Analyse des conséquences de l'inflation sur les recettes fiscales d'une régie financière: cas de la direction générale des impôts.( Télécharger le fichier original )par John Frederik NGOMA MVIOKI NKONGO Institut supérieur de statistique de Kinshasa - Licence 2009 |
Section 2. Généralités sur l'inflationL'inflation est analogue à une de ces maladies dont la définition, les causes et les effets seraient encore sinon controversés, du moins catalogués de façon imprécise. L'homme ne combat pas efficacement une tendance nocive dont il est peu informé et mal persuadé. L'inflation est un mal, net de tout avantage et fatal à la longue ; il faut rappeler pourquoi et ne pas se contenter de montrer comment elle se développe et comment on la combat.4(*) Dans ce chapitre, il sera question de développer la théorie de l'inflation d'une manière générale. 2.1. Notions sur l'inflationL'inflation, soit la hausse généralisée des prix, traduit une perte du pouvoir d'achat.5(*) L'inflation a d'abord été considérée comme l'enflure de la masse monétaire en circulation : il y avait inflation quand la banque centrale émettait trop de billets et il n'y avait donc pas de construction de richesse, d'où la hausse des prix.
2.2. Historique6(*)Les historiens ont identifié une longue période d'inflation entre le 16e et le début du 17e siècle en Europe, quoique à un taux annuel moyen de 1 à 2% bien modeste pour notre époque. Un important changement eut lieu pendant la guerre de l'Indépendance américaine, avec une hausse moyenne des prix de 8,5% par mois aux États-Unis et, pendant la révolution française, avec un taux d'inflation mensuel moyen de 10%. Ces crises relativement brèves furent suivies de longues périodes d'inflations et de déflations mondiales liées à des événements politiques et économiques particuliers. Par rapport aux autres périodes de l'histoire, celle qui suit la seconde guerre mondiale est caractérisée par des niveaux relativement élevés d'inflation dans de nombreux pays et, vers le milieu des années 1960, une tendance à l'inflation chronique s'est installée dans la plupart des pays industrialisés. Ainsi, de 1965 à 1978, les prix à la consommation avaient augmenté à un taux moyen annuel de 5,7% aux États-Unis, avec un pic de 12,2% en 1974. Au Royaume-Uni, l'inflation a également atteint un record de 25% en 1974, après le quadruplement des prix mondiaux du pétrole. Plusieurs autres pays ont subi une accélération comparable de la hausse des prix, mais certains, comme la République Fédérale d'Allemagne (alors limitée à l'Allemagne de l'Ouest), ont échappé à une inflation chronique. Si l'on considère le niveau d'intégration de nombreux pays à l'économie mondiale, ces résultats disparates révèlent la relativement bonne efficacité des politiques économiques nationales. Cette tendance inflationniste a été renversée dans la plupart des pays industrialisés vers le milieu des années 1980. Des mesures budgétaires et des politiques monétaires audacieuses engagées au début de la décennie, combinées à la baisse brutale du prix du pétrole et des matières premières, ont permis de retrouver des taux annuels d'inflation de moins de 4%. * 4 Siaens A., Monnaie et Finance, éd.de Boeck université, Bruxelles 1988, P.167. * 5 Grozet Y., Inflation ou Déflation, 3é édition Nathan, paris 1998-1999, P.11. * 6Microsoft Encarta 2008. |
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