Leçons tirées et perspectives
3.3.1. Leçons tirées et suggestions
Vu toutes les situations économiques
présentées dans cette étude tout en analysant l'incidence
de la politique monétaire sur la croissance économique en RDC, la
République Démocratique du Congo présente des
singularités empiriques.
La politique monétaire est un instrument de la
politique économique. Elle est l'expression de la souveraineté
d'une Banque Centrale. C'est ainsi qu'il va de soi que cet instrument puisse
remplir toutes ces fonctions essentielles.
La monnaie congolaise est la résultante des signes
monétaires de valeurs émises par les Banques et ceux-ci peuvent
se dévaloriser à cause de son instabilité. Déclarer
qu'une monnaie est légale ne garantit en rien que la monnaie soit
acceptée. L'acceptation de la monnaie congolaise dépend de la
confiance mutuelle de ses utilisateurs, de son acceptation par d'autres et de
la confiance dans le maintien de cette monnaie. Et le maintien de la valeur de
la monnaie congolaise dépend entièrement de sa rareté par
rapport aux autres et du contrôle de la masse monétaire.
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d'acheter sur le marché. Sa nature importe peu, que la
monnaie soit en papier, en or, en bronze, ou même qu'elle soit
représentée par une simple écriture inscrit sur le livre
de compte d'une banque, sa valeur est toujours fondée sur la «
production », laquelle dépend à son tour de la « force
du travail ».
C'est ainsi que le gouvernement de la République
Démocratique du Congo doit prendre des mesures de stabilisation dans les
sens d'un programme d'ajustement global et cohérent de l'économie
nationale devant garantir à la fois la stabilité de la monnaie
nationale et la reprise de l'activité économique. C'est ne qu'au
prix de cette démarche qu'on arrivera à avoir une bonne politique
de stabilisation celle de pouvoir casser l'hyper inflation et de relancer de
façon durable et harmonieuse l'économie congolaise.
En effet, face à une instabilité du niveau
générale des prix, ce qui induit toute chose restant égale
par ailleurs, une baisse de la demande de crédit bancaire et un
ralentissement des investissements par la suite une faiblesse de l'expansion
économique.
Comme nous l'avons ci-haut évoqué, la monnaie
c'est le reflet des comportements des différents secteurs qui sont :
· l'économie réelle ;
· finances publiques ;
· relations extérieures.
Et pour arriver à stabiliser la monnaie, il faut que
les trois secteurs se stabilisent. C'est par rapport à la santé
de ces trois secteurs dans le pays que nous arriverons à connaître
aussi la santé de la monnaie.
Ainsi, s'agissant de l'économie réelle, nous
suggérons ce qui suit :
· un taux de croissance du Produit Intérieur Brut
réel de 5% en moyenne afin de permettre au relèvement annuel d'un
moins 2% du Produit Intérieur Brut réel par habitant ;
· un taux moyen annuel d'inflation de 5% ;
· un accroissement de la masse monétaire de
25%.
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S'agissant de finances publiques et des relations
extérieures, nous suggérons ce qui suit :
· un accroissement progressif des recettes et
dépenses de l'Etat ;
· un déficit du compte courant extérieur
allant de 4,7% à 7,3% du Produit Intérieur Brut ;
· une augmentation graduelle de la réserve
internationale brute à environ 9,5 semaines de l'importation des biens
et services non financés par l'aide extérieure.
Si toutes ces suggestions sont prises en compte dans le cadre
d'un programme de stabilisation, nous aurons alors une bonne politique de
stabilisation de la politique monétaire dont les grands axes doivent
être :
· l'ajustement du budget de l'Etat et de la banque centrale
;
· libéralisation de stabilité des prix
intérieurs et du taux de change ;
· le renforcement des réformes structurelles et
sectorielles par la redéfinition du rôle de l'Etat comme au
secteur privé ;
· la participation de la société civile et
des partenaires au développement à l'effort de
réhabilitation ;
· la transparence et la bonne gouvernance dans la
gestion de ressource publiques donc le respect de la chaîne des
dépenses.
Pour arriver à une bonne politique de stabilisation de
la monnaie, il s'avère donc indispensables pour le gouvernement de la
République Démocratique du Congo de :
· relancer et contrôler la production ;
· créer des emplois ;
· améliorer le pouvoir d'achat de la monnaie ;
· créer et améliorer les infrastructures ;
· contrôler les prix de grand et de petit
marché ;
· relancer l'activité bancaire et la masse
monétaire ;
· relancer et dynamiser les petites et moyennes
entreprises ainsi que la motivation du secteur privé ;
· repenser les mécanismes de coopération
structurelles avec les principaux partenaires extérieures tant
bilatéraux que multilatéraux ;
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Enfin, que les réformes structurelles en cours
d'exécution concernent notamment la restructuration des entreprises
publiques, l'assainissement du secteur financier, la réhabilitation des
infrastructures, l'agriculture et le renforcement de capacités
institutionnelles, en vue de créer un environnement propice à une
décroissance de la pauvreté sur l'ensemble du territoire
national. Et nous arriverons à une bonne politique de stabilisation
à fin de stabiliser notre monnaie nationale « le franc congolais
».
Notre grand souci est de demander aux autorités tant
politique que monétaire de prendre en compte nos suggestions en vue de
prendre de mesures efficaces de façons à stabiliser et à
valoriser la monnaie congolaises, c'est-à-dire que le gouvernement et le
publics congolais puissent conférer au franc congolais la
plénitude de ses attributs et qu'il puisse remplir ses fonctions
classique.
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