Etude de la structure financière et de la gestion des risques liés à l'activité bancaire: cas de la banque commerciale du Burundi.( Télécharger le fichier original )par Jean Claude NDAYISENGA Université du Burundi, Faculté des sciences économiques et administratives - Licence en sciences économiques et administratives, option: gestion et administration 0000 |
I.3.3.3. Le risque de taux« Le risque de taux est le risque de gain ou perte encouru par une banque qui détient des créances et des dettes dont les conditions de rémunération (taux fixe, taux variable) diffèrent »19(*). Selon DEBELS et al., « le risque de taux correspond toujours à une variation potentielle du prix actuel ou futur d'un élément d'actif ou de passif ou d'engagement hors bilan »20(*). D'un côté, l'actif du bilan de banque est constitué, d'une part, par des emplois à taux fixe dont la rémunération ne se modifie pas lorsque les taux d'intérêt évoluent ,et d'autre part, par des emplois à taux variable dont la rémunération évolue comme le taux d'intérêt ; de l'autre côté, le passif comporte des ressources qui ne sont pas soumises à la rémunération comme des dépôts à vue et des ressources rémunérées impliquant le versement d'intérêt fixe ou variable. C'est dire que chaque banque présente une plus ou moins grande sensibilité de sa marge d'intérêt aux fluctuations des taux, cette marge pouvant se resserrer ou s'élargir. Les analyses peuvent prouver qu'en cas de hausse de taux, les banques dotées d'une petite quantité de ressources et d'une grande quantité d'emploi à taux variables sont les meilleures et vice versa. Pour une échéance donnée, il importe d'indiquer la position de taux d'une banque et on distingue : - la position courte lorsque les passifs sont supérieurs aux actifs. Elle est favorable en cas de baisse des taux et défavorable en cas de hausse. - La position longue lorsque les actifs sont supérieurs aux passifs. Elle est favorable en cas de hausse des taux et défavorable en cas de baisse. Pour chaque échéance, on calcule, par différence, une impasse qui représente l'exposition de la banque aux risques. I.3.3.4. Le risque de change« Dès qu'une banque détient des créances et des dettes libellées en devises, elle est exposée à un risque de change qui se traduit par des gains ou pertes latents ou constatés qui influent sur le résultat »21(*). On s'intéressera à la contrainte dite interne représentée par ce que l'on appelle « position de change ». La contrainte externe, qui nous intéresse moins pour le cas, met en évidence les événements politiques, sociaux, économiques, etc. qui influencent la situation de banques et d'autres entreprises en ce qui est des transactions de devise. Pour une banque, la position de change peut être : - courte si les avoirs en devise excédent les engagements ; - longue si les avoirs en devise sont inférieurs aux engagements ; - nulle quand les deux sont égaux. Le risque résulte d'une part, d'un achat ou vente au comptant de devise par la banque ; d'autre part, d'un prêt de devise ou de la contrepartie en monnaie nationale sur le marché monétaire concerné, avec les éventuelles fluctuations de cours de change. En matière de risque de change, il importe de distinguer, devise par devise, la position de change (longue ou courte) afin de faciliter l'anticipation de cours de change monnaie par monnaie. La connaissance de la position de change d'une banque permet de formaliser la mesure de l'exposition de la banque au risque de change sur une devise donnée et évaluer le coût d'une variation adverse du cours de change. * 19 Sylvie de COUSSERGUES, op. cit, p 103 * 20 V. DEBELS et al, les risques financiers de l'entreprise : liquidité, change, taux, ECONOMICA, 1992, P266 * 21 Sylvie de COUSSERGUES, op. Cit. p154 |
|