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METHODOLOGIE
La méthodologie adoptée pour l'accomplissement
de ce travail s'inscrit dans le cadre de la vérification des
hypothèses de départ dégagées dans la
problématique, afin d'atteindre les objectifs fixés.
Trois étapes ont permis de présenter ces
résultats
1. la recherche documentaire ;
2. le travail d'enquêtes de terrain ;
3. le traitement des données recueillies sur le
terrain.
Recherche documentaire
Cette recherche s'est déroulée dans des
institutions spécialisées à la recherche scientifique. Les
recherches effectuées dans ces institutions ont permis de consulter
plusieurs ouvrages généraux qui traitent le thème sur
l'agriculture et le développement rural et certains documents
scientifiques qui présentent des études sur le Delta et les
Niayes. Parmi ces institutions, il y a les bibliothèques de
l'université de Saint Louis et de Dakar, le centre de documentation de
l'Unité de Formation et de Recherche (U.F.R.) des lettres et sciences
humaines, la salle de documentation de GIRARDEL (Groupe interdisciplinaire de
recherche pour l'appui à la planification régionale et au
développement local).6
Enquêtes de terrain
Sur le terrain, la documentation s'est effectuée au
niveau de la maison communautaire de Gandon, dans les différents centres
spécialisés en agriculture et en développement rural
(SAED, ISRA, ANCAR,...), les mutuelles et organisations communautaires de base.
En ce qui concerne les services spécialisés, il s'agissait
d'étudier leur relation avec la communauté rurale et les acteurs
locaux ainsi que les formes de partenariat qu'ils entretiennent avec eux. Quant
aux mutuelles et les organisations communautaires de base, il s'agissait de
voir leur mode de fonctionnement, les atouts, limites et perspectives, ainsi
que leur rapport avec les autres secteurs de développement de la
communauté rurale. Malgré une bibliographie assez abondante sur
le thème de recherche, peu de publications récentes ont
été trouvées sur le Gandiolais.
6 Le GIRARDEL est un réseau de recherche
appliqué au développement qui associe des chercheurs de
différentes disciplines (...). Il essaie d'instaurer un véritable
partenariat avec les collectivités locales qui le souhaitent (...). Loin
de l'approche « projet », il s'agit ici de mettre en oeuvre dans la
durée une démarche d'accompagnement des collectivités
(Magrin G., Traoré B., 2003 : 3).
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Parallèlement à cette étude
thématique, plusieurs séjours ont été
effectués sur le terrain. Le premier déplacement dans la zone a
été effectué dans le secteur du Gandiolais du jeudi 18 au
mercredi 24 mars 2004. L'objectif fixé pour ce premier séjour sur
le terrain était de mieux connaître le milieu et les acteurs
agricoles. Ceci nous a permis de faire une première analyse sur les
systèmes de cultures maraîchères et de vérifier les
hypothèses de départ. On a également saisi cette occasion
pour discuter avec quelques notables de la localité, les chefs de
villages et responsables de groupements. Ceux-ci nous ont permis pour chaque
déplacement de choisir deux à trois villages, d'aller visiter les
exploitations maraîchères et de soumettre une série de
questionnaires (cf. annexes 6) aux différents exploitants.
Le second déplacement dans cette même zone a eu
lieu les 17, 18 et 19 avril. Ce séjour nous a permis de visiter certes
quelques villages, mais il nous a surtout poussé vers les
maraîchers et les employés temporaires (sourgha). Les
discutions portaient sur les pratiques culturales, les méthodes de
gestion, l'écoulement des produits et les contraintes. Pour les
sourgha, l'essentiel des entretiens était axé sur leurs
conditions de vie, le système de partage, les accords préalables
avec leur employeur.
Entre le 22 et 27 juin, nous avons effectué un autre
séjour toujours dans le secteur du Gandiolais. Ce séjour de six
jours a permis de visiter d'autres villages et hameaux à Gandiol. Les
dernières visites ont été faites dans le secteur de
Toubé pendant l'hivernage qui coïncide avec la période des
cultures sous pluies. Enfin, pour faire sortir les ressemblances d'une zone
à une autre, on s'est rendu dans le Gandiolais durant l'hivernage (21,
22 et 23 août). Ainsi on a visité 23 villages et hameaux, soit les
deux tiers de l'ensemble du Gandiolais et de Toubé. Pour avoir une
vision plus claire sur l'agriculture et ses contraintes, quelques villages du
secteur de Rao (Gantour, Ndoye Diagne, Pelour, Rao Peul et Ndialakhar Wolof)
ont également été visités. Le choix porté
sur les villages enquêtés se justifie par plusieurs raisons :
situation géographique, du Sud (Dégou Niayes), on est allé
jusqu'au Nord (Ndiébène Toubé Peul), en passant par
Ndiakhère (voir en annexe 2 la liste des villages
enquêtés). L'objectif était de couvrir toute la zone et de
faire ressortir les points communs et les différents qui existent d'une
zone à l'autre. Certains villages comme Mboumbaye, Ricotte ont
été ciblés pour leur rôle dans le secteur
maraîcher.
Les questions portaient sur l'identification de la personne
interrogée, la pratique de l'activité agricole, les
différentes variétés utilisées, les moyens
utilisés, le produit et sa destination. On s'est aussi
intéressé sur l'organisation interne des producteurs, leurs
rapports avec la communauté rurale et les partenaires au
développement.
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Sur les 23 villages enquêtés, on a estimé
qu'il fallait interroger au moins le dixième de la population. Mais
faute de données chiffrées sur la population de chaque village,
on a décidé d'interroger au moins 10 personnes par village pour
les villages moins peuplés et 20 à 30 personnes pour les villages
peuplés. Concernant les hameaux, il était décidé
d'interroger toute personne rencontrée. A la fin de l'enquête, on
a recensé, sur treize gros villages, sept petits villages et trois
hameaux, plus de 140 personnes interrogées. L'âge des personnes
enquêtées est au minimum 15 ans et 71 ans au maximum. La
majorité était des hommes. Des entretiens sont aussi tenus avec
les acteurs locaux, afin d'avoir une idée sur leur vision de
l'agriculture et les perspectives envisageables pour son
développement.
Ces enquêtes ne se sont pas effectuées sans de
grandes difficultés. Certaines personnes refusaient de nous recevoir ou
restaient indifférentes à notre présence. « Beaucoup
ont passé avant vous et ça ne nous a rien servi »,
c'était souvent la réponse que nous donnait cette population,
particulièrement celle du Gandiolais occupée de leurs travaux
agricoles. D'autres nous demandaient d'aller se rapprocher du chef de village
ou bien d'attendre que le propriétaire du champ soit là (il
s'agit souvent d'un frère ou d'un père). Ce dernier, dont on
ignorait où il était et quand est ce qu'il devait être sur
les lieux, n'arrivait presque jamais. Certains villages étaient presque
inaccessibles pendant la saison des pluies, à cause de l'état des
pistes. Au niveau de la maison communautaire de Gandon, le président,
n'étant pas alphabétisé, répondait sommairement aux
questions avant de nous demander de se rapprocher de sa secrétaire.
Cette dernière ne manquait pas de nous demander de repasser
prochainement pour une raison ou une autre. L'essentiel des informations
recueillies dans les locaux a été obtenue auprès de
quelques conseillers ruraux. Ces derniers, dont certains d'entre eux
comprennent parfaitement l'intérêt de nos recherches, nous
demandent même de leur faire parvenir une copie du document final
à la fin du travail d'étude et de recherche. Hormis ces quelques
difficultés, le travail de terrain a été satisfaisant.
Traitement de données :
Le traitement de données recueillies sur le terrain a
été fait à l'aide de l'outil informatique. Les textes sont
saisis sous Word (office 2003). Les courbes et les graphiques ont
été réalisés sous Excel. Les cartes et les photos
ont été modifiées et améliorées sous Paint.
Enfin, Power point a été très utile dans l'agencement des
points retenus pour la rédaction finale.
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