Introduction générale
Si l'on parle des enjeux actuels sur
lesquels on met l'accent ces dernières années on ne pourra se
détourner des PME qui sont devenues un enjeu socioéconomique
majeur. Le discours politique porte essentiellement sur le rôle des PME
en matière d'emploi, en matière de développement local, ou
encore en matière d'innovation. Ce regain d'intérêt pour la
PME s'étend avec la survenue de la nouvelle économie.
L'intérêt exprimé pour les PME se
fait comprendre à plusieurs niveaux, au niveau politique, si on prend la
France comme exemple, elle dispose d'un secrétariat d'Etat à la
PME. La communauté européenne a mis en place un observatoire de
la PME dans le but d'avantager le développement des PME et ainsi
à participer à la résolution des problèmes
d'emploi.
Au niveau de la recherche, il existe une
communauté scientifique structurée autour d'associations telles
que l'AIREPME (Association Internationale de Recherche sur l'Entrepreneuriat et
de la PME) et des revues telles que la revue internationale PME. Beaucoup de
travaux nous apprennent que les PME sont devenues un sérieux objet de
recherche et marquent l'accent sur les spécificités de cette
forme d'organisation.
Au niveau de l'enseignement, on constate l'apparition
de nouvelles formations orientées vers la PME, on peut citer comme
exemple (BTS assistant de dirigeant de PME). Cette orientation de la formation
résulte de la nécessité de s'adapter aux
réalités du marché du travail.
L'intérêt porté à la PME
quels que soient les études et les pays considérés, est
dû à son importance économique notamment, sa
contribution à la réduction du chômage. Cependant
l'économie de marché est le milieu le plus naturel pour la
promotion des PME, car ce système économique libère et
encourage les initiatives individuelles (et les plus petites d'entre elles)
d'entreprendre, même les pays les plus communistes tel que la Chine et le
Vietnam reconnaissent de nos jours que l'économie de marché est
une condition au moins nécessaire, pour une croissance économique
durable. Dés lors si l'on veut promouvoir le développement des
PME, il devient nécessaire et indispensable de promouvoir
l'économie de marché.
Le fait est indéniable. Les petites et les
moyennes entreprises (PME) jouent un rôle fondamental dans le processus
de développement économique et social d'un pays. Le prix du baril
de pétrole peut bien s'envoler comme bon lui semble, jamais on ne pourra
faire l'impasse sur la première richesse durable, la PME, parce qu'un
pays ne peut se construire en ignorant ses potentialités
intrinsèques.
Depuis une dizaine d'années,
l'Algérie vit une transformation radicale de son environnement
économique, l'encouragement résolu du pays dans l'économie
de marché libère les énergies entrepreneuriales, et une
forte dynamique est enclenchée se caractérisant par un
développement important et rapide de PME dans un cadre encore en
transformation, les jeunes PME évoluent dans un environnement
particulièrement turbulent, notamment à cause d'une transition
encore inachevée et une intégration rapide dans l'économie
mondiale.
Le secteur de la PME en Algérie enregistre ces
dernières années un saut quantitatif assez remarquable, force de
constater que les petites entreprises sont loin de peser de tous leur poids
dans l'économie nationale. Les détenteurs de capitaux en attente
de placement imputent le blocage à l'administration publique et aux
banques qui n'arrivent pas à s'adapter au système du
marché. En dépit des réformes mises en oeuvre, celles-ci
continuent aujourd'hui encore à entretenir à l'égard des
opérateurs privés une certaine suspicion, qui se traduit le plus
souvent par des comportements bureaucratiques et de procédures de
financement longues et compliquées qui dissuadent les investisseurs.
La situation de ce point de vue est si
préoccupante qu'elle aurait déjà provoqué le
départ de plusieurs dizaines d'investisseurs algériens vers la
France, la Tunisie, le Maroc, où ils sont assurés de trouver de
meilleures conditions de travail.
Le système actuel favorise les
opérations d'importation plutôt que la production, et les PME qui
veulent bénéficier de crédits d'investissement font
notamment face aux réticences des banques qui ne jouent pas le jeu, et
ce, malgré la mise en place des différents instruments de
garantie.
L'objectif de ce travail est de nous interroger sur
cette situation de conflit d'intérêt qu'existe entre les PME et
les banques algériennes, autrement dit, chercher les raisons pour
lesquelles les banques algériennes hésitent à satisfaire
les besoins de financement des PME qui sont énormes, et nous interroger
également sur la contribution des organismes d'aide et de soutien dans
la création et le financement de ce type d'entreprises.
Cela étant, nous posons la problématique
suivante: Quelle serait la
contribution des organismes d'aide (ANSEJ) dans la création et le
financement de la PME ?
Cette question va se décliner en questions secondaires
suivantes:
-En quoi consiste la PME?
-Quelles sont les sources de financement des PME?
-Quel est l'état de la PME en Algérie?
Les motifs du choix du sujet
1- En tant que financiers, il nous semble intéressant
de connaitre les obstacles financiers des PME, tant dans le monde que dans
notre pays.
2- La finance des PME est un sujet d'actualité, il est
en conséquence un outil très pertinent pour nous aider à
moderniser et actualiser ce que nous avions acquis comme connaissance dans le
domaine de la finance.
Pour répondre à notre problématique, nous
organisons notre travail ainsi :
Nous présenterons dans un premier chapitre la conception
générale de la PME, en rappelons le cadre institutionnel dans
lequel elle évolue, ainsi que ses caractéristiques, le
deuxième chapitre sera consacré à la présentation
des différentes sources de financement ainsi que les risques et les
garanties correspondantes .Quant au troisième il sera consacré
à la présentation de la PME en Algérie.
|