"L'analyse des facteurs de motivation des étudiants de l'ISDR ( Institut supérieur de développement rural) /Bukavu (en RDC) à la demande d'inscription"( Télécharger le fichier original )par Bagunda MUHINDO Institut supérieur de développement rural des grands lacs RDC - Licence en développement rural 2013 |
0. INTRODUCTION GENERALE1. INTRODUCTION :A l`heure actuelle où l`humanité est confrontée à plusieurs défis surgissant du jour au lendemain aux quatre coins du monde, nombreuses et multiples sont les formes d`action psycho-sociale à envisager. Le plus souvent, elles vont d`une action d`information systématique/méthodique vers une action de modification des habitudes d`un milieu social, faisant intervenir les ressources/intrants disponibles. Il ne suffit pas d`être savant pour saisir et admettre les avancées que connaissent les divers secteurs et domaines de la vie courante. Tous les pays du monde ont connu des avancées bien que des disparités soient signalées ça et là. Les valeurs (et les mérites) de cette évolution croissante et inégale sur la planète dépendent du niveau d'éducation de chaque société. Voilà pourquoi un proverbe dit : «si tu fais des plans pour une année, plante du blé, pour cinq ans, plante des arbres et pour une vie, forme et instruis les populations» (Victor POSHO KILICHO, 1994, p. 36, inédit). Aujourd`hui plus que jamais la société a besoin de l`homme instruit. Dans son article «où va l`information», le Prof. Mahdi Elmandjira y fait aussi allusion lorsqu`il souligne que «le capital n`est plus la seule source de développement et de pouvoir qu`il fut». Pour lui, l`information - qu`il prend comme connaissance-« est la ressource des ressources et est, actuellement la cause principale de l`écart croissant entre le nord et le sud». Adam Smith (Richesse des nations, 1776) va encore plus loin lorsqu'il considère « les qualifications possédées par les individus comme un élément déterminant du progrès économique ». Ces qualifications ou aptitudes ont été acquises par les individus à travers l'éducation familiale, les études et l'apprentissage ». Cette acquisition entraîne des dépenses réelles qui correspondent à un capital fixe et incorporé dans l'individu. Ainsi, on comprend plus facilement deux choses : d'une part plus de valeur est attachée aux ressources humaines dans l`élaboration des projets, programmes et plan de développement ; mais d'autre part et surtout, les stratégies et politiques nationales et internationales de développement (à l`instar du DSCRP national et des OMD) reconnaissent aujourd'hui l`accès à l`éducation (dans le sens de l`information ou de la connaissance) comme l`un de droits fondamentaux de l`homme et une priorité absolue pour toutes les nations. - 2 - 2. PROBLEMATIQUEDans son expérience, Webber trouvait qu`il n`est pas nécessaire d`être César pour le comprendre même si certains psychologues sont tentés d`agir parfois comme s`il n`était même pas nécessaire de l`étudier pour le comprendre (Robert King Merton,1965, 205p). Nous paraissons peut-être moins clair et moins précis en voulant paraphraser notre idée mais, quelles que soient leurs natures, les données (statistiques surtout) sont indispensables pour la compréhension de faits sociaux. Elles les rendent plus clairs et significatifs. La compréhension du problème à poser dans ce travail touche tous « les secteurs et tous les niveaux » de la vie. Nous disons « tous les niveaux » en ce sens que la croissance démographique est mentionnée partout dans le monde, bien qu`avec une certaine disparité, à travers les réalités de chaque pays (pays en développement ou pays développés). Et quand nous parlons de « tous les secteurs », c'est dans la mesure où cette croissance s'enregistre avec des répercutions relatives partout. Voici un tableau qui présente les chiffres des populations à certains niveaux dans le domaine de l'éducation: Tableau 1 : Compréhension du taux de croissance des populations et de quelques institutions d'enseignement supérieur à Bukavu
Source : www.google.fr pour le monde, l'Afrique et la RDC, la division de l'intérieur pour la province et les rapports annuels des apparitorats centraux pour les institutions d'enseignement. Là où nous ne présentons pas les populations (initiales et finales) c'est-à-dire nous avons accédé facilement au taux de croissance. Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013 - 3 - Connaissant la population initiale à chaque niveau et pour chaque institution, et, connaissant le taux de croissance, il serait possible de connaître la population future. Mais là n'est pas notre souci. De même, connaissant la population initiale et la population future, le taux de croissance a été connu partout en appliquant la formule démographique Pn = Po(1 + r)n(citée par CT MAHANO SHAMAMBA, 2010). Une simple déduction ~ mathématique de ~~(~ + ~)~ = ~~ conduisant à ~ = --a a révélé que la population Pa mondiale croît sensiblement chaque année et que cela a des répercutions et des conséquences à tous les niveaux (continental, national, régional que local). Cette croissance est absolument évidente, nonobstant son taux et ses effets qui ne s'enregistrent pas de la même manière partout. Chaque mouvement que connaît une région/un milieu s'accompagne par des effets divergents qui entraînent des choix rationnels. Ce qui fait aussi que ce taux ne s'enregistre pas dans toutes les institutions de la même façon, bien que de même nature. On voit ainsi que les taux de croissance de la population africaine et de la population congolaise sont supérieurs (les deux avec 2,5%) à celui de la population mondiale (1,13%). Celui de Sud-Kivu bien qu'inférieur à celui de la RDC présente des disparités dans le secteur de l'enseignement. Si on focalise son attention sur les effectifs totaux en 2012, on peut voir que l'UOB a enregistré plus d'étudiants. Mais la comparaison longitudinale de ce taux avec ceux de certaines grandes universités de la place montre autre chose : il est de 1,14% à l'ISDR alors qu'à l'UCB et à l'UEA il est respectivement de 1% et 1,13%. Pour certains, cela peut paraître normal étant donné que dans les institutions supérieures privées de Bukavu, les étudiants paient plus de frais académiques que dans les institutions publiques. Pourtant, ce même taux de l'ISDR/Bukavu comparé à celui de l'ISP/Bukavu, et celui de l'ISTM/Bukavu comparé à celui de l'UOB (respectivement 1,04%(1%), 0,9%(1%) et 1,09%(1%) reste toujours supérieur dans le groupe de comparaison. Cela veut dire, longitudinalement, que, chaque année, la demande d'inscriptions à l'ISDR est plus forte que dans d'autres institutions. Autrement-dit, les étudiants s'inscrivent plus à l'ISDR que dans d'autres institutions. Cela questionne profondément : qu'est-ce qui explique l'engouement des étudiants à s'inscrire à l'ISDR/Bukavu ? Autrement dit, « quels sont les facteurs explicatifs du choix d'inscription par les nouveaux étudiants à l'ISDR/Bukavu ?» Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013 Travail de Fin d'étude en Développement Juillet 2013 - 4 - |
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