CONCLUSION
Au terme de ce chapitre portant sur les règles de la
propriété foncière au Cameroun, il nous semble important
de rappeler que le domaine national est l'un des secteurs les plus sensibles de
la vie de l'Etat. La sensibilité des problèmes fonciers fait que
le gouvernement de la République, bien que militant pour la
généralisation de la propriété foncière,
fait fi des domaines les plus brûlants mais dont l'importance est
évidente. Pour Tchapmegni (2007), l'oeuvre entreprise par le
gouvernement camerounais en décembre 2005 mérite d'être
saluée à sa juste mesure, mais elle reste perfectible comme toute
oeuvre humaine. Il ajoute que les deux grands axes sur lesquels
devront être construites les futures réflexions sur la
sécurisation des droits fonciers au Cameroun sont entre autres : la
prise en compte des revendications foncières des collectivités
traditionnelles et, l'instauration d'un véritable débat de
société, préalable à toute réforme
foncière. La notion de propriété foncière
existe aussi bien dans les traditions des populations du Nord Cameroun qu'au
Sud du pays. Il est important de retenir ici que si la terre n'a pas, aussi
généralement que dans d'autres régions d'Afrique, un
aspect sacré, il semble bien qu'un grand nombre de coutumes anciennes ne
prévoyaient pas son appropriation individuelle. A ce niveau force est de
constater qu'au Cameroun il existe plusieurs types de systèmes fonciers
dont le fonctionnement varie selon que l'on est au Nord musulman, au Nord
chrétien, au Sud forestier ou à l'Ouest du pays. Chaque tribu et
chaque ethnie a sa façon d'appréhender la gestion de sa ressource
foncière.
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