L'approche par les risques et sa contribution dans l'amélioration du jugement de l'auditeur( Télécharger le fichier original )par Moncef Bn Mohamed Jahech Institut supérieur de gestion de Gabès - Maà®trise en sciences comptables 2006 |
Section 3 : L'examen des comptes et des états financiers :Le contrôle est toujours conduit par sondage et sur la base de programmes de contrôle arrêtés en fonction de niveau de confiance du système de contrôle interne de l'entreprise, qui est basé sur la vérification des comptes et qui dépendent des particularités propres à chaque entité auditée. Pour pouvoir exprimer son opinion sur les comptes annuels, l'auditeur doit procéder à un examen analytique des comptes annuels, en vue d'acquérir la conviction qu'ils se traduisent de façon sincère et régulière sur la situation de l'entreprise et le résultat de son activité. Les techniques d'examen des comptes sont les tests de cohérence et les tests de validation6(*). Les tests de validation portent sur des éléments pris individuellement. Ils consistent à vérifier les données de la comptabilité en les rapprochant à la réalité qu'elles représentent. Il existe plusieurs formes de validation : - La validation sur la base des documents détenus par l'entreprise ; - La validation par confirmation extérieure ; - La validation par inspection physique. Les tests de cohérence, contrairement aux tests de validation, portent sur un ensemble d'éléments. Ils ont pour but de rechercher les anomalies qui peuvent exister entre les différentes informations qui sont en possession de l'auditeur. Ces techniques ne sont pas mises en oeuvre l'une après l'autre, mais elles sont généralement combinées dans le programme d'intervention de l'auditeur qui doit émettre son avis sur la régularité, la sincérité des comptes et l'image fidèle du patrimoine de l'entité auditée. Cet avis doit conclure soit à la certification des comptes, soit à la certification assortie de réserves, soit au refus de certification. Dans ce sens, la norme n°7 de l'ordre des experts comptables tunisien (OECT) sur les deligences de commissaire aux comptes de commissaires aux comptes en matière de rapport sur les comptes sociaux a apporté à ce sujet les précisions suivantes : -La certification est pure et simple, c'est à dire sans réserves, ni condition quand les comptes n'appellent aucune critique susceptible d'avoir sur ceux-ci des conséquences significatives. -Lorsque l'importance relative des erreurs, lacunes ou inexactitudes n'est pas de nature à entacher gravement la régularité et la sincérité des comptes, le commissaire assortit sa certification de réserve.
-Les commissaires aux comptes refusent de certifier lorsqu'ils constatent des irrégularités graves par leur montant, leur nature ou leur fréquence qui leur donnent la conviction que le conseil d'administration présente à l'assemblée générale des comptes qui ne sont pas réguliers et sincères, il en est de même lorsque le commissaire aux comptes n'a pas été en mesure d'exercer normalement sa mission de contrôle. Il faut remarquer que dans les trois cas qui viennent d'être cités, il est à chaque fois fait référence au seuil de signification pour déterminer si la certification doit être assortie de réserves ou non ou refusée.
* 6Jean Raffageau ; Audit et contrôle des comptes, Edition Public Union 1979 page 55.
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