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Modes d'accès à  l'espace habité et insécurité foncière dans les quartiers Gambara II, Burkina et Jérusalem de la ville de Ngaoundéré ( Cameroun).

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par Simon Pierre PETNGA NYAMEN
Université de Ngaoundéré Cameroun - Master 2 option : géographie et pratique du développement durable  2010
  

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2.1.2 Période post-coloniale

Par le décret-loi N°9-/01/1963, une nouvelle politique foncière est mise sur pied au Cameroun oriental. La principale innovation est la constitution d'un vaste patrimoine collectif national géré par l'Etat. Cette nouvelle notion réduit les superficies des terres des collectivités coutumières tout en sauvegardant les espaces de production qui leur sont nécessaires. Ce texte est la première tentative de l'élaboration d'une législation foncière du jeune Etat. Le décret-loi de 1963 crée le patrimoine collectif national qui est l'ensemble des terres retirées aux collectivités coutumières à l'exception de : celles qui sont considérées comme une possession des collectivités celles qui sont immatriculées ou transcrites soit en vertu du régime du code civil, soit à la suite de la procédure de constatation des droits coutumiers et de celles qui constituent le domaine public et le domaine privé tels qu'ils sont définis par les textes. L'Etat entend ainsi dégager des étendues susceptibles d'être affectées aux projets de développement, surtout à l'expérimentation des nouvelles techniques agricoles. Les textes dans la partie occidentale sous tutelle anglaise restent en vigueur jusqu'aux ordonnances de 1974 (Puepi, 2008).

2.1.2.1 Ordonnance N°74-1 du 6 juillet 1974

Cette ordonnance fixe le régime foncier. L'innovation de cette réforme est la naissance du domaine national. Le domaine national est défini comme l'ensemble des terres qui, à la date d'entrée en vigueur de la loi ne sont pas classées dans le domaine public ou privé de l'Etat ou des autres personnes morales de droit public également ne sont pas incluses dans le domaine national, les terres faisant l'objet d'un droit de propriété privée matérialisée par un titre foncier. Ainsi les terres coutumières qui ne font pas l'objet d'un titre foncier entrent dans le domaine national. La gestion de ce domaine est confiée en principe à l'Etat au détriment des autorités coutumières. Le domaine national englobe aussi les « native lands » de l'ex-Cameroun occidental. Les dépendances du domaine national sont classées en deux catégories : la première catégorie comprend les terrains d'habitation, les terres de cultures, les plantations, des pâturages, et dont l'occupation se traduit par une emprise évidente de l'homme sur la terre et une mise en valeur probante. La deuxième catégorie comprend les terres libres de toute occupation (Puepi, 2008).

2.1.2.2 Décret N°76/165 du 27 avril 1976

Le décret N°76 /165 du 27 avril 1976 fixe les conditions d'obtention du titre foncier sur les dépendances du domaine national de la première catégorie. Par l'institution de la commission consultative de constat de mise en valeur, l'Etat établit en réalité une espèce de co-gestion de ce domaine entre lui et les autorités coutumières puisqu'en plus des autorités administratives, le chef du village et ses deux notables sont membres de cette commission et l'absence de leur signature sur le procès verbal entraîne ipso facto le rejet du dossier concerné. Pour obtenir le titre foncier sur la dépendance de première catégorie, il faut que l'occupation ou la mise en valeur soit antérieure au 5 août 1974. Cette notion de mise en en valeur est assez vague et donne lieu à des interprétations fantaisistes pendant les séances de la commission consultative. Cette loi stipule que l'Etat est le gardien de toutes les terres, il peut à ce titre intervenir pour en assurer un usage rationnel en tenant compte des impératifs de la défense ou des options économiques que les sanctions prévues en cas de violation des textes toute transaction sur un immeuble urbain ou rural non immatriculé est nulle de plein droit et tous ceux qui contribuent à pareilles transactions sont passibles d'amendes et d'emprisonnement. Les zones frontalières sont interdites en matière immobilière aux non nationaux. Lorsque ces derniers veulent vendre leurs immeubles, l'Etat a un droit de préemption. Il est donné aux nationaux titulaires de livret foncier un délai de 15ans pour le transformer en titre foncier (Puepi, 2008).

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery