I.2. Les facteurs de l'érosion hydrique et
éolienne
L'érosion des terres cultivables de la zone
d'étude est tributaire de cinq principaux facteurs que sont : la
végétation, la pente, la nature du sol, la pluie et le travail du
sol.
I.2.1. La végétation
Le couvert végétal est le premier
facteur déterminant de l'érosion pluviale. Le feuillage des
ligneux et des graminées amortit l'impact des gouttes d'eau sur le sol.
L'absence ou la faiblesse de la couverture végétale favorise et
accélère le ruissellement. Les sols sont par conséquent
exposés à une dégradation, donc à
l'érosion.
La description de la végétation de notre
zone d'étude, la classe parmi les zones à faible couverture
végétale, surtout sur les versants et les glacis, où la
végétation est souvent clairsemée. Les parcelles de
culture localisées à ces endroits sont soumises à une
érosion très intense. La destruction de la litière par les
feux accroît également le ruissellement des eaux. La
végétation apporte donc au sol la matière organique et le
protège contre l'impact des gouttes de pluie et la déflation
éolienne.
I.2.2. La pente
La pente est un élément
déterminant dans l'évolution de la nature de l'érosion.
Plus la pente est forte, plus le ruissellement est intense et érosif.
Les glacis de la zone ont des pentes faibles. Mais ces pentes sont
particulièrement très longues dans le Zondoma et dans le Yatenga.
La longueur conjuguée à la faible couverture
végétale expose le sol à une forte érosion. De
grandes quantités d'eau ruissellent sur ces champs et causent des
dégâts (décapage, ravinement).
I.2.3. La nature du sol
Les caractéristiques chimiques et surtout
physiques des sols, ont une importance considérable dans leur
résistance à l'érosion. Les lithosols et les sols peu
évolués possèdent une texture sableuse à
sablo-argileux très gravillonnaire, avec une résistance moyenne
au travail du sol. Ils ont une faible épaisseur qui les
prédispose à l'érosion. L'horizon superficiel meuble, de
quelques centimètres, s'engorge rapidement. La grande partie de l'eau de
pluie se met à ruisseler intensément. D'autre part, leur texture
gravillonnaire les expose plus à l'érosion éolienne. Les
matériaux fins sont emportés par le vent et même les
éléments grossiers. Seuls les éléments grossiers
restent sur place.
Les sols évolués ont par contre une
structure fine avec une forte proportion d'argile. Ils ont une structure
cohérente et présentent une faible perméabilité qui
amène l'eau à ruisseler plutôt qu'à s'infiltrer. Ces
sols sont assez sensibles à l'érosion hydrique. Mais les sols
vertiques ont une susceptibilité à l'érosion,
inférieure à celle des sols ferrugineux tropicaux lessivés
qui ont une texture superficielle sableuse à sablo-argileuse et en
profondeur une texture argilo-sableuse.
Les sols très sableux sont peu sujets à
l'érosion hydrique. Ils sont plus sensibles aux remaniements
éoliens.
49
|