L'activité minière au KATANGA depuis les
années 1900, a dû faire appel à une main-d'oeuvre plus
importante dans les domaines de la prospection, des travaux de
découverture des gisements, du traçage des routes, etc.
Cette main-d'oeuvre devrait s'approvisionner dans un rayon
lui permettant d'être à proximité de son lieu de travail.
C'est ainsi que l'Union Minière du Haut-KATANGA (UMHK) avait
créé le Syndicat des Minoteries en 1927, avec comme Siège
KAKONTWE dans la périphérie de Likasi.
En 1930, la MINOKA obtint la personnalité juridique et
avait pour objectif la mouture et la transformation des graines, telles que le
maïs, le blé en farine de maïs et de froment tandis que les
cossettes de manioc étaient transformées en farine de manioc.
En outre, il est à noter que ces Minoteries
produisaient, en plus des aliments pour les humains, des aliments pour
bétail. En 1954 fut créée, pour les besoins de
l'industrie du cuivre localisée dans le Groupe Sud ( LUBUMBASHI et
KIPUSHI), la minoterie de LUBUMBASHI . Et pour épargner à la
société des pertes en cours de route, des freintes et autres
vols, il fut créé en 1956 la minoterie de KOLWEZI.
En 1973, lors de la zaïrianisation, la gestion de la
société fut confiée à l'Office National des
Céréales (ONACER). Pour les besoins de son fonctionnement, les
Minoteries de KAKONTWE recoururent aux grandes cultures
mécanisées afin d'assurer leur approvisionnement en
matière première, notamment : le maïs-grains. C'est ainsi
qu'en 1975, les MINOKA se virent confier les fermes de KANDO et de KASONGA
ainsi que la station de MANGOMBO.
En 1983, La GECAMINES créa une filiale,
l'AGRO-INDUSTRIELLE DU SHABA, "AGRIS", en Sigle.
En 1984, la société AGRIS
fut dissoute pour devenir la GECAMINES-DEVELOPPEMENT, filiale de la
GECAMINES-HOLDING.
En dehors de cette grande unité de production de la
Province avec une capacité de plus de 1.800 tonnes par jour, gravitent
aussi autour de l'industrie du cuivre et dans les grands centres urbains, de
petites minoteries, équipées de moulins à marteaux, et
d'une capacité ne dépassant pas 30 tonnes de farine par jour.
Nous pouvons citer, par exemple, dans la ville de LIKASI la Minoterie MINOZA,
chez KIFITA, tandis qu'à LUBUMBASHI, nous avons les Minoteries kWAMUNGA,
TARICA, AMATO, MERZARIO, DELBARRE, etc.
Outre ces petites unités de production approvisionnant
les grands centres urbains, il existe une grande activité d'importation
de farine aux frontières avec les pays limitrophes, et surtout la
Zambie, par ses postes frontaliers de KASUMBALESA, SAKANIA, PWETO, KIPUSHI,
etc. Malheureusement, ces activités constituent
généralement de la fraude à l'importation de la farine et
des grains de maïs.
La petite minoterie de la Province qui ne s'approvisionne pas
en grains de maïs à partir de l'importation s'adresse quant
à elle, auprès des paysans de l'Hinterland Minier ainsi
qu'à ceux des districts du Haut-Katanga et du Tanganyika, grands
producteurs du maïs. Le surplus de ce maïs est déversé
sur les marchés des deux Kasaï.