3.10. Caractéristiques du métal cadmium
Le cadmium est un métal blanc, mou, malléable,
ductile et flexible à l'état pur. Son point de fusion est
relativement bas.
Les propriétés chimiques et
électroniques du cadmium sont proches de celles du zinc : métal
réducteur, il est dissout par les acides minéraux mais est
pratiquement inaltérable à l'air. Le cadmium est un produit
toxique, dont l'accumulation dans l'organisme doit être soigneusement
évitée.
3.11. Utilisations
C'est à l'état pur que le cadmium
connaît sa principale utilisation : le cadmiage électrolytique
d'objets métalliques à protéger de la corrosion. Le
cadmiage offre, par rapport à la galvanisation, de nombreux avantages :
meilleure résistance à la corrosion en milieu basique ou salin,
plus grande élasticité du dépôt, recouvrement plus
facile de pièces de formes compliquées. Le métal est
également utilisé dans l'industrie nucléaire sous forme de
barres qui permettent la régulation du flux de neutrons dans les
réacteurs. Il trouve enfin une application importante dans la
fabrication des accumulateurs au nickel-cadmium.
Les principales utilisations du cadmium
à l'état d'alliage sont :
- les alliages à bas point de fusion, dits
"antifriction", à 97-98 % de cadmium, servant à
fabriquer des coussinets de moteurs;
- les alliages cadmium-argent utilisés pour
les soudures en électronique, les fusibles, la dentisterie;
- les alliages de cuivre allié à un
peu de cadmium, utilisés dans l'industrie automobile (fabrication des
radiateurs) et l'industrie électronique.
Enfin, à l'état de sels, le cadmium forme
de nombreux pigments allant du jaune au rouge utilisé pour la peinture,
la préparation d'émaux, la coloration des matières
plastiques. Signalons également l'usage de sels de cadmium dans les
tubes de télévision, pour stabiliser les vinyles à
l'action de la lumière, etc.
3.12. Les marchés des produits miniers
3.12.1. Le marché de cuivre
Le cuivre consommé dans le monde provient, d'une part,
du cuivre primaire, c'est-à-dire du cuivre produit par traitement
métallurgique de minerais et, d'autre part, du cuivre secondaire,
c'est-à-dire des déchets recyclés. La part du cuivre
secondaire dans la consommation totale du cuivre du monde approche les 40 %,
dont 12 % servent à produire du cuivre raffiné et le solde est
directement utilisé dans les industries de transformation.
La production mondiale du cuivre primaire qui était de
l'ordre de 550.000 t/an au début du siècle, atteint aujourd'hui
7.600.000 t/an. Dans le monde occidental, la production du cuivre primaire est
de l'ordre de 6.000.000 t/an et la consommation totale y compris les
déchets recyclés est de l'ordre de 10.000.000 t/an (55).
Le commerce international de cuivre non manufacturé
porte sur 4.500.000 t/an, dont 2.500.000 t/an de cuivre raffiné tandis
que celui de produits manufacturés porte sur près de 1.000.000
t/an. Les échanges entre le monde occidental et le monde communiste sont
faibles et ne dépassent guère 150.000 t/an de cuivre et 50.000
t/an de produits manufacturés.
Dans le domaine des échanges , les cours du cuivre ont
connu depuis le début du siècle d'amples et soudaines
fluctuations qui résultent de l'inélasticité à
court terme de l'offre et de la demande par rapport aux prix.
Ces fluctuations, déjà importantes à
prix constants, se sont exacerbées au cours des vingt dernières
années en raison de l'érosion accélérée des
monnaies.
Les conséquences désastreuses, que ces
mouvements anarchiques entraînent sur l'économie des pays dont le
développement repose sur l'exportation du cuivre, ont conduit certains
d'entre eux à se grouper au sein du "Conseil Intergouvernemental des
Pays Exportateurs du Cuivre (CIPEC) dans le but de prendre en commun des
mesures propres à stabiliser les cours2(*)
Lors de sa fondation en 1967, le CIPEC comprenait le CHILI, le
PEROU, le ZAIRE (CONGO) et la ZAMBIE. Depuis lors, le CIPEC a recueilli
l'adhésion de l'AUSTRALIE, de l'INDONESIE, de la PAPOUASIE
NOUVELLE-GUINEE, et de la MAURITANIE.
La production de cuivre dans l'ensemble de ces pays
représente 45 % de celle du monde occidental et leurs exportations, qui
constituent plus de 90 % de leur production, représentent 55 % du
commerce international du cuivre dans le monde occidental.
* (55) METALEUROP ; Annuaire
statistique, 1993, CEDEX, Paris, 1994.
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