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Une zone maraà®chère en crise au nord du Sénégal : le Gandiolais et le Toubé dans la communauté rurale de Gandon.

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par Papa Daouda DIOP
Université Gaston Berger de Saint- Louis Sénégal - Maà¯trise environnement 2005
  

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METHODOLOGIE

La méthodologie adoptée pour l'accomplissement de ce travail s'inscrit dans le cadre de la vérification des hypothèses de départ dégagées dans la problématique, afin d'atteindre les objectifs fixés.

Trois étapes ont permis de présenter ces résultats

1. la recherche documentaire ;

2. le travail d'enquêtes de terrain ;

3. le traitement des données recueillies sur le terrain.

Recherche documentaire

Cette recherche s'est déroulée dans des institutions spécialisées à la recherche scientifique. Les recherches effectuées dans ces institutions ont permis de consulter plusieurs ouvrages généraux qui traitent le thème sur l'agriculture et le développement rural et certains documents scientifiques qui présentent des études sur le Delta et les Niayes. Parmi ces institutions, il y a les bibliothèques de l'université de Saint Louis et de Dakar, le centre de documentation de l'Unité de Formation et de Recherche (U.F.R.) des lettres et sciences humaines, la salle de documentation de GIRARDEL (Groupe interdisciplinaire de recherche pour l'appui à la planification régionale et au développement local).6

Enquêtes de terrain

Sur le terrain, la documentation s'est effectuée au niveau de la maison communautaire de Gandon, dans les différents centres spécialisés en agriculture et en développement rural (SAED, ISRA, ANCAR,...), les mutuelles et organisations communautaires de base. En ce qui concerne les services spécialisés, il s'agissait d'étudier leur relation avec la communauté rurale et les acteurs locaux ainsi que les formes de partenariat qu'ils entretiennent avec eux. Quant aux mutuelles et les organisations communautaires de base, il s'agissait de voir leur mode de fonctionnement, les atouts, limites et perspectives, ainsi que leur rapport avec les autres secteurs de développement de la communauté rurale. Malgré une bibliographie assez abondante sur le thème de recherche, peu de publications récentes ont été trouvées sur le Gandiolais.

6 Le GIRARDEL est un réseau de recherche appliqué au développement qui associe des chercheurs de différentes disciplines (...). Il essaie d'instaurer un véritable partenariat avec les collectivités locales qui le souhaitent (...). Loin de l'approche « projet », il s'agit ici de mettre en oeuvre dans la durée une démarche d'accompagnement des collectivités (Magrin G., Traoré B., 2003 : 3).

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Parallèlement à cette étude thématique, plusieurs séjours ont été effectués sur le terrain. Le premier déplacement dans la zone a été effectué dans le secteur du Gandiolais du jeudi 18 au mercredi 24 mars 2004. L'objectif fixé pour ce premier séjour sur le terrain était de mieux connaître le milieu et les acteurs agricoles. Ceci nous a permis de faire une première analyse sur les systèmes de cultures maraîchères et de vérifier les hypothèses de départ. On a également saisi cette occasion pour discuter avec quelques notables de la localité, les chefs de villages et responsables de groupements. Ceux-ci nous ont permis pour chaque déplacement de choisir deux à trois villages, d'aller visiter les exploitations maraîchères et de soumettre une série de questionnaires (cf. annexes 6) aux différents exploitants.

Le second déplacement dans cette même zone a eu lieu les 17, 18 et 19 avril. Ce séjour nous a permis de visiter certes quelques villages, mais il nous a surtout poussé vers les maraîchers et les employés temporaires (sourgha). Les discutions portaient sur les pratiques culturales, les méthodes de gestion, l'écoulement des produits et les contraintes. Pour les sourgha, l'essentiel des entretiens était axé sur leurs conditions de vie, le système de partage, les accords préalables avec leur employeur.

Entre le 22 et 27 juin, nous avons effectué un autre séjour toujours dans le secteur du Gandiolais. Ce séjour de six jours a permis de visiter d'autres villages et hameaux à Gandiol. Les dernières visites ont été faites dans le secteur de Toubé pendant l'hivernage qui coïncide avec la période des cultures sous pluies. Enfin, pour faire sortir les ressemblances d'une zone à une autre, on s'est rendu dans le Gandiolais durant l'hivernage (21, 22 et 23 août). Ainsi on a visité 23 villages et hameaux, soit les deux tiers de l'ensemble du Gandiolais et de Toubé. Pour avoir une vision plus claire sur l'agriculture et ses contraintes, quelques villages du secteur de Rao (Gantour, Ndoye Diagne, Pelour, Rao Peul et Ndialakhar Wolof) ont également été visités. Le choix porté sur les villages enquêtés se justifie par plusieurs raisons : situation géographique, du Sud (Dégou Niayes), on est allé jusqu'au Nord (Ndiébène Toubé Peul), en passant par Ndiakhère (voir en annexe 2 la liste des villages enquêtés). L'objectif était de couvrir toute la zone et de faire ressortir les points communs et les différents qui existent d'une zone à l'autre. Certains villages comme Mboumbaye, Ricotte ont été ciblés pour leur rôle dans le secteur maraîcher.

Les questions portaient sur l'identification de la personne interrogée, la pratique de l'activité agricole, les différentes variétés utilisées, les moyens utilisés, le produit et sa destination. On s'est aussi intéressé sur l'organisation interne des producteurs, leurs rapports avec la communauté rurale et les partenaires au développement.

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Sur les 23 villages enquêtés, on a estimé qu'il fallait interroger au moins le dixième de la population. Mais faute de données chiffrées sur la population de chaque village, on a décidé d'interroger au moins 10 personnes par village pour les villages moins peuplés et 20 à 30 personnes pour les villages peuplés. Concernant les hameaux, il était décidé d'interroger toute personne rencontrée. A la fin de l'enquête, on a recensé, sur treize gros villages, sept petits villages et trois hameaux, plus de 140 personnes interrogées. L'âge des personnes enquêtées est au minimum 15 ans et 71 ans au maximum. La majorité était des hommes. Des entretiens sont aussi tenus avec les acteurs locaux, afin d'avoir une idée sur leur vision de l'agriculture et les perspectives envisageables pour son développement.

Ces enquêtes ne se sont pas effectuées sans de grandes difficultés. Certaines personnes refusaient de nous recevoir ou restaient indifférentes à notre présence. « Beaucoup ont passé avant vous et ça ne nous a rien servi », c'était souvent la réponse que nous donnait cette population, particulièrement celle du Gandiolais occupée de leurs travaux agricoles. D'autres nous demandaient d'aller se rapprocher du chef de village ou bien d'attendre que le propriétaire du champ soit là (il s'agit souvent d'un frère ou d'un père). Ce dernier, dont on ignorait où il était et quand est ce qu'il devait être sur les lieux, n'arrivait presque jamais. Certains villages étaient presque inaccessibles pendant la saison des pluies, à cause de l'état des pistes. Au niveau de la maison communautaire de Gandon, le président, n'étant pas alphabétisé, répondait sommairement aux questions avant de nous demander de se rapprocher de sa secrétaire. Cette dernière ne manquait pas de nous demander de repasser prochainement pour une raison ou une autre. L'essentiel des informations recueillies dans les locaux a été obtenue auprès de quelques conseillers ruraux. Ces derniers, dont certains d'entre eux comprennent parfaitement l'intérêt de nos recherches, nous demandent même de leur faire parvenir une copie du document final à la fin du travail d'étude et de recherche. Hormis ces quelques difficultés, le travail de terrain a été satisfaisant.

Traitement de données :

Le traitement de données recueillies sur le terrain a été fait à l'aide de l'outil informatique. Les textes sont saisis sous Word (office 2003). Les courbes et les graphiques ont été réalisés sous Excel. Les cartes et les photos ont été modifiées et améliorées sous Paint. Enfin, Power point a été très utile dans l'agencement des points retenus pour la rédaction finale.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle