6. Est-ce que ça
apporterait quelque chose?
C'est une question assez importante que l'on pose ici. En
effet, se demander si demain nous serons tous développeurs peut paraitre
justifier, on peut également se demander si ça pourrait servir
à quelque chose. Si on admet que chacun sera développeur demain,
une chose est sure c'est qu'il ne le sera pas à 100% de son temps.
Effectivement, quelqu'un qui développe pendant 100% de son temps
ça sous-entend qu'il délaisse son domaine dans la
société à laquelle il appartient. Chaque entreprise serait
alors une unique DSI, ce qui n'est vraiment pas envisageable. Par contre,
quelle entreprise n'a pas connu une personne de la comptabilité, des
ressources humaines, de QHSE,... n'arrivant pas à remonter des
données et demandant au service informatique un coup de main pour
l'aider ? Cela arrive quotidiennement dans chaque société. Dans
le futur on pourrait imaginer que, par le biais de nos outils, ses demandes
n'existeraient plus car chacun serait capable de résoudre ces
problèmes. On pourrait même imaginer qu'en fin de projet,
où les délais sont très court, un transfert de ressources
(vers la DSI) au sein de l'entreprise, soit fait afin de clôturer le
projet dans les délais prévus.
Mais en essayant de rester dans un cadre assez
réaliste, il est possible que le terme "développeur" ait un
nouveau sens d'ici quelques années puisque désormais chaque
utilisateur peut modifier à sa convenance son site, participer aux
partages de l'information, créer des communautés, etc. Et pour
pouvoir continuer ce partage et cette évolution chaque internaute sera
utile et chacun apportera à sa manière son savoir. Ce serait une
espèce d'intelligence collective où chacun apporte à sa
manière sa plus value.
En revanche, il est vrai que si on entend développeur
dans le même sens qu'aujourd'hui, il est difficile de penser que le fait
d'être tous développeurs soit possible et apporte vraiment quelque
chose à l'avenir. Notre environnement et nos technologies
évoluent, il faut que notre vocabulaire évolue avec lui.
7. Et les bases de
données qu'en fait-on?
Nous avons vu que concernant le développement web c'est
l'ère du contenu et du flux continuel d'informations. La
définition que je donne et qui je pense sera celle de demain, est que
les développeurs web seront des développeurs collaboratifs et
participatifs. Ainsi, la base de données est complètement
invisible pour lui, il n'aura pas besoin de la gérer car elle le sera en
back office.
Comme nous avons fait une analogie avec le
développement applicatif et le développement web, nous pouvons
ici faire de même. Dans le sens où, si on se dirige
également vers du développement logiciel participatif et
collaboratif la vision de la base de données sera complètement
invisible pour le développeur.
Le problème c'est que, comme vu dans la partie 2 du
développement, une gestion de base de données nécessite
une connaissance accrue en conception et de solides connaissances en
sécurité et réseau. Autrement dit, pour réaliser
une base de données sécurisée, bien conçue et
fiable il faut des connaissances techniques et si demain nous sommes
amenés à être tous développeurs, ce n'est pas avec
de la technique mais bien avec des choses simples et accessibles de tous.
La gestion en back office de ces bases de données se
fera par des personnes dédiées et formées pour. De
même que les outils mis à la disposition de ces "nouveaux"
développeurs doivent être eux-mêmes
développés, et ceci nécessite des personnes ayant eu des
formations en programmation (que ce soit pour la partie applicative, la partie
web où la partie base de données).
|