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Etude de la structure financière et de la gestion des risques liés à  l'activité bancaire: cas de la banque commerciale du Burundi.

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par Jean Claude NDAYISENGA
Université du Burundi, Faculté des sciences économiques et administratives - Licence en sciences économiques et administratives, option: gestion et administration 0000
  

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I.1.4. Le rôle intermédiaire de la banque

En tant que centre de circuits économiques, les banques ont notamment pour rôle de transformer la nature et l'origine des fonds disponibles pour les adapter à leur emploi. Le rôle de ces intermédiaires est différent selon qu'ils organisent la confrontation des investisseurs aux épargnants ou selon qu'ils s'intercalent entre la collecte des capitaux disponibles et leur distribution aux investisseurs par l'émission des titres dans le public.

Ainsi, les banques, en tant qu'institutions financières qui acceptent les dépôts et font des crédits, regroupent les banques commerciales, les sociétés de crédits immobiliers, les caisses d'épargne et autres établissements financiers. Les banques commerciales, domaine de définition de notre recherche, jouent l'intermédiation entre l'épargnant et le marché financier, entre les exportateurs, les importateurs et leurs marchés, entre les particuliers, etc, qui sont souvent leurs clients. Aussi, les banques agissent comme des intermédiaires entre la banque centrale et les agents économiques.

Bref, les banques sont des intermédiaires financiers avec lesquels les particuliers sont le plus souvent en relation pour plus de sécurité et commodité dans leurs affaires.

Schématiquement, les relations entre banques et clients (entreprises, ménages et Etat) peuvent être résumées de la manière suivante :

Crédits Dépôts Bancaires reçus

Prêts Emprunts

ENTREPRPISES

INVESTISSEURS INSTITUTIONNELS

RESSOURCES

ENTREPRISES

EMPLOIS

MENAGES

MENAGES

ETAT

INTERMEDIAIRES FINANCIERS

Emplois Ressources

ETAT

Source : P. CONSO, La gestion financière d'une entreprise, Tome 2,7ème édition, p306.

I.1.4.1. L'intermédiation financière de banques

La fonction d'intermédiation financière jouée par les banques est reconnue depuis longtemps. Selon une analyse classique due à J.G. Gurley et E.S. Shaw (1958), l'intermédiation financière constitue l'une des deux modes fondamentaux de financement pratiqués au sein des économies où règne l'échange monétaire.

La relation de financement consiste, de façon générale, dans un apport de ressources effectué par un agent disposant d'excédents monétaires (agent à capacité de financement) en faveur d'un autre agent dont les projets impliquent des emplois dépassant ses ressources actuelles(agent à déficit de financement). Cette relation peut, d'après les deux auteurs, s'établir selon deux modalités fondamentales :

- celle de la finance directe ;

- celle de l'intermédiation financière (finance indirecte).

La mission d'un intermédiaire financier, une banque pour notre cas de recherche, est la transformation des échéances et de risques. Schématiquement, la finance directe - finance indirecte se fait comme suit :

Emprunteurs Prêteurs

Actif Passif Actif Passif

Titre Capacité

de

Monnaie Financement

Besoin Titre

de

Financement Crédit

Finance directe

Finance indirecte

Crédits Monnaie

Actif Passif

Intermédiaire financier

Source : S. de COUSSERGUES, La banque, structure, marché, gestion ; 2ème

édition Dalloz, 1996, p6

Avec la finance directe, les agents à besoin et à capacité de financement entrent directement en relation sur le marché de capitaux. Les agents à besoin de financement émettent des titres qui, par la suite, sont souscrits par les agents à capacité de financement, ce qui revient, pour les premiers, à emprunter des capitaux aux seconds.

A l'occasion de ces opérations, prêteurs et emprunteurs se mettent d'accord sur un montant, une durée et un prix (le taux d'intérêt). Ici, la banque, en tant qu'intermédiaire financier, n'a pas de place.

Toutefois, la rencontre directe entre prêteurs et emprunteurs sur les marchés ne permet pas toujours l'apurement de besoins de financement. D'une part, les emprunteurs dont le besoin de financement découle d'opérations d'investissement émettent des titres à long terme alors que les prêteurs préfèrent les placements à court terme. De plus et surtout, les marchés de capitaux sont des marchés imparfaits où règnent l'incertitude et l'asymétrie d'information. Certains agents détiennent des informations que les prix ne reflètent pas.

L'intervention d'un intermédiaire financier, c'est à dire, le processus de financement indirect, remédie aux imperfections de la finance directe. En s'interposant entre le prêteur et l'emprunteur, la banque émet des titres à terme et à risque mieux adaptés aux préférences des prêteurs : elles collectent des capitaux qu'elles redistribuent, par la suite, sous forme de crédits, aux agents à besoin de financement.

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe