Conclusion du chapitre
III :
En préparant cette
étude de cas on a constaté que les normes comptables
internationales ne peuvent être appliquées du jour au lendemain en
Algérie ; depuis 1976 les normes internationales ont connues plusieurs
révisions et modification et même des suppressions, ce qui
implique que la norme ne peut être appliquée éternellement
si les conditions de son établissement dans le temps et l'espace ont
étaient modifié alors que dire d'une application intégrale
des normes dans une économie Algérienne ?
Ce qui amène l'Algérie à introduire ce
système comptable financier par étapes en fonction du
développement économique et de la culture financière de
tous les agents économiques, soit pour les utilisateurs ou les
préparateurs des états financiers.
CONCLUSION
GENERALE :
Tant que la comptabilité était orientée
vers la satisfaction des besoins purement internes, elle pouvait être
organisée librement par chaque entité de façon à
obtenir les informations qu'elle juge nécessaires pour ses besoins. Mais
dés lors que ces informations allaient être communiquées
à des tiers, Par souci de prudence et d'objectivité, il est
judicieux d'établir des règles précises.
Le PCN à été élaboré pour
une économie planifiée où l'état exerce un
contrôle sur ses ressources. Il apparait donc que le principe posé
à l'élaboration du PCN se veut répondre à deux
objectifs majeurs, le premier macro-économique devant jeter un pont
entre la comptabilité d'entreprise et la comptabilité nationale.
Le second micro-économique visant à constituer un outil de
gestion efficace au service de la gestion d'entreprise.
Mais avec l'internalisation des entreprises et des
marchés financiers, résultats du mouvement de
l'internationalisation de l'économie, a rendu nécessaire une
certaine unification des méthodes d'établissement et de
présentation des comptes. Au plan mondial l'IASB s'est rapidement
imposé comme principal acteur de ce mouvement.
Les normes IAS/IFRS de l'IASB constituent une
référence incontournable pour l'élaboration et la
révision des règlementations nationales. Un nombre croissant de
pays sous-développés, en transition et nouvellement
industrialisés ont choisi de les adopter afin d'améliorer la
lisibilité des états financiers pour les besoins des
investisseurs nationaux et étrangers. L'Algérie a adopté
cette démarche pour le développement et l'organisation de son
économie.
De ce fait l'Algérie a donc adopté les normes
internationales pour compléter les normes nationales en réalisant
une nouvelle version du PCN appelée SCF sous une forme modernisée
et rédigée sur la base de l'application des concepts, des
principes, des règles et des solutions retenues dans les normes
internationales.
Il est clair que pour l'heure actuelle, il existe des
difficultés d'ordre techniques non seulement pour faire adopter ces
normes comptables internationales IAS actuellement appelées IFRS, mais
aussi de disposer d'un organe national probant capable d'assurer une mission
permanente d'adaptation aux divers changements socio-économiques.
Certes la mise en application d'un nouveau système
comptable financier n'est pas une tache facile, pour cela l'ensemble des
acteurs concernés doivent travailler en collaboration à travers
la création d'un cadre de concertation piloté de
préférence par les structures habilitées du
ministère des finances.
C'est dans cet esprit là que l'état doit
appréhender les nouvelles normes IFRS. Ces nouvelles normes renforcent
la notion de régularité, de sincérité et d'image
fidèle. Malgré la difficulté du passage du plan comptable
national aux normes comptables internationales, le SCF aura des
répercussions positives profondes dans les multiples domaines.
Pour terminer, le SCF exigent une formation de qualité
pour l'ensemble des acteurs économiques du pays, que seul l'état
peut impulser de manière organisée, il faut donc prendre ce qui
existe dans les pays déjà expérimentés et le faire
évoluer dans l'environnement national.
Cela dit, de notre point de vue il est, encore trop tôt
pour pouvoir dégager de notre étude des certitudes quant aux
impacts définitifs du passage aux SCF des sociétés
algériennes.
Nous pensons que même si cette transition a
été globalement bien appréhendée et
gérée par les sociétés algériennes, le
chemin reste encore long pour mettre en oeuvre et dominer cette
évolution importante du référentiel comptable national.
La mise en oeuvre du nouveau système comptable
financier est loin d'être terminée, et surtout n'oublions pas
qu'il s'agit uniquement là d'une étape vers une harmonisation
financière mondiale.
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