Section 2
Analyse Econométrie de la contribution de la
politique monétaire sur la croissance économique en
République Démocratique du Congo
L'économétrie est un outil à la
disposition de l'économiste qui lui permet d'infirmer ou de confirmer
les théories qu'il construit. Le théoricien postule des relations
; l'application de méthodes économiques fournit des estimations
sur la valeur des coefficients ainsi que la précision
attendue44.
Une question se pose alors : pourquoi estimer ces relations,
et les tester statistiquement ? Plusieurs raisons incitent à cette
démarche : tout d'abord
44BOURBONNAIS R. économétrie,
Paris, 7ème éd. Dunod, 2009, p.6
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cela force l'individu à établir clairement et
à estimer les interrelations sous-jacentes. Ensuite, la confiance
aveugle dans l'intuition peut mener à l'ignorance de liaisons
importantes ou à leur mauvaise utilisation. De plus, des relations
marginales mais néanmoins explicatives, qui ne sont qu'un
élément d'un modèle global, doivent être
testées et validées afin de les mettre à leur
véritable place.
Enfin, il est nécessaire de fournir, en même
temps que l'estimation des relations, une mesure de la confiance que
l'économiste peut avoir en celles-ci, c'est-à-dire la
prévision que l'on peut en attendre. Là encore, l'utilisation de
méthodes purement qualitatives exclut toute mesure quantitative de la
fiabilité d'une relation.
L'économétrie n'est pas seulement un
système de validation, mais également un outil d'analyse. Nous
pouvons citer quelques domaines où l'économétrie apporte
une aide à la modélisation, à la réflexion
théorique ou à l'action économique par45 :
- La mise en évidence de relations entre variables
économiques qui n'étaient pas a priori évidentes ou
pressenties ;
- L'induction statistique ou l'inférence statistique
consiste à inférer à partir des caractéristiques
d'un échantillon, les caractéristiques d'une population. Elle
permet de déterminer des intervalles de confiance pour des
paramètres du modèle ou de test si un paramètre est
significativement inférieur, supérieur ou simplement
différent d'une valeur fixée ;
- La simulation qui mesure l'impact de la modification de la
valeur d'une variable sur une autre ;
- La prévision, par l'utilisation de modèles
économiques, qui est utilisée par les pouvoirs publics ou
l'entreprise afin d'anticiper et éventuellement de réagir
à l'environnement économique.
3.2.1. Approche méthodologique
Après avoir passé en revue la politique
monétaire de la banque centrale sur les variables retenues, nous
présentons dans le présent point, la méthodologie retenue
en vue d'identifier les déterminants de la politique
45AMENIYA T., qualitative réponse model,
a Survey, journal économique n°19, 1981, p.20
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monétaire de la Banque Centrale du Congo qui influent
sur la croissance économique après les douze années en
République Démocratique du Congo. De ce fait nous avons
utilisé les outils statistiques à savoir :
- la corrélation : qui nous aide
à déterminer le niveau de contribution de nos variables retenus
de la politique monétaire sur la croissance économique durant la
période de notre étude, nous prenons le coefficient de
signification ou de détermination noté R2, comme outil
;
- Le test de significativité noté t de
student : nous aide à conclure que les variables de la
politique monétaire retenu à une action significative sur la
croissance économique ;
- Le coefficient de détermination ajusté
noté R-2, nous donne la vraie explication de la
croissance économique par les variables de la politique monétaire
retenue pour notre étude ;
- La signification globale noté F,
nous permet à saisir la contribution des variables de la politique
monétaire retenue d'une manière particulière à
l'explication de la croissance économique ;
- Le coefficient : est la propension
marginale de variables de la politique monétaire retenu et le
coefficient constant nous aide à conclure que les variables retenues de
la politique monétaire ne sont pas les seules variables pour
l'explication de la croissance économique. En cela nous dirons que la
croissance économique est expliquée aussi par d'autres variables
de secteurs économiques hormis le secteur monétaire.
Les variables que nous avons utilisés pour
réaliser notre étude sont :
- L'inflation, étant donné que l'inflation est
l'objectif final d'une politique monétaire, nous avons retenu cette
variable pour l'explication de la croissance économique ;
- La masse monétaire, étant donné que la
masse monétaire est l'objectif intermédiaire de la politique
monétaire, nous l'avons retenu comme variable parce que les
autorités monétaires se fixent donc des objectifs
intermédiaires sur lesquels elles exercent une influence directe. Ces
objectifs intermédiaires sont : les objectifs quantitatifs, les
objectifs de taux d'intérêt et les objectifs de change ;
- Le taux de change.
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Les procédures que nous allons suivre dans notre
études est : 3.2.1.1. Le modèle de régression
linéaire
L'objectif de ce modèle est de nous aider à
tirer une conclusion pertinente s'il y a une contribution de la politique
monétaire sur la croissance économique. Nous allons faire une
régression entre la variable dépendante (la croissance
économique) et les variables indépendantes (la politique
monétaire).
Nous allons faire une régression de la croissance sur
toutes les variables que nous avons retenus sur la croissance
économique. Et nous éliminons petit à petit le moins
significatif jusqu'à avoir un modèle optimal.
Nous allons faire une régression simple de la
croissance économique sur les variables de la politique monétaire
retenu pour notre étude de 1998 à 2010. Après nous avons
utilisé le Microsoft Excel comme outil de calcul. Les résultats
obtenu seront présenté par deux petits tableaux ; le premier sera
intitulé tableaux des paramètres pour dégager les
coefficients, le test de significativité, l'écart types
d'estimation, le second tableau sera intitulé tableau des statistiques
du modèle pour dégager le coefficient de signification soit
R2, le coefficient de détermination ajusté soit
R-2, la corrélation simple noté R et la signification
globale soit F.
Le résultant attendu est de voir ou de constater
à quel niveau que la politique monétaire appliquée de 1998
à 2010 a contribué à la croissance économique de
notre pays. Alors si le coefficient de détermination est
supérieur à plus ou mois 60% nous allons conclure en disant que
la variable retenue contribue à la croissance économique de la
République Démocratique du Congo pendant la période de
notre étude c'est-à-dire de 1998 à 2010. Et nous pourrons
même observer après études que parmi les variables
retenues, lesquels qui expliquent mieux la croissance économique.
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