b) Selon la localisation
Un des aspects le plus important qui influence sensiblement le
développement économique du Congo est la localisation des
activités dans le pays. 
Depuis la période  coloniale, une certaine
configuration géographique a été imposée dans la
répartition des richesses du sol et du sous-sol. C'est ainsi que l'on a
classifié les provinces de la manière suivante : 
Le KATANGA et le KASAI ORIENTAL comme étant des
provinces industrielles ; KINSHASA, manufacturière ; le BAS-CONGO,
portuaire et semi-industrielle ; le BANDUNDU, l'EQUATEUR, la Province Orientale
et les trois KIVU de provinces agro-pastorales. 
Cette disparité, se retrouve aussi dans la province du
KATANGA  qui ce dernier, se répartit en deux grandes zones : le sud 
caractérisé par l'industrie du cuivre, le nord
caractérisé par des activités agro-pastorales. En outre le
phénomène d'agglomération s'est fait aussi selon cette
disparité.. 
En fait même, la fiscalité doit aussi tenir
compte de cette disparité à cause du niveau des revenus et des
activités de ces régions. L'impôt par ville doit être
différencié d'une ville à l'autre, d'un district par
rapport à un autre. Ceci aura pour conséquence de permettre aux
opérateurs économiques de s'installer là où les
taux sont bas et favorables au développement d'une telle ou telle autre
activité. 
C'est ainsi que des entreprises installées entre les
villes, telles que LUBUMBASHI, LIKASI et KOLWEZI, doivent être
frappées différemment des entreprises situées dans les
villes telles que KALEMIE, KAMINA, MOBA etc. 
          Le critère que nous pourrons retenir pour
asseoir cette assiette fiscale peut être le niveau de la population dans
ces villes ou agglomérations. 
Ainsi nous pouvons proposer que les taux d'imposition  suivent
une fourchette allant de: 
                              - ville de moins de 50.000
habitants, un impôt  forfaitaire de 10 % sur le chiffre d'affaires pour 
toutes les entreprises se trouvant dans cette ville,   en dehors des
dispositions que nous avons énumérées ci-haut.   
                 -  ville de 50.001 à 100.000
habitants, un impôt  forfaitaire ne                                
dépassant pas 20 % sur le chiffre  d'affaires. 
      -  ville de plus de 100.001 habitants, un impôt ne
 dépassant pas 25 %                                sur le chiffre
d'affaires. 
                        Ces dispositions n'excluent nullement
la présence sur   les sites des autres taxes locales, qui doivent
également tenir compte du niveau des revenus de leurs entités. 
Dans le tableau ci-dessous nous situons les différentes localités
du KATANGA et leurs principales activités afin de pouvoir
démontrer que le développement n'a été et n'est
axé que sur quelques localités. 
Tableau n° 72 :  Origine et dates des
villes du KATANGA  
| 
 Ville 
 | 
 Date 
 | 
 Origine 
 | 
 
| 
 MOBA        
KONGOLO   
LUBUMBASHI 
MALEMBA-NKULU 
KAMBOVE 
KALEMIE   
LIKASI  
SANDOA   
KASENGA   
KAMINA   
KAPANGA   
KIPUSHI 
MUTSHATSHA 
KABALO 
MUSOSHI  
PWETO  
MANONO 
MITWABA 
KOLWEZI  
KASAJI   
KABONGO   
LUBUDI 
BUKAMA  
KANIAMA  
NYUNZU  
DILOLO-GARE 
FUNGURUME   
 | 
 1893  
1909  
1910 
1912 
1914 
1917 
1921 
1922  
1925 
1928  
1929 
1931  
1931  
1934  
1935  
1935  
1936  
1940  
1940  
1942  
1944  
1948  
1950  
1950  
1953  
1958  
1962 
 | 
 Portuaire et agricole 
Agricole 
Minière et manufacturière 
Agricole 
Minière 
Portuaire et pêcherie 
Minière et sidérurgique 
Agricole 
Lacustre 
Militaire et ferroviaire 
Agricole 
Minière 
Carrefour ferroviaire 
Fluviale 
Minière 
Portuaire et lacustre 
Minière 
Minière 
Minière 
Agricole 
Agricole 
Cimenterie 
Fluviale et portuaire 
Agricole   
Agricole 
Frontalière 
Minière 
 | 
 
  
                           
Source : LEON de SAINT MOULIN : Carte des
diocèses et des implantations pastorales de  l'Eglise catholique au
Zaïre(CONGO),                                                        
CEPAS, KINSHASA,   1935. 
                   Il ressort de ce tableau que la
tarification doit tenir compte des spécificités de chaque ville.
Ceci aura pour conséquence une stimulation des activités.
L'objectif est de promouvoir la Petite et Moyenne Entreprise en leur donnant
des conditions favorables à leur développement.  
                   Cette expansion aura  en  outre comme
conséquence la sédentarisation des populations, et la
diversification des activités. Au demeurant, nous pouvons affirmer, sans
crainte aucune d'être contredit, que toutes les localités
citées dans le tableau, ne remplissent plus leurs activités et se
sont versées dans des activités de survie. 
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