SOMMAIRE
INTRODUCTION 5
Première partie : Le Gandiolais et le
Toubé, un cadre physique et humain, favorable à
l'activité agricole 16
Chapitre I : Caractéristiques du milieu physique et
dynamique du secteur agricole dans le
Gandiolais et le Toubé 17
Chapitre II : Données socio-économiques et
systèmes de productions agricoles dans le
Gandiolais et le Toubé 29
Deuxième partie : Facteurs explicatifs de
l'évolution et des contraintes des systèmes de
production agricole dans le Gandiolais et le Toubé
43
Chapitre I : Dynamiques des systèmes de production
agricoles 44
Chapitre II : Quelques contraintes liées aux
systèmes de productions agricoles du
Gandiolais 79
.
Troisième partie : Quelles perspectives pour
l'agriculture du Gandiolais ? 91
Chapitre I : Stratégies à adopter pour
atténuer les problèmes de l'agriculture du
Gandiolais 92
Chapitre II : Quelques orientations possibles pour un
développement agricole durable 104
CONCLUSION 112
5
INTRODUCTION
Dans les pays sahéliens, où le premier facteur
de production est l'eau, sévissent de graves situations de
sécheresse entraînant d'importantes pénuries de
denrées alimentaires. Depuis la fin des années 1960, le
déficit hydrique est constant. Les pluies sont insuffisantes, viennent
trop tard, s'arrêtent trop tôt ou parfois s'interrompent trop
longtemps. La sécurisation de l'alimentation en eau est donc, sans
doute, l'élément qui pourrait offrir les meilleures
possibilités d'augmentation des productions agricoles. L'agriculture
traditionnelle, caractérisée par un outillage rudimentaire, se
trouvait jusqu'au début des années 1970 en équilibre avec
les besoins locaux. Aujourd'hui, elle ne parvient plus à assurer la
sécurité alimentaire. Les rendements, particulièrement
vivriers, ont globalement peu évolué au cours des trois
dernières décennies et les augmentations de production ne sont,
le plus souvent dues qu'à un accroissement des surfaces
cultivées. Cet accroissement est lié soit à la mise en
valeur des terres marginales, peu favorables à l'exploitation agricole,
soit à la réduction du temps de jachère.
L'équation reste aujourd'hui de se demander comment
augmenter la production agricole, transformer l'agriculture traditionnelle en
une agriculture moderne tout en permettant qu'un équilibre existe entre
les besoins humains et les ressources offertes par le milieu naturel. Il s'agit
également de se demander comment faire pour que les systèmes de
production agricole basés sur les cultures itinérantes soient
compatibles avec le maintien de la fertilité des sols.
Dans un souci d'accroissement de la production agricole,
depuis la fin des années 1960, l'Etat du Sénégal, par
l'entremise de la SAED (Société Nationale d'Aménagement et
d'Exploitation des terres du Delta du Sénégal et des
Vallées du fleuve Sénégal et de la Falémé),
a orienté les pratiques agricoles du Delta vers d'autres systèmes
de culture : cultures irriguées et cultures maraîchères qui
viennent s'ajouter sur les cultures de décrues qui s'y
développaient déjà. Le Delta du Sénégal
s'étend sur 150 kilomètres de Richard Toll à l'embouchure
du fleuve Sénégal. Dans le Delta, où les systèmes
de production agricole ont subit de profondes mutations à cause de la
sécheresse, la main-mise de l'homme sur le milieu se manifeste souvent
par une série de dégradation : pression forte sur les surfaces
agricoles utiles, coupe abusive des espèces végétales
favorisant la dynamique éolienne. Le Gandiolais et le Toubé (voir
carte n°1) qui occupent l'extrémité Sud du Delta du
Sénégal, se présente comme un exemple.
Source : Diop P. D. - 2005 -
6
7
Situés au Nord-Ouest du Sénégal, le
Gandiolais et le Toubé sont également une partie
intégrante de la zone des Niayes, dont ils occupent
l'extrémité septentrionale. Cette situation, de contact entre le
Delta et les Niayes, leurs confère une particularité
géographique, longtemps favorable à la production
maraîchère.
La région des Niayes s'étend en bordure du
littoral de la presqu'île du Cap-vert jusqu'au Sud de Saint Louis, au
niveau de l'embouchure du fleuve Sénégal. Elle est
constituée d'une série de dépressions inter dunaires qui
s'étale en arrière de la côte. « Les Niayes proprement
dites correspondent à des lacs asséchés et à des
vallées anciennes où la nappe phréatique affleure. Dans
les Niayes, près de 57% des exploitations maraîchères se
développent sur les versants sableux ». (Ouatara D., 1989 : 2).
Dans son premier Plan d'Occupation et d'Affectation des Sols
(POAS) élaboré par la SAED, la communauté rurale de
Gandon, avec une superficie de 560 km2, compte 81 villages et 25
hameaux, répartis en quatre zones (voir carte n°2),
caractérisées chacune par une particularité agricole : le
secteur de Rao occupe le Sud-est de la communauté rurale. Dans cette
zone, la culture sous pluie et l'élevage sont les principales
activités ; au Nord-est, c'est la zone de Ndiawdoune, où on
pratique les cultures irriguées, les cultures de décrues et un
peu de maraîchage ; le secteur de Toubé est situé à
l'ouest. Il abrite les cultures sous pluies et un peu de maraîchage, et
enfin, au Sud-ouest c'est la zone du Gandiolais, située sur le littoral.
C'est une zone, qui est réputée être un secteur de
maraîchage par excellence. La communauté rurale de Gandon est
limitée au Nord par la communauté rurale de Ross Béthio,
à l'Ouest par l'océan atlantique et la commune de Saint Louis,
à l'Est par la communauté rurale de Mpal, au Sud et au Sud-est
par les communautés rurales de Sakal et de Keur Momar Sarr
(région de Louga).
La zone du Gandiolais et de Toubé compte 35 villages
(18 villages dans le Gandiolais et 17 villages dans le Toubé) et
plusieurs hameaux, dont certains sont rattachés au village le plus
proche. Elle couvre une superficie de 350 km2, soit 65% sur les 560
km2 de la communauté rurale. Cette zone est
particulièrement frappée par une concentration de sel sur les
sols (35 g/l). La région est caractérisée par une
série de dépressions inter dunaires qui va de la côte vers
le continent et constitue une importante zone de maraîchage. Par sa
position estuarienne, la zone est soumise sur le plan hydrologique à
l'influence directe du fleuve Sénégal. Elle
bénéficie également d'un important réseau
hydrographique : le Ngalam, la cuvette de Gueumbeul, située à une
quinzaine de kilomètre au Sud de Saint Louis et plusieurs autres
mares.
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