CHAPITRE II : L'INDUSTRIE DU CUIVRE ET
AUTRES
ACTIVITES
ASSOCIEES
SECTION I. APERÇU HISTORIQUE
I.1. Préambule
Ce chapitre se veut être un recul historique
indispensable pour permettre de démontrer le déclin de cette
industrie et ses conséquences sur le développement
économique. Ainsi, pour mieux asseoir notre travail, nous allons faire
une analyse fondamentale de cette industrie, afin d'en dégager toute la
substance qui nous permettra de démontrer le bien fondé de notre
modèle économique basé sur la Petite et Moyenne
Entreprise. Ce chapitre se veut être aussi l'introduction d'un autre qui
traitera de la théorie de pôles de vieillissement. Le terme
utilisé pour ce chapitre, comprend l'unité de production
U.M.H.K. ou GECAMINES et toutes les Petites et Moyennes Entreprises qui
gravitaient autour d'elle. Ce vocable se veut être global et globalisant.
Dans les annexes nous avons listé toutes les entreprises qui ont
évolué avec cette unité.
Premier métal employé par l'homme pour les
besoins utilitaires, le cuivre fut et est encore l'auxiliaire indispensable du
développement industriel avec l'un des alliages traditionnels, le bronze
: cet alliage de l'étain et du cuivre a marqué tout un âge
de l'histoire.
Depuis la nuit des temps, les rives de la
Méditerranée paraissent bien être la première
Province du monde où l'usage du cuivre se soit répandu, puisque
les Egyptiens l'exploitaient dès la plus haute antiquité et son
appellation dérive du nom latin de l'île de CHYPRE, à
savoir : "AES CYPRIUM ou CUPRUM". Il est un des rares métaux qui se
rencontrent à l'état natif et c'est sans doute sous cette forme
qu'il était utilisé cinq mille ans avant JESUS CHRIST.
Notons que jusqu'au début du XXème
siècle, l'Europe occidentale disposait du monopole de la production du
cuivre. A cette époque, l'ANGLETERRE assurait à elle seule
environ 40% de la production mondiale. Signalons par ailleurs que de
l'antiquité à l'aube du XIXème siècle,
c'était la SUEDE qui détenait le monopole de cette production.
La plus ancienne entreprise industrielle existante
aujourd'hui est une société suédoise en l'occurrence la
TORA KOPPARBERGS BERSLAG A.B. propriétaire des célèbres
mines de FALUN dont l'exploitation remonte aux années 1225. (14)(*)
Du point de vue géographique, les minerais du cuivre
s'étendent un peu partout dans le monde, mais principalement dans cinq
régions réparties de la manière suivante : la chaîne
andine de l'Amérique Tropicale, les champs cuprifères d'Afrique
centrale, le sud-ouest des Etats-Unis, les massifs centraux de l'ex-Union
Soviétique et le Bouclier canadien.
En Afrique, depuis le temps des explorations lancées
vers le quatorzième siècle, les marchands de la côte Est du
continent furent attirés par les croisettes de cuivre, comme instrument
de change tenant lieu de monnaie. Cette croisette provenait du KATANGA et
constituait une manifestation de la maîtrise de la nature par le
génie créateur de l'autochtone. Nul n'ignore l'histoire des
"Mangeurs du cuivre" et la maîtrise parfaite de la
métallurgie du précieux métal rouge par des autochtones
Katangais.
* (14) NYEMBO SHABANI; L'Industrie du
cuivre dans le monde et le progrès économique du Copperbelt
Africain", in la Renaissance du livre, Bruxelles 1000, 1975.
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