Conclusion
Il est vraiment très difficile de répondre
dès aujourd'hui à notre problématique. En effet, pour
répondre nous nous sommes basés sur ce que l'informatique nous a
apporté depuis le début, sur l'évolution des logiciels et
des manières de développement.
Concernant la partie logiciel, nous avons montré qu'il
est possible, pour un non initié, de faire des outils simples
grâce à des logiciels de glisser-déposer qui sont faciles
et intuitifs, ou via des outils de modélisation qui vont
générer du code (si encore il a certaines bases en
modélisation). Mais ces outils ne vont pas permettre de réaliser
des logiciels robustes ayant énormément de
fonctionnalités.
Concernant la partie web, nous avons pu voir que via les CMS
et les éditeurs de sites web il est actuellement très simple de
faire un site.
La différence se fait surtout au niveau de
l'évolution de chacun. Même si ces deux domaines ont
évolué de manière exponentielle, le web a mis
l'utilisateur final au coeur du processus de génération de
contenus et de services. Et si on ne respecte pas encore à la lettre la
définition du développeur web, on est tous développeurs
dans une certaine mesure. Mais au vu : de l'évolution des
procédés et des technologies, de la démocratisation du
web, du monde hyper connecté vers lequel nous nous dirigeons et ce que
l'évolution nous a montré, on peut d'ores et déjà
dire, que demain nous serons tous développeurs web. Et je pense
fortement que la définition de développeur va être
amenée à changer. En effet, on entendra désormais par
développeur web tout le côté collaboratif et participatif
que nous avons vu dans ce mémoire. Il est plus qu'envisageable que
chacun de nous (seul impératif : avoir un accès à
internet) soit considéré comme des développeurs à
part entière en participant et en collaborant au futur monde hyper
connecté d'Internet.
En revanche le scepticisme est de mise concernant le
côté applicatif. En effet, être développeur de
logiciel est, comme nous l'avons vu, très compliqué. Il faut
avoir de bonnes notions, un savoir-faire énorme qui touche à
plusieurs domaines et encore plus aujourd'hui qu'hier. Malgré
l'existence d'outils de générateurs de code et d'éditeurs
graphiques, nous avons pu voir que pour pouvoir développer une
application digne de ce nom il fallait quand même avoir un certain bagage
de connaissances en programmation et en modélisation. Cependant, avec
l'apparition du Cloud Computing et du SaaS, nous pourrions très bien
imaginer une évolution "à la web". Celle-ci ouvrirait les portes
à une sorte de développement collaboratif où, au
début, chaque "vrai" développeur pourrait apporter sa pierre
à l'édifice et, à l'image du web, avoir, à terme,
un utilisateur de base qui devient acteur du développement
d'application. Cela pourrait être possible, peut être, en essayant
de ne pas réimplanter les IDE dans les navigateurs, mais en repensant
la façon de développer, en s'appuyant sur ce qui a fait la force
du web.
Concrètement, pour que l'on soit tous
développeurs il faut un monde hyper connecté, où chacun
apporte quelque chose sur un sujet commun (on peut imaginer que pour un SaaS,
un utilisateur de base explique ce qu'il faudrait améliorer ou pas) afin
que ce soit collaboratif et par la suite participatif. Et surtout, qu'il n'y
ait en aucune façon, une part technique, car cela réduirait le
nombre de personnes capables de l'interpréter. C'est une condition sine
qua non. Bien qu'il y aura toujours les développeurs de base pour la
partie technique, il y aura également de nouveaux types de
développeurs pour une partie peut être plus collaborative et
participative. Un peu à l'image d'une relation client-fournisseur,
où le client intervient directement dans le développement.
Les langages ont permis une abstraction plus
élevée, ainsi un développeur peut se focaliser sur une
fonctionnalité en se détachant des détails techniques de
son implémentation (en tous cas, ils tendent vers cela). Tant qu'il n'y
a pas de contraintes techniques particulières et que d'autres "vrais"
développeurs sont là pour mettre à disposition ces outils,
une nouvelle catégorie de développeurs peut se permettre une
meilleure connaissance de leur domaine.
Mais on peut aussi également
penser que comme l'histoire des langages de programmation est liée
à celle de l'informatique, de la technologie et même à
celle de la téléphonie, on verra peut-être des changements
encore utopique pour nous. Par exemple, au niveau de l'interface, il sera
peut-être possible de commander des ordinateurs "à la voix" en
utilisant le "langage naturel".
Et dire que Minority Report est déjà
obsolète...
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