V. AXES DE
QUESTIONNEMENT
Pour cela, il serait opportun de nous questionner, pour les
besoins de l'analyse et d'élaboration d'hypothèses, sur un
certain nombre d'aspects de notre thème de recherche. C'est ainsi
que nous nous interrogeons sur :
- Les cours d'appui : leur organisation et
gestion ?, leurs résultats ? (efficacité) ;
- la motivation des maîtres : engagement
pédagogique ou dérives financières ? ;
- La nature des cours d'appui : un intrant pour le
renforcement ?, pour l'appui pédagogique?, pour la
remédiation ? ou pour un soutien à la qualité de
l'éducation ?
Les réponses à ces interrogations nous
permettent de définir des objectifs et d'élaborer des
hypothèses.
VI. OBJECTIFS
Nous remarquons très généralement que
beaucoup de nos maîtres organisent des cours d'appui à l'intention
des élèves de cm² dont l'objectif vraisemblable serait de
réaliser un taux élevé de réussite au CFEE et
à l'Entrée en Sixième. Ces cours se tiennent en dehors des
heures officielles, notamment les après-midis du lundi, mercredi et
vendredi. Cependant, malgré la tenue de ces cours auxquels tous les
élèves ne participent pas, ces derniers continuent à
traîner des lacunes. Par conséquent, la baisse de niveau
s'accentue. Autrement dit, les apprenants ne réussissent pas à
assimiler ou à intégrer ce qu'ils apprennent. A ce titre, un
problème d'inefficacité se pose alors à leur niveau. Ce
phénomène est plus visible dans les disciplines fondamentales
comme le calcul, l'expression ou la lecture. L'appropriation spontanée
des contenus au moment des apprentissages n'est pas toujours assurée.
C'est pourquoi plusieurs élèves sont à la traîne et
laissés à eux-mêmes sans soutien véritable. Ceci
peut s'expliquer par plusieurs facteurs liés certes, à une
intensité du rythme des apprentissages, à des problèmes
sociaux ou psychologiques, au non respect des rythmes biologiques ou à
d'autres facteurs handicapants.
Ainsi, cette présente recherche se propose d'atteindre
l'objectif général suivant, scindé en deux objectifs
secondaires de recherche.
Dans le domaine de l'éducation, on est toujours
à la recherche d'un équilibre qui sans cesse se
révèle relatif, voire précaire. Le destin de notre
école n'est il pas lié à cette insatisfaction permanente
qui pousse à la volonté renouvelée de prendre la
liberté de parfaire la roue à défaut de la
réinventer ? C'est pour dire qu'en abordant la problématique
des cours d'appui à la troisième étape et
particulièrement au cm², notre objectif est moins de
réinventer la roue que d'entreprendre un travail exploratoire afin de
trouver des voies pour renforcer les capacités des apprenants en vue de
relever leur niveau et d'améliorer leur réussite, surtout pour
ceux qui éprouvent des difficultés à s'épanouir
dans les apprentissages.
En effet, le cm² est une classe complexe et difficile, du
moins si on se fie au programme qui y est dispensé et à la
psychose que génère l'examen. Le maître qui tient ce cours
est jugé par la société à partir des
résultats obtenus. Dés lors qu'il y va de sa
crédibilité, le maître est toujours tenu de faire de bons
résultats. Par conséquent, il se met dans une posture de
bachotage, en s'occupant moins ou nullement des élèves qui n'ont
pas la capacité de suivre son rythme. Dans ce sens, la classe est
installée dans une entreprise de routine et de robotisation aux
dépens de la compréhension des contenus et de
l'intégration des connaissances acquises. C'est par rapport à
cette donne que nous sommes tentés de décliner les objectifs
secondaires suivants :
Objectifs secondaires
- Trouver une forme d'organisation sociale en cours d'appui
qui comprendra toute la communauté éducative, les partenaires
internes et externes de l'école ;
- Trouver une forme d'organisation pédagogique en cours
d'appui qui impliquera l'ensemble des membres de l'équipe
pédagogique de l'école.
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