1.1.2.1.1. Les Objectifs Finaux
Les objectifs finaux de la politique monétaire, visent
à favoriser les grandeurs économiques tels que : l'investissement
et l'épargne, freiner la consommation pour lutter contre l'inflation,
lutter contre l'inflation importée et favoriser les exportations et
l'excédent commercial8.
Mais dans la plupart des pays, la stabilité et le
maintien du niveau général des prix restent comme principal
objectif final de la politique monétaire.
1.1.2.1.2. Les Objectifs Intermédiaires
Ce sont des variables monétaires supposées
permettre la réalisation de l'objectif final décidé. Ces
variables monétaires sont susceptibles d'être contrôlable
par la banque centrale.
- L'accroissement de la quantité de monnaie
en circulation dans l'économie. En contrôlant le rythme
de croissance des agrégats monétaires, on peut contrôler
celui de la demande. En règle générale le choix porte sur
l'agrégat M3 qui est la masse monétaire au sens large,
représentative de l'ensemble des liquidités de
l'économie9. Dans l'optique monétariste,
contrôler l'accroissement de monnaie c'est l'un des objectifs
privilégiés, car il permet de contrôler l'accroissement de
la demande et donc les risques d'inflation.
D'où, il faut que la croissance de la masse
monétaire soit égale au taux de croissance de l'économie
réelle pour éviter toute tension inflationniste.
- Le niveau des taux d'intérêts
nominaux. C'est l'instrument privilégié des
keynésiens : l'idée est qu'une baisse des taux
d'intérêt doit conduire à une reprise de l'activité
économique. Même si les banques centrales ne
7 SELEMANI P., Analyse de la structure
monétaire en Afrique, in cahiers économiques et sociaux,
Kinshasa, IRES, 1979, p.598.
8 Capul Jean Yves et Garnier Olivier, Dictionnaire
d'économie et de sciences sociales, Paris, HATIER, Juin 2005,
p.116
9 Capul jean Yves et Garnier Olivier, Op. Cit.,
p.117
12
poursuivent pas prioritairement cet objectif de croissance
économique, elles prennent néanmoins en considération le
niveau des taux d'intérêt qui a une incidence sur le niveau des
investissements des entreprises et sur le volume des mouvements de capitaux
à court terme.
De surcroît ils contribuent à expliquer les
décisions des Agents non Financiers relatives à la
détention d'actifs financiers, à l'investissement productif des
entreprises, à la demande de crédit des ménages
- Les taux de change influencent les
exportations et les importations de biens et de services et des capitaux. Dans
des économies ouvertes comme aujourd'hui, la stabilité des taux
de change est devenu un objectif intermédiaire fondamental. Il s'agit de
trouver le taux de change d'équilibre, ce qui n'est jamais aisé :
1) un taux de change faible favorise les exportations mais est source de
tensions inflationnistes et n'incite pas à l'amélioration des
gains de productivité des entreprises nationales,
protégées de la concurrence internationale. 2) un taux de change
trop élevé, renchérit les exportations et risque de
conduire les entreprises le moins concurrentielles à la faillite.
Mais une relative surévaluation de la monnaie ralentit
les risques inflationnistes.
|