Liste des photos
Planche 1 : vue général de la
parcelle expérimentale. Planche 2 : Vue
générale du système d'irrigation.
VIII
Liste des abréviations
(1) : Aoudhay
(2) : Jneh Khottifa
(3) : Beskri Pubescent
(4) : Agili
(5) : Bidi AP4
(6) : Azizi
(7) : Bayadha
(8) : Swebei Algia
(9) : Derbessi
(10) : Mahmoudi
(11) : Souri
(12) : INRAT69
(13) : Ward Bled
(14) : Arbi
(15) : Hamira
(16) : Sbay
(17) : Chili
(18) : Agili Glaber
(19) : Richi
(20) : Razzak
(21) : Karim
(22) : Om Rabia
(23) : Nasr (24): Maali
(25) : Khiar
ix
APX : Ascorbate peroxydases
ABA : Acide abscissique
ATP : Adénosine triphosphate
AtNHX : Antiport Na+ /H+
vacuolaire
ACP: Analyse en composantes principales
BNG: Banque Nationale des gènes
(Tunis)
BAFLO : Biomasse au stade floraison
BAMAT : Biomasse au stade maturité
Cl-: Ion chlorure
Ca2+: Ion calcium
CAT: catalases
CO2 : Hydroxyde de carbone
°C : Degré Celsius
CE: Conductivité électrique
FAO: Organisation des Nations Unies pour
l'Alimentation et l'Agriculture
GST: Glutathion-S-transférases
GPX : Glutathion peroxydases
g/l: Gramme par litre
HKT1: High-Affinity K+ Transporter 1
HKT2: High-Affinity K+ Transporter 2
H+-ATP ase : Pompe H+ ATP
ase
HNO- 3: Nitrate K+ :
Potassium
X
Kna1 : Locus
Kg/ha: Kilogramme par hectare
Mha : Million hectare
m2 : Mètre carré
m: Mètre
Mg: Milli gramme
mM : Milli molaire
mS cm-1: Milli siemens par
centimètre
ml : Milli litre
mg/g MS: Milligramme par gramme de
matière sèche
Na+: Sodium
NO3-: Nitrate
NADPH : Nicotinamide dinucléotide
phosphate
NaCl: Chlorure de sodium
Nax1 : Gène d'exclusion de sodium
Nax2 : Gène d'exclusion de sodium
NE : Nombre d'épis
NG : Nombre de grains
NP : Nombre de plantes
OTD : Office de terres domanial
OMS : Organisation mondiale de la
santé
PR : Partie racinaire
PA : Partie aérienne
xi
PMG : Poids de mille grains
ROS : Espèces
réactives d'oxygènes
RuBP : Ribulose Biphosphate
SOD : Superoxyde-dismutases
SF : Surface foliaire
RDT : Rendement en grain
SOS1 : Salt overly sensitive
TRE : Teneur relatif en eau
t/ha : Tonne par hectare
Analyse bibliographique
1
Introduction
Dans les régions arides et semi-arides, l'eau constitue
le principal facteur limitant l'extension et l'intensification des cultures
céréalières (Alem et al., 2002). En outre, le
recours à l'irrigation complémentaire est limité par la
qualité médiocre de l'eau d'irrigation qui est de plus en plus
chargée en sels. La salinité est l'un des facteurs abiotiques
majeurs qui influent la production et les rendements des espèces
cultivées, notamment les céréales irriguées.
L'effet dépressif du sel se manifeste à partir d'un seuil
critique de concentration caractéristique de l'espèce ou de la
variété. La salinité affecte presque la totalité
des processus de développement des plantes, de la levée,
jusqu'à la maturité. Il existe de nombreuses indications chez le
blé dur d'un potentiel génétique considérable pour
la tolérance au stress salin (Munns et al., 2008). La Tunisie
est concernée par ce problème vue l'importante partie de ses sols
affectés par le sel (1,8 millions d'hectares soit 10% de superficie
totale du pays) ainsi que la qualité d'eau médiocre
employée dans l'irrigation, la salinité affecte environ le tiers
des superficies irrigués (FAO, 2008). La productivité agricole en
Tunisie notamment céréalière se retrouve ainsi
confrontée à deux contraintes abiotiques, la salinité et
la sécheresse Ainsi, l'amélioration de la production agricole via
la valorisation des sols salés et l'utilisation des eaux chargées
pour l'irrigation nécessite la compréhension des
mécanismes physiologiques de tolérance des plantes à la
salinité. En outre, la résistance aux stress dépend
fortement du stade de développement de la plante, des techniques
culturales, des conditions climatiques et édaphiques.
Plusieurs critères de tolérance physiologiques
et agronomiques ont été identifiés à
l'échelle des organes et de la plante entière et sont
utilisés dans le but de la discrimination entre les différents
génotypes pour la résistance au stress salin. C'est par cette
voie que l'on pourra sélectionner des espèces ou des
génotypes céréaliers susceptibles de s'adapter aux milieux
salés avec la production de rendements appréciables.
Dans cette situation, des programmes d'amélioration des
céréales sont indispensables pour améliorer la production
ainsi que l'adaptation aux différentes conditions climatiques et
édaphiques. L'amélioration génétique est
basée sur l'utilisation de la variabilité
génétique. Il est certes vrai que les stratégies
d'amélioration des céréales ont beaucoup apporté
sur le plan quantitatif pour subvenir aux besoins sans cesse croissants,
cependant les nouvelles génotypes à haut potentiel productif
s'avèrent de plus en plus sensibles aux divers types de stress. Par
contre les variétés traditionnelles connues pour leur
rusticité auraient d'une part une bonne adaptation aux conditions
pédoclimatiques et qu'au relief accidenté des champs de
culture.
2
Problématique
La Tunisie s'est engagée dans un programme visant
l'augmentation de la superficie irriguée en céréales afin
de limiter au maximum la fluctuation interannuelle de la production nationale.
La sélection de génotypes de blé dur adaptés
à l'irrigation par de l'eau chargée dans le centre de la Tunisie
est donc une nécessité primordiale. Dans le cadre de la
participation de notre laboratoire au projet de recherche
fédéré PRF Centre «Amélioration de la
production du blé irrigué au centre de la Tunisie», nous
nous sommes proposé d'étudier le comportement de quelques
génotypes de blé dur autochtones et améliorés sous
irrigation par de l'eau chargée en se basant sur des critères
morphologiques et physiologiques. Notre travail de recherche vise donc
l'étude de la variabilité génétique pour la
tolérance à la salinité entre vingt cinq génotypes
de blé (Triticum turgidum ssp durum) soumis à la
contrainte saline dans trois gouvernorats du centre (Kairouan, Mahdia et Sidi
Bouzid), afin de sélectionner les meilleurs génotypes convenables
à la culture dans ces zones arides du centre du pays.
3
1. Problème de salinisation
La salinisation est un processus d'enrichissement du sol en
sels solubles qui aboutit à la formation d'un sol salin (Keren, 2000 ;
Levy, 2000 ; Brady et Weil, 2002 ; Essington,
2004). Elle a été identifiée comme un
processus majeur de la dégradation des terres, et à l'origine de
la diminution de la production sur de nombreux périmètres
irrigués, particulièrement dans les zones arides et semi-arides
(El-Hendawy, 2004).
Généralement, le monde perd en moyenne 10 ha de
terres cultivables par minute dont 3 ha (plus de 1,5Mha par an) à cause
de la salinisation (Kovda, 1983). Aujourd'hui, il y a à peu près
400Mha des terres qui sont affectées par la salinisation (Bot et
al., 2000). En Afrique, près de 40Mha sont affectés par la
salinisation, soit près de 2% de la surface totale. Au Proche-Orient,
près de 92Mha sont affectés par la salinisation, soit environ 5%
de la surface totale. En Tunisie la surface irriguée est de 0,4Mha dont
les 25% sont touchés par la salinité (FAO, 2008).
1.1. Origine de la salinité
La salinisation des terres est à 80% d'origine
naturelle. On parle alors de salinisation "primaire", due aux sels se formant
lors de l'altération des roches ou à des apports naturels
externes (Bryssine, 1961).
Alors que 20% des terres salinisées ont une origine
"anthropique". On parle alors de la salinisation "secondaire", induite par
l'activité humaine, liée aux pratiques agricoles et en en
particulier à l'irrigation (FAO, 2008).
1.1.1. La salinité primaire
La salinité primaire ou naturelle est le
résultat de l'accumulation des sels sur une longue période de
temps, dans le sol ou les eaux souterraines (Antipolis, 2003), elle est
causée par trois processus naturels.
Le premier est l'altération des roches mères
contenant des sels solubles. C'est le processus d'altération des roches
qui se décomposent et libèrent des sels solubles de divers types,
principalement les chlorures de sodium qui est le plus soluble (Li et al.,
2006), de calcium et de magnésium, et avec moins de
quantité, les sulfates et les carbonates (Mermut et Arshad, 1987).
Le deuxième est le dépôt des sels
océaniques par le vent et la pluie. «Sels cycliques" qui sont des
sels de l'océan amenés par le vent et déposés par
la pluie, qui sont principalement les chlorures de sodium. L'eau de pluie
contient de 6 à 50 mg de sel par kg d'eau, la concentration des sels
diminue avec l'éloignement de la côte.
4
L'intrusion de l'eau de mer dans les nappes près des
côtes est due à une inversion du gradient hydraulique à
cause de la surexploitation des nappes souterraines.
L'utilisation de l'eau de cette nappe à des fins
d'irrigation entraîne l'intrusion de l'eau saline près de la zone
racinaire. L'effet est amplifié par la présence d'une surface
évaporatrice. Dans ce cas le volume de l'eau et la masse des sels
augmentent donc la concentration en sels augmente ou diminue en fonction de la
salinité initiale de la zone racinaire. Mais en général le
résultat final est une augmentation.
La quantité de sel stocké dans le sol varie en
fonction du type de sol, elle est faible pour les sols sableux et
élevée pour les sols argileux. Elle est également
inversement proportionnelle à la pluviométrie moyenne
annuelle.
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