1.1.5 Contraintes du milieu
naturel
Gambara II, Burkina et Jérusalem
présente un milieu peu propice à l'extension urbaine du fait des
contraintes physiques du milieu naturel. Ces quartiers se développent
sur un espace dont la topographie est dans l'ensemble accidentée ce qui
influe sur la mise en place des constructions. Ils sont dispersés sur
les piémonts et sur les mi-versants de la chaîne montagneuse Sud.
Ils sont construits sur un site collinaire présentant des versants
rocailleux et convexes pour la plupart (Cf. photo n°1). Ces
derniers entourent, sous formes d'arc de cercle Gambara II, Burkina et
Jérusalem. Les vallées séparant les quartiers
Burkina de Sékabara et de Gambara II sont pour la plupart
à fond plat ; ce qui ne facilite pas les écoulements en
saison pluvieuse. L'allure des versants influence ici la mise en place des
constructions. Sur les bas de versants aux pentes relativement faibles (1
à 8%), on trouve une forte concentration humaine.
Cliché : Petnga Nyamen, juin 2010
Photo n°1 : Constructions à
risques
Cette photo met en exergue les contraintes du milieu
physique naturel de notre zone d'étude. En fait les quartiers sont
situés dans un milieu dont le relief est dominé par des collines
et des montagnes. Cette contrainte du milieu pousse les personnes
désirant s'installer dans le secteur à construire leur maison au
pied des collines et parfois dans les vallées. Ce type de construction
est dangereux parce que ces populations sont exposées à
l'écroulement des blocs rocheux. Les maisons que présentent la
photo ci-dessus courent le risque de se faire détruire par un bloc
rocheux.
A mi-versants (8 à 13%) par contre, on note une
conquête progressive des terres vers les sommets des collines. On observe
également une forte densité humaine dans les bas-fonds. Bien
qu'étant à la fois favorables et contraignants, les
éléments physiques du site des quartiers Gambara,
Burkina et Jérusalem influent sur l'occupation de
l'espace par les constructions urbaines. En effet, si
l'antériorité dans l'occupation des lieux a permis aux premiers
occupants d'avoir la plupart de leurs constructions sur les terres aux pentes
relativement faibles (1 à 8%), il faudrait toutefois noter que d'autres
maisons d'habitations de ces quartiers sont entrain de s'implanter sur les
terres situées sur des pentes fortes (8 à 13%), lesquelles
présentent des risques d'éboulements de blocs rocheux,
d'érosion et de chute de pierre le long des talus (Mvu Nguofeyuom, 2001)
comme nous pouvons le voir sur le Photo n°2.
Cliché : Petnga Nyamen, juin 2010
Photo n°2 : Maisons situées sur une
pente
Cette photo illustre le fait que certaines maisons sont
construites sur des pentes fortes d'où les grands risques
d'écroulement de blocs rocheux, de chute des roches et d'action
néfaste des agents d'érosion. Cette situation s'explique
principalement par le faible coût de ces parcelles.
Il ressort de tout ce qui précède que les
quartiers Gambara II, Burkina et Jérusalem sont
situés sur le plateau de l'Adamaoua. Ils ont un relief assez
accidenté du fait de la forte activité des agents érosifs.
Son climat est presque tempéré avec une saison pluvieuse plus
longue que la saison sèche ce qui a pour conséquence de densifier
le réseau hydrographique de la région. Ce climat est favorable
à la végétation de type de forêt dense bien que la
surexploitation de ce milieu par l'homme fait que cette
végétation y est de plus en plus rare. Quelle est donc la
composition sociodémographique de ces quartiers ?
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