II.3. Vérification des
hypothèses
Hypothèse n° 1 : L'aspect
financier prend le dessus sur l'engagement pédagogique en classe de
cours d'appui.
Cette hypothèse est
liée à l'ensemble des questions relatives à la
prédominance financière dans les cours d'appui aux dépens
d'un engagement pédagogique des maîtres. En ce qui concerne cette
prédominance de l'argent, sur les cinq catégories de cibles
interrogées, les quatre confirment que la question pécuniaire
constitue la dominante dans les cours de renforcement. Même les
maîtres qui précisent qu'à travers les cours d'appui, ils
font de l'humanitaire, n'acceptent pas de les dispenser gratuitement. Ce qui
les amène à se livrer à des forfaitures en renvoyant leurs
élèves même aux cours officiels. De ce point de vue, nous
estimons que les arguments sus-cités confirment l'hypothèse selon
laquelle la dimension de l'argent prédomine dans l'organisation des
cours d'appui dans les cm² des écoles publiques cibles de
Yeumbeul-Nord.
Hypothèse n° 2 : Les cours
d'appui tels qu'ils sont organisés ne permettent pas de relever le
niveau des élèves.
Cette hypothèse est liée à la
problématique relative à la qualité des cours d'appui.
Est-ce que la manière dont ces cours payants sont organisés,
permet d'y trouver de la qualité ? Les différentes
catégories de cibles estiment que, les cours d'appui sont positifs car
ils permettent d'améliorer les résultats du cfee, de pallier les
insuffisances du temps d'apprentissages, de combattre les redoublements,
l'échec scolaire, de remédier aux apprentissages
défectueux, d'aider les élèves en difficulté, etc.
Cependant, ce sont les mêmes cibles qui précisent dans leurs
réponses que les cours d'appui, vu les multiples failles qu'ils
présentent, nécessitent d'être réorganisés,
repensés, réorienter et reconsidérés pour qu'ils
soient plus porteurs et plus rentables. Sinon, comment un cours de renforcement
ou de remédiation peut-il relever le niveau d'un élève si
celui-ci y est admis à peine ou ne l'y est pas du tout, où les
activités et les contenus ne sont pas identifiés, ni
planifiées ni préparées, où les cibles ne font pas
l'objet d'un tri en fonction des difficultés, où il y a absence
de diagnostic de difficultés. De ce point de vue, nous constatons que
dans l'esprit, les cours d'appui ne sont pas mauvais en soi, mais dans les
faits, dans les actes, leur qualité laisse à désirer.
Autrement dit, les cours d'appui tels qu'ils sont menés, manquent
d'efficacité et ne permettent pas de relever durablement et
substantiellement le niveau des élèves ; d'où la
confirmation de la deuxième hypothèse.
En somme, l'analyse de ce type de cours appelé par
certains « cours d'appui », par d'autres
« cours de renforcement » ou « cours du
soir » révèle de bonnes intentions selon les parents
qui accordent une importance particulière à la réussite de
leurs enfants, de même que du côté des directeurs et des
maîtres qui les pratiquent. Toutefois, il faut noter que des
problèmes surgissent dans leur mode d'organisation et les
méthodes d'enseignement. Ce qui explique les recommandations et les
suggestions qui suivent pour mieux assurer la qualité des cours
d'appui.
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