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L'incidence de la politique monétaire sur la croissance économique en RDC de 1976 à  2010.

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par Rodriguez BAHATI
Université catholique du Congo - Licence en économie et développement (finances) 2010
  

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1.2.2.4. Choix de la politique économique

La politique économique consiste à faire des choix. Il faut choisir des objectifs puis il faut choisir des instruments cohérents avec ces objectifs. Mais les autorités ne sont pas totalement libres de choisir car elles doivent respecter un certain nombre de contraintes25.

1.2.2.4.1. Contraintes de la politique économique

La première contrainte est que certains objectifs de la politique économique sont contradictoires. Donnons deux exemples.

? 1er exemple : pour rétablir le plein emploi, on pratique une politique de relance de l'activité économique en baissant, par exemple les impôts. Mais ce nouveau pouvoir d'achat profite d'abord aux entreprises étrangères car l'appareil de production intérieur ne réagit pas assez rapidement à l'augmentation de la demande. En définitive, on réduit le chômage, mais on s'éloigne de l'équilibre extérieur (gonflement du déficit commercial).

? 2ème exemple : la théorie économique et l'histoire économique des années 1960 et 1970 ont mis en évidence un conflit entre recherche du plein emploi (ou lutte contre le chômage) et recherche du plein emploi (ou lutte contre l'inflation). Connu sous le nom de courbe de Philips, ce conflit montre qu'on ne peut choisir qu'une seule de ces politiques : soit on choisit la lutte contre le chômage (politique de relance par exemple) ; mais on obtient dans le même temps une hausse du taux d'inflation ; soit on choisit lutter contre l'inflation mais cette politique réussit au prix d'une aggravation du chômage (politique de stabilisation).

D'autres contraintes s'imposent à la politique économique. Citons par exemple la contrainte extérieure, qui interdit de pratiquer une croissance trop forte pour ne pas aggraver le déficit des transactions courantes, la contrainte de

24 Samuelson Paul et Nordhaus W., économie, Paris, 16° éd., Economica, 2000, P.113

25 John Petroff, Op. Cit., p. 456

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financement de la protection sociale, qui impose d'accroître les cotisations sociales au détriment du salaire direct, ou encore les contraintes internationales ( respect des règles décidées en accord avec d'autres pays le montrent les exemples du GATT, de la politique agricole ou de l'UEM).

1.2.2.4.2. Quelle politique économique choisir ?

On oppose souvent la politique conjoncturelle, dont l'horizon est le court terme (de quelques mois à une ou deux années), et la politique structurelle, dont les effets se font sentir à moyen et long terme (au-delà de deux ans). Dès lors, la politique conjoncturelle chercherait ou à rétablir ce que l'on nomme parfois les « grands équilibre » (les quatre objectifs du carré magique) et cela grâce aux politiques de régulation de la demande (encouragement ou freinage de la demande).

La politique structurelle chercherait en revanche à améliorer les structures et les bases de l'économie. On cite, parmi les principales politiques structurelles, la politique de la recherche, la politique des transports, la politique industrielle ou la politique agricole, etc.

La politique économique peut être globale lorsqu'elle s'applique à plusieurs aspects de l'activité économique (l'investissement, la consommation, etc.). Elle peut aussi avoir un caractère spécifique. Une politique de relance et une politique de stabilisation sont caractéristiques des politiques globales axées sur la demande.

? Politique de relance : on cherche à stimuler la demande afin que les entreprises produisent davantage et embauchent. Une ou plusieurs composantes de la demande sont favorisées : la consommation des ménages, l'investissement des entreprises ou les dépenses publiques.

? Politique de stabilisation : l'objectif est la lutte contre l'inflation. On réduit la demande intérieure et on cherche à rétablir les équilibres (budget, balance commerciale). C'est l'exemple de la politique de rigueur, ou politique d'austérité. Les choix de politique économique peuvent aussi concerner l'usage conjoint des instruments budgétaires et monétaires :

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c»est la « Policy mix ». si l'usage de ce terme est récent, mais la combinaison a toujours existé.

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