (1995). La pédagogie à
l'école des différences, ESP, Paris.
- Tardif, J. (1992). Pour un enseignement
stratégique, l'apport de la Psychologie cognitive, Montréal,
Les éditions Logiques.
- Vianin, P. (2007). Contre l'échec scolaire.
L'appui pédagogique à l'enfant en difficulté
d'apprentissage, Boeck Université, 2è édition.
- Vianin, P. (2009). L'aide stratégique aux
élèves en difficulté scolaire : Comment donner
à l'élève les clés de sa réussite ?,
Belgique, Éditions De Boeck Université.
- Villepontoux, L. (1997). Aider les en difficulté
à l'école : l'apprentissage du lire-écrire, De
Boeck Université, Paris, Belgique
Webographie :
- Site web de l'UNESCO-Afrique
- http ://www.unescobreda.org/index.php ?Lang=Fr.
- http://différenciationpédagogique.com/dp
- fr.wikipedia.org/wiki/pédagogie
différenciée
- Meirieu, P. (2008, 10 septembre). Lutter contre
l'échec scolaire : pourquoi ? Comment ? Site du Café
pédagogique. [En ligne].
-
http://www.cafepedagogique.net/communautes/RefusEchec/Lists/Categories/Categry.aspx?Name=La%20journée%20du%20refus%20de%20l%27échec%20scolaire
PAGE DE GARDE
Université Cheikh Anta DIOP de DAKAR
(UCAD)
Faculté des sciences et
technologies de l'éducation et de la formation
(FASTEF)
DEPARTEMENT F2
SECTION F2B2
Mémoire de fin
d'études pour l'obtention du CAIEE
(Certificat d'Aptitude aux Fonctions d'Inspecteur de
l'Enseignement Élémentaire)
Les cours d'appui au cm² : Critique
sociologique d'une pratique pédagogique. Étude de cas à
Yeumbeul- Nord.
IDEN de KEUR MASSAR
Présenté par :
Directeur de
Mémoire :
Abdou Faye Monsieur Harouna
SY
Année Universitaire : 2010-2011
* 1 Article 2 dans les
dispositions générales de la loi d'orientation 91-22 du 16
Février 91
* 2 Alain, de son vrai nom
Émile Auguste Chartier, « propos sur
l'éducation », 1986 (réédition)
* 3 Luc
Villepontoux, « Aider les enfants en difficulté à
l'école », 1997, p 38
* 4 Données
recueillies à l'Inspection d'Académie de Diourbel
* 5 Source : document de
la revue du PDEF, 2009
* 6 Luc Villepontoux,
1997, P : 187
* 7 Pierre Vianin, Contre
l'échec scolaire. L'appui pédagogique à l'enfant en
difficulté d'apprentissage, 2007, Boeck Université, 2è
édition.
* 8 Gaétan Gabriel,
Coaching Scolaire, 2008, p 13
* 9 Ronald DORE, La maladie
du Diplôme, 1976,
* 10 Sources :
document du plan national de développement, 2009
* 11 Ville du sud-ouest de
la Belgique, chef- lieu de la province du Hainaut, près de Bruxelles
* 12 DAGE/ ME/2005
* 13 Source :
UNICEF « situation des enfants dans le monde »,
2009
* 14 Données apparues
au journal Le Soleil du Mardi 7 JUILLET 2009 portant sur une analyse du
système éducatif sénégalais à
l'épreuve de la qualité.
* 15 Rapport mondial de
suivi sur l'EPT (2005)
* 16 Loi n°61 33 du 15
Juin 1961 portant statut général des fonctionnaires et
réglementant le cumul, en son article 9
* 17
http://différenciationpédagogique.com/dp
* 18 Le dictionnaire
encyclopédique de l'éducation et de la formation, 2002
* 19 Sources : journal,
Le Soleil, quotidien national sénégalais ;du Mardi 7 juillet
2009
Rubrique : dossier, page 6
* 20 Sources : Le
soleil ; quotidien national sénégalais du mardi 7 juillet
2009, P 6
* 21 Gabriel Gaëtan,
« Le Coaching scolaire », 2008, P. 8
* 22 « L e
Coaching Scolaire », 2008, P.29
* 23 Luc
Villepontoux, « Aider l'élève en
difficulté », « l'apprentissage du
lire-écrire », 1997 P. 38
* 24 Idem avec n°18
* 25 Marie
Thérèse CHADUC et al, « Les grandes Notions de
Pédagogie, 2004, P. 92
* 26 En 1967, le Plan
Directeur d'Urbanisme(PDU) fut élaboré en conférant
à Yeumbeul le statut de village traditionnel
* 27 Enquête
menée par AIDE&ACTION en octobre 2002
* 28 Données
contenues dans le document du Plan Local de Développement (PLD) de la
commune d'arrondissement de Yeumbeul-Nord de Décembre 2010.
* 29 Annonce du ministre de
l'éducation lors d'une interview au quotidien national Le Soleil du
08 octobre 2010.
* 30-conférence
mondiale sur l'Éducation Pour Tous(EPT) à Jomtien
(Thaïlande) en 1990
* 31 -Cadre d'Action de
Dakar : EPT : tenir les engagements collectifs
* 32 Informations
recueillies auprès de la Direction de l'Enseignement
Élémentaire/MEN
* 33 MEN/ DEE :
données recueillies en Août 2010 à l'occasion du lancement
du
* 34 Partenariat Pour
l'Amélioration des Rendements Internes à l'école
élémentaire(PARI) du 09 Août au 30 Septembre 2010 sous
l'initiative du Ministère de l'Enseignement Préscolaire de
l'élémentaire, du Moyen secondaire et des Langues Nationales
(MEPEMSLN) et de l'Organisme National de Coordination des Activités de
Vacances(ONCAV), organisant des cours de vacances dans le but de lutter contre
le redoublement et les abandons à l'école
élémentaire.
* 35 Omar Aktouf,
Méthodologie des sciences sociales et approches qualitatives des
organisations. Une introduction à la démarche classique et une
critique, 1987 ? P : 27, Presses Universitaires du Québec
.
* 36 Dimitri Demnard,
Laide à la scolarité par la PLN ; Comprendre et
résoudre les difficultés scolaire, 2002 p :5
* 37 Dimitri Demnard,
Laide à la scolarité par la PLN ; Comprendre et
résoudre les difficultés scolaire, 2002
* 38 Lettre circulaire
ministérielle n° 004463/MEPEMSLLN/SG/DEE/Dir du 15 Septembre
2010
* 39 Arrêté
interministériel n°010988/MFPTE/DFP/BE du 2 Septembre
1976
* 40 Karl R. Popper
cité par Villepontoux dans aider les enfants en difficulté
à l'école. L'apprentissage du lire-écrire.
P :37
* 41 Pierre Vianin,
L'aide stratégique aux élèves en difficulté
scolaire : Comment donner à l'élève les clés
de sa réussite, 2009
* 42 LE Gall, A. (1954). Les
insuccès scolaires. Collection Que sais-je ? Presses Universitaires
de France.
* 43 D'après Le Gal,
J. (1996, octobre). C. Freinet, la construction d'une pédagogie
populaire et d'un mouvement d'éducateurs engagés.
* 44 Meirieu, P. (2008).
Lutter contre l'échec scolaire : pourquoi ? Comment ? Site du
Café
Pédagogique
* 45
fr.wikipedia.org/wiki/pédagogie différenciée
* 46 Barlow, M. Le
travail en groupe des élèves, Armand Colin, 1993.
* 47 Voir 46
* 48 Perrenoud, P. (1995).
La Pédagogie à l'école des différences.
Paris : ESF