b) La mise en valeur des sites touristiques
Bien que très
éphémère dans la ville de Bandiagara, les sites
touristiques tels que le marché de Sangha, dourou et kani
konbolé, la tata d'Aguibou Tall etc.... sont autant d'attrait donnant
une réputation internationale au tourisme du pays dogon.
Le cas spécifique de Bandiagara est
très illustrant par l'artisanat semi moderne donnant la vision
cosmogonique des dogons d'un côté et les traits d'une civilisation
occidentale d'autre côté.
Le pays dogon fortement islamisé
aujourd'hui est au bout du souffle dans la gestion de ses gigantesques valeurs
traditionnelles. Avant d'en être dépossédé, un cri
de secours se doit être lancé par un peuple quasiment
inhumé dans l'hybride dont le socle principal est l'acculturation, la
profanation des rituels culturels et l'abandon totale des pratiques mystiques
liées aux cultes ancestraux
c) L'urbanisation
D'ici l'horizon 2020, soixante pour cent de la
population mondiale vivrait dans la ville. A cet effet la complexité des
modes de mise en tourisme des pratiques touristiques en milieu urbain doit
constituer un véritable laboratoire de recherche pour les acteurs et
autorités affiliés au secteur.
Le tourisme à Bandiagara est
économique dans sa majorité par les offres et prestations des
établissements touristiques, guides et autres acteurs du tourisme. La
ville de Bandiagara demeure la plaque tournante d'une visite jusque là
antique dans la falaise. Nous ne saurions dire de la ville et environnant, une
contrée très moderne, ce qui d'ailleurs contrarierait les valeurs
naturelles auxquelles est rattachée sa population autochtone. En outre,
un tourisme urbain compatible à un développement local porterait
un double effets aux populations : un effet de valorisation des sites,
d'aménagement d'espaces culturels, d'invention de monuments historiques
à l'image des traits culturels ( exemple : au niveau des rond
points : premier rond point : monument des femmes dogons à
moitié nus portants des paniers sur leurs têtes ;
deuxième rond points : monument d'un vieux sage dogon assis et
fumant une pipe ; troisième rond points : monument d'un toguna
traditionnel et à travers la ville instaurer des monuments des chefs
et personnalités emblématiques de l'histoire de la ville)
retraçant l'image de l'histoire d'une part ; et d'autre part un
effet économique générateur de ressource pour la
population par l'organisation des festivals artistiques et culturels.
De telle initiative bien que demandant
d'énorme investigation financière, depuis Bandiagara, laisse
à présager l'environnement authentique auquel le touriste est
censé rechercher.
Dans un contexte général, le
tourisme se révèle être un outils pertinent de
développement national. Il reste à présent une
conséquence patente dans le développement local des pays les
moins avancés jusque là incapable d'instaurer une
stratégie de croissance, de métayage et de diversification de
l'offre et de la consommation touristique sans l'intervention anarchique de
l'expertise des cabinets occidentaux mandatés dans le domaine. Par
ailleurs, cette insuffisance est le résultat d'un personnel
inadéquat mal formé.
En effet, le professionnalisme devient un
facteur probant dans un système économique de plus en plus
compétitif et concurrent. Il ne s'agit pas d'avoir les meilleurs
produits du monde, ni les meilleurs guides du monde pour imposer son industrie
touristique au jalonnement internationale, mais il est plutôt question de
valoriser ses offres touristiques sur le marché et discuter leur prix
dans les salons internationaux car d'après C.F.K (chef d'édition
de la revue mensuelle abédi) « l'industrie touristique du
siècle présent fonctionne selon un mécanisme complexe qui
répond à des normes dont la compréhension préside
à toutes les politiques mises en oeuvre par les destinations
touristiques ».
Toute politique d'accueil d'un pays se montrant
rébarbative plutôt que clémente verra fuir ses hôtes
au profit des destinations qui s'auront mieux l'instaurée. D'où
des pertes économique et fuite de devise vers d'autres destinations.
Le tourisme au Mali est loin d'être une
industrie touristique. Il est à présent à l'état
artisanal ; un artisanat utilisant des produits consommation tarissables.
En effet nous avons un tourisme culturel usant systématiquement un genre
spécial de touriste animé par le désir de
découverte. A présent la question qui se pose est de savoir
à quand un tourisme industriellement développé pour le
Mali ?
Sangha demeure certes un point saillant pour le
tourisme du pays dogon, mais ne doit être la seule zone de focalisation.
D'autres villages de la plaine et du plateau très riche en culture
malgré leur accessibilité très caduque doivent être
révélés.
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