DEDICACE
A mes enfants Jesse Ngoma et Jason Ngoma, fruits de mes
entrailles, pour tant de peines endurées pendant mes études,
après la pluie vient le beau temps dit-on, mon exemple doit être
pour vous un modèle ;
A mon regretté père Mvioki Sambu et ma mère
Ntoto Nkongo, pour votre amour ;
A toi Rachel Djunga, pour tant de sacrifices consentis, le
bonheur ne s'acquiert que par la persévérance.
NGOMA MVIOKI NKONGO
AVANT PROPOS
Qu'il nous soit permis au terme de nos études à
l'institut supérieur de statistique de Kinshasa, de remercier tous ceux
qui ont contribué à la réalisation de ce travail.
Nous voudrions exprimer notre profonde gratitude au Dieu
créateur, source de notre vie, qui a permis que nous parvenions à
la fin de nos études.
Notre gratitude s'adresse également à l'endroit
du comité de gestion de l'institut supérieur de statistique de
Kinshasa et particulièrement au professeur BALA GIODI, directeur de ce
mémoire.
Nos remerciements s'adressent aux messieurs BITONO MAKALANGA
et KAYEMBE AKULAYI JMM respectivement chef des travaux et assistant, qui ont
bien voulu nous encadrer de bout en bout et nous ont fait
bénéficier de leurs judicieux et sages conseils.
Notre reconnaissance va aussi à tous nos professeurs et
corps académique de l'ISS/KIN pour avoir contribué à notre
formation.
Nous voudrions également nous acquitter des dettes de
reconnaissance envers la Direction des études de la DGI pour avoir mis
à notre disposition, tous les documents nécessaires à la
réalisation de ce travail.
Nous ne saurions passer sous silence les noms de nos
frères : Albert Ndele , Jean Robert Mbambi, Ruffin Nkongo, Tyty
Mambimbi, Pitshou Luzolo, Junior Nkongo, Chrispin Ngoma, Marcel Kanku, Laurent
Itimbien Baudoin Mandiangu, Frank Ngai Ngai, Steve Ivani, Celestin Kabwika,
Lazare Kunku, Alex Ekabela et Papy Kilunda ainsi que nos soeurs : Mimi
Dimbaka, Lidie Mavambu, Marthe Matondo, Helene Dimbaka, Charlotte, Bebe,
Bernice Tsaka, Laure Masengu, Nick Ngomba, Annie Makala, Berthe Menga,Nelly
Mbombo et Edith Muya, qu'ils trouvent ici le fruit de leur encadrement.
En fin, nous exprimons notre profonde gratitude envers tous
nos collègues et amis de l'ISS/KIN ainsi qu'à tous ceux qui, de
près ou de loin, nous ont apporté leur soutien à la
réalisation de ce travail.
NGOMA MVIOKI NKONGO
LISTE DES TABLEAUX
Ordre Désignation Page
1 Structure des recettes fiscales collectées par
la DGI de
2000 à
2008...............................................................................................................35
2. Evolution des impôts sur revenu
Collectés par la DGI de
2000 à
2008..............................................................................................................37
3. Evolution des impôts indirects Collectés par
la DGI de
2000 à
2008..............................................................................................................38
4. Evolution des autres impôts Collectés par la
DGI de
2000 à
2008..............................................................................................................40
5. Evolution du taux d'inflation en RDC de
2000 à
2008..............................................................................................................41
6. Eléments de calcul de la variance et de
l'écart type
des impôts sur le revenu de 2000 à 2008
............................................................43
7. Eléments de calcul de la variance et de
l'écart type
des impôts indirects de 2000 à 2008
............................................................ . ......44
8. Eléments de calcul de la variance et de
l'écart type
des autres impôts de 2000 à 2008
.........................................................................45
9. Eléments de calcul du coefficient de
corrélation linéaire de Karl Pearson
entre les impôts sur le revenu et le taux d'inflation de
2000 à 2008......................47
10. Eléments de calcul du coefficient des rangs de
Spearman entre les impôts.
sur le revenu et le taux d'inflation de 2000 à
2008..................................................48
11. Eléments de calcul du coefficient de
corrélation linéaire de Karl Pearson
entre les impôts indirects et le taux d'inflation de
2000 à 2008...............................49
12. Eléments de calcul du coefficient des rangs de
Spearman entre les impôts
indirects et le taux d'inflation de 2000 à
2008........................................................50
13. Eléments de calcul du coefficient de
corrélation linéaire de Karl Pearson
entre les autres impôts et le taux d'inflation de 2000
à 2008...................................51
14. Eléments de calcul du coefficient des rangs de
Spearman entre les autres
impôts et le taux d'inflation de 2000 à
2008............................................................52
15. Evolution de la pression fiscale sur les impôts sur
le revenu de 2000 à 2008..........52
16. Evolution de la pression fiscale sur les impôts
indirects de 2000 à 2008.................53
17. Evolution de la pression fiscale sur les autres
impôts de 2000 à 2008...................54
LISTE DES FIGURES
Ordre Désignation Page
1. Diagramme de PIC de la structure des recettes fiscales
collectées par la DGI de 2000 à
2008.................................................36
2. Allure de la courbe de l'évolution des indices des
impôts
sur le revenu collectés par la DGI de 2000 à
2008.............................38
3. Allure de la courbe de l'évolution des indices des
impôts
indirects collectés par la DGI de 2000 à
2008....................................39
4. Allure de la courbe de l'évolution des indices des
autres
impôts collectés par la DGI de 2000 à
2008........................................41
LISTE DES ABREVIATIONS
AI : Autres Impôts
CV : Coefficient de variation
DGDA : Direction Générale de Douane et
Accises
DGI : Direction Générale des Impôts
DGRAD : Direction Générale des Recettes
Administratives, Judiciaires,
Domaniales et de Participation.
ICA : Impôt su le Chiffre d'Affaires
II : Impôts Indirects
IPC : Indice de Prix à la Consommation
IR : Impôts sur le Revenu
IRES : Institut de Recherche Economique et Sociale
RDC : République Démocratique du Congo
OCDE : Organisation de la Coopération pour le
Développement Economique
TI : Taux d'Inflation
TVA : Taxe sur la Valeur Ajoutée
INTRODUCTION
L'inflation apparaît lorsque des pressions
économiques et l'anticipation de certains événements font
monter la demande en biens et en services au-delà de l'offre disponible
aux prix existants, ou lorsque la production disponible est réduite par
une productivité défaillante ou par les contraintes du
marché.1(*)
La présente introduction est développée
en six points, à savoir : problématique et hypothèse,
choix et intérêt du sujet, délimitation spatio-temporelle,
méthodes et techniques utilisées, difficultés
rencontrées et canevas du travail.
1. Problématique et hypothèse
a. Problématique
Comme tout Etat moderne, l 'Etat congolais a le devoir
d'assurer le bien être de ses citoyens. Pour y parvenir, il fait
principalement recours aux ressources internes qui constituent sa source de
financement par excellence et cela par le biais de la Direction
Générale des impôts, de la Direction Générale
de Douane et Accise et de la Direction Générale des Recettes
Administratives, Judiciaires, Domaniales et de Participation.
Qu'à cela ne tienne, force est de constater
amèrement que la RDC est confrontée à des poussées
inflationnistes, caractérisées par la dépréciation
continue de sa monnaie depuis plusieurs décennies et qui influe
négativement sur la fiscalité.
L'objet de notre étude se focalise autour de
l'inflation qui est étroitement liée à la conjoncture
économique d'un pays et notre préoccupation majeure consiste
à mener une étude de ses conséquences sur la
fiscalité afin de pouvoir y remédier.
Eu égard à ce qui précède, la
problématique de cette étude s'articule autour des questions
ci-après :
- Quelle a été l'incidence de l'inflation sur la
fiscalité congolaise dans l'exécution du budget de l'Etat ?
- Quelles peuvent être les mesures correctives
appropriées ?
b. Hypothèse
Sous réserve d'infirmation ou de confirmation à
la fin de l'étude, nous croyons que l'inflation aurait eu des
conséquences dévastatrices dans l'exécution de
différents budgets de la RDC. Il y a donc lieu que des mesures
appropriées soient prises pour améliorer le vécu quotidien
des congolais.
2. Choix et intérêt du sujet
Le sujet sous - revue présente un intérêt
évident tant sur le plan scientifique que professionnel.
Sur le plan scientifique, nous avons choisi ce sujet afin
d'approfondir nos connaissance sur l'inflation et son influence sur les
recettes fiscales mobilisées par la DGI.
Sur le plan professionnel, ce travail pourrait permettre aux
gouvernants de comprendre les méfaits de l'inflation dans
l'exécution des budgets et d'adopter des mesures correctives.
3. Délimitation spatio-temporelle
Il est important de tracer aussi nettement que possible les
contours du présent afin de demeurer dans un champ d'investigations bien
précis. Sur le plan temporel, notre étude couvre la
période allant de 2000 à 2008. Quant au plan spatial, nous nous
intéressons à la Direction Générale des
Impôts.
4. Méthodes et techniques de recherche
Afin de mieux saisir la problématique de
l'influence de l'inflation sur les recettes fiscales de la DGI, nous avons
recouru aux méthodes descriptive et analytique. La première
nous a permis de décrire l'inflation ainsi que ses
dérivées. La deuxième nous a permis d'analyser et
d'interpréter les différentes informations obtenues par des
illustrations. Quant aux techniques, nous avons recouru essentiellement
à l'entretien libre suivi de la technique documentaire ainsi qu à
la navigation de quelques sites Web.
5. Difficultés rencontrées
La principale difficulté rencontrée lors de
l'élaboration de cet travail était le choix de la série du
taux d'inflation pour le traitement de notre sujet quand on sait qu'en
république démocratique du Congo, il existe jusqu'à
présent trois organismes qui s'occupent de calcul de l'indice de prix a
la consommation, à savoir : la banque centrale du Congo, l'institut
de recherche économique et sociale (IRES) et le service commercial de
l'ambassade des Etats-unis.
6. Canevas du travail
Pour mener à bon port nos réflexions sur
l'influence de l'inflation sur les recettes fiscales de la DGI, nous avons
reparti ce travail en trois chapitres ; outre la présente
introduction et la conclusion.
- Le premier chapitre traite de la considération
générale.
- Le second chapitre concerne de la présentation de la
DGI.
- Le troisième chapitre porte sur la quantification de
l'impact l'inflation sur les recettes fiscales réalisées par la
DGI.
Chapitre 1 CONSIDERATIONS
GENERALES
La définition des concepts de base et connexes, les
généralités sur l'inflation et l'aperçu sur les
recettes fiscales sont les principales sections développées dans
ce chapitre.
Section 1 Définition de
concepts de base et connexes2(*)
1.1. Influence
C'est la capacité (de quelque chose) à exercer
une action ou à engendrer des effets positifs ou négatifs.
1.2. Inflation
C'est une baisse durable de la valeur de la
monnaie, entraînant
une hausse globale du niveau général des
prix. Elle est
généralement évaluée au moyen de l'
indice
des prix à la consommation (IPC).
1.3. Recette
La
recette est
la somme d'argent encaissée (reçue) à la suite d'une
opération.
1.4. Recette fiscale
C'est l'ensemble des prélèvements
opérés par les
administrations
publiques.
1.5. Fiscalité
Le terme
« fiscalité » tire son
étymologie de « fiscum » qui vient du latin
et, qui signifie « panier » que
les romains employaient pour verser l'argent pour le compte de l'empereur. Il a
donné également naissance au fisc, qui
désigne couramment l'ensemble des administrations publiques qui ont en
charge, l'impôt.3(*)
C'est donc l'ensemble des pratiques relatives à la
perception des impôts et des autres prélèvements
obligatoires.
1.6. Régie
Le terme régie désigne :
Régie
(droit français) : à la fois un établissement
public chargé de la gestion d'un service public et un mode de gestion de
ce service.
Comptabilité publique : caisse qui permet le
paiement des dépenses et/ou l'encaissement de recettes jusqu'à un
certain seuil.
1.7. Régie
financière
Une entité chargée de la gérance
financière et mandatée par l'Etat pour en assurer la perception
des impôts et taxes.
Section 2.
Généralités sur l'inflation
L'inflation est analogue à une de ces maladies dont la
définition, les causes et les effets seraient encore sinon
controversés, du moins catalogués de façon
imprécise. L'homme ne combat pas efficacement une tendance nocive dont
il est peu informé et mal persuadé. L'inflation est un mal, net
de tout avantage et fatal à la longue ; il faut rappeler pourquoi
et ne pas se contenter de montrer comment elle se développe et comment
on la combat.4(*)
Dans ce chapitre, il sera question de développer la
théorie de l'inflation d'une manière générale.
2.1. Notions sur l'inflation
L'inflation, soit la hausse généralisée
des prix, traduit une perte du pouvoir d'achat.5(*) L'inflation a d'abord été
considérée comme l'enflure de la masse monétaire en
circulation : il y avait inflation quand la banque centrale
émettait trop de billets et il n'y avait donc pas de construction de
richesse, d'où la hausse des prix.
2.2. Historique6(*)
Les historiens ont identifié une longue période
d'inflation entre le 16e et le début du
17e siècle en Europe, quoique à un taux annuel
moyen de 1 à 2% bien modeste pour notre époque. Un important
changement eut lieu pendant la guerre de l'Indépendance
américaine, avec une hausse moyenne des prix de 8,5% par mois aux
États-Unis et, pendant la révolution française, avec un
taux d'inflation mensuel moyen de 10%. Ces crises relativement brèves
furent suivies de longues périodes d'inflations et de déflations
mondiales liées à des événements politiques et
économiques particuliers.
Par rapport aux autres périodes de
l'histoire, celle qui suit la seconde guerre mondiale est
caractérisée par des niveaux relativement élevés
d'inflation dans de nombreux pays et, vers le milieu des années 1960,
une tendance à l'inflation chronique s'est installée dans la
plupart des pays industrialisés. Ainsi, de 1965 à 1978, les prix
à la consommation avaient augmenté à un taux moyen annuel
de 5,7% aux États-Unis, avec un pic de 12,2% en 1974. Au Royaume-Uni,
l'inflation a également atteint un record de 25% en 1974, après
le quadruplement des prix mondiaux du pétrole. Plusieurs autres pays ont
subi une accélération comparable de la hausse des prix, mais
certains, comme la République Fédérale d'Allemagne (alors
limitée à l'Allemagne de l'Ouest), ont échappé
à une inflation chronique. Si l'on considère le niveau
d'intégration de nombreux pays à l'économie mondiale, ces
résultats disparates révèlent la relativement bonne
efficacité des politiques économiques nationales.
Cette tendance inflationniste a été
renversée dans la plupart des pays industrialisés vers le milieu
des années 1980. Des mesures budgétaires et des politiques
monétaires audacieuses engagées au début de la
décennie, combinées à la baisse brutale du prix du
pétrole et des matières premières, ont permis de retrouver
des taux annuels d'inflation de moins de 4%.
2.3. Définitions
Plusieurs définitions ont été
proposées sur l'inflation. Elle est définie tantôt par ses
causes, tantôt par ses manifestations ou encore par ses
conséquences.
Généralement, l'inflation est définie au
niveau général des prix des marchandises et des facteurs de
production.
KINZONZI MVUTUKIDI quant à lui, définit
l'inflation comme étant le processus de hausse pendant une certaine
période de temps, du niveau général des prix relatifs des
biens et services offerts sur le marché, avec comme conséquence,
une diminution progressive du pouvoir d'achat de l'unité
monétaire.
Bernard et Colli disent que l'inflation est un
phénomène général d'ajustement, par la voie
monétaire des tentions s'exerçant dans un ensemble
socio-économique et caractérisé par la hausse
générale des prix et de la dépréciation.7(*)
Pour MABI MULUMBA, l'inflation est un ensemble de
déséquilibres entre les offres et les demandes des secteurs de
production et groupement de consommateurs, prenant leur origine aussi bien dans
les ruptures d'équilibres qui accompagnent les fluctuations de la
conjoncture intérieure et extérieure, que dans une modification
des caractéristiques structurelles de l'économie.
L'inflation est communément définie comme une
érosion du pouvoir d'achat de l'unité monétaire, de sa
valeur en termes des biens et services.8(*)
Ces différentes définitions reprennent les
caractéristiques essentielles, notamment la manifestation d'un
déséquilibre économique qui peut être durable, et
caractérisé par une hausse générale des prix, le
mécanisme monétaire qui doit tenir compte à un moment
donné, de l'évolution du pouvoir d'achat de la monnaie et le
processus économique avec l'ensemble de concepts qui s'y
réfère et dont le comportement n'est pas stable.
2.4. Causes de l'inflation
L'inflation est un phénomène sensible dans tous
les sens du terme en effet, chacun d'entre nous se rend compte que les prix ont
une tendance naturelle à augmenter.
Les causes de l'inflation sont sujets de nombreuses
controverses.
- La croissance économique peut provoquer une
pénurie de capacité productive par rapport à la demande,
qui stimulera l'inflation, tandis que la récession aura l'effet
inverse.
- La récession peut réduire les besoins
d'échanges monétaires ou provoquer une défiance envers la
monnaie qui symbolise l'économie touchée.
Les causes les plus souvent admises en matière
d'inflation sont les suivantes:
- Inflation monétaire : une trop grande
quantité de monnaie est émise par l'Etat ou les banques ou
à l'inverse, une trop faible demande de la monnaie survient ;
- Inflation par la demande : la demande d'un produit ou
d'un service essentiel excède l'offre, et les producteurs augmentent
leurs prix car ils ne peuvent ou ne veulent augmenter la production ;
- Inflation par les coûts : le coût d'un
produit essentiel augmente de façon notable, ce qui a des
répercussions sur les coûts des autres produits ou services (par
exemple, la hausse du cours du
pétrole à
partir de
1973) ;
- Indexation : des accords ou des règles de toutes
sortes lient les prix de différents biens et services, avec
délais (le temps de publier l'indice correspondant, par exemple). Si le
prix d'un élément essentiel augmente, tous les autres suivent
mécaniquement, et les effets retard mettent en place une boucle de
rétroaction, un cercle vicieux, chaque effort pour combler la
différence créée n'ayant comme seul effet que de mettre en
place la prochaine hausse (comme un animal qui courrait après sa
queue) ;
- Panique monétaire : la monnaie utilisée
est aujourd'hui essentiellement du papier ou du métal sans autre usage,
et donc sans autre valeur que celle attachée à la confiance des
utilisateurs. Si, pour une raison quelconque, ils se persuadent que la monnaie
va perdre de sa valeur, on assistera parallèlement à une chute
sur le marché de change et à une forte inflation, qui validera
l'anticipation inflationniste et la renforcera ;
- le principe de la spirale inflationniste (inflation
liée a une hausse des salaires).
2.5. Conséquences9(*)
Il y a deux types de conséquences :
2.5.1. Conséquences de
l'inflation pour les ménages
1. Les conséquences positives
- Gains en tant que débiteurs, l'inflation a pour effet
d'alléger la dette en cas d'emprunts à taux fixes ;
- Globalement, tous les ménages qui peuvent indexer
leur revenus sur l'inflation.
2. Les conséquences
négatives
- Pertes en tant qu'épargnants si l'
épargne n'est
pas indexée, les intérêts réels deviennent faibles,
voire négatifs (cas des livrets Caisse d'épargne dans les
années1970),
dévalorisation du patrimoine financier ;
- Globalement tous les ménages qui ne peuvent indexer
leurs revenus sur l'inflation
2.5.2. Conséquences de
l'inflation pour les entreprises
1. Les conséquences favorables
- L'inflation favorise les investissements car elle augmente
la marge d'autofinancement et allège la charge de remboursement (en cas
d'emprunts à taux fixes), les entreprises ont intérêt
à s'endetter ;
- Effet de levier sur la rentabilité des
capitaux
propres.
2. Les conséquences
défavorables
Il importe de considérer les conséquences de
l'inflation en courte, puis en longue période car les effets n' y sont
pas du même genre. Les dommages de courte période, qui sont la
rançon d'autres avantages temporaires, ne sont rien à
côté des dommages de longue durée, quand tous les
ajustements des coûts, les retours à la vérité et
autres prises de consciences sont en train de se faire. C'est à la
longue que l'inflation s'avère vaine et abîme catastrophiquement
toutes les performances de l'économie.10(*)C'est ainsi que l'inflation :
- Biaise le calcul économique, investissements pas
toujours opportuns ;
- Alourdissement du poids de l'endettement ;
- Signification des comptes modifiés, illusion
monétaire et risque d'amenuisement des actifs réels de
l'entreprise ;
2.6. Types d'inflations
2.6.1. Inflation lente ou
rampante
C'est celle qui se caractérise par une
élévation lente du niveau moyen des prix ; de quelques
points de pourcentage par an, ne constitue pas une menace grave pour le
progrès économique et social. Les agents économiques se
voient obliger de vivre sans ajustement ni fluctuation remarquable ainsi,
l'inflation rampante peut stimuler l'activité économique.
2.6.2. Inflation galopante ou
hyperinflation
L'hyperinflation se définit comme une érosion
monétaire ou inversement une hausse des prix dépassant 30% par
mois.11(*)
Elle se manifeste par une dépréciation de la
valeur de la monnaie pouvant conduire à l'effondrement du système
monétaire qui n'est pas un stimulant à l'investissement et
à la croissance.
Pour y parer, généralement on indexe la plupart
des contrats sur un indice des prix ou sur une devise
étrangère ; il s'agit là d'une situation
extrême où l'économie dépasse toutes limites en
matière de fluctuation journalière des prix et conduit à
une crise souvent accompagnée des troubles sociaux.
L'hyperinflation naît de circonstances troublées
ou l'Etat devient incapable d'accroître les impôts au prorata d'un
emballement de dépenses impopulaires ou exceptionnelles.12(*)
Il n'est politiquement ou techniquement pas en mesure
d'augmenter les taux de prélèvement ou les assiettes
taxables.13(*)
Une telle situation décourage l'épargne et rend
plus difficile le financement des investissements ainsi, le rythme de la
croissance économique pourrait s'en trouver ralenti.
2.6.3. Inflation
réprimée ou freinée
Politique gouvernementale visant à freiner la hausse
des prix afin de maîtriser l'inflation. Les premières
interventions de l'État dans ce secteur datent de la Seconde Guerre
mondiale, durant laquelle le contrôle des prix a été
instauré pour éviter que la pénurie ne se
révèle trop injuste socialement.14(*)
2.7. Inflation et dynamique de
l'emploi
2.7.1. La mesure de
l'inflation
2.7.1.1. L'inflation comme moyen de fiscalité
Le pouvoir peut penser que l'inflation en tant que moyen de
fiscalité inavouée est préférable à
l'impôt, qui est toujours impopulaire et malcommode.15(*)
Pourtant, il ne peut y avoir de moyen mystérieux pour
résoudre les problèmes financiers d'un gouvernement ; s'il a
besoin d'argent, il doit se procurer cet argent en le prélevant par
l'impôt sur les citoyens (ou, sous certaines conditions, en l'empruntant
à ceux qui ont de l'argent). Mais beaucoup de gouvernements, nous
pouvons même dire la plupart des gouvernements, pensent qu'il y a un
troisième moyen d'obtenir la monnaie désirée, c'est de
l'imprimer, tout simplement (Financement monétaire).
2.7.1.2. L'inflation et la stabilité des
prix16(*)
L'inflation est une hausse persistante, au fil du temps, du
niveau moyen des prix au sein de l'économie.
Les prix ont tendance à augmenter lorsque la demande de
biens et de services dépasse la capacité de l'économie de
fournir ceux-ci. Inversement, une offre excédentaire de biens et de
services tend à pousser les prix à la baisse.
2.7.1.3. Inflation mesurée par l'indice des prix
à la consommation
L'
indice des
prix à la consommation (IPC) global est l'indicateur de l'inflation
le plus couramment utilisé. Il reflète les variations que subit
le prix moyen d'un panier représentatif de biens et de services.
2.7.2. Désavantages de
l'inflation élevée
L'inflation réduit le pouvoir d'achat de la monnaie
avec le temps. Une inflation élevée et instable peut être
lourde de conséquences. Elle affaiblit la capacité de
l'économie de générer des gains durables au chapitre de la
production, des revenus et de l'emploi. Elle suscite aussi des incertitudes
chez les consommateurs, les entreprises et les investisseurs, et érode
la valeur des revenus et de l'épargne.
En outre, une inflation élevée et des attentes
d'inflation élevées encourage les activités
spéculatives au détriment d'investissements qui augmentent la
capacité de production et permettent aux entreprises de demeurer
concurrentielles au pays et à l'étranger.
Une forte inflation pénalise particulièrement
les congolais car elle mine la valeur de leurs revenus
2.7.3. Lutte contre
l'inflation
Face aux risques inflationnistes, les pouvoirs publics et les
autorités monétaires peuvent agir de différentes
manières en cherchant à lutter contre les causes réelles
et monétaires de l'inflation.
2.7.3.1. Action des pouvoirs
publics :
Les pouvoirs publics peuvent d'une part, mener un politique
budgétaire restrictive, et d'autre part agir directement sur le mode de
régulation du système économique.
- Par la politique budgétaire
: par le biais des prélèvements fiscaux, l'Etat
peut ponctionner une partie du pouvoir d'achat des agents économiques
qu'il ne réinjecte pas dans l'économie par le biais des
dépenses publiques. En conséquence, le solde du budget de l'Etat
sera excédentaire : on parle alors de politique monétaire
restrictive.
- Une action sur les prix : l'Etat peut
décider de contrôler directement l'évolution des prix en
mettant en place une politique de contrôle administratif des prix. Ce
contrôle peut soit encadrer la variation des prix, soit fixer de
manière autoritaire le prix de certains biens ou services. Ce type de
politique a été mené en France de nombreuses années
et ce n'est qu'au milieu des années 80 que le contrôle des prix a
été totalement supprimé en France.
- Une action directe ou indirecte sur les salaires
: l'Etat, premier employeur joue un rôle important dans
l'évolution des salaires. Pour lutter contre l'inflation, l'Etat peut
donc prendre un certain nombre de décisions propres à orienter
l'évolution des salaires.
- Une réforme des règles de fonctionnement des
marchés : l'inflation étant en partie due aux
rigidités de la fonction d'offre, l'Etat doit chercher à
accroître la flexibilité de certains marchés pour favoriser
les ajustements entre l'offre et la demande : l'introduction d'une plus grande
flexibilité sur le marché du travail permet aux entreprises
d'adapter plus rapidement leurs capacités de production aux
évolution de la demande (suppression de l'autorisation administrative de
licenciement...).
2.7.3.2. L'action des
autorités monétaires :
La Banque Centrale a comme priorité le maintien
de la valeur interne et externe de la monnaie dans le but de garantir la
stabilité des prix. Ce contrôle passe par
diverses actions :
- Mise en place d'une politique de franc fort
: les autorités monétaires cherchent à
maintenir le taux de change de la monnaie nationale afin de limiter les risques
d'inflation par les importations. Cette politique pousse de plus les
entreprises à accroître leurs efforts pour maintenir ou restaurer
leur compétitivité ce qui indirectement peut se traduire par une
baisse des prix de vente des biens et services nationaux.
- Maintien d'une politique monétaire restrictive
: le contrôle du crédit ayant été
progressivement abandonné par l'Etat, les autorités
monétaires mettent en place une politique de taux
d'intérêts élevés afin de freiner la croissance de
la masse monétaire en renchérissant le coût du
crédit.
- Une action via les réserves obligatoires : les
réserves obligatoires sont des réserves d'argent que les banques
de second rangs doivent confier aux autorités monétaires et qui
sont proportionnelles aux montants des crédits accordés. Ces
réserves n'étant pas rémunérées, elles
coûtent aux banques alors que celles-ci se financent sur les
marchés financiers à un coût déterminé par le
niveau des taux d'intérêt à court terme. Une hausse du
montant de ces réserves obligatoires incite donc les institutions de
crédit à limiter leurs encours de crédits.
2.7.4. Mesures de
stabilisation
Tout effort réel de lutte contre
l'inflation ne peut être que difficile, risqué et long, parce que
la rigueur tend à réduire la production réelle et l'emploi
avant même que son efficacité se manifeste, alors que les mesures
de relance budgétaire et monétaire commencent au contraire par
faire augmenter l'activité économique avant de faire monter les
prix.
Les efforts de stabilisation tentent d'annuler
les distorsions produites par l'inflation en restaurant une activité
économique normale. Pour être efficaces, ces efforts doivent
être soutenus et ne pas se limiter à des mesures d'ajustement
occasionnelles, qui souvent ne font qu'amplifier les variations cycliques. Une
condition essentielle de succès est une croissance stable de la monnaie
et du crédit ajustée à la croissance réelle et aux
besoins des marchés financiers.
La rigueur monétaire réduit la pression
inflationniste et les autorités monétaires ne peuvent restaurer
la stabilité économique de façon unilatérale si la
consommation et l'investissement privés provoquent des pressions
inflationnistes ou si d'autres mesures prises par le gouvernement ont un effet
opposé aux leurs.
Les dépenses publiques et la politique fiscale doivent
être cohérentes avec la politique monétaire pour parvenir
à créer la stabilité et éviter des revirements
exagérés dans la politique économique.
Pour être efficaces, les efforts de stabilisation
doivent comprendre des mesures monétaires et budgétaires
cohérentes et soutenues.
2.7.5. Cible de maîtrise de
l'inflation
La cible de maîtrise de l'inflation doit guider la
conduite de la politique monétaire en RD Congo et cette cible doit
être au point médian d'une fourchette de maîtrise de
l'inflation soit 1 à 3%.
La poursuite d'une cible d'inflation contribue de façon
importante à réduire les attentes d'inflation à long terme
et à les ancrer autour du niveau cible de 2%.17(*)
2.7.6. Taux de l'inflation
La plupart du temps, pour évaluer le taux d'inflation
on utilise l'indice des prix à la consommation. Cette mesure n'est pas
toujours exacte car les variations de l'indice des prix ne sont pas toutes
d'origine inflationnistes.
Le taux de l'inflation au moins à long terme n'a aucun
rapport avec l'état réel de l'économie et il est tout
simplement déterminé par le taux de croissance du stock
monétaire.18(*) Le
taux de l'inflation influence les termes auxquels les biens présents
peuvent être échangés (en détenant de la monnaie)
contre les biens futurs, et affectera ainsi en général quelques
unes de décisions des ménages19(*)
2.7.7. L'engagement à
l'égard du maintien d'un bas taux d'inflation
Un engagement crédible de la part des autorités
monétaires à l'égard du maintien de l'inflation à
un niveau bas et stable crée un climat propice à la prise de
décisions économiques éclairées. Il mène
aussi à une baisse des
taux
d'intérêt, ce qui soutient des investissements productifs qui
permettront à l'économie de croître à long terme
à un rythme non inflationniste et durable, ainsi que de
générer des revenus plus élevés et de nouveaux
emplois.
C'est donc en gardant l'inflation à un bas niveau que
la politique monétaire peut le mieux contribuer à la
prospérité économique et financière des
Congolais.
SECTION 3. APERCU SUR LES RECETTES
FISCALES
3.1. GENERALITE SUR LA
FISCALITE
3.1.1. Structure du système fiscal
Le système fiscal est l'ensemble des lois et
règlements au moyen desquels un Etat établit l'existence et le
montant des matières imposables pour pouvoir exiger les impôts
auxquels sont assujetties les personnes habitant sur son territoire.
En d'autre terme, c'est un ensemble des règles qui
régissent les impôts en vigueur à un moment donné
dans un pays déterminé.
Ceci n'est pas à confondre avec le régime fiscal
qui est l'ensemble des règles légales et qui régissent
tous les contribuables ou certaines catégories bien
déterminées d'entre elles, voire certains produits et/ou
services.
3.1.2. Définition de la
fiscalité
La fiscalité renseigne à la
fois le système de perception des impôts et l'ensemble des lois
qui régissent les procédés de perception. Le concept
évoque aussi l'ensemble des impôts qui sont en vigueur dans un
pays à une époque déterminée.
La fiscalité est un révélateur du pouvoir
car elle permet d'observer les rapports multiples entre la dynamique des
structures économiques et les politiques de l'Etat, entre les Finances
publiques et la légitimité du pouvoir entre le gouvernement et
les différents partenaires sociaux, entre les hommes politiques et les
hommes d'affaires.
Elle est un observatoire privilège pour mieux
comprendre l'évolution des rapports entre l'Etat et la
société. Toute fois, il est nécessaire de retenir que la
fiscalité est un terme générique regroupant l'impôt,
son rôle, ses caractéristiques et ses principes.
3.1.3. Caractéristique du système fiscal
congolais20(*)
Les impôts en République Démocratique du
Congo constituent une part importante des recettes de l'Etat. C'est pourquoi
ils revêtent les caractéristiques ci-après :
- Territorial ;
- Cédulaire ;
- Déclaratif ;
- Auto liquidatif.
a. La territorialité de l'impôt
Le champ d'imposition des biens ou des activités est
limité à l'intérieur des frontières nationales.
b. Le système déclaratif
Il repose sur le principe que le contribuable
présumé de bonne foi souscrit sa déclaration
réputée sincère et complète jusqu'à preuve
du contraire par l'administration fiscale.
c. Le système cédulaire
Les revenus d'un contribuable ne sont pas frappés
globalement par un impôt unique, plutôt par catégorie ou
types d'impôts appelés « cédules ».
d. Le système auto liquidatif
Le paiement s'effectue au moment du dépôt de la
déclaration.
3.1.4. Principes
généraux de la fiscalité
Quatre principes sont considérés actuellement
comme des règles d'or de la fiscalité.
- justice ou équité ;
- certitude ;
- commodité ;
- économie.
a. Justice ou équité
L'impôt n'est accepté par les contribuables que
s'ils considèrent qu'il est adapté à leur faculté
contributive et que leurs charges ne sont pas excessives par rapport à
celles des autres. Ce qui ne signifie évidemment pas que le même
impôt doit nécessairement être réclamé
à chacun.
La notion d'égalité doit être
affinée, selon une expression heureuse, il faut assurer «
l'égalité dans le sacrifice », ce qui signifie notamment
l'existence d'impôts progressifs ou les plus fortunés payent
beaucoup plus d'impôts que les moins riches et/ou les plus
déshérités qui peuvent même être totalement
exemptés. Tout citoyen d'un Etat doit contribuer au soutien du
gouvernement dans la proportion la plus juste possible, c'est-à-dire la
plus exactement mesurée par le revenu dont il jouit sous la protection
du gouvernement.
b. Certitude
- D'une part, les textes légaux doivent être
aussi précis que possible pour que l'on puisse voir clairement si
l'impôt est dû ou non, et quand bien même il est dû,
quelles formalités le contribuable doit-t-il remplir ;
- d'autre part, la dette d'impôt doit pouvoir être
déterminée sur base du texte et non pas être laissée
à l'arbitraire ni même à la conscience des agents de
l'administration fiscale.
c. Commodité
Le régime fiscal et ses modalités d'application
doivent être conçus de telle façon que le sacrifice
apparaisse le moins lourd pour le contribuable. Tout impôt doit
être levé dans le temps et de la manière qui convient le
mieux aux imposés. Il convient, en effet, de réduire au minimum
le sacrifice, la souffrance du contribuable. Tout sacrifice, toute souffrance
qui dépasse le strict nécessaire est illégale.
d. Economie
Il faut éviter de créer des impôts qui,
bien que théoriquement justes et souhaitables, s'impliquerait des frais
d'établissement et de perception trop élevés en raison par
exemple de leurs complexités ou des difficultés de contrôle
de la base imposable, ce qui supposerait l'engagement d'un personnel fiscal
nombreux. Il faut que la différence entre le montant payé par le
contribuable et le montant finalement mis à la disposition des pouvoirs
publics pour assurer leurs missions, soit aussi faible que possible.
3.1.5. Pression fiscale
On dit souvent que trop d'impôts tuent l'impôt.
Les fraudeurs potentiels frauderaient d'autant plus que le poids de leur
impôt leur serait insupportable.
De ce fait, l'excessive pression fiscale favorise les
comportements frauduleux. Une partie des fraudeurs considère même
comme légitime cette forme d'incivisme lorsqu'ils calculent ce qu'ils
doivent chaque année à l'Etat. Et cette position a
été réconfortée par ADAM SMITH qui dit que
« il ne fait pas de doute qu'un impôt exorbitant de l'ordre de
la moitié ou même du cinquième de la richesse de la nation
justifierait, comme tout abus flagrant de pouvoir, la résistance de la
part du peuple »21(*)
Montesquieu quant à lui a
.remarqué que l'ampleur du prélèvement fiscal
dépend du caractère du régime politique. Il dit que «
la grandeur des tributs dépend de la nature du gouvernement ». Sans
doute les affirmations de ce dernier ne sont pas contestables, car il dit
encore que « on peut lever des impôts plus forts à proportion
de la liberté des sujets... Il y a dans les Etats modérés
un dédommagement pour la pesanteur des tributs : c'est la liberté
; il y a dans les Etats pauvres un équivalent pour la liberté :
c'est la modicité des tributs.
Certes, il semble que les régimes autoritaires
réussissent mieux que les régimes libéraux à
imposer de lourds prélèvements fiscaux. Les régimes
autoritaires disposent d'une administration et d'une police qui ne recule pas
devant l'inquisition fiscale pour recenser la matière imposable. D'autre
part, la dépendance de la justice vis-à-vis du pouvoir politique
permet d'appliquer aux fraudeurs des sanctions particulièrement
rigoureuses.
Friedman et d'autres nouveaux économistes disent que
la pression fiscale excessive finit par avoir des effets pervers,
c'est-à-dire le rendement fiscal finit par diminuer au-delà d'un
certain taux (seuil optimal). En effet, les agents économiques
réagissent négativement (fraude fiscale, moins d'épargnes,
chômage...).
Nous distinguons deux sortes de pression fiscale : la pression
fiscale nationale et la pression fiscale individuelle.
- s'agissant de la pression fiscale nationale, c'est celle qui
est exprimée par le rapport du prélèvement fiscal sur le
revenu national.
- s'agissant de la pression fiscale individuelle, elle exprime
le sacrifice que le contribuable est amené à consentir sur
l'ensemble des richesses qu'il a acquises au cours d'une période
donnée, c'est-à-dire le plus souvent sur son revenu annuel.
De ce fait, l'impôt par sa seule existence peut modifier
le comportement économique et social d'un contribuable et il peut
exercer une influence sur sa consommation ainsi que sur son épargne.
Raison pour laquelle certains Etats jouent sur la pression fiscale pour doper
la consommation.
Montesquieu ajoute que l'équivalent pour la
liberté dans les pays pauvres est la modicité des tributs
(impôts). C'est pour cela que le signe de développement
économique élevé est observé par une forte pression
fiscale.
3.1.6. Maux de la fiscalité
congolaise
Une analyse synoptique laisse entrevoir qu'en R.D.C. la
fiscalité constitue un moyen par excellence qui procure à l'Etat
des ressources nécessaires pour faire face aux besoins de la
communauté. Cependant, cette fiscalité souffre de divers maux
dont l'évasion, la fraude, les barèmes forfaitaires et les
immunités qui sont de nature à provoquer des sous estimations des
revenus nets taxables.
3.1.6.1. Evasion fiscale
Démarche intentionnelle permettant à un
contribuable individuel ou à une entreprise de diminuer, voire
d'éviter le paiement d'un impôt.
L'évasion fiscale au
sens strict consiste à organiser ses activités économiques
et financière afin d'échapper à l'impôt en utilisant
les lacunes de la loi : par exemple, en réalisant des gains en capitaux
plutôt que des revenus de placement, sachant que les premiers
échappent à tout impôt. L'évasion fiscale provient
du flou inévitable dans la définition des assiettes fiscales et,
aussi, de la mobilité plus ou moins forte de certaines ressources
imposables.
L'
évasion
fiscale est donc l'utilisation légale de failles du système
fiscal afin de réduire le montant de l'
imposition.
Cette expression est ambiguë. Son sens
général est l'évitement de l'impôt en
déplaçant tout ou partie d'un patrimoine ou d'une activité
vers un autre pays. Il faut la rapprocher de la notion de «
fraude
fiscale », bien que selon le pays d'origine et la méthode
utilisée, l'évasion fiscale peut être légale, non
frauduleuse.
Elle est alors synonyme d'
évitement
licite de l'impôt (y compris en restant dans son pays, par exemple
par l'exploitation de
niche fiscale) ou de
l'optimisation fiscale.
3.1.6.2. Fraude
La fraude fiscale, consiste à cacher un état de
fait qui, légalement, obligerait au paiement d'un impôt : le
travail au noir, qui permet un gain accessoire sans qu'il soit
déclaré, donc échappant autant à l'impôt
qu'aux cotisations sociales.
C'est donc une violation délibérée des
prescriptions légales dans le but d'éviter totalement ou
partiellement l'impôt. Le contribuable se soustrait volontairement au
paiement de l'impôt soit en s'abstenant de toute déclaration en
début ou en fin d'exercice fiscal, soit en faisant une fausse
déclaration ou une déclaration partielle ou incomplète de
son revenu ou soit en faisant de montages juridiques destinés à
travestir la réalité.
Une définition plus pragmatique est proposée
par A. Margairaz " il y a fraude lorsque on applique des procédés
permettant d'échapper à un impôt alors que le
législateur n'avait pas prévu d'échappatoire"22(*)]
3.1.6.3. Immunités
Les allègements fiscaux totaux ou partiels doivent se
faire en toute honnêteté dans l'intérêt
supérieur de la nation mais, force est de constater que les causes qui
sont à la base des exonérations ne sont pas connues et
fixées d'avance. C'est la raison d'être même de l'arbitrage
dans le chef des mobilisateurs de ressources de l'Etat.
3.1.6.4. Barèmes forfaitaires
Les barèmes forfaitaires sont dus au non quantifiable
de personnes normalement imposables. Ce qui fait que l'on applique un taux
unilatéral non adapté à la situation économique du
pays et aussi ne tenant pas compte de la capacité contributive de
chacun.
La conséquence de tout ceci est de voir un nombre
très limité de contribuables qui s'acquittent de leur devoir
fiscal.
3.2. Notion de l'impôt
3.2.1. L'évolution de la
notion de l'impôt
L'impôt était déjà alors un acte de
finances publiques, un prélèvement effectué par voie
d'autorité pour couvrir les charges de l'Etat. Mais au moyen âge,
après la désagrégation de l'empire romain, l'impôt
changera de caractère, il deviendra un prélèvement
privé. La redevance payé par tenancier au propriétaire
foncier, la contrepartie de service rendus par le seigneur à ses
vaisseaux aux sujet (Serfs ou routiers).
Ce n'est qu'avec le développement du pouvoir royal
à partir du 15ème siècle que l'on revient
à l'impôt public. En vertu de la coutume féodale,
l'impôt est désormais contenu par le redevable pour une
période limitée.
A partir du 16ème siècle, les Etats
généraux ne sont plus réunis. L'impôt s'est
prélevé discrétionnairement par le pouvoir royal. La
conception discrétionnaire du pouvoir fiscal du souverain va se
limité jusqu'au 17ème siècle, date à la
quelle triompheront les idées des philosophes.
Pour les théoriciens du 18ème
siècle, l'impôt procédait d'une idée de contrat
d'échange entre les citoyens et l'Etat, il est consenti par le
représentant de la nation en contrepartie des services rendus par
l'Etat. La notion du contrat et d'échange cède alors le pas
à celle d'obligation découlant du principe de la
solidarité nationale. L'impôt est la participation demandée
à chacun en vertu de ce principe et en fonction de ses capacités
contributives au financement des dépenses publiques.
Bien entendu, l'impôt ainsi conçu répond
exclusivement à un but fiscal, sans préoccupation
d'interventionnisme économique ou de réformisme social.
On est en effet à l'époque du capitalisme
libéral et l'impôt, comme la dépense publique ou la monnaie
doit rester neutre. Lorsqu'au lendemain de la première guerre mondiale
et de la grande crise économique de 1929, il apparaît que
l'initiative privé et la libre concurrence n'est pas en mesure d'assurer
la croissance régulière de la production et de la juste
répartition de richesse, les doctrines interventionniste et
réformiste l'emportent peu à peu. Les responsables de finances
publiques prennent conscience des conséquences indirectes de
l'impôt et échappent bientôt comme instrument d'une
politique économique et sociale. L'impôt cesse aussi d'être
neutre, il prend l'exclusivité de son caractère fiscal, la
définition que l'on donne de l'impôt produit dès lors cette
évolution.
3.2.2. Définition de
l'impôt
L'impôt constitue un
prélèvement
obligatoire effectué par voie d'autorité par
l'État, les provinces, les communes sur les ressources des personnes
vivant sur son territoire ou y possédant des intérêts pour
être affecté aux services d'utilité
générale.
Formant aujourd'hui la plus grosse part des
recettes
publiques (sauf ressources minières extraordinairement
abondantes), les impôts alimentent le
budget de
l'État ou d'une subdivision nationale ou fédérale
(une
province, une
région, un
territoire, un
département, un district, etc.), et dans une moindre mesure des
organismes à compétence spécialisée23(*).
Plusieurs auteurs ont songé de donner des
différentes définitions de l'impôt qui très souvent
se complètent les unes aux autres. A cet effet, nous retenons la
définition qui réunit toutes les caractéristiques de
l'impôt. Pour Gaston PETER, l'impôt est une prestation
pécuniaire requise des personnes physiques ou morales par voies
d'autorité, a titre définitif et sans contrepartie, en vue de la
couverture des charges politiques et permettre à l'Etat d'effectuer
certaines interventions dans le domaine économique et social24(*)
Cette définition de Gaston JEZE a été
aménagée par le professeur BUABUA WA KAYEMBE qui retient
nôtre attention car elle fait ressortir rarement les différents
traits caractéristiques de l'impôt.
3.2.3. Les éléments
caractéristiques de l'impôt
En dehors du caractère mouvant et évolutif que
présente la notion de l'impôt, celle-ci s'organise toujours autour
de quelques éléments stables. A savoir25(*) :
-L'impôt est une prestation pré bancaire comme
que le contribuable est tenue de ne payer l'impôt qu'en argent ou en
miniature, n'ont pas dans une autre forme aussi bien soit elle, cela
n'intéresse pas la fiscalité.
-L'impôt est une prestation perçue par voie
d'autorité, l'impôt est établi par la loi, d'où le
rattachement de la fiscalité au de secteur juridique. Tant dans son
essence, dans les principes de son établissement, l'impôt fait
appel à la contrainte, d'où il doit être payé par
tous ceux qui y sont astreints. Le refus d'acquitter l'impôt expose les
contrevenants à des sanctions qui peuvent être soit pénales
(peine d'emprisonnement), soit fiscales (amende)26(*).
C'est ainsi que pour mettre en exergue le caractère
obligatoire de l'impôt, l'on a procédé en RDC en 2003
à la restauration du terme « impôt » en lieu
et place de la contribution, tenue en vigueur depuis la reforme de 1969.27(*)
1. Caractère forcé
Ce caractère provient de l'étymologie du mot
« impôt » qui dérive du verbe imposer. En
d'autres termes, l'impôt étant une obligation légale
exigée de chaque citoyen, il suppose une certaine pression que l'Etat
exerce sur le contribuable.
2. Prestation pécuniaire
Il est perçu en numéraire (argent liquide,
c'est-à-dire espèces ou voie bancaire). Il ne peut pas être
en nature.
3. Perçu à titres définitifs et
sans contrepartie directe
Contrairement à l'opinion populaire, l'impôt
n'est pas à confondre ni avec une libéralité faite
à l'état, ni avec un prêt, ni avec une taxe, c'est le
sacrifice de l'individu au profit de tout le monde, il est définitif. Il
ne peut exceptionnellement, être remboursé que dans des conditions
strictement détenues par la loi. L'impôt est payé pour
couvrir les charges budgétaires de l'Etat, sans qu'aucune contrepartie
directe ne soit rendue par l'administration au contribuable. C'est en cela que
réside du reste la différence fondamentale entre impôt et
taxe administrative, laquelle suppose que l'administration rend un service
à celui qui la paie.28(*)
4. Perçu en vue de la couverture des charges
publiques.
Cela signifie que l'impôt est une source des recettes
successibles de permettre à l'Etat de faire face aux dépenses
d'intérêt général et surtout d'intervenir dans les
aspects socio-économiques du pays.29(*)
Les charges publiques sont des services, des activités
ou des travaux qui concernent l'ensemble de la population et qui
nécessitent des sommes d'argents tellement importantes qu'aucun individu
pris isolement surtout dans les pays du tiers monde comme la RDC, ne saurait
faire face.
A titre exemplatif l'on peut citer la construction des
autoroutes, des routes, des aéroports, l'amélioration de la
voirie. Le fonctionnement de l'armée, de la police, de l'administration
et d'une justice indépendante, les subventions à caractère
économiques.30(*)
3.2.4. La technique de
l'impôt
Nous abordons ici la matière de droit fiscal proprement
dit, qui peut se définir comme l'ensemble de règles juridiques se
rapportant aux opérations d'établissement, de liquidation et de
recouvrement des impôts, et à la compétence des organes
administratifs et judiciaire appelé à intervenir dans ces
opérations.
La technique de l'impôt comprend l'ensemble des
opérations par laquelle l'impôt est établi et perçu.
L'établissement et la perception de l'impôt se font à
quatre étapes.
1. Le choix de la matière imposable
La matière imposable est l'élément
économique dans lequel l'impôt prend sa source, directement ou
indirectement. Elle peut présenter un bien, un service ou un revenu.
Mais pour des raisons de technique ou politique, son
évaluation peut se faire selon des méthodes qui ne tiennent pas
compte intégralement de tous les éléments constituant
l'assiette.31(*)
Pour expliquer la détermination de la matière
imposable, on parle souvent en langage technique de « l'assiette de
l'impôt » déterminer l'assiette de l'impôt c'est
préciser sur quoi l'impôt est assis, est basé, se
repose.
- Le fait générateur : Est l'acte qui donne
naissance à la datte fiscale. Exemple : pour un terrain ou un
véhicule, le fait générateur de l'impôt est le fait
d'être propriétaire.
- La base imposable : C est la
quantité de matière qui est prise en considération par le
calcul de l'impôt. La survenance du fait générateur
traduit l'idée que la situation d'un contribuable entre dans le champ
d'application d'une loi fiscale. Cela ne signifie nullement que le contenu
exact de la créance fiscale soit fixé à cette date. Il y a
simplement naissance d'une obligation fiscale dont la définition et le
régime juridique seront ultérieurement précisés par
diverses manifestations de volonté émanant tant du redevable que
de l'administration fiscale.32(*)
2. L'évaluation de la matière
imposable
C'est l'opération qui consiste à mesurer pour
chaque contribuable en particulier, la quantité de matière
imposable en sa possession. Cette opération est fort délicate car
les contribuables ont généralement tendance à dissimuler
la matière imposable. Cette évaluation peut se faire suivant ces
quatre méthodes à savoir :
- la méthode indiciaire qui consiste à
évaluer le montant de la matière imposable en se basant sur
certains signes extérieurs de richesse (nombre de voitures, de
parcelles, grandeur de la maison ...) ;
- Le forfait qui consiste à évaluer la
matière imposable non pas sur le montant réel du revenu, mais sur
un montant fixé conventionnellement entre le contribuable et
l'administration fiscale ;
- La déclaration par un tiers ;
- La déclaration par le contribuable.
4. La liquidation
La liquidation est la phase qui consiste à calculer le
montant que doit payer le contribuable. On définit à ce stade les
modalités de taxation.
5. Le recouvrement
Le recouvrement est l'opération qui consiste à
faire passer l'impôt des mains du contribuable dans celle de l'Etat. Il y
a plusieurs procédés de recouvrement ou de la
perception :
- au comptant : tel est
le cas des impôts indirects. Le droit de douane, par exemple doit
être réglé dès qu'une matière passe la
frontière.
- Par voie de
rôle : le rôle est une liste des
contribuables soumis à l'impôt comportant pour chacun d'eux, la
base d'imposition, la nature des contributions et taxes, le taux d'imposition
et le montant des cotisations avec le total par article.33(*)
- Par retenue à la source : ici c'est une tierce
personne, généralement l'employeur, qui paie à
l'administration fiscale, en la retenant à la source sur les salaires
des agents.
- Par versement d'acomptes :
pour les impôts établis par voie de rôle, le contribuable
est tenu de verser l'impôt anticipativement et spontanément sous
forme d'acompte. Ceux-ci sont calculé sur base des revenus de l'exercice
précèdent.
6. Contrôle fiscal34(*)
Dans les systèmes d'évaluation directe de
l'assiette, la
déclaration
d'impôt est réalisée par le contribuable
lui-même. Il est alors nécessaire, pour assurer un niveau
raisonnable de véracité des déclarations, que
l'administration exerce, de façon aléatoire ou en fonction
d'indices de fraudes, du contrôle de conformité de la
déclaration à la situation du contribuable.
C'est cette crainte de l'inquisition fiscale,
droit de
regard discrétionnaire de l'administration sur les finances des
citoyens, qui a fait rejeter le principe de l'évaluation directe dans de
nombreux pays jusqu'au début
du XXe siècle.
Quand l'administration a détecté une fraude elle
peut procéder à un
redressement
fiscal, c'est-à-dire l'obligation de payer une somme
supplémentaire correspondant au moins perçu assorti d'une amende.
7. Contentieux fiscal
Le contribuable à la possibilité de
présenter un recours devant les tribunaux pour obtenir la restitution
d'un impôt payé en trop.
3.2.5.
Les aspects économique et social de l'impôt
3.2.5.1. Aspect économique
L'influence des impôts sur la vie économique est
considérable ;
Il augmente le coût de la vie dans la mesure ou ils sont
incorporés dans les coûts de production ou les prix de vente. Ils
peuvent ainsi diminuer le pouvoir compétitif des produits et des
entreprises spécialement touchées.
Ils sont de moyens efficaces de politique économique.
Ils peuvent servir tout autant pour encourager tel investissement, telle
exploitation ou telle activité économique, par des
exonérations ou de réduction d'impôts, que pour
décourager tel autre investissement, telle autre exploitation ou
activité économique, par une imposition plus
sévère ;
Lorsqu'elle est trop lourde et aboutit à
prélever de 70 à 80% de bénéfice, la
fiscalité paralyse l'esprit d'entreprise, le chef d'entreprise
préfère, dans ce cas, soit de réduire ses activités
plutôt que de travailler en grande partie pour l'Etat, soit d'effectuer
des dépenses inutiles et somptuaire pour gonfler ses frais
généraux. En outre, une fiscalité exagérée
encourage l'évasion.
3.2.5.2. Aspect social
L'impôt permet la redistribution des revenus. Il est le
moyen, par excellence, pour niveler les différents revenus et
établir ainsi une plus grande égalité entre les
citoyens.
Pour les revenus élevés : l'Etat les impute
par une imposition très lourde ;
Pour les revenus modestes : l'Etat les impose faiblement,
ou même leur accorde des exonérations.
Quant à ceux qui n'ont pas de revenus comme les
chômeurs, l'Etat leur accord des subventions ou des allocations.
De plus, certaines considérations d'ordre social
déterminent les modalités de l'impôt :
réduction pour charge de famille, impôt élevé sur
les produits de luxes et exonération d'impôt sur les produits de
première nécessité.
3.2.6. Doctrines fiscales35(*)
Un certain nombre de grands principes guident les politiques
fiscales.
1. Justice fiscale
Le principe d'équité demande le même
effort à tous les contribuables. Il peut prendre deux formes:
§ l'équité verticale module l'imposition en
fonction de la «
capacité
contributive », exigeant un impôt plus important aux
personnes les plus aisées. Il motive l'
impôt
progressif ;
§ l'équité horizontale impose un traitement
équivalent à une situation équivalente. Il s'oppose aux
exonérations catégorielles.
2. Neutralité
fiscale
L'impôt doit influer a minima sur le
comportement des acteurs économiques. Par exemple le mécanisme de
la TVA, qui taxe la
valeur
ajoutée et non la
production, permet de ne
pas favoriser les entreprises intégrées.
Cette considération était très importante
à l'époque classique, où l'impôt n'était pas
considéré comme un sujet économique. Elle est aujourd'hui
largement remise en cause et au contraire, la politique fiscale est souvent
utilisée pour agir sur les comportements des consommateurs ou pour
influencer le marché lorsque le pouvoir estime qu'il y a un
dysfonctionnement.
3. Le consentement à
l'impôt
L'État tire sa légitimité de son aptitude
à lever l'impôt sur toutes les catégories de citoyens. En
régime démocratique le contribuable citoyen étant
censé consentir librement à l'impôt, deux grandes doctrines
théorisent l'acceptation de l'impôt et la légitimité
du pouvoir fiscal.
1. L'impôt prix
Proche des théories du contrat social et portée
notamment par le courant libéral la thèse de l'impôt prix
ou de l'impôt échange présente l'impôt comme le prix
payé par le contribuable pour les services rendus par l'État.
2. L'impôt solidaire
Issu notamment des travaux
socialistes
réformistes, la thèse de l'impôt solidaire
présente le prélèvement fiscal comme un sacrifice
nécessaire à l'entretien du lien social. Elle repose sur la
promotion d'une identité collective, l'impôt servant au
financement des charges communes mais aussi, par la redistribution, à la
cohésion du corps social.
4. L'impôt
idéal
De nombreux auteurs ont tenté de construire un
impôt unique qui présenterait les avantages d'être simple
à percevoir, équitable, et transparent.
Les
physiocrates prônaient
ainsi un impôt universel sur le foncier.
Emile
Justin Menier ou
Émile de
Girardin ont créé des impôts uniques sur le
capital. Plus récemment le prix Nobel
James Meade a
proposé en 1978 un impôt sur la dépense. Aux
États-Unis, des économistes défendent le principe
d'une
fair tax unique.
L'hypothèse d'un impôt unique est
récusée par d'autres, avec l'idée que la multiplication
des sources de prélèvement permettrait de limiter les
inégalités, en répartissant et diluant les
opportunités de fraude entre les contribuables. Selon l'adage
attribuée à Voltaire, « impôt unique,
impôt inique », chaque impôt compense les défauts
des autres.
3.2.7. Étude
économique des impôts36(*)
Les caractéristiques et les impacts des impôts
sont étudiés en détail par les
sciences
économiques, en particulier l'
économie
publique. Les économistes étudient l'effet du niveau relatif
d'imposition, et des politiques fiscales, sur la
croissance
économique. Plus largement, la théorie économique
étudie la manière dont le système fiscal s'intègre
au sein de l'
activité
économique, les
distorsions
économiques dont il est la cause ou l'effet, et sa façon
d'influencer les
agents dans
leur comportement à l'égard du
revenu et de l'
épargne.
1. Impôt et
activité
Les systèmes fiscaux génèrent des
« comportements d'évitement » de la part des
contribuables, particuliers et entreprises (
fraude fiscale,
travail au
noir,
évasion
fiscale ou simple désincitation au travail)
Il reste cependant difficile de prévoir les
conséquences d'une augmentation des impôts sur l'activité.
Les contribuables ont en effet deux options antagonistes
§ Diminuer leur quantité de travail parce qu'ils
n'estiment que le revenu qu'ils en tirent ne corresponde plus aux efforts
consentis. C'est l'
effet de
substitution.
§ Augmenter leur activité pour conserver leur
niveau de vie. C'est l'
effet de revenu.
2. Impôts et
croissance
Les
économistes ont
étudié l'ampleur à différentes
échéances de l'impact récessif d'une hausse des
impôts sur la
croissance
économique. Les économistes ne sont pas unanimes sur
l'importance de cet impact négatif, qui dépend du type
d'impôt considéré. Par exemple, Christina D. Romer et David
H. Romer ont
estimé cet
impact sur des données américaines, et montrent qu'une hausse des
impôts de 1 dollar provoque une diminution du
PIB de
3 dollars, essentiellement du fait d'une diminution de l'
investissement.
Les deux auteurs tentent de séparer l'impact purement
fiscal des autres impacts économiques, pour mieux isoler son effet, ce
qui leur donne une latitude importante, pour « retraiter »
la corrélation historique entre le taux d'imposition et la croissance.
Ce retraitement vise aussi à neutraliser les variations fiscales
liées à des contraintes macro-économiques (augmentation
des dépenses ou relance de la conjoncture) pour se concentrer sur celles
qui visent à promouvoir la croissance à long terme. Pour y
parvenir, ils ont analysé les discours politiques. Leur travail montre
qu'une hausse d'impôts accompagnant un discours de réduction du
déficit budgétaire a un impact économique meilleur que les
autres.
Il n'existe pas de relation simple entre niveau d'imposition
et niveau du PIB ; en revanche un niveau d'imposition élevé
tend à réduire la croissance du PIB, et donc le PIB futur. De
manière plus globale, le niveau d'imposition dépend des
politiques
sociales mises en oeuvre et de l'efficacité du
secteur public ;
dans tous les cas, le secteur public doit être
efficient,
c'est-à-dire accroître l'
utilité de
ses citoyens pour un coût minimal. Les évolutions au sein des
pays
développés à partir des années 1980
visaient à répartir la charge fiscale de manière optimale
entre les différents modes de prélèvement (rôle de
la
politique
fiscale).
Par ailleurs, moduler l'imposition en fonction de la
conjoncture
économique par la
politique
conjoncturelle est recommandé par une partie des
économistes, si les incertitudes sur les prévisions et les
impacts de
long terme sont
correctement pris en compte.
Alberto
Alesina et Roberto Perotti ont étudié ces ajustements
dans une étude sur tous les pays de l'
OCDE.
3. Incidence
L'
incidence
fiscale mesure la différence entre le redevable et le payeur
réel. C'est-à-dire la possibilité de reporter la charge de
l'impôt sur un tiers: client, fournisseur, locataire,
salarié...
Par exemple en France les restaurateurs ont milité au
début des années 2000 pour bénéficier d'une TVA
à taux réduit. Or l'objectif affiché n'était pas de
baisser le montant des additions payées par les convives mais
d'augmenter les marges du restaurant, pour pouvoir par exemple proposer des
salaires d'embauche plus élevés
39. Pourtant
la TVA est traditionnellement présenté comme un impôt
indirect sur la consommation. Il est censé être payé par le
consommateur final, le commerçant ne servant que d'intermédiaire
lors de l'opération d'encaissement. Alors que la logique aurait voulu
que ce soit le prix payé par le client qui baisse, tout le monde
raisonnait donc comme si la TVA était en réalité un
impôt sur les revenus du restaurateur.
Ce phénomène est connu depuis très
longtemps, déjà à l'époque classique
Adam Smith et les
physiocrates croyaient
que tout impôt était équivalent à une taxe sur la
propriété foncière. On considère aujourd'hui que le
problème est plus complexe et que la possibilité de
transférer la charge de l'impôt dépend beaucoup de l'
élasticité
de l'offre et
de la
demande.
C'est un problème politiquement très important,
car mal maîtrisé il peut pervertir radicalement les initiatives de
justice fiscale. Par exemple une hausse de l'impôt sur le revenu est
beaucoup plus facile à transférer pour une profession
libérale que pour un salarié, du fait de la rigidité des
salaires.
4. Sensibilité et
élasticité
La
sensibilité est
la façon dont le montant d'un impôt suit les fluctuations
économiques. Les impôts spécifiques, qui s'appliquent sur
les montants, sont plus sensibles que les impôts ad valorem qui
ont des montants fixes. Les impôts prélevés à la
source sont eux aussi plus sensibles que les impôts calculés en
fonction de revenus passés.
L'
élasticité d'un
impôt détermine la possibilité pour le pouvoir politique de
moduler son rendement. Bien utilisé les impôt les plus
élastiques permettent au politique de lisser les fluctuation
économiques. Ils peuvent aussi provoquer un effet désincitatif
pour l'investissement dans certains secteurs économiques devant
l'incertitude de les voir plus lourdement taxés à l'avenir. Selon
l'adage «tout vieil impôt est bon, tout nouvel
impôt est mauvais»: la réforme fiscale à un
coût, non seulement pour l'administration qui doit construire de nouveaux
mécanismes de perception et de contrôle, mais pour tous les agents
économiques du fait des perturbations qu'entraîne le nouvel
impôt sur les équilibres commerciaux.
5. Analyse utilitariste
Un adage courant énonce que : « Trop
d'impôts tue l'impôt ».
Cette formule a été théorisée
par
Arthur Laffer,
économiste américain de l''
école
de l'offre. C'est auteur de la
courbe de
Laffer qui modélise les rentrées fiscales en fonction du
taux d'imposition et qui estime qu'au-delà d'un certain niveau
d'imposition, l'optimum, les recettes fiscales diminuent car la baisse
d'activité ne compense plus l'augmentation d'imposition(ces recettes
étant nulles pour les taux d'imposition 0 ou 100 %).
Lorsque la pression fiscale augmente trop, les acteurs
économiques cherchent des moyens de la compenser :
§ en cherchant dans la complexité des
règles du système fiscal des dispositifs fiscaux plus favorables
à leur cas ;
§ en émigrant vers des pays où la
fiscalité est moindre (comme les
paradis
fiscaux) : c'est l'
évasion
fiscale ;
§ en fraudant ;
§ en réduisant leur activité pour payer
moins d'impôt, ou en l'augmentant pour garder le même niveau de vie
malgré l'impôt.
3.2.8. IMPOTS EN VIGUEUR EN RDC
On distingue deux sortes d'impôts en RDC37(*) : les impôts
directs et les impôts indirects
3.2.8.1. Impôts directs
Les impôts directs se subdivisent en impôts
réels et impôts cédulaires sur les revenus.
3.2.8.1.1. Impôts réels
Ils sont aussi appelés impôts directs sur la
fortune et comprennent trois subdivisions définies ci-dessous :
1. Impôt foncier
Il frappe les superficies foncières bâties et non
bâties en République Démocratique du Congo.
2. Impôt sur la superficie des concessions
minières et d'hydrocarbures
Il assis sur les superficies des concessions ayant pour objet
l'exploitation des mines ou des hydrocarbures ou les concessions servant
à la recherche de dites substances.
3. Impôts sur les véhicules
Il frappe tout moyen de transport motorisé par terre et
par eau et ce, quel que soit le mode de propulsion utilisé :
voiture, camion, tracteur, motocyclette, bateau...
3.2.8.1.2. Impôts cédulaires sur les
revenus
Cette catégorie renferme sept types
d'impôts :
1. Impôt sur le revenu locatif
Il frappe les revenus provenant de la location des
bâtiments et des terrains situés en République
Démocratique du Congo, quel que soit le pays du domicile ou de la
résidence des bénéficiaires.
2. Impôt sur les revenus mobiliers ou
impôt mobilier
Il frappe les revenus provenant des capitaux mobiliers en
République Démocratique du Congo.
Ils s'agit de :
- Revenus d'actions ou parts sociales ;
- Revenus d'obligations ;
- Montant des dividendes ;
- Les tantièmes.
3. Impôt sur les bénéfices et
profits
Il frappe les bénéfices d'entreprises
découlant de leur activité commerciale en République
Démocratique du Congo.
4. Impôt professionnel sur la
rémunération
Il frappe les revenus provenant de la
rémunération des salariés congolais par une entreprise
établie en République Démocratique du Congo, alors
même que le bénéficiaire n'y aurait pas son domicile ou sa
résidence permanente.
5. Impôt personnel minimal
Payer l'impôt est un devoir civique pour chaque citoyen
congolais. En vertu du principe macroéconomique du coefficient
d'autonomie dans la fonction des revenus, cet impôt est dû par des
gagne petit.
6. Impôt exceptionnel sur la
rémunération des expatriés
Il frappe les rémunérations versées par
l'employeur à la main d'oeuvre étrangère. Contrairement
à l'IPR, il est à charge de l'employeur.
7. Impôt personnel minimal pour
expatriés
Cet impôt est dû par les étrangers en
faveur de qui aucune entreprise ne paie l'IER.
3.2.8.2. Impôts indirects
L'impôt indirect est celui qui frappe la dépense
ou la consommation. Cette catégorie comprend les impôts
ci-après :
1. Impôt sur le Chiffre d'Affaires à
l'Importation
Il frappe tous les produits provenant des pays
étrangers ou importés sur le territoire congolais destinés
à être mis en consommation, sauf ceux qui sont expressément
exonérés. Signalons que les biens importés identiques
à ceux soumis aux droits de consommation sont exemptés de
l'impôt sur le chiffre d'affaires à l'importation en vue
d'éviter la double imposition.
2. Impôt sur le Chiffre
d'Affaires à l'Intérieur
Il frappe :
- Les opérations de vente faites en RDC pour la mise
à la consommation sur le marché local des produits de fabrication
locale. A ces ventes, il faut assimiler les opérations d'échanges
des produits ou d'utilisation des produits après fabrication par le
fabricant lui- même ;
- Les travaux immobiliers ;
- Les prestations des services de toutes espèces
vendues ou utilisées en République Démocratique du
Congo.
3. Les droits de douane
Ils sont des impôts particuliers sur la dépense
pesant sur les marchandises importées ou exportées. Ils se
subdivisent en droits d'entrées et droits de sorties.
- Les droits d'entrées
Ils frappent les marchandises qui entrent dans le territoire
national. Ces droits sont généralement des droits ad valorem et
exceptionnellement les droits spécifiques. Ils frappent les importations
sur base de la valeur CIF des produits importés.
* L'impôt spécifique : est celui qui est
perçu sur l'unité matérielle du produit frappé par
la loi fiscale.38(*)
* L'impôt ad valorem : est celui qui atteint une
matière imposable dans sa valeur, et c'est le mode de calcul de cette
valeur qui fait toute l'originalité des procédés fiscaux
employés.39(*)
- Les droits de sorties
Ils frappent les exportations de certains produits
d'après la valeur de base, fixée mensuellement par la Direction
Générale des Douanes et Accises ou à défaut
d'après la valeur frontière. Ce sont aussi des droits ad valorem
payés par les exportateurs.
4. Les droits de consommations ou d'accises
Ils frappent la consommation de certains produits à
l'occasion de leur fabrication dans le pays ou de leur importation. En RDC, il
n'y a pas de distinction nette entre le droit d'accises et le droit de
consommation. Lorsque les marchandises d'accises sont importées, les
droits d'accises sont payés par l'importateur en même temps que
les droits de douane. Quant aux produits fabriqués localement, les
droits d'accises sont versés par le fabricant au moment où les
marchandises quittent l'usine.
Les droits de douane frappent les opérations
d'importation ou d'exportation tandis que les droits d'accises frappent
l'opération de consommation.
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE LA
DIRECTION GENERALE
DES IMPOTS (DGI)
Au cours de ce chapitre, nous allons présenter la
Direction Générale des Impôts d'une manière
structurelle et f fonctionnelle.
2.1. Historique
La Direction Générale des Impôts en
abrégé DGI a été créée au terme du
décret n°017/2003 du 02 mars 2003, au sein du ministère des
finances entant que service doté d'une autonomie administrative et
financière. Cette direction a pour vocation, l'exercice des missions et
prérogatives en matière fiscale dans le cadre des lois et
règlements en vigueur en République Démocratique du
Congo-.
Ces prérogatives comprennent notamment l'assiette, le
contrôle, le recouvrement et le contentieux des impôts, taxes et
redevances à caractères fiscal.
A cet effet, la Direction Générale des
Impôts est chargée d'étudier et de soumettre à
l'autorité compétente les projets de lois, de décrets et
d'arrêtés en la matière. Elle exerce ses
compétences, de manière exclusive, sur toute l'étendue du
territoire nationale. Pour ce faire, elle dispose, d'une allocation
budgétaire au moins égale à 5% des recettes
assignées ainsi que celle de 40% des pénalités fiscales
recouvrées.
La direction Générale des Impôts est
dirigée par un Directeur Général assisté de deux
directeurs adjoints, nommés et, les cas échéant,
relevés de leur fonctions par le Président de la
République, sur proposition du ministre ayant les finances dans ses
attributions.
2.2. Directeur
Général
Le Directeur Général supervise et coordonne
l'ensemble des activités de la di rection générale, A ce
titre, il dispose de tous les pouvoirs nécessaires et reconnus par les
lois et règlements en vigueur par l'accomplissement des tâches lui
sont confiées. Il gère le personnel, les crédits ainsi que
les biens, meubles et immeubles, présents et à venir, mis
à la disposition de la direction générale des
impôts.
Il délègue une partie de sa compétence
aux Directeurs Généraux Adjoints. Il décide dans toutes
les matières de sa compétence et donne des avis dans celles qui
ne le sont pas. Cependant, il doit avoir :
· Des connaissances générales solides lui
permettant de diriger avec une compétence certaine ;
· Des qualités morales irréprochables,
conscience professionnelle, honnêteté, sens de
responsabilité et aptitude au commandement.
2.3. Directeur
Général Adjoint.
Il assiste le Directeur Général dans l'exercice
de ses fonctions, il décide dans toutes les matières de la
compétence de la direction générale lui
déléguées par le Directeur Général tout en
lui rendant compte, et donne des avis dans celles qui ne le sont pas ; il
assume, en cas d'absence ou d'empêchement du Directeur
Général, l'intérim de celui -ci. Par conséquent, il
doit avoir des connaissances générales solides lui permettant
d'assister le Directeur Général à diriger avec une
compétence certaine, les fonctions lui confiées par la
hiérarchie. il doit être honnête et plus responsable en
matière financière et fiscale.
2.4. Les Directions de
l'Administration Centrale.
Les directions de l'administration centrale ont connu beaucoup
de modifications contrairement au cadre organique qui avait sept directions
auxquelles il convient d'ajouter l'inspection générale des
services. Actuellement cette structure est a passée à dix di
rections. Les motivations qui ont été à la base de cette
modification de la structure organique initiale sont dues à la
nécessité de la reforme et de la modernisation de
l'administration fiscale permettant ainsi de réaliser ou de maximiser
les recettes de l'Etat.
2.4.1. La première
direction centrale (La direction des Ressources Humaines).
Elle assure la gestion du personnel, le recrutement et la
formation des agents. Celle-ci répond deux divisions, celle de
Ressources Humaines d'une par et celle chargées des Affaires
Sociales.
2.4.2. La deuxième
direction centrale (la Direction Budgétaire et des Services
Généraux)
Cette direction assure :
· La gestion des crédits alloués à
la direction des impôts,
· La coordination, l'harmonisation,
· La gestion des biens meubles et immeubles mis à
la disposition de la
direction générale des impôts.
2.4.3. La troisième
direction centrale (la Direction de l'Informatique).
Elle a pour but :
· L'élaboration de la stratégie
d'information du système d'information,
· L'informatisation des services, l'élaboration
des cahiers de charges des projets informatiques,
· D'analyser le développement, l'implantation et
la maintenance des applications et des équipements.
2.4.4. La quatrième
direction centrale (la Direction des Etudes,
De la législation et du contentieux)
Elle est chargée :
· De la centralisation et de l'analyse des statistiques
fiscales,
· De la réalisation des études fiscales de
fonds de l'élaboration et de la
proposition des projets de textes
fiscaux,
2.4.5. La cinquième
direction centrale (la Direction de Taxation et de la
Documentation)
Elle est chargée :
· De la tenue, de l'actualisation et du suivi du
répertoire national des
contribuables : de la gestion du
système centralisé d'attribution du numéro
d'impôt,
· De la définition des orientations en
matière d'identification des contribuables : de
l'élaboration, de la coordination et de la supervision des
procédures d'assiette sur l'ensemble du territoire national,
· Du suivi des performances des services gestionnaires au
niveau national,
2.4.6. La sixième
direction centrale (Direction du Contrôle Fiscal)
Elle est chargée de :
· L'élaboration du programme de recherche et de
recouvrements, la tenue et la mise à jour d'une banque des
données de recoupements,
· La coordination du programme de contrôle fiscal,
la fixation des objectifs quantitatifs et qualitatifs de contrôle,
· L'évaluation des performances des services
opérationnels et la consolidation des résultats de
contrôle,
2.4.7. La septième di
rection centrale (Direction du Recouvrement)
Elle a pour objet :
· La définition de la stratégie ainsi que
des objectifs qualitatifs en matière de recouvrement,
· L'élaboration, la coordination, l'harmonisation
et la supervision des procédures de recouvrement et des poursuites,
· L'élaboration des performances des services
opérationnels et la
l'analyse des restes à recouvrer et la
définition de la politique en matière de créances
irrécouvrables,
· L'assistance, le cas échéant des services
opérationnels dans le traitement des dossiers importants en la
matière.
2.4.8. L'Inspecteur des
Services
Il contrôle les services des directions centrales et la
direction des grandes entreprises ainsi que la direction urbaine et des
directions provinciales sur ordre du Directeur Général.
Il peut être chargée des missions d'enquête
et de contre vérification fiscale. Il veille à l'application
régulière des lois et règlements en vigueur et au strict
respect des directives de l'administration centrale. Il propose, suite aux
manquements constatés, les mesures disciplinaires et les réformes
de nature à améliorer l'organisation et le fonctionnement des
services.
2.4.9. La Direction des Grandes
Entreprises.
Elle est chargée de la gestion de l'ensemble des
opérations fiscales des entreprises, personnes physiques ou morales,
sélectionnées suivant les critères définis par la
direction générale.
Elle s'occupe notamment de la tenue des dossiers uniques, du
contrôle, du recouvrement et du contentieux de ces entreprises en ce qui
concerne tous les impôts et autres droits relevant de la
compétence de la direction générale des impôts. Elle
exerce également sa compétence en matière de gestion des
ressources humaines de gestion budgétaire et services
généraux et informatique, elle peut disposer des antennes dans
les provinces.
2.4.10. La Direction Urbaine et
les Directions Provinciales
Elles sont chargées dans leurs ressorts, des
tâches non dévolues à
l'administration centrale et
à la direction des grandes entreprises.
Elles exercent leurs compétences en matière de
ressources humaines, de gestion budgétaire et services
généraux et informatique. Elles ont également pour
attributions la coordination et le suivi des activités des services
extérieurs en matière de gestion des dossiers uniques, de
contrôle fiscal, de recouvrement, de contentieux. Elles ont, en leur
sein, des services extérieur dénommées «centres des
impôts » et centres d'impôts synthétiques ». Les
centres des impôts sont chargés de la gestion de l'ensemble des
opérations fiscales des entreprises personnes physiques ou morales,
sélectionnées ou suivant les critères définis par
la Direction Générale.
DGA
2.5. Structure organique des services
Organigramme de la Direction Générale des
Impôts
· Inspection des services
· Briardes d'audit
· Brigade de suivi et d'encadrement
· Brigade d'enquêtes et des contre
vérification
GD
DGA
DGA
Division administrative
Secrétariat D.G.A
Secrétariat D.G
Cellule technique
Ressources humaines
Gestion budg et services généraux
Informatique
Etudes de la législation et du
Taxation et documentation
Contrôle fiscal
Recouvrement
Ressources humaines
Gestion budgétaire
Etudes et développement
Etudes et communication
Taxation
Programmation
Recouvrement
Affaires sociales
Services généraux
Exploitation
Législation et contentieux
Documentation
Recherche et contrôles fiscale
Poursuites
Statistiques
DGE Direction urbain et provinciales
· Gestion du système déclaratif
· Suivi des opérations assiettes
· Identification et gestion des répertoires
· Elaboration des monographies professionnelles
· Stratégies et procédures de recouvrement
· Suivi des recettes
· Statistiques
· Suivi des restes à recouvrer
· poursuites
· Etude fiscale
· Vulgarisation et service au public
· Relation fiscale
· Législation
· Contentieux
· Régimes fiscaux d'exception
· Stat. Budget des recettes
· Elaboration des apports
· Elaboration et suivi du schéma directeur
d'information
· Etudes et conception des applications
· Gestion du système
· maintenance
· Gestion des crédits
· Budgets des dépenses
· Gestion des immeubles et meubles
· Gestion des matériels
· Gestion des fournitures et imprimés
· Gestion du charroi et expédition
· Gestion du personnel
· Paie
· Formation
· Archives
· Santé
· Affaires sociales
· Relation publique
· Voyages et loisir
· Coordination des programmations
· Statistiques et suivi
· Recherche et regroupements de contrôle
· Suivi des opérations de contrôle
Après avoir présenté dans ce chapitre, la
Direction Générale des Impôts entreprise publique, l'objet
de nos investigations, nous allons au cours du chapitre suivant entrée
dans le vif de notre sujet.
CHAPITRE 3. QUANTIFICATION DE
L'IMPACT DE L'INFLATION SUR
LES RECETTES FISCALES
REALISEES PAR LA DGI
Section 1. Présentation du
matériel d'analyse
1.1. Structure des recettes
fiscales
Tableau n° 1 : Structure des recettes fiscales
collectées par la DGI de 2000 à 2008
|
2000
|
|
2001
|
|
2002
|
|
2003
|
|
2004
|
|
2005
|
|
2006
|
|
2007
|
|
2008
|
|
MOYENNE EN %
|
|
|
%
|
|
%
|
|
%
|
|
%
|
|
%
|
|
%
|
|
%
|
|
%
|
|
%
|
|
IR
|
121,63
|
66,90
|
61,00
|
77,98
|
83,58
|
71,36
|
63,92
|
52,09
|
92,55
|
52,49
|
121,13
|
51,74
|
187,69
|
56,49
|
288,08
|
57,39
|
455,38
|
60,02
|
60,71
|
II
|
28,88
|
15,89
|
15,30
|
19,56
|
32,40
|
27,66
|
56,91
|
46,37
|
82,55
|
46,82
|
111,75
|
47,73
|
143,04
|
43,05
|
211,28
|
42,09
|
299,52
|
39,48
|
36,51
|
AI
|
31,29
|
17,21
|
1,93
|
2,47
|
1,15
|
0,98
|
1,89
|
1,54
|
1,23
|
0,70
|
1,24
|
0,53
|
1,50
|
0,45
|
2,64
|
0,53
|
3,83
|
0,50
|
2,76
|
TOTAL
|
181,80
|
100,00
|
78,23
|
100,00
|
117,13
|
100,00
|
122,72
|
100,00
|
176,33
|
100,00
|
234,12
|
100,00
|
332,23
|
100,00
|
502,00
|
100,00
|
758,73
|
100,00
|
|
INDICE %
|
100
|
|
43
|
|
64
|
|
68
|
|
97
|
|
129
|
|
183
|
|
276
|
|
417
|
|
159
|
Source : Elaboré par nous à partir
du tableau de l'évolution des recettes de la DGI (Par nature
d'impôts)
La structure des recettes fiscales collectées par la
DGI ci-dessus nous montre que ce sont les impôts sur le revenu qui
dominent avec une proportion moyenne de l'ordre de 60,71% durant toute la
période sous étude ; il est suivi par les autres
impôts dont la proportion moyenne dans la structure a voisiné
36,51% et en dernière position ce sont les autres impôts avec un
coefficient structural moyen de l'ordre de 2,76%.
Dans l'ensemble, le total des recettes fiscales
collectées par la DGI a connu une progression moyenne de l'ordre de 59%
durant toute la période sous étude.
Nous pouvons illustrer la structure des recettes fiscales
collectées par la DGI à l'aide de la figure qui suit.
Figure n°1 : Diagramme de PIC de la structure des
recettes fiscales collectées par la DGI de 2000 à 2008.
Impôts sur le revenu
Impôts indirects
Autres impôts
Source : Elaborée par nous à partir du
tableau n°1
Le diagramme de PIC ci avant nous montre que ce sont les
impôts sur le revenu qui dominent.
1.2. Evolution des recettes
fiscales
1.2.1. Impôts sur le
revenu
Tableau n°2 : Evolution des impôts sur
revenu collectés par la DGI de 2000 à 2008
ANNEES
|
IMPOTS/REVENU
|
INDICE EN %
|
2000
|
121,63
|
100,00
|
2001
|
61,00
|
50,15
|
2002
|
83,58
|
68,72
|
2003
|
63,92
|
52,55
|
2004
|
92,55
|
76,09
|
2005
|
121,13
|
99,59
|
2006
|
187,69
|
154,31
|
2007
|
288,08
|
236,85
|
2008
|
455,38
|
374,40
|
TOTAL
|
1474,96
|
1212,66
|
MOYENNE
|
163,88
|
134,74
|
PLANCHER
|
61,00
|
50,15
|
PLAFOND
|
455,38
|
374,40
|
Source : Elaboré par nous à partir
du tableau n°1
Il ressort de l'examen de l'évolution des impôts
sur le revenu collectés par la DGI ce qui suit :
- Ils ont connu une augmentation moyenne de l'ordre de 34,74%
par rapport à l'année de base 2000.
- Le plafond de hausse est de l'ordre de 274,40%
observé en 2008 avec une baisse de 49.85% représentant le
plancher correspondant à l'année 2001.
L'évolution de ces impôts peut être
illustré à l'aide de la figure qui suit :
Figure n°2 : Allure de la courbe de
l'évolution des indices des impôts sur le
Revenu collectés par la DGI de
2000 à 2008
Source : Elaboré par nous à partir
du tableau n°2
La courbe de l'évolution des indices des impôts
sur le revenu collectés par la DGI ci-dessus, dégage une pente
positive pour signifier leur augmentation durant toute la période sous
revue.
1.2.2. Impôts indirects
Tableau n°3 : Evolution des impôts
indirects collectés par la DGI de 2000 à 2008
ANNEES
|
IMPOTS INDIRECTS
|
INDICE EN %
|
2000
|
28,88
|
100,00
|
2001
|
15,30
|
52,98
|
2002
|
32,40
|
112,19
|
2003
|
56,91
|
197,06
|
2004
|
82,55
|
285,84
|
2005
|
111,75
|
386,95
|
2006
|
143,04
|
495,29
|
2007
|
211,28
|
731,58
|
2008
|
299,52
|
1037,12
|
TOTAL
|
981,63
|
3399,00
|
MOYENNE
|
109,07
|
377,67
|
PLANCHER
|
15,30
|
52,98
|
PLAFOND
|
299,52
|
1037,12
|
Source : Elaboré par nous à partir
du tableau n°1
L'examen de l'évolution des impôts indirects
collectés par la DGI donne le résultat ci-dessous :
- Ils ont connu une augmentation moyenne de l'ordre de 27,67%
par rapport à l'année de base 2000.
- La baisse prononcée de l'ordre de 937,12% est
observée en 2008 avec une chute de 47,02% enregistrée en 2001.
L'évolution de ces impôts peut être
illustrée à l'aide de la figure qui suit :
Figure n°3 : Allure de la courbe de
l'évolution des indices des impôts indirects
collectés par la DGI de 2000
à 2008
Source : Elaboré par nous à
partir du tableau n°3
La courbe de l'évolution des indices des impôts
indirects collectés par la DGI ci-dessus, dégage une pente
positive pour signifier leur augmentation durant toute la période sous
revue.
1.2.3. Autres impôts
Tableau n°4 : Evolution des autres impôts
collectés par la DGI de 2000 à 2008
ANNEES
|
AUTRES IMPOTS
|
INDICE EN %
|
2000
|
31,29
|
100,00
|
2001
|
1,93
|
6,17
|
2002
|
1,15
|
3,68
|
2003
|
1,89
|
6,04
|
2004
|
1,23
|
3,93
|
2005
|
1,24
|
3,96
|
2006
|
1,50
|
4,79
|
2007
|
2,64
|
8,44
|
2008
|
3,83
|
12,24
|
TOTAL
|
46,70
|
149,25
|
MOYENNE
|
5,19
|
16,58
|
PLANCHER
|
1,15
|
3,68
|
PLAFOND
|
31,29
|
100,00
|
Source : Elaboré par nous à partir
du tableau n°1
De l'examen fait de l'évolution des autres impôts
collectés par la DGI, il ressort ce qui suit :
- Ils ont connu une diminution moyenne de l'ordre de 83,42%
par rapport à l'année de base 2000 ;
- Cette diminution se traduit par le plafond de 100%
observé dès l'année de base avec un recul de 96,32%
enregistré en 2002.
Ci-après l'allure de la courbe des indices des autres
impôts :
Figure n°4 : Allure de
la courbe de l'évolution des indices des autres impôts
collectés par la DGI de 2000
à 2008
Source : Elaboré par nous à partir
du tableau n°3
La courbe de l'évolution des indices des autres
impôts collectés par la DGI ci-dessus, dégage une pente
négative pour signifier leur augmentation durant toute la période
sous revue.
1.3. Taux d'inflation
Tableau n°5 : Evolution du taux d'inflation en
RDC de 2000 à 2008
ANNEES
|
TAUX
|
2000
|
46,00
|
2001
|
540,00
|
2002
|
358,00
|
2003
|
16,00
|
2004
|
14,00
|
2005
|
14,00
|
2006
|
9,00
|
2007
|
18,20
|
2008
|
16,70
|
Source : Elaboré par nous à partir
de CIA world factbook-version du 1 janvier 2008.
Taux d'inflation (indice des prix à la
Consommation.
La période sous examen se traduit par un recul
très sensible du taux d'inflation en RDC, notamment à partir de
2003.
Section 2. Rappels
théoriques sur les coefficients de corrélation
En
probabilités et
en
statistique,
étudier la corrélation entre deux ou
plusieurs variables aléatoires ou
statistiques numériques, c'est étudier l'intensité de
la liaison qui peut exister entre ces variables. La liaison recherchée
est une
relation affine.
Dans le cas de deux variables numériques, il s'agit de la
régression.
Une mesure de cette corrélation est obtenue par le
calcul du coefficient de corrélation linéaire. Ce
coefficient est égal au rapport de leur
covariance et du
produit non nul de leurs
écarts types.
Le coefficient de corrélation est compris entre -1 et 1.
2.1. Coefficient de
corrélation linéaire de KARL PEARSON
Il détermine le degré de dépendance
réciproque entre deux valeurs. Il est nul en cas d'indépendance
totale et il vaut l'unité en valeur absolue en cas d'indépendance
mutuelle.
Le coefficient de corrélation linéaire est la
racine carrée du coefficient de détermination. Sa valeur est
positive, soit négative. Mais la valeur absolue de ce coefficient (en
cas d'une valeur négative) est toujours inférieure ou
égale à 1, ce qui fait que son domaine de définition varie
toujours de -1 à 1, c'est-à-dire -1= r = +1.
C'est la covariance qui détermine le signe du
coefficient de corrélation linéaire de KARL PEARSON. La
positivité du signe de la covariance implique celle du coefficient de
corrélation. Il en est de même de sa négativité.
Le signe positif signifie que la variable dépendante et
la variable indépendante varient simultanément dans la même
direction. Le signe négatif signifie que les variables
précitées varient d'une manière simultanée mais en
sens inverse.
2.2. Coefficient de
corrélation linéaire des RANGS de SPEARMAN
Il sert à mesurer le degré de liaison entre deux
variables lorsque leurs valeurs sont classées en ordre de grandeur
croissante ou décroissante. Son signe est identique à celui du
coefficient de corrélation linéaire de Pearson.
Sa formule est : avec
di = différence pour chaque année i entre les
rangs des termes correspondants X et Y ;
n = nombre d'observations.
Ceci dit, pour établir les rangs, on classe les
données par ordre de grandeur croissante. Mais, la question qui se pose
est celle de savoir : « quand utilise-t-on la
corrélation de rangs ? »
La réponse à cette question est que lorsqu'on ne
dispose que des données qualitatives, le coefficient de
corrélation linéaire ne peut être calculé, faute des
valeurs numériques : on utilise donc la corrélation de
rangs. On y recourt encore, et pour la même raison, lorsque les valeurs
numériques de certaines variables, si non de toutes, ne peuvent
être observé.
Section 3. Evaluation de l'impact
de l'inflation sur les recettes fiscales
3.1. Description statistique des
variables
3.1.1. Concernant les
impôts sur le revenu
Tableau n°6 : Eléments de calcul de la
variance et de l'écart type
des impôts sur le revenu de 2000 à 2008
ANNEES
|
I.R. 106 USD
|
|
²
|
2000
|
121,63
|
-42,25
|
1785,44
|
2001
|
61,00
|
-102,88
|
10585,21
|
2002
|
83,58
|
-80,30
|
6448,80
|
2003
|
63,92
|
-99,96
|
9992,89
|
2004
|
92,55
|
-71,33
|
5088,60
|
2005
|
121,13
|
-42,75
|
1827,94
|
2006
|
187,69
|
23,81
|
566,70
|
2007
|
288,08
|
124,20
|
15424,54
|
2008
|
455,38
|
291,50
|
84969,66
|
TOTAL
|
1474,96
|
0,00
|
136689,79
|
MOYENNE
|
163,88
|
|
|
Source : Elaboré par nous à partir
du tableau n°2
a. Moyenne
b. Calcul de la variance
c. Calcul de l'Ecart type
d. Calcul du cv (coefficient de variation)
La série des impôts sur le revenu de la DGI
ci-dessus n'est pas homogène durant toute la période sous examen.
En effet, le coefficient de variation de l'ordre de 79% est supérieur
à la norme exigée de 15%. Cela signifie que la série
ci-dessus ne peut pas faire l'objet d'un modèle de Prévision, car
il y a une forte dispersion autour de la moyenne.
3.1.2. Concernant les
impôts indirects
Tableau n°7 : Eléments de calcul de la
variance et de l'écart type
des impôts indirects de 2000 à 2008
ANNEES
|
I.I. 106 USD
|
|
|
2000
|
28,88
|
-80,19
|
6430,44
|
2001
|
15,30
|
-93,77
|
8792,81
|
2002
|
32,40
|
-76,67
|
5878,29
|
2003
|
56,91
|
-52,16
|
2720,67
|
2004
|
82,55
|
-26,52
|
703,31
|
2005
|
111,75
|
2,68
|
7,18
|
2006
|
143,04
|
33,97
|
1153,96
|
2007
|
211,28
|
102,21
|
10446,88
|
2008
|
299,52
|
190,45
|
36271,20
|
TOTAL
|
981,63
|
0,00
|
72404,74
|
MOYENNE
|
109,07
|
|
|
Source : Elaboré par nous à partir
du tableau n°3
a. Moyenne
b. Calcul de la variance
c. Calcul de l'Ecart type
d. Calcul du cv (coefficient de variation)
La série des impôts indirects de la DGI ci-dessus
n'est pas homogène durant toute la période sous examen. En effet,
le coefficient de variation de l'ordre de 87% est supérieur à la
norme exigée de 15%. Cela signifie que la série ci-dessus ne peut
pas faire l'objet d'un modèle de Prévision, car il y a une forte
dispersion autour de la moyenne.
3.1.3. Concernant les autres
impôts
Tableau n°8 : Eléments de calcul de la
variance et de l'écart type
des autres impôts de 2000 à 2008
ANNEES
|
A.I. 106 USD
|
|
|
2000
|
31,29
|
26,10
|
681,27
|
2001
|
1,93
|
-3,26
|
10,62
|
2002
|
1,15
|
-4,04
|
16,31
|
2003
|
1,89
|
-3,30
|
10,88
|
2004
|
1,23
|
-3,96
|
15,67
|
2005
|
1,24
|
-3,95
|
15,59
|
2006
|
1,50
|
-3,69
|
13,61
|
2007
|
2,64
|
-2,55
|
6,50
|
2008
|
3,83
|
-1,36
|
1,85
|
TOTAL
|
46,70
|
0,00
|
772,30
|
MOYENNE
|
5,19
|
|
|
Source : Elaboré par nous à partir
du tableau n°4
a. Moyenne
b. Calcul de la variance
c. Calcul de l'Ecart type
d. Calcul du cv (coefficient de variation)
La série des autres impôts de la DGI ci-dessus
n'est pas homogène durant toute la période sous examen. En effet,
le coefficient de variation de l'ordre de 189% est supérieur à la
norme exigée de 15%. Cela signifie que la série ci-dessus ne peut
pas faire l'objet d'un modèle de Prévision, car il y a une forte
dispersion autour de la moyenne.
3.2. Détermination de
l'incidence de l'inflation sur les recettes fiscales
3.2.1. Détermination de la
liaison entre les impôts sur le revenu et le taux
d'inflation
Tableau n°9 : Eléments de calcul du
coefficient de corrélation linéaire de Karl Pearson
entre les impôts sur le revenu et le taux
d'inflation de 2000 à 2008
ANNEES
|
I.R. 106USD
|
ir
|
ir²
|
T.I.
|
ti
|
ti²
|
ir x ti
|
2000
|
121,63
|
-42,25
|
1785,44
|
46,00
|
-68,66
|
4713,59
|
2901,00
|
2001
|
61,00
|
-102,88
|
10585,21
|
540,00
|
425,34
|
180917,90
|
-43761,33
|
2002
|
83,58
|
-80,30
|
6448,80
|
358,00
|
243,34
|
59216,52
|
-19541,64
|
2003
|
63,92
|
-99,96
|
9992,89
|
16,00
|
-98,66
|
9732,92
|
9862,05
|
2004
|
92,55
|
-71,33
|
5088,60
|
14,00
|
-100,66
|
10131,54
|
7180,21
|
2005
|
121,13
|
-42,75
|
1827,94
|
14,00
|
-100,66
|
10131,54
|
4303,47
|
2006
|
187,69
|
23,81
|
566,70
|
9,00
|
-105,66
|
11163,10
|
-2515,19
|
2007
|
288,08
|
124,20
|
15424,54
|
18,20
|
-96,46
|
9303,67
|
-11979,35
|
2008
|
455,38
|
291,50
|
84969,66
|
16,70
|
-97,96
|
9595,29
|
-28553,61
|
TOTAL
|
1474,96
|
0,00
|
136689,79
|
1031,90
|
0,00
|
304906,06
|
-82104,39
|
MOYEN
|
163,88
|
|
|
114,66
|
|
|
|
Source : Elaboré par nous à partir
du tableau n°6
Avec un coefficient linéaire de KARL PEARSON en valeur
absolue de l'ordre de 40% et à la lecture de la table correspondant, on
peut déduire qu'il n'est pas statistiquement significatif pour expliquer
la dépendance réciproque entre le taux d'inflation et les
impôts sur le revenu mobiliers par la DGI.
Au seuil de signification de 5%, le coefficient
calculé, de l'ordre de 40% en valeur absolue est inférieur
à celui renseigné par la table.
En outre le signe négatif de ce coefficient signifie
que les deux variables susmentionnées évoluent dans le sens
inverse. Il ne pouvait en être autrement quand on sait qu'en RDC,
l'inflation exerce une influence sur les recettes fiscales étant
donné qu'elles sont perçues en monnaie locale.
Tableau n°10 : Eléments de calcul du
coefficient des rangs de Spearman entre les impôts
sur le revenu et le taux d'inflation de 2000 à
2008
ANNEES
|
I
|
I.R. 106USD
|
I.R.'
|
T.I.
|
T.I.'
|
( I.R'.-T.I.' )
|
(I.R.'-T.I.')²
|
2000
|
1
|
121,63
|
6
|
46
|
7
|
-1
|
1
|
2001
|
2
|
61,00
|
1
|
540
|
9
|
-8
|
64
|
2002
|
3
|
83,58
|
3
|
358
|
8
|
-5
|
25
|
2003
|
4
|
63,92
|
2
|
16
|
4
|
-2
|
4
|
2004
|
5
|
92,55
|
4
|
14
|
2
|
2
|
4
|
2005
|
6
|
121,13
|
5
|
14
|
3
|
2
|
4
|
2006
|
7
|
187,69
|
7
|
9
|
1
|
6
|
36
|
2007
|
8
|
288,08
|
8
|
18,2
|
6
|
2
|
4
|
2008
|
9
|
455,38
|
9
|
16,7
|
5
|
4
|
16
|
TOTAL
|
|
1474,96
|
|
|
|
|
158
|
Source : Elaboré par nous à partir
du tableau n°6
Le coefficient des rangs de Spearman de l'ordre de -31% n'est
pas statistique significatif pour expliquer la dépendance ordinale entre
le taux d'inflation et les impôts sur le revenu mobilisés par la
DGI.
En effet, au seuil de signification de 5%, le coefficient
calculé de l'ordre de 31% est en valeur absolue inférieur
à celui fourni par la table.
Ce résultat confirme celui du coefficient de
corrélation linéaire de Karl Pearson.
3.2.2. Détermination de la
liaison entre les impôts indirects et le taux d'inflation
Tableau n°11 : Eléments de calcul du
coefficient de corrélation linéaire de Karl Pearson
entre les impôts indirects et le taux
d'inflation de 2000 à 2008
ANNEES
|
I.I. 106USD
|
ir
|
ir²
|
T.I.
|
ti
|
ti²
|
ir x ti
|
2000
|
28,88
|
-80,19
|
6430,44
|
46,00
|
-68,66
|
4713,59
|
5505,49
|
2001
|
15,30
|
-93,77
|
8792,81
|
540,00
|
425,34
|
180917,90
|
-39884,55
|
2002
|
32,40
|
-76,67
|
5878,29
|
358,00
|
243,34
|
59216,52
|
-18657,22
|
2003
|
56,91
|
-52,16
|
2720,67
|
16,00
|
-98,66
|
9732,92
|
5145,87
|
2004
|
82,55
|
-26,52
|
703,31
|
14,00
|
-100,66
|
10131,54
|
2669,39
|
2005
|
111,75
|
2,68
|
7,18
|
14,00
|
-100,66
|
10131,54
|
-269,76
|
2006
|
143,04
|
33,97
|
1153,96
|
9,00
|
-105,66
|
11163,10
|
-3589,12
|
2007
|
211,28
|
102,21
|
10446,88
|
18,20
|
-96,46
|
9303,67
|
-9858,72
|
2008
|
299,52
|
190,45
|
36271,20
|
16,70
|
-97,96
|
9595,29
|
-18655,64
|
TOTAL
|
981,63
|
0,00
|
72404,74
|
1031,90
|
0,00
|
304906,06
|
-77594,25
|
MOYENNE
|
109,07
|
|
|
114,66
|
|
|
|
Source : Elaboré par nous à partir
du tableau n°7
Avec un coefficient linéaire de KARL PEARSON en valeur
absolue de l'ordre de 52% et à la lecture de la table correspondant, on
peut déduire qu'il n'est pas statistiquement significatif pour expliquer
la dépendance réciproque entre le taux d'inflation et les
impôts sur le revenu mobiliers par la DGI.
Au seuil de signification de 5%, le coefficient
calculé, de l'ordre de 52% en valeur absolue est inférieur
à celui renseigné par la table.
En outre le signe négatif de ce coefficient que les
deux variables susmentionnées évoluent dans le sens inverse.
Ce résultat confirme les effets négatifs
exercés par l'inflation sur les variables de la fiscalité.
Tableau n°12 : Eléments de calcul du
coefficient des rangs de Spearman entre les impôts
indirects et le taux d'inflation de 2000 à
2008.
ANNEES
|
I
|
I.I. 106USD
|
I.I.'
|
T.I.
|
T.I.'
|
( I.I'.-T.I.' )
|
(I.I.'-T.I.')²
|
2000
|
1
|
28,88
|
2
|
46
|
7
|
-5
|
25
|
2001
|
2
|
15,30
|
1
|
540
|
9
|
-8
|
64
|
2002
|
3
|
32,40
|
3
|
358
|
8
|
-5
|
25
|
2003
|
4
|
56,91
|
4
|
16
|
4
|
0
|
0
|
2004
|
5
|
82,55
|
5
|
14
|
2
|
3
|
9
|
2005
|
6
|
111,75
|
6
|
14
|
3
|
3
|
9
|
2006
|
7
|
143,04
|
7
|
9
|
1
|
6
|
36
|
2007
|
8
|
211,28
|
8
|
18,2
|
6
|
2
|
4
|
2008
|
9
|
299,52
|
9
|
16,7
|
5
|
4
|
16
|
TOTAL
|
|
981,63
|
|
|
|
|
188
|
Source : Elaboré par nous à partir
du tableau n°7
Le coefficient de rangs de Spearman de l'ordre de -56% n'est
pas statistique significatif pour expliquer la dépendance ordinale entre
le taux d'inflation et les impôts sur le revenu mobilisés par la
DGI.
En effet, au seuil de signification de 5%, le coefficient
calculé de l'ordre de -56% est inférieur à celui fourni
par la table.
3.2.3. Détermination de la
liaison entre les autres impôts et le taux d'inflation
Tableau n°13 : Eléments de calcul du
coefficient de corrélation linéaire de Karl Pearson
entre les autres impôts et le taux d'inflation
de 2000 à 2008
ANNEES
|
A.I. 106USD
|
ir
|
ir²
|
T.I.
|
ti
|
ti²
|
ir x ti
|
2000
|
31,29
|
26,10
|
681,27
|
46,00
|
-68,66
|
4713,59
|
-1791,99
|
2001
|
1,93
|
-3,26
|
10,62
|
540,00
|
425,34
|
180917,90
|
-1386,15
|
2002
|
1,15
|
-4,04
|
16,31
|
358,00
|
243,34
|
59216,52
|
-982,84
|
2003
|
1,89
|
-3,30
|
10,88
|
16,00
|
-98,66
|
9732,92
|
325,45
|
2004
|
1,23
|
-3,96
|
15,67
|
14,00
|
-100,66
|
10131,54
|
398,48
|
2005
|
1,24
|
-3,95
|
15,59
|
14,00
|
-100,66
|
10131,54
|
397,48
|
2006
|
1,50
|
-3,69
|
13,61
|
9,00
|
-105,66
|
11163,10
|
389,75
|
2007
|
2,64
|
-2,55
|
6,50
|
18,20
|
-96,46
|
9303,67
|
245,85
|
2008
|
3,83
|
-1,36
|
1,85
|
16,70
|
-97,96
|
9595,29
|
133,11
|
TOTAL
|
46,70
|
0,00
|
772,30
|
1031,90
|
0,00
|
304906,06
|
-2270,85
|
MOYENNE
|
5,19
|
|
|
114,66
|
|
|
|
Source : Elaboré par nous à partir
du tableau n°8
Avec un coefficient linéaire de KARL PEARSON en valeur
absolue de l'ordre de 14% et à la lecture de la table correspondant, on
peut déduire qu'il n'est pas statistiquement significatif pour expliquer
la dépendance réciproque entre le taux d'inflation et les
impôts sur le revenu mobiliers par la DGI.
Au seuil de signification de 5%, le coefficient
calculé, de l'ordre de 14% en valeur absolue est inférieur
à celui renseigné par la table.
En outre le signe négatif de ce coefficient que les
deux variables susmentionnées évoluent dans le sens inverse. Les
autres impôts collectés par la DGI n'ont pas résisté
aux effets néfastes de l'inflation.
Tableau n°14 : Eléments de calcul du
coefficient des rangs de Spearman entre les autres
impôts et le taux d'inflation de 2000 à
2008.
ANNEES
|
I
|
A.I. 106USD
|
A.I.'
|
T.I.
|
T.I.'
|
( A.I'.-T.I.' )
|
(A.I.'-T.I.')²
|
2000
|
1
|
31,29
|
1
|
46
|
7
|
-6
|
36
|
2001
|
2
|
1,93
|
2
|
540
|
9
|
-7
|
49
|
2002
|
3
|
1,15
|
3
|
358
|
8
|
-5
|
25
|
2003
|
4
|
1,89
|
4
|
16
|
4
|
0
|
0
|
2004
|
5
|
1,23
|
5
|
14
|
2
|
3
|
9
|
2005
|
6
|
1,24
|
6
|
14
|
3
|
3
|
9
|
2006
|
7
|
1,50
|
7
|
9
|
1
|
6
|
36
|
2007
|
8
|
2,64
|
8
|
18,2
|
6
|
2
|
4
|
2008
|
9
|
3,83
|
9
|
16,7
|
5
|
4
|
16
|
TOTAL
|
|
46,70
|
|
|
|
|
184
|
Source : Elaboré par nous à partir
du tableau n°8
Le coefficient de rangs de Spearman de l'ordre de -53% n'est
pas statistiquement significatif pour expliquer la dépendance ordinale
entre le taux d'inflation et les impôts sur le revenu mobilisés
par la DGI.
En effet, au seuil de signification de 5%, le coefficient
calculé de l'ordre de -53% est inférieur à celui fourni
par la table.
Section 4. Constats et
critiques
4.1. Concernant la pression
fiscale
4.1.1. Pression fiscale des
impôts sur le revenu
Tableau n°15 : Evolution de la pression fiscale
sur les impôts sur le revenu de 2000 à 2008
ANNEES
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
I.R.106 USD
|
121,63
|
61,00
|
83,58
|
63,92
|
92,55
|
121,13
|
187,69
|
288,08
|
455,38
|
PIB 106USD
|
4300,00
|
4250,00
|
4350,00
|
4610,00
|
4920,00
|
5300,00
|
5600,00
|
5950,00
|
6320,00
|
P.F.
|
2,83
|
1,44
|
1,92
|
1,39
|
1,88
|
2,29
|
3,35
|
4,84
|
7,21
|
INDICE
|
100,00
|
50,74
|
133,87
|
72,16
|
135,67
|
121,50
|
146,65
|
144,46
|
148,82
|
Source : Elaboré par nous à partir
du tableau de l'évolution de la croissance économique, de la
population et de l'emploi (BCC)
De l'examen fait de ce tableau, il ressort que les
impôts sur le revenu collectés par la DGI ont exercé une
pression fiscale partielle qui varie entre 1,39% et 7,21% durant toute la
période examinée. En outre, cette pression fiscale s'est
décrue de 49% en 2001 et 28% en 2003 alors que cette pression a
progressé de 34% en 2002, 36% en 2004, 22% en 2005, 47% en 2006, 44% en
2007 et 49% en 2008.
Dans l'ensemble, nous pouvons déduire que la DGI a
fourni un effort considérable pour mobiliser les impôts sur le
revenu malgré le fléchissement observé en 2001 et 2003. Ce
fléchissement peut être attribué au désordre fiscal
constaté lors de la période de transition
caractérisé par le manque de contrôle sur certaines
provinces par le gouvernement central.
4.1.2. Pression fiscale des
impôts indirects
Tableau n°16 : Evolution de la pression fiscale
sur les impôts indirects de 2000 à 2008
ANNEES
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
I.I.106 USD
|
28,88
|
15,3
|
32,4
|
56,91
|
82,55
|
111,75
|
143,04
|
211,28
|
299,52
|
PIB 106USD
|
4300,00
|
4250,00
|
4350,00
|
4610,00
|
4920,00
|
5300,00
|
5600,00
|
5950,00
|
6320,00
|
P.F.
|
0,67
|
0,36
|
0,74
|
1,23
|
1,68
|
2,11
|
2,55
|
3,55
|
4,74
|
INDICE
|
100
|
53,60
|
206,90
|
165,74
|
135,91
|
125,67
|
121,14
|
139,02
|
133,46
|
Source : Elaboré par nous à partir
du tableau de l'évolution de la croissance économique, de la
population et de l'emploi (BCC)
Quant aux impôts indirects collectés par la DGI,
il ressort qu'ils ont exercé une pression fiscale qui varie entre 0,36%
et 4,74% durant la période sous étude. Elle n'a en outre
décrue qu'en 2001 avec 46% alors qu'elle a connu des accroissements de
107% en 2001, 66% en 2003, 36% en 2004, 26% en 2005, 21% en 2006, 39% en 2007
et 33% en 2008.
D'une manière générale, il est
impérieux de déduire que la DGI a réalisé un effort
considérable en ce qui concerne les impôts indirects bien qu'on
aie observé un fléchissement en 2001 et cela peut
également être attribué au désordre fiscal
constaté lors de la période de transition.
4.1.3. Pression fiscale des
autres impôts
Tableau n°17 : Evolution de la pression fiscale
sur les autres impôts de 2000 à 2008
ANNEES
|
2000
|
2001
|
2002
|
2003
|
2004
|
2005
|
2006
|
2007
|
2008
|
A.I.
106 USD
|
31,29
|
1,93
|
1,15
|
1,89
|
1,23
|
1,24
|
1,50
|
2,64
|
3,83
|
PIB 106USD
|
4300,00
|
4250,00
|
4350,00
|
4610,00
|
4920,00
|
5300,00
|
5600,00
|
5950,00
|
6320,00
|
P.F.
|
0,73
|
0,05
|
0,03
|
0,04
|
0,03
|
0,02
|
0,03
|
0,04
|
0,06
|
INDICE
|
100
|
6,24
|
58,22
|
155,08
|
60,98
|
93,58
|
114,49
|
165,65
|
136,58
|
Source : Elaboré par nous à partir
du tableau de l'évolution de la croissance économique, de la
population et de l'emploi (BCC)
De l'analyse fait de ce tableau, il ressort que les autres
impôts collectés par la DGI ont exercé une pression
fiscale globale qui varie entre 0,02% et 0,73% durant toute la période
sous revue. Cette pression fiscale a décru de 94% en 2001, 42% en 2002,
39% en 2004 et 6% en 2005. Elle a en outre progressé de 55% en 2003, 14%
en 2006, 66% en 2007 et 37% en 2008.
Dans l'ensemble, nous pouvons déduire que la DGI n'a
pas fourni d'efforts considérables pour la mobilisation des autres
impôts parce que les fléchissements observés en 2001,
2002,2004 et 2005 sont trop important.
CONCLUSION
Dans le souci d'analogie avec l'introduction, six points sont
développés dans cette conclusion à savoir :
synthèse de l'étude, principaux résultats, perceptives
d'avenir, suggestions, axes de recherche et épilogue.
1. Synthèse de l'étude
Dans ce travail comme l'indique bien son titre, il a
été question d'apprécier l'influence de l'inflation sur
les recettes fiscales de la DGI, l'une des régies financières qui
permet à l'Etat congolais de disposer des recettes fiscales dont il a
besoin pour son bon fonctionnement.
Pour ce faire, il nous a fallu les considérations
générales dans le premier chapitre où nous avons
abordé successivement la définition des concepts de base et
connexes, les généralités sur l'inflation et
l'aperçu sur les recettes fiscales. Le deuxième chapitre quant
à lui, a fait l'objet de la présentation de la DGI où nous
avons parlé de son historique, différentes directions et son
organigramme.
Le troisième chapitre qui fait l'essentiel de notre
étude, était centré sur la quantification de l'impact de
l'inflation sur les recettes fiscales réalisées par la DGI,
lequel a abordé successivement la présentation du matériel
d'analyse, le rappel théorique sur les coefficients de
corrélation, l'évaluation de l'impact de l'inflation sur les
recettes fiscales ainsi que les constats et critiques.
Notons que ces trois chapitres sont encadrés en amont
par une introduction et en aval par la présente conclusion.
2. Principaux résultats
Apres investigation statistique, les résultats
importants ci-après ont retenu notre attention particulière au
regard de la préoccupation de notre étude :
· les recettes fiscales collectées par la DGI ont
connu une progression moyenne de l'ordre de 59% durant la période sous
étude (cfr tableau n°1) ;
· les impôts sur le revenu ont évolué
avec une augmentation moyenne de l'ordre de 34.74% (cfr. Tableau
n°2) ;
· les impôts indirects ont connu une augmentation
moyenne de l'ordre de 277% (cfr. Tableau n°3) ;
· les autres impôts quant à eux, ont
baissé avec 83,42% (cfr. Tableau n°3) ;
· Au seuil de signification de 5%, les coefficients de
corrélation linéaire calculés de l'ordre de -40%, -52% et
-14% ne sont pas statistiquement significatifs pour expliquer la
dépendance réciproque respectivement entre les impôts sur
le revenu, les impôts indirects et les autres impôts d'une part et
le taux d'inflation d'autre part (cfr. Tableaux n° 9, 11 et 13) ;
· Au seuil de signification de 5%, les coefficients
calculés de l'ordre de -31%, -52% et -53% sont en valeurs absolues
inférieurs à celui fourni par la table (cfr. Tableaux n° 10,
12 et 14) ;
· La pression fiscale moyenne exercée sur les
impôts sur le revenu est de 117,09% (cfr. Tableau n°15), sur les
impôts indirects 131,27% (cfr. Tableau n°16) et sur les autres
impôts 98,98% (cfr. Tableau n°17).
Tous ces résultats confirment notre hypothèse
selon laquelle, l'inflation aurait eu des conséquences
dévastatrices dans l'exécution de différents budgets de la
RDC.
3. Perspectives d'avenir
Il est vrai que l'étude de l'influence de l'inflation
sur les recettes fiscales mobilisées par la DGI nous a donné une
idée sur l'appréciation de ces recettes, toutefois, cela peut
s'améliorer davantage si nos suggestions seront prises en compte sachant
que l'avenir de la RDC dépend en partie du point d'achèvement
qu'elle a atteint.
4. Suggestions
Au regard de cet environnement quasi inflationniste, nous
recommandons ce qui suit :
* Les techniques de recouvrement devront s'adapter à la
psychologie de la population de telle sorte qu'elles ne débouchent pas
à la tracasserie ;
* La motivation du personnel fiscal pour l'amélioration
de son rendement dans la mobilisation des recettes fiscales ;
* La DGI devra anticiper cet environnement en élaborant
des prévisions réalistes.
5. Axes de recherche
A ce stade, nous ne pouvons pas prétendre que tous les
aspects ayant trait à notre sujet ont été abordés
au peigne fin. Il appartient donc aux futurs chercheurs de nous
compléter pour le meilleur progrès de la science ;
A titre indicatif, ils pourront analyser l'influence de
l'inflation sur l'exécution des budgets de l'Etat congolais.
6. Epilogue
Aucune oeuvre humaine n'est parfaite, la perfection
étant l'apanage divin. C'est pour dire, étant donné que ce
travail est l'oeuvre humaine, il contient des erreurs, omissions et lacunes.
Nous sollicitons de ce fait, l'indulgence de nos lecteurs et surtout des
membres du jury pour tous ces manquements et attendons de leur part, des
remarques constructives pour l'amélioration de nos futurs rapports de
recherche.
BIBLIOGRAPHIE
OUVRAGES
1. BIENVENU JJ et LAMBERT Droit fiscal, 2è éd.
PUF, paris, 1997
2. BUABUA WA KAYEMBE Droit fiscal congolais, éd.
Universitaires africaines.
Kinshasa, 2006
3. CLAUDE et AUGE Dictionnaire encyclopédique
Larousse, paris, 1958
4. GROZET Y. Inflation ou déflation, 3è
éd. Nathan paris,
1998-1999
5. HAHN F. Monnaie et inflation, éd. Economica,
paris 1984
6. JEZE G. Finances publiques, 11è éd. PUF,
paris, 2007
7. KINZONZI MVUTUKIDI Inflation et
réévaluation des bilans des entreprises
Au Zaire, éd. PUZ, Kinshasa, 1979
8. LUDWING VON M. Politique économique, éd.
Institut économique de
Paris, 1986
9. MARGAIRAZ La fraude fiscale et ses
succédanés, éd. Paris, 1972
10. ROGER ET MARTINE Droit fiscal, éd. Masson, paris,
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11. SIAENS A. Monnaie et finance, éd. De Boeck
université,
Bruxelles 1988
REVUE
1. LEMERNICIER B. L'évasion fiscale est elle un
devoir normal, in revue
Ethique, octobre 2001
NOTES DE COURS
1. KAYEMBE AKULAYI Droit et procédures fiscaux, ISS
KIN, 2008 -2009
2. KOLA GONZE Droit fiscal, ISC 2004 - 2005
INTERNET
1. http:/www. Bankofcanada.ca Inflation et la stabilité
des prix
2.http:/www.wikipedia.org/wiki/impot
TABLE DE MATIERES
DEDICACE
i
AVANT PROPOS
ii
LISTE DES TABLEAUX
iii
LISTE DES FIGURES
iv
LISTE DES ABREVIATIONS
v
INTRODUCTION
1
1. Problématique et hypothèse
1
2. Choix et intérêt du sujet
2
3. Délimitation spatio-temporelle
2
4. Méthodes et techniques de recherche
2
5. Difficultés rencontrées
2
6. Canevas du travail
2
Chapitre 1 CONSIDERATIONS GENERALES
4
Section 1 Définition de concepts de base et
connexes
4
1.1. Influence
4
1.2. Inflation
4
1.3. Recette
4
1.4. Recette fiscale
4
1.5. Fiscalité
4
1.6. Régie
4
1.7. Régie financière
5
Section 2. Généralités sur
l'inflation
5
2.1. Notions sur l'inflation
5
2.2. Historique
5
2.3. Définitions
6
2.4. Causes de l'inflation
6
2.5. Conséquences
7
2.5.1. Conséquences de l'inflation pour les
ménages
7
2.5.2. Conséquences de l'inflation pour les
entreprises
8
2.6. Types d'inflations
8
2.6.1. Inflation lente ou rampante
8
2.6.2. Inflation galopante ou hyperinflation
9
2.6.3. Inflation réprimée ou
freinée
9
2.7. Inflation et dynamique de l'emploi
9
2.7.1. La mesure de l'inflation
9
2.7.2. Désavantages de l'inflation
élevée
10
2.7.3. Lutte contre l'inflation
10
2.7.3.1. Action des pouvoirs publics :
10
2.7.3.2. L'action des autorités
monétaires :
11
2.7.4. Mesures de stabilisation
12
2.7.5. Cible de maîtrise de l'inflation
12
2.7.6. Taux de l'inflation
12
2.7.7. L'engagement à l'égard du
maintien d'un bas taux d'inflation
13
SECTION 3. APERCU SUR LES RECETTES FISCALES
13
3.1. GENERALITE SUR LA FISCALITE
13
3.1.1. Structure du système fiscal
13
3.1.2. Définition de la fiscalité
13
3.1.3. Caractéristique du système
fiscal congolais
14
3.1.4. Principes généraux de la
fiscalité
14
3.1.5. Pression fiscale
15
3.1.6. Maux de la fiscalité congolaise
16
3.2. Notion de l'impôt
18
3.2.1. L'évolution de la notion de
l'impôt
18
3.2.2. Définition de l'impôt
19
3.2.3. Les éléments
caractéristiques de l'impôt
19
3.2.4. La technique de l'impôt
20
6. Contrôle fiscal
22
7. Contentieux fiscal
22
3.2.5. Les aspects économique et social de
l'impôt
23
3.2.6. Doctrines fiscales
23
1. Justice fiscale
24
2. Neutralité fiscale
24
3. Le consentement à l'impôt
24
4. L'impôt idéal
24
3.2.7. Étude économique des
impôts
25
1. Impôt et activité
25
2. Impôts et croissance
25
3. Incidence
26
4. Sensibilité et
élasticité
26
5. Analyse utilitariste
27
3.2.8. IMPOTS EN VIGUEUR EN RDC
27
CHAPITRE 2 : PRESENTATION DE LA DIRECTION
GENERALE
31
DES IMPOTS (DGI)
31
2.1. Historique
31
2.2. Directeur Général
31
2.3. Directeur Général Adjoint.
32
2.4. Les Directions de l'Administration
Centrale.
32
2.4.1. La première direction centrale (La
direction des Ressources Humaines).
32
2.4.2. La deuxième direction centrale (la
Direction Budgétaire et des Services
32
Généraux)
32
2.4.3. La troisième direction centrale (la
Direction de l'Informatique).
32
2.4.4. La quatrième direction centrale (la
Direction des Etudes,
33
De la législation et du contentieux)
33
Elle est chargée :
33
2.4.5. La cinquième direction centrale (la
Direction de Taxation et de la
33
Documentation) Elle est chargée :
33
2.4.6. La sixième direction centrale
(Direction du Contrôle Fiscal)
33
2.4.7. La septième di rection centrale
(Direction du Recouvrement)
33
2.4.8. L'Inspecteur des Services
34
2.4.9. La Direction des Grandes Entreprises.
34
2.4.10. La Direction Urbaine et les Directions
Provinciales
34
2.5. Structure organique des services
35
Organigramme de la Direction Générale
des Impôts
35
CHAPITRE 3. QUANTIFICATION DE L'IMPACT DE
L'INFLATION SUR
37
LES RECETTES FISCALES REALISEES PAR LA DGI
37
Section 1. Présentation du matériel
d'analyse
37
1.1. Structure des recettes fiscales
37
1.2. Evolution des recettes fiscales
39
1.2.1. Impôts sur le revenu
39
1.2.2. Impôts indirects
40
1.2.3. Autres impôts
42
1.3. Taux d'inflation
43
Section 2. Rappels théoriques sur les
coefficients de corrélation
44
2.1. Coefficient de corrélation
linéaire de KARL PEARSON
44
2.2. Coefficient de corrélation
linéaire des RANGS de SPEARMAN
44
Section 3. Evaluation de l'impact de l'inflation
sur les recettes fiscales
45
3.1. Description statistique des variables
45
3.1.1. Concernant les impôts sur le
revenu
45
3.1.2. Concernant les impôts indirects
46
3.1.3. Concernant les autres impôts
47
3.2. Détermination de l'incidence de
l'inflation sur les recettes fiscales
49
3.2.1. Détermination de la liaison entre les
impôts sur le revenu et le taux
49
d'inflation
49
3.2.2. Détermination de la liaison entre les
impôts indirects et le taux d'inflation
51
3.2.3. Détermination de la liaison entre les
autres impôts et le taux d'inflation
54
Section 4. Constats et critiques
55
4.1. Concernant la pression fiscale
55
4.1.1. Pression fiscale des impôts sur le
revenu
55
4.1.2. Pression fiscale des impôts
indirects
56
4.1.3. Pression fiscale des autres impôts
57
CONCLUSION
58
1. Synthèse de l'étude
58
2. Principaux résultats
58
3. Perspectives d'avenir
59
4. Suggestions
59
5. Axes de recherche
59
6. Epilogue
59
BIBLIOGRAPHIE
60
TABLE DE
MATIERES..............................................................................................................60
ANNEXES
ANNEXES
* 1 Microsoft Encarta 2008.
* 2 Microsoft Encarta 2008.
* 3 Claude et AUGE. ,
Dictionnaire encyclopédique, Larousse, paris, 1958, p.411.
* 4 Siaens A., Monnaie et
Finance, éd.de Boeck université, Bruxelles 1988, P.167.
* 5 Grozet Y., Inflation ou
Déflation, 3é édition Nathan, paris 1998-1999,
P.11.
* 6Microsoft Encarta
2008.
* 7 UMBA DI MAMONA A.,
l'incidence de l'inflation sur la fiscalité congolaises, p.3.
http://www.memoireonline.com
* 8 Siaens A, op.cit, P.167.
* 9 Microsoft Encarta
2008.
* 10 Siaens A., op.cit.,
P.174
* 11 Siaens A., op.cit,
p.172.
* 12 Idem, p.173.
* 13 Ibidem
* 14Microsoft Encarta
* 15 Ludwing von M.,
politique économique, éd. Institut économique de
paris, 1986, P.66
* 16 http:/www.bankofcanada.ca
` Inflation et la stabilité des prix', Banque du CANADA,
* 17 http:/www.bankofcanada.ca,
op.cit.
* 18 Hahn F., monnaie et
inflation, éd. Economica, paris 1984, p.91
* 19 Ibidem
* 20 KAYEMMBE AKULAYI, Cours
de droit et procédures fiscaux, ISS 2009, p.9.
* 21 Lemernicier B.,
l'évasion fiscale est- elle un devoir moral , In revue
éthique, octobre 2001.
* 22 Margairaz, la fraude
fiscale et ses succédanés, 1972, p. 28
* 23
http:/fr.wikipédia.org/wiki/impot
* 24 JESE G., cité par
DUVERGER, Finances publiques, 11ème éd, PUF,
paris 2007, p.29.
* 25 KOLA GONZE, cours de
Droit fiscal, L1 Droit, UPC, 2007-2008. p.3
* 26 Idem, p.12.
* 27 BUABUA WA KAYEMBE,
Droit fiscal congolais, Editions universitaires africaines, Kinshasa,
2006, p.24.
* 28 ROGER ET MARTINE, droit
fiscal, éd Masson, paris, 1987, p 2.
* 29 KAYEMBE AKULAYI, opcit,
p6.
* 30 BUABUA WA KAYEMBE, opcit.
pp24-26.
* 31 BIENVENU JJ. Et
LAMBERT T., Droit Fiscal, 2ème éd. PUF, paris
1997, p.105
* 32 BIENVENU JJ et LAMBERT T.,
op.cit., p.98
* 33 Idem, p.114
* 34
http:/fr.wikipédia.org/wiki/, op.cit.
* 35
http:/fr.wikipédia.org/wiki/impot
* 36
http:/fr.wikipédia.org/wiki/impot
* 37 KAYEMBE AKULAYI, op.cit.,
pp.10-13
* 38 BIENVENU T., et LAMBERTT.,
op.cit., p.105
* 39 Ibidem