3.2.1.2.2. L'impact de l'inflation sur la croissance
économique en RDC de 1976 à 2010
Considérons la croissance économique comme variable
endogène et
l'inflation comme variable exogène.
Le modèle est : Y = a0 + a1X
D'où Y : taux de croissance
économique
X : l'inflation
Tableau 14. Présentations des
paramètres.
Les paramètres du modèle sont
présentés dans le tableau suivant.
Variable
|
Coefficient
|
Std. Error t-Statistic Prob.
|
C
|
0.546715
|
0.773486 0.706820
|
0.4846
|
INFLA
|
-0.001548
|
0.000350 -4.419954
|
0.0001
|
R-squared
|
0.371859
|
Mean dependent var
|
-0.772571
|
Adjusted R-squared
|
0.352825
|
S.D. dependent var
|
5.247614
|
S.E. of regression
|
4.221559
|
Akaike info criterion
|
5.773731
|
Sum squared resid
|
588.1116
|
Schwarz criterion
|
5.862608
|
Log likelihood
|
-99.04030
|
F-statistic
|
19.53599
|
Durbin-Watson stat
|
1.291434
|
Prob(F-statistic)
|
0.000101
|
Le modèle est Y = 0.546715 - 0.001548
Inflation
Nous observons que l'augmentation du taux d'inflation entraine
une diminution de la croissance économique, c'est-à-dire
l'inflation pénalise donc les détenteurs de revenus fixes
(épargnants par exemple) puisque leur pouvoir d'achat diminue. Elle
bénéficie alors aux agents endettés puisque la valeur
réelle de leur dette diminue.
Les études économiques antérieures
appuient cette situation dans la mesure où dans une politique
économique entraînant une modification de la quantité de
monnaie consécutive à la hausse de la demande présente
dans l'économie se traduit par un changement du niveau
général des prix et induit des modifications permanentes des
variables réelles tels que la production ou encore le chômage et
inverse est possible. Une variation de la quantité de monnaie en
circulation représente donc, en fin de compte une modification de
l'unité de compte qui laisse toutes les autres variables
modifiées.
79
En RDC l'inflation n'a pas été un
phénomène à géométrie variable
importé de l'extérieur : elle est essentiellement due au recours
incontrôlé de l'émission de la monnaie en vue du
financement des dépenses publiques (rémunération des
fonctionnaires de l'Etat, investissements publics des prestiges...), cette
politique est en grande partie responsable des déséquilibres
actuels du système financier congolais.
Le taux d'inflation est significativement influent sur la
croissance économique en RDC, il en est apparu avec un signe
négatif. C'est ainsi que, toutes les fois qu'il y a eu une augmentation
du taux d'inflation d'un pourcent, cela eût entrainé des
conséquences négatives sur la relance économique. En
effet, cette politique du système européen de la banque centrale
qui considère qu'en offrant un environnement monétaire stable
(c'est-à-dire la stabilité de l'inflation) et en contrôlant
l'évolution du taux d'intérêt du marché
monétaire que la banque centrale contribue à favoriser la
croissance, le plein emploi et dans le même temps, elle estime qu'il ne
lui appartient pas, par des mesures monétaires discrétionnaires
d'agir en faveur du plein emploi et la croissance économique.
Néanmoins, dans un contexte d'expansion économique, la hausse de
la demande de liquidité engendre une hausse de l'inflation et au
contraire, dans les périodes de récession économique, la
faiblesse de la demande exerce un effet déflationniste.
La droite de régression nous montre que la propension
marginale de l'inflation est de -0,0243 de 1976 à 2010, ceci montre que
l'inflation a évolué d'une année à une autre. Nous
constatons que la croissance économique de la république
Démocratique du Congo n'est pas seulement déterminée par
l'inflation mais aussi par d'autre variable. A l'absence de l'inflation, la
croissance économique de la République Démocratique du
Congo s'explique à 5,4190 (coefficient constant) : élevé
à 0,799 le coefficient de détermination simple illustre que, le
modèle estimé à une capacité explicative des
variations observées de la croissance économique en
République Démocratique du Congo c'est-à-dire l'inflation
explique à 79, 9% la croissance économique. Nous constatons que
le coefficient de détermination ajusté nous donne soit 78,0%
illustre la vraie explication de la croissance économique de la
République Démocratique du Congo allant de 1998 à 2010.
80
La significativité globale ne nous aide pas à
saisir la contribution de l'inflation d'une manière particulière
à l'explication de la croissance économique de la RDC. Le test de
Fisher effectué nous a permis de rejeter l'hypothèse nulle
stipulant que l'inflation n'a pas une action significative sur la croissance
économique en République Démocratique du Congo.
F calculé (= 43,637) supérieur à F (1 ;
11)= 4,96 au seuil critique de 5%.
Ainsi, les tests de student nous ont aidés à
conclure que l'inflation à une action significative sur la croissance
économique de la République Démocratique du Congo au seuil
critique de 5%. (tc = 6,5676) supérieur à ttabulaire =
2,228, nous rejetons l'hypothèse nulle selon laquelle l'inflation n'a
pas de signification sur la croissance économique.
R = 0,893 est supérieur à 0,6 donc il y a une
forte corrélation entre l'inflation et la croissance économique
durant cette période de notre étude c'est-à-dire de 1998
à 2010 en République Démocratique du Congo.
A notre avis, nous dirons que l'inflation ou déflation
a un coût, en effet la stabilité des prix permet à la
population d'identifier plus facilement les changements des prix relatifs,
étant donné qu'ils ne sont pas marqués des fluctuations au
niveau global des prix. Par conséquent, les entreprises et les
consommateurs n'interprètent pas les modifications du niveau
général des prix de manière erronée et ils peuvent
prendre des décisions de consommation et d'investissement mieux
fondé (c'est la transparence des prix relatifs). En aidant le
marché à orienter les ressources vers leurs utilisations la plus
productive, la stabilité des prix accroît le bien être des
ménages et donc le potentiel productif de l'économie.
De plus, si les créanciers sont assurés que les
prix demeureront stables à l'avenir, ils n'exigeront pas une prime de
risque liée à l'inflation. En réduisant la part de prime
de risque dans le taux d'intérêt réel, la
crédibilité de la politique monétaire contribue à
une allocation efficace des ressources par les marchés des capitaux et
stimule l'investissement ce qui est favorisé par la suite la
prospérité économique.
4000
2000
6000
5000
3000
1000
0
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010
MMO
81
Graphique 11. Evolution de la Croissance
économique de 1976 à 2010
- 10
- 15
- 20
10
- 5
5
0
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010
CROI
Graphique 12. Evolution de l'Inflation de 1976 à
2010
10000 8000 6000 4000
2000
0
- 2000
|
|
|
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010
|
|
INFLA
|
Graphique 13. Evolution de la Masse
monétaire de 1976 à 2010
La confiance constitue un élément important de
la valeur de la monnaie. La valeur de la monnaie varie donc en fonction de ce
qu'elle permet
82
Graphique 14. Evolution du Taux de Change de
1976 à 2010
0.8
0.6
0.4
0.2
0.0
1.4
1.2
1.0
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010
TCH
Le Taux de change au certain, la masse monétaire
(variation)
Section 3
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