|
|
REPUBLIQUE TUNISIENNE
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE
LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
|
|
Université de Tunis El
Manar
Institut Pasteur
de Tunis
Institut Supérieur
des Technologies
Médicales de Tunis
Mémoire De Projet de Fin
d'études Pour l'obtention de la LICENCE en Biotechnologies
Médicales Option: Génie cellulaire Sujet
|
Validation de procédé de production d'antigène
viral
sur culture cellulaire BHK21
|
Elaboré par: Encadré par:
Ghaith BEN MESSAOUD Pr. Abderrazak MAAROUFI
|
Année universitaire 2012-2013
|
|
|
|
REPUBLIQUE TUNISIENNE
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE
LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
Université de Tunis El
Manar
Institut Pasteur
de Tunis
Institut Supérieur des
Technologies
Médicales de Tunis
Mémoire De Projet de Fin
d'études Pour l'obtention de la LICENCE en Biotechnologies
Médicales Option: Génie cellulaire Sujet
|
|
Validation de procédé de production
d'antigène viral
sur culture cellulaire BHK21
|
Elaboré par: Encadré par:
Ghaith BEN MESSAOUD Pr. Abderrazak MAAROUFI
|
Année universitaire 2012-2013
|
|
DEDICACE
Je dédie ce travail à: A mes
parents Vous vous êtes dépensés pour moi sans compter.
En reconnaissance de tous les sacrifices consentis pour me permettre
d'atteindre cette étape de ma vie.
A mon frère et à ma soeur
Pour leur affection, compréhension et
patience. Meilleurs voeux de succès dans vos vies et vos
études.
A toutes ma famille
Vous avez de près ou de loin contribué
à ma formation. Affectueuse reconnaissance.
Aux membres de l'association tunisienne de lutte contre
le cancer Pour leur aide précieuse dans mon travail et le savoir
qu'ils m'ont donné.
A mes amis et camarades de l'ISTMT.
Merci...
REMERCIMENTS
Comme préambule à cette mémoire,
je souhaite adresser mes remerciements les plus sincères aux
personnes qui m'ont apporté leur aide et qui ont contribué
à l'élaboration de cette mémoire ainsi qu'à la
réussite de cette formidable année universitaire. Je tiens
à remercier sincèrement Monsieur Hechmi LOUZIR directeur
général de l'Institut Pasteur de Tunis pour m'avoir offert
l'opportunité d'effectuer ce stage au sein de
son institution.
Mon encadreur Mr Abderrazak MAAROUFI responsable
du service d'Immunotechnologie et Réactifs Biologiques, qui
s'est toujours montré à l'écoute et très
disponible tout au long de la réalisation de cette mémoire, sa
confiance et tous ses conseils utiles pour la réalisation de ce
modeste travail.
J'adresse mes plus sincères remerciements aux
membres de jury qui ont accepté de juger mon travail.
Mes remerciements s'adressent également à
Madame Nejia BEN ALI pour sa générosité et pour la
grande patience dont elle a su faire preuve malgré ses charges
professionnelles.
J'exprime ma gratitude à tous le personnel du
service d'Immunotechnologie et Réactifs Biologiques et en particulier
à Madame Faten MEZNI, Madame Chedia AOUADHI, Madame Raja REZGUI et
Madame Najet HAMMAMI qui ont accepté de répondre à mes
questions avec gentillesse.
Je tiens à remercier le personnel du service de
Virologie Clinique et service de Microbiologie Vétérinaire de
L'institut Pasteur de Tunis pour leurs aides précieuses dans ce
travail. Je tiens à saisir cette occasion pour adresser mes
sincères remerciements et mes profondes reconnaissances à
Madame Halima MAHJOUBI Directrice de l'ISTMT et tous mes professeurs qui
m'ont aidé pendant ces trois ans en particulier Madame Ines ZIDI et
Madame Ahlem DJEBBI
Introduction 1
Partie bibliographique
I. Maladie de la rubéole 2
II. Caractéristiques cliniques 2
III. Infection par le virus de la rubéole . 3
III.1.La rubéole acquise 3
III.2.Réinfection rubéolique 3
III.3.La rubéole congénitale . 3
IV. Virus de la rubéole . 4
IV.1.Historique 4
IV.2. Classification du virus de la rubéole ... 5
IV.3. Morphologie du virus .. 6
IV.4.Type et classification antigénique 6
IV.4.1. Protéines non structurales . 7
IV.4.2. Protéines structurales 7
IV.5.Génome du virus de la rubéole . 8
IV.6.Réplication du virus . 9
V. Réponse immunitaire ... 10
VI. Epidémiologie et prévention .. 11
VI.1.Epidémiologie 11
VI.2.Prévention et vaccination 12
VI.2.1. Prévention 12
VI.2.2. Vaccination 12
VII. Cellule BHK21 et multiplication du virus de la
rubéole à l'échelle cellulaire 13
VII.1. Cellule BHK21 13
VII.2. Multiplication du virus de la rubéole a
l'échelle cellulaire 13
VIII. Diagnostic 14
VIII.1.Diagnostic direct 15
VIII.1.1.Recherche du virus par isolement en culture de cellules
15
VIII.1.2.Détection du génome viral .. 15
VIII.2.Diagnostic indirect . 17
VIII.2.1.Centrifugation en gradient de saccharose 17
VIII.2.2.Mesure de l'avidité spécifique des IgG ..
17
VIII.2.3.ELISA (Enzyme-Linked-Immuno Sorbent Assay) 17
VIII.2.4.Agglutination sur latex 18
VIII.2.5.Hémolyse radiale (HR) 19
VIII.2.6.Test de neutralisation .. 19
VIII.2.7.Technique de fixation du complément 19
VIII.2.8.Test d'Inhibition d'hémgglutination (IHA) 20
VIII.2.9.Hémagglutination virale . 20
Matériel et méthodes
I. Préparation du local et matériel 21
I.1.Préparation du local 21
I.1.1. Stérilisation de l'atmosphère ... 21
I.2.Préparation du matériel 21
I.2.1. Stérilisation du matériel ... 21
I.3. Contrôle de stérilité du local ...
22
II. Matériel utilisé pour la production et la
validation de l'hémagglutinine (HA)
rubéolique . 22 II.1.Appareillage et matériel
technique de culture cellulaire et test ELISA indirect
type IgG 22 II.2.Réactifs chimiques et Tampons pour
la production et validation de l'HA
rubéolique . 23
III. Milieu pour culture cellulaire . 23
III.1. Milieu DMEM (Dulbecco's Modified Eagle Medium) 23
III.2. Additifs pour milieu DMEM 24
III.2.1.La trypsine . 25
III.2.2.Préparation du milieu de culture par la
méthode de stérilisation à froid .. 25
III.3. Contrôle de stérilité du milieu de
culture et des additifs . 26
IV. Production de l'HA rubéolique 27
IV.1.Matériel biologique .. 27
IV.2. Procédé de production de l'HA
rubéolique par la technique de culture
cellulaire 27
IV.2.1.Décongélation des cellules BHK21 28
IV.2.2.Les différents passages lors de la culture des
cellules BHK21 . 28
V. Inoculation du virus M33 30
V.1. Récolte 31
V.2. Extraction de l'HA rubéolique 31
V.3. Titrage de l'HA rubéolique par la technique
d'hémagglutination 31
V.3.1. Etape de titrage de l'HA 32
VI. Validation du procédé de production de l'HA
rubéolique par le test ELISA
indirect type IgG 33
VI.1. Matériel biologique . 33
VI.2. Principe et étapes du test ELISA . 33
VI.2.1. Principe 33
VI.2.2. Réalisation du test ELISA indirect type IgG
34
Résultats et discussion . 37
Conclusion et perspectives . 43
Références bibliographiques ..
44
Annexes
·
|
C: Protéine C
|
·
|
BHK21: Baby Hamster Kidney
|
·
|
E1: Protéine E1
|
·
|
RK 13: Rabbit kidney
|
·
|
E2: Protéine E2
|
·
|
ECP: effet cytopathique
|
|
·
|
HA: Hémagglutinine
|
·
|
HR: Hémolyse radiale
|
·
|
ARN: acide ribonucléique
|
·
|
IHA: Inhibition d'hémagglutination
|
·
|
S: coefficient de sédimentation
|
·
|
ELISA: Enzyme-Linked-Immuno
|
|
|
|
Sorbent Assay
|
·
|
DMSO: diméthysulfoxyde
|
·
|
PCR: Polymerase Chain Reaction
|
·
|
nm: nanomètre
|
·
|
RT-PCR: Reverse Transcriptase
|
|
|
|
PCR
|
·
|
kDa: kilo Dalton
|
·
|
Nested PCR: PCR nichée
|
·
|
Kb: kilobase
|
·
|
DMEM: Dulbecco's Modified Eagle
|
|
|
|
Medium
|
·
|
IgM: immuglobuline M
|
·
|
SVF: Sérum de veau foetal
|
·
|
IgG: immuglobuline G
|
·
|
ATB: Antibiotique
|
·
|
Ig A : immuglobuline A
|
·
|
GR: globules rouges
|
·
|
HLA: Human leukocyte antigen
|
·
|
UHA: unité hémagglutinante
|
·
|
Ac: Anticorps
|
·
|
OPD: Ortho-Phénylène-Diamine
|
·
|
Ag: Antigène
|
·
|
LIRB: Laboratoire
d'Immunotechnologie et Réactifs
|
|
|
|
Biologiques
|
Figure 1: Symptômes de la rubéole (
www.larousse.fr) 2
Figure 2: Un enfant atteint de rubéole congénitale
(Lasek-Duriez et al., 2008) 4
Figure 3: Représentation schématique du virus de la
rubéole (Guillet, 2010) 6
Figure 4: Virus de la rubéole au microscope
électronique (Bienvenu et al., 2004) 6
Figure 5: Représentation du génome de la
rubéole (Bienvenu et al., 2004) 9
Figure 6: Réplication du virus de la rubéole
(Bienvenu et al., 2004) 10
Figure 7: Cinétique d'apparition des anticorps lors d'une
infection et réinfection
rubéolique (
www.microbe-edu.org)
11 Figure 8: Détection du virion de la rubéole dans les
cellules BHK21 (Risco et al.,2003).....
14 Figure 9: Cellules VERO et BHK21 infectées par le
virus de la rubéole. (Risco et al.,
2003) 14 Figure 10: Technique de détection de
l'infection rubéolique a partir du liquide amniotique
de foetus par PCR et electrophorese RT-PCR(A),Nested PCR(B)
(Bienvenu et al.,2004) 16
Figure 11: Contrôle de stérilité 22
Figure 12: Milieu DMEM 23
Figure 13: SVF 24
Figure 14: Antibiotiques 24
Figure 15: Tryptose phosphate 25
Figure 16: Trypsine 25
Figure 17: Contrôle de stérilité du milieu de
culture et additifs 26
Figure 18: Observation microscopique des cellules BHK21 27
Figure 19: Décongélation des cellules BHK21 28
Figure 20: Observation microscopique des cellules BHK21 dans la
flasque 150cm2 29
Figure 21: Incubation dans l'étuve à 37°C
29
Figure 22: Passage des cellules BHK21 30
Figure 23: Inoculation du virus 30
Figure 24: Lot d'hémagglutinine 31
Figure 25: Titrage de l'hémagglutinine rubéolique
32
Figure 26: Lavage par le Tampon PBS Tween de la plaque ELISA
35
Figure 27: Incubation du sérum des malades 35
Tableau 1: Résultats de titrage de l'HA 37
Tableau 2: Test numéro 1 . 38
Tableau 3: Test numéro 2 . 39
Tableau 4: Test numéro 3 .. 40
Tableau 5: Test numéro 4 . 41
ipiroducijOP
L
ISTMT-IPT 2012-2013
1
a culture cellulaire s'est considérablement
développée tant pour ses aspects fondamentaux que pour ses
applications pratiques et cliniques. Cette discipline s'avère
aujourd'hui d'une grande utilité dans le domaine de virologie
puisqu'elle nous permet d'isoler des virus et contribuer aux diagnostics des
maladies virales.
Le virus utilisé au cours de ce projet, est le virus de
la rubéole. Ce virus appartient à la famille des
Togaviridae. C'est un virus enveloppé, à acide
ribonucléique (ARN) de polarité positive.
La transmission de ce virus peut se faire par les gouttelettes
nasales expulsées par les personnes infectées lorsqu'elles
éternuent ou toussent. L'homme est le seul hôte connu.
Plusieurs techniques de sérodiagnostic de la
rubéole nécessitent la présence de l'hémagglutinine
(HA) rubéolique, comme:
· Technique d'Inhibition d'hémagglutination (IHA)
· Technique d'agglutination sur latex
· Test ELISA (Enzyme-Linked-Immuno-Sorbent-Assay) ...
Le développement des techniques immunoenzymatiques en
particulier la technique ELISA a contribué à améliorer la
spécificité et la sensibilité de dépistage des
antigènes et des anticorps, en particulier dans le diagnostic de la
rubéole.
Pour la femme enceinte, la sérologie rubéolique
est demandée d'une manière systématique. Ainsi des
milliers d'analyses sérologiques sont réalisées chaque
année en Tunisie. Ceci représente une importante consommation des
réactifs pour le diagnostic de cette virose.
C'est dans ce cadre que nous nous sommes
intéressés à développer une technologie de
production de réactifs pour le sérodiagnostic de la
rubéole ce qui nous permettra d'éviter le cout
élevé d'importation du Kit commercial de diagnostic.
Toute fois, le développement de tels Kit de diagnostic
nécessite la préparation de l'antigène
d'hémagglutinine rubéolique.
'
f art1
.b llograp
ISTMT-IPT 2012-2013
2
I. Maladie de la rubéole
Le nom «rubéole» est dérivé de
l'exanthème typique, qui signifie rouge clair à petite
tâche. Le virus responsable est ubiquitaire, strictement humain
(Ellakhdi et al., 2009). Le virus de la rubéole est responsable
de maladie éruptive, contagieuse, épidémique et
immunisante, le plus souvent bénigne. La transmission se fait par voie
aérienne (rubéole acquise) ou par voie transplacentaire au cours
de la grossesse (rubéole congénitale). La gravité est due
à la tératogénicité du virus lorsqu'il contamine
une femme enceinte surtout au premier trimestre de la grossesse. (Pebret,
2003). Au cours de la grossesse le virus peut exercer des effets
dévastateurs sur le foetus en développement. Ce virus est
responsable de plusieurs cas de mort foetale et de graves malformations
congénitales (Dontigny et al., 2008).
II. Caractéristiques cliniques
La rubéole s'annonce généralement par
une éruption brusque, une sensation de malaise, un faible degré
de fièvre et l'apparition le même jour d'une éruption
morbilliforme (Figure1). Les symptômes peuvent précéder
l'éruption d'un ou deux jours.
L'éruption commence au visage et s'étend au
tronc et aux extrémités, dure rarement plus de trois jours
(jawetz et al., 1973).
Les symptômes de la rubéole congénitale sont
classés en deux rubriques:
? Des anomalies malformatives au cours de
l'embryogenèse qui sont surtout
occasionnées par des contagions précoce au
cours du 1er semestre de la grossesse.
? Une infection chronique et disséminée des
différents organes foetaux. Cette infection peut persister
jusqu'à la naissance (Chosidow, 1994).
Figure 1: Symptômes de la rubéole (
www.larousse.fr)
ISTMT-IPT 2012-2013
3
III.Infection par le virus de la rubéole
III.1.La rubéole acquise
Il s'agit d'une maladie bénigne qui passe le plus souvent
inaperçue.
Le contage se fait par pénétration du virus de
la rubéole dans la muqueuse naso-pharyngée ensuite il arrive au
système lymphatique.
? La phase d'incubation est de 14 à 18 jours.
? La phase d'invasion dure moins de deux jours. Elle est
inapparente, elle se caractérise par des courbatures et parfois purpura
de la voile du palais.
? La phase d'état où il y a une éruption
macculo-papuleuse. Elle disparait sans laisser de trace au 3eme
jour. Il peut apparaitre (1 cas sur 20000) une
méningo-encéphalite après l'éruption (peut
être mortelle) (Pebret, 2003).
Au cours de cette maladie on peut constater l'apparition de
plusieurs adénopathies qui précédent l'éruption
comme les adénopathies cervicales postérieures, et une
fièvre entre 38 et 38,5 °C, enfin des arthralgies sont
fréquentes et en particulier chez l'adulte.
La guérison totale survient après quelques
jours avec l'acquisition d'une immunité quasi-définitive. Une
réinfection peut être possible mais elle passe inaperçue
(Mammette, 2002).
III.2.Réinfection rubéolique
Une réinfection rubéolique est possible, les
anticorps (Ac) résiduels (même un faible taux d'anticorps) jouent
le rôle de barrière pour cette maladie. Ces anticorps
empêchent la pénétration et la diffusion du virus dans le
corps. Il y a une multiplication locale du virus dans le pharynx sans
virémie.
Cliniquement, la réinfection est inapparente. Elle se
traduit par une remontée des anticorps rubéoliques (Mammette,
2002).
III.3.La rubéole congénitale
C'est la forme la plus grave. Elle survient après
l'infestation de la femme enceinte par le virus de la rubéole pour la
première fois au cours de la grossesse.
Au cours de la grossesse, la rubéole peut entrainer:
? Une rubéole congénitale ? Un avortement
spontané
ISTMT-IPT 2012-2013
4
? Un retard de croissance intra-utérin.
Chez la femme enceinte, le passage du virus dans le sang
(virémie) lui permet de passer à travers le placenta et atteindre
l'embryon qui est en cours de développement. Il se développe dans
ce cas une infection virale chronique de tous les tissus qui persiste pendant
toute la gestation et même après la naissance.
Le virus infecte les cellules embryonnaires et peut provoquer
l'arrêt des mitoses cellulaires causant des malformations
décelées à la naissance (Pebret, 2003).
La rubéole congénitale peut associer de diverses
atteintes:
? Hématologiques: purpura thrompbopénique,
anémie hémolytique, aplasie médullaire
? Hépatiques: hépatite néo-natale
? Pulmonaire: pneumopathie interstielle
? Neurologique: méningo-encéphalite,
calcification cérébrale, retard psychomoteur lié au
déficit sensoriel (Armengaud, 2003).
Figure 2: Un enfant atteint de rubéole
congénitale (Lasek-Duriez et al., 2008)
IV.Virus de la rubéole
IV.1.Historique
Dans l'histoire ancienne, la rubéole en tant que
maladie s'est perdue parmi la maladie exanthématique. Dans un examen
approfondi, Griffith a suggéré que la rubéole était
connue en premier par les médecins arabes sous le nom d'al-hamikah. Ils
considèrent la rubéole comme une forme de rougeole.
ISTMT-IPT 2012-2013
5
Deux médecins allemands, De-Bergen en 1752 et Orlow en
1758 sont crédités pour fournir les premières descriptions
cliniques de la rubéole comme une entité spécifique.
Dans les premiers écrits la rubéole était
généralement appelé Rotheln en raison du grand
intérêt des médecins allemands de la maladie au cours de la
période allant du milieu du 18ème siècle au
milieu du 19ème siècle. Le nom allemand
été utilisé dans d'autres pays. En 1866, un médecin
écossais nommé Veale a décrit 30 cas de rubéole.
Dans son exposé, il a donné à la maladie son nom actuel
«rubéole».
En 1881, lors du Congrès international de la
médecine à London un consensus s'est dégagé que la
rubéole est une maladie distincte.
La rubéole a obtenu son importance actuelle en 1941,
lorsque Gregg un ophtalmologue australien a rapporté des anomalies
congénitales chez les bébés de mères qui ont eu la
rubéole en début de la grossesse.
En dépit du scepticisme considérable, les
observations de Gregg ont été confirmées rapidement par
Swan et ses collègues chercheurs australiens et d'autres chercheurs aux
États-Unis et Royaume-Uni.
En 1947, vingt huit communications décrivant 500
enfants souffrant de graves malformations congénitales associées
à la rubéole maternelle était apparues dans la
littérature.
L'isolement du virus de la rubéole en 1962 a ouvert la
voie à l'étude définitive de la pandémie de la
rubéole en 1964.
Après l'isolement du virus de la rubéole dans
la culture de tissus, un effort intensif à travers le monde pour
développer des vaccins a été monté, l'accumulation
de ces expériences a donné lieu à un vaste champ de
connaissances liées à la rubéole et la vaccination contre
la rubéole en février 1969.
Trente trois ans depuis l'homologation du vaccin et
l'utilisation universelle aux États-Unis l'apparition annuelle de la
rubéole a chuté de 40.000 cas à moins de 300 (Feigin
et al., 2004).
IV.2.Classification du virus de rubéole
Le virus de la rubéole est placé dans le genre
Rubivirus de la famille des Togaviridae. À l'heure
actuelle, il est la seule espèce de ce genre. Le virus est similaire sur
le plan physico-chimique aux autres membres de sa famille
(Alphavirus), mais n'est pas lié
ISTMT-IPT 2012-2013
sérologiquement. Le virus de la rubéole n'a pas
de hôte invertébré (une caractéristique de tous les
Alphavirus), et l'homme est le seul hôte connu des
vertébrés (Feigin et al., 2004).
IV.3.Morphologie du virus
Le virus de la rubéole est sphérique avec un
diamètre de 60 à 70 nm, et il est constitué de
protéine de capside (C) et deux glycoprotéines (E1 et E2). E1
(poids moléculaire 58.000) et E2 (poids moléculaire, 42.000
à 47.000) sont glycosylés et sont situés sur la membrane
de surface virale.
E1 est l'hémagglutinine (HA) virale que l'on retrouve
à la surface, elle mesure entre 5 à 6 nm de longueur. La
nucléocapside a un diamètre de 30 à 40 nm et se compose
d'un polypeptide (protéine C) et l'ARN génomique. L'acide
nucléique du virus de la rubéole est un simple brin d'ARN avec un
poids moléculaire de 3,2 à 3,8 106. La couche externe
du virus (enveloppe) est une lipoprotéine dans la nature avec la cellule
hôte des lipides et des polypeptides spécifiques du virus (Feigin
et al., 2004).
Figure 3: Représentation
schématique du virus de la rubéole (Guillet, 2010)
|
Figure 4: Virus de la rubéole au
microscope électronique (Bienvenu et al., 2004)
|
|
IV.4.Type et classification antigénique
Le virus de la rubéole contient deux types de
protéines: ? Protéines structurales
6
? Protéines non structurales
ISTMT-IPT 2012-2013
7
IV.4.1.Protéines non structurales
Le rôle des protéines de la rubéole a
été démontré à partir de cellules
infectées par le virus. Les premières études ont
montré plusieurs protéines de poids moléculaire 200, 150,
87, 75 et 27 kDa dans les cellules infectées par le virus.
Des travaux plus récents ont
révélé que la protéine de 200 kDa est un
précurseur de polyprotéine qui est clivée pour produire
deux produits, de 150 et 90 kDa.
? Produit 150 a une activité enzymatique
protéase.
? Produit 90 a une activité hélicase et
réplicase.
De plus, il y a présence d'une courte région de
fonction inconnue dite motif X et un acide aminé
(méthyltransférase).
Ainsi l'ordre des gènes du virus pour la 5'OFR est
5'-méthyl-X-protéase-hélicase-réplicase-3' (Lee
et al., 2000).
IV.4.2.Protéines structurales
? Protéine de capside C
La protéine de capside est une protéine non
glycosyléé, phosphorylée. Sa masse moléculaire est
entre 33 à 38 kDa. La protéine de capside C contient des clusters
de résidus proline et arginine de nature basique qui sont
impliqués dans leur liaison avec l'ARN génomique du virus formant
ainsi les nucléocapsides virales. L'interaction de la protéine de
capside avec l'ARN viral ne peut pas être uniquement dépendante de
la densité des résidus basiques parce que d'autres régions
de base au sein de la protéine ont été trouvées
pour lier mal. Dans le génome du virus de la rubéole 29
nucléotides tronçon (nucléotide 347 à 375)
interagissent avec la protéine de capside (Lee et al.,
2000).
? Protéines membranaires E1 et E2
Les protéines de l'enveloppe du virus sont E1 et E2,
ces protéines sont des glycoprotéines membranaires.
La glycoprotéine E1 du virus a une masse
moléculaire de 58 kDa, alors que la glycoprotéine E2 est
hétérogène de 42 à 47 kDa.
E1 contient trois sites de N- glycosylation pour toutes les
souches alors que le nombre de sites de N-glycosylation de la protéine
E2 semble varier selon la souche.
ISTMT-IPT 2012-2013
8
Le rôle majeur de la N-glycosylation sur
l'antigénicité et l'immunogénicité d'E1 a
été étudié. Les études dans lesquelles E1 a
été exprimé dans Escherichia coli ont
indiqué que la glycosylation peut être nécessaire pour le
repliement d'E1.
Les fonctions des protéines E1 et E2 ont
été largement étudiées en utilisant des anticorps
monoclonaux, il a été montré que la protéine E1
contient au moins six épitropes différents, dont certains sont
liés à l'hémagglutination et de neutralisation. E1
apparaît comme la protéine de surface principale, avec des
domaines impliqués dans la fixation du virus à la cellule.
La fonction de E2 n'est pas encore totalement
déterminé mais E2 contient hémagglutination partielle et
épitopes neutralisants (Lee et al., 2000).
IV.5.Génome du virus de la rubéole
Le virus de la rubéole est le seul virus dans la
famille des Togaviridae à avoir un génome qui contient
un seul brin d'ARN de polarité positive, son génome est d'environ
10 kilobase (kb) (Yumei et al., 2007), soit environ 9764
nucléotides.
Le génome contient deux trames de lecture (ORF):
? ORF 5' proximal codant pour 2 protéines non
structurales est qui sont p150 et p90. L'ORF 5' proximal contient environ 6345
nucléotides.
? ORF 3' proximal codant pour les trois protéines
structurales E1, E2 qui sont les protéines de l'enveloppe et enfin C qui
est une protéine de la capside. L'ORF 3' proximal contient environ 3189
nucléotides. Ainsi l'ordre des gènes pour l'ARN 40S (coefficient
de sédimentation) est 5'-p150-p90-C-E2-E1-3'. Le génome du virus
de rubéole a un contenu élevé en G + C de 69%, le plus
élevé de tout virus connu jusqu'à ce jour l'ARN (Lee
et al., 2000).
Le génome contient également des régions
non transcrites (UTR) à son extrémité 5' et 3' et entre
les ORF (la région de jonction) (Yumei et al., 2007).
ISTMT-IPT 2012-2013
9
Figure 5: Représentation du génome
de la rubéole (Bienvenu et al., 2004)
IV.6.Réplication du virus
Les effets de la réplication du virus de la
rubéole sur la cellule hôte est dépendante du type de
cellules infectées. Ainsi, il faut être prudent de ne pas
extrapoler d'une lignée cellulaire à l'autre, et plus important
encore, de la réplication du virus de la rubéole dans des
lignées cellulaires à la réplication du virus de la
rubéole chez les humains.
La fixation du virus de la rubéole à des
récepteurs cellulaires se produit probablement par
l'intermédiaire des sites de liaison sur l'E2 et / ou E1
glycoprotéines moléculaires, même si le récepteur
cellulaire du virus de la rubéole n'a pas été
identifié pas plus que le site récepteur de liaisons sur une ou
les deux glycoprotéines (Banatvala et al., 2007).
La pénétration du virus dans la cellule se fait
par le phénomène d'endocytose et relargue sa nucléocapside
dans le cytosol. La réplication du virus se fait dans le cytoplasme.
Après le phénomène de décapsidation, les deux tiers
5' terminaux de l'ARN 40S se traduisent en polypeptides non structuraux
nécessaires à la synthèse de l'ARN complémentaire
de polarité négative.
Cette étape donne naissance à des ARN double
brins, les intermédiaires de réplication. L'ARN messager 24S est
après traduit en protéine C et les glycoprotéines E1 et E2
qui sont essentiels et entrent dans la structure des nouveaux virions. La
protéine C se combine
ISTMT-IPT 2012-2013
10
ISTMT-IPT 2012-2013
11
ISTMT-IPT 2012-2013
12
à L'ARN 40S formant ainsi la nucléocapside. Le
virus acquière son enveloppe par le phénomène de
bourgeonnement à partir des membranes intracellulaires ou plasmiques de
la cellule cible. L'enveloppe est faite des lipides des cellules hôtes et
des glycoprotéines E1 et E2 hérissant ainsi l'enveloppe sous
forme de spicule (Denis, 1999).
Figure 6: Réplication du virus de la
rubéole (Bienvenu et al., 2004)
V. Réponse immunitaire
Les immuglobulines M (IgM) spécifiques apparaissent
après quelques jours de l'infection et sont suivies par l'apparition des
immuglobulines G (IgG).
Le taux d'IgM augmente jusqu'à un maximum dans les 10
premiers jours puis ce taux diminue pour devenir presque négligeable
après quelques semaines.
L'augmentation rapide des IgM spécifique est utile
pour diagnostiquer l'infection. Les IgG vont être maximales en même
temps que les IgM et persistent plusieurs années, de même pour les
immuglobulines A (IgA) qui sont détectables dans le sérum et dans
les sécrétions naso-pharyngées.
L'immunité cellulaire précède
l'apparition des anticorps de quelques jours, est atteint un maximal au
même moment de l'apparition des anticorps. Elle reste détectable
plusieurs années (Collier et al., 2004).
La réponse immunitaire contre la rubéole et
d'autres virus implique le traitement de peptides viraux et leur
présentation à la fois CD8+ lymphocytes T cytotoxiques (CTL)
restreints par des allèles HLA (Human leukocyte antigen) de classe I et
de cellules T CD4+ restreints par des allèles HLA de classe II
(Ovsyannikova et al.,2009).
Figure 7: Cinétique d'apparition des
anticorps lors d'une infection et réinfection rubéolique (
www.microbe-edu.org)
VI. Epidémiologie et prévention
VI.1. Epidémiologie
Le virus se propage par un contact direct entre les humains
(voie respiratoire). La rubéole est une maladie qui touche surtout les
enfants.
Cette maladie est cosmopolite et épidémique qui
se propage le plus souvent au printemps à cause du climat. Elle varie en
fonction de l'âge la zone géographique et surtout le programme de
vaccination dans les pays. Dans les pays tropicaux l'infection par cette
maladie survient chez les enfants à un âge précoce.
Au 19éme siècle
l'épidémie de la rubéole était beaucoup plus
fréquente avec des conséquences dramatiques. Au Etats-Unis la
rubéole a engendré 12,5 million de cas, et 20000 enfants sont
nés avec un syndrome de rubéole congénitale entre 1964 et
1965.
En 1969 cette épidémie a connu une chute
importante en raison des compagnes et la politique de vaccination de certains
pays comme l'Australie, Finlande, France, Grande Bretagne, Suède (Denis,
1999).
VI.2.Prévention et vaccination
VI.2.1.Prévention
Il n'existe pas de traitement curatif de la rubéole.
Aucun traitement préventif n'a fait la preuve de ses
efficacités après le contage. Les gammaglobulines sont
inefficaces.
La prévention repose donc sur la vaccination:
? Vaccination de tous les enfants a partir de l'âge de
12 mois, avec rappel entre 3 et 6 ans dans le but d'atteindre une couverture
vaccinale supérieur a 95%.
? Vaccination de rattrapage systémique de tous les
enfants non vaccinés antérieurement entre 11 et 13 ans.
? Vaccination des femmes non immunisées doit se faire
(chez la femme la sérologie de la rubéole est obligatoire pour le
certificat prénuptial. Pour les femmes enceintes
séronégatives, la vaccination doit être faite après
l'accouchement (Anglaret et al., 2002).
VI.2.2.Vaccination
Le premier vaccin contre le virus de la rubéole a
été fait en 1969.Une seule dose du vaccin entraine des taux
d'anticorps chez prés de 95% des personnes sensibles. Ces taux
d'anticorps persistent au moins 18 ans chez plus de 90% des personnes
vaccinées.
Le vaccin contre la maladie de la rubéole est souvent
bien toléré. Des effets indésirables peuvent survenir au
cours de la vaccination comme le rash (éruption), l'adénopathie,
l'arthrite et la fièvre.
Parmi les contre indications à la vaccination contre
cette maladie, on peut trouver la présence de maladie fébrile,
l'immunodéficience, les antécédents de réaction
anaphylactique à la néomycine et la grossesse.
Le virus vivant atténué de la rubéole
dans le vaccin peut traverser le placenta et infecter le foetus mais aucun cas
d'embryopathie rubéolique n'a été signalé chez les
enfants dont les femmes ont été vaccinées au cours des
premiers mois de la grossesse.
ISTMT-IPT 2012-2013
13
Le vaccin peut être administré avec toute
sécurité en période postpartum, aux femmes allaitante, il
peut aussi être administré aux enfants de femmes enceintes
(Dontigny et al., 2008).
VII. Cellule BHK21 et multiplication du virus de la
rubéole a l'échelle cellulaire
VII.1.Cellule BHK21
La souche BHK21 (baby hamster kidney ) a été
isolée à partir du rein de hamster syrien. Elle possède
plusieurs caractéristiques et propriétés qui font d'elle
un support génétique facile dans son utilisation:
? Elle doit être facilement clonable afin d'obtenir des
lignées provenant d'une cellule isolée.
? Elle doit posséder une hérédité
stable, qui évolue peu au cours des divisions successives.
? Elle se cultive à la fois en tapis et en suspension.
Le caryotype de la souche BHK21 est stable. Il est
très proche de celui de l'animal. Cette souche possède en total
entre 43 à 44 chromosomes dans son caryotype assez difficile à
distinguer par les techniques de coloration homogène.
Les conditions optimales de clonage correspondent à un
pH de 7,2 et une température de 37°C.
Les milieux MEM et 199 ne permettent pas un clonage correct
de la souche BHK21 (efficacité d'étalement inférieure
à 1/100). Seul le milieu MEM complémenté avec les acides
aminés non essentiels permet cette croissance clonale en présence
de sérum foetal bovin. Le temps de dédoublement des cellules est
14 heures (Caboche et al., 1973).
Les cellules BHK21 se multiplient rapidement au cours de 48
premières heures et font une couche complète et confluente pour
une incubation de 72 heures (Rahman et al., 2007).
VII.2. Multiplication du virus de la rubéole a
l'échelle cellulaire
La multiplication du virus se fait dans le cytoplasme. L'ARN
du virus va servir de messager. Il y a formation d'un intermédiaire de
réplication. L'ARN est encapsidé et les virions acquièrent
leur peplos par le phénomène de bourgeonnement grâce
à la membrane
ISTMT-IPT 2012-2013
cytoplasmique ou dans les vacuoles intracytoplasmiques et
libérées dans le milieu extérieur.
L'hémagglutinine présenté sur le peplos
apparait sur les bourgeons de la membrane cytoplasmique. Dans ce cas il est
possible de faire une hemadsorption surtout sur les cellules VERO
(lignée cellulaire provenant de rein de singe cercopithèque) ou
BHK21 (Huraux et al., 1991).
Figure 8: Détection du virion de la
rubéole dans
les cellules BHK21 (Risco et al., 2003) Figure
9: Cellules VERO et BHK21 infectées par
le virus de la rubéole. (Risco et al., 2003)
14
VIII. Diagnostic
La recherche du virus de la rubéole ne se fait que
dans les laboratoires de virologie de haute technologie, elle est
limitée au diagnostic anténatal. Elle s'effectue soit par
isolement sur culture cellulaire soit par technique RT-PCR simples ou
multiplex.
Le diagnostic sérologique repose soit sur la
présence d'IgM antivirus de la rubéole sans ou avec les IgG soit
sur la séroconversion ou ascension du titre des anticorps IgG ou totaux.
La recherche des anticorps anti rubéoliques fait appel au titrage des
anticorps par inhibition de l'hémagglutination, méthode ELISA
indirecte ou immunocapture qui permet la différenciation entre les IgG
et IgM. La détermination de l'avidité est aussi appliquée
au
ISTMT-IPT 2012-2013
15
laboratoire spécialisé pour faire la
différence entre la primo-infection (infection acquise) ou
réinfection (Gaudelus, 2008).
VIII.1.Diagnostic direct
VIII.1.1. Recherche du virus par isolement en culture
de cellules
Le virus de rubéole peut se propager dans des cultures
de tissu mais ne donne pas un effet cytopathique (ECP).
Toutefois dans la culture du virus de la rubéole
certains cellules produisent une cytopathologie suffisante détectable
par les observateurs expérimentés (Jawetz et al.,
1973).
On cite ci-dessous quelques lignées cellulaires
animales pour la culture de virus de la rubéole:
· BHK 21: de Stoker et Macpherson. C'est une
lignée cellulaire qui provient des reins de bébé hamster,
cette lignée a subi plusieurs transformations et a été
clonée plusieurs fois. Certains clones ont donne un ECP alors que
d'autre permettent d'obtenir un titre élève
d'hémagglutinine.
· RK13: c'est une lignée de reins de lapin.
· SIRC: lignée issu de cornée de lapin
établie par Leerhoy du sérum Institut de Copenhague.
· VERO: lignée cellulaire provenant de rein de
singe cercopithèque.
Dans la pratique on utilise surtout:
· RK13 et SIRC pour l'isolement du virus, ces
lignées donnent un ECP total et rapide.
· BHK21 et d'autre lignée comme PS-Y155
(lignée cellulaire de rein de porc) ou
lignée de reins de singes BSC1 pour la
préparation et le titrage de l'hémagglutinine.
La culture in vitro a permis de comprendre plusieurs
phénomènes sur la pathogénicité de la
rubéole (Maurin, 1984).
VIII.1.2. Détection du génome viral
La détection du génome viral est
réalisée soit par hybridation moléculaire directe ou par
la méthode d'amplification génique (méthode de PCR:
Polymerase Chain Reaction).
ISTMT-IPT 2012-2013
16
C'est en 1986 que Terry et al ont rapporté le premier
essai de diagnostic anténatal de l'infection rubéolique par
hybridation moléculaire.
? L'hybridation moléculaire directe repose sur
l'utilisation de sonde localisée dans la région 3' du gène
E1. Cette hybridation permet de détecter 1 à 2 pico-gramme
d'ARN.
? D'autres auteurs ont mis au point la méthode
d'amplification génique en utilisant des amorces dans le gène
E1.
Toutes ces techniques nécessitent la validité sur
un grand nombre de prélèvements.
? La recherche d'ARN viral par PCR nichée (Nested PCR)
semble avoir une excellente sensibilité (détection d'une a deux
copies d'ARN). Elle se fait a partir de la de villosité choriale, du
placenta ou du produit d'avortement (Denis, 1999).
? La méthode Reverse Transcriptase PCR (RT-PCR) a
été développée et évalué pour la
détection de l'ARN du virus de la rubéole directement
prélevé à partir d'échantillons cliniques en
utilisant des amorces qui ont amplifié 592 nucléotides, d'une
région variable dans le gène E1.
La sensibilité de la PCR a été jugée
équivalente à celle des essais déjà publiés,
qui amplifient les petites régions du gène E1 (Cooray et
al., 2006).
Figure 10: Technique de détection de
l'infection rubéolique a partir du liquide amniotique
de foetus par PCR et électrophorèse
RT-PCR(A),Nested PCR(B) (Bienvenu et al.,2004)
ISTMT-IPT 2012-2013
17
VIII.2. Diagnostic indirect
VIII.2.1.Centrifugation en gradient de saccharose
L'ultracentrifugation en gradient de densité de
saccharose a permis la séparation des immunoglobulines (IgG et IgM) et
de résoudre le problème chez la femme enceinte ayant en
début de grossesse une suspicion de contamination rubéoleuse
(signes cliniques et/ou anticorps à titre élevé). La
présence d'IgM spécifique de la rubéole dans le sang du
sujet indique qu'il y a une affection récente, alors que leur absence
est en faveur d'une réponse du type secondaire chez un individu
anciennement protégé. En plus des IgM, il y a habituellement
présence d'IgG à titre supérieur.
La valeur de cet examen apparaît certaine, mais les IgM
n'étant pratiquement plus décelables après un mois, dans
le sang de la femme ne doit pas excéder cette valeur si on veut disposer
de résultats interprétables ( Maurin et al., 1973).
VIII.2.2. Mesure de l'avidité spécifique
des IgG
La mesure de l'avidité des IgG peut aider à dater
l'infection (Picone et al., 2005).
On a montré que le test d'avidité des IgG est
utile pour différencier entre une récente ou ancienne infection
de la rubéole ou une réinfection, elle est
particulièrement utile pour étudier la rubéole chez les
femmes enceintes (Mubareka et al., 2007).
VIII.2.3. ELISA (Enzyme-Linked-Immuno Sorbent
Assay)
Les techniques d'ELISA (Enzyme-Linked-Immuno-Sorbent-Assay)
sont des techniques sensibles et faciles à réaliser. La
stabilité du virus (stabilité génétiques) fait que
ce test sérologique est fiable (Ellakhdi et al., 2009).
La technique a été appliquée avec
succès pour la détection des anticorps spécifiques de la
rubéole.
? Presque les kits ELISA IgG spécifiques pour la
détection de la rubéole sont tous disponibles dans le commerce et
de type indirect, en utilisant l'antigène (Ag) de la rubéole
fixé à une phase solide (microplaque de polystyrène des
plaques ou des billes en plastique). La source de l'antigène (peptide,
l'antigène du virus recombinant ou entier) affecte la sensibilité
et la spécificité du test. Après le lavage et
l'élimination des antigènes non liés, le sérum
dilué est ajouté et incubé avec l'antigène
immobilisé. Les anticorps spécifiques de la rubéole
présents dans le sérum se lient à l'antigène.
Ensuite, les anticorps non liés sont éliminés par
lavage
ISTMT-IPT 2012-2013
18
et un anti-IgG humain conjugué à enzyme est
ajouté pour l'incubation. La quantité du conjugué qui se
lie à chaque puits est proportionnelle à la concentration de
l'anticorps de la rubéole spécifiques présents dans le
sérum du patient. Les plaques sont ensuite lavées et le substrat
est ajouté, il en résulte un développement de la couleur.
La réaction enzymatique est arrêtée après une courte
période d'incubation, et la densité optique est mesurée
par un instrument lecteur ELISA.
? Les kits ELISA IgM disponibles dans le commerce pour la
détection des IgM contre la rubéole spécifiques sont
principalement de deux types:
A. ELISA indirecte: Le principe de l'essai a
été décrit ci-dessus pour la rubéole IgG, sauf pour
l'utilisation de l'enzyme et l'anti-IgM humain étiqueté comme
conjugué. Dans cet essai, des résultats faux négatifs
peuvent se produire en raison d'une concurrence dans le dosage entre les
anticorps IgG spécifiques avec une forte affinité, tandis que
l'IgM spécifiques à une plus faible affinité pour
l'antigène.
B. ELISA IgM de capture: Dans ces essais
l'anticorps anti IgM humain est fixé à la phase solide pour la
capture des IgM sériques. L'antigène du virus de la
rubéole est lié à un anticorps marqué par une
enzyme pour détecter le complexe anticorps-antigène. Ce type
d'essai permet d'éliminer la nécessité d'un
prétraitement de l'échantillon avant le dosage (Mendelson et
al., 2006).
VIII.2.4. Agglutination sur latex
Les billes de latex, gélatine ainsi que le globule
rouge peuvent jouer le rôle de particules révélatrices de
la présence des anticorps qui vont agglutiner les antigènes
recouvrant leur surface. Le recours à l'agglutination dépend de
la disponibilité de l'antigène purifié (Chapel et
al., 2004).
Les tests d'agglutination au latex sont
particulièrement utiles pour les laboratoires de soins de santé
primaires, car ils sont simples et les résultats sont faciles à
interpréter. Depuis 1982, plusieurs études comparatives des tests
commerciaux d'agglutination au latex pour la détection des anticorps de
la rubéole ont été signalées ( León et
al, 1988).
La sensibilité et la spécificité du test
d'agglutination au latex étaient de 100% et 94% (Weissfeld et
al., 1982).
ISTMT-IPT 2012-2013
19
VIII.2.5.Hémolyse radiale (HR)
Dans le test d'hémolyse radiale pour les anticorps
spécifiques du virus de la rubéole, les sérums obtenus peu
après la primo-infection produisent une perturbation appelée
«hémolyse ménagée». L'hémolyse
ménagée est provoquée par un anticorps IgG contre le virus
de la rubéole et représente un nouveau principe de
sérodiagnostic. Cette technique, a coté du dosage des IgM, permet
le diagnostic rapide de la rubéole récente, sur un
échantillon unique de sérum (Hedman et al., 1986).
VIII.2.6.Test de neutralisation
La neutralisation du virus est définie comme la perte
de pouvoir infectieux due à la réaction d'un virus avec un
anticorps spécifique.
La neutralisation peut être utilisée pour
identifier le virus isolé ou comme dans le cas du diagnostic de
rubéole de mesurer la réponse immunitaire au virus.
Comme un test fonctionnel, la neutralisation s'est
avérée très sensible, technique spécifique et
fiable, mais elle ne peut être réalisée que dans des
laboratoires de virologie qui comprennent seulement une petite fraction des
laboratoires effectuant la sérologie de la rubéole (Mendelson
et al., 2006).
VIII.2.7. Technique de fixation du
complément
Le principe de la technique de fixation du complément
repose sur le principe que le complément est fixé puis
activé par le complexe antigène-anticorps. Après la
décomplémentation du sérum à tester (pour
éliminer toute source non contrôlée du complément),
ce dernier est mis en présence de l'antigène viral à
étudier avec une quantité définie de complément de
cobaye. La réaction est révélée par l'ajout d'un
second couple antigène-anticorps constitué de globules rouge
revêtus d'anticorps anti-globule rouge. Si le sérum ne contient
pas l'anticorps spécifique du virus à étudier le
complément pout se fixer sur le second couple et entraine la lyse des
globules rouges, mais si le complément est consommé par le
premier couple et les globules rouges restent intacts. Ainsi l'hémolyse
signifie l'absence d'anticorps (Mammette, 2002).
Les antigènes spécifiques de la rubéole
utilisés pour la fixation du complément ont été
synthétisés dans des cultures tissulaires de cellules RK-13
(Rabbit kidney) et des cultures primaires de rein de singe vert africain.
ISTMT-IPT 2012-2013
20
Les anticorps qui fixent le complément apparaissent
chez des patients atteints de rubéole peu de temps après la fin
de l'éruption et persistent pendant au moins 8 mois (Sever, et
al., 1965).
VIII.2.8. Test d'Inhibition d'hémagglutination
(IHA)
Jusqu'à maintenant, l'évaluation de
l'immunité contre la rubéole et son diagnostic ont
été effectués principalement par le test d'Inhibition
d'hémagglutination (IHA) qui est basé sur la capacité du
virus de la rubéole, à agglutiner les globules rouges. Le test
IHA est un travail intensif, et est actuellement réalisé
principalement par des laboratoires de référence. IHA est le
«gold standard» de test sur lequel la quasi-totalité de
dépistage de la rubéole et d'autres tests de diagnostic sont
mesurés. Pendant le test, l'agglutination est inhibée par la
liaison d'anticorps spécifiques à l'agglutinine virale. Les
titres sont exprimés comme la plus haute dilution inhibant
l'hémagglutination dans des conditions d'essai normalisées
(Mendelson et al., 2006).
VIII.2.9. Hémagglutination virale
Les globules rouges humains, ou ceux d'autres animaux peuvent
agglutiner le virus à différentes quantités. Le virus peut
être identifié par l'hémagglutination qui est une
méthode quantitative, rapide et peu couteuse. Ce test mesure le nombre
total de particules virales présentes et peut servir à mesurer la
quantité d'anticorps spécifiques (Jawetz et al.,
1973).
? Le développement des tests d'hémagglutination
et inhibition de l'hémagglutination pour le virus de la rubéole a
fourni des outils précieux pour la détection des anticorps
dirigés contre ce virus. Ces tests sont plus rapides et plus faciles
à réaliser que le test de neutralisation pour la détection
des anticorps par fluorescence, elles fournissent des informations plus fiables
sur la sensibilité que ceux du test de fixation du complément
(Auletta, et al., 1968).
ISTMT-IPT 2012-2013
21
I. Préparation du local et matériel
Pour réussir le procédé de culture de
l'hémagglutinine rubéolique il faut d'abord réussir le
procédé de stérilisation et
désinfection du laboratoire (local et matériel):
? Désinfection du laboratoire
? Stérilisation du matériel (Les équipements
doivent être nettoyés et entretenus
régulièrement)
? Contrôle de stérilité
I.1. Préparation du local
C'est l'étape primordiale, et la plus essentielle.
La stérilisation avec l'alcool 95% ou l'éthanol
à 70% est utilisé pour nettoyer et désinfecter les
paillasses et les équipements du laboratoire (Microscope inversé,
Hotte, Bain marie, Appareil Roller, Etuve).
I.1.1. Stérilisation de l'atmosphère
Le formol a été mis dans l'eau chaude (10 ml de
formol ont été mises dans 500ml d'eau bouillie) pour
stériliser le laboratoire. La vapeur de formol dégagée va
assurer une stérilisation presque totale de tout le laboratoire et
même des équipements (Hotte, Appareil Roller, Bain marie, Etuve)
qui sont en fonctionnement ou à porte ouvertes.
Un contrôle de stérilité sur boites de
pétris contenant la gélose nutritive est nécessaire pour
s'assurer de la stérilisation des surfaces et de l'atmosphère.
I.2. Préparation du matériel
Les flacons, verreries, tubes et bouteilles Roller
utilisés lors de la culture cellulaire doivent être lavés
et stérilisés.
Tout le matériel utilisé a été
lavé par un détergent ou désinfectant, séché
dans un four à 60°C avant d'être stérilisé.
I.2.1. Stérilisation du matériel
La stérilisation du matériel est obligatoire. Elle
peut se faire de deux manières: ? Stérilisation par la
chaleur sèche
? Stérilisation par la chaleur humide
ISTMT-IPT 2012-2013
La stérilisation par la chaleur sèche se fait
grâce au four Pasteur. Les verreries, bouteilles Roller, tubes et flacons
en verre pyrex sont mises 1h à 200°C au four.
La méthode de stérilisation par la chaleur humide
est assurée par l'autoclave.
Tout le matériel (verrerie, tubes, flacons et bouteilles
d'eau distillée...) est mis dans l'autoclave pour une
stérilisation à 120°C pendant 30 min (le cycle dure 2h
tenant compte du temps de chauffage et de refroidissement de l'autoclave).
Le matériel utilisé, les solutions de
contrôle de stérilité (Thioglycolate et Bouillon Trypto
caséine de soja) et Tryptose phosphate passent par un seul cycle
d'autoclavage avec des températures différentes suivant la notice
des milieux de culture.
I.3. Contrôle de stérilité du local
Après la désinfection, la gélose
nutritive a été répartie dans des boites de pétris.
Les boites contenant le gel sont placées semi ouvertes sur les
paillasses et les équipements de culture (Etuve, Appareil Roller, Hotte)
pendant 30 min puis incubées dans l'étuve à 37°C
pendant 14 jours avec lecture tous les 24 h pour s'assurer de la
stérilité du matériel et du local.
|
|
Figure 11: Contrôle de
stérilité
|
II. Matériel utilisé pour la production
et la validation de l'hémagglutinine (HA) rubéolique
II.1. Appareillage et matériel technique de la
culture cellulaire et test ELISA indirect de type IgG
· Hotte à flux laminaire (TelstarBio II 8)
|
· Etuve à CO2 JOUAN(IGI50)
|
|
· Bain marie(JOUAN) · Microscope (CK
Olympus TOXKYO)
·
22
Roller (WHERTON 753680) · Centrifugeuse (sigma 3K30)
ISTMT-IPT 2012-2013
· Spectrophotomètre lecteur de plaque ELISA (ELISA
MULTISKAN EX)
|
· Etuve d'incubation à 37°C (Memmert)
|
|
· Plaque de microtitration · Plaque ELISA
· Micropipette multicanaux
II.2. Réactifs chimiques et Tampons pour la
production et validation de l'HA rubéolique
· Polyéthylène glycol:
PEG6000 · Chlorure de sodium 1M: NaCl
· Tampon Glycine (1M, pH=10) ·
Di-éthyle Ether
· Solution Tween 80 · Tampon
GGB
· Tampon Tacetal (Tampon Acide +Tampon
Alcalin)
· Tampon de lavage PBS-Tween (phosphate
buffered saline-Tween)
· Tampon Carbonate/Bicarbonate (0,1M,
pH=9,6)
· Tampon de saturation PBS-Tween-Gélatine
5%
·
23
Conjugué anti IgG humain ·
Substrat chromogène OPD
(Orto- Phénylène Diamine)
· Solution d'arrêt (acide sulfurique
H2SO4 4N)
III. Milieu pour culture cellulaire
III.1. Milieu DMEM (Dulbecco's Modified Eagle Medium)
Le milieu DMEM (LONZA lab. LOT N 2MB103 CAT BE12-604f) est un
milieu de culture cellulaire nécessaire au maintien et à la
prolifération des cellules BHK21.
Il s'agit d'un milieu avec L Glutamine et 4.5g de glucose. Il
contient plusieurs composantes comme les vitamines, les acides aminés et
des sels inorganiques. Nous avons ajouté au milieu DMEM plusieurs autres
Figure 12: Milieu DMEM
ISTMT-IPT 2012-2013
éléments comme l'antibiotique
(pénicilline et streptomycine), le sérum de veau foetal et la
tryptose phosphate, ce qui va favoriser la croissance cellulaire. Le milieu
DMEM est utilisé à différentes concentrations: 0%, 2%, 5%
et 10% sérum de veau foetal (SVF) (annexe 1) selon les étapes de
la culture cellulaire ou au cours de l'inoculation du virus. Lors de la culture
cellulaire le milieu DMEM est conservé à +4°C (Le milieu
doit être conservé au froid et l'abri de la lumière).
III.2. Additifs pour milieu DMEM
? Sérum de veau foetal (SVF)
La présence de sérum est indispensable pour la
croissance des cellules.
Figure 13: SVF
Le sérum de veau foetal (SVF) (GIBCO BRL Cat No 10106-060
lab .LOT N40G8843F) possède divers facteurs de croissance qui permettent
la prolifération cellulaire, des hormones, des protéines, des
facteurs d'attachement, comme la fibronectine, qui contribuent à une
bonne adhésion, indispensable à la division cellulaire, et assure
un rôle protecteur.
Le SVF est d'abord décomplémenté
à 55°C pendant 30 min pour éliminer son action toxique sans
détruire les protéines.
Le sérum doit être conservé à
-20°C et à +4°C après de son utilisation.
? Solution d'antibiotique (ATB)
Figure 14: Antibiotiques
24
Les antibiotiques (ATB) (annexe 1) utilisés sont la
pénicilline G et la streptomycine. La pénicilline G (Pharmachim
Bulgaria Lot NO 702321.1H) est utilisée contre les contaminations
bactériennes surtout par les bactéries Gram positives alors que
la streptomycine (Pharmadrug Production GmbH, Lot NO 4140) agit sur certains
bacilles Gram négatifs et certaines cocci Gram positives.
Ces deux ATB sont fournis sous forme de poudre. Ils sont
préparés sous forme de mélange dans 100ml d'eau
distillée.
ISTMT-IPT 2012-2013
Cette solution d'ATB est utilisée pour réduire le
risque de contamination dans la culture cellulaire.
Les solutions d'antibiotiques sont conservées à
+4°C.
? Tryptose phosphate
La Tryptose phoshate (DIFCO lab LOT 128487) (annexe 1) est un
additif (Vitamine) ajouté au milieu de culture DMEM. Le pH du Tryptose
phosphate est égal à 7,3.
Nous avons mélangé la Tryptose phosphate avec
l'eau distillée (29,5g/L) puis stérilisé à
l'autoclave.
|
|
|
Figure 15: Tryptose phosphate
|
|
III.2.1. La trypsine
La trypsine (GIBCO BRL lab.lot N3055949 Cat N25300-054, flacon
de 100ml) est une enzyme utilisée en culture cellulaire pour
détacher des cellules adhérentes sur les flasques de culture.
Figure 16: Trypsine
Le traitement par la trypsine affecte un peu la viabilité
des cellules. C'est pourquoi l'action de la trypsine doit être
limitée et inhibée par l'ajout du SVF.
Cette solution est conservée à -20°C et
à +4°C après son utilisation. La trypsine est activée
à 37°C.
III.2.2. Préparation du milieu de culture par
la méthode de stérilisation à froid
La stérilisation du milieu de culture est un
procédé important. Cette étape nous permet d'éviter
la contamination du milieu. (Elle se fait sous hotte).
25
Le milieu DMEM doit subir une stérilisation à
froid. La pression exercée par la bouteille d'azote pousse le milieu
DMEM à travers 2 membranes filtrantes de 0,45 et 0,22 um. Ces deux
membranes empêchent le passage des microorganismes.
ISTMT-IPT 2012-2013
26
Après la filtration, le milieu DMEM doit être
reparti dans des flacons et conservé à +4°C.
III.3. Contrôle de stérilité du milieu
de culture et des additifs
Le milieu de culture DMEM (0%, 2%, 5% et 10% SVF) et les
autres additifs doivent subir un test de stérilité avant
d'être utilisé en culture cellulaire.
1 ml de chaque lot (milieu DMEM et des additifs) est
ajouté dans 5ml des milieux de contrôle de stérilité
(Thioglycolate, Bouillon Trypto-caséine soja et gélose sabouraud)
avec un témoin de chaque solution. La lecture des tubes pour la
vérification de la contamination se fait pendant 14 jours à
37°C dans l'étuve.
Figure 17: Contrôle de
stérilité du milieu de culture et additifs
? Bouillon Trypto- caséine soja
Le Bouillon Trypto-caséine soja (BIOKAR Lot/Batch 9M577)
(annexe 2) permet de détecter et révéler une contamination
par des germes aérobies.
La lecture pour le contrôle de stérilité se
fait quotidiennement pendant 14 jours.
? Thioglycolate
Le bouillon Thioglycolate (Scharlau Ref.03-187) (annexe 2)
est utilisé pour le contrôle et la détection d'une
éventuelle contamination par les bactéries anaérobies.
La lecture pour le contrôle de stérilité se
fait aussi quotidiennement pendant 14jours.
? Gélose Sabouraud
La Gélose Sabouraud a été
préparée est fournie par le Laboratoire général de
L'institut Pasteur de Tunis. C'est un milieu solide utilisé pour
détecter une éventuelle contamination par les champignons
(levures et moisissures).
ISTMT-IPT 2012-2013
27
L'incubation de la gélose sabouraud se fait entre 20
à 25 °C. La lecture du test de stérilité se fait
chaque jour pendant 14 jours.
IV. Production de l'HA rubéolique
IV.1. Matériel biologique
? Lignée cellulaire BHK21
La lignée cellulaire BHK21 va servir de support pour la
culture en masse et la prolifération du virus de la rubéole afin
de produire l'HA.
Dans ce projet l'ampoule qui contient les cellules BHK21 du
passage 123 du 20/4/1996 congelée dans l'azote liquide.
Les cellules sont maintenues en vie dans l'ampoule qui contient
un milieu de conservation constitué par SVF et le DMSO noté aussi
diméthylsulfoxyde.
Figure 18: Observation
microscopique des cellules BHK21
? Souche virale (virus de la rubéole
M33)
Le virus de la rubéole M33 a été
préparé a partir de la cellule souche VERO (lignée
cellulaire dérivant de rein de singe). La cellule VERO donne un ECP en
un temps court. La multiplication virale dans la culture cellulaire peut
être mesurée par une quantification de l'ECP.
La souche M33 (suspension virale préparée a
partir de la cellule VERO) a été fournie du service de Virologie
Clinique de L'institut Pasteur de Tunis. Cette souche est utilisée lors
de ce projet pour la production et la validation de l'HA rubéolique
grâce à la lignée cellulaire BHK21.
IV.2. Procédé de production de l'HA
rubéolique par la technique de culture cellulaire
Les étapes de la culture cellulaire pour la production
de l'HA du virus de la rubéole sont décrites comme suit:
ISTMT-IPT 2012-2013
28
IV.2.1. Décongélation des cellules
BHK21
Il faut pratiquer une bonne technique pour obtenir une
proportion élevée de cellules survivantes à cette
procédure.
L'ampoule qui contient les cellules BHK21 a été
retirée de la bouteille d'azote liquide, puis décongelée
au Bain marie à 37°C pendant quelques secondes.
Après la décongélation le contenu de
l'ampoule a été transféré dans une flasque de
culture de 25 cm2 avec ajout de 10 ml du milieu DMEM 10% SVF pour
éliminer l'action du DMSO et pour le réveille cellulaire.
? Cette étape se fait sous la Hotte.
La flasque qui contient les cellules BHK21 est mise dans
l'étuve à 37°C sous 5% de CO2 pour l'incubation.
L'incubation se fait pendant 4 à 5h à 37°C pour que les
cellules adhérent au fond du flasque. Après, l'état des
cellules et leur adhésion au fond du flasque est vérifiée
à l'aide d'un microscope inversé., puis un changement de milieu
DMEM 5% SVF est effectué, et la flasque est ensuite remise à
l'étuve à 37°C.
Figure 19: Décongélation des
cellules BHK21
IV.2.2. Les différents passages lors de la
culture des cellules BHK21
Après 48h d'incubation à 37°C une
deuxième vérification de l'état des cellules est
effectuée par le microscope inversé.
L'ancien milieu DMEM 5% SVF, contenu dans la flasque 25
cm2 est déjà épuisé. Un virage de sa
couleur vers le jaune signifie que le milieu est devenu défavorable pour
les cellules et leur multiplication. Un premier passage de la flasque
25cm2 vers une flasque 75cm2 contenant le milieu DMEM 5%
SVF est alors effectué.
? Le passage cellulaire se fait grâce à la
solution de trypsine (étape de trypsination).
? D'abord il faut éliminer l'ancien milieu DMEM 5% SVF
de la flasque 25cm2. Un rinçage des cellules par la solution
de trypsine est effectué pour décoller les cellules
ISTMT-IPT 2012-2013
de support. Une incubation quelques secondes dans
l'étuve est nécessaire pour que la trypsine effectue son
rôle de dissociation.
? Lorsque les cellules sont bien dispersées un ajout
d'une quantité du milieu DMEM 5% SVF (10ml) pour inhiber l'action de la
trypsine est effectué. La pipette a un rôle important grâce
à son mouvement d'aspiration et de refoulement avec une forte vitesse
pour la dissociation des cellules. Le contenue de la flasque 25cm2
est transféré dans une autre flasque plus grande
(75cm2) et une quantité suffisante du milieu DMEM 5% SVF est
ajoutée pour le bon déroulement de la culture.
Après 48h d'incubation un deuxième passage
cellulaire de la flasque 75cm2 vers la flasque 150cm2 est
nécessaire après une vérification de l'état des
cellules.
Figure 20: Observation microscopique des
cellules BHK21 dans la flasque 150cm2
|
Figure 21: Incubation dans l'étuve
à 37°C
|
|
Chaque passage nécessite un temps d'incubation de 48h.
De cette manière tous les passages seront effectués dans les
diverses flasques 25, 75,150 et 225cm2 puis dans les bouteilles
Roller.
29
(Les étapes d'élimination du milieu DMEM 5% SVF,
de la trypsination, de la dissociation des cellules et d'ajout du nouveau
milieu de culture dans les flasques puis dans les bouteilles Roller sont les
mêmes dans tous les passages).
ISTMT-IPT 2012-2013
30
Figure 22: Passage des cellules BHK21
V. Inoculation du virus M33
L'inoculation virale en culture cellulaire a pour but la
multiplication du virus et la production d'HA.
Le tube contenant la suspension virale M33 est
décongelé et le milieu DMEM 5% SVF est éliminé des
bouteilles Roller. L'étape qui suit est l'inoculation. Dans chaque
bouteille Roller 1 ml de la suspension virale est mis, soit environ 1 virus
pour 2 cellules (On compte 200 millions de cellules par bouteille Roller. 1 ml
de semence virale a un titre de 108 virus). 30 ml du milieu DMEM 2%
SVF sont ajoutés dans la bouteille Roller.
Figure 23: Inoculation du virus
Après une heure d'incubation à
température ambiante les bouteilles sont mises dans l'appareil Roller
à 37°C avec une rotation continue pour une durée de 7h.
Enfin, un rinçage avec le milieu DMEM 0% SVF est effectué et un
nouveau milieu DMEM 0% est ajouté et l'incubation se poursuit pour une
durée de 3 jours à 37°C dans le milieu DMEM 0% SVF.
Le procédé de passage cellulaire et inoculation du
virus est résumé comme suit:
1 flasque 25 cm 2 1 flasques 75 cm2 2
flasques 150cm2
4 flasques 225cm2 4 bouteilles Roller Inoculation
virale
ISTMT-IPT 2012-2013
31
ISTMT-IPT 2012-2013
32
V.1. Récolte
Après 3 jours d'incubation vient l'étape de la
récolte. Le surnageant dans chaque bouteille Roller est
récupéré dans un flacon de 500ml. Puis nous avons
ajouté à ce surnageant le Chlorure de sodium
(NaCl) 2,2g% et le Polyéthylène glycol
(PEG 6000) 6g%. Après homogénéisation par agitation. Le
précipité a été mis sous agitation à
+4°C.
V.2. Extraction de l'HA rubéolique
Après 48h sous agitation à +4°C nous avons
procédé à une centrifugation à 4°C à
3000 tours/min pendant une heure. Par la suite le surnageant est
éliminé et le culot est resuspendu dans le Tampon Glycine
de pH 10 (annexe 3) (soit environ 1 ml/bouteille Roller), ensuite la
solution Tween 80 à 1,25% est ajouté au culot
(annexe 3) (soit 1 volume de Tween 80 est ajouté a 9
volume d'HA). Ce mélange est incubé à 4°C pour une
durée de 3 à 5 min.
La solution de Di-éthyle Ether (5 volume
de Di-éthyle Ether) est ajoutée sous agitation
à +4°C pendant 15 min. Le mélange, est par la suite
centrifugé à +4°C pendant 15 min à 3000 tours/min. La
phase aqueuse ainsi obtenue, est récupérée et
conservée à -20°C.
C'est le lot d'HA rubéolique (1/2013).
Figure 24: Lot d'hémagglutinine
V.3. Titrage de l'HA rubéolique par la technique
d'hémagglutination Après la production de l'HA rubéolique
vient l'étape du titrage.
Le titrage de l'HA se fait par la technique
d'hémagglutination.
L'hémagglutination est la capacité de
l'antigène (Ag) viral à agglutiner les globules rouges (GR).
Pour effectuer le test d'hémagglutination il faut:
? GR de pigeon; fournis par le service de Microbiologie
Vétérinaire de L'institut Pasteur de Tunis.
· Tampon Tacetal (annexe 4)
préparé et utilisé pour effectuer les différentes
dilutions.
· Tampon GGB (annexe 4)
préparé et utilisé pour le lavage des GR du pigeon.
· Ag rubéolique (Lot de l'HA rubéolique
1/2013).
V.3.1. Etape de titrage de l'HA
Trois lavages des GR avec le Tampon GGB sont
faits.
Les GR 0,25% sont mélangés avec le Tampon
Tacetal.
Dans une plaque de microtitration, la répartition des
solutions est comme suit:
· 75 ul de Tampon Tacetal ont
été mise dans la 1ère cupule.
· Dans les autres cupules 25 ul de Tampon Tacetal
sont ajoutés.
· Dans la 1ère cupule nous avons mis 25
ul de l'HA rubéolique.
· Le contenu de la 1ère cupule est
mélangé. 25ul de la solution (Tampon Tacetal
+HA) sont passés à la 2ème cupule.
Cette procédure est effectuée de la même
manière dans les 7 autres cupules, sauf dans la dernière
(témoin négatif).
Enfin 25 ul de GR dans toutes les cupules sont
ajoutés.
? Homogénéiser sur une brique de glace à
+4°C et laisser une heure à température ambiante à
l'abri des vibrations et chocs pour faire la lecture de la plaque.
Figure 25: Titrage de l'hémagglutinine
rubéolique
ISTMT-IPT 2012-2013
33
VI. Validation du procédé de production
de l'HA rubéolique par le test ELISA indirect type IgG
VI.1 Matériel biologique
? Sérums humains
Des sérums (titrés) IgG négatifs,
fortement positifs et moyennement positifs des malades sont utilisés
pour la validation de l'HA rubéolique déjà
préparée.
Ces sérums qui ont été fournis par le
service de Virologie Clinique de L'institut Pasteur de Tunis sont titrés
et conservés à -20°C.
? L'HA rubéolique (Ag)
L'HA rubéolique du lot (1/2013) est utilisé
dans le test ELISA. Le rôle de l'HA est la sensibilisation de la plaque
ELISA.
VI.2. Principe et étapes du test ELISA
VI.2.1. Principe
Le test ELISA indirect IgG pour la détection des
anticorps anti rubéoliques de type IgG est une technique
immuno-enzymatique. Ce test permet la visualisation du complexe immun (Ac-Ag)
grâce à une réaction colorée produite par le
Substrat chromogène Ortho-Phénylène-Diamine(OPD)
préalablement fixé sur le Conjugué anti IgG marqué
par la peroxydase.
ISTMT-IPT 2012-2013
Substrat
chromogène OPD
Conjugué anti IgG humain marqué à la
peroxydase
IgG anti rubéolique
Hémagglutinine rubéolique
34
Principe du test ELISA indirect
VI.2.2. Réalisation du test ELISA indirect type
IgG
Les étapes du test ELISA indirect sont
résumées comme suit:
? Sensibilité de la plaque (coating de
l'Ag)
L'étape de sensibilisation consiste à mettre dans
chaque cupule de la plaque 100 ul d'HA rubéolique (lot 1/2013)
dilué au 1/50ème et1/100ème dans le
Tampon Carbonate/Bicarbonate (0,1M, pH=9,6) (annexe 5).
Cette étape nécessite un temps d'incubation d'une
heure à 37°C ou une nuit à +4°C.
ISTMT-IPT 2012-2013
? Lavage
Après l'étape de sensibilité trois
lavages par le Tampon PBS-Tween (annexe 5) ont
été effectués pour éliminer l'Ag non
fixé.
|
|
|
Figure 26: Lavage par le Tampon PBS Tween de la
plaque ELISA
? Saturation de la plaque
200 ul de Tampon de saturation PBS-Tween-Gélatine
5% (annexe 5) ont été mises dans chaque cupule de la
plaque ELISA une heure à 37°C pour occuper les sites qui sont
restés vides après l'étape de la sensibilisation.
Cette étape est importante pour éviter les
résultats faux positifs.
? Lavage
Trois lavages successifs par le Tampon PBS-Tween
ont été effectués une deuxième fois pour
éliminer les particules non fixés.
? Incubation du sérum
Les sérums à tester ont été
dilués au 1/50éme et au 1/100éme
dans le Tampon PBS-Tween-Gélatine 5% et repartis
à raison de 100 ul dans chaque cupule de la plaque d'ELISA pour une
durée d'incubation d'une heure a 37°C.
|
|
|
Figure 27: Incubation du sérum des
malades
|
|
? Lavage
35
Cette étape comporte six lavages successifs par le
Tampon PBS-Tween pour éliminer les Ac non fixés
à l'Ag rubéolique.
ISTMT-IPT 2012-2013
36
? Incubation du Conjugué
Le Conjugué anti IgG humain couplé
à l'enzyme peroxydase (annexe 5) a été
dilué à 1/10000 dans le Tampon PBS-Tween-Gélatine
5% et repartis à raison de 100 ul dans chaque cupule pour une
durée d'incubation d'une heure à 37°C.
? Lavage
Chaque cupule de la plaque est lavée six fois par le
Tampon PBS-Tween pour éliminer le
Conjugué anti IgG humain non fixé.
? Incubation du Substrat chromogène OPD
(Orto-Phénylène Diamine)
(annexe 5)
Le Substrat chromogène OPD est mis à raison de
100 ul par cupule pour une durée d'incubation de 30 min à
température ambiante à l'obscurité pour le bon
déroulement de la réaction de la dégradation du Substrat
et l'apparition de la couleur orangée (il faut recouvrir la plaque ELISA
par du papier aluminium).
? Arrêt de la réaction
Après les 30 min d'incubation la réaction
enzymatique doit être arrêtée par l'ajout de 50 ul
d'acide sulfurique H2SO4 4N (annexe5) dans chaque
cupule.
? Lecture de la plaque par
spectrophotomètre
La lecture de la plaque ELISA se fait grâce au
spectrophotomètre lecteur de plaque ELISA à une longueur d'onde
comprise entre 492 et 620 nm.
? Le test ELISA indirect est utilisé pour la
validation de l'HA rubéolique produite. C'est un test de routine qui se
base sur la révélation des anticorps IgG dans les sérums
grâce à l'HA préparé au Laboratoire
d'Immunotechnologie et Réactifs Biologiques (LIRB).
0-
00
37
ISTMT-IPT 2012-2013
La culture en masse des cellules BHK21 a permis de produire l'HA
rubéolique. Chaque passage cellulaire nécessite un temps
d'incubation de 48h.
Les différents passages de la culture cellulaire et la
production d'HA sont décrites comme suit:
1 flasque 25 cm 2 1 flasques 75 cm2 2
flasques 150cm2
4 flasques 225cm2 4 bouteilles Roller Inoculation
virale
Production d'HA
Pour le titrage de l'Ag, l'agglutination des GR par l'HA est
révélée par la présence d'une voile tapissant au
fond de la cupule (agglutinats visibles à l'oeil nu).
Tableau 1: Résultats de titrage de
l'HA
Cupules
|
1
|
2
|
3
|
4
|
5
|
6
|
7
|
8
|
9
|
10
|
Dilutions
|
1/4
|
1/8
|
1/16
|
1/32
|
1/64
|
1/128
|
1/256
|
1/512
|
1/1024
|
Témoin négatif
|
Réactifs
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
(ul):
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
-Tacetal
|
75
|
25
|
|
25
|
25
|
25
|
25
|
25
|
25
|
25
|
|
25
|
-Antigène
|
25
|
---
|
|
---
|
|
---
|
|
---
|
---
|
---
|
---
|
---
|
|
---
|
-Dilution
|
|
25
|
|
25
|
|
25
|
|
25
|
25
|
25
|
25
|
25
|
|
-Globules rouges
|
25
|
25
|
25
|
25
|
25
|
25
|
25
|
25
|
25
|
25
|
|
Résultats
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
? Le titre de l'hémagglutinine rubéolique est
compris entre 512 et 1024 unité hémagglutinante (UHA).
·
ISTMT-IPT 2012-2013
38
Ce test est fait 2 fois, avec toujours les même
résultats.
· Ce titre est considéré,
élevé.
Dans le test ELISA indirect IgG 6 sérums ont
été utilisés pour contrôler l'efficacité et
la spécificité du lot d'HA produit par la technique de culture
cellulaire :
· 2 sérums négatifs
· 2 sérums moyennement positifs de titre 13 et 10
UI/ml
· 2 sérums fortement positifs de titre 237 et 228
UI/ml
Ces sérums vont nous servir aussi pour connaitre dans le
stade de préparation du Kit ELISA et la dilution adéquate d'HA
à utiliser pour l'étape de la sensibilisation de la plaque
ELISA.
Les résultats des différentes combinaisons
testées sont présentés dans les tableaux suivants:
Tableau 2: Test numéro 1
· Dilution de l'HA = 1/50
· Dilution du sérum = 1/50
· Dilution du Conjugué = 1/10000
· Substrat OPD = 0,5 mg/ml
Référence de sérum
|
Titre connu: UI/ml
|
Densité optique (DO)
492/620 nm
|
Blanc
|
Blanc
|
0,052
|
Blanc
|
Blanc
|
0,066
|
Sérums négatifs
|
587/2013
|
négatif
|
0,225
|
588/2013
|
négatif
|
0,239
|
Sérums moyennement positifs
|
567/2013
|
13 UI/ml
|
0,779
|
436/2013
|
10 UI/ml
|
0,842
|
Sérums fortement positifs
|
623/2013
|
237 UI/ml
|
3,428
|
650/2013
|
228 UI/ml
|
2,952
|
|
ISTMT-IPT 2012-2013
39
Ces résultats nous permettent de déduire
l'absence du bruit de fond puisque le DO du Blanc est de l'ordre de 0,06.
· Dans les cupules des sérums moyennement
positifs et fortement positifs il y a apparition d'une coloration
orangée traduite par une absorbance de l'ordre de 0,779 et 0,842 (soit
un DO > 0,5; 0,5 est le seuil de positivité de notre test ELISA), en
effet dans les cupules des sérums négatifs il n'y a pas de
coloration et le DO des deux sérums négatifs est inférieur
à 0,5.
Tableau 3: Test numéro 2
· Dilution de l'HA = 1/50
· Dilution du sérum = 1/100
· Dilution du Conjugué = 1/10000
· Substrat OPD = 0,5 mg/ml
Référence de sérum
|
Titre connu: UI/ml
|
Densité optique (DO)
492/620 nm
|
Blanc
|
Blanc
|
0,069
|
Blanc
|
Blanc
|
0,057
|
Sérums négatifs
|
587/2013
|
négatif
|
0,220
|
588/2013
|
négatif
|
0,217
|
Sérums moyennement positifs
|
567/2013
|
13 UI/ml
|
0,715
|
436/2013
|
10 UI/ml
|
0,601
|
Sérums fortement positifs
|
623/2013
|
237 UI/ml
|
2,328
|
650/2013
|
228 UI/ml
|
2,265
|
|
Comparé au premier essai seulement la dilution des
sérums a changé de 1/50 à 1/100. Ceci confirme l'absence
de bruit de fond.
· Dans les cupules des sérums moyennement
positifs et fortement positifs il y a apparition de coloration orangée,
de même pour les sérums négatifs la DO est toujours
inferieure a 0,5.
ISTMT-IPT 2012-2013
40
? Pour les sérums moyennement positifs et fortement
positifs la DO a relativement diminué par rapport a une dilution de
sérum de 1/50.
Tableau 4: Test numéro 3
? Dilution de l'HA = 1/100
? Dilution du sérum = 1/100
? Dilution du Conjugué = 1/10000
? Substrat OPD = 0,5 mg/ml
Référence du sérum
|
Titre connu: UI/ml
|
Densité optique (DO)
492/620 nm
|
Blanc
|
Blanc
|
0,021
|
Blanc
|
Blanc
|
0,025
|
Sérums négatifs
|
587/2013
|
négatif
|
0,018
|
588/2013
|
négatif
|
0,020
|
Sérums moyennement positifs
|
567/2013
|
13 UI/ml
|
0,102
|
436/2013
|
10 UI/ml
|
0,099
|
Sérums fortement positifs
|
623/2013
|
237 UI/ml
|
0,130
|
650/2013
|
228 UI/ml
|
0,128
|
|
Dans le 3éme test, le passage d'une
dilution à la fois d'HA et des sérums de 1/50 à 1/100
entraine une baisse importante de l'absorbance surtout pour les sérums
positifs et en particulier les sérums moyennement positifs dont le DO
est devenu inferieur au seuil de positivité.
ISTMT-IPT 2012-2013
41
Tableau 5: Test numéro 4
? Dilution de l'HA = 1/100
? Dilution du sérum = 1/50
? Dilution du Conjugué = 1/10000
? Substrat OPD = 0,5 mg/ml
Référence du sérum
|
Titre connu: UI/ml
|
Densité optique (DO)
492/620 nm
|
Blanc
|
Blanc
|
0,030
|
Blanc
|
Blanc
|
0,027
|
Sérums négatifs
|
587/2013
|
négatif
|
0,111
|
588/2013
|
négatif
|
0,115
|
Sérums moyennement positifs
|
567/2013
|
13 UI/ml
|
0,609
|
436/2013
|
10 UI/ml
|
0,592
|
Sérums fortement positifs
|
623/2013
|
237 UI/ml
|
1,824
|
650/2013
|
228 UI/ml
|
1,997
|
|
Dans le 4ème test nous avons essayé
de garder une dilution d'HA à 1/100 et de prendre les sérums
à 1/50. Ainsi nous avons obtenu des résultats concordants qui
montrent l'absence de bruit de fond. La DO des sérums négatifs
est inferieure à 0,5 (seuil de positivité) et pour les
sérums moyennement positifs et fortement positifs le signal obtenu est
relatif au titre de chaque sérum.
En tenant compte des résultats obtenus avec les 4
essais réalisés nous montrons que dans les conditions des essais
1, 2 et 4 le signal obtenu pour les différents sérums y compris
le Blanc est concordant avec les titres préétablis avec le Kit de
commerce (Kit SIEMENS Enzygnost ELISA IgG) et aussi dans les
conditions préétablies et standardisées pour notre Kit
ELISA IgG Pasteur, développé antérieurement dans notre
laboratoire.
Pour le lot d'HA que nous avons produit et pour des raisons
de rentabilité économique, nous choisissons les conditions de
l'essai numéro 4 qui fixe une dilution d'HA à 1/100.
ISTMT-IPT 2012-2013
42
Cette dilution sera respectée pour l'étape de
sensibilisation des plaques dans le procédé de préparation
du Kit ELISA IgG Pasteur.
cl~5ios~
G~~ et
peo-09ecti--4re
ISTMT-IPT 2012-2013
43
Dans le domaine de la virologie la culture cellulaire a
été un moyen qui a permis de
comprendre plusieurs phénomènes sur la
pathogénicité des virus.
En effet la culture du virus de la rubéole sur les
cellules BHK21 a permis la production de
l'hémagglutinine rubéolique.
Pour produire l'hémagglutinine rubéolique il faut
d'abord réussir:
? Le procédé de stérilisation du local et
du matériel par des règles de conduite
strictes dans les salles de culture.
? Le procédé de préparation des
réactifs utilisant la culture des cellules BHK21.
? Le procédé de culture des cellules en masse.
? Le procédé de récolte et d'extraction de
l'hémagglutinine rubéolique.
? Le titrage de l'hémagglutinine rubéolique par la
technique d'hémagglutination.
Le lot d'hémagglutinine rubéolique produit a
été validé par le test ELISA indirect IgG.
Les résultats obtenus après le test ELISA
indirect sont positifs selon les critères et les conditions
standardisées.
A l'heure actuelle d'autres travaux de recherche sont en
cours de réalisation au Laboratoire d'Immunotechnologie et
Réactifs Biologiques. Ces travaux sont basés sur
l'amélioration de la qualité de l'hémagglutinine produite,
utilisée pour le diagnostic et la production d'un Kit pour le diagnostic
de cette maladie.
L'objectif de ces travaux est de contribuer au
développement d'un Kit local pour éviter l'importation des Kits
commercialisés destinés au diagnostic de la maladie de la
rubéole.
Jusqu'à maintenant les résultats de ces travaux
sont prometteurs et laissent à espérer un progrès meilleur
dans ce domaine.
éfereo ~e
lzces
ograPni~1
bi~li
·
ISTMT-IPT 2012-2013
44
Anglaret.X, Mortier.E. Maladies infectieuses.
3ème édition. Paris: Editions ESTEM De BOECK
DIFFUSION, Editions MED- LINE, 2002; p 122.
· Armengaud.D. Pédiatrie.
3ème édition. Paris: Editions ESTEM De BOECK
DIFFUSION, Editions MED- LINE, 2003;p 280-281.
· Auletta.AE, Gitnick.GL, Whitmire.CE &
Sever .JL. An Improved Diluent for Rubella Hemagglutination and
Hemagglutination-Inhibition Tests. Applied Microbiology 1968;
16: 691-694.
· Banatvala.J, Peckham.C. Rubella
Viruses. Series Editors: Arie J.Zuckerman, Royal Free and University College
Médical School, London, UK Isa K. Mushahwar, Abbolt Laboratories, Abbolt
Park, USA, 1ère édition. UK: Elsevier, 2007; p 5.
· Bienvenu .AL, Delecroix .É. La
rubeole en 2004. DES de bactériologie-virologie-hygiène, 2004.
· Caboche.M, Giffard.G. Conditions de
clonage et de culture en suspension de la souche BHK21/13 de hamster syrien
Sensibilité des cultures aux inhibiteurs du métabolisme des
acides nucléiques. Ann.bio.anim.bioch.biophys 1973;
13: 643657.
· Chapel.H, Haeney.M, Misbah.S, Snowden.N.
Immunologie clinique De la théorie à la pratique, avec
cas cliniques. 4ème édition. Oxford: Editions De Boeck
Université, 2004; p 330.
· Chosidow .O. Virus et peau. Paris.
Editions ESTEM, 1994; p 200.
·
ISTMT-IPT 2012-2013
45
Collier.L, Oxford.J. Virologie humaine. De la
biologie a la clinique. Médecine - Science Flammarion, 2004; p 99.
· Cooray.S, Warrener.L, Jin.L. Improved
RT-PCR for diagnosis and epidemiological surveillance of rubella. Journal
of Clinical Virology 2006 ; 35: 73-80.
· Denis.F. Les virus transmissibles de
la mère à l'enfant. Paris : Edition John Libby Eurotext ,1999; p
346-357.
· Dontigny.L, Arsenault.MY & Martel.MJ.
Rubéole au cours de la grossesse. Journal of Obstetrics and
Gynaecology Canada 2008 ; 30 :159-166.
· Ellakhdi.FE, Bjani.A, Takourt.B, Farouqi.B,
Benslimane.A & Fellah.H. Comparaison de deux techniques
immunoenzymatiques ELISA pour la détection des anticorps IgG
sériques. LES TECHNOLOGIES DE LABORATOIRE 2009;
4: 10-14.
· Feigin.RD, Cherry.J, Demmler.R, Kaplan.S.
Textbook of Pediatric Infectious Diseases volume 2.
5ème Edition. Philadelphia: SAUNDERS, 2004; p 2134-2135.
· Gaudelus.J. Vaccinologie. DOIN
EDITEURS. Wolters Kluwer France, 2008; p183.
· Guillet.M. Rubéole
congénitale en 2010 et vaccination. Congenital rubella in 2010 and
vaccination. Antibiotiques 2010 ; 12: 171-180.
· Hedman.K, Salonen.EM, Keski.OJA J &
Raiha.K. Single-serum radial hemolysis to detect recent rubella virus
infection. .The Journal of infectious diseases 1986 ;
154: 1018-1023.
· Huraux.JM, Nicolas.JC, Agut.H.
Virologie. De la biologie a la clinique. Médecine- Science
Flammarion, 1991; p 211.
·
ISTMT-IPT 2012-2013
46
Jawetz.E, Melnick.JL, Adelberg.EA.
MICROBIOLOGIE MEDICALE. Paris: Librairie Maloine S.A. éditeur.
Québec les presses de l'université Laval, 1973; p 373- 498.
· Lasek-Duriez.A, Hubiche. T, Aladjidi.N,
Lamireau .T & Taïeb.A, Léauté-Labrèze . C.
Exanthème chronique chez un enfant atteint de rubéole
congénitale. Chronic exanthema in a child with congenital rubella.
Annales de Dermatologie et de Vénéréologie 2008 ;
135: 222-224.
· Lee.JY, Bowdern.DS. La
réplication du virus de la rubéole et liens vers
Tératogénicité. Clinical Microbiol Reviews 2000 ;
13 : 571-587.
· León.P, de Ory.F , Domingo.C,
López. J.A & Echevarría. J.M. Evaluation of a Latex
Agglutination Test for Screening Antibodies to Rubella Virus. European
Journal of Clinical Microbiology and Infectious Diseases 1988;
7: 196-199.
· Mammette.A .VIROLOGIE MEDICALE.
Collection AZAY presse universitaire de Lyon ,2002 ; p 204-318.
· Maurin J. Virologie médicale.
Flammarion médicale science, 1984 ; P 589
· Maurin. J, Bezançon. J.
Importance de la séparation des immunoglobulines G et M dans la
rubéole: Résultats obtenus par ultracentrifugation.
Médecine et Maladies Infectieuses 1973 ; 3 :
329-334.
· Mendelson.E, Aboudy.Y, Smetana.Z, Tepperberg.M
& Grossman.Z. Laboratory assessment and diagnosis of congenital
viral infections: Rubella, cytomegalovirus (CMV), varicella-zoster virus (VZV),
herpes simplex virus (HSV), parvovirus B19 and human immunodeficiency virus
(HIV). Reproductive Toxicology 2006 ; 21:350-382.
·
ISTMT-IPT 2012-2013
47
Mubareka .S, Richards.H, Gray.M & Tipples.G A.
Evaluation of Commercial Rubella Immunoglobulin G Avidity Assays.
Journal of Clinical Microbiology 2007; 45:
231-233.
· Ovsyannikova.IG, Vierkant.RA, Pankratz.VS,
O'Byrne.MM , Jacobson.RM & Poland.G A. HLA haplotype and supertype
associations with cellular immune responses and cytokine production in healthy
children after rubella vaccine. Vaccine 2009 ; 27 :
3349-3358.
· Pebret.F. Maladies infectieuses
Toutes les pathologies des programmes officiels des études
médicales ou paramedicals.Paris .Editions HEURES DE FRANCE, 2003 ; p
510-511.
· Picone.O, Grangeot-Keros.L.
Rubéole et grossesse.
EMC-Gynécologie-Obstétrique 2005 ; 2 :
343-353
· Risco.C, Carrascosa.JL & Frey.TK.
Structural maturation of rubella virus in the Golgi complex.
Virology 2003; 312: 261-269.
· Sever.JL, Huebner.RJ, Castellano.GA, Sarma.PS,
Fabiyi.A, Schiff.GM et al. Rubella complement fixation test.
Science 1965 ; 148 : 385-387.
· Rahman.S-Ur, Rabbani.M, Sahidullah, Muhammad.K
& Iqball.Z. Studies on In Vitro Culture Characteristics
of Adherent Baby Hamster Kidney-21 (BHK-21). Cell Line. International
journal of agriculture and biology 2007; 9:
821-826.
· Weissfeldt.AS, Sonnenwirth.AC. New
Latex Agglutination Test for Rapid Determination of Rubella Immune Status.
Journal of clinical microbiology 1982; 16:971-972.
· Yumei.Z, Ushijima.H & Frey.TK.
L'analyse génomique des divers génotypes du virus de la
rubéole. Journal of general virology 2007 ; 88
: 932-941.
ISTMT-IPT 2012-2013
Site internet
48
?
www.larousse.fr
?
www.microbe-edu.org
AnHexes
Annexe 1: Préparation des milieux de culture
Préparation de la solution de Tryptose
phosphate
Dans 500 ml d'eau distillée, ajouter 29,5g Tryptose
phosphate (DIFCO)
Porter le volume à 1 L
Visser légèrement le flacon
Autoclaver à 120°C pendant 15 min
Laisser le flacon refroidir jusqu'au lendemain
Garder à température ambiante
Préparation de l'antibiotique
(Pénicilline-Streptomycine)
Pénicilline .5.000.000 UI
Streptomycine .2,5g Filtration avec 100 ml d'eau
distillée Utilisation de 2 ml dans 1L de milieu
Préparation du milieu de culture DMEM
0%
Dans un flacon de 1L de DMEM ajouter :
50 ml Tryptose phosphate
2 ml pénicilline-streptomycine
Faire le contrôle de stérilité sur Bouillon
Trypto-caséine soja
Thioglycolate
Gélose Sabouraud
Préparation du milieu de culture DMEM
2%
Dans un flacon de 1L de DMEM ajouter:
50 ml Tryptose phosphate
2 ml pénicilline-streptomycine
20 ml de SVF
Faire le contrôle de stérilité sur Bouillon
Trypto-caséine soja
Thioglycolate
Gélose Sabouraud
Préparation du milieu de culture DMEM
5%
Dans un flacon de 1L de DMEM ajouter:
100 ml Tryptose phosphate
2 ml pénicilline-streptomycine
50 ml de SVF
Faire le contrôle de stérilité sur Bouillon
Trypto-caséine soja
Thioglycolate
Gélose Sabouraud
Préparation du milieu de culture DMEM
10%
Dans un flacon de 1L de DMEM ajouter :
100 ml Tryptose phosphate
2 ml pénicilline-streptomycine
100 ml de SVF
Faire le contrôle de stérilité sur Bouillon
Trypto-caséine soja
Thioglycolate
Gélose Sabouraud
Préparation de milieu de conservation et
conservation des cellules BHK21
Les composants du milieu de conservation sont mis dans un tube de
50ml comme suit:
DMEM .25ml
SVF .5ml
Solution d'Albumine bovine (10%) 2,5ml
Saccharose (10%) .2,5ml
L'Albumine bovine et le saccharose sont préparés
d'avance. Nous avons mélangé 1g de Saccharose et d'Albumine
bovine chacun dans un tube de 10ml d'eau distillée.
Faire le contrôle de stérilité sur Bouillon
Trypto-caséine soja
Thioglycolate
Gélose Sabouraud
Les cellules BHK21 destinées à la conservation
sont traitées par la solution de trypsine avec le milieu DMEM 5% SVF et
repartis dans des tubes de 50ml. Ces tubes sont ensuite mis dans la
centrifugeuse à 800 rpm à 4°C pendant 3 min. Le surnageant
est jeté. Le culot est reparti dans le milieu de conservation sans DMSO;
soit environ 3,6 ml, puis 0,4 ml de DMSO sont ajoutés lors de la
conservation. La solution est mélangée puis repartie dans des
ampoules à raison de 1 ml dans chaque ampoule.
Ces ampoules sont mises à : - 20°C pour une heure
- 40°C pour une journée
-70°C pendant une nuit et -170°C dans l'azote
liquide.
La conservation des cellules est une étape essentielle
dans la culture cellulaire. Les cellules conservées sont
utilisées en cas de besoin.
Annexe 2: Préparation de milieu pour contrôle de
stérilité
Préparation de milieu Thioglycolate
Dans 500 ml d'eau distillée ajouter 15g Thioglycolate
(Scharlau)
Faire une agitation par l'agitateur magnétique
jusqu'à homogénéisation du milieu
Visser légèrement le flacon
Autoclaver à 120°C pendant 15 min
Laisser le flacon refroidir jusqu'au lendemain
Garder à température ambiante
Préparation du milieu Bouillon
Trypto-caséine soja
Dans 500 ml d'eau distillée ajouter 15g Bouillon
Trypto-caséine soja (BIOKAR)
Faire une agitation par l'agitateur magnétique
jusqu'à homogénéisation du milieu
Visser légèrement le flacon
Autoclaver à 120°C pendant 15 min
Laisser le flacon refroidir jusqu'au lendemain
Garder à température ambiante
Annexe 3: Préparation des Tampons pour extraction de
l'HA
rubéolique
Préparation de Tampon Glycine 1M
Glycine .75,07g/L
Eau distillée qsp 1000 ml
Ajuster le pH à 10 avec NaOH N
Préparation de la solution Tween 80 à 1,25%
Tween 80 1,25g
PBS qsp 100ml
Annexe 4: Préparation des Tampons pour le titrage de
l'HA
rubéolique
Préparation de Tampon de lavage GGB
Barbital 0,58g/L
Gélatine 0,60g/L
Barbital sodique .0,38g/L
Glucose 10g/L
NaCl 8,50g/L
CaCl2 anhydre 0,02g/L
MgSO4 7H2O 0,12g/L
H2O qsp 1000 ml
Conservation à +4°C
Ajouter l'Albumine bovine avant l'emploi
.4g/L
Ajuster le pH à 7,4 -7,6 Stérilisation par
filtration
Préparation de Tampon Tacetal Tampon Acide:
NaCl 8,7g/L
Na2HPO4 (12H2O) 15,75g/L
NaH2PO4 anhydre 24, 34g/L
H2O qsp 1000 ml Filtrer sur 0,45 um et 0,22 um Garder à
+4°C
pH 5,8
Tampon Alcalin:
NaCl .7,02g/L
BO3H3 3,09g/L
NaOH N 24 ml
Albumine bovine 4,0g/L
H2O qsp 1000 ml Filtrer sur 0,45 um et 0,22 um Garder à
+4°C
pH 9,0
Préparation de Tampon Tacetal
Mélanger un volume de Tampon Acide avec un volume de
Tampon Alcalin
Régler le pH à 6,2
Garder à +4°C
Annexe 5: Préparation et fonction des Tampons ELISA
Tampon Phosphate ? Solution 1:
KH2PO4 1M 136g
H2O qsp 1L ? Solution 2:
K2HPO4 1M .174g
H2O qsp 1L
Ajouter sous pH-mètre la solution 1 à la solution 2
jusqu'à atteindre pH 7,4
Tampon PBS
? PBS (0,15 M NaCl + 0,01 M Tampon Phosphate 7,4)
-NaCl .87,6g
H2O qsp .1L
-Tampon Phosphate 10ml
H2O qsp ..1L ? PBS Tween 20 à 0,1%
Tween 20 1ml
PBS qsp 1L
? PBS Tween 20 Gélatine 0,5%
-Gélatine (sigma) 0,5%
-5g de Gélatine dissoute par chauffage dans 100ml d'eau
distillée
-Gélatine 5% 10ml
-PBS Tween 20 qsp .100ml
Tampon Citrate 1M
? Citrate de sodium 1M (C6H5Na3O72H2O)
C6H5Na3O72H2O 294,10 g
H2O qsp .1L
? Acide citrique 1N C(OH) (COOH) (CH2COOH) 2H2O
C(OH) (COOH) (CH2COOH) 2H2O ..210,14g
H2O qsp 1L
Ajouter sous pH-mètre la solution d'Acide citrique 1N
à la solution 1M de Citrate de sodium jusqu'à obtenir un pH 5
Tampon Carbonate/Bicarbonate ? Solution 1:
NaHCO3 1M .84,01g
H2O qsp .1L
? Solution 2:
Na2CO3 1M .105,99g
H2O qsp .1L
Ajouter sous pH-mètre la solution 1 à la solution 2
jusqu'à obtenir pH 9,6
Solution Substrat chromogène
OPD 5 mg
H2O2 30% 10ul
Tampon Citrate pH 5 0,1 M 10ml
Fonction des Tampons pour le test ELISA
? Tampon de saturation PBS-Tween-Gélatine
5%
Le Tampon de saturation PBS-Tween-Gélatine 5% est un
Tampon de saturation utilisé dans le test ELISA indirect pour occuper
les sites qui sont restés vides après fixation de l'Ag
rubéolique au fond des puits de la plaque ELISA. Il est utilisé
aussi pour diluer les sérums à tester et le Conjugué anti
IgG humain couplé à l'enzyme peroxydase.
? Tampon de lavage PBS-Tween (phosphate buffered
saline-Tween)
Le Tampon de lavage PBS-Tween est utilisé pour faire le
lavage après chaque étape du test ELISA.
? Tampon Carbonate/Bicarbonate (0,1M, pH=9,6)
Le Tampon Carbonate/Bicarbonate est utilisé pour
effectuer les différentes dilutions de l'Ag rubéolique dans
l'étape de sensibilisation de la plaque.
? Substrat chromogène OPD
(Orto-Phénylène Diamine)
Le Substrat chromogène OPD est une solution
révélatrice du complexe immun (Ac-Ag). Suite à la
rencontre du Substrat chromogène OPD avec l'enzyme peroxydase
fixé déjà sur le Conjugué anti IgG humain
couplé à l'enzyme peroxydase, il va y avoir une réaction
de dégradation et apparition de couleur orangée.
? Pour les résultats faux positifs il y a virage vers la
couleur jaune.
? Le Conjugué anti IgG humain
Le Conjugué anti IgG humain (SIGMA A-6029, LOT
84117381) est couplé a l'enzyme peroxydase. Ce Conjugue ne peut se fixer
que sur le complexe immun (Ac-Ag).
La révélation du complexe immun (Ac-Ag) se fait
grâce à l'enzyme peroxydase au contact avec le Substrat
chromogène OPD.
? Solution d'arrêt (acide sulfurique
112SO4 4N)
L'acide sulfurique 112SO4 4N permet l'arrêt de la
réaction ELISA.
|
Résumé: La culture cellulaire a
été introduite dans les années 1920 et s'est grandement
étendue au
cours des années 1940. Cette discipline est devenue
importante dans divers domaines comme le domaine de virologie. La culture de
certains virus a permis de résoudre plusieurs problèmes comme le
diagnostic des maladies causées par ces virus.
L'objectif de notre projet de fin d'études consiste
à maitriser la technique de culture cellulaire pour cultiver le virus de
la rubéole sur la cellule BHK21. La culture de ce virus va nous
permettre ensuite de réaliser le diagnostic de la maladie de la
rubéole.
Les cellules BHK21 ont été infectées par
le virus de la rubéole afin de produire l'hémagglutinine
rubéolique. Cette étape va nous permettre d'assurer les autres
étapes du procédé de la préparation d'un Kit de
sérodiagnostic de la rubéole.
Pour le lot d'HA produit nous avons pratiqué la
technique d'hémagglutination pour connaitre le titre de
l'hémagglutinine rubéolique. Cette technique a donné un
titre compris entre 512 et 1024 UHA. Ce titre est considéré comme
élevé. La deuxième technique était le test ELISA.
Ce test nous a permis de valider l'hémagglutinine rubéolique et
de connaitre la dilution la plus élevée de l'antigène qui
est de 1/100 avec une dilution de 1/50 pour le sérum. Avec ces dilutions
nous avons trouvé une bonne concordance entre le Kit local et le Kit
commercial moyennant des sérums de malade à titres
préétablis par le service de Virologie clinique à
L'institut Pasteur de Tunis.
|
Abstract: Cell culture was introduced in the
1920's and was greatly expanded in the 1940's.
This discipline became increasingly important in various
fields such as the field of virology. Culture of certain viruses allowed to
solve several problems such as the diagnosis of diseases caused by these
viruses.
The aim of our final studies project is to study end master
the technique of cell culture to grow rubella virus on BHK21 cell. The culture
of this virus will then allow us to make the diagnosis of the rubella
disease.
BHK21 cells were infected with rubella virus to produce
rubella hemagglutinin. This step will allow us to ensure the further process
steps for preparing a kit rubella serodiagnosis.
For the produced batch of HA we practiced the technique of
hemagglutination to know the titer of the hemagglutinin rubella. This technique
gave a titer between 512 and 1024 UHA. This titer is considered high. The
second technique was the ELISA test. This test allowed us to validate the
hemagglutinin rubella and to know the higher dilution of the antigen which is
1/100 and 1/50 of serum. With these dilutions we found good agreement between
the local Kit and the commercial kit through infected serums of predetermined
titer by the Pasteur Institute of Tunis's Clinical Virology department.
|
|
|