VII. INTERET DU SUJET
L'intérêt de cette étude se fonde certes
sur l'orientation sociale de l'organisation des cours d'appui mais aussi sur sa
vocation d'analyser, d'apprécier et d'améliorer les pratiques
d'enseignement/apprentissage. Cette pratique pédagogique doit contribuer
principalement à récupérer ces nombreux
élèves sénégalais de cm², qui au terme des
apprentissages ponctuels rencontrent d'énormes difficultés de
maitrise des savoirs dispensés. Sans quoi, ils sont exclus du
système scolaire formel. Dans cette perspective, il serait
impérieux d'élaborer des stratégies permettant à
tous les enfants admis à l'école, d'obtenir de meilleurs
résultats scolaires durables. A cet effet, la présente
étude interpelle les enseignants, les parents, les chefs
d'établissement, en somme tous les acteurs du secteur qui du reste,
accordent beaucoup d'importance à la réussite scolaire en
contournant les difficultés cognitives qui empêchent
l'élève de progresser.
Ainsi, cette étude peut servir de
déclic :
- en redéfinissant le rôle des parents par
rapport à leur degré d'implication dans la gestion de
l'institution scolaire et par rapport à leurs responsabilités
dans l'encadrement de leurs enfants ;
- en permettant aux enseignants de revoir l'organisation
sociale des cours d'appui et la nature des interventions pédagogiques
(revoir la forme d'organisation, les approches, les outils mis en oeuvre, les
démarches, les stratégies, la méthode...) en mettant
l'accent sur la capacité de réaction de chaque
élève. (revoir les relations maitre/élève,
élève/élève, élève/apprentissage,
élève/milieu socioculturel...).
VIII. HYPOTHESES
Partant de là, nous émettons l'hypothèse
générale suivie de deux hypothèses secondaires.
L'hypothèse générale est
la principale réponse à la question centrale de
l'étude .Elle est libellée ainsi qu'il suit :
- Les cours d'appui présentent des insatisfactions dans
leur organisation sociale et pédagogique.
Pour mieux vérifier cette hypothèse
générale, des hypothèses secondaires sont
formulées :
Hypothèses secondaires :
- les cours d'appui tels qu'ils sont
organisés dans les cm² de l'école élémentaire,
ne permettent pas de relever le niveau des élèves ;
-L'aspect financier prend
le dessus sur l'aspect pédagogique en classe de cours d'appui.
Dans notre étude nous tenterons de vérifier ces
hypothèses pour aboutir à des propositions d'amélioration.
Pour ce faire, à la suite de ce qui précède, il sera
présenté d'abord, pour mieux délimiter le sujet, le cadre
d'étude suivi du type de recherche, ensuite le cadre
méthodologique pour situer les enjeux des cours d'appui, enfin exposer
les résultats de nos investigations et proposer des stratégies et
des méthodes rénovées, tant au plan de l'organisation
qu'au plan des pratiques pédagogiques, sans renier les pratiques
positives antérieures. Car, il ne suffit pas de changer seulement ses
pratiques, mais il faut aussi apprendre à les analyser, à les
questionner, c'est-à-dire à s'en distancier. Cela est plus que
nécessaire car il est souvent reproché à certaines
pratiques d'être à l'origine des difficultés de certains
enfants ou qui sont inappropriées pour les aider efficacement à
les dépasser.
Tout compte fait, l'organisation des cours de renforcement
doit permettre à l'enseignant de réduire les causes des
difficultés qui freinent l'émancipation de l'élève
dans les apprentissages et de l'aider à les surmonter. Cette
étude intéresse l'ensemble du système éducatif de
la zone de Yeumbeul, mais pour des raisons d'efficacité et de
commodité, elle obéit à une certaine délimitation.
Cette délimitation permet de rendre l'objet de recherche
opérationnel et de cadrer le sujet à un double niveau :
spatial et temporel ?
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