WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Une zone maraà®chère en crise au nord du Sénégal : le Gandiolais et le Toubé dans la communauté rurale de Gandon.

( Télécharger le fichier original )
par Papa Daouda DIOP
Université Gaston Berger de Saint- Louis Sénégal - Maà¯trise environnement 2005
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

SOMMAIRE

INTRODUCTION 5

Première partie : Le Gandiolais et le Toubé, un cadre physique et humain, favorable à

l'activité agricole 16

Chapitre I : Caractéristiques du milieu physique et dynamique du secteur agricole dans le

Gandiolais et le Toubé 17

Chapitre II : Données socio-économiques et systèmes de productions agricoles dans le

Gandiolais et le Toubé 29

Deuxième partie : Facteurs explicatifs de l'évolution et des contraintes des systèmes de

production agricole dans le Gandiolais et le Toubé 43

Chapitre I : Dynamiques des systèmes de production agricoles 44

Chapitre II : Quelques contraintes liées aux systèmes de productions agricoles du

Gandiolais 79

.

Troisième partie : Quelles perspectives pour l'agriculture du Gandiolais ? 91

Chapitre I : Stratégies à adopter pour atténuer les problèmes de l'agriculture du

Gandiolais 92

Chapitre II : Quelques orientations possibles pour un développement agricole durable 104

CONCLUSION 112

5

INTRODUCTION

Dans les pays sahéliens, où le premier facteur de production est l'eau, sévissent de graves situations de sécheresse entraînant d'importantes pénuries de denrées alimentaires. Depuis la fin des années 1960, le déficit hydrique est constant. Les pluies sont insuffisantes, viennent trop tard, s'arrêtent trop tôt ou parfois s'interrompent trop longtemps. La sécurisation de l'alimentation en eau est donc, sans doute, l'élément qui pourrait offrir les meilleures possibilités d'augmentation des productions agricoles. L'agriculture traditionnelle, caractérisée par un outillage rudimentaire, se trouvait jusqu'au début des années 1970 en équilibre avec les besoins locaux. Aujourd'hui, elle ne parvient plus à assurer la sécurité alimentaire. Les rendements, particulièrement vivriers, ont globalement peu évolué au cours des trois dernières décennies et les augmentations de production ne sont, le plus souvent dues qu'à un accroissement des surfaces cultivées. Cet accroissement est lié soit à la mise en valeur des terres marginales, peu favorables à l'exploitation agricole, soit à la réduction du temps de jachère.

L'équation reste aujourd'hui de se demander comment augmenter la production agricole, transformer l'agriculture traditionnelle en une agriculture moderne tout en permettant qu'un équilibre existe entre les besoins humains et les ressources offertes par le milieu naturel. Il s'agit également de se demander comment faire pour que les systèmes de production agricole basés sur les cultures itinérantes soient compatibles avec le maintien de la fertilité des sols.

Dans un souci d'accroissement de la production agricole, depuis la fin des années 1960, l'Etat du Sénégal, par l'entremise de la SAED (Société Nationale d'Aménagement et d'Exploitation des terres du Delta du Sénégal et des Vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé), a orienté les pratiques agricoles du Delta vers d'autres systèmes de culture : cultures irriguées et cultures maraîchères qui viennent s'ajouter sur les cultures de décrues qui s'y développaient déjà. Le Delta du Sénégal s'étend sur 150 kilomètres de Richard Toll à l'embouchure du fleuve Sénégal. Dans le Delta, où les systèmes de production agricole ont subit de profondes mutations à cause de la sécheresse, la main-mise de l'homme sur le milieu se manifeste souvent par une série de dégradation : pression forte sur les surfaces agricoles utiles, coupe abusive des espèces végétales favorisant la dynamique éolienne. Le Gandiolais et le Toubé (voir carte n°1) qui occupent l'extrémité Sud du Delta du Sénégal, se présente comme un exemple.

Source : Diop P. D. - 2005 -

6

7

Situés au Nord-Ouest du Sénégal, le Gandiolais et le Toubé sont également une partie intégrante de la zone des Niayes, dont ils occupent l'extrémité septentrionale. Cette situation, de contact entre le Delta et les Niayes, leurs confère une particularité géographique, longtemps favorable à la production maraîchère.

La région des Niayes s'étend en bordure du littoral de la presqu'île du Cap-vert jusqu'au Sud de Saint Louis, au niveau de l'embouchure du fleuve Sénégal. Elle est constituée d'une série de dépressions inter dunaires qui s'étale en arrière de la côte. « Les Niayes proprement dites correspondent à des lacs asséchés et à des vallées anciennes où la nappe phréatique affleure. Dans les Niayes, près de 57% des exploitations maraîchères se développent sur les versants sableux ». (Ouatara D., 1989 : 2).

Dans son premier Plan d'Occupation et d'Affectation des Sols (POAS) élaboré par la SAED, la communauté rurale de Gandon, avec une superficie de 560 km2, compte 81 villages et 25 hameaux, répartis en quatre zones (voir carte n°2), caractérisées chacune par une particularité agricole : le secteur de Rao occupe le Sud-est de la communauté rurale. Dans cette zone, la culture sous pluie et l'élevage sont les principales activités ; au Nord-est, c'est la zone de Ndiawdoune, où on pratique les cultures irriguées, les cultures de décrues et un peu de maraîchage ; le secteur de Toubé est situé à l'ouest. Il abrite les cultures sous pluies et un peu de maraîchage, et enfin, au Sud-ouest c'est la zone du Gandiolais, située sur le littoral. C'est une zone, qui est réputée être un secteur de maraîchage par excellence. La communauté rurale de Gandon est limitée au Nord par la communauté rurale de Ross Béthio, à l'Ouest par l'océan atlantique et la commune de Saint Louis, à l'Est par la communauté rurale de Mpal, au Sud et au Sud-est par les communautés rurales de Sakal et de Keur Momar Sarr (région de Louga).

La zone du Gandiolais et de Toubé compte 35 villages (18 villages dans le Gandiolais et 17 villages dans le Toubé) et plusieurs hameaux, dont certains sont rattachés au village le plus proche. Elle couvre une superficie de 350 km2, soit 65% sur les 560 km2 de la communauté rurale. Cette zone est particulièrement frappée par une concentration de sel sur les sols (35 g/l). La région est caractérisée par une série de dépressions inter dunaires qui va de la côte vers le continent et constitue une importante zone de maraîchage. Par sa position estuarienne, la zone est soumise sur le plan hydrologique à l'influence directe du fleuve Sénégal. Elle bénéficie également d'un important réseau hydrographique : le Ngalam, la cuvette de Gueumbeul, située à une quinzaine de kilomètre au Sud de Saint Louis et plusieurs autres mares.

fcat e I%'2:Zonaga de 4a oumn minaute rtirale co Gatlünn d'apr 1w PO/LS:

HEIL

Reibto

77
·l +

Riic' 1
·
·f.
·

C. R


·

i


·


·

i r


·

t *

t it

i ~
· 'r f* *;...a

4lC

deBa:11Th 'I

i

i#*...... * ...:

L1n

· 1.6

·

r


·

Ll

L

q Lr L.

VreklÎJr'

·
· J:

E.
·

n lig ~~;~j

Loup

Tam

KIP PL. Fend de !mite n.C. SA1.a
· MOS
·

Ittgioit

Loup

4f[

W ail

2

Ia

8

i

·

i


·

P'r--1 Lai lit rLilt (.1 Tomikr

Cn ijwur Jr SABI IanMr--1 Lratr itnickr.7p4r E] fCttI Ç ôr i~likianLlmur4.. ~l't tr

jr4trorn ik- ilr.) ' ' iZ I]wIru fi'Hiii rr11Lt YIrJ .
~e rfnwr do S,nndinlnn

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo