d.Numérisation et quantification du signal EEG
:
Le signal EEG amplifié et filtré est disponible en
sortie de l'enregistreur polygraphique. Ce signal est appliqué à
l'entrée d'une carte de conversion analogique numérique (CAN)
NB-MIO16-9 de marque National Instruments. La conversion est effectuée
sur 12 bits avec une fréquence d'échantillonage de 102,4 Hz.
Cette fréquence a été choisie de façon à
permettre l'utilisation simple des algorithmes de transformée de Fourier
rapide (FFT). En effet ceux-ci s'appliquent à des échantillons
dont le nombre est une puissance de 2. De façon à conserver la
correspondance avec la vitesse de défilement des pages sur
l'enregistreur papier (20 s/page), la taille des échantillons
utilisés pour la FFT étant de 2048 points, il est donc
nécessaire d'utiliser une fréquence d' échantillonage de
2048 / 20 Hz soit 102,4Hz.
La numérisation et la quantification sont
effectuées sur micro-ordinateur Macintosh au moyen d'un logiciel
développé à cet effet. Le calcul des densités
spectrales d'énergie est réalisé après
décomposition spectrale au moyen d'un algorithme de FFT. Les
énergies mesurées sont regroupées selon les rythmes
classiques de l'électro-encéphalographie (delta, théta,
alpha, béta).
3. Analyse quantitative rapportée à l'analyse
visuelle : les valeurs numériques issues de l'analyse quantitative sont
rapportées, pour chaque test de latence d'endormissement,
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Le signal électro-encéphalographique dans la bande
alpha est fréquemment considéré comme étant le
marqueur d'une activité de synchronisation thalamique sous-jacente.
L'activité dans les bandes theta et delta est envisagée comme un
marqueur de l'activité cognitive antérieure à
l'endormissement et liée temporellement à des processus
endocrinologiques (11, 16). L'énergie du signal dans les
différentes bandes de fréquence traduit une activité
fonctionnelle spécifique à chacune de celles-ci. Nous utiliserons
ici, l'index a2 / ô O, élaboré à partir
des résultats de Matthieu et coll et calculé au moyen d'un
logiciel développé à cet effet (4,12).
f.Validation index
électro-encéphalographique versus scorage visuel :
La validation des résultats issus de l'index
électro-encéphalographiqe rapportés à ceux obtenus
au moyen de l'analyse visuelle présente plusieurs difficultés en
raison des caractéristiques propres à chacune des techniques
d'évaluation. En effet, la technique quantitative fournit une
information de type continue ou quasi continue alors que la technique d'analyse
visuelle a pour effet de discrétiser de façon discontinue
l'information issue de l'EEG. Par ailleurs la classification des stades du
sommeil proposés par l'ensemble des auteurs rapporte les stades de
sommeil I et II à l'ancien sommeil superficiel (Stades de sommeil pour
lesquels le niveau de vigilance est tel qu'il est relativement facile de
réveiller les sujets). Il est dans ce contexte légitime de
considérer la vigilance comme un phénomène
d'évolution continue pour lequel on peut mettre en évidence des
seuils correspondant à des modifications comportementales telles
l'endormissement. Dans le cas où les index calculés
évaluent de façon similaire à la vigilance, il doit
être possible de mettre en évidence l'existence de seuils (absolus
ou relatifs) correspondant à la transition veille/sommeil. De
façon pratique, la dichotomisation veille/sommeil effectuée selon
la valeur du seuil proposé ne doit pas montrer de différences
significatives avec celle obtenue à partir de l'analyse visuelle. Dans
notre cas, nous testerons, epoque par epoque, l'existence de ce seuil à
la fois contre l'hypnogramme le plus concordant et contre les périodes
pour lesquelles les experts considèrent à l'unanimité que
l'on est en présence de sommeil.
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